Nature alerte: 28/04/2011.Indonesie, la REDD+ a déclaré hier qu'il ne sera pas nécessaire de réduire la croissance de l'exploitation de l'huile de palme en Indonésie

vendredi 29 avril 2011

28/04/2011.Indonesie, la REDD+ a déclaré hier qu'il ne sera pas nécessaire de réduire la croissance de l'exploitation de l'huile de palme en Indonésie

16:42

La REDD (reducing deforestation and degradation: REDD+) a déclaré hier qu'il ne sera pas nécessaire de réduire la croissance de l'exploitation de l'huile de palme en Indonésie

La stratégie de développement à faible taux de carbone de l’Indonésie, n'entravera pas la croissance de l'industrie de l'huile de palme dans le pays, a déclaré hier un responsable indonésien lors d'une réunion avec les dirigeants de ces industries dans le pays .

Néanmoins lors de cette réunion , Kuntoro Mangkusubroto, responsable de la "REDD + Task Force", a demandé aux représentants des industries de l'huile de palme et du bio-carburant présents dans le pays, de contribuer à l'effort national de préservation des forets, en leurs demandant de transférer l'expansion de leurs nouvelles plantations, en terres non forestières déclarées dégradées.

«C'est seulement grâce à une gestion durable des ressources naturelles, que nous pourrons atteindre l'objectif que s'est fixé le gouvernement, à savoir, une croissance économique de 7% tout en s'assurant d'une réduction de 26% des émissions de gaz à effet de serre»

«Donner accès des terres dégradées aux industries de l'huile de palme et du biocarburant est une priorité du gouvernement indonésien et un des axes majeurs de la mission que s'est fixé la REDD+.

L'huile de palme est largement utilisé dans le monde entier dans l'industrie alimentaire et cosmétique. Il est également de plus en plus utilisé comme biocarburant. Devenu un géant économique en Malaisie et en Indonésie, cette activité a tout de même fait payer un lourd tribut à la région.

Selon certaines estimations, plus de la moitié de l'expansion du palmier à huile depuis 1990 s'est faite au détriment des forêts primaires. Inquiets a juste titre, les écologistes nous rappellent que de nombreuses espèces indonésiennes sont aujourd'hui en périls, comme par exemple les orangs-outans, les éléphants pygmées, les rhinocéros de Sumatra et le tigre. De plus l'exploitation du pétrole des palmeraies a parfois exacerbé de nombreux conflits sur les terres indonésiennes.

Mr Kuntoro rappelle que l'Indonésie a aujourd'hui plus de 25 millions d'hectares de terres dégradées, dont une grande partie pourrait être réadaptée à l'huile de palme et à ses plantations d'arbres.

"L'huile de palme apporte une contribution essentielle à l'économie indonésienne, mais c'est aussi un secteur où il reste encore de nombreuses améliorations a effectuer dans la façon dont ses ressources sont gérées. Une initiative clé, serait de s'éloigner du système actuel, où les forêts sont converties en plantations , pendant que les terres dégradées restes inutilisées. "

Joko Supriono, Secrétaire général indonésien de l'association des producteurs de pétrole des huiles de palme (GAPKI) a félicité cette initiative.

"Pour un certain nombre de raisons, jusqu'à aujourd'hui, les terres dégradées restaient extrêmement difficile d’accès et nous nous félicitons de cette initiative du gouvernement qui nous permettra d'étendre nos activités dans les domaines des terres dégradées." a t il déclaré

En effet, l'expansion sur les terres dégradées ont été entravés par de nombreux conflits fonciers. Ces terres devenues aujourd'hui non forestières, sont souvent susceptible d'être réclamé en priorité par les communautés locales a des fins d'extension foncières.

En outre, les terres dégradées ont souvent des sols qui sont devenus très appauvris, ce qui augmente le coût d'exploitation des plantations, et rendent toujours frileux les industriels.

"Si nous pouvons travailler ensemble avec le gouvernement, ce sera une contribution importante au renforcement de la durabilité de l'industrie de l'huile de palme en Indonésie", a déclaré Joko Supriono.

Cette réunion avec l'industrie d'huile de palme a été organisé afin de sortir de l'impasse sur les définitions de types de forets qui seront inclus dans le prochain moratoire gouvernemental concernant les nouvelles concessions d'exploitation indonésienne.

En effet

Durant le sommet du G20 en septembre 2009 à Pittsburgh, le président Susilo Bambang Yudhoyono surprit le monde entier en annonçant la volonté indonésienne de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 26% d'ici 2020.

Si les pays développés contribuaient financièrement, l'Indonésie réduirait ses émissions, dont plus des trois quarts résultent de la déforestation, de 41%, soit un engagement conséquent pour un pays émergeant. Les 1,2 milliards de tonnes que cette dernière ne produirait plus représenteraient au total 8% de réduction des émissions dans le cadre des réductions établies par l'O.N.U.

La Norvège, qui est devenue la championne en terme de préservation des forêts tropicales, leur consacrant plus de 1,5 milliards de dollars depuis 2008, a saisit l'occasion. En Mai elle engageait 1 milliard de dollars auprès de l'Indonésie, sous réserve que ce pays ne remplisse ses engagements en termes de réduction d'émissions. Les deux pays sont vite arrivés à un accord, qui énoncait la phase d'approche sur les prochaines années et soulignait le besoin de sauvegarde et de transparence dans la mise en place et le développement d'une stratégie nationale de réduction à la déforestation et la dégradation (reducing deforestation and degradation: REDD+).

Ce moratoire devait entrer en vigueur le 01 Janvier 2011, mais a été interrompu en raison de divergences d'opinion.Les exploitants forestiers, miniers, et les les industriels de l'huile de palme étaient désireux d'ouvrir la définition des forets exploitables afin de s'assurer qu'ils auraient toujours accès à de nouvelles zones forestières. Les écologistes qu'en a eux veulent préserver toutes les forêts primaires restantes.

Certains observateurs affirment que ce différend reste un faux-fuyant, car le soutien de la Norvège - et de la REDD en général - dépend exclusivement de la réduction réelle des émissions de gaz à effets de serre, qu'elle soit résultante du déboisement et ou de l'exploitation, et non de la forme de classement des forêts .

Source: Indonesia News

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