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vendredi 3 juin 2011
12:05
Depuis dimanche dernier,les forêts, essentielles pour la survie de l'humanité, sont au centre des négociations au sommet des trois Bassins forestiers à Brazzaville, au Congo. Présenté comme « une exigence », l'accord de coopération entre le Bassin d'Amazonie, le Bassin du Congo et le Bassin du Sud-Est, qui représentent à eux seuls 80 % des forêts tropicales du monde et deux tiers de la biodiversité terrestre, est au cœur d’âpres négociations de la part des représentants des 32 pays qui y sont réunis.
Des membres de la société civile et des défenseurs de l’environnement ont critiqué cette rencontre en disant qu’ils n’ont pas été invités.
Ce vendredi, dernier jour du sommet de nombreux experts tentent de remettre la biodiversité au centre de débats sur la protection des forêts, estimant que le débat sur le carbone occulte les autres enjeux.
Beaucoup d'entre eux ne veulent plus entendre parler du programme REDD (Programme de l'ONU pour la réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts): ils pensent que c'est une machine à transformer les forêts primaires en veritables plantations d'arbres à biocarburant.
Alain Karsenty,économiste du Cirad (Recherche agronomique pour le développement), témoigne que certains lobbies, notamment asiatiques, ont réussi à faire admettre que couper des forêts pour installer des plantations de palmiers à huile, d'eucalyptus ou autres n'était pas de la déforestation puisque le bilan carbone était le même ou similaire.
Le seul problème, c'est qu'ils ne prennent absolument pas en compte les ravages causés à la biodiversités, dont je vous rapppele que les deux tiers existant sur terre dépendent exclusivement de la diversité de ces forets. On va foutre en l'air la biodiversité pour augmenter les stocks de carbone+, c'est de la folie.
Ne pas protéger la biodiversité, c'est mettre tous ses oeufs dans le même panier, souligne Sophie Diroux, du Bureau d'études Terea, spécialisé dans les problématiques relatives à la protection de l'environnement et la gestion durable des ressources naturelles.
A ce propos, ces organisations interpellent les Chefs d’Etat des trois bassins sur les risques et inconvénients de ce mécanisme du marché du carbone. En effet, le recours au mécanisme du marché encouragera les pays développés à ne pas réduire leurs émissions en faisant la compensation dans les pays qui séquestrent le carbone.
Par conséquent les solutions basées sur le marché, qui permettent d’augmenter les émissions dans le nord, n’aboutiraient pas aux réformes fondamentales requises pour protéger le développement et les forêts.
Autre regret, les projets de déclaration et d’accord de coopération du sommet des trois bassins ne définissent pas de manière explicite le rôle qui sera imparti à la société civile dans le processus de mise en œuvre des recommandations dudit sommet.
Ce vendredi dernier jour du sommet
Aujourd'hui plusieurs chefs d’Etats de la région sont sur place, afin d'entériner une déclaration commune dite de Brazzaville qui souligne la nécessité de coopérer entre les pays du Sud.
Toutes les dispositions seront prises pour que cette initiative puisse se développer, a affirmé Henri Djombo, le ministre congolais de l'économie forestière, grand artisan de la réunion.
Cette déclaration commune qui sera lue vendredi par les chefs d'Etat présents, essentiellement ceux des pays africains, a donné lieu à de longues heures de négociation jeudi entre les délégations.
Cette rencontre a « impulser une dynamique nouvelle, coopération Sud-Sud en matière forestière entre les pays concernés, mais aussi avec d’autres pays qui ne sont pas membres des bassins respectifs », a expliqué Henri Djombo, ministre de l’économie forestière du Congo-Brazzaville.
Il faut échanger pour comprendre les divergences, les nuances (...) et après on finit par tomber d'accord sur quelque chose de commun... Le Bassin du Congo, comme les autres, n'attendait qu'une seule chose: l'affirmation forte de coopération ensemble dans le domaine des forêts. Brazzaville est le point de départ, a concédé M. Djombo, à l'Afp.
La forêt congolaise, 22 millions d'hectares, couvre 65% des 342. 000 km2 de la superficie du Congo. Elle est, après le pétrole, la deuxième source de revenus du pays, avec une production de 1.165. 429 m3 de grumes en 2010, contre 945.000 m3 en 2009.
Le potentiel ligneux des ressources naturelles du pays est estimé à environ 175 millions de m3. Ce qui représente un potentiel d'extraction de 2 millions de m3 par an, sans compromettre la capacité de régénération de la forêt, soutient le ministère congolais de l'économie forestière en presence de Thierry Mariani, secrétaire d'Etat français au transport, au sortir d'une audience avec le président Denis Sassou Nguesso.
Après avoir levé certains obstacles, nous avons fini par adopter le projet de l'accord qui nous a été soumis par les experts et il reviendra aux chefs d'Etat et de gouvernement de pouvoir l'adopter , a déclaré Henri Djombo sans donner de précisions sur ces compromis.
Nous savons que lors de la réunion des experts qui s'est réunis mercredi, la délégation brésilienne avait soulevé des points de désaccord .
Cet accord qui sera examiné vendredi au cours de la conférence des chefs d'Etat des pays membres de ces trois bassins forestiers tropicaux, vise "la promotion de la création d'une plate-forme d'échange d'informations et d'expériences, de consultation et de transfert de technologie sur les questions pertinentes liées à la conservation et la gestion durable des forêts tropicales"
Pour l'application de cet accord, il a été prévu la création de trois organes, à savoir la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement, un bureau et un secrétariat.
La conférence des chefs d'Etat et de gouvernement définit la politique de coopération entre les trois bassins. Le bureau sera composé des ministres en charge des forêts ou de l'environnement de chacun des Etats parties de l'accord. Il est l'organe de coordination de prise de décisions et de supervision de la mise en oeuvre des engagements pris dans le cadre de cet accord. Quant au secrétariat, il travaillera avec l'appui de nombreux consultants sur diverses questions thématiques. Le financement du secrétariat et la mise en oeuvre de l'accord sera assuré par les mécanismes financiers internationaux et par différents bailleurs de fonds et des partenaires techniques et financiers.
Les 32 Etats parties à l'accord sont, pour le bassin d'Amazonie: Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyane française, Guyane, Pérou, Surinam, Venezuela; pour le bassin du Congo: Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé et Principe; pour le bassin d'Asie du sud-est (Bornéo-Mékong): Brunei, Birmanie, Cambodge, Chine, Indonésie, Laos, Malaisie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines.
Les enjeux du sommet sur les trois bassins... par Congo-SiteOfficiel
Des membres de la société civile et des défenseurs de l’environnement ont critiqué cette rencontre en disant qu’ils n’ont pas été invités.
Ce vendredi, dernier jour du sommet de nombreux experts tentent de remettre la biodiversité au centre de débats sur la protection des forêts, estimant que le débat sur le carbone occulte les autres enjeux.
Beaucoup d'entre eux ne veulent plus entendre parler du programme REDD (Programme de l'ONU pour la réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts): ils pensent que c'est une machine à transformer les forêts primaires en veritables plantations d'arbres à biocarburant.
Alain Karsenty,économiste du Cirad (Recherche agronomique pour le développement), témoigne que certains lobbies, notamment asiatiques, ont réussi à faire admettre que couper des forêts pour installer des plantations de palmiers à huile, d'eucalyptus ou autres n'était pas de la déforestation puisque le bilan carbone était le même ou similaire.
Le seul problème, c'est qu'ils ne prennent absolument pas en compte les ravages causés à la biodiversités, dont je vous rapppele que les deux tiers existant sur terre dépendent exclusivement de la diversité de ces forets. On va foutre en l'air la biodiversité pour augmenter les stocks de carbone+, c'est de la folie.
Ne pas protéger la biodiversité, c'est mettre tous ses oeufs dans le même panier, souligne Sophie Diroux, du Bureau d'études Terea, spécialisé dans les problématiques relatives à la protection de l'environnement et la gestion durable des ressources naturelles.
A ce propos, ces organisations interpellent les Chefs d’Etat des trois bassins sur les risques et inconvénients de ce mécanisme du marché du carbone. En effet, le recours au mécanisme du marché encouragera les pays développés à ne pas réduire leurs émissions en faisant la compensation dans les pays qui séquestrent le carbone.
Par conséquent les solutions basées sur le marché, qui permettent d’augmenter les émissions dans le nord, n’aboutiraient pas aux réformes fondamentales requises pour protéger le développement et les forêts.
Autre regret, les projets de déclaration et d’accord de coopération du sommet des trois bassins ne définissent pas de manière explicite le rôle qui sera imparti à la société civile dans le processus de mise en œuvre des recommandations dudit sommet.
Ce vendredi dernier jour du sommet
Aujourd'hui plusieurs chefs d’Etats de la région sont sur place, afin d'entériner une déclaration commune dite de Brazzaville qui souligne la nécessité de coopérer entre les pays du Sud.
Toutes les dispositions seront prises pour que cette initiative puisse se développer, a affirmé Henri Djombo, le ministre congolais de l'économie forestière, grand artisan de la réunion.
Cette déclaration commune qui sera lue vendredi par les chefs d'Etat présents, essentiellement ceux des pays africains, a donné lieu à de longues heures de négociation jeudi entre les délégations.
Cette rencontre a « impulser une dynamique nouvelle, coopération Sud-Sud en matière forestière entre les pays concernés, mais aussi avec d’autres pays qui ne sont pas membres des bassins respectifs », a expliqué Henri Djombo, ministre de l’économie forestière du Congo-Brazzaville.
Il faut échanger pour comprendre les divergences, les nuances (...) et après on finit par tomber d'accord sur quelque chose de commun... Le Bassin du Congo, comme les autres, n'attendait qu'une seule chose: l'affirmation forte de coopération ensemble dans le domaine des forêts. Brazzaville est le point de départ, a concédé M. Djombo, à l'Afp.
La forêt congolaise, 22 millions d'hectares, couvre 65% des 342. 000 km2 de la superficie du Congo. Elle est, après le pétrole, la deuxième source de revenus du pays, avec une production de 1.165. 429 m3 de grumes en 2010, contre 945.000 m3 en 2009.
Le potentiel ligneux des ressources naturelles du pays est estimé à environ 175 millions de m3. Ce qui représente un potentiel d'extraction de 2 millions de m3 par an, sans compromettre la capacité de régénération de la forêt, soutient le ministère congolais de l'économie forestière en presence de Thierry Mariani, secrétaire d'Etat français au transport, au sortir d'une audience avec le président Denis Sassou Nguesso.
Après avoir levé certains obstacles, nous avons fini par adopter le projet de l'accord qui nous a été soumis par les experts et il reviendra aux chefs d'Etat et de gouvernement de pouvoir l'adopter , a déclaré Henri Djombo sans donner de précisions sur ces compromis.
Nous savons que lors de la réunion des experts qui s'est réunis mercredi, la délégation brésilienne avait soulevé des points de désaccord .
Cet accord qui sera examiné vendredi au cours de la conférence des chefs d'Etat des pays membres de ces trois bassins forestiers tropicaux, vise "la promotion de la création d'une plate-forme d'échange d'informations et d'expériences, de consultation et de transfert de technologie sur les questions pertinentes liées à la conservation et la gestion durable des forêts tropicales"
Pour l'application de cet accord, il a été prévu la création de trois organes, à savoir la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement, un bureau et un secrétariat.
La conférence des chefs d'Etat et de gouvernement définit la politique de coopération entre les trois bassins. Le bureau sera composé des ministres en charge des forêts ou de l'environnement de chacun des Etats parties de l'accord. Il est l'organe de coordination de prise de décisions et de supervision de la mise en oeuvre des engagements pris dans le cadre de cet accord. Quant au secrétariat, il travaillera avec l'appui de nombreux consultants sur diverses questions thématiques. Le financement du secrétariat et la mise en oeuvre de l'accord sera assuré par les mécanismes financiers internationaux et par différents bailleurs de fonds et des partenaires techniques et financiers.
Les 32 Etats parties à l'accord sont, pour le bassin d'Amazonie: Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyane française, Guyane, Pérou, Surinam, Venezuela; pour le bassin du Congo: Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé et Principe; pour le bassin d'Asie du sud-est (Bornéo-Mékong): Brunei, Birmanie, Cambodge, Chine, Indonésie, Laos, Malaisie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines.
Les enjeux du sommet sur les trois bassins... par Congo-SiteOfficiel
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