vendredi 15 juillet 2011
16:21
Les propositions de loi de la Commission européenne qui cherche à réduire la surexploitation des ressources halieutiques dans les eaux territoriales européennes sont très décriées.Aujourd'hui plus de 75 % de ressources au sein de l'union sont surexploitées. L'UE dépend donc très largement des importations.
La Commission européenne quant à elle souhaite restaurer d’ici 2015 les trois quarts des ressources en poissons de l’Union européenne. Pour y remédier la Commissaire européenne à la Pêche Maria Damanaki a multiplié les propositions ces dernières semaines : permis à points, interdiction des rejets des poissons morts pour transformer ces rejets en farines, quotas individuels transférables.
La france de son coté, par le ministre français de la Pêche Bruno Le Maire, juge la réforme de la politique commune de la pêche proposée par la Commission européenne d'inacceptable en l'état. Mr Le Maire estime qu'elle entraînerait un arrêt de mort pour la pêche française, et qualifie d'absurdité politique une réforme qui viserait à restreindre les activités des pêcheurs de l'UE.
Selon lui cette réforme favoriserait encore plus les importations dont nous dépendont déjà à 80%. D'autre part il voit dans les quotas individuels transférables un danger pour les navires artisans qui risquent d'être engloutis par les sociétés de la grande pêche industrielle.
Le secteur de la pêche en France est essentiellement artisanal, la plupart des 7.208 navires de pêche (chiffres de l'UE de juin 2011) font moins de 20 mètres. L'introduction de quotas individuels transférables concernerait 25,7% de la flotte française, soit 1.857 navires.
A l'échelle européenne, 21,5% de l'ensemble des navires seraient concernés.
Plusieurs associations ont également fait part de leurs réserves. Dans un communiqué commun, la WWF, Océan 2012, la Fondation pour la Nature et l’Homme et Bloom ont ainsi dénoncé une réforme « faussement ambitieuse » voire « inefficace ».
« Les poissons que l’on rejette actuellement devraient, en tout état de cause, ne pas être capturés ni remontés à bord. Cette mesure des rejets devrait donc être accompagnée de mesures de sélectivité » a estimé la WWF
Quant à l’instauration de quotas, elle risquerait selon l’ONG « de générer une concentration des droits de pêche entre les mains de quelques armateurs, sans pour autant régler le problème de la surpêche».
Seule la Grande-Bretagne s’est d’ores et déjà dite prête à travailler en vue « d’une réforme radicale dont ont besoin l’environnement et nos pêcheurs ».
« Les difficultés ne font que commencer », considère la Commissaire européenne à la Pêche, qui sait qu’outre les pêcheurs et les ONG il lui faudra convaincre le Parlement européen et les Etats eux-mêmes.
Le texte sera débattu le 19 juillet prochain par les ministres européens.
Bref on est encore bien loin du rêve d'idéal que résume cette petite vidéo de l'année dernière...
A suivre ça risque d'être pas triste
© MA/NA
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