samedi 26 mai 2012
20:19
Les réserves marines permettent bien une reconstitution progressive des stocks au-delà de leur périmètre, dans les zones de pêche riveraines, révèle une étude australienne publiée vendredi qui confirme une théorie souvent contestée par les pêcheurs professionnels.
Les scientifiques ont utilisé l'ADN pour cartographier la propagation des petites "truites de corail" (Plectropomus leopardus, de la famille des bars et mérous) et "perches à raies bleues" (Lutjanus kasmira) depuis la zone de frai, sur la barrière de l'île Keppel, aire marine protégée (AMP) où la pêche est interdite.
"Nous avons découvert que les réserves marines, qui couvrent environ 28% des 700 hectares de la zone récifale des Keppel, avaient généré la moitié des jeunes poissons, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur" de leurs limites géographiques, a indiqué Hugo Harrison, chef de l'équipe du Centre d'excellence pour les études sur le récif coralien de l'ARC australien, l'équivalent du CNRS français.
"L'étude apporte des preuves formelles que les populations de poissons dans les aires ouvertes à la pêche peuvent être reconstituées grâce aux populations des réserves marines", a-t-il affirmé.
L'étude, publiée dans le journal spécialisé Current Biology, est la première à prouver cette théorie parfois contestée par l'industrie de la pêche, selon le chercheur Garry Russ, co-auteur des travaux.
La Grande barrière de corail australienne est le plus grand récif coralien au monde. Elle s'étend sur 2.300 km et est constituée de 3.000 systèmes récifaux et de centaines d'îles tropicales. Elle abrite au moins 1.500 espèces de poissons et une trentaine de baleines, dauphins et marsouins.
Source © AFP
Aux Etats-Unis, les populations de poissons repartent à la hausse
Un rapport de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) met en avant l’efficacité des politiques de sauvegarde des populations de poissons mises en place par les Etats-Unis.
Exception qui confirme la règle, la biodiversité marine a vu son horizon s’éclaircir, lesdites politiques ayant permis aux écosystèmes de se maintenir et même de prospérer.
Selon le rapport, les effectifs de 6 poissons ont été rétablis, portant à 27 le nombre de populations marines reconstituées depuis le début du XXIe siècle.
Fin de la surpêche et entrée en grâce de la protection de l’environnement outre-Atlantique
D’après Samuel Rauch, administrateur adjoint à la surpêche chez NOAA cité par Environmental News Network, les « limites de captures annuelles en place cette année pour toutes les populations de poissons domestiques et l’engagement continu de pêcheurs pour reconstituer les stocks dont ils dépendent ont fait faire (aux Etats-Unis) de grands progrès pour mettre fin à la surpêche et reconstituer les stocks ».
Néanmoins, les maladies, certaines espèces envahissantes ainsi que la dégradation de l’habitat du poisson persistent à menacer l’écosystème marin américain.
Si les mesures mises en place ont été saluées, il serait tout de même de bon ton que l’Oncle Sam, deuxième émetteur de gaz à effet de serre (GES) de la planète, accélère pour réduire son impact environnemental.
Source : © Guillaume Pagès/ Zegreenweb
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