...
mardi 22 janvier 2013
13:13
Une forte odeur de gaz de ville sans risques pour la santé, selon le ministère de l'Intérieur, et provoquée par un dégagement gazeux dans une entreprise chimique de Rouen, a suscité l'émoi de nombreux habitants jusqu'à Paris.
Les émanations ont commencé lundi matin après que l'entreprise Lubrizol a détecté une instabilité sur une de ses spécialités. Une réaction chimique imprévue, qui s'est produite vers 8h00 lundi matin, est à l'origine de dégagements gazeux de type gaz de ville, selon la société.
Mardi vers 7h30, l'entreprise disait avoir bon espoir que l'incident soit résolu dans la journée.
Le ministère de l'Intérieur a réagi mardi à l'aube en reconnaissant qu'une odeur de gaz était, en raison de l'orientation des vents, (...) très présente sur plusieurs départements de la Haute-Normandie à l'Ile-de-France.
A l'origine de l'odeur, le mercaptan est un marqueur très olfactif de type gaz de ville, connu de tous, et qui ne présente pas de risques pour la santé, a assuré la place Beauvau.
Ce nuage, ont expliqué les pompiers de Paris, devrait se dissiper naturellement en fonction des conditions météorologiques.
Mais cette forte odeur d'un gaz poussé par le vent, encore perçue mardi à l'aube dans les rues de Paris, a provoqué une telle inquiétude que des centaines d'appels ont été reçus par les services de secours, qui ont très vite été saturés, en Normandie comme en Ile-de-France.
Aussi les pompiers de Paris, la préfecture de Seine-Maritime et le ministère de l'Intérieur ont-ils demandé à la population de ne plus appeler les secours, notamment les numéros 18 et 112, afin de ne pas saturer les centres d'appel.
Les mesures réalisées ont révélé un seuil de concentration très faible mais qui explique cependant la gêne ressentie par un grand nombre de personnes, avait expliqué à l'AFP Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère.
Des Parisiens inquiets ont appelé l'AFP pour se plaindre de l'odeur et de maux de tête, tandis que sur un site internet des centaines de personnes, habitant Paris mais aussi l'Eure, l'Essonne, les Yvelines, le Val-de-Marne ou le Val-d'Oise, évoquaient une odeur insupportable voire des nausées.
Tout le monde dit qu'il ne faut pas s'affoler, mais on a dit la même chose pour le nuage de Tchernobyl, a dit à l'AFP Patricia Cousteau, une mère de famille qui s'inquiète pour ses quatre enfants.
Une autre personne se présentant comme un témoin olfactif s'est plainte des longues minutes d'attente du 112 qui lui a dit que le mieux était de se calfeutrer.
L'incident n'est pas encore complètement terminé. On est encore en phase de neutralisation. On a bon espoir que ça se termine dans la journée, a déclaré pour sa part à l'AFP la porte-parole de la société Lubrizol, Nathalie Bakaev.
Mme Bakaev a précisé que l'incident chimique n'avait pas provoqué de dégâts matériels et que l'usine, située sur les communes de Rouen et du Petit-Quevilly, au sud de la cité normande, n'avait pas eu à évacuer ses quelque 300 salariés. Mardi matin, c'est tout à fait respirable dans les bureaux, même si l'odeur n'est pas très agréable, a-t-elle témoigné.
Toutes les sources interrogées par l'AFP ont exclu que le mercaptan puisse avoir un impact sur la santé. La source au sein des services de secours a estimé qu'il peut y avoir quelques cas isolés d'intolérance au produit, mais on est surtout dans la réaction psychologique liée à l'odeur.
Le mercaptan, un gaz nauséabond qui peut être toxique à forte concentration
Le mercaptan qui s'est échappé lundi d'une usine chimique de Rouen est un gaz nauséabond couramment utilisé pour parfumer le gaz de ville, inodore, afin de repérer les fuites et prévenir ainsi les accidents.
Le nom chimique de ce gaz est méthanethiol (formule CH3-SH) et il entre également dans la fabrication de produits phytosanitaires, d'anti-oxydants, etc., précise l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) sur la fiche toxicologique consacrée à cette substance.
Produit à l'état naturel lorsque les matières organiques se décomposent, dans les marais, les égouts et même lors de la digestion, il dégage une odeur caractéristique de putréfaction qui est ressentie par les individus à de très faibles concentrations. Malgré une accoutumance de l'odorat, ceci permet souvent de prévenir les accidents, souligne l'INRS.
Une odeur puissante et nauséabonde qui explique que la fuite de ce gaz, parti de Rouen, ait été senti par de nombreux habitants de la Haute-Normandie et de l'Ile-de-France.
Le ministère de l'Intérieur a indiqué que le méthanetiol était présent à un seuil de concentration très faible et qu'il ne présente pas de risques pour la santé.
Le méthanetiol est cependant un produit classé officiellement comme toxique par inhalation et dangereux pour l'environnement.
Selon l'INRS, des cas d'intoxication aiguë ont été rapportés chez des travailleurs directement exposés à l'inhalation de méthanetiol, se traduisant par une irritation pulmonaire, des nausées, des vomissements et diarrhées, voire des troubles de conscience et de la respiration pour les plus graves.
A faible concentration, les manifestations chroniques sont essentiellement l'irritation des yeux, des muqueuses respiratoires et de la peau, précise la fiche de l'Institut.
Source ©AFP / 22 janvier 2013
Les émanations ont commencé lundi matin après que l'entreprise Lubrizol a détecté une instabilité sur une de ses spécialités. Une réaction chimique imprévue, qui s'est produite vers 8h00 lundi matin, est à l'origine de dégagements gazeux de type gaz de ville, selon la société.
Mardi vers 7h30, l'entreprise disait avoir bon espoir que l'incident soit résolu dans la journée.
Le ministère de l'Intérieur a réagi mardi à l'aube en reconnaissant qu'une odeur de gaz était, en raison de l'orientation des vents, (...) très présente sur plusieurs départements de la Haute-Normandie à l'Ile-de-France.
A l'origine de l'odeur, le mercaptan est un marqueur très olfactif de type gaz de ville, connu de tous, et qui ne présente pas de risques pour la santé, a assuré la place Beauvau.
Ce nuage, ont expliqué les pompiers de Paris, devrait se dissiper naturellement en fonction des conditions météorologiques.
Mais cette forte odeur d'un gaz poussé par le vent, encore perçue mardi à l'aube dans les rues de Paris, a provoqué une telle inquiétude que des centaines d'appels ont été reçus par les services de secours, qui ont très vite été saturés, en Normandie comme en Ile-de-France.
Aussi les pompiers de Paris, la préfecture de Seine-Maritime et le ministère de l'Intérieur ont-ils demandé à la population de ne plus appeler les secours, notamment les numéros 18 et 112, afin de ne pas saturer les centres d'appel.
Les mesures réalisées ont révélé un seuil de concentration très faible mais qui explique cependant la gêne ressentie par un grand nombre de personnes, avait expliqué à l'AFP Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère.
Des Parisiens inquiets ont appelé l'AFP pour se plaindre de l'odeur et de maux de tête, tandis que sur un site internet des centaines de personnes, habitant Paris mais aussi l'Eure, l'Essonne, les Yvelines, le Val-de-Marne ou le Val-d'Oise, évoquaient une odeur insupportable voire des nausées.
Tout le monde dit qu'il ne faut pas s'affoler, mais on a dit la même chose pour le nuage de Tchernobyl, a dit à l'AFP Patricia Cousteau, une mère de famille qui s'inquiète pour ses quatre enfants.
Une autre personne se présentant comme un témoin olfactif s'est plainte des longues minutes d'attente du 112 qui lui a dit que le mieux était de se calfeutrer.
L'incident n'est pas encore complètement terminé. On est encore en phase de neutralisation. On a bon espoir que ça se termine dans la journée, a déclaré pour sa part à l'AFP la porte-parole de la société Lubrizol, Nathalie Bakaev.
Mme Bakaev a précisé que l'incident chimique n'avait pas provoqué de dégâts matériels et que l'usine, située sur les communes de Rouen et du Petit-Quevilly, au sud de la cité normande, n'avait pas eu à évacuer ses quelque 300 salariés. Mardi matin, c'est tout à fait respirable dans les bureaux, même si l'odeur n'est pas très agréable, a-t-elle témoigné.
Toutes les sources interrogées par l'AFP ont exclu que le mercaptan puisse avoir un impact sur la santé. La source au sein des services de secours a estimé qu'il peut y avoir quelques cas isolés d'intolérance au produit, mais on est surtout dans la réaction psychologique liée à l'odeur.
Le mercaptan, un gaz nauséabond qui peut être toxique à forte concentration
Le mercaptan qui s'est échappé lundi d'une usine chimique de Rouen est un gaz nauséabond couramment utilisé pour parfumer le gaz de ville, inodore, afin de repérer les fuites et prévenir ainsi les accidents.
Le nom chimique de ce gaz est méthanethiol (formule CH3-SH) et il entre également dans la fabrication de produits phytosanitaires, d'anti-oxydants, etc., précise l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) sur la fiche toxicologique consacrée à cette substance.
Produit à l'état naturel lorsque les matières organiques se décomposent, dans les marais, les égouts et même lors de la digestion, il dégage une odeur caractéristique de putréfaction qui est ressentie par les individus à de très faibles concentrations. Malgré une accoutumance de l'odorat, ceci permet souvent de prévenir les accidents, souligne l'INRS.
Une odeur puissante et nauséabonde qui explique que la fuite de ce gaz, parti de Rouen, ait été senti par de nombreux habitants de la Haute-Normandie et de l'Ile-de-France.
Le ministère de l'Intérieur a indiqué que le méthanetiol était présent à un seuil de concentration très faible et qu'il ne présente pas de risques pour la santé.
Le méthanetiol est cependant un produit classé officiellement comme toxique par inhalation et dangereux pour l'environnement.
Selon l'INRS, des cas d'intoxication aiguë ont été rapportés chez des travailleurs directement exposés à l'inhalation de méthanetiol, se traduisant par une irritation pulmonaire, des nausées, des vomissements et diarrhées, voire des troubles de conscience et de la respiration pour les plus graves.
A faible concentration, les manifestations chroniques sont essentiellement l'irritation des yeux, des muqueuses respiratoires et de la peau, précise la fiche de l'Institut.
Source ©AFP / 22 janvier 2013
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