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lundi 13 mai 2013
20:09
Abritant 25 % des forêts tropicales de la planète encore intactes, le bouclier guyanais constitue l’un des derniers remparts contre le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité. Une « seconde Amazonie », que l’ONU tente de préserver en encourageant une coopération entre les pays de cette écorégion méconnue.
La faible présence de l’État encourage les activités illégales
Si l’Amazonie est le poumon gauche de la planète, le bouclier guyanais est le droit, estiment les scientifiques. Couvrant une zone de 270 millions d’hectares répartis sur six pays (Colombie, Venezuela, Brésil, Guyana, Guyane française et Suriname), ce territoire naturel comprend également un vaste réseau hydrographique. Serpentant des savanes à la jungle, ces cours d’eau débouchent dans l’immense fleuve Orénoque et représentent environ 15 % des réserves mondiales d’eau douce.
Difficile d’accès, la région a jusqu’à présent été relativement épargnée par la main de l’homme et le tourisme de masse. Mais aujourd’hui, la faible présence de l’État facilite le développement incontrôlé d’activités potentiellement destructrices, comme l’extraction minière.
Car la biodiversité n’est pas l’unique trésor du bouclier guyanais. Son sous-sol abrite également d’importantes réserves d’or, de tungstène, de coltan ou encore d’hydrocarbures, et l’exploitation illégale de ces richesses conduit souvent à des catastrophes écologiques.
Encore trop peu de retombées économiques pour les populations locales
Pour garantir la protection des écosystèmes les plus fragiles et des populations locales, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a lancé l’Initiative du Bouclier Guyanais (GSI : Guiana Shield Initiative). Ce programme de sensibilisation encourage les pays de la région à plus de coopération aux niveaux juridique, institutionnel et financier, afin de créer un cadre susceptible pour mieux réguler les activités menaçant l’environnement.
L’objectif est également de garantir une juste rétribution des populations autochtones. Sur le territoire colombien, le Bouclier guyanais est habité par plus de 12 000 Indiens, appartenant aux ethnies Piaroa, Puinave, Sikuani, Curripaco et Cubeo.
Pour Patrick Chesney, coordinateur général du GSI, il est indispensable de parvenir à un équilibre entre préservation et exploitation durable des ressources, afin de ne pas freiner le développement de la région.
L’Amazonie a volé la vedette au Bouclier guyanais
La création de projets de production alternatifs pourrait également mettre un frein à la déforestation. Pour cultiver les arbres fruitiers, le manioc et les divers aliments qui constituent la base de leur alimentation, les populations autochtones ont généralement recours au brûlis, afin d’enrichir les sols, sablonneux et peu fertiles.
Afin d’inciter les pays de la région d’agir en faveur du Bouclier guyanais, le PNUD travaille en collaboration avec l’Organisation du Traité de coopération amazonienne (OTCA) et bénéficie déjà du soutien de cinq des six pays concernés (reste à convaincre le Venezuela).
Selon Patrick Chesney, les plateaux guyanais n’ont pas reçu jusqu’à présent l’attention qu’ils méritaient :
« L’Amazonie leur a volé la vedette. […] Pourtant, les ressources hydriques, les paysages et la variété de faune et de flore endémiques concentrées dans cette région la rendent tout aussi importante. Tout est dû à un manque d’information et il est urgent de commencer la préservation. »
Source © Gleilson Miranda/ green et vert
La faible présence de l’État encourage les activités illégales
Si l’Amazonie est le poumon gauche de la planète, le bouclier guyanais est le droit, estiment les scientifiques. Couvrant une zone de 270 millions d’hectares répartis sur six pays (Colombie, Venezuela, Brésil, Guyana, Guyane française et Suriname), ce territoire naturel comprend également un vaste réseau hydrographique. Serpentant des savanes à la jungle, ces cours d’eau débouchent dans l’immense fleuve Orénoque et représentent environ 15 % des réserves mondiales d’eau douce.
Difficile d’accès, la région a jusqu’à présent été relativement épargnée par la main de l’homme et le tourisme de masse. Mais aujourd’hui, la faible présence de l’État facilite le développement incontrôlé d’activités potentiellement destructrices, comme l’extraction minière.
Car la biodiversité n’est pas l’unique trésor du bouclier guyanais. Son sous-sol abrite également d’importantes réserves d’or, de tungstène, de coltan ou encore d’hydrocarbures, et l’exploitation illégale de ces richesses conduit souvent à des catastrophes écologiques.
Encore trop peu de retombées économiques pour les populations locales
Pour garantir la protection des écosystèmes les plus fragiles et des populations locales, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a lancé l’Initiative du Bouclier Guyanais (GSI : Guiana Shield Initiative). Ce programme de sensibilisation encourage les pays de la région à plus de coopération aux niveaux juridique, institutionnel et financier, afin de créer un cadre susceptible pour mieux réguler les activités menaçant l’environnement.
L’objectif est également de garantir une juste rétribution des populations autochtones. Sur le territoire colombien, le Bouclier guyanais est habité par plus de 12 000 Indiens, appartenant aux ethnies Piaroa, Puinave, Sikuani, Curripaco et Cubeo.
Pour Patrick Chesney, coordinateur général du GSI, il est indispensable de parvenir à un équilibre entre préservation et exploitation durable des ressources, afin de ne pas freiner le développement de la région.
L’Amazonie a volé la vedette au Bouclier guyanais
La création de projets de production alternatifs pourrait également mettre un frein à la déforestation. Pour cultiver les arbres fruitiers, le manioc et les divers aliments qui constituent la base de leur alimentation, les populations autochtones ont généralement recours au brûlis, afin d’enrichir les sols, sablonneux et peu fertiles.
Afin d’inciter les pays de la région d’agir en faveur du Bouclier guyanais, le PNUD travaille en collaboration avec l’Organisation du Traité de coopération amazonienne (OTCA) et bénéficie déjà du soutien de cinq des six pays concernés (reste à convaincre le Venezuela).
Selon Patrick Chesney, les plateaux guyanais n’ont pas reçu jusqu’à présent l’attention qu’ils méritaient :
« L’Amazonie leur a volé la vedette. […] Pourtant, les ressources hydriques, les paysages et la variété de faune et de flore endémiques concentrées dans cette région la rendent tout aussi importante. Tout est dû à un manque d’information et il est urgent de commencer la préservation. »
Source © Gleilson Miranda/ green et vert
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