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mardi 29 avril 2014
12:43
Faire pousser des plantes pour faire des agrocarburants « verts » est mauvais pour l’environnement et fait grimper les prix des aliments, reconnaissent les Nations-Unies.
Les agrocarburants ont été présentés comme l’alternative aux carburants fossiles, même si les écologistes expriment depuis déjà un certain temps, des craintes à leur propos.
The Telegraph peut dévoiler que les Nations-Unies vont officiellement annoncer que la culture de plantes destinées à la fabrication d’agrocarburants « verts » est mauvaise pour l’environnement et fait grimper les prix des aliments.
Le projet de rapport, obtenu par une fuite, condamne l’utilisation généralisée des agrocarburants faits à partir de plantes agricoles pour remplacer l’essence et le diesel. On peut y lire que les agrocarburants au lieu de combattre les effets des changements climatiques pourraient les aggraver.
Ce projet de rapport constitue une volte-face spectaculaire du GIEC (le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).
En 2007, son analyse des changements climatiques fut largement condamnée par les écologistes, car elle donnait le feu vert à la production à grande échelle des agrocarburants. Le dernier rapport insiste au contraire auprès des dirigeants de ce monde, pour qu’ils abandonnent les politiques qui encouragent l’utilisation des agrocarburants pour les transports.
Le résumé pour les décideurs politiques est clair : « Accroitre la culture de plantes pour produire des agrocarburants menace les écosystèmes et la biodiversité ».
Le rapport du GIEC sur les changements climatiques provoqués par les humains est celui qui fait le plus autorité. Pour la première fois, il s’est penché sur les impacts qu’ont les agrocarburants sur l’environnement.
Les agrocarburants ont été présentés comme l’alternative aux carburants fossiles, même si les écologistes expriment depuis déjà un certain temps, des craintes à leur propos.
Ils font remarquer que la culture à grande échelle de plantes destinées aux agrocarburants nécessite soit la conversion de terres agricoles utilisées pour produire des aliments, soit la destruction de forêts pour libérer des terres, ce qui fort probablement réduit à zéro toute réduction des émissions de carbone à travers l’utilisation des agrocarburants.
Une autre inquiétude concerne la pression exercée sur les ressources en eau, et l’augmentation des prix du maïs qui résulte de la forte demande pour cette plante que l’on fait fermenter pour produire de l’agro-éthanol.
L’agro-éthanol produit à partir de maïs et de canne à sucre peut être utilisé comme substitut à l’essence, tandis que l’agro-diesel obtenu à partir d’huile de colza, de tournesol et de palmier à huile peut remplacer le diesel.
Une directive de l’Union européenne a fixé comme objectif que le taux d’agrocarburants utilisés dans les transports soit doublé et passe à 10 % d’ici 2020, bien que la quantité provenant de cultures alimentaires ait été limitée à 5% .
Près de 5 % des carburants vendus au Royaume-Uni proviennent d’agrocarburants. Les derniers chiffres du Ministère des Transports montraient que 1,33 milliards de litres ont été consommé durant les 12 derniers mois précédant avril 2013.
Le rapport du GIEC semble donner crédit aux critiques des écologistes. Il affirme en effet que « Si la production [d’agrocarburants] n’est pas gérée avec précaution, la culture des plantes servant de matières premières aux agrocarburants peut provoquer un déplacement des cultures alimentaires ou des écosystèmes naturels non exploités. »
En faisant partiellement référence à la déforestation, il signale que tout avantage que pourrait avoir la production d’agrocarburants sur les émissions de carbone « risque d’être compensé en partie ou en totalité pour des décennies, voire des siècles, par les émissions qui résultent des changement indirects d’affectation des terres ». Concernant la production d’agrocarburants à partir de maïs, il ajoute : « La demande croissante en maïs qui en résulte contribue à l’augmentation des prix et à l’incidence accrue de la malnutrition chez les populations vulnérables ».
Une porte-parole du GIEC refusait tout commentaire jusqu’à la publication du rapport final le 31 mars.
Par Robert Mendick, journaliste en chef. The Telegraph, le 23 mars 2014.
Les agrocarburants ont été présentés comme l’alternative aux carburants fossiles, même si les écologistes expriment depuis déjà un certain temps, des craintes à leur propos.
The Telegraph peut dévoiler que les Nations-Unies vont officiellement annoncer que la culture de plantes destinées à la fabrication d’agrocarburants « verts » est mauvaise pour l’environnement et fait grimper les prix des aliments.
Le projet de rapport, obtenu par une fuite, condamne l’utilisation généralisée des agrocarburants faits à partir de plantes agricoles pour remplacer l’essence et le diesel. On peut y lire que les agrocarburants au lieu de combattre les effets des changements climatiques pourraient les aggraver.
Ce projet de rapport constitue une volte-face spectaculaire du GIEC (le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).
En 2007, son analyse des changements climatiques fut largement condamnée par les écologistes, car elle donnait le feu vert à la production à grande échelle des agrocarburants. Le dernier rapport insiste au contraire auprès des dirigeants de ce monde, pour qu’ils abandonnent les politiques qui encouragent l’utilisation des agrocarburants pour les transports.
Le résumé pour les décideurs politiques est clair : « Accroitre la culture de plantes pour produire des agrocarburants menace les écosystèmes et la biodiversité ».
Le rapport du GIEC sur les changements climatiques provoqués par les humains est celui qui fait le plus autorité. Pour la première fois, il s’est penché sur les impacts qu’ont les agrocarburants sur l’environnement.
Les agrocarburants ont été présentés comme l’alternative aux carburants fossiles, même si les écologistes expriment depuis déjà un certain temps, des craintes à leur propos.
Ils font remarquer que la culture à grande échelle de plantes destinées aux agrocarburants nécessite soit la conversion de terres agricoles utilisées pour produire des aliments, soit la destruction de forêts pour libérer des terres, ce qui fort probablement réduit à zéro toute réduction des émissions de carbone à travers l’utilisation des agrocarburants.
Une autre inquiétude concerne la pression exercée sur les ressources en eau, et l’augmentation des prix du maïs qui résulte de la forte demande pour cette plante que l’on fait fermenter pour produire de l’agro-éthanol.
L’agro-éthanol produit à partir de maïs et de canne à sucre peut être utilisé comme substitut à l’essence, tandis que l’agro-diesel obtenu à partir d’huile de colza, de tournesol et de palmier à huile peut remplacer le diesel.
Une directive de l’Union européenne a fixé comme objectif que le taux d’agrocarburants utilisés dans les transports soit doublé et passe à 10 % d’ici 2020, bien que la quantité provenant de cultures alimentaires ait été limitée à 5% .
Près de 5 % des carburants vendus au Royaume-Uni proviennent d’agrocarburants. Les derniers chiffres du Ministère des Transports montraient que 1,33 milliards de litres ont été consommé durant les 12 derniers mois précédant avril 2013.
Le rapport du GIEC semble donner crédit aux critiques des écologistes. Il affirme en effet que « Si la production [d’agrocarburants] n’est pas gérée avec précaution, la culture des plantes servant de matières premières aux agrocarburants peut provoquer un déplacement des cultures alimentaires ou des écosystèmes naturels non exploités. »
En faisant partiellement référence à la déforestation, il signale que tout avantage que pourrait avoir la production d’agrocarburants sur les émissions de carbone « risque d’être compensé en partie ou en totalité pour des décennies, voire des siècles, par les émissions qui résultent des changement indirects d’affectation des terres ». Concernant la production d’agrocarburants à partir de maïs, il ajoute : « La demande croissante en maïs qui en résulte contribue à l’augmentation des prix et à l’incidence accrue de la malnutrition chez les populations vulnérables ».
Une porte-parole du GIEC refusait tout commentaire jusqu’à la publication du rapport final le 31 mars.
Par Robert Mendick, journaliste en chef. The Telegraph, le 23 mars 2014.
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