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mardi 2 juin 2015
11:26
Les abeilles souffrent d’un mal qui les décime et qui peine à être identifié.
Le Département de la Moselle a lancé une mission de police sanitaire. Sur le secteur de Forbach, les apiculteurs ont perdu la moitié de leur cheptel.
Quel mal touche les abeilles ? C’est la question que se posent tous les apiculteurs. Et qui a même poussé la Direction départementale de protection des populations de Moselle à lancer un appel pour recruter un vétérinaire. Ceci dans le cadre d’une mission de police sanitaire et d’évaluation épidémiologique. Celui-ci devra recenser les ruchers, les colonies et établir un diagnostic en étudiant les abeilles, mais aussi les couvains, ainsi que les produits de la ruche (miel, pollen, propolis, cire). Une mission qui devrait durer deux ans. Et qui doit permettre de déterminer à la fois ce qui décime les ruches, et l’éventuel danger de cette maladie pour l’homme.
La moitié du cheptel décimé
Ce problème, Cédric Dengler l’a bien constaté. Il s’est découvert une passion pour les abeilles il y a trois ans. « J’étais en vacances en Crète en 2007 et j’ai remarqué de petites "maisonnettes". » Des ruches de toutes les couleurs. Il apprend d’abord à apprécier le miel, puis s’intéresse à celles qui le produisent. Après un stage, il décide de se lancer et rencontre deux frères, Pierre et Thomas Willem, avec lesquels il va collaborer pour installer des ruches sur trois sites : chez lui, à Hoste, à Rouhling et au carreau Wendel, où il travaille. En tout, l’équipe a une trentaine de ruches.
« Mais depuis un an, nous en avons perdu la moitié… C’est la première fois qu’on voit une chose pareille. » Et surtout, que la cause est totalement inconnue. « Nous faisons des contrôles réguliers des ruches. Après l’hiver. » Et plusieurs fois par an, notamment pour vérifier s’il n’y a pas de problèmes, comme des moisissures, la présence de la fausse teigne, appelée aussi papillon de la ruche, ou de ces acariens appelés Varroa. Des parasites qui se glissent dans le couvain et peuvent être la cause du "syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles". « Qu’il y ait une ruche qui ne passe pas l’hiver, parce qu’elle est "moins forte", pourquoi pas. C’est le cycle naturel. » Qu’il y ait des hivers moins froids mais plus long, soit, « on s’adapte », même si cela pose des problèmes, par rapport à la floraison.
Transhumance nécessaire et risquée…
Avec ses collègues, Cédric Dengler pratique la transhumance. Un mot qui évoque généralement le déplacement d’ovins ou bovins, mais qui s’applique aussi aux abeilles. « Suivant les saisons, nous déplaçons les ruches pour obtenir par exemple le miel de châtaignier au col de Saverne ou le miel de sapin au Donon. » Qui s’ajoutent à la miellée de printemps, celle "toutes fleurs", et au miel d’acacia. Une pratique qui n’est pas sans risques…
On parle souvent de la pollution, qui peut impacter les abeilles, mais pas le miel. D’où les nombreuses expériences de ruches sur les toits, en pleine ville. Et même à Paris. « Le miel est un produit "fini". Il ne dépend que de la fleur. » Le souci des apiculteurs vient moins de la pollution atmosphérique que de celle du sol. « A force d’utiliser des pesticides, les agriculteurs souillent le sol sur une longue durée. » Lorsqu’il pleut, les petites flaques d’eau en sont gorgées. Voire même les plantes, et donc la rosée. « Les abeilles ont besoin de s’hydrater. » Et elles absorbent les pesticides. Mortels.
Autre problème, « la monoculture. De Forbach à Metz, vous trouvez quoi ? Du colza ! » Alors qu’autrefois, « tout le monde jardinait, plantait des fleurs et les paysans avaient des cultures différentes, des champs pour faire du foin ». Tout cela impacte aussi la production. « On est passé en une année de 180 kg à 80 kg de miel produits. ». D’où la nécessité de bouger les ruches.
Cédric, comme ses collègues apiculteurs, cherche des réponses de son côté, mais attend évidemment beaucoup de l’étude sanitaire qui va être réalisée. En attendant, il couve ses ruches et leurs couvains.
Source © Michel Levillain./ Le Republicain Lorrain
Le Département de la Moselle a lancé une mission de police sanitaire. Sur le secteur de Forbach, les apiculteurs ont perdu la moitié de leur cheptel.
Quel mal touche les abeilles ? C’est la question que se posent tous les apiculteurs. Et qui a même poussé la Direction départementale de protection des populations de Moselle à lancer un appel pour recruter un vétérinaire. Ceci dans le cadre d’une mission de police sanitaire et d’évaluation épidémiologique. Celui-ci devra recenser les ruchers, les colonies et établir un diagnostic en étudiant les abeilles, mais aussi les couvains, ainsi que les produits de la ruche (miel, pollen, propolis, cire). Une mission qui devrait durer deux ans. Et qui doit permettre de déterminer à la fois ce qui décime les ruches, et l’éventuel danger de cette maladie pour l’homme.
La moitié du cheptel décimé
Ce problème, Cédric Dengler l’a bien constaté. Il s’est découvert une passion pour les abeilles il y a trois ans. « J’étais en vacances en Crète en 2007 et j’ai remarqué de petites "maisonnettes". » Des ruches de toutes les couleurs. Il apprend d’abord à apprécier le miel, puis s’intéresse à celles qui le produisent. Après un stage, il décide de se lancer et rencontre deux frères, Pierre et Thomas Willem, avec lesquels il va collaborer pour installer des ruches sur trois sites : chez lui, à Hoste, à Rouhling et au carreau Wendel, où il travaille. En tout, l’équipe a une trentaine de ruches.
« Mais depuis un an, nous en avons perdu la moitié… C’est la première fois qu’on voit une chose pareille. » Et surtout, que la cause est totalement inconnue. « Nous faisons des contrôles réguliers des ruches. Après l’hiver. » Et plusieurs fois par an, notamment pour vérifier s’il n’y a pas de problèmes, comme des moisissures, la présence de la fausse teigne, appelée aussi papillon de la ruche, ou de ces acariens appelés Varroa. Des parasites qui se glissent dans le couvain et peuvent être la cause du "syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles". « Qu’il y ait une ruche qui ne passe pas l’hiver, parce qu’elle est "moins forte", pourquoi pas. C’est le cycle naturel. » Qu’il y ait des hivers moins froids mais plus long, soit, « on s’adapte », même si cela pose des problèmes, par rapport à la floraison.
Transhumance nécessaire et risquée…
Avec ses collègues, Cédric Dengler pratique la transhumance. Un mot qui évoque généralement le déplacement d’ovins ou bovins, mais qui s’applique aussi aux abeilles. « Suivant les saisons, nous déplaçons les ruches pour obtenir par exemple le miel de châtaignier au col de Saverne ou le miel de sapin au Donon. » Qui s’ajoutent à la miellée de printemps, celle "toutes fleurs", et au miel d’acacia. Une pratique qui n’est pas sans risques…
On parle souvent de la pollution, qui peut impacter les abeilles, mais pas le miel. D’où les nombreuses expériences de ruches sur les toits, en pleine ville. Et même à Paris. « Le miel est un produit "fini". Il ne dépend que de la fleur. » Le souci des apiculteurs vient moins de la pollution atmosphérique que de celle du sol. « A force d’utiliser des pesticides, les agriculteurs souillent le sol sur une longue durée. » Lorsqu’il pleut, les petites flaques d’eau en sont gorgées. Voire même les plantes, et donc la rosée. « Les abeilles ont besoin de s’hydrater. » Et elles absorbent les pesticides. Mortels.
Autre problème, « la monoculture. De Forbach à Metz, vous trouvez quoi ? Du colza ! » Alors qu’autrefois, « tout le monde jardinait, plantait des fleurs et les paysans avaient des cultures différentes, des champs pour faire du foin ». Tout cela impacte aussi la production. « On est passé en une année de 180 kg à 80 kg de miel produits. ». D’où la nécessité de bouger les ruches.
Cédric, comme ses collègues apiculteurs, cherche des réponses de son côté, mais attend évidemment beaucoup de l’étude sanitaire qui va être réalisée. En attendant, il couve ses ruches et leurs couvains.
Source © Michel Levillain./ Le Republicain Lorrain
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