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vendredi 31 juillet 2015
Depuis mi-juillet, plusieurs attaques ont été recensées. Et tournent au débat politique.

L'affaire qui n'est pas sans rappeler l'une des plus célèbres fictions de l'histoire du cinéma fait grand bruit en Grande-Bretagne. Depuis mi-juillet, plusieurs stations balnéaires des Cornouailles et du nord du pays ont été le théâtre d'attaques de goélands, sur des animaux et des êtres humains.

La première alerte a été donnée en mai lorsqu'un bébé chihuahua était tué par un volatile. Quelques semaines plus tard, un pianiste du Royal Liverpool Philharmonic Orchestra était quant à lui blessé après une attaque. D'autres faits similaires sont survenus depuis lors. Outre le décès d'un yorkshire et d'une tortue domestique, une sexagénaire de Helston a été grièvement blessée à la tête et un enfant de quatre ans, blessé à un doigt. 

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses photos attestent de la férocité des animaux, l'une d'elles montrant un étourneau dévoré tout cru. Devenue la cible des médias britanniques, l'affaire des goélands a dépassé le cadre des faits-divers et est désormais une question politique. David Cameron, le Premier ministre, s'est borné à émettre l'idée d'un grand débat après avoir rencontré, il y a une dizaine de jours, des élus locaux. 

"Je crois que c'est un sujet très complexe et dangereux. Un Premier ministre ne doit pas se lancer et sortir de son chapeau une réponse à la va-vite (...) Nous avons besoin d'un grand débat sur ce sujet, et nous devons écouter les personnes qui sont véritablement au fait de ce problème dans les Cornouailles et de ses effets potentiels". Car, depuis 1981, les goélands sont protégés par le Wildlife and Countryside Act. 

De nombreuses voix réclament désormais son abolition. Ironie de l'histoire, le Telegraph rappelle la décision de l'administration Cameron de supprimer le budget visant à étudier le comportement des goélands agressifs en ville. Un dossier non-prioritaire qui le devient désormais.

Source © AP


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Une tornade a touché le sol pendant trois heures lundi soir dans le sud-ouest du Manitoba en raison de vents et d'orages violents qui ont frappé cette région de la province.

Environnement Canada a confirmé que la tornade a touché terre dans la petite communauté de Melita située à environ 340 kilomètres au sud-ouest de Winnipeg vers 20 h 30, sans faire de dégâts considérables. Elle s'est ensuite déplacée vers la localité de Tilston à 21 h 25 et a continué son trajet vers le nord-ouest du village de Virden à 22 h 55.

Le météorologue d'Environnement Canada Mike Macdonald a expliqué que ce genre d'évènement est plutôt rare, car c'était la même tornade pour la durée du trajet d'environ trois heures. Au Canada, les tornades s'essoufflent au bout de quelques minutes, a-t-il dit.

« Que la tornade ait duré pendant 2 h 30, presque 3 h, c'est un exploit phénoménal. Qu'elle soit passée à côté de trois communautés et n'ait pas causé d'importants dommages, là, c'est vraiment un miracle ! »
— Mike Macdonald, météorologue

Environnement Canada a émis ses premiers avertissements de tornade peu après 20 h pour les municipalités rurales de Pipestone, Wallace, Albert et Edward, toutes situées dans le sud-ouest du Manitoba.

Les communautés visées par les avertissements ont ensuite été élargies pour inclure notamment les municipalités de Shoal Lake, Birtle, Blanshard, Hamiota, Harrison, Miniota, Saskatchewan, Strathclair, Daly, Wallace et Woodworth.

L'agence fédérale a levé les avertissements et les veilles de tornade dans ces communautés à 00 h 30 mardi, mais les avertissements d'orages violents sont restés en vigueur.

Le gouvernement manitobain a affirmé que l'autoroute 259 à l'ouest de Melita, entre les autoroutes 445 et 345, est fermée en raison d'un pont qui a été endommagé par les orages.

La tornade aurait également causé des dégâts à une exploitation agricole près de Tilston, selon Environnement Canada.

L'agence fédérale a également dit qu'une autre tornade aurait possiblement touché le sol près de Gainsborough, situé à 300 kilomètres au sud-est de Regina en Saskatchewan.

La ville de Kalachi (Kazakhstan) où plusieurs habitants souffrent de brusques pertes de conscience. Ils s'endorment soudainement et ne se réveillent qu'après plusieurs heures, voire plusieurs jours. Les habitants de Kalachi, une petite bourgade située au nord du Kazakhstan, sont touchés depuis 2010 par une "épidémie du sommeil" inexpliquée. 

Ces étranges pertes de conscience sont, en réalité, dues à la haute concentration d'hydrocarbone et de monoxyde de carbone qui ne cesse de progresser dans ces plaines, indiquait le Siberian Times, mercredi 15 juillet. 

Des dizaines de familles relogées 

Le phénomène, qui s'était accru depuis mars 2013, était jusqu'ici resté inexpliqué. 
Mais le mystère a fini par être levé. La mine d'uranium, située dans la ville fantôme de Krasnogorsk, voisine de Kalachi, a été identifée comme étant la source du problème. "La mine d'uranium a été fermée après l'effondrement de l'Union soviétique, a expliqué le Premier ministre Berdybek Saparbayev, cité par le Siberian Times. Elle a pourtant encore des répercussions négatives sur l'atmosphère. Nous avons effectué des examens médicaux sur tous les habitants et nous avons reçu la confirmation, par les laboratoires, que la cause principale de la maladie de Kalachi est le monoxyde de carbone." 

Quand le taux de monoxyde de carbone augmente, le niveau d'oxygène baisse, ce qui provoque ces brusques pertes de conscience. Depuis que la source du problème a été identifiée, 68 des 223 familles ont été relogées, indique le journal russe. Les autres devraient l'être d'ici à la fin de l'année. 

Toutefois, des experts, interrogés par le magazine Wired, ne se disent toujours pas convaincus à 100% par les explications d'Astana, rapporte Le Monde. Comment se fait-il qu'il y ait tant de monoxyde de carbone alors que la mine est inactive depuis si longtemps ? Comment a-t-il pu s'échapper de l'ancienne mine en si forte quantité ?

Commentaire : Par hydrocarbone, il faut comprendre hydrocarbure. Les dégazages sont de plus en plus fréquents comme on peut s'en rendre compte dans la série Résumé SOTT - Météorologies extrêmes et bouleversements planétaires

Source © France tv Info
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jeudi 30 juillet 2015
Mais qu'est-ce donc? Un groupe de plongeurs a découvert une masse translucide de la taille d'une voiture à 20 mètres de profondeur, au large la Turquie. Si la nature de cette sphère est restée inconnue quelques temps, des scientifiques pourraient avoir trouvé la solution.

Lutfu Tanriover l'a baptisée "La Chose" dans une vidéo postée sur Vimeo à la mi-juillet. Il raconte ainsi au blog Deep Sea News que la masse était presque invisible au départ. Mais en se rapprochant, les plongeurs ont discerné une masse bien distincte qu'ils ont décrite comme à la fois "très douce" et "gélatineuse", sans toutefois pouvoir dire précisément de quoi il s'agissait.

Et c'est à ce moment qu'Internet est entré en jeu. La vidéo est rapidement devenue virale et nombreux sont les internautes qui ont tenté de percer ce mystère. Le premier à avancer une réponse a été le Dr. Michael Vecchione, un expert en calamar et scientifique au Musée national d'histoire naturelle Smithsonian. Selon ce dernier, il s'agirait d'une énorme masse d’œufs de calmars, "la plus grande"qu'il ait jamais vue.

Plus précisément, des œufs d’Ommastrephes bartramii (plus connu sous le nom de calamars volants), un animal pouvant atteindre 45 cm à l'âge adulte. L'ensemble des petits point blancs que l'on aperçoit dans la vidéo, serait en fait des centaines de milliers de minuscules embryons, dont les enveloppes protectrices formeraient cette masse gélatineuse, si l'on en croit la science du Dr Vecchione.

En 2008, la chercheuse Danna Staaf avait observé un phénomène similaire dans le Golfe de Californie, avec des œufs d'encornets géants (de la même famille que les calamars volants). Son équipe de chercheurs avait alors estimé de 600.000 à 2 millions le nombre d'embryons contenus dans une masse d'environ 3 mètres de diamètre.

Source © Le HuffPost


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lundi 20 juillet 2015
C'est un spectacle singulier qu'a laissé la marée dans une réserve ornithologique de Selsey dans le Sussex, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Une cinquantaine de squales s'est trouvée piégée dans une petite étendue d'eau laissant voir leurs ailerons si distinctifs décrire des cercles, rapporte The Independent.

Bien sûr, il ne s'agit nullement de grands blancs, mais d'émissoles lisses, un requin de taille moyenne assez commun dans l'Atlantique et la Méditerranée. Peter Hughes, un gardien de la réserve, a dit journal son étonnement. "Nous savions que Medemerry (le nom de la réserve, ndlr) était un endroit parfait pour que se développe la vie sauvage, mais nous ne nous attendions pas à ça", commente-t-il.



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jeudi 9 juillet 2015
La région de la Vénétie inférieure en Italie a été frappée hier après-midi par une violente tornade qui s’est formée au sud-Ouest de Venise, entre Dolo et Mira.

La tornade a causé plusieurs morts. 

Les sources officielles parlent de 2 morts (bilan non encore définitif), plusieurs disparus et des dizaines de blessés (plus de 50) dont certains blessés grièvement.

La tornade a été classée en F2 sur l'échelle de Fujita, avec des vents dépassant les 180 kmh. 

Les dégâts sont très importants: des dizaines d'automobiles détruites et déplacées sur plusieurs mètres, des lampadaires pliés, des maisons sans toit, des arbres déracinés.

Une villa vénitienne, La Villa Fini n'existe plus: emportée par la furie du vent comme on peut le voir sur ces photos prises après la tempête par Henry Garbo et postées sur Facebook par Lorenzo Catane. 


Source © Méteo World






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mercredi 8 juillet 2015
Les 120 000 déplacés nucléaires de Fukushima font face à des pressions gouvernementales croissantes pour retourner vivre dans les zones pourtant fortement contaminées. 

Alors que la centrale ravagée continue de déverser sa radioactivité, le gouvernement japonais, farouchement pro-nucléaire, veut donner l'illusion d'un retour à la normale. 

« Ma maison est inhabitable. Elle est beaucoup trop radioactive. » Assis en tailleur sur son tatami, M. Nakano, 67 ans, ouvre son quotidien local à la page qui donne chaque jour, comme si c'était la météo, les taux de radioactivité de chaque hameau situé autour de la centrale dévastée de Fukushima Daiichi. Au feutre rouge, il a dessiné un point devant le taux de son village : 14,11 µSv/h. « C'est très élevé et très dangereux. En plus, c'est une mesure officielle, à laquelle je ne fais pas confiance. Je pense que la radioactivité y est en réalité encore plus forte. » 

Dans les zones évacuées, les courtes visites sont tout de même autorisées la journée. M. Nakano s'est ainsi rendu avec sa femme, en décembre dernier, dans leur maison désertée, située dans la commune d'Okuma, pour une cérémonie et des prières à la mémoire de son père défunt. Sur des photos prises lors de la visite, le couple apparaît couvert de protections de la tête aux pieds : blouse, masque, sac plastique autour des chaussures. « Nous n'aimons pas trop y aller. La maison est abîmée, les animaux sauvages y entrent, nous avons été cambriolés. Il n'y a rien à faire, à part prier, laisser des fleurs et regarder. La dernière fois, on est restés 20 minutes, et on est repartis. » 

M. et Mme Nagano vivent depuis 4 ans dans un petit deux-pièces, situé dans une barre de logements provisoires et préfabriqués, construits en urgence après l'explosion de la centrale. Au lendemain de la tragédie du 11 mars 2011, toute la commune d'Okuma, sa mairie, son administration et ses 11 500 habitants ont déménagé dans la ville d'Aizu-Wakamatsu, à 120 km du lieu de l'accident. Autour de cette cité d'accueil se sont multipliées ces barres de logements temporaires gris, sans étage et impeccablement entretenus. 

Dans le salon minuscule des Nakano, une table basse, un tatami et deux télés. Sur les murs beiges où les vis sont apparentes, ils n'ont accroché que deux photos : des clichés aériens de leur grande maison abandonnée, avec la centrale en arrière-plan. De leur unique fenêtre, la vue donne sur les autres préfabriqués.
« Au début, tous ces logements étaient remplis. Mais ils sont à moitié vides maintenant, soupire M. Nakano. Seuls les plus âgés, 70 ans en moyenne, sont restés. Les jeunes partent s'installer ailleurs et refont leur vie. »
Comme Yoshida Kuniyoshi, 34 ans. Cheveux long, petite barbiche, voix posée et déterminée, ce diplômé d'une université de Tokyo s'exprime en anglais. Originaire lui aussi d'Okuma, il vit dans une maison vacante d'Aizu-Wakamatsu, dont le loyer lui est payé par le gouvernement. Éditeur d'une petite revue locale, il gagne sa vie en donnant des cours de soutien scolaire dans une salle de classe improvisée, au premier étage de son domicile. « Le lendemain du tsunami, les haut-parleurs de la commune nous ont donné l'ordre d'évacuer à cause des radiations, se souvient-il. Avec mes parents, nous nous sommes enfuis à bord de camions de l'armée. Je suis très reconnaissant envers les habitants d'Aizu-Wakamatsu qui nous ont accueillis. » 

Yoshida Kuniyoshi sort d'un placard son compteur Geiger, soigneusement enveloppé dans une pochette en plastique. « Quand je retourne chez moi, ça bipe comme un fou, c'est flippant. » Sur son tableau noir, à la craie, il indique les doses maximales de radioactivité, bien trop élevées selon lui, autorisées par le gouvernement dans les zones où l'ordre d'évacuation sera bientôt levé. « Je ne leur fais pas confiance. Quand ils nous disent "c'est sûr", je les soupçonne surtout de servir les desseins de l'industrie nucléaire. » 

Jeune marié, il n'a aucune envie de retourner s'installer dans sa maison irradiée, malgré la probable fin, d'ici deux ans, des indemnités et des aides financières.

« Les journaux proches du gouvernement écrivent que les évacués coûtent trop cher. Il y a une pression pour mettre fin aux compensations données aux réfugiés nucléaires. Je pense que dans mon cas, elles cesseront dès 2017, comme c'est déjà prévu dans certaines zones. 2017 sera une année de combat », prévient-il, dans un petit rire amer.

Ces indemnités sont pourtant modestes : 100 000 yens par mois (725 euros), une somme qui permet à peine de survivre dans un Japon où le coût de la vie est très élevé. Leur fin programmée est l'une des mesures les plus coercitives mises en place par le gouvernement du premier ministre Shinzo Abe, arc-bouté sur sa politique pro-nucléaire, pour contraindre les populations à retourner vivre dans les zones contaminées. Un grand nombre des 120 000 réfugiés nucléaires (officiellement enregistrés comme tels) étaient propriétaires de leur maison ou de leur ferme ; or la région n'est pas riche, et beaucoup n'auront pas les moyens financiers de s'installer ailleurs. 

Pour rassurer les populations déplacées sur leur retour, le gouvernement a lancé des travaux gigantesques de « décontamination » : pendant des mois, dans les zones évacuées parmi les moins irradiées, des milliers de travailleurs grattent les sols, enlèvent 5 cm de terre autour des habitations et dans les rizières, reconstruisent les routes, tentent de retirer le césium radioactif qui s'accroche aux surfaces. Ces travaux sont très onéreux, produisent des milliers de tonnes de déchets radioactifs qu'il faudra entreposer quelque part... et leur efficacité est remise en doute.

« Ce que nous observons en pratique, c'est que dans ces soi-disant "zones décontaminées", 90 % du territoire reste contaminé. La région possède beaucoup de forêts, qui sont impossibles à nettoyer. Les gens vont donc revenir dans des zones constituées d'îlots et de couloirs décontaminés, alors que le reste est toujours irradié, accuse Jan van de Putte, expert nucléaire de Greenpeace, interviewé dans le petit bureau de l'ONG à Tokyo. 

Ce n'est pas un endroit où vous voulez laisser vos enfants jouer dans la nature. Nous pensons que les populations évacuées devraient au minimum avoir le droit de choisir de rentrer, ou pas. Mais le gouvernement leur impose son opinion, ce qui est totalement irresponsable. »

L'administration Abe veut à tout prix relancer une partie des 48 réacteurs à l'arrêt 

Dans la plupart des pays, la dose maximale de radioactivité admissible (en dehors de la radioactivité naturelle et des doses reçues lors de traitements médicaux comme les scanners) est fixée à 1 milliSievert (mSv) par an. C'est notamment le cas en France. Pour les travailleurs du secteur nucléaire, cette dose maximale passe à 20mSv/an. Or, à Fukushima, le gouvernement entend bientôt lever l'ordre d'évacuation dans des zones fortement irradiées, où même après « décontamination », les populations seront exposées à des doses proches de 20 mSv/an, « et jusqu'à 50 mSv/ an dans les endroits non-nettoyés », avertit Jan van de Putte. 

« C'est considérable. Je rappelle que c'est la norme pour les employés français du nucléaire, une norme qui sera appliquée à des enfants, à des nouveau-nés, à tout le monde ! Et il est évident que cela aura des conséquences sanitaires énormes », dénonce Cécile Asanuma-Brice, directrice adjointe du bureau du CNRS à Tokyo et chercheuse associée à la maison franco-japonaise de la capitale. 

Cette sociologue considère que la politique d'incitation au retour va au-delà de la fin des subventions et des travaux d'une décontamination illusoire : elle relève de la manipulation psychologique.

« Le gouvernement cherche à créer un sentiment de nostalgie par rapport au territoire d'origine. C'est extrêmement vicieux. Par exemple, alors que les enfants commençaient enfin à s'établir et à se réintégrer sur leur lieu de refuge, on a organisé des ateliers avec leurs anciens camarades de classe de Fukushima. On les replonge avec leurs anciens amis, on les fait cuisiner, en leur expliquant que les légumes viennent du jardin du grand-père, de la tante. On leur raconte des légendes fabuleuses. Et quand le gamin revient chez lui, il demande : "Maman, on rentre quand à la maison ?" Cela génère une plaie ouverte. Les gens ne peuvent jamais s'établir. Psychologiquement, c'est invivable. »

Cécile Asanuma-Brice pointe du doigt la complicité des organisations internationales du nucléaire dans cette politique de retour et dans les efforts sémantiques déployés pour dédramatiser la situation.

« Par exemple, on ne parle plus de victimes, mais de "personnes affectées". L'affect, cela renvoie à une attitude qui n'est pas rationnelle, c'est contraire à l'intellect. »

Ces efforts considérables déployés par le gouvernement de Shinzo Abe s'expliquent par une stratégie de normalisation : les autorités veulent faire croire qu'un retour à la normale est possible et qu'elles sont capables de gérer le désastre. L'administration Abe, soutenue par un puissant lobby nucléaire, veut à tout prix relancer une partie des 48 réacteurs nippons, tous à l'arrêt depuis plus d'un an. Avant l'explosion de Fukushima, le Japon était la 3e puissance nucléaire civile mondiale. La réticence face à l'atome d'une majorité de la population - la seule à avoir été victime d'attaques nucléaires, à Hiroshima et Nagasaki, en 1945 - n'entame pas la résolution des autorités. 

Or, pour donner l'impression d'un retour à la normale, il faut que le plus grand nombre de réfugiés nucléaires acceptent de rentrer chez eux. Pas seulement les personnes âgées (moins préoccupées que les jeunes générations par les effets à long terme de la radioactivité), mais aussi les jeunes, les médecins, les commerçants... D'où ces opérations massives de « décontamination » dans les zones évacuées, alors que d'autres zones toujours habitées et contaminées (comme par exemple la ville de Fukushima) ne font l'objet d'aucune opération de nettoyage. La contamination n'est en effet pas uniforme : elle se présente plutôt sous la forme d'un patchwork, avec des « points chauds » disséminés un peu partout, certains jusque dans la banlieue de Tokyo. 

Ces points chauds ne sont pourtant pas nettoyés.

« Ces zones ne sont pas la priorité du gouvernement, regrette Jan van de Putte, de Greenpeace. On assiste à une concentration de moyens basée sur un agenda purement politique, et non pas sur la protection des populations. C'est une approche très cynique et scandaleuse. »

Un même sentiment de colère exprimé par Cécile Asanuma-Brice : « On fait prendre le risque d'un investissement nucléaire à des populations qui ne bénéficient pas des risques pris. D'un point de vue des droits de l'homme, on marche sur la tête. » 

Face à ces pressions croissantes, les 120 000 évacués nucléaires sont divisés, entre partisans au retour et les autres. Des tensions ressenties jusqu'au sein des familles :

« Je vois autour de moi de nombreux cas de divorces ou de séparations, observe Mme Furukawa, 51 ans, assistante maternelle, qui vit dans l'une des barres de logements provisoires d'Aizu-Wakamatsu. Dans mon village évacué, la radioactivité est retombée à 1 µSv/h (soit 8,8 mSv/an). Je sens que nous sommes forcés d'y retourner, mais je refuse. Pas pour moi, mais pour mes trois enfants. » Et son mari ? Elle rigole : « Mon mari, il m'obéit ! »

Au début, les opposants au retour étaient très critiqués. Comme Mme Kowata, 59 ans, originaire d'Okuma, rencontrée dans la salle communale d'un lotissement provisoire. Cette toute petite dame alerte, aux yeux pétillants et au sourire communicatif, arbore une belle paire de chaussettes colorées à orteils séparés... et a fondé un réseau de femmes qui refusent de rentrer. Elle a entamé un long combat contre son maire pour que les sommes immenses perdues dans une décontamination jugée inutile soient utilisées pour construire, ailleurs, une nouvelle ville d'Okuma. « J'ai été très critiquée pour cela. Mais maintenant, quand les réfugiés voient la radioactivité toujours présente chez eux, ils refusent d'y retourner. » 

« Chez moi, les tatamis et le toit sont pourris. Je pense que quelqu'un y vit : j'ai retrouvé des baguettes utilisées et des bols de nouilles instantanées. Je lui ai laissé un message : "Cette maison est dangereuse, vous allez tomber malade..." » Mme Kowata a intenté un procès contre sa mairie et accuse son maire de contraindre ses administrés au retour alors que lui-même s'est construit une maison dans une zone sûre. « Le maire nous promet de l'emploi, il dit qu'il construira des usines et une ferme d'aquaculture... » 

C'est le contribuable japonais qui paie la facture de la gestion de la catastrophe

« Fin mai, une enquête, menée auprès de 16 000 réfugiés nucléaires par un professeur de l'université de Waseda à Tokyo, a révélé que 40 % d'entre eux souffraient de stress post-traumatique et "d'angoisse de mort face au nucléaire", souligne Cécile Asanuma-Brice. Comment peut-on contraindre ces personnes à retourner vivre sur le lieu de leur traumatisme, alors que la centrale en déliquescence n'est pas stable et que les tremblements de terre sont nombreux ? »

Contrairement à une idée reçue, la crise dans la centrale de Fukushima-Daiichi est loin d'être terminée. Chaque jour, la Tokyo Electric Power Company (TEPCO), l'exploitant, y déverse 300 tonnes d'eau pour refroidir les barres de combustible. Cette eau radioactive est stockée dans d'immenses cuves à l'étanchéité remise en doute. Les cœurs de trois réacteurs - inaccessibles - ont fondu et ont traversé la première enceinte de confinement ; on ne sait pas jusqu'à quel point ces masses à très haute température ont traversé la deuxième enceinte pour atteindre le sol en béton de la centrale. 

Problème : la centrale fuit de partout et sa radioactivité contamine les nappes phréatiques et l'eau qui passe dessous pour rejoindre l'océan Pacifique. Ces fuites sont appelées à s'aggraver au fur et à mesure que les fissures s'élargissent avec le temps. C'est pour empêcher cette contamination souterraine que TEPCO a entamé la construction d'un « mur de glace » profond de 30 mètres et long de 1,5 km, une technologie incertaine qui n'a jamais été mise en œuvre à cette échelle. 

Autre sujet d'inquiétude : la structure de la centrale, en particulier le 4e réacteur, est très endommagée. En cas de nouveau séisme, d'autres dégagements d'intense radioactivité ne sont pas à exclure, s'alarme Jan van de Putte : « Je m'inquiète notamment de l'impact, impossible à évaluer, d'un éventuel dégagement de strontium radioactif. » 

Le gouvernement et TEPCO visent 2045 pour le démantèlement complet de la centrale.

« Personne n'y croit ! s'emporte Shaun Burnie, autre expert de Greenpeace, en visite au Japon. Un dirigeant de TEPCO a reconnu qu'on ne disposait pas encore des technologies nécessaires pour retirer le combustible fondu. Il a même spéculé sur un démantèlement qui prendrait 200 ans. Personne n'en sait rien. »

Entre 6 000 et 7 000 travailleurs sont employés chaque jour sur ce chantier cauchemardesque. Parmi eux, se trouve le fils de M. et Mme Nagano, le couple réfugié à Aizu-Wakamatsu. « Notre fils a besoin de gagner sa vie pour nourrir ses enfants », expliquent-ils. Sont-ils inquiets ? Haussement d'épaules : « La famille sait bien qu'il n'a pas d'autre choix. » TEPCO fait d'ailleurs face à une pénurie d'ouvriers : les plus expérimentés ne peuvent plus travailler car ils ont atteint la dose radioactive accumulée maximale.

« La majorité de ces travailleurs ne sont pas des salariés de TEPCO, rappelle Shaun Burnie. Ce sont des sous-traitants, des sous-traitants de sous-traitants. Certains ouvriers sont des sans-abri, recrutés dans la rue. Leurs conditions de travail sont terribles, leurs salaires misérables, leur retraite inexistante. Nous avons le respect le plus total pour ces hommes qui font de leur mieux dans une situation impossible. »

La situation fait en tout cas le bonheur des yakuzas : les gangsters japonais sont spécialisés dans le business du recrutement de travailleurs temporaires dans des conditions douteuses. TEPCO aussi s'en sort très bien : c'est le contribuable japonais qui paie la facture de la gestion de la catastrophe. En 2014, l'entreprise a même fait des bénéfices. 

Le premier ministre Shinzo Abe encourage les décontaminateurs de TEPCO, en septembre 2013
Il est encore trop tôt pour mesurer les conséquences de la catastrophe nucléaire en termes de santé publique : après l'explosion de la centrale ukrainienne de Tchernobyl, la hausse notable du nombre de cancers de la thyroïde, en particulier chez les enfants, a commencé à être observée 5 ans après la catastrophe. Au Japon, 4 ans seulement après les premières retombées radioactives, selon l'université médicale de Fukushima, sur 385 000 Japonais de moins de 18 ans, 127 ont été opérés ou sont en phase de l'être pour un cancer de la thyroïde. Soit un taux d'incidence de 330 cancers pour 1 million d'enfants, à comparer au taux de 1,8 pour 1 million observé en France (entre 1997 et 2001). 

Cette augmentation déjà visible des maladies liées à l'irradiation s'explique en partie « par le fait que le gouvernement n'a pas toujours dévoilé les informations les plus importantes après le début de la crise », regrette le Dr Hasegawa Hiroshi. Cet agronome spécialiste de la culture bio a démissionné de son poste de fonctionnaire après l'explosion de la centrale : il s'était disputé avec son patron, qui refusait de publier des informations liées à la radioactivité. 

« Les gens ne savaient pas quoi faire après l'accident : rester, ou partir ? Ils devaient prendre une décision, et je me suis dit que je pouvais les aider avec mes connaissances scientifiques. » Le Dr Hasegawa dirige désormais un « laboratoire citoyen » de mesure de la radioactivité dans la ville de Fukushima. Son labo fournit des mesures indépendantes du sol, de la nourriture et des doses accumulées par les individus. « Avec ces informations, nous donnons aux citoyens de Fukushima les moyens de prendre une décision. » Pour les enfants, les examens de mesure de la radioactivité du corps sont gratuits. Le laboratoire est financé grâce à des donations. 

Certains savent qu'ils ne retourneront jamais chez eux. Comme M. et Mme Watanabe, 65 et 62 ans, agriculteurs : leur ferme, située à 3 km de la centrale, se trouve sur un futur site de stockage des déchets issus de la « décontamination ». Un site « temporaire », prévu pour durer au moins 30 ans. Ce qui ne les empêche pas de retourner chez eux tous les mois, pour nettoyer, désherber, et prendre soin des tombes. « C'est plus fort que nous. Nous ne pouvons pas nous empêcher d'y retourner pour l'entretenir. » Mme Watanabe, le visage expressif et vif, retient ses larmes en parlant de leur maison et de leur ferme, dont une grande photo encadrée orne le mur de leur chambre à coucher. 

Mais les Watanabe refusent de s'apitoyer sur leur sort. Ils ont préféré éviter les logements préfabriqués et vivent dans un petit appartement d'Aizu-Wakamatsu. Lui fait du jardinage, elle travaille dans la cuisine d'un onsen, une source thermale locale. Sur le mur du salon, chacun a son calendrier, couvert d'activités et de rendez-vous. Ils sont fiers de montrer qu'ils ne restent pas inactifs, qu'ils ne sont pas des assistés. Ils demandent au gouvernement des indemnités qui leur permettraient d'acheter une ferme et de recommencer leur vie ailleurs. « Nous sommes les victimes. Pourtant, les bureaucrates nous disent : "Vos terres sont contaminées" et ce qu'ils nous offrent en échange ne nous permettra pas de nous installer ailleurs. Le Japon est-il toujours un État de droit ? »

« Avant la catastrophe, nous nous inquiétions un peu de la possibilité d'un accident nucléaire, mais jamais nous n'aurions pensé que cela puisse être si grave. Quand nous avons été évacués, nous pensions être de retour trois jours plus tard. Tous ces experts de l'industrie nucléaire nous assuraient : c'est une énergie sûre. Sûr, sûr, sûr, on entendait ce mot tout le temps. »

Yoshida Kuniyoshi, l'éditeur de revue, lance un avertissement similaire, en nous raccompagnant hors de sa petite salle de classe : « Vous, les Français, vous devriez réfléchir aux conséquences d'un accident nucléaire chez vous. Les villes que vous aimez, les souvenirs que vous chérissez... Un accident nucléaire peut tout détruire. Ici, l'industrie nucléaire a tué nos vies, et tout ce que nous ont légué nos ancêtres. » 

Même écho chez les activistes de Greenpeace : « Contrairement à une idée reçue, les campagnes japonaises ne sont pas densément peuplées. À Fukushima, 230 000 personnes vivaient dans un rayon de 30 km. En Europe, la plupart des centrales nucléaires sont situées dans des régions plus peuplées. Un accident similaire en Europe aurait un impact beaucoup plus grave », remarque Jan van de Putte. Avec 73 % de son électricité produite par le nucléaire (au Japon : 28 % avant la crise, 0 % aujourd'hui), l'économie française est beaucoup plus dépendante de l'atome. Donc beaucoup plus vulnérable en cas d'accident.


Source © Mediapart


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jeudi 25 juin 2015
Une importante quantité de mousse s'est répandue sur le fleuve Tietê jusqu'à entièrement recouvrir une large partie de son lit?

Depuis plusieurs années le phénomène s'amplifie régulièrement, d'énormes quantités de mousse blanche recouvre la rivière et de nombreuses rues de Pirapora do Bom Jesus, une petite ville du sud-est du Brésil, à 60 km au nord-ouest de Sao Paulo. 

La mousse semble être causée par la présence d'un mélange de détergents ménagers et d'eaux usées non traitées déversés dans le Tietê pendant l'hiver sec de l'hémisphère sud, qui réduit de façon importante le débit de la rivière. 

Ce manque de débit facilite la concentration des polluants et la mousse s'y développe. 

Les riverains se plaignent de cette mousse nauséabonde et des dommages qu'elle semble causer. 

© Nature Alerte





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mardi 16 juin 2015
La tempête tropicale Ashobaa a frappé le sud de la péninsule arabique. Le sultanat d'Oman a été particulièrement touché. 

La tempête tropicale "Ashobaa" est née dans la mer d'Arabie mardi dernier. 

Elle a frappé le Sultanat d'Oman jeudi et vendredi, provoquant des pluies exceptionnelles et des inondations dans le sud du pays. Si on ne dénombre aucune victime, plus d'une centaine de personnes ont dû néanmoins être secourues en raison des inondations. 

8 ans de pluies en 24 heures ! 

Plusieurs villes du sud du sultanat ont reçu des quantités d'eau impressionnantes. A Massirah, 231mm de pluies ont été recueillis contre une moyenne de 2mm en juin. Quand on sait que la pluviométrie annuelle est de 40mm à Massirah, on peut donc considérer qu'il a plu en 24 heures l'équivalent de 8 ans de précipitations dans cette cité ! 

Un phénomène très rare 

Il est rare qu'une tempête tropicale atteigne le littoral du sultanat d'Oman. En général, les typhons et cyclones formés dans la mer d'Oman ne parviennent que très rarement à atteindre les terres. Mais cette année, les très fortes chaleurs observées en Inde et dans les pays limitrophes et une mousson tardive contribuent à provoquer une hausse inhabituelle de la température de la mer d'Oman (anomalie de +2°C à la surface de la mer d'Oman), ce qui peut en partie expliquer la présence de la tempête Ashobaa à une latitude inhabituellement élevée. 

Par le passé, 2 cyclones ont frappé le sultanat d'Oman : le cyclone Gonu en juin 2007 et Phet en juin 2010. Des victimes avaient été déplorées.

Source © la chaine meteo




lundi 8 juin 2015
La semaine dernière des promeneurs ont découvert un très rare Régalec géant ( le plus long des poissons osseux) échoué sur une plage de l'île Catalina Conservancy en Californie. Il a fallu 16 personnes pour le déplacer vers la plage,

C'est un poisson très rare a observer.

Le Régalec a été décrit pour la première fois en 1772, mais ils sont rarement visibles. C'est un poisson des profondeurs pouvant descendre jusqu'à 1000 mètres .  

Le régalec mesure communément 5 m de long, mais il peut atteindre une longueur record de 11 m pour un poids de 272 kg, ce qui en fait le plus long poisson osseux du monde. Toutefois, un spécimen non confirmé allant jusqu'à 17 m pour un poids de plus de 200 kg aurait déjà été observé. Ils se nourrissent de plancton et sont inoffensifs. 

© Nature Alerte  

mercredi 3 juin 2015
Cette photo immortalisée dimanche par des sauveteurs de Sea Girt, il s'agit en réalité d'un banc de brouillard. Un phénomène météo rare

La scène rappelle les films catastrophe Le jour d'après et 2012, lorsque des tsunamis géants avalaient la côte est des Etats-Unis et la chaîne de l'Himalaya. Heureusement, le mur qui s'est dressé dimanche au large de Sea Girt, au New Jersey, n'était pas fait d'eau... mais de brouillard! Si la formation de brume sur les côtes du New Jersey est fréquente à cette époque de l'année, l'apparition de ce phénomène l'est en revanche nettement moins. Intrigués, les sauveteurs de la petite localité ont envoyé des images au National Weather Service 

La réponse n'a pas tardé. Sur Twitter, l'institut météo a tenu à rassurer les habitants de la région, précisant d'emblée qu'il ne s'agissait pas d'un tsunami. «Ce phénomène de banc de brouillard se forme lorsque l'air chaud venant des terres se condense au contact des eaux froides de l'océan, explique le météorologue Gary Szatkowski. Comme le montre l'image satellite, le brouillard longe la côte tandis que les vents dissipent les nuages au-dessus des terres.



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vendredi 22 mai 2015
Un séisme de magnitude 4,4 ayant eu pour épicentre le sud-est de l'Angleterre, selon le Bureau central sismologique français (BCSF), a été ressenti dans la nuit de jeudi à vendredi dans le Pas-de-Calais, a-t-on appris auprès des pompiers.

Le Centre opérationnel d'incendie et de secours (Codis) du Pas-de-Calais a reçu «cinq appels en tout de personnes qui disaient avoir ressenti un gros tremblement», a rapporté le Codis. Ces appels provenaient de Calais, Boulogne-sur-Mer ou encore Arras. Ils n'ont nécessité aucune intervention de la part des secours.
«Les petits objets dans ma chambre se sont mis à vibrer»

Emmanuel, à Boulogne-sur-Mer, a appelé les pompiers à 4h du matin. «J'écoutais de la musique les yeux fermés et je peux vous dire que mon coeur est monté en flèche, raconte cette internaute. J'ai cru que quelqu'un était dans la pièce et avait fait bouger mon lit. J'ai bondi et retiré mon casque. J'ai ensuite entendu comme de la peinture écaillée et un balais qui tombe.» Clémence, autre boulonnaise, confirme la frayeur. «Ça a duré à peine quelques secondes mais c'est quand même assez impressionnant». Assez pour réveiller une partie de la ville. «Les petits objets dans ma chambre se sont mis à vibrer, décrit Maxime, je pensais avoir fait un mauvais rêve.» 

Le site internet du BCSF situait vendredi l'épicentre du séisme à l'extrême sud-est de l'Angleterre, dans le Kent. Le séisme aurait été ressenti à 03H52 heure française, selon le BCSF.

Source © 20 minutes
mercredi 20 mai 2015
Des images apocalyptiques de l’éruption en cours du volcan Villarrica dans le sud du Chili, qui a débuté le 3 Mars dernier, ont envahi les réseaux sociaux du Chili.

Une bande de nuages s'est développée prés du volcan et ont entièrement enveloppé le cratère, d'où la lave en éruption s'échappe dans l'air, donnant au paysage une couleur rouge sang inquiétante.

Le Met Office britannique via le le site MailOnline affirme que les nuages enroulés autour du volcan sont des nuages lenticulaires qui se sont formés autours du cratère, ils se forment quand l'air est stable et les vents soufflent dans la même direction à plusieurs niveaux de la troposphère. 

Quand le vent souffle à travers des régions vallonnées ou montagneuses, l'air ondule et forme un flux continu de vagues transportant avec elles l'humidité des nuages, et dans certaines conditions d'humidité atmosphérique ces ondes vont se condenser à un endroit précis pour former l'aspect unique des nuages dits lenticulaires. Ces nuages peuvent alors être vus jusqu'à 100 km des collines ou des montagnes qui ont conduit à leur formation. 

Le Villarrica, situé à environ 750 km au sud de la capitale Santiago prés de la station touristique populaire de Pucon , est parmi les plus actifs en Amérique du Sud. 

Le 3 Mars une éruption éphémère de cendres et de pierres a conduit à l'évacuation de milliers personnes dans la zone de sa proximité. 

© Nature Alerte



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mardi 19 mai 2015
Des chercheurs de l'EPFZ ont trouvé au fond du lac de Neuchâtel de gigantesques cratères dont le diamètre va de 80 à 160 mètres et la profondeur de 5,5 à 30 mètres. Ces travaux sont publiés dans la revue "Geophysical Research Letters".

Doctorante à l'Institut de géologie de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), Anna Reusch n'en a pas cru ses yeux lorsqu'elle a vu apparaître sur l'écran du sonar de son bateau de recherche un contour inhabituel. Par 100 mètres de fond, au large de Chez-le-Bart (NE), se trouvait un cratère de 160 mètres de diamètre pour 10 de profondeur.

"Cela montre que même au 21e siècle en Suisse, des découvertes passionnantes sont possibles", indique la scientifique, citée dans un communiqué de l'EPFZ. Dans le cadre du projet "Dynamite" du Fonds national suisse, elle cherchait en fait des traces d'anciens tremblements de terre mais elle a fait des cratères sa thèse de doctorat.

Au total, quatre de ces formations ont été trouvées, tous sur la côte nord-ouest du lac et à une profondeur de plus de 100 mètres. La plupart se situent dans le prolongement de zones de rupture tectonique connues.

Le plus grand, baptisé "Crazy Crater", est parfaitement circulaire. Au fond se trouve un couvercle de boue sous lequel les chercheurs ont trouvé une cheminée de 60 mètres d'où sort un mélange épais d'eau et de sédiments en suspension. Cette suspension affiche une température de 8,4 degrés, alors que celle de l'eau environnante est de 5,8 degrés.

Des sources

Il est donc vraisemblable que le cratère communique avec le système karstique du Jura voisin et qu'il s'agit là de résurgences, selon Anna Reusch.

Les scientifiques ont également constaté que de temps à autre, la suspension déborde du cratère, comme une éruption volcanique. Depuis la dernière glaciation, cela s'est produit au moins quatre fois, la première il y a 12'000 ans et la dernière il y a 1600 ans, selon les relevés de sédiments.

Pour l'heure, les chercheurs ont fait des relevés au sonar des zones de plus de 30 mètres de profondeur. On ignore si d'autres cratères existent à de plus faibles profondeurs.

Source © ATS


 

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samedi 16 mai 2015
La semaine dernière des millions d'araignées sont tombées du ciel dans les Tablelands du Sud en Australie. Toute une région s'est ainsi retrouvée recouverte de milliers de toiles d'araignées 

Goulburn Ian Watson a vu sa maison totalement recouverte par les envahisseuses venues du ciel, totalement enveloppée par des toiles de petites araignées noires,  elle semblait abandonnée là depuis des siècles.

"Toute la région était recouverte de petites toiles d'araignées et quand je levais les yeux vers le ciel, on voyait des milliers de toiles volaient au gré du vent à une centaine mètres au dessus du sol, tout le ciel en était voilé. C'était magnifique et en même temps totalement effrayant, les petites araignées venaient même envahir ma barbe" a t il avoué à la presse locale. vous ne pouviez plus sortir sans vous prendre dans les toiles d'araignée."

Le phénomène a été confirmé sur Facebook par plusieurs témoin de la région  

"...Des millions d'araignées tombent du ciel en ce moment?"...a Ecrit l'un d'entre eux sur la page communautaire Facebook de la ville..." n'en croyant pas ses yeux. "Je suis en dehors de la ville depuis 10 minutes environ et on peut clairement voir des milliers de petites araignées flottant avec leurs toiles dans les airs, ma maison en est totalement recouverte."

L'un d'entre eux a alors contacter un scientifique! 

La naturaliste Martyn Robinson, de l'Australian Museum, a finalement répondue à l'appel des résidents affolés pour les rassurer. 

Il existe deux techniques de migrations associées aux araignées qui pourraient expliquer le phénomène.  

La première est une technique de dispersion appelé "montgolfière", qui est plus couramment utilisé par les bébés araignées , bien que certains adultes l'utilisent aussi parfois; L'araignée grimpe au sommet d'une haute végétation et libère une banderole de soie qui sera prise par la brise et portera l'araignée en altitude. 

On a ainsi déjà capturé des araignées en plein vole à plus de trois kilomètres au-dessus du sol, affirme la scientifique. 

"Les araignées peuvent ainsi voyager sur des kilomètres, voir des très grandes distances, on en retrouve même régulièrement en Antarctique où elles se retrouvent  piégées par le froid jusqu'à en mourir. Voilà aussi pourquoi les premiers animaux terrestres qui arrivent généralement sur les nouvelles îles formées par les activités volcaniques sont généralement des araignées." 

En retombant sur le sol les toiles de soie peuvent recouvrir des champs entiers, des arbres, et des maisons. C'est un phénomène bien connu qu'on appelle généralement le phénomène des "fils de la Vierge" ou "des cheveux d'ange". C'est une soie non-adhésive qui se libère facilement, elle est l'une des neuf types différents de soies produites par les araignées. 

Le deuxième phénomène lié aux cheveux d'ange, peut se produire en même temps que ces montgolfières, elle se produit généralement après de fortes pluies ou des inondations. 

"Lorsque le sol se détrempe, les araignées qui vivent sur le sol, grimpent alors dans les feuillages pour éviter la noyade". Tout comme les bébés araignées à la recherche d'une nouvelle maison, ces araignées du sol produisent alors des soies à "lignes de chicots" en l'air, les utilisant pour se hisser vers le haut et hors de l'eau. Ce phénomène peut être particulièrement dramatique après les inondations, lorsque des millions d'araignées utilisent les mêmes soie pour échapper à la noyade. 

"Vous en retrouvez alors sur les routes et les infrastructures, bref partout où cette soie  beaucoup épaisse peut s'accrocher, elle est plus difficile à éliminer" 

Il est peu probable que l'araignée impliquée dans le phénomène de ces derniers jours soit nuisible. "Il n'y a rien à craindre, elles vont toutes se disperser une fois que les conditions météorologiques vont s'améliorer." 

© Nature Alerte 





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Dans un climat marqué par de retentissantes affaires de corruption, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a procédé jeudi 14 mai à un remaniement partiel du gouvernement. 

Cinq ministres dont ceux de l’intérieur, des finances et de l’énergie en font les frais. 

Le départ qui retient le plus l’attention est celui du ministre de l’énergie et des mines, Youcef Yousfi, remplacé par Salah Khebri, PDG de l’Institut algérien du pétrole (IAP) qui a également travaillé pour Sonatrach, la compagnie nationale d’hydrocarbures. Youcef Yousfi, surnommé « l’homme de schiste », s’est retrouvé au cœur d’une crise sans précédent en Algérie opposant les populations du sud au pouvoir central au sujet de l’exploration et de l’exploitation du gaz de schiste.

Dans le contexte de déclin de la production d’hydrocarbures conventionnels et d’explosion de la consommation domestique, Youcef Yousfi s’est fait le défenseur de cette énergie dont le potentiel est important en Algérie. Son principal souci a été de convaincre les entreprises étrangères de venir investir : il a pour cela fait changer la loi sur les hydrocarbures afin de pouvoir octroyer des avantages fiscaux aux compagnies. Il a cependant négligé de communiquer sur le sujet à l’intérieur du pays et n’a pas vu venir la montée d’un large mouvement de protestation inquiet par les risques de pollution et les prélèvements sur la ressource en eau nécessaires à l’exploitation des gaz de schiste.

La contestation qui s’exprimait surtout sur les réseaux sociaux a gagné la rue à partir du 31 décembre 2014, lorsque le ministre est venu assister à la fin des travaux de forage du premier puits pilote du gaz de schiste dans l’Ahnet, à In Salah. Les manifestations ont ensuite essaimé dans d’autres villes où le rejet du gaz de schiste exprime également une rancœur à l’égard du pouvoir central. Cette contestation, sans précédent, a poussé le chef de l’Etat à adopter un ton menaçant à l’égard des contestataires ainsi que de l’opposition qui soutenait le mouvement en l’accusant de pratiquer une « politique de la terre brûlée ».

Le nouveau ministre de l’énergie changera-t-il de politique sur cette question ? Une telle évolution semble improbable même si le départ de Youcef Yousfi, devenu la bête noire des contestataires, peut apparaître comme un signal d’apaisement. Le départ du ministre de l’intérieur, Tayeb Belaiz, paraît lui dicté par des impératifs de santé, mais M. Belaiz reste au gouvernement avec le statut de ministre d’Etat et conseiller spécial du président. Il est remplacé par Nourredine Bedoui, qui était ministre de la formation professionnelle. Le ministère des finances change également de main avec le départ de Mohamed Djellab. Abderahmane Benkhelfa, ancien délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), lui succède.

Bataille de sérail

La ministre de la culture, Nadia Labidi, objet d’une virulente campagne menée par Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (trotskiste) l’accusant d’octroyer des marchés à une entreprise détenue par des proches, quitte aussi le gouvernement. Mme Labidi a déposé plainte pour diffamation contre Louisa Hanoune laquelle s’est dit prête à renoncer à son immunité parlementaire. A Alger, beaucoup expliquent la hargne avec laquelle Mme Hanoune a attaqué Mme Labidi par son amitié avec la précédente ministre de la culture, Khalida Toumi, dont la gestion a été décriée par la Cour des comptes. Une « bataille de sérail », souligne la presse algérienne, qui a défrayé la chronique alors que dans les tribunaux d’Alger et de Blida se déroulaient une série de procès pour corruption pour des affaires devenues emblématiques de l’ère Bouteflika : autoroute Est-Ouest, Khalifa Bank et Sonatrach.

Le ministre des ressources en eau, Hocine Necib, accusé par l’Association de lutte contre la corruption (AACC) d’avoir usé de son pouvoir pour faire attribuer des terres agricoles à des proches quitte également le gouvernement. « L’élagage » ne convainc pas beaucoup en raison du maintien dans le gouvernement du très controversé Amar Ghoul qui ne fait que changer de ministère alors que son nom a été abondamment cité au procès de l’autoroute Est-Ouest. Au cours des audiences, il a été accusé d’avoir empoché un quart des pots-de-vin autour de ce gigantesque chantier, évalué par la presse à 5 milliards de dollars (4,4 milliards d’euros). M. Ghoul continue ainsi de bénéficier de la « protection » du président Bouteflika.

Source © Le Monde
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