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mardi 30 septembre 2014
Depuis lundi 29 septembre au matin, les affrontements ont repris entre gendarmes mobiles et opposants au projet de barrage de Sivens. Il y a eu au moins deux blessés parmi les opposants.

Le pas fatigué, ou d’une allure plus décidée, les cheveux parfois enturbannés dans des rubans multicolores pour les femmes, des garçons lunettes de motard sur le front, masques pour se protéger des gaz lacrymogènes autour du cou ou au poignet, le visage peint pour certains et d’autres toujours avec un nez rouge, des opposants  allaient et et venaient, en grappes, regagnant ou revenant de la « ligne de front » ce lundi 29 septembre en fin de matinée à Sivens. 

Aux abords de ce qui était la zone humide du Testet,  là ou hier se dressaient des arbres et aujourd’hui se dessine une plaine mal dégrossie, le site a repris ses airs de champ de bataille : monticules de terre en plein champs, surmontés de croix mortuaires, pneus calcinés, tranchées creusées sur la route, longs rubans plus ou moins dense de gardes mobiles en tenue de combat déployés dans les grandes étendues d’herbe face à des jeunes en tee-shirt (certains cagoulés) assis, tentant de les entreprendre (« Vous êtres mal payés, et vous faites ça pour des qui s’en mettent plein les poches »), puis reculant quand, sporadiquement, une salve de gaz lacrymogène part et de sourdes détonations envahissent l’espace sonore (grenades assourdissantes ?)…

Les affrontements du matin ont fait deux blessés chez les opposants

La bataille a repris aux environ de 7 h quand des gardes mobiles (dans au moins  sept fourgons, et des véhicules militaires) se sont présentés sur le site. Les « zadistes » (les opposants qui occupent le site devenu pour eux « zone à défendre ») avaient disposé des véhicules sur la route pour empêcher la progression des forces de l’ordre. Vers 7 h 30, les gendarmes mobiles ont, selon les opposants, procédé à des tirs de gaz lacrymogène et brisé les vitres de plusieurs voitures pour s’ouvrir le passage. Une personne au moins a été blessée au visage par des éclats de verre. Une autre a été touchée par un tir de flashball, s’est écroulée et selon nos informations aurait été évacuée par les gendarmes puis prise en charge par les services de secours pour être conduite aux urgences. Ben Lefetey, porte-parole du collectif pour la Sauvegarde de la zone humide du Testet, indiquait que « plusieurs personnes ont été blessées » dont une par des « éclats de verre au visage ». La gendarmerie, tout en confirmant le tir de flash ball a démenti qu’il y ait eu un blessé, selon le journal le Monde.

Le campement des « zadistes » à « Gazad » détruit

Une fois montré patte blanche (contrôle de la carte de presse, il y en aura plusieurs autres) auprès des forces de l’ordre ont pouvait vérifier sur les coups de midi que dans la partie contrôlée par les gendarmes mobiles  le campement de « Gazad », où les « zadistes » avaient maintenu tentes, caravane et matériel de camping, a été « nettoyé ». Un petit Bull à la pointe de sa lame a repoussé matelas, fauteuils, pancartes, vélo, pour en faire un tas de bonne taille qui va bientôt être brulé, d’où un panache de fumée noire qui monte au ciel à la mi-journée. Un gradé félicite ses troupes pour le travail de la matinée – « Il y a eu du dynamisme, de l’engagement » - , des hommes arrivent avec des packs d’eau, la plupart de gendarmes s’apprêtent à manger, l’un reste à proximité d’une caravane dans laquelle se trouvent sept zadistes (bientôt six, une jeune femme va bientôt renoncer à rester) : ces opposants ne peuvent plus mettre un pied au dehors de la caravane, confient s’être « retrouvés acculés là » au moment des affrontements du matin, expliquent que ça a été violent « avec un femme assez âgées carrément jetée dans le fossé ». Un peu plus loin, un responsable de l’escadron a au téléphone quelqu’un d’ERDF qui a « comptabilisé pour 15 000 € de dégâts ». Le chef d’escadron ou un autre annonce que « on va faire sauter deux bonbonnes de gaz qu’ils avaient mis pour nous piéger ». Des démineurs sont à l’œuvre, deux photographes et un caméraman de la gendarmerie se mettent en place et immortaliser l’explosion (et les deux petits panaches de fumée). Un gendarme fait état de l’utilisation par les opposants le matin même de « bouteilles d’essence « , un autre qui, porte le ravitaillement à ses hommes postés de place en place sur la petite route qui longe le site, estime à encore « une bonne centaine » le nombre de zadistes présents. Les gendarmes semblent être, eux, plus de 150. Quand on arrive à l’entrée du chantier ou un pont fragilisé fait crainte aux forces de l’ordre que les engins ne puissent plus passer, on voit accrochés dans les arbres deux jeunes emmaillotés dans un filet, quelques sacs à portée de main, une bouteille d’eau entre les jambes ». Quand les engins de chantier se présenteront, eux aussi seront un obstacle. « On tiendra » assurent ils tout en relatant leur matinée quand « plein de copains ont tenté de faire face, mais maintenant ils ont été repoussés ». Un autre « zadiste » est encore dans un arbre, le seul debout au cœur du chantier, que les opposants appellent tous le mirador.

La gendarmerie « sécurise » pour permettre le « décapage » à partir du 30 septembre

Ce lundi en fait, aucun engin ne va finalement se présenter pour reprendre une activité sur le chantier. La gendarmerie a visiblement eu pour mission de « sécuriser le site » (en évacuer les « zadistes ») pour que mardi commencent une nouvelle phase de travaux dans le périmètre du projet de barrage, à savoir le « décapage ». Après le déforestage, il s'agit d'intervenir sur le terrain en profondeur (0,5 à 3 m de profondeur). Dans le calendrier des travaux, cette phase devait commencer le 6 octobre. Cependant, un arrêté préfectoral l'autorisant ayant été affiché le 12 septembre, le démarrage du décapage dès cette semaine semble licite.

La « Métairie neuve » cernée par les gendarmes en milieu d’après-midi

Pour quitter le front de Sivens, en début d’après midi, il faudra à nouveau passer par la procédure de vérification de la carte de presse. Sur le retour on verra encore un zadiste tenter d’offrir aux gendarmes « quelques feuilles de menthe » et on cheminera un temps avec deux jeunes filles en train de s’interroger : peuvent elle « porter plainte » contre ces gendarmes qui les ont malmenées le matin même ? Elles n’ont « pas pu relever le numéro de leur véhicule, vu qu’il y avait les gaz lacrymogènes » et concluent que non. Parce que « c’est la guerre ».

En milieu d’après midi on apprenait que les gendarmes avaient entrepris de cerner la « Métairie neuve », un bâtiment proche du chantier, à Sivens, où une partie des opposants ont aussi pris leurs quartiers. En procédant à nouveau à des tirs de gaz lacrymogène.

Source © Thierry Tchukriel/ le tarn libre


vendredi 26 septembre 2014
Plus de 500 scientifiques de partout dans le monde pressent le gouvernement Couillard de respecter sa promesse de protéger une vaste section du Nord québécois dans le cadre d'un imposant plan d'aménagement.

Le premier ministre Philippe Couillard a promis de relancer le Plan Nord, un projet de développement de plusieurs milliards de dollars devant créer des milliers d'emplois dans le nord de la province, dans les secteurs miniers, des ressources naturelles et du tourisme.

Dans une lettre ouverte, les scientifiques demandent au gouvernement de protéger la moitié du territoire nordique du développement industriel, comme il était prévu initialement. Ils ajoutent que la nouvelle politique devrait être mise en oeuvre avec la collaboration des Premières Nations de la région.

«En faisant cela, le Québec deviendra un chef de file mondial sur le développement durable, la conservation de la biodiversité et la lutte aux changements climatiques, tout en dynamisant son économie. Il créera un nouveau modèle de gestion des écosystèmes pour le 21e siècle qui sera une inspiration pour plusieurs pays autour du monde», estiment-ils.

M. Couillard annoncera les principales mesures du nouveau Plan Nord la semaine prochaine à Montréal.

Le projet de développement a été lancé en 2011 par le premier ministre de l'époque, Jean Charest, qui espérait ainsi en faire un élément central de son héritage politique.

Le gouvernement estimait alors que le Plan Nord allait engendrer des retombées de 80 milliards $ en investissements publics et privés sur une période de 25 ans, en plus de créer 20 000 emplois. Le territoire couvrait l'équivalent de 72% de la province.

Des détracteurs avaient vivement dénoncé le projet, le présentant comme un «coup de marketing» ou un abandon des ressources naturelles québécoises. Lorsqu'il a pris le pouvoir en 2012, le Parti québécois a abandonné le Plan Nord.

Les libéraux ont toutefois été réélus avec un gouvernement majoritaire le printemps dernier, et la relance du projet faisait partie des promesses de M. Couillard.

Les scientifiques avaient immédiatement été interpelés par le plan de conservation des milieux naturels, en 2011.

«Ça a été utilisé comme un exemple dans plusieurs études universitaires et de nombreux articles populaires», a expliqué Jeff Wells, scientifique à la Campagne internationale de conservation boréale.

Il y a peu d'exemples de conservation comparables à ce que proposaient les libéraux, a-t-il précisé. «La communauté scientifique internationale observe ce qui va arriver», a-t-il poursuivi.

Le premier ministre Couillard a d'ailleurs vanté son plan lors d'un discours devant l'Association de politique étrangère à New York dimanche dernier. Il a notamment souligné que le nord du Québec était riche en ressources naturelles telles que le nickel, le cobalt, le platine, le zinc et l'or.

Selon un agent de conservation de la forêt boréale, il ne faut pas perdre de vue les objectifs économiques.

«Il est important que le plan fonctionne en tant que modèle de développement économique aussi (...) Si ça n'atteint pas les cibles économiques, aucune autre nation voudra s'en inspirer», a expliqué Matthew Jacobson, du Pew Charitable Trusts, qui a rencontré le premier ministre Couillard en marge de son discours à New York.

M. Jacobson reconnaît que des scientifiques ont des craintes liées à l'aspect développement du projet.

«Il n'y a aucun doute, sur le plan environnemental, que si nous laissions intact tout le nord - 100% - ce serait meilleur pour l'environnement.

«Nous pouvons avoir un développement intelligent ou inintelligent», a-t-il remarqué.

Source la presse canadienne

mardi 23 septembre 2014
Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées, lundi 22 septembre en fin de journée, dans le quartier de Wall-Street à New York alors qu'elles manifestaient pour dénoncer « la responsabilité de la finance dans le changement climatique ».

Au lendemain de la grande Marche du peuple pour le climat qui a rassemblé 400 000 personnes, selon les chiffres définitifs, l'Alliance pour la justice climatique qui regroupe des mouvements anti-capitalistes avait appelé à cette action de désobéissance civile avec pour mot d'ordre « Flood Wall-street » (Couler Wall-Street) .

Environ un millier de protestataires vêtus de bleu avaient bloqué les rues menant à la Bourse plus tôt dans la journée en s'asseyant sur la chaussée. Peu après la clôture des marchés financiers, des altercations se sont produites entre des policiers et des manifestants alors que certains d'entre eux tentaient de franchir les barrières métalliques installées pour les tenir à distance. « Nous voulons la justice maintenant », « les banquiers ne pensent qu'à leurs profits pas au peuple » pouvait-on entendre.

A la différence de la plupart des organisations de défense de l'environnement qui ne contestent pas le rôle du marché, les mouvements pour la justice climatique considèrent que la crise écologique trouve ses racines dans le mode de production capitaliste et ne peut se résoudre sans répondre aux inégalités sociales.

Ils désapprouvent la création de marchés du carbone pour réguler les émissions de CO2, dont il sera beaucoup question lors du sommet extraordinaire sur le climat qui se déroule mardi au siège des Nations Unies.

Source © Le Monde

lundi 22 septembre 2014
Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de New York dimanche pour la journée internationale d'action sur le climat organisée le même jour dans plus de 150 pays, de l'Afghanistan au Royaume-Uni, en passant par la France la Bulgarie, l'Inde et l'Afrique du Sud.

La Marche pour le climat a été particulièrement importante à New York où se tiendra mardi le sommet des Nations unies sur le changement climatique. Elle a réuni 100.000 personnes parmi lesquelles de nombreuses personnalités comme le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, le maire de New York Bill de Blasio, l'ancien vice-président américain Al Gore ou l'acteur Leonardo DiCaprio.

Ban Ki-moon, vêtu d'un T-shirt "Action climat : je suis pour", a défilé bras dessus, bras dessous avec la célèbre primatologue Jane Goodall et la ministre française de l'Ecologie Ségolène Royal.

A Paris, quelque 4.800 personnes ont défilé dans une ambiance bon enfant, selon la police. Y ont notamment participé l'ancien animateur de télévision Nicolas Hulot et représentant spécial de François Hollande pour la lutte contre le réchauffement climatique, l'ancienne ministre écologiste du Logement Cécile Duflot et le dirigeant du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon.

"L'avenir de nos enfants, ici et dans le monde entier, va se jouer sous une forme ou sous une autre (...) dans les 18 mois qui viennent", a-t-il déclaré à BFM TV en marge du défilé. "On ne peut pas simplement abandonner aux responsables politiques notre destin. Il faut que la mobilisation soit très forte pour leur dire 'osez le changement'".

A Berlin, 3.500 personnes selon la police, 10.000 selon les organisateurs, se sont rassemblées à la porte de Brandebourg.

A Barcelone, plus de 2.000 personnes, vêtues de T-shirts blancs, et montrant des coeurs verts, ont défilé le long du front de mer. La marche, lors de laquelle se sont exprimés des spécialistes du climat, s'est terminée par une séance de méditation sur la plage.

UN MOMENT DE SILENCE

A New York, les manifestants ont défilé de Central Park à Times Square. Les tambours et les cris se sont arrêtés un peu avant 13h00 (17h00 GMT) pour un moment de silence.

Selon les organisateurs, il s'agit du plus grand rassemblement sur le changement climatique depuis 2009, quand plusieurs dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées à Copenhague au Danemark. La manifestation s'était soldée par l'interpellation de 2.000 personnes.

"C'est la planète où les générations suivantes vont vivre", a déclaré Ban Ki-moon à la presse. "Il n'y a pas de plan B, parce qu'il n'y a pas de planète B."

Selon un rapport publié dimanche en prévision du sommet de mardi, les émissions mondiales de dioxyde de carbone atteindront un niveau record cette année en raison de la croissance chinoise, mettant la planète très loin des baisses nécessaires pour limiter le changement climatique.

"Aujourd'hui, je marche pour mes enfants. Je marche pour qu'ils puissent vivre dans un monde sans s'inquiéter de la prochaine grosse tempête qui détruira leur communauté", commentait Bill Aristovolus, venu du quartier du Bronx.

Bill de Blasio a dévoilé dimanche un nouveau plan pour que New York réduise de 80% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 par rapport à leurs niveaux de 2005.

Les 3.000 immeubles propriété de la ville vont être mis à l'heure des économies d'énergie en matière de chauffage, climatisation et d'air conditionné.

Vers l'avant du cortège, l'acteur Leonardo DiCaprio a défilé aux côtés d'une tribu équatorienne qui livre une bataille judiciaire au pétrolier Chevron à propos de la pollution en forêt amazonienne.

"C'est la question la plus importante de notre époque", a déclaré l'acteur. "Je suis incroyablement fier d'être là."

Source © Reuters.
mercredi 17 septembre 2014
La justice a rejeté mardi 16 septembre deux requêtes déposées à Toulouse et Albi par des opposants au projet public de barrage de Sivens, dans le Tarn, qui demandaient l'arrêt du défrichement du site.

L'association France Nature Environnement (FNE) Midi-Pyrénées demandait la suspension de l'arrêté autorisant la destruction des espèces protégées et de leurs habitats – la zone humide du Testet – à l'emplacement du futur barrage, à Lisle-sur-Tarn, près de Gaillac.

« Le juge [du tribunal administratif de Toulouse] se contente de déclarer que les associations n'ont pas démontré le doute sérieux sur la légalité », a commenté le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, sur son site internet.

Le même jour, le tribunal de grande instance d'Albi s'est lui déclaré incompétent pour juger de la légalité du « déboisement » ou « défrichement » en cours. FNE Midi-Pyrénées l'avait saisi, en référé d'heure à heure (extrême urgence), en faisant valoir que la société chargée des travaux, la Compagnie d'aménagement des côteaux de Gascogne (CACG), ne disposait pas d'une autorisation de défrichement.

« Le juge a considéré qu'il s'agissait de travaux publics et que seul le tribunal administratif était compétent pour examiner le litige », a rapporté l'avocate de l'association. Cependant, « l'association reste persuadée que les travaux ont été menés depuis le début de manière illégale car la CACG ne disposait pas d'autorisation de défrichement, jusqu'à ce que le préfet lui en délivre une à la hâte, le 12 septembre », a-t-elle assuré.

L'association a été condamnée à payer 4 000 euros de frais de justice à la société pilotant les travaux, ce que les opposants au barrage jugent « scandaleux ». « Il s'agit de décourager les associations de faire des recours contre les grandes entreprises et contre l'Etat », a réagi le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet.

Le projet de barrage-réservoir de 1,5 million de mètres cubes d'eau est porté par le conseil général du Tarn. Ses partisans assurent qu'il est indispensable pour irriguer les terres agricoles alentour et qu'une autre zone humide sera recréée. Les opposants contestent, eux, le « coût environnemental et financier très élevé » du projet (8,4 millions d'euros) et dénoncent, sur le fond, un modèle d'agriculture irriguée dépassé.

Source © AFP




Le blocage des entrées de la ferme dite des 1.000 vaches, dans la Somme, devait être levé à 18h00, a annoncé Novissen en accord avec la Confédération paysanne.

« D'un commun accord, nos deux organisations vont lever le blocus ce jour [mardi] à 18h00 », a indiqué à l'AFP le président de l'association de riverains Novissen, Michel Kfoury, après trois jours de blocage du site de la ferme géante, à Drucat, près d'Abbeville par des dizaines de leurs adhérents. La Confédération paysanne a de son côté annoncé qu'« elle levait le blocus du site ».

« Je ne peux que me féliciter de la sortie de crise et de la levée du blocus », a réagi aussitôt le directeur de l'exploitation Michel Welter.

Le blocus avait commencé samedi matin après l'arrivée des premières 150 vaches, qui permettait de démarrer l'exploitation de cette ferme, six ans après le lancement d'un projet très contesté en raison de craintes pour l'environnement, le bien-être animal et l'avenir des petits et moyens élevages.

Cet armistice intervient après une réunion de conciliation tenue mardi entre tous les protagonistes au ministère de l'Agriculture, qui a permis de déboucher sur un compromis.

Michel Ramery, le porteur du projet, « a confirmé qu'à terme il souhaitait monter son cheptel à 1.000 vaches », mais il devra respecter une procédure soumise à l'approbation de la préfecture, a rapporté à l'AFP le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture, Philippe Mauguin.

Il venait de piloter la réunion avec l'entrepreneur et les opposants à cet élevage (Confédération paysanne, riverains de l'association Novissen et EELV), qui bloquent le site. Pour l'instant, le permis d'exploitation délivré en 2013 ne permet que 500 vaches laitières, outre les génisses.

« Mais il a aussi confirmé qu'il allait ramener la puissance du méthaniseur à 0,6 MW/h », et utiliserait uniquement du lisier et du couvert végétal pour alimenter son unité, a ajouté M. Mauguin. Le méthaniseur prévu à l'origine devait être d'une capacité de 1,3 MW/h.

La Confédération paysanne indique mardi soir dans un communiqué qu'« il est indéniable que ces quatre jours ont permis de faire évoluer le sujet. Cependant, nous sommes encore loin d'avoir enrayé l'industrialisation de l'agriculture. [...] Au-delà, l'usine des 1.000 vaches pose la question de l'avenir de l'élevage laitier en France. A six mois de la fin des quotas, la crainte d'une crise qui entrainera la disparition de nombreux paysans est de plus en plus forte ».

Le syndicat appelle à un grand rassemblement à Amiens, le 28 octobre, pour le procès de ses neuf militants, poursuivis suite aux actions menées sur la ferme des 1.000 vaches.


Source © la france agricole

lundi 15 septembre 2014
Le blocage de la ferme dite des 1.000 vaches dans la Somme semblait en voie de se durcir, à son deuxième jour dimanche, et risquait de devenir un nouveau point de ralliement pour les causes environnementales en France.

« Pour l'instant, nous empêchons les camions et les bovins d'entrer ou de sortir du site mais nous laissons passer le personnel. Si d'ici à lundi soir, le promoteur de la ferme, Michel Ramery, ne s'engage pas par écrit à limiter à 500 le nombre de laitières, le blocage deviendra total », a déclaré à l'AFP le président de l'association locale d'opposants Novissen, Michel Kfoury.

A ses côtés, une vingtaine de militants de Novissen et de la Confédération paysanne étaient postés en bordure de route, devant l'entrée du chemin menant à 500 mètres de là à la ferme, située à Drucat, à quelques kilomètres au nord d'Abbeville (Somme).

Après l'arrivée nocturne samedi des 150 premières vaches et leur traite, Novissen, jugeant illégale le démarrage de l'exploitation, avait décidé de bloquer les entrées du site, avec l'appui de la Confédération paysanne, également opposée à ce projet.

M. Kfoury avait alors exigé soit le retrait des 150 vaches, soit la signature d'un document en limitant définitivement le nombre à 500.

Le permis d'exploitation délivré en février 2013 n'autorise pour l'instant que 500 vaches laitières, plus quelques centaines de génisses, mais les installations peuvent accueillir 1.000 vaches en cas d'autorisation d'agrandissement, qui dépendra notamment du plan d'épandage.

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a rappelé dimanche sur RTL qu'il n'avait « pas soutenu » le projet de Drucat, « contraire » à la vision portée par la loi d'avenir de l'agriculture adoptée jeudi, mais souligné qu'il « respectait les règles ».

M. Le Foll a fait remarquer qu'« il y a déjà cohabitation à l'échelle européenne » entre des fermes de 1.000 ou 2.000 vaches et d'autres modèles agricoles.

« Veiller à la liberté d'aller et venir »

Les opposants dénoncent néanmoins ce projet, qu'ils jugent dangereux pour l'environnement et contraire au bien-être des animaux, concentrés et élevés hors sol.

La nouvelle loi n'étant pas rétroactive, « nous demandons une convention tripartite contresignée par un représentant de l'Etat, M. Ramery et nous-mêmes, qui imposerait une nouvelle étude d'impact et une nouvelle enquête publique en cas de demande d'élargissement du troupeau. Nous ne voulons pas d'une simple extension du permis actuel », a expliqué M. Kfoury.

Le document que réclame Novissen doit également confirmer l'engagement pris samedi par le directeur de l'exploitation, Michel Welter, que le méthaniseur verrait sa puissance réduite de moitié, à 0,6 MW, contre 1,3 MW projeté à l'origine.

M. Welter, qui avait rejeté samedi toute limitation de la capacité du site, a réitéré à l'AFP le « refus d'une convention tripartite ». « Nous ne négocions qu'avec l'Etat », a-t-il dit.

Quant à la perspective d'un blocage total, qui empêcherait notamment la livraison du lait produit par les vaches, entraînant sa perte totale, M. Welter a rappelé que « les entrave à la liberté du travail et à la liberté de circuler sont des infractions ».

La préfète de la Somme, Nicole Klein, « veillera à la liberté d'aller et venir », a dit la préfecture.

Novissen et la Confédération paysanne n'ont pas caché dimanche qu'ils comptaient, en cas d'impasse, sur l'élargissement de la mobilisation comme à Notre-Dame-des-Landes, le projet contesté d'aéroport près de Nantes.

En éclaireurs, dimanche, des adhérents d'EELV et du PS, sont venus exprimer leur solidarité.

Source © AFP
jeudi 11 septembre 2014
Sur le site de Sivens, depuis plusieurs mois des citoyens se mobilisent dans l’indifférence pour se faire entendre autour d’un projet de barrage dans La zone humide du Testet qui est rattachée à la commune de L’Isle-sur-Tarn, dans le département du Tarn (81).

Le blog Tant qu’il y aura des bouilles reprend étape par étape tout le processus et la mise en place des pouvoirs publics dans ce barrage. Car effectivement il s’agit bien d’une affaire publique, d’où cette surprise de voir si peu que si peu de personnes au courant.

Le Conseil général du Tarn ainsi que celui du Tarn et Garonne, l’agence de l’eau sur Adour-Garonne mais également des fonds européens vont en effet financer les 8.4 millions d’euros estimés pour le projet et l’entretien du barrage.

Certains diront « encore une affaire d’écolos ». Faisons donc l’impasse sur l’utilité ou pas de ce barrage et concentrons-nous sur le débat démocratique avant sa validation. Certains citoyens demandent qu’il y ait un débat. Ils souhaitent se retrouver autour d’une table afin que chacun puisse exprimer son avis, et faire connaître son opinion. Ouvrir de nouvelles pistes, car il faut bien l’avouer, personne ne peut croire que des analyses faites il y a plus de 10 ans soient encore valables, changement climatique oblige.

Ce mardi 09 septembre, un rassemblement devant la préfecture de Toulouse avait lieu avec des militants et des manifestants. Une petite délégation a pu rentrer et rencontrer le préfet afin de lui faire part d’une demande de moratoire.

La ministre en charge de l’Ecologie, Ségolène Royale, n’a cependant pas accédé à leur demande de moratoire mais a nommé des experts rémunérés pour travailler sur un nouveau rapport. Une bonne chose en somme, sauf que les bucherons ont continué tout de même leur travail, n’ayant aucun ordre d’arrêter. A quoi sert cette analyse si le chantier continue ?

Effectivement, Monsieur Carcenac, président du Conseil Général du Tarn a fait savoir aux journalistes qu’il continuerait ce projet même si aucun agriculteur n’utilisait l’eau du barrage…

L’entêtement de ce non-débat entraîne une radicalisation des manifestants qui attendent que les pouvoirs publics prennent en considération ce qu’ils ont à dire.

Faut-il attendre un accident pour être enfin entendus ?  La démocratie n’a jamais été autant mise en avant, que ce soit dans les médias ou sur le net, et pourtant elle est ici bafouée. Ce moratoire sera certainement la lumière du bout du tunnel, celle qui permettra de croire que la démocratie est bien synonyme de dialogue et d’écoute et pas seulement un vote.

Source © Céline Laporte/ green et vert
mercredi 10 septembre 2014
Au cœur de l’Amazonie, dans le département français d'outre-mer de Guyane, un drame sanitaire et écologique se joue : l’orpaillage clandestin pollue les rivières et intoxique les Amérindiens. Trois auteurs accusent l'État de désengagement.

La cosmogonie des Wayanas fait peu de cas du cours de l’or. "La Terre est notre mère, l’or est son cœur. Si on lui arrache, elle meurt", résume Aïkumalé Alemin. Ce porte-parole wayana, peuple amérindien de la région du Haut-Maroni, en Guyane française, ne s’apitoie pas, ne s’énerve pas. Il constate, avec pudeur et dignité : plus de 10 000 orpailleurs clandestins sont en train de piller sa terre, d’empoisonner son fleuve au mercure, de polluer ses rives et d’intoxiquer son peuple, en toute impunité.

Wayana "de nom et de sang", Aïku, comme il se fait appeler, est français. La Guyane est la plus vaste région de l’Hexagone. À la fin des années 1960, la République a sommé les Amérindiens d’adopter la nationalité française. 

Aujourd’hui, ces citoyens lointains – 10 000 Amérindiens en Guyane, dont 1 000 Wayanas -  meurent en silence.

Dans "Les abandonnés de la République", paru cette semaine chez Albin Michel, Alexandra Mathieu, Yves Géry et Christophe Gruner livrent une enquête sur le drame sanitaire et environnemental des populations amérindiennes, dont le malaise se traduit par des vagues de suicides, touchant jusqu’aux enfants. 

"Chère République française. Les Amérindiens attendent ta visite, écrivent-ils. Ils attendent que les promesses que tu leur as faites soient tenues".

Aïku est las d’attendre. Alors, pour la première fois de sa vie, il a fait le voyage jusqu’en métropole. Il est le porte-voix de ceux qui, soutenus par deux associations – Solidarité Guyane et l’Onag (Organisation des nations autochtones de Guyane), ont déposé une plainte, puis un recours en avril dernier, devant le tribunal administratif de Cayenne, sur les dommages liés au mercure. La décision du juge a d'ores et déjà été reportée.

"L’affaire du mercure en Guyane est une vieille histoire et nous dénonçons l’inaction de l’administration. Elle savait, elle devait  agir, mais elle ne l’a pas fait", dénonce l’avocat en charge du dossier, William Bourdon. "L’intoxication au mercure est répertoriée et avérée. C’est une question de santé publique, l’État a une responsabilité", a-t-il martelé lors d’une conférence de presse, à Paris.

Le mercure tue à petit feu : il provoque une altération du développement neurologique et physique de ceux qui l’ingèrent. Les enfants en sont les premières victimes. Utilisé par les orpailleurs pour le lessivage des paillettes d’or, le mercure s’écoule dans les cours d’eau où il est assimilé par les poissons carnassiers, base de l’alimentation des Amérindiens. "Nous avons gardé un mode de vie traditionnel. Nous vivons de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Chez nous, il n’y a pas de supermarché et de toute façon, les familles n’auraient pas les moyens d’y acheter des denrées", explique Aïkumalé.

D’après les relevés effectués par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) et l’Inserm, les populations Amérindiennes présentent une concentration de mercure bien supérieure aux valeurs seuil de l’OMS. "Si rien n’est fait à court terme, on va vers une forme de génocide", dénonce Jean-Pierre Havard, responsable de Solidarité Guyane, qui, tous les ans, relève les taux de mercure.

Agent de santé dans son village d’Antecume Pata, à trois heures de pirogue au sud de Maripasoula (ville proche de la frontière avec le Suriname), Aïkumalé est aux premières loges pour constater les effets dévastateurs de la pollution des eaux : problèmes dermatologiques, infection ophtalmologiques, polyarthrite, etc… Autant de maux nouveaux qui se multiplient chez les Wayanas à qui les autorités sanitaires n'ont d'autres recommations que d’arrêter de consommer du poisson. Une acculturation forcée et irréaliste pour un peuple dont la vie s'organise avec et autour du fleuve. "Tous nos besoins sont dans la rivière, on y mange, on s’y lave…La culture du Haut-Maroni est-elle seulement reconnue ?", s’interroge Aïkumale, qui sait que le mercure n’est que l’un des multiples maux qui met son monde en péril.

Du "paradis vert " à la cité

Avec l'envolée des cours de l’or, les exploitants illégaux - "garimpeiros" - se sont multipliés ces vingt dernières années. Selon les estimations de la gendarmerie nationale en 2013, plus de 10 000 orpailleurs clandestins occupent près de 500 sites en Guyane. Ces camps, créés ex-nihilo, réunissent jusqu’à mille chercheurs d'or, originaires du Suriname et du Brésil voisins. Ils s’installent quelques semaines dans ce "far west" amazonien, où les paillettes d’or servent de monnaie d’échange, avant de se volatiliser par les tunnels dont ils ont sillonné la terre. Derrière eux, ils laissent des friches putrides, des terres aux "veines ouvertes", des forêts éventrées : d’après WWF, 10 000 hectares de l’Amazonie guyanaise ont été sacrifiées à ce trafic.

"Ils viennent avec leur bulldozers, leurs prostituées, leurs maladies. Ils jettent leurs déchets qui sont consommés par les animaux que nous chassons et cela nous rend malades […] Avant, la forêt portait le nom de 'paradis vert', puis avec l’arrivée massive de l’orpaillage c’est devenue le 'paradis noir' ;  maintenant c’est la 'cité verte'", poursuit Aïku.

Multipliant les vols de pirogues et les pillages d’abattis – cultures traditionnelles des Amérindiens - les garimperos ont créé un climat d’insécurité dans la forêt. En 2012, deux militaires français ont été tués par les trafiquants. "Les garimpeiros sont des mercenaires. Les hommes n’osent plus aller pêcher, les femmes ont peur de sortir du village." Des viols ont-ils été signalés ? "Pas encore, répond  Aïku, mais ça ne saurait tarder".

Des gendarmes qui "décorent le village"

Face au fléau de l’orpaillage clandestin, des actions ont été menées par les forces de gendarmerie. En 2008, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, a mis en place une vaste opération de répression nommée "Harpie". En 2012, les soldats et les gendarmes ont confisqué un peu plus de 8 kg d’or. Une goutte d’eau par rapport aux 5 à 10 tonnes produites chaque année par cette activité illégale, selon la direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement.

Difficile de contrôler cette forêt amazonienne qui occupe près de 80 000 km2, soit près de 90 % du territoire guyanais. Mais pour Aïku, l'incapacité des autorités françaises à enrayer le phénomène est l’aveu de leur désinvestissement total. "Les gendarmes ne servent que de décor, dans le village. Dans le mien, ils sont cinq. Que peuvent-ils faire ? Compter les pirogues qui passent sur le fleuve ?", ironise-t-il.

Face à cette ruée vers l’or qui dure depuis dix ans, des Amérindiens ont fini par prendre les armes pour se faire justice eux-mêmes. D’autres ont cédé à l’argent facile et participent au transport de l’or clandestin à travers cette forêt qu’ils connaissent mieux que personne. Une aberration pour beaucoup. "Des jeunes partent à l’orpaillage et ils reviennent drogués, sans repère. Dans la vie, il est important d’évoluer mais sans oublier nos racines. Je suis allé à l’école pour connaître deux mondes, pas pour faire disparaître le mien", explique avec sagesse Aïkumalé, évacuant le débat qu'il juge stérile entre tradition et modernité. Car ce qui se joue n’est pas seulement le maintien à tout prix d’un mode de vie, mais la survie d’un peuple, d’un monde. Le notre.

Source © Aïkumale Alemin, porte-parole wayana, à Paris. © Sarah Leduc





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jeudi 12 juin 2014
La Rainette faux-grillon dite de l'Ouest est une minuscule grenouille mesurant environ 2,5cm de longueur et pesant environ 1g. Elle est une mauvaise grimpeuse, une mauvaise nageuse et nécessite un environnement particulier. Pour se reproduire, en avril, elle a besoin d'étangs temporaires peu profonds et exempts de prédateurs, comme les poissons. Le reste de l'année, elle se cache proche de ses petits étangs de reproduction, parfois asséchés en été. Elles ne vivent pas longtemps —un an ou deux— et sont plutôt fidèles à leur étang natal.

Au Canada, l'espèce n'est présente que dans l'extrême sud du Québec et de l'Ontario. Au Québec, elle est très rare et les effectifs sont actuellement faibles. Depuis les années 1950, la Rainette faux-grillon accuse un déclin inquiétant; il y aurait une perte de population d'environ 37% par décennie. Ce n'est qu'en 2001 qu'elle a été désignée vulnérable par le gouvernement québécois, pour ensuite être nommée menacée en 2010 par le gouvernement fédéral. Un plan de rétablissement de l'espèce avait été créé et mis en œuvre dès 1999.

Malgré les désignations officielles et les efforts de protection mis en œuvre, on constate malheureusement aujourd'hui que les populations de la rainette menacée ont continué de décliner en Montérégie et en Outaouais, les deux seules régions où elle est présente au Québec. La raison principale de son dépérissement est que ses habitats ne sont toujours pas protégés. Les habitats sont détruits ou fragmentés au profit du développement urbain, périurbain ou agricole.

En Montérégie, là où la rainette était présente en abondance dans les années 50, l'espèce a perdu plus de 90% de son habitat. Il n'y subsiste aujourd'hui que neuf grandes populations (métapopulations) se retrouvant dans les villes de Brossard, Boucherville, Carignan, La Prairie, Longueuil, Saint-Bruno-de-Montarville, Notre-Dame-de-l'Île-Perrot ainsi que dans la MRC de Beauharnois-Salaberry.

Récemment, le cas de la métapopulation de rainettes de La Prairie a été porté à l'attention du public en raison du feu vert donné par le gouvernement provincial pour un projet de développement résidentiel dans le Boisé de la commune, qui met l'espèce en péril. 

Les travaux commenceront dans quelques semaines alors que la Ville prévoit détruire 50% des étangs de reproduction et de son aire de répartition. 

Cependant, l'information véhiculée dans les médias peut porter à confusion puisqu'on y lit que des mesures de protection sont prévues pour la rainette. La situation semble donc sous contrôle. Rien ne pourrait être moins sûr puisque la méthode de gestion de la rainette proposée consiste à effectuer un développement par phasage qui, on l'espère, permettra aux populations locales de migrer en lieux sûrs. Ceci est pourtant peu probable car cette méthode, ni éprouvée, ni basée sur des faits scientifiques, est peu prometteuse. Vu le très faible taux de déplacement annuel de cette rainette, il y a peu de chances qu'elle survive aux remblais et autres destructions de son habitat. Celui-ci n'est d'ailleurs pas intact; il a été constaté qu'au moins quatorze drains ont déjà été installés (sans l'autorisation du Ministère de l'Environnement) dans la zone de conservation prévue par la Ville.

Plusieurs groupes environnementaux (Centre Québécois du Droit de l'Environnement, Nature-Québec) veulent obliger le gouvernement fédéral à adopter un décret d'urgence visant à protéger la Rainette faux-grillon à La Prairie. 

Reconnaissant la gravité du déclin des populations au Québec et en Ontario, Environnement Canada a toutefois récemment jugé que les travaux envisagés à La Prairie ne confrontent pas l'espèce à une menace imminente. Force est de constater que les gouvernements fédéral et provincial s'avèrent négligents pour s'assurer de faire respecter les lois environnementales quand il s'agit de la protection des terres humides, prétextant souvent qu'on peut compenser la perte de ces milieux naturels. Toutefois, pour plusieurs espèces fauniques, ces pertes sont irrécupérables.

Protéger les habitats de la Rainette faux-grillon, c'est protéger les terres humides et les boisés d'intérêt du sud du Québec. En garantissant la pérennité ces milieux, on s'assure de protéger plusieurs éléments clefs de la toile de la vie. Si on laisse ces milieux disparaître, comment se réguleront les eaux, les populations animales et végétales et même les polluants? Ces milieux naturels jouent de nombreux rôles essentiels à la survie de tous les êtres vivants et il est risqué des les fragiliser.

Tous les efforts visant à développer nos milieux de vie humains de façon réellement durable devraient donc être encouragés. L'impératif économique peut être compatible avec le respect de l'interdépendance des êtres vivants entre eux et leurs besoins vitaux. Un exemple à suivre est définitivement le projet de parc national fédéral situé dans la vallée de la rivière Rouge en banlieue de Toronto qui est présentement à l'étude par Parcs Canada. Ce parc ajouterait une superficie considérable à la ceinture verte de la Ville reine. Qu'attendons-nous pour avoir notre propre ceinture verte en région montréalaise? Favorisons la préservation de corridors verts partout au Québec! Soyons à l’affût des efforts en cours, soutenons les projets porteurs d'un avenir durable!





samedi 7 juin 2014
Lors de la 9e édition de la Global Conference, en France, l’ONG les Ateliers de la Terre a présenté le 5 juin dernier un statut de "déplacé environnemental", calqué sur le principe de l’asile politique.

Habitations soufflées, villes entières rasées, territoires engloutis... Chaque année, ils sont de plus en plus nombreux à subir les affres du dérèglement climatique. 

Eux, ce sont les "déplacés environnementaux". Qu'il s'agisse de typhons, d'ouragans, de tsunamis, d'inondations, de sècheresses ou encore de catastrophes industrielles, les populations aux quatre coins du globe sont toujours plus affaiblies, paupérisées, sans ressources. À l'automne aux Philippines (photo), cet hiver en Amérique du Nord ou plus récemment au printemps dans les Balkans, peu importe le continent, les aléas climatiques jugés de plus en plus puissants et hostiles laissent les gouvernements bien souvent pantois devant l'ampleur des drames humains et économiques à gérer.

Face à l’impuissance et surtout l’inaction des pouvoirs publics, bon nombre de voix s’élèvent pour réclamer la création d’un statut de réfugié environnemental. 

C’est le cas de Me Yvon Martinet, avocat aux barreaux de Paris et Bruxelles. "On sait, depuis la publication du rapport Stern en 2006, que d'ici à 2050 la planète comptera 200 à 250 millions de déplacés environnementaux, un chiffre qu'a d'ailleurs confirmé le Giec [Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat] au printemps. 

Il est temps que les sociétés civiles se mobilisent", déclare-t-il à FRANCE 24. Pour impulser le mouvement, l'avocat a présenté, jeudi 5 juin, le premier jet d'une charte internationale sur les réfugiés climatiques, à l'occasion de la 9e édition de la Global Conference organisée au sein de la majestueuse Abbaye de Fontevraud (Pays de la Loire).

Ratification internationale à Paris en 2015 ?

Relayé et porté par l'ONG les Ateliers de la Terre, le texte, dont l'idée est apparue il y a un an, définit simplement et de manière très épurée le statut de déplacé environnemental. Le but : sensibiliser le grand public et poser un cadre légal autour des victimes - à court, moyen et long terme - du dérèglement climatique. "Nous ne souhaitons absolument pas être vus comme des donneurs de leçon, notre rôle est plus d'éveiller les consciences. Mais il faut que les déplacés environnementaux puissent enfin être pris en charge et que les États soient responsabilisés", explique à FRANCE 24 George Gendelman, co-fondateur des Ateliers de la Terre. "Ce texte est une base qui doit permettre d'ouvrir le débat et de lancer une concertation dans l'espoir d'aboutir à une signature des gouvernements lors de la COP21 [la conférence internationale sur le climat qui aura lieu à Paris en 2015, NDLR]", indique-t-il.

Pour l'heure, quelques projets similaires ont pu être adoptés mais ils demeurent à une échelle locale ou au mieux continentale comme en Afrique avec la convention de Kampala. "Il s'agit d'un accord régional pour les déplacés environnementaux qui a été déjà ratifié il y a deux ans par 42 pays africains", souligne Me Martinet. En Norvège et en Suisse, l'initiative Nansen - un projet caritatif du même acabit - a également été mis en œuvre à la même période. Autant d'exemples sur lesquels les Ateliers de la Terre et les avocats du barreau de Paris comptent bien s'appuyer.

Crainte d'un afflux de demandeurs d'asile climatique

Mais d'ici à une approbation globale et unanime à Paris en 2015, la route est encore longue et les obstacles de taille. Tout d'abord, le sort des réfugiés environnementaux n'est absolument pas la priorité de la COP21 qui doit accoucher d'un accord international sur le climat afin de maintenir le réchauffement mondial en-deçà de 2°C. Un objectif d'autant plus ambitieux que le traumatisme de l'échec de la COP15 à Copenhague en 2009 est encore vif dans les mémoires.

En outre, le cas des déplacés environnementaux s'illustre actuellement par le manque de volonté politique qui l'entoure, les gouvernements craignant qu'en accordant un "asile climatique" les flux migratoires deviennent ingérables. En Nouvelle-Zélande justement, la justice a refusé, en novembre dernier, d'accorder l'asile et donc le statut de réfugié climatique demandé par un habitant des îles Kiribati, où les littoraux sont rongés par l'augmentation du niveau des océans.

Mais selon Me Martinet, ce genre de mauvais élève n'augure pas forcément l'échec de sa convention à Paris-2015. Il se montre même plutôt confiant, certains acteurs du secteur soutenant d'ores et déjà le projet. "Nous avons reçu un accueil très favorable pour l'instant. Et la France - par la voix de Marie-Hélène Aubert, l'organisatrice de COP21 - a déjà fait savoir qu'elle était de notre côté", affirme-t-il, sans pour autant disposer d'une approbation claire et officielle. Défenseurs et détracteurs de la charte devraient commencer à se faire connaître d'ici quelques mois, et notamment en décembre, lors de la conférence sur le climat organisée à Lima, au Pérou.

Source : © France 24

L'appel à manifester a été lancé sur les réseaux sociaux iraniens depuis la fin mai. « Sortez dans les parcs, partout dans le pays, et portez un masque blanc sur la bouche pour dire non à la pollution ! 

Rendez-vous jeudi 5 juin entre 18 heures et 20 heures. » Objectif ? « Faire entendre les inquiétudes des citoyens quant à la destruction de l'environnement et à la pollution. » 

Sur la page Facebook consacrée à l'événement, des habitants de plusieurs villes du pays ont publié la photo de leur mobilisation. Impossible cependant de faire le bilan exact de ces rassemblements.

Militants écologistes à Téhéran, jeudi 5 juin 2014. Partout dans le pays, des Iraniens ont manifesté en portant un masque contre l'inaction politique face à la pollution atmosphérique qui sévit dans plusieurs villes du pays. Ils ont répondu à un appel diffusé sur les réseaux sociaux.

Avant cette manifestation au niveau national, d'autres rassemblements avaient déjà été organisés ces derniers mois dans des villes comme Zanjan (nord-ouest), Arak (ouest) ou Shazand (centre) contre la pollution atmosphérique, grave problème sanitaire qui touche l'ensemble des Iraniens, à la ville comme à la campagne.

Ce n'est pas la seule cause écologique qui mobilise les habitants. La jeune Parissa (le prénom a été changé pour les raisons de sécurité) milite pour les droits des animaux. Révoltée « depuis toujours d'entendre des informations sur les mauvais traitements réservés aux animaux dans les cirques et les zoos », elle décide de passer à l'action en janvier lorsqu'elle apprend que l'un des derniers léopards iraniens, prénommé Alborz, a été gravement blessé par des braconniers.

Journée Mondiale des Donneurs de Sang : rendez-vous le 14 Juin !

Avec près d’un million de malades soignés chaque année, le don de sang est un acte généreux et solidaire.

« Les vétérinaires ont dit qu'ils ne pouvaient rien y faire. A la veille de son euthanasie, j'ai réalisé une vidéo pour raconter son destin tragique, explique la militante. J'ai ensuite lancé un appel sur Facebook pour que les gens se rendent, le 5 janvier, devant l'Organisation de la défense de l'environnement, à Téhéran, pour protester contre la situation des animaux. » La vidéo a été partagée plus de 2 000 fois et l'appel de Parissa a réuni 150 personnes exigeant « la fin des permis de chasse ».

Depuis, avec ses amis, Parissa a créé plusieurs groupes sur Facebook en faveur de la défense des animaux. Les membres y partagent des informations et décident des initiatives à entreprendre. Tous ensemble, ils préparent pour le 12 juin un autre rassemblement dans l'un des parcs de la capitale, en faveur de la protection de l'environnement.

A l'instar de Parissa, issue de la classe moyenne et originaire de la capitale, la ville la plus connectée à Internet, des Iraniens profitent de la percée rapide des réseaux sociaux dans le pays pour faire avancer les causes environnementales.

Cette prise de conscience écologique ne se limite ni aux grandes villes ni à la classe moyenne ou aisée. Ces derniers mois, dans de nombreux villages du pays, dont Marivan, Kamiaran et Boukan, tous dans le Kurdistan iranien, des hommes ont cassé leurs armes ou brûlé des cages pour exprimer leur renoncement à la chasse, qui met en péril des espèces rares.

Comment expliquer que le souci de l'environnement puisse prendre racine dans un pays où la population est confrontée à un quotidien économique difficile ?

« Les problèmes écologiques et les réponses politiques inadaptées sont devenus tellement frappants et graves que beaucoup plus de gens ont commencé à les percevoir », explique Ali, habitant de Téhéran de 40 ans, qui participe régulièrement à des manifestations écologiques.

Pendant les années de la présidence de Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013), plusieurs atteintes lourdes à l'environnement ont profondément secoué l'opinion publique. « Le lac d'Ourmieh (nord-ouest) a complètement disparu. Le lagon Anzali (nord) a en partie été asséché et, aujourd'hui, il fait la moitié de sa taille d'origine, tout comme le lac de Parishan à Kazeroun (sud-ouest) », se désole l'écologiste de renom Esmail Kahrom, qui impute ces « désastres » aux « politiques erronées » de l'ancien chef d'Etat ultraconservateur.

Pendant sa présidence, Mahmoud Ahmadinejad avait fait la chasse aux ONG, réduisant leur nombre de 800 à moins de 400.

Son successeur, le président modéré Hassan Rohani, élu en juin 2013, semble plus à l'écoute des écologistes et des militants et leur laisse une plus grande marge de manoeuvre. De nouvelles associations de défense de l'environnement ont ainsi été créées. Et leur nombre ne cesse d'augmenter.

Source © Le Monde

mercredi 4 juin 2014
L’association Bizi ! (Vivre ! en langue basque) a déversé hier matin 1,8 tonne de charbon devant le siège régional de la Société Générale à Bayonne pour protester contre le soutien de la Société Générale au gigantesque projet de mine et d’exportation de charbon Alpha Coal situé dans le bassin de Galilée en Australie .

Cette action pour le climat s’inscrit dans une mobilisation initiée par les Amis de la Terre et Attac. Les associations affirment que la mobilisation ne fera que s’accentuer si la Société Générale ne se retire pas du projet climaticide. Elles appellent les clients de la banque à y fermer leurs comptes.

Outre l’émission de 1,8 milliard de tonne de CO2 sur 30 ans, le projet Alpha Coal ouvrirait la voie aux 8 autres projets miniers prévus dans le bassin de Galilée, avec un niveau d’émissions annuelles de 705 millions de tonnes de CO2 en cas d’exploitation maximale du Bassin affirme les ONG. 

« Le maintien de la banque est incompréhensible malgré toutes les preuves des impacts dévastateurs qu’auraient le projet Alpha Coal sur le climat, l’environnement et les populations, et la Grande Barrière de Corail » s’indigne Lucie Pinson, chargée de campagne Responsabilité des Acteurs financiers aux Amis de la Terre.

Source © Enviro2B


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Raoni Metuktire, figure de la résistance des peuples indigènes du Brésil et de passage à Paris, a eu droit à une ovation des députés à l'Assemblée nationale ce mardi.
  
Le chef amérindien Raoni, connu pour son disque labial et son costume indigène traditionnel, était de passage à Paris lors de sa tournée en Europe pendant la Coupe du monde. Des applaudissements lui ont été réservés à l'Assemblée nationale ce mardi, à la demande de son président et du député Europe Ecologie-Les Verts de l'Hérault, Jean-Louis Roumégas.

Le voyage de l'homme âgé 84 ans est symbolique. Il fait écho à son appel planétaire, lancé il y a vingt-cinq ans, à combattre la déforestation et la pollution des rivières. Organisée par l'ONG Planète Amazone, sa tournée se poursuivra à Bruxelles, Londres, Monaco et Oslo.

Les indigènes du Brésil sont moins d'un million sur un total de 200 millions d'habitants. Raoni, chef de l'ethnie Kayapó, poursuit donc sa lutte contre le barrage controversé de Belo Monte, sur le fleuve Xingu, au Brésil, dans lequel sont impliquées des entreprises françaises. Leurs terres occupent 12% du territoire national et sont situées essentiellement en Amazonie.

Source © AFP

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mardi 29 avril 2014
Ce que certains appellent lumière artistique, d’autres la décrivent comme une «pollution lumineuse». 

L’association Dark Sky, qui milite pour préserver l’obscurité, récolte des signatures sur le Net afin d’appuyer ses revendications résumées sous le titre de «Sauvegarder de la nuit dans l’espace alpin». 

Dans la lettre que le groupement va transmettre à Doris Leuthard, ministre de l’Environnement, on trouve notamment mention des illuminations des sommets prévues l’an prochain à l’occasion des 200 ans de l’entrée du canton du Valais dans la Confédération.

«Les illuminations prévues dureront 3 minutes. Et je trouve cela supportable pour un événement qui a lieu tous les 200 ans», commente dans la «NZZ am Sonntag» le conseiller d’Etat valaisan Jean-Michel Cina. «Les éléments utilisés pour ces éclairages seront démontés dès la fin des shows.» Treize sommets devraient être parés de lumière et accueillir des feux d’artifice en hiver tandis qu’ils seront le double en été.

Lukas Schuler, président de Dark Sky, reconnaît la durée limitée de l’événement. «Mais, selon les données fournies par les organisateurs, l’intensité sera si forte que les sommets éclairés seront visibles à des centaines de kilomètres.» Ce que Jean-Michel Cina confirme: «On en verra les effets même depuis la stratosphère.» Pour Dark Sky, c’est la multiplication d’événements de ce genre dans les Alpes qui pose problème et qui fait débat aujourd’hui. 

Source © 20 minute.ch
lundi 28 avril 2014
Les écologistes québécois ont donné dimanche au port de mer de Gros-Cacouna, près de Rivière-du-Loup, le coup d'envoi à une vaste opération de contestation du projet d'oléoduc Énergie Est et de la construction d'un port pétrolier à Gros-Cacouna.

Plus de 400 personnes de toute provenance au Québec ont manifesté pour la protection des quelque 900 bélugas de l'estuaire du Saint-Laurent.

Pour mener ses sondages géophysiques, TransCanada projette dans le fleuve de multiples secousses, similaires à des coups de canon et atteignant les 230 décibels, dans un secteur déterminé.

Les groupes écologistes soutiennent que ces relevés sismiques peuvent causer la surdité chez les bélugas, une thèse balayée du revers de la main par TransCanada.

Nature Québec a demandé l'arrêt immédiat des tests sismiques qui seront suivis de forages pour qu'un processus d'examen environnemental global soit engagé le plus rapidement possible.

«Ce n'est que le début de nos actions et de nos manifestations. Nous n'excluons aucun recours. Il faut que Québec lance un processus de consultation par le BAPE», a déclaré Christian Simard, porte-parole de Nature Québec. 

Des membres de Greenpeace sont allés, dans un kayak, tourner autour du bateau qui effectue les tests sismiques dans l'estuaire du Saint-Laurent afin de prendre des photos. Christian Simard maintient que les levés sismiques et les forages sont «irresponsables et [qu'il est] probablement illégal» de faire ces tests dans l'habitat essentiel des bélugas.

«En juin 2011, le gouvernement du Québec a pris une décision très courageuse en interdisant de façon permanente tout levé sismique, tout forage pétrolier et toute activité pétrolière. Ces levés sismiques échappent à cette loi pour un port pétrolier. C'est complètement inacceptable», a aussi expliqué Sylvain Archambault, porte-parole de la Coalition Saint-Laurent.

De son côté, le militant écologiste Roméo Bouchard a participé à la manifestation, afin de «réveiller» les élus qui ont fait leur le message de la pétrolière, selon lui.

«Notre élite régionale a acheté le discours des politiciens et eux ont repris le discours de TransCanada. C'est du copié-collé. Tout le monde se fait avoir par de la propagande éhontée», a-t-il dénoncé.

La mise en place du port pétrolier aura un impact environnemental certain, selon lui, et ses conséquences sont sous-estimées dans le discours de l'entreprise. C'est ce qui explique que des centaines de citoyens ont participé à la manifestation, a soutenu M. Bouchard.

«Feu vert»

TransCanada a confirmé avoir reçu le feu vert fédéral pour les forages. «Pour nous présenter devant les autorités fédérales, nous ne nous basons pas sur de la croyance et les idéologies, mais sur la science et des faits scientifiques. Les experts scientifiques négocient avec nos ingénieurs environnementaux. Les gens qui étaient dimanche dans la salle municipale de Cacouna remettent en cause la compétence des gens qui octroient les permis et le processus d'octroi des permis. Nous, nous respectons le processus en place», a précisé Philippe Cannon, porte-parole de TransCanada, qui n'a pas été agacé par le tour de kayak de Greenpeace.

«Les gens étaient plutôt inquiets pour la sécurité des personnes qui étaient dans ce type d'embarcation dans l'estuaire. Nous n'étions pas agacés par leur présence. Nos rapports ne sont pas à couteaux tirés même si on aimerait qu'ils s'en tiennent plus aux faits que de véhiculer des mythes. Il y a un respect mutuel. Il ne faudrait pas que ces gens mettent leur sécurité en jeu comme celle de nos sous-traitants et ne nuisent pas à leur travail.»

Un référendum sur la question?

Le président de la Commission régionale du port de Gros-Cacouna et conseiller municipal de la municipalité, Gilles D'Amours, s'est fait critique à l'endroit des manifestants.

«Ce sont des gens de Québec et de Montréal qui sont venus. Je n'ai pas vu grand monde de notre coin. On aime bien le tourisme, mais on va prendre les décisions qui nous concernent par nous-mêmes», a-t-il indiqué, en fin de journée.

L'élu révèle que les autorités municipales sont maintenant prêtes à considérer une consultation populaire sur le projet.

«On est une municipalité de 2005 citoyens et il y aura un comité du oui, un comité du non, et si le conseil municipal le décide, il y aura une consultation populaire et les gens de la place auront leur mot à dire», mentionne Gilles D'Amours, qui souligne que cette option est au coeur des discussions au sein de l'équipe d'élus.

Marche de 700km

Une dizaine de groupes sociaux et environnementaux de tout le Québec et de la région du Bas-Saint-Laurent ont participé à cette manifestation qui a débuté à la salle municipale de Cacouna pour se terminer deux heures plus tard devant les guérites du port de mer de Gros-Cacouna.

Du 10 mai au 14 juin, une grande marche de 700 kilomètres contre les oléoducs et les hydrocarbures aura lieu entre Cacouna, en terre malécite, pour se terminer au pays des Mohawks à Kanesatake, près de Montréal. Avec La Presse Canadienne

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Levés sismiques : les travaux pas terminés

TransCanada avait besoin de l'équivalent de trois jours de travaux de levés sismiques afin d'analyser le fond marin en prévision de la construction d'un terminal au port de Gros-Cacouna, lequel ferait partie du projet Oléoduc Énergie Est. À quatre jours de l'échéance de ses permis valides du 10 au 30 avril - les travaux ont débuté le 18 -, l'entreprise avait effectué «au moins un jour» complet, a indiqué son porte-parole, Philippe Cannon. Encore dimanche matin, les conditions (météo, marée, visibilité) ne permettaient pas l'observation adéquate des bélugas dans le Saint-Laurent. Sans ces conditions exigées par Pêches et Océans Canada en vertu de la Loi sur les espèces en péril, il est impossible pour TransCanada de déclencher une source sismique, provoquant des ondes sonores allant jusqu'à 230 décibels.

Ces dernières peuvent avoir des conséquences sur le comportement des baleines. Si un mammifère marin est observé à moins de 500 mètres de la source sismique, les travaux doivent être suspendus. Les données récoltées serviront à élaborer le plan que TransCanada doit fournir à l'Office national de l'énergie et dont le dépôt est prévu cet été. Si les trois jours de levés ne sont pas complétés, TransCanada «va faire avec les données» qu'elle aura en sa possession. D'autres phases d'analyse sont prévues dans les prochaines semaines. Mais pour les levés, «c'est sûr qu'on est plus là le 30», a assuré M. Cannon. Dès le mois de mai, Pêches et Océans Canada estime qu'il est trop risqué de perturber la population de bélugas du Saint-Laurent, une espèce menacée ne comptant plus que 900 individus.

jeudi 20 mars 2014
Comme chaque année depuis neuf ans, le retour du printemps marque le début de la Semaine pour les alternatives aux pesticides. 

Cet événement national et international, coordonné par l'association Générations Futures a pour but de promouvoir les alternatives aux pesticides. Dix jours durant, le public est invité à s'informer et à se mobiliser sur les dangers des pesticides aussi bien pour la santé que pour l'environnement ainsi qu'à l'existence d'alternatives viables et simples à mettre en place.

De nombreux événements sont organisés sur le territoire national pour l'occasion, que ce soit des ateliers de jardinage, des conférences, des visites de jardins partagés, des ciné-débats, des stands d'informations...

Cette année, la Semaine pour les alternatives aux pesticides est marqué par l'actualité politique européenne tant sur le dossier des insecticides néonicotinoïdes que des perturbateurs endocriniens, ces derniers entrant dans la compositions de nombreux pesticides et sur lesquels l'Union Européenne comme le gouvernement français ont du mal  à se prononcer.

Vous pouvez toujours inscrire un événement et/ou découvrir le programme complet  de la semaine ici :
www.semaine-sans-pesticides.fr

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Des militants de Greenpeace ont déployé une banderole sur le dôme de protection d'un des deux réacteurs de la centrale de Fessenheim, le 18 mars 2014.

Plusieurs dizaines de militants de Greenpeace sont entrés mardi matin sur le site de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) pour dénoncer notamment le manque de sécurité entourant ses réacteurs.

En tout, 56 individus ont participé à cette action de l'association écologiste, dont «une quarantaine ont réussi à entrer en zone protégée», a affirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet. «Dix-neuf militants ont été interpellés immédiatement, puis quinze autres au fur et à mesure», a-t-il ajouté. Un porte-parole d'EDF, l'exploitant de la centrale, a également évoqué 34 interpellations.

Vers 10h plusieurs militants étaient toujours juchés sur le toit de la centrale et sur son dôme de protection du réacteur, en train de déployer une nouvelle banderole. Après l'arrivée de renforts, quelque 200 membres des forces de l'ordre (gendarmes départementaux, gendarmes mobiles et unités spécialisées) sont mobilisés dans la centrale et aux abords, appuyés par un hélicoptère, a précisé la place Beauvau.

Riposte adaptée des gendarmes

«Ces événements n'ont aucune conséquence sur la sûreté des installations qui fonctionnent normalement», a déclaré le porte-parole d'EDF. «A aucun moment l'intégrité de la centrale n'a été menacée», a confirmé le ministère de l'Intérieur.

Les individus qui sont entrés sur le site «ont été immédiatement détectés, et identifiés comme étant des militants écologistes menant une action exclusivement médiatique», a affirmé Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur. Selon le ministère, «à aucun moment l'intégrité de la centrale n'a été menacée» et «la riposte des gendarmes a donc été adaptée pour les interpeller dans les conditions maximales de sécurité».

Une centaine de gendarmes sont mobilisés dans la centrale et aux abords, appuyés par un hélicoptère, a précisé la place Beauvau. Vers 9h une petite vingtaine de militants se trouvait toujours sur le dôme de protection du réacteur, tandis qu'un hélicoptère des forces de l'ordre prenait position pour les approcher, a constaté un photographe de l'AFP présent sur place.

Opération surprise

A l'aube une dizaine de militants ont déployé une banderole «Stop risking Europe» sur le dôme et une plus petite avec le même texte sur un bâtiment attenant. Europe Ecologie-Les Verts (EELV), qui compte deux membres au gouvernement, a de son côté «félicité» dans un communiqué Greenpeace pour son «coup d'éclat», «qui met en lumière la fragilité de nos installations nucléaires».

Selon Greenpeace, une cinquantaine de militants participaient à cette opération surprise qui a démarré vers 5h30. L'ONG appelle à mettre un coup d'arrêt à «la menace posée par les centrales nucléaires vieillissantes en Europe», selon un porte-parole. «Ce n'est pas la première fois que nous entrons dans une centrale. Mais au-delà de la sécurité du site (...) nous voulons alerter sur les risques que posent Fessenheim et toutes les centrales nucléaires en Europe», a déclaré un militant de Greenpeace.

«Fessenheim est un symbole de ces centrales, elle a 37 ans. Nous voulons que l'exploitation des réacteurs n'aille pas au-delà de 40 ans et que cette limite soit inscrite en France dans la loi de transition énergétique et dans le droit européen», a-t-il expliqué. La centrale de Fessenheim,  en service depuis 1977, est la doyenne des centrales françaises et la seule dont la fermeture a été annoncée par le président François Hollande, pour fin 2016.

Source AFP



mardi 11 mars 2014
A 14h46, le Japon tout entier s’est tu. Minute de silence et de prière, une journée pour commémorer la tragédie du 11 mars 2011, un séisme, un tsunami et un accident nucléaire.

A Tokyo, le couple impérial et le gouvernement de Shinzo Abe ont rendu hommage aux 20 000 victimes de cette tragédie, la pire qu’ait connue le Japon depuis la guerre.

Le pays traumatisé avait alors décidé d’en finir avec le nucléaire. Un projet enterré avec l’arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur de Shinzo Abe. Le Premier ministre espère relancer d’autres réacteurs.

Depuis trois ans, un combat titanesque se joue à Fukushima pour démanteler 4 des 6 tranches de la centrale.

Près de 270.000 personnes n’ont pas encore pu regagner leurs maisons, détruites par le raz-de-marée ou rendues inhabitables par la radioactivité.

95% des Japonais se disent toujours anxieux de la situation. Ils s’inquiétent notamment du problème de l’eau radioactive qui regorge sur le site de Fukushima.

Source © 2014 euronews



lundi 10 mars 2014
Trois associations écologistes veulent taper du poing contre la hausse de cette pollution cancérigène...

Le soleil très bien, l’air irrespirable, pas terrible. Depuis mercredi, l’Ile-de-France traverse une période de chaleur et d’ensoleillement qui favorise un taux élevé de particules fines dans l’air. Cet épisode de pollution devrait dépasser ce lundi le seuil d’information selon Airparif. 

De quoi échauder certaines associations. Mardi, Ecologie sans frontière, Respire et le Rassemblement pour la Planète, ont décidé de porter plainte contre X pour mise en danger d’autrui, selon France Info.

«Les petites manifs très gentilles ça ne suffit plus»

«Il y en a ras le bol de ce phénomène de la pollution de l’air. Dès qu’il fait beau, dès qu’il fait sec en hiver, vous avez des pics de pollution, les urgences se remplissent. Les slogans et les petites manifs très gentils ça ne suffit plus» souligne Nadir Saifi, vice-président d’Ecologie sans frontière au micro de France Info.

Si cette démarche semble originale, il n’est pas sûr qu’elle sera suivie d’effet. Les associations ont déjà tenté une plainte au tribunal administratif il y a dix ans sans suite.

Sébastien Vray, responsable de l’association  Respire, explique la démarche des trois associations qui vont porté plainte contre X ce mardi pour mise en danger d'autrui en raison de la pollution de l’air…

Qu’attendez-vous de votre démarche?

Depuis le rapport Roussel de 1983, le lien entre particules fines et cancer est établi. Chaque année depuis 30 ans, des études continuent à souligner l’incidence de la pollution sur les maladies respiratoires, les atteintes du système neurologique et les risques cardiologiques. Plusieurs directives européennes établissent des seuils de particules fines à ne pas dépasser. Mais ceux-ci le sont régulièrement. Nous demandons donc au procureur de la République d’ouvrir une enquête pour déterminer les responsabilités concernant l’irrespect de la loi dans ce domaine.

Qui visez-vous exactement?

Ce n’est pas à nous d’établir la chaîne des responsables. C’est à l’enquête de le déterminer. Il faut déterminer quel poids pèse dans cette affaire les lobbys des transports, les industries, les incitations fiscales sur le diesel…

D’autres associations ont déjà porté plainte au tribunal administratif au sujet de la pollution, mais leurs démarches sont restées sans suite. Ne craignez-vous pas que la votre soit finalement vaine?


On ne peut pas garantir que l’affaire sera instruite. Mais ce serait un scandale qu’elle ne le soit pas. Il faut se rebeller face à ce scandale de santé publique. On utilisera tous les recours à la loi pour obtenir justice.


...

Bon en attendant des ciels plus cléments...voici une la réponse de l'euro-députée Michèle Rivasi interrogée sur les retombées des chemtrails du 8 novembre 2013 ... le 6 mars 2014
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Biographie :

Députée de la Drôme de 1997 à 2002, membre apparenté du Parti socialiste. Elle est aujourd’hui membre du parti Les Verts (France). Fondatrice de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) en 1986, après la catastrophe de Tchernobyl.

Cofondatrice, avec Corinne Lepage, de l’Observatoire de vigilance et d’alerte écologique (Ovale). Présidente du Centre de recherche indépendant sur les rayonnements électro-magnétiques (Criirem).

Membre de :

  • la Commission de la défense nationale et des forces armées ;
  • la Commission d’enquête sur Superphénix et la filière des réacteur nucléaire à neutrons rapides et à caloporteur sodium ;
  • la commissions d’information de collectivités locales ou d’entreprises ;
  • l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques.


Michèle Rivasi a été directrice de Greenpeace France de septembre 2003 à novembre 2004.

Elle est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence. Michèle Rivasi enseigne actuellement à l’IUFM de Grenoble en Isère.

Elle est l’auteur de plusieurs rapports (gestion des déchets nucléaires, syndrome du Golfe, responsabilité des produits défectueux).

Aux élections européennes de 2009, elle est élue sur la liste Rassemblement Europe Écologie sur la circonscription Sud-Est.

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