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mardi 3 mars 2015
Un doc sur la pollution vu 155 millions de fois

Un reportage incisif sur la pollution atmosphérique en Chine a connu un succès fulgurant ce week-end sur l'internet: un Chinois sur neuf l'a visionné.

«Sous le dôme», documentaire réalisé à titre privé par Chai Jing, ancienne présentatrice vedette de la télévision d'Etat CCTV, détaille avec force pédagogie et entretiens percutants les causes et conséquences sur l'épais smog brunâtre qui embrume de façon endémique les métropoles chinoises.

Avec une liberté de ton peu courante en Chine, la journaliste dénonce successivement la dépendance au charbon, l'envolée des automobiles, le laxisme des gouvernements locaux  réticents à fermer des aciéries sources d'emplois , la non-application des lois sur l'environnement et les amendes dérisoires pour les pollueurs.

Il présente des points de comparaison, interrogeant un élu de Londres et des responsables de Los Angeles pour examiner les politiques adoptées par ces deux métropoles, autrefois lourdement polluées. Le film se termine sur un appel -- inhabituel dans un univers médiatique étroitement censuré -- à «dire non» et à «se lever» pour changer la situation.

Le film de 103 minutes, dont la réalisation nerveuse rappelle «Une vérité qui dérange» de l'ancien vice-président américain Al Gore, a été mis en ligne samedi, et repris par des médias officiels. Aussitôt, le succès a été viral auprès des internautes chinois, pour qui le smog est une préoccupation majeure: au cours du week-end, il enregistrait quelque 155 millions de vues, selon le journal étatique «Global Times».

Critiques envers les autorités

Un triomphe dû en partie à la personnalité de Chai Jing, intervieweuse populaire et tenace qui avait démissionné de CCTV. Pour elle, ce documentaire était «un combat personnel» après avoir découvert que sa fille était atteinte d'une tumeur bénigne, attribuée à la pollution. Alors que le smog délétère nourrit un contentement populaire croissant en Chine, le Parti communiste au pouvoir avait indiqué l'an dernier «déclarer la guerre à la pollution» avec l'ambition de réduire la part des énergies fossiles.

«Sous le dôme» n'en a pas moins provoqué sur les réseaux sociaux un déferlement de critiques contre l'inertie des autorités. «Nous devons utiliser la force de l'internet pour sensibiliser le peuple de Chine et forcer le système politique à sortir de sa léthargie», plaidait un internaute sur la plateforme de microblogs Weibo.

Récemment nommé, le ministre de la Protection de l'environnement, Chen Jining, a félicité publiquement Chai Jing, espérant que son documentaire «encouragera les individus à agir pour améliorer la qualité de l'air».

De hauts responsables retraités avaient reconnu que 500'000 morts pouvaient être imputées à la pollution chaque année en Chine. Comme l'an dernier, les problèmes environnementaux devraient figurer cette semaine au menu de la session plénière annuelle de l'Assemblée nationale du peuple, le Parlement chinois.

Source © afp
vendredi 27 février 2015
Depuis les Philippines, pays symbole des effets dévastateurs du réchauffement climatique, les présidents français et philippin ont lancé jeudi l'«Appel de Manille» pour le succès de la Conférence mondiale sur le climat que la France réunira fin décembre à Paris.

«Nous appelons la communauté internationale à conclure un accord ambitieux, équitable et universel sur le climat», ont proclamé «solennellement» François Hollande et Benigno Aquino dans cet appel lu en leur présence par l'actrice Marion Cotillard dans les jardins du palais présidentiel philippin.

Le résultat de la Conférence de Paris, souligne le texte, concernera «la vie de milliards de personnes». Paris espère ardemment qu'il effacera l'échec cuisant de Copenhague en 2009.

«L'appel de Manille, c'est pour que le monde soit plus juste entre les pays développés et les pays fragiles, entre les pays riches et les pays pauvres, entre les générations aussi», a lancé le président Hollande, au premier jour d'une visite officielle de 48 heures, la première d'un chef d'État français dans cet archipel depuis son indépendance en 1947.

Les générations qui ont «prélevé des ressources sur la planète» ont à présent «le devoir d'agir pour que leurs enfants, leurs petit-enfants puissent tout simplement vivre sur cette planète», a-t-il encore souligné, «pas encore» sûr de parvenir à un accord à Paris fin décembre.

Pour François Hollande, «il faut changer le monde pour sauver la planète». Les pays développés, a-t-il plaidé, ont «suffisamment prélevé de ressources» et «abîmé la planète» pour que leur «premier devoir» soit de «faire justice» aux pays en développement.

Et jeudi, Paris et Manille ont selon lui «scellé une alliance qui a vocation à emmener le monde avec elle».

L'une des clefs de la réussite de la Conférence de Paris, a-t-il cependant relevé, sera le fonds vert de l'ONU qui doit être «mis à disposition des pays vulnérables, comme les Philippines, des pays fragiles, émergents et pauvres» pour leur permettre d'affronter les défis du climat.

Sans ce fonds, censé capitaliser 100 milliards de dollars par an à l'horizon de 2020, «nous ne les convaincrons pas de signer l'accord de Paris», a-t-il averti.

Les 195 pays réunis à Paris devront «faire tout leur possible pour affronter le défi du changement climatique», a déclaré en écho le président philippin.

Paris sera «l'heure de vérité», a jugé pour sa part l'«envoyé spécial pour la protection de la planète» du président français, Nicolas Hulot, se demandant si «l'humanité, pour une fois, sera capable de s'extraire de ses égoïsmes et de ses nationalismes».

«Si nous laissons faire, il y aura des conflits qui surgiront, des personnes déplacées qui bousculeront les frontières, des luttes, des compétitions de plus en plus violentes pour accéder aux zones protégées des dérèglements climatiques», selon François Hollande.

Le chef de l'État français avait proclamé fin novembre sa volonté d'obtenir un «accord historique sur le climat» - universel et contraignant - à Paris.

Violence inouïe

Se disant «effrayé» par les conséquences du réchauffement climatique, François Hollande parcourt le monde depuis plusieurs mois pour appeler à la mobilisation, des Nations unies au Forum de Davos et du Canada aux îles du Pacifique.

L'archipel des Philippines est l'un des pays les plus touchés au monde par l'élévation des températures. D'une violence inouïe, sans précédent dans les annales, le super typhon Haiyan et ses vents soufflant à 230 km/h avaient fait plus de 7350 morts le 8 novembre 2013, rasant villes et villages.

Chaque année, les Philippines, un pays en développement de 100 millions d'habitants, sont balayées de juin à octobre par une vingtaine de violentes tempêtes et de typhons. Et leur fréquence augmente.

Le président français a ainsi indiqué avoir proposé à son homologue une «contribution» de 50 millions d'euros (70,5 millions de dollars) de l'Agence française de développement pour «des projets à forte composante climatique permettant de prévenir d'autres catastrophes».

Vendredi, il fera une escale de deux heures sur l'île de Guiuan pour constater de visu les lourdes séquelles du typhon Haiyan.

Aux yeux de Paris, les Philippines sont un «interlocuteur privilégié» dans la perspective de la conférence de Paris, incarnant une «voix progressiste parmi des pays en développement» alors que d'autres cultivent «une opposition nord-sud» avec les pays développés, émetteurs de gaz à effet de serre.

Au chapitre économique, François Hollande a souligné les besoins «considérables» des Philippines dans le domaine du développement durable, des infrastructures ou des énergies renouvelables qu'il a chiffrés «à plus de 100 milliards de dollars».

Une série d'accords ont été du reste signés lors de sa visite pour l'extension du métro de Manille, l'adduction ou le traitement de l'eau, une centrale photovoltaïque ou des projets de production d'électricité à partir des courants marins pour des îles isolées.

Source © AFP
Climat : François Hollande lance "l'appel de... par francetvinfo
jeudi 12 février 2015
Une personne a été tuée et au moins vingt autres blessées lors de heurts entre la police et des manifestants qui tentaient de prendre le contrôle d'une installation de la compagnie argentine Pluspetrol en Amazonie péruvienne, ont rapporté mercredi les autorités locales.

Ces incidents se sont déroulés mardi soir dans le village de Pichanaki (centre du Pérou), au deuxième jour d'une grève pour protester contre les opérations pétrolières, la population locale craignant la pollution des rivières et des sols.

Les blessés ont été incommodés par des gaz lacrymogènes, et selon une télévision locale une personne a été touchée par balle.

Une visite de médiation d'un responsable rattaché à la présidence du Conseil des ministres est prévue dans les prochains jours à Pichanaki, où les routes ont été bloquées par les grévistes. "Cette réunion pourrait lever les doutes et les incertitudes au sujet des opérations pétrolières et informer sur le cadre légal et technique qui doit être respecté par la compagnie Pluspetrol", selon un communiqué gouvernemental mercredi.

Depuis plusieurs semaines Pluspetrol est aussi la cible de protestations sur deux autres fronts. Les indigènes de Nuevo Remanente et Pampa Hermosa (région de Loreto, nord-est du Pérou) occupent depuis deux semaines 14 puits exploités par la société. Ils réclament le versement de compensations pour l'exploitation de leurs terres, et la mise en place d'un fonds pour compenser les effets sur l'environnement de l'exploitation pétrolière. Et dans la région du bassin de Corrientes, en pleine forêt amazonienne, une autre communauté indigène occupe plusieurs puits de pétrole exploités par la société argentine.

Les populations d'Amazonie demandent que le gouvernement du président Ollanta Humala respecte ses promesses de campagne de 2011 de mettre un terme à l'exploration pétrolière dans leur région.


Source ©  AFP
mardi 10 février 2015
Ce n'est qu'une question de temps avant que le reste du monde prennent enfin acte de ce qui se passe aux Etats -Unis et tire les enseignements des interdictions du fracking qui se multiplient là-bas.

En effet le pays qui a inventé la fracturation et qui exploite de façon intensive les hydrocarbures de schiste est entrain progressivement mais surement d'interdire ce procédé dont les impacts environnementaux et sanitaires ne sont pas un mythe mais sont démontrés par des expertises scientifiques indépendantes qui confondent les lacunes de cette Industrie .

Les interdictions du FRACKING pleuvent aux USA, ce sont aujourd'hui plus de 12 Etats qui ont pris des mesures conservatoires et/ou adopté des moratoires suspensifs du fracking et ce sont des milliers de villes et de comtés qui interdisent la fracturation sur leur territoire.

Pour des exemples les plus récents : 3 villes du Texas, dont Denton, la ville où est née la fracturation ont interdit en octobre 2014 la fracturation. L'Etat de New York,  a également interdit la fracturation, en décembre dernier....

Une démonstration de force contre la fracturation en CALIFORNIE:

Les Californiens sont descendus massivement dans la rue ce samedi 7 février, à Oakland, dans l' Etat de Californie,  pour exprimer leur opposition au Fracking. Ce fut une  grande démonstration , la plus grande démonstration contre la fracturation dans l'histoire américaine.

Les voix qui se sont élevées étaient hautes et fortes , parmi elles celle du Gouverneur Brown, qui est un leader politique sur les questions climatiques.Le  Gouverneur Jerry Brown soutient la coalition anti fracking :  "nous avons besoin de vous pour montrer la direction et interdire la fracturation maintenant "

Les californiens attendent du Gouverneur Brown, qu'il fasse suivre ses paroles d'une interdiction du Fracking.

Des citoyens californiens ont organisés un  Tour de Californie pour sensibiliser et  mobiliser les communautés et pour les encourager à rejoindre la manifestation d' Oakland le 7 février. Ils ont témoigné de leurs échanges sur le site de la coalition anti fracking californienne

Nombreux  Etats américains  condamnent le FRACKING, et renoncent à l'exploitation des hydrocarbures de schiste, comment l'Europe et le reste du Monde peuvent-ils envisager de commencer là où ceux qui l'exploitent ont compris qu'il fallait raisonnablement  s'arrêter.


Source : © Elisabelle Bourgue / NO Fracking France
dimanche 25 janvier 2015
La ferme des 1 000 vaches, en Picardie, paraîtrait presque ridicule face au projet d’extension de l’exploitation laitière de La Tardivière, sur la commune de Monts, à moins d’une vingtaine de kilomètres au sud de Tours. 

En sortant de l’autoroute, sur la départementale qui mène à l’entrée du bourg, on ne peut pas rater les hangars en plein champ du groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec) des trois frères Beauchesne, André, Bernard et Thierry : 1 500 animaux y sont confinés. 

« Si leur projet est validé par la préfecture, les Beauchesne pourront doubler la surface des installations », s’inquiète Hervé Bedouet, agriculteur laitier, membre de la Confédération paysanne d’Indre-et-Loire. Ce fermier, qui dirige dans le sud du département une exploitation de 60 vaches laitières, est très remonté contre la « future concentration sur la commune de près de 2 200 animaux, dans la même usine à lait, c’est-à-dire 420 vaches laitières, 210 taurillons, 260 génisses, 1 300 chèvres ! », à une centaine de mètres des pavillons les plus proches, en lisière du bourg de 7 200 habitants.

Hervé Bedouet gare sa voiture sur le bord de la départementale, à quelques mètres des principaux bâtiments de La Tardivière. 

Il prévient que la ferme est difficile à approcher : « On prend garde de ne pas provoquer les Beauchesne. Ils sont agressifs. » Il reprend : « C’est un adjoint au maire de Monts, chargé de l’environnement, qui a contacté la Confédération paysanne et nous a prévenus qu’une enquête publique était en cours autour de ce projet de grande exploitation, comme il en existe en Allemagne. 

L’arrêt des quotas laitiers et les contraintes en matière de mise aux normes industrielles favorisent leur développement. » La coopérative laitière La Lochoise, à Verneuil-sur-Indre, « a donné son accord à nos demandes, explique Bernard Beauchesne, joint par téléphone. La coopérative va chercher du lait dans toute la France, et même à l’étranger. Puisqu’elle achete du lait en Allemagne ou aux Pays-Bas, pourquoi ne pas le produire en France ? Pourquoi l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et l’Espagne ont-elles des fermes de grande taille ? Nous, on veut doubler le nombre de chèvres, car on n’aura pas de problème pour vendre notre lait. Ce que les gens ne savent pas, c’est que nous fournissons les petits fromagers, des gens qui font les marchés. Que nous disent-ils ? Chez nous, ils trouvent du lait toute l’année, ce qui n’est pas le cas dans une petite ferme. C’est un avantage. »

Pour l’instant, les services de la préfecture veillent à ce que le projet de ferme-usine de Monts ne fasse pas autant de bruit que celui des 1 000 vaches. 

« Les fonctionnaires de police ne veulent pas que l’on réponde aux questions tant que le préfet n’a pas donné son accord à notre projet », prévient Bernard Beauchesne. « Les RG sont venus me voir deux fois », précise de son côté Hervé Bedouet. L’opposant au projet Luc Coubes, membre fondateur d’une Amap et militant de Nouvelle Donne, dont le pavillon est à quelques centaines de mètres de la ferme, soupçonne « la préfecture d’avoir très peur d’une ZAD [zone à défendre] à Monts ». 

Et Bernard Beauchesne de se plaindre des « agriculteurs de la Confédération paysanne qui nous mettent des bâtons dans les roues ». Il lance, en guise d’argument imparable : « Le monde agricole, l’administration de la chambre d’agriculture sont favorables à notre projet. » Pourtant, en novembre, le conseil municipal de Monts a voté contre le projet. « C’était pour calmer le jeu. La maire nous a dit qu’elle était favorable », réplique Bernard Beauchesne. Contactée, la maire divers gauche de Monts, Valérie Guillermic, a refusé de répondre à nos questions.

Depuis l’enquête publique menée en octobre 2014, le projet des Beauchesne mobilise contre lui un groupe d’habitants réunis dans un collectif, Des fermes, pas des usines, avec la Confédération paysanne, plusieurs associations locales, dont l’Association pour la santé, la protection et l’information sur l’environnement (Aspie) et des partis de gauche (EELV, Nouvelle Donne et PG). 

Le collectif a essuyé le 8 janvier le refus de la maire de mettre une salle à leur disposition, et a dû se rassembler devant la mairie pour évoquer l’avis favorable du commissaire enquêteur pour l’extension du Gaec. Il a cependant émis des réserves, en raison des « remarques et observations de l’autorité environnementale », ainsi que des « caractéristiques du nouveau captage d’eau » prévu dans le cadre de l’extension de l’élevage. Les réserves du commissaire enquêteur ont renforcé l’opposition au projet. « Ferme-usine à Monts, c’est non » est le slogan qui devait dominer le dernier rassemblement organisé par le collectif, le 21 janvier devant la préfecture à Tours. « Le préfet de la région Centre, en tant qu’autorité environnementale, est particulièrement critique sur la protection de la ressource en eau, la pollution par les nitrates et le phosphore, en particulier à proximité de zones de protection spéciale et de sites d’intérêt communautaire », relève les opposants. De son côté, la Confédération paysanne s’inquiète du « taux d’autonomie alimentaire de La Tardivière ». Il n’est que de 58 %, a fait savoir le syndicat agricole. « L’alimentation de l’élevage dépend donc d’achats extérieurs à l’exploitation. Mais il n’y a aucune information sur la qualité des compléments alimentaires achetés. S’agit-il de tourteaux de colza français ? Non-OGM ou OGM ? Ou de tourteaux de soja OGM importés du Brésil et des États-Unis ? Quel est l’impact sur la santé des animaux et sur la qualité des produits comme le lait et la viande ? »

Jean-Marie Bigot, retraité montois dont le pavillon est situé a moins d’un kilomètre de La Tardivière, engagé depuis quelques mois dans la bataille contre la « ferme-usine », observe que « les habitants sont sensibles à nos arguments et plutôt informés. Surtout dans les nouveaux lotissements près des zones d’épandage. On sait aussi qu’il y a des problèmes de captage d’eau au niveau des nappes phréatiques. Inévitablement, la vallée de l’Indre s’en ressentira. » Mais l’épandage est pour les habitants le moteur principal de la contestation. Dans un courrier adressé au préfet d’Indre-et-Loire, le comité local de Nouvelle Donne craint que « les 10 000 mètres cubes de lisier produit chaque année ne soient épandus dans de bonnes conditions et que nous retrouvions pour l’Indre et ses affluents une pollution semblable à celle de la Claise ». Des habitants de Monts se souviennent de l’exploitation laitière de « 380 vaches qui, dans sa pratique de l’épandage, a occasionné une pollution de la Claise et a entraîné deux dépôts de plainte. On a peur qu’il se passe la même chose ici », explique Hervé Bedouet.

L’épandage du lisier est prévu sur pas moins de 7 communes d’Indre-et-Loire. « Il faut 883 hectares pour épandre le fumier, le lisier et les effluents liquides. On peut craindre que l’administration n’ait ensuite aucun moyen de le faire respecter », souligne la Confédération paysanne. « Les communes les plus impactées sont Monts et Artannes-sur-Indre parce qu’il y a déjà de l’épandage de lisier », précise Hervé Bedouet, qui insiste « sur les dérives de ce système ». Autre sujet de discorde, Luc Coubes « ne comprend pas le choix de mettre de l’argent public dans un tel projet », et pointe le montant des aides touchées par le Gaec La Tardivière entre 2012 et 2013 : 107 174 euros, bien plus que les petites exploitations alentour. « Les aides ne sont pas plafonnées et sont proportionnelles à la taille des exploitations. Les laiteries risquent de se concentrer sur les grosses qui font du volume et de ne plus vouloir collecter les fermes de taille plus “humaine” », explique la Confédération paysanne. Dans une lettre ouverte adressée récemment au préfet du département, le syndicat agricole craint « la disparition des petites et moyennes exploitations, beaucoup moins subventionnées » et estime que, « d’une façon générale, avec ce type d’élevage, c’est bien les territoires ruraux dans leur globalité agricole et para-agricole qui risquent de s’appauvrir ». Au siège de l’Association pour le développement de l’emploi agricole et rural d’Indre-et-Loire (Adear 37), à Chambray-lès-Tours, Marie-Pierre Auvray, animatrice et formatrice, explique que « les jeunes sont mobilisés contre cette ferme-usine. Ce n’est pas le modèle de développement qu’ils veulent. Les paysans qu’on accompagne souhaitent pérenniser de petites fermes. 80 % des installations et des reprises se font sur des surfaces de moins de 10 hectares, essentiellement du maraîchage, un peu d’élevage et de cultures céréalières ». Sa jeune collègue Raphaëlle Cormerais-Thomin, animatrice en charge des circuits courts et du réseau de fermes en agriculture durable, constate qu’avec « le combat médiatique contre la ferme des 1 000 vaches, la ferme-usine de Monts est devenue un sujet très sensible. Cela permet de dénoncer les effets pervers et les coûts sociaux de ces usines, et surtout de les comparer avec le modèle que nous défendons sans opposer citoyens et agriculteurs ». Surtout, la plupart répondent qu’agriculture industrielle et agriculture paysanne ne peuvent pas coexister.


Source © Politis

Entre 4 500 et 7 000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté, samedi 24 janvier, à Lannion (Côtes-d'Armor) pour protester contre un projet d'extraction de sable coquillier dans la baie qui mettrait en péril, estiment-ils, l'écosystème et la pêche.

De nombreux élus participaient à cette manifestation familiale et bon enfant, derrière une grande banderole « Non à l'extraction de sable en baie de Lannion ». Les élus de Lannion Trégor Communauté sont opposés à ce projet, de même que plusieurs parlementaires de la région. La députée de la circonscription, Corinne Erhel (PS), a annoncé lors de ce rassemblement une table-ronde sur ce projet « d'ici une quinzaine de jours » au ministère de l'économie.

« Non à Macron, oui au lançon », pouvait-on lire sur des pancartes, en référence au ministre de l'économie, dont la décision est attendue très prochainement sur ce dossier contesté, ainsi qu'à ce petit poisson (lançon), très présent sur le site envisagé et qui attire les bars, lieues et autres raies, de même que les nombreux oiseaux de la réserve ornithologique voisine des Sept Iles.

Les marins-pêcheurs, en ciré jaune, étaient également très présents à ce rassemblement, organisé par Le Peuple des dunes, un collectif d'une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, selon lequel ce projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture et le tourisme notamment.

De son côté, la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) a annoncé avoir revu à la baisse son projet devant l'hostilité suscitée. Déposé en 2010 après enquête publique à l'issue de laquelle le commissaire enquêteur avait rendu un avis favorable, le dossier attend la réponse du ministre de l'économie, auquel revient la responsabilité d'accorder ou non la concession minière. 

« Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie », avait souligné lors de ses vœux Joël Le Jeune, président de Lannion Trégor Agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques..

Source © AFP
jeudi 8 janvier 2015

Nature Alerte relaie...
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Je vous en parle depuis près de 4 ans que le collectif « Peuple des dunes en Trègor » se bat contre le projet d’extraction de sable coquillier en baie de Lannion.

En ce début d’année, Alain Bidal, président du collectif nous alerte :

L’heure est grave.

Depuis quelques jours, des informations concordantes laissent à penser que le ministre E. Macron va délivrer le titre minier dans le premier trimestre 2015. Nous n’avons pas fait tout cet important travail avec vous depuis 4 ans pour nous laisser faire, c’est maintenant ou jamais.Nous avons besoin de votre aide pour réussir cette manifestation et montrer notre détermination intacte au ministère.

Nous organisons une grande manifestation à Lannion, le 24 JANVIER 2015 à 10 Heures, parking de la poste

Avant que le ministre ne délivre cette autorisation nous devons réagir : C’est maintenant ou jamais qu’il faut manifester, après la décision favorable du ministre, il sera trop tard.

Nous devons de réussir cette manifestation pour tenter de faire infléchir la position du ministre et sur laquelle les élus pourront s'appuyer lors la rencontre prévue avec M. Macron en janvier 2015. Je vous remercie de diffuser largement cette information à toutes vos connaissances, réseaux sociaux….Seule une très forte mobilisation pourra faire reculer le ministre. En mai 2012, nous étions 4 000 personnes à manifester : dépassons largement cet objectif.

A Sivens, Roybon, Notre Dame des Landes, les politiques déclarent que ces projets se feront puisque les élus locaux le veulent : ici, tous les élus et parlementaires locaux sont contre et on ferait quand même ! où est la cohérence ? Ce serait un déni de démocratie de la part ministre d’accepter un tel projet dangereux à plus d’un titre. Rendez-vous le 24 janvier 2015 à Lannion avec vos banderoles, pancartes, sifflets….. Au nom du collectif, je vous présente ainsi qu’à tous ceux qui vous sont proches mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année et je formule un vœu : que ce projet absurde soit rejeté par le ministère de l’Economie. A bientôt

Alain Bidal
Président du Collectif Le Peuple des Dunes en Trégor
Maison des associations 22560 Trébeurden
Tél.: 02.96.23.67.60
http://peupledesdunesentregor.com
peupledesdunesentregor@gmail.com


Si je reste totalement opposé à ce projet destructeur des fonds marins et de leur biodiversité, une partie de l’argumentaire du collectif m’interpelle et me pose problème.

En effet celui-ci propose de déplacer le lieu d’extraction plus au large, arguant d’impacts moindres. Je ne suis pas d’accord et ai adressé le message suivant à Alain Bidal.


Bonjour Alain,

Militants écologistes de longue date, nous soutenons la lutte contre le projet d’extraction en baie de Lannion quasiment depuis le début. Votre région nous touche en particulier en tant que bénévoles LPO et vu les impacts que le projet aurait sur les populations d’oiseaux des Sept Iles.

Après avoir espéré l’abandon, nous sommes consternés d’apprendre la possible délivrance du titre minier. A l’annonce de la manifestation du 24 janvier, nous étions décidés à faire de déplacement depuis la région parisienne.

C’est alors que nous lisons ce que Le Télégramme rapporte de vos propos « On sait très bien que les carrières terrestres s'épuisent et que la mer recèle des ressources importantes, mais on dit : ne faites pas l'extraction dans cet endroit exceptionnel de biodiversité, entre deux zones Natura 2000, allez plus au large, là où les incidences seront moindres. »

Argument que nous retrouvons sur le site internet de votre collectif «D’autres solutions sont possibles : dragage plus loin en mer à plus grande profondeur là ou les impacts environnementaux seront négligeables ; autres sites possibles ou les incidences seraient moindres.»

Nous pensons qu’il ne faut pas repousser un tel projet dans une autre zone. Le milieu marin est déjà fort dégradé du fait des activités humaines, nous ne voulons pas proposer de continuer à lui porter atteinte. Comment évoquer des impacts moindres d’une extraction plus loin en mer ? Outre que les fonds marins se trouveraient très probablement affectés à distance du lieu d’extraction, nous sommes certains que l’éloignement poserait tout de même problème aux populations animales, notamment aux oiseaux des Sept Iles qui parcourent de longues distances à la recherche de poisson pour se nourrir eux mêmes ainsi que leurs petits.

De notre point de vue, le message à mettre en avant lors de la manifestation du 24 janvier doit être « ni ici ni ailleurs ».

Pourriez-vous nous confirmer que ce sera le cas ?
Nous serions alors heureux de nous joindre à vous à Lannion le 24.
Vous adressant nos meilleurs vœux pour que l’année 2015 concrétise tous vos espoirs écologistes.
Bien cordialement,

Source ©  Gilles Héluin / 100% Naturel
mardi 6 janvier 2015
Une fois de plus, les 8 km de plage de Fleury d'Aude ont été pollués lors des dernières inondations. Le maire crie son ras-le-bol et lance une opération citoyenne pour trier les déchets et nettoyer la plage.

Des centaines de tonnes de détritus sont venues une nouvelle fois s'échouer de la plage des Cabanes de Fleury à Saint-Pierre-la-Mer. L'origine de cette pollution : les dernières inondations entre le 27 et le 30 novembre dernier. 

Sur plus de 8 km : branchages, roseaux, végétaux de toutes sortes mais également des bouteilles de verre, de plastique, du caoutchouc… polluent le rivage. 

Des détritus et des embâcles charriés par l'Aude et provenant souvent très en amont à l'intérieur des terres. Le maire, de la commune (Fleury-d'Aude, les Cabanes, Saint-Pierre-la-mer), Guy Sié fait ses comptes. «Les dégâts sont aussi importants qu'en 1999, plusieurs milliers de m3 dont il faudra se débarrasser. Tous les ans, la facture est exclusivement supportée par les contribuables de Fleury d'Aude qui s'élève entre 60 000 à 90 000€», s'indigne-t-il. 

«Cela suffit maintenant. Il faudrait que toutes les communes riveraines de l'Aude paient, que les pollueurs paient, que l'État, l'Agglo, différents syndicats participent également», lance-t-il passablement énervé par ce nouvel épisode. Aussi, il fait appel à la solidarité citoyenne et demande à tous les habitants, associations aux bonnes volontés de les rejoindre pour une grande opération de nettoyage le mercredi 14 janvier prochain. 

«Un nettoyage manuel est indispensable pour trier les différents détritus et ainsi permettre de les recycler», précise-t-il. «Car ces roseaux et autres détritus; végétaux c'est plus catastrophique que le bois. Le bois lui, on peut encore le brûler mais les roseaux et autres branchages sont trop humides et de plus ils sont rapidement recouverts par le sable et endommagent les cribleuses (engins pour nettoyer le les plages», souligne Guy Sié et de s'exclamer. «Trente années que ça dure». 

Le maire connaît son dossier sur le bout des doigts. Pour lui, les travaux du barrage anti-sel et de la digue légèrement incurvée réalisés dans les années «quatre-vingts» (lire ci-dessous) ne sont pas étrangers à ces pollutions à répétition. En fait, Guy Sié est persuadé que la digue à l'embouchure de l'Aude crée des courants tournants qui propulsent tous les embâcles et déchets sur la plage. «Pire encore nous avons perdu en quelques années 80 m de plage alors que de l'autre côté de la digue, sur la plage de Vendres est intacte».

Le rendez-vous est fixé mercredi 14 janvier à 8 h 30 sur la plage des Cabanes. Se munir de gants. Inscriptions Tel 04 68 46 60 60

L'incroyable projet pharaonique

Pour le maire, Guy Sié, le projet Nysa (jardin de Dionysos) dans les années «80» n'est pas étranger aux phénomènes de pollution. Le projet porté par les conseils généraux de l'Aude et de l'Hérault devait faire de Saint-Pierre-La-mer, Cabanes de Fleury et Vendres (stations oubliées de la mission Racine) un complexe touristique pharaonique : une cité lacustre, 25 000 lits touristiques, une plate-forme multimodale.... seuls ont été réalisés : le barrage anti-sel sur l'Aude, la digue et la célèbre bulle de Fleury, un observatoire sous-marin symbole du fiasco financier du projet qui a plombé les finances de la ville pendant des années. Pour le maire ; «la construction de la digue légèrement incurvée crée un courant latéral qui conduit tous les déchets charriés par l'Aude sur les plages».

Source © Jean-Luc Letitre / la depeche



jeudi 11 décembre 2014
Des milliers de personnes ont défilé mercredi dans le centre de Lima et appelé les participants à la conférence de l’Onu sur le climat à négocier un accord mondial pour protéger la planète, menacée de voir le réchauffement en cours s’emballer.

«Changez le système», scandaient les manifestants, dont de nombreuses délégations venues du Brésil, d’Equateur et de Bolivie, exigeant de leurs gouvernements qu’ils protègent les ressources naturelles.

Etudiants, écologistes, employés, ouvriers, groupes indigènes et organisations féministes formaient une foule bigarrée qui a serpenté dans une ambiance de Carnaval entre le parc du Champ de Mars à la place San Martin, dans le centre historique de Lima, au son des percussions et cuivres et sous le chaud soleil de l’été austral.

Selon la police, les manifestants n’étaient pas plus de 2.000 mais des journalistes de l’AFP sur place estimaient que la foule était bien plus importante.

Les manifestants, beaucoup revêtus de leurs habits traditionnels, agitaient des pancartes exigeant «100% d’énergie renouvelable» et des banderoles affirmant «la vie vaut plus que l’or», sous le regard des forces de l’ordre déployées en masse.

Ronald Guillen, de l’organisation Admicco qui défend les intérêts des communautés côtières du Pérou, a indiqué à l’AFP qu’il s’agissait «d’une question de survie».

«Le changement climatique peut être très mauvais pour toutes les constructions le long de la côte» et «peut se révéler dangereux pour les habitants», a-t-il expliqué. «Nous devons prendre soin de notre planète (...) c’est notre grande maison à tous, et c’est la seule nous avons», a-t-il renchéri.

Brian Palacios, 20 ans, un chanteur de hip hop, a dit manifester pour «stopper la pollution». «Il y a eu tant de conférences avant celle-ci, et pourtant le réchauffement climatique continue d’être un problème», selon lui en évoquant les pourparlers en cours dans un autre quartier de la capitale.

«Nous devons nous organiser. Nous devons penser à nos communautés, pas seulement à nos propres carrières, à l’argent. Nous devons aussi penser à nos enfants, nos soeurs et nos frères», a-t-il ajouté.

La conférence de l’ONU doit permettre de poser les fondations d’un accord multilatéral suffisamment ambitieux qui serait signé fin 2015 à Paris et entrerait en vigueur en 2020.

La manifestation de Lima fait écho à la mobilisation mondiale sur le climat lors du sommet de New York en septembre dernier, qui a contribué à faire renaître le changement climatique comme priorité politique et rassemblé des centaines de milliers de personnes dans le monde.

AFP


mercredi 10 décembre 2014
Le ministère de la culture du Pérou s'est dit indigné d'une action entreprise par Greenpeace aux célèbres géoglyphes de Nazca et cherchera à empêcher les coupables de sortir du pays.

Dans une déclaration mardi, le ministère soutient que des écologistes de Greenpeace sont entrés dans une zone d'accès interdit près de la forme du colibri et y ont déroulé de grandes lettres de tissu jaune qui formaient les mots «Time for change! The future is renewable» (en français: «C'est le temps de changer! L'avenir est renouvelable»), suivis de la signature «Greenpeace».

Le ministère prétend que les actions de Greenpeace, lundi, ont «sérieusement» nui à cette aire fragile, mais n'a pas détaillé les dommages ou les infractions.

La porte-parole de Greenpeace Tina Loeffelbein a déclaré que les militants ont pris bien soin de protéger les géoglyphes de Nazca, ces formes géantes tracées dans des champs, et que le groupe faisait enquête sur le dossier.

Des représentants du groupe se trouvent au Pérou pour la conférence de l'ONU sur le climat.

Source © AP


Le Tribunal supérieur de justice des Canaries a rejeté mardi un recours en référé déposé par le gouvernement régional de l'archipel espagnol contre les prospections pétrolières en haute mer menées par le groupe Repsol.

Dans leur décision, les juges expliquent que les autorisations données par le gouvernement pour chercher des hydrocarbures au large des îles Fuerteventura et Lanzarote respectent la législation en vigueur, notamment en termes de protection de l'environnement. 

Les magistrats doutent aussi de l'impact négatif que pourraient avoir ces prospections sur le tourisme, principale ressource pour les habitants des sept îles de l'archipel des Canaries. Ce risque "est complètement hypothétique et conséquence d'une situation d'urgence ou d'une catastrophe". 

Le gouvernement des Canaries et les écologistes sont vent debout contre les projets du groupe pétrolier espagnol Repsol et ont déposé plusieurs recours devant la justice espagnole et européenne pour y mettre fin. Ils font valoir que l'archipel, situé au large des côtes africaines, se trouve dans une zone riche en flore et en faune qui pourrait être perturbée par les prospections pétrolières. 

L'association Greenpeace avait envoyé son navire Arctic Sunrise dans cette zone, située à environ 70 kilomètres des côtes de l'archipel. Ayant violé une zone d'exclusion maritime, il avait été placé sous séquestre par les autorités espagnoles et a dû s'acquitter d'une caution de 50.000 euros avant de repartir. Repsol de son côté insisté sur les retombées économiques pour les Canaries, mais aussi pour tout le pays, s'il trouve des hydrocarbures. L'Espagne importe près de 80% de son énergie.

Source © Belga


lundi 8 décembre 2014
Des dirigeants d'ethnies indiennes amazoniennes du Pérou, du Brésil, d'Equateur et de Colombie se sont réunis samedi à Lima pour réclamer des droits sur leurs territoires ancestraux en marge de la Conférence de l'ONU sur le climat qui se tient dans la capitale péruvienne.

Vêtus de leurs tenues traditionnelles, près de 500 représentants des communautés indiennes de la forêt amazonienne se sont rassemblés sur une plage de Lima appelée Agua Dulce et ont tracé avec leurs corps un dessin géant représentant un arbre et le visage d'un indigène avec le slogan: "Peuples + droits. Forêts vivantes". 

"Nous voulons des forêts sans pétrole et sans mines, sans déboisement illégal. Nous exigeons nos droits territoriaux. Nous, les peuples indigènes, sans les forêts, nous ne pouvons pas exister", a déclaré Henderson Rengifo, dirigeant de l'ethnie achuar et de l'Association interethnique de développement de la forêt péruvienne (Aidesep), laquelle avait convoqué le rassemblement. 

Selon l'Aidesep, au moins 1.160 communautés indigènes réclament des titres de propriété sur les territoires amazoniens sur lesquels elles sont installées. 

Les communautés indigènes ont réclamé auprès des délégués des 195 pays participant à la 20e Conférence annuelle de l'ONU sur le climat (COP20), qui se tient du 1er au 12 décembre à Lima, l'attribution de titres de propriété sur quelque 20 millions d'hectares de forêt.

Source © Belga

jeudi 4 décembre 2014
La région de l'Asam-ASAM, dans le sud du Kalimantan sur l'île de Bornéo est depuis quelques années sous l'emprise des sociétés minières du pays qui exploitent sans vergogne les richesses du sous sols et abandonnent derrière elle un paysage dévasté, sans qu'aucune obligation de réhabilitation et de dépollution des sites d'exploitation ne les en entrave.

L'extraction du charbon a connu une expansion extrêmement rapide et sans contrôle depuis 2011 en Indonésie. Le Kalimantan produit un tiers du charbon du pays. L'impact de ces activités minières est véritablement dévastateur sur l'environnement.

Des centaines, voire des milliers de petits lacs se sont formés dans les fosses d'extraction abandonnées qui se sont rempli d'eau avec le temps.

Greenpeace Indonésie dénonce un véritable massacre de la nature. 

Elle a analysé les eaux croupies de ces milliers fosses après le passage de l'industrie minière. Elles contiennent toutes des polluants extrêmement toxiques, comme les métaux lourds, qui sont terriblement dommageables pour l'environnement et potentiellement dangereux pour les communautés citadines environnantes.

Nous avons pris des échantillons d'eau dans cinq concessions de mines de charbon abandonnées dans l'Asam-ASAM par les sociètés indonesiennes Arutmin et Jorong Barutama Greston, ou encore de la société thaïlandaise géante Banpu.

Tous les échantillons étaient lourdement pollués par des métaux lourds.

Mais pire encore notre rapport d'enquête indique que près de 3000 km de rivières du sud de Kalimantan - soit près de 45% du total - sont situés en aval des mines de charbon et donc potentiellement exposées à cette pollution toxique provenant des résidus des diverses concessions officielles de charbon, sans compter les nombreux sites d'extraction  illégaux que nous avons découvert pendant notre enquête.
    
Les Autorités environnementales de la province ne font strictement rien pour améliorer la situation . Les rejets, les fuites et les déversements permanent des eaux usées des mines représentent un grave dangers pour les sols, les ruisseaux, les marais et les rivières du Kalimantan .

Outre les centaines de fosses minières toxiques délaissées en total abandon, les opérations d'extraction du charbon dans l'Asam-ASAM ont laissé derrière elles un paysage désormais totalement déboisé aride et désert. Il est grand temps pour l'Indonésie de mettre un terme à cette situation.

Nous comptons beaucoup sur votre aide pour le faire savoir autours de vous, et  tenter ainsi de mettre fin à cette catastrophe.

© Nature Alerte / via Arif Fiyanto militant (Greenpeace Asie du Sud.)

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lundi 1 décembre 2014
Environ 200 personnes, ont formé un SOS géant sur une plage d'une île des Canaries, pour protester contre les forages pétroliers au large de l'archipel espagnol très touristique.

Sous la caméra d'un drone, les manifestants ont formé leur chaîne humaine en forme d'appel au secours sur une plage de la station balnéaire de Corralejo, dans le nord de l'île de Fuerteventura.

En raison du mauvais temps, les manifestants n'avaient pas pu envoyer une flottille de bateaux dans l'Atlantique où le géant pétrolier espagnol Repsol a commencé des forages le 18 novembre à 50 kilomètres (30 milles) au large des îles de Lanzarote et Fuertenventura. La flottille partira dès que le temps le permettra, selon les responsables des manifestations.

Nous voulions atteindre la zone des prospections pour déclarer notre profond rejet des forages pétroliers dans les Canaries, a déclaré Ezequiel Navio, le responsable du mouvement de protestation auprès du gouvernement régional.

Des ONG comme Greenpeace et le Fonds mondial pour la nature, de même que le gouvernement régional des Canaries, se mobilisent contre ces forages, affirmant qu'une marée noire mettrait en danger des espèces protégées, des récifs de coraux, le tourisme et la pêche.

Ils ont le soutien des trois quarts des habitants de l'archipel espagnol, qui sont contre les forages, selon un sondage publié la semaine dernière à la demande du gouvernement régional.

Ils ne nous respectent pas. Nous avons manifesté devant toutes les institutions des Canaries, les hôtels de ville, les universités. Nous ne voulons pas de prospection pétrolière et ils ne nous respectent pas, a déploré Claudia Morales, maire de La Oliva.

L'Espagne importe près de 80% de son énergie et le gouvernement central affirme qu'il ne peut pas se permettre de gaspiller des ressources naturelles.

Le ministère espagnol de l'Industrie avait autorisé en août le géant énergétique Repsol à prospecter du pétrole dans la région à trois endroits dont les profondeurs varient de trois à sept kilomètres.

Repsol estime que ses chances de trouver de l'or noir dans la région se montent de 17 à 19%. Le groupe envisage d'investir 350 millions d'euros dans ce projet.

Les Canaries ont quatre parcs naturels, 45% de leur territoire est soumis à un certain niveau de protection environnementale, une image qui a été construite en trois décennies, et maintenant on a l'impression que tout cela ne compte pas, a souligné M. Navio.

L'archipel des Canaries a accueilli 10,6 millions de visiteurs en 2013, soit 17,5% du nombre total de visiteurs en Espagne.

Source ©AFP 

...Alors faite passer...


jeudi 27 novembre 2014
Dans une lettre ouverte adressée mardi à Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, l'Unaf (union nationale de l'apiculture française) « demande de toute urgence une reconnaissance officielle de l'Etat quant à la responsabilité des pesticides comme cause première de mortalité des ruchers des apiculteurs des Pyrénées-Orientales et de l'Ariège, constatées au cours de l'hiver 2014. »

Les experts du ministère de l'Agriculture ont présenté le 17 novembre aux apiculteurs sinistrés les résultats d'analyses de l'enquête officielle destinée à déterminer les causes de cette hécatombe.

« Les résultats annoncés corroborent bien ceux déjà obtenus par des experts mandatés par les apiculteurs. Ce n'est pas moins de 18 molécules pesticides différentes qui ont été identifiées parmi des prélèvements provenant de 52 apiculteurs  sur les 58 ayant déclaré des pertes de cheptel ! », annonce l'Unaf qui regrette toutefois que le « discours ne change pas et une fois encore c'est l'opportune thèse de la multifactorialité qui demeure ».

Pour le syndicat apicole, c'est « inacceptable ». « Si comme chacun le reconnaît, il existe plusieurs causes dans les surmortalités d'abeilles, concomitantes ou isolées, seul un élément supplémentaire peut déclencher une telle hécatombe aussi rapide et d'une telle ampleur dans des exploitations de plusieurs apiculteurs et sur un territoire bien déterminé... »

L'Unaf demande « une reconnaissance officielle de la responsabilité des pesticides »

Pour l'Unaf, « le facteur déclencheur réside bien dans l'emploi de certains pesticides à usage vétérinaire employés par les éleveurs. Evoquer la multifactorialité, c'est une fois encore ne pas vouloir affronter la réalité et ne pas vouloir œuvrer à la sauvegarde des abeilles... »

Le syndicat demande ainsi à Stéphane le Foll « une reconnaissance officielle de la responsabilité des pesticides comme cause première de ces mortalités, une aide exceptionnelle d'urgence pour venir en aide aux apiculteurs sinistrés, une transparence de l'Etat vis-à-vis des différentes méthodes et résultats d'analyses qu'il pourrait entreprendre dans ce dossier. L'Unaf souhaite aussi une « implication des acteurs locaux dans la future enquête épidémiologique avec la prise en compte réelle des enjeux de terrain. »

« Au cours de l'hiver 2013/2014, de nombreux apiculteurs pyrénéens et ariégeois ont subi de très lourdes pertes sur leurs ruchers avec des mortalités massives de 80 à 100 % sur plus de 5 000 ruches et des affaiblissements importants de leurs ruchers en zone de montagne » rappelle l'Unaf.

Source © La France Agricole

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Les indigènes Munduruku organisent les 26 et 27 novembre une grande marche pour protester contre les nouveaux projets de mégabarrages du gouvernement brésilien en Amazonie. Partis de la ville de Santarem, les manifestants doivent longer le Tapajós, affluent de l’Amazone, pour rejoindre le site du futur barrage de São Luiz do Tapajós, qui intéresse deux entreprises françaises, EDF et GDF Suez.

Une des seules régions encore préservées de l’Amazonie, le bassin du rio Tapajós abrite une biodiversité extrêmement riche et encore peu étudiée. La construction de grands barrages ne manquerait pas d’occasionner, directement et indirectement, une déforestation massive, et d’affecter gravement l’équilibre des écosystèmes locaux, avec des conséquences irréversibles. Les indigènes y voient une atteinte à leur territoire et à leur identité (théoriquement protégés par la Constitution brésilienne), et ont annoncé qu’ils s’opposeraient par tous les moyens à la construction de ces ouvrages.

Quelques centaines de kilomètres vers l’Est, le mégabarrage de Belo Monte, défraie la chronique depuis des années. Ce grand projet – prévu initialement sous la période de dictature militaire, abandonné lors du retour à la démocratie puis relancé au nom de l’« accélération de la croissance » - a suscité l’opposition acharnée des indigènes et des environnementalistes brésiliens, qui se sont attiré la sympathie d’une bonne partie de la communauté internationale. Pas suffisamment cependant pour refroidir les ardeurs du gouvernement brésilien et des entreprises intéressées à la construction de nouveaux mégabarrages sur le rio Tapajós et ses affluents [1]. Parmi ces dernières, deux entreprises françaises, EDF et GDF Suez.

Que viennent-elles donc faire dans cette galère ? Toutes deux ont participé au « Groupe d’études Tapajós » (GET), destiné à étudier la « faisabilité » de grands barrages dans le bassin du rio Tapajós. Les activités du GET ont contribué à envenimer les relations entre les peuples indigènes locaux et l’administration fédérale, qui n’a pas hésité à faire appel à l’armée. Toutes deux sont déjà actives dans le secteur des grands barrages en Amazonie, GDF Suez depuis plus longtemps que sa rivale EDF, qui vient juste de racheter le barrage de Sinop, non loin de là . Toutes deux ont publiquement évoqué leur candidature pour la construction du barrage de São Luiz do Tapajós, le plus grand et le plus potentiellement destructeur des ouvrages hydroélectriques projetés dans le bassin.

Batailles juridiques, campagnes citoyennes

Les enchères destinées à choisir le consortium qui construira ce barrage devaient se tenir en décembre 2014, mais elles ont été soudainement annulées du fait de l’opposition d’une partie de l’administration brésilienne, qui estimait que les garanties apportées par le GET sur la protection de l’environnement et des droits des indigènes n’étaient pas suffisantes. Les enchères sont maintenant annoncées pour le début de l’année 2015. La construction du barrage de Belo Monte avait elle aussi déjà été émaillée de batailles juridiques et administratives à répétition. Une partie du pouvoir judiciaire brésilien s’oppose systématiquement aux projets de grands barrages, au motif qu’ils portent atteinte aux dispositions légales et constitutionnelles brésiliennes sur la protection des indigènes et de l’environnement. 

Pour le moment, tous ces efforts ont été vains, car le gouvernement dispose d’un outil juridique datant de la dictature, la « suspenção de segurança », qui lui permet de suspendre toute décision judiciaire défavorable aux barrages au nom de la « sécurité nationale ».

En France, la campagne contre les barrages du Rio Tapajós et contre l’implication d’EDF et GDF Suez dans ces projets est animée par les ONG Amazon Watch et Planète Amazone. Le leader indigène Raoni a fait circuler un appel solennel ciblant explicitement EDF, qui a obtenu le soutien de plusieurs personnalités écologistes françaises.

Source © Olivier Petitjean / multinationale.org

[1] Les entreprises brésiliennes de BTP notamment, comme Odebrecht et Andrade Guttierez, figurent parmi les principaux financeurs de la vie politique brésilienne, y compris de la présidente Dilma Roussef et son Parti des Travailleurs. D’autre part, pour préserver sa coalition gouvernementale, Dilma Roussef a besoin des voix des élus « ruralistes », partisans du développement de l’agrobusiness, des barrages et des mines en Amazonie. De sorte que ses relations avec les peuples indigènes n’ont cessé de se tendre depuis des années (lire notre entretien avec Sonia Guajajara).


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jeudi 13 novembre 2014
Pour dénoncer l'attitude de leur premier ministre face au réchauffement climatique , près de 400 personnes se sont rassemblées sur une plage de Sydney, jeudi, et ont mis leur tête dans le sable, symbolisant l'autruche qui refuse de voir les choses en face (même si ce geste n'est pas si simple). 

Reuters raconte :

"Des gens avec des bébés, des enfants et des cadres bien habillés ont creusé des trous dans la plage pour y mettre leur tête. Pat Norman, un des organisateurs, criait dans un mégaphone : 'Obama a signé, Xi Jinping a signé, tout le monde a signé, sauf un homme.' 'Tony Abbott', ont répondu les manifestants en criant."

Il faut dire que Tony Abbott n'a jamais été un grand fan de la lutte contre le réchauffement climatique. En 2009, alors dans l'opposition, il avait qualifié ce phénomène de "connerie", ajoutant que le charbon, dont l'Australie est le deuxième exportateur mondial, était "bon pour l'humanité". Arrivé au pouvoir, il est non seulement revenu sur la taxe carbone mais a aussi largement réduit le budget de nombreuses agences et fonds environnementaux.


Source © le monde



mercredi 5 novembre 2014
Nature alerte relaie un article de la LPO...

Les oiseaux du Pacifique sont en danger.

Depuis l'arrivée de l'Homme dans les îles du Pacifique, 50% des espèces présentes ont disparu. 

Cette tragédie continue aujourd'hui avec 45 espèces menacées d'extinction sur ces territoires. La France est au 10e rang mondial du fait de l'avifaune menacée dans ses territoires ultra-marins et notamment en Polynésie française.

Les oiseaux du Pacifique vivaient sans prédateurs mais aujourd'hui, la quasi-totalité des îles du Pacifique sont envahies par des rats et autres nuisibles qui s'attaquent aux espèces endémiques.

Pour lutter contre l'extinction de ces 45 espèces, BirdLife International s'est donné pour mission première de supprimer ces espèces envahissantes, mission déjà réussie dans plus de 30 îles situées dans 5 archipels du Pacifique : les Îles Cook, les Îles Fidji, la Polynésie Française, la Nouvelle-Calédonie et les Îles Palaos.

Cependant d'autres archipels de la Polynésie Française et plus précisément les îles Gambier sont touchées par ces prédateurs. La mise en place d'un plan d'éradication des rats permettrait le maintien d'au moins 9 espèces d'oiseaux menacées et la sauvegarde de la faune et de la flore sauvage en général. Des financements ont été obtenus pour lutter contre ces nuisibles sur 3 des 6 îles de l'archipel. Cependant pour une intervention efficace, BirdLife International a besoin de collecter plus d'argent.

La LPO/BirdLife France soutient BirdLife International dans sa lutte contre l'extinction de ces 45 espèces.

Vous pouvez vous aussi participer à cette lutte en faisant un don.

Vous devenez ainsi un Biodiv'acteur généreux pour la nature en soutenant des actions menées au quotidien pour la protection de ces espèces menacées d'extinction.

Plus d'informations

Consultez le site de la Société d'ornithologie de Polynésie, partenaire BirdLife

http://www.birdlife.org/pacific/partnership/help-us-create-pacific-sanctuary



Source © LPO

jeudi 30 octobre 2014
«Gentil», «discret». C'est ainsi qu'est décrit Rémi Fraisse par les gens qui l'ont connu, encore sous le choc de sa mort survenue dans la nuit de samedi à dimanche sur le chantier du barrage de Sivens.

A 21 ans, ce jeune habitant de Plaisance-du-Touch venait de décrocher un BTS Gestion et Protection de l'Environnement. L'engagement pour l'écologie de Rémi Fraisse n'était pas né avec la mobilisation contre le barrage de Sivens.

Un passionné de botanique

Il était un membre actif du groupe botanique de l'association Nature Midi-Pyrénées depuis une année. « Il a contribué à l'inventaire et au suivi de la flore protégée au printemps, en particulier de la Renoncule à feuille d’ophioglosse. C'était un passionné», explique Mathieu Menand, coordinateur du groupe.

«On ne comprend absolument pas comment il a pu se retrouver là. Il était très calme, très discret mais il apportait quand même ses idées», raconte le naturaliste qui a reçu à l'association de nombreux messages de consternation. Il avait évoqué notamment son opposition au projet de centre commercial sur le plateau de La Ménude, dans l'ouest toulousain. Nature Midi-Pyrénées, et la Fédération Nature Environnement Midi-Pyrénées à laquelle elle appartient, condamne les violences et aspire au retour d'une certaine sérénité.
«Pas un violent»

A Plaisance-du-Touch, où son père Jean-Pierre est conseiller municipal d'opposition, «c'est une onde de choc», explique Pascal Barbier, un ami de la famille aussi élu écologiste à Plaisance. «Rémi était quelqu'un de plutôt en retrait, nous ne comprenons pas pourquoi et comment cela a pu arriver. Il est gentil, de calme, ce n'est pas un violent, ni un casseur », assure ce proche qui était aussi samedi à la manifestation pacifiste de l'après-midi.

«Il y avait une sorte de feu qui couvait, mais la plupart des manifestants sont non violents. Mais dans tout rassemblement de cette nature il y a des éléments plus ou moins radicaux, on ne sait pas d'où ils viennent ni qui ils sont», poursuit Pascal Barbier qui rappelle qu'il n'y avait pas eu de mort sur une cause écologiste depuis 1977.

Un registre a été ouvert pour les habitants de sa commune au local de l'opposition situé à côté de la mairie, rue Maubec. Et lundi soir, près de 500 personnes se sont rassemblées en silence place du Capitole en mémoire du jeune homme.

Source © 20 Minutes

Suite au décès de Rémi Fraisse, militant à la Zad du Testet dans le Tarn dimanche 26 octobre 2014,  le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet , Nature Midi-pyrénées, France Nature Environnement Midi-Pyrénées et France Nature Environnement viennent d’adresser une lettre ouverte à Manuel Valls, avec Bernard Cazeneuve et Ségolène Royal en copie. Cette information nous est communiquée par France Nature Environnement Franche-Comté.


Lettre :

"Monsieur le Premier Ministre,

Dans la nuit du 25 au 26 octobre, Rémi Fraisse, 21 ans, jeune naturaliste passionné de botanique et engagé au sein du réseau associatif pour la préservation de notre environnement, membre de Nature Midi Pyrénées, FNE Midi Pyrénées et France Nature Environnement, perdait la vie sur le site du projet de retenue de Sivens, dans le Tarn. 

Ce drame intervient après 2 ans de protestations et d'argumentaires que nos associations auront largement défendus et développés mais sans être entendues par les pouvoirs publics. Le pourrissement ayant résulté de ce refus du dialogue aurait pu être évité, de même que ses récentes conséquences dramatiques. 

Pourquoi la réponse de l’Etat face à des manifestations pacifistes est-elle si disproportionnée comparée à celle des destructions de portiques écotaxe ou des bureaux d’une perception des impôts, ou bien encore face aux menaces de blocages des routes, trouble manifeste à l’ordre public ? S’il faut en appeler à la modération, que le message soit adressé aux forces de l’ordre ! A faire de l’écologie le bouc émissaire de la crise profonde qui mine notre pays, on envenime la situation.

Rien ne peut justifier la mort d'un homme, quel que soit son combat, mais elle est encore plus insoutenable lorsque c’est l’intérêt général qu’il défendait.

Au lendemain d'un rassemblement par ailleurs pacifique et ayant mobilisé 7000 personnes, un rapport d'experts commandé par Mme la Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie vient corroborer presque point par point l'ensemble des aberrations de ce projet que nous dénonçons depuis plus d’un an. Pourtant, ce même rapport préconise dans ses conclusions la poursuite du projet au motif qu'il serait déjà trop avancé, ce qui reviendrait à légitimer de fait une politique du passage en force et du fait accompli contraire aux principes fondamentaux de la démocratie, et, désormais, contraire à la décence la plus élémentaire. 

Rien ne pourra ramener Rémi à sa famille et à ses proches. Il est encore temps, malgré tout, de faire entendre enfin un peu de bon sens et de raison à Sivens. Monsieur le Premier Ministre, vous seul avez maintenant le pouvoir d'amener l'apaisement dont ce territoire a plus que jamais besoin. En tant que mouvement associatif représentant plus de 850 000 citoyens, nous en appelons désormais à vous pour que vous vous prononciez pour l’abandon immédiat du projet de retenue de Sivens, seul moyen de permettre l'ouverture d'un processus serein de débat public et de dialogue sur les alternatives portées par l’ensemble des acteurs concernés. 

Il est également et évidemment indispensable que toute la lumière soit rapidement faite sur les circonstances de la mort de Rémi Fraisse et que les responsables soient jugés.  

L’écologie a perdu un de ses membres parce qu’elle a perdu la voix. La démocratie et le dialogue restent les meilleures des réponses face à la violence. Vous en êtes, Monsieur, le garant. 

Nous vous prions, Monsieur le Premier Ministre, d’agréer l’expression de nos plus sincères salutations. 



Denez L'Hostis, Président de France Nature Environnement

Jérôme Calas, Président de Nature Midi-Pyrénées

Thierry de Noblens, Président de France Nature Environnement Midi-Pyrénées

Ben Lefetey, Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet"

mercredi 8 octobre 2014
Le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes est-il vraiment gelé ? 

France Bleu Loire Océan s'est procuré un document de travail confidentiel, envoyé le 19 septembre par les services du premier ministre au préfet des Pays de la Loire, dans lequel figure en bonne place la construction de la route devant desservir l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

En tête des opérations prioritaires pour l'Etat dans le volet routier, selon ce document : le financement de 11 kilomètres de quatre voies reliant deux routes nationales – la Nantes-Rennes et la Nantes-Vannes – pour un montant de 97,7 millions d'euros, soit le tronçon routier censé desservir le futur aéroport et, en premier lieu, son chantier. Ce serait le plus gros projet routier de l'Etat dans la région Pays de la Loire.

Ce document confidentiel est une « note blanche » non signée et non datée concernant les grands projets d'investissement de l'Etat dans les six années à venir en Pays de la Loire, le mandat de négociation du préfet de région pour discuter du prochain contrat de projet qui sera signé entre l'Etat et le conseil régional. Il laisse néanmoins entendre que le projet d'aéroport n'est pas totalement abandonné par le gouvernement.




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