...

Affichage des articles dont le libellé est Pesticide. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Pesticide. Afficher tous les articles
mardi 16 juin 2015
Le lymphome non hodgkinien vient enfin d'être reconnu comme maladie professionnelle liée à l'emploi de certains pesticides, selon un décret paru mardi 9 juin au Journal officiel. «Une avancée importante» pour l'association Phyto-victimes, qui espère élargir la liste. 

Selon ce nouveau «tableau» des maladies professionnelles, le numéro 59, le lymphome non hodgkinien est désormais reconnu comme maladie survenant suite à des « travaux exposant habituellement aux composés organochlorés, aux composés organophosphorés, au carbaryl, au toxaphène ou à l'atrazine ». 

L'exposition peut avoir eu lieu «lors de la manipulation ou l'emploi de ces produits, par contact ou par inhalation» ou « par contact avec les cultures, les surfaces, les animaux traités ou lors de l'entretien des machines destinées à l'application des pesticides », ajoute le texte, qui fixe un délai de prise en charge de 10 ans, «sous réserve d'une durée d'exposition de 10 ans». Le dernier ajout à la liste des maladies professionnelles, ou tableau n°58, remonte à avril 2012, avec la maladie de Parkinson, toujours avec les pesticides. 

D'autres maladies en vue 

Contactée par le JDLE, l'association Phyto-victimes y voit une « avancée importante » : « des reconnaissances de maladie professionnelle avaient déjà été obtenues [par des personnes souffrant d'un lymphome non hodgkinien], mais la procédure était très longue. Cela va ouvrir la voie à des gens qui n'osaient pas lancer une telle démarche jusque-là ». 

Pour l'association, le combat doit continuer avec « de nombreuses autres pathologies », dont d'autres hémopathies (maladies du sang), des maladies neurodégénératives, dont la maladie d'Alzheimer, ainsi qu'avec d'autres cancers, notamment celui de la prostate. 

Quant à la durée minimale d'exposition de 10 ans, la même qu'avec la maladie de Parkinson, Phyto-victimes reconnaît que « cela a été sujet à beaucoup de discussions. On aurait aimé que ce soit moins, mais il est compliqué de fixer un seuil. Dans les faits, il pourrait très bien y avoir reconnaissance d'une maladie professionnelle même en-dessous de 10 ans, en présence d'éléments probants. Et rien n'exclut que ce seuil soit un jour revu à la baisse ».


Source © Romain Loury / Journal de l'environnement

...AU SUIVANT...



Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




mercredi 10 juin 2015
Personne n’échappe aux insecticides, mais les enfants, plus vulnérables, seraient plus touchés par une exposition à ces produits chimiques. C’est le résultat d’une étude menée par des chercheurs de l’Inserm sur une cohorte de trois cents couples mère-enfant, selon laquelle les pyréthrinoïdes, une catégorie d’insecticides, seraient neurotoxiques pour les plus jeunes.

De l’assiette au shampoing anti-poux

Les pyréthrinoïdes, c’est bien simple, ils sont partout. Et pas la peine de se barricader chez soi, c’est encore pire. Employés dans les domaines agricole, vétérinaire et domestique, on retrouve ces pyréthrinoïdes au quotidien, « du contenu de notre assiette au shampoing anti-poux en passant par la prise anti-moustiques et le collier anti-puces du chat », détaille le Dr Jean-François Viel, coauteur de l’étude.

Leur mode d’action consiste à bloquer la neurotransmission des insectes, qui meurent par paralysie. « A l’origine, les pyréthrinoïdes ont été considérés comme inoffensifs pour les mammifères, donc l’homme. C’est leur omniprésence dans notre environnement quotidien qui nous a poussés à nous interroger sur leurs possibles effets neurotoxiques sur les enfants », explique le Dr Viel.

Les enfants, « vu leur plus grande proximité aux poussières du sol, qui stockent des polluants, et leurs contacts main-bouche très fréquents, sont surexposés à ces insecticides qu’ils absorbent principalement par voie digestive », poursuit-il. Ils sont rapidement métabolisés au niveau du foie, puis éliminés majoritairement dans les urines en 48 heures sous forme de métabolites.

Des facultés d’apprentissage affectées

Les chercheurs ont découvert qu’une présence accrue de ces métabolites dans l’urine chez les enfants est associée à une baisse significative de leurs performances cognitives. « Leur concentration, leur compréhension de l’environnement, leur capacité à acquérir de nouvelles connaissances et leur mémoire sont affectées », révèle Jean-François Viel.

« Ces observations doivent être reproduites par d’autres études pour pouvoir conclure définitivement, mais elles pointent la responsabilité potentielle à faibles doses des insecticides pyréthrinoïdes », indique Cécile Chevrier, chargée de recherche à l’Inserm, coauteure de l’étude.

« Les efforts de recherche doivent se poursuivre afin qu’à terme, nous puissions proposer des mécanismes de prévention », souhaite Jean-François Viel, qui conseille toutefois à chacun de faire en sorte de réduire la pollution intérieure, en aérant au maximum et en passant l’aspirateur pour se débarrasser des poussières toxiques.

Une précédente étude révélait déjà une association entre l’exposition aux insecticides et des troubles du comportement chez l’enfant.

Source © 20 Minutes


Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




mardi 2 juin 2015
Les abeilles souffrent d’un mal qui les décime et qui peine à être identifié. 

Le Département de la Moselle a lancé une mission de police sanitaire. Sur le secteur de Forbach, les apiculteurs ont perdu la moitié de leur cheptel.

Quel mal touche les abeilles ? C’est la question que se posent tous les apiculteurs. Et qui a même poussé la Direction départementale de protection des populations de Moselle à lancer un appel pour recruter un vétérinaire. Ceci dans le cadre d’une mission de police sanitaire et d’évaluation épidémiologique. Celui-ci devra recenser les ruchers, les colonies et établir un diagnostic en étudiant les abeilles, mais aussi les couvains, ainsi que les produits de la ruche (miel, pollen, propolis, cire). Une mission qui devrait durer deux ans. Et qui doit permettre de déterminer à la fois ce qui décime les ruches, et l’éventuel danger de cette maladie pour l’homme.

La moitié du cheptel décimé

Ce problème, Cédric Dengler l’a bien constaté. Il s’est découvert une passion pour les abeilles il y a trois ans. « J’étais en vacances en Crète en 2007 et j’ai remarqué de petites "maisonnettes". » Des ruches de toutes les couleurs. Il apprend d’abord à apprécier le miel, puis s’intéresse à celles qui le produisent. Après un stage, il décide de se lancer et rencontre deux frères, Pierre et Thomas Willem, avec lesquels il va collaborer pour installer des ruches sur trois sites : chez lui, à Hoste, à Rouhling et au carreau Wendel, où il travaille. En tout, l’équipe a une trentaine de ruches.

« Mais depuis un an, nous en avons perdu la moitié… C’est la première fois qu’on voit une chose pareille. » Et surtout, que la cause est totalement inconnue. « Nous faisons des contrôles réguliers des ruches. Après l’hiver. » Et plusieurs fois par an, notamment pour vérifier s’il n’y a pas de problèmes, comme des moisissures, la présence de la fausse teigne, appelée aussi papillon de la ruche, ou de ces acariens appelés Varroa. Des parasites qui se glissent dans le couvain et peuvent être la cause du "syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles". « Qu’il y ait une ruche qui ne passe pas l’hiver, parce qu’elle est "moins forte", pourquoi pas. C’est le cycle naturel. » Qu’il y ait des hivers moins froids mais plus long, soit, « on s’adapte », même si cela pose des problèmes, par rapport à la floraison.

Transhumance nécessaire et risquée…

Avec ses collègues, Cédric Dengler pratique la transhumance. Un mot qui évoque généralement le déplacement d’ovins ou bovins, mais qui s’applique aussi aux abeilles. « Suivant les saisons, nous déplaçons les ruches pour obtenir par exemple le miel de châtaignier au col de Saverne ou le miel de sapin au Donon. » Qui s’ajoutent à la miellée de printemps, celle "toutes fleurs", et au miel d’acacia. Une pratique qui n’est pas sans risques…

On parle souvent de la pollution, qui peut impacter les abeilles, mais pas le miel. D’où les nombreuses expériences de ruches sur les toits, en pleine ville. Et même à Paris. « Le miel est un produit "fini". Il ne dépend que de la fleur. » Le souci des apiculteurs vient moins de la pollution atmosphérique que de celle du sol. « A force d’utiliser des pesticides, les agriculteurs souillent le sol sur une longue durée. » Lorsqu’il pleut, les petites flaques d’eau en sont gorgées. Voire même les plantes, et donc la rosée. « Les abeilles ont besoin de s’hydrater. » Et elles absorbent les pesticides. Mortels.

Autre problème, « la monoculture. De Forbach à Metz, vous trouvez quoi ? Du colza ! » Alors qu’autrefois, « tout le monde jardinait, plantait des fleurs et les paysans avaient des cultures différentes, des champs pour faire du foin ». Tout cela impacte aussi la production. « On est passé en une année de 180 kg à 80 kg de miel produits. ». D’où la nécessité de bouger les ruches.

Cédric, comme ses collègues apiculteurs, cherche des réponses de son côté, mais attend évidemment beaucoup de l’étude sanitaire qui va être réalisée. En attendant, il couve ses ruches et leurs couvains.

Source © Michel Levillain./ Le Republicain Lorrain
vendredi 22 mai 2015
C'est une première en Amérique du Sud. La Colombie a officiellement banni l'épandage de produits à base de glyphosate, dont fait partie le tristement célèbre Roundup de Monsanto. À quelques jours de la marche mondiale contre Monsanto, c'est une victoire qui pourrait se propager à d'autres pays. 

Le gouvernement colombien vient d'annoncer l'interdiction de pulvérisation de pesticides à base de glyphosate sur l'ensemble de son territoire. Ce pays d'Amérique du Sud de 47 millions d'habitants restait le seul à pratiquer l'épandage aérien, notamment pour éliminer les cultures illégales de coca qui fournissent les réseaux de cocaïne. 

D'un côté la lutte contre la drogue, de l'autre, la lutte contre le cancer. Les agriculteurs, écologistes et experts locaux ont toujours dénoncé les pratiques d'épandage pour la santé de la population et l'environnement. Les Américains, quant à eux, ont toujours affirmé la non-toxicité du produit, dont ils conseillaient l'utilisation au gouvernement dans sa lutte contre les réseaux de drogue. En effet, la Colombie est l'un des premiers producteurs et exportateurs de cocaïne au monde, en grande partie grâce à de nombreux champs cultivés illégalement. 

Asperger ces champs de pesticides était l'un des moyens d'action dont disposait le gouvernement pour tenter d'enrailler le narcotrafic. Bogota s'est posé beaucoup de questions lorsque, le 20 mars dernier, l'OMS a affirmé l'aspect "cancérogène probable" du produit. 

C'est alors que le ministre colombien de la Santé, Alejandro Gaviria, a décidé de bannir les épandages aériens de glyphasate. Ce dernier était en conflit avec le ministre de la Défense, Juan Carlos Pinzon, qui voyait dans cette interdiction, une augmentation des cultures illégales de cocaïne combattues au quotidien par l'armée. Finalement, le conseil national des stupéfiants a statué le 14 mai dernier par une interdiction à sept voix contre une. L'épandage des pesticides contre les cultures de coca était jugé inefficace selon Daniel Mejia, directeur du Centre d'études sur la sécurité et les drogues de l'université des Andes. 

En résumé, la lutte contre le narcotrafic en Colombie ralentit, la santé des habitants s'améliore. C'est avant tout une défaite de Monsanto, une victoire pour le bio.

Source © Bio à la Une





jeudi 14 mai 2015
Un chercheur américain a découvert un moyen de remplacer les pesticides agricoles par des champignons naturels. Il ambitionne de révolutionner le secteur.

Remplacer les pesticides par des champignons! Telle est l'idée de Paul Stamets, un biologiste américain spécialiste reconnu de mycologie -l'étude des champignons, en termes profanes. Le brevet qu'il a déposé à ce sujet en 2006 est passé relativement inaperçu. Il pourrait néanmoins révolutionner l'agriculture mondiale, aux dépends des tentaculaires multinationales du secteur.

Paul Stamets. Une épine dans le pied du géant Monsanto depuis plus d'une décennie. Réapparue le mois dernier dans divers médias collaboratifs ou contestataires, sa découverte centrale est relative aux champignons entomopathogènes -parasitant les insectes. 

Par une opération biologique complexe, le chercheur en fait de redoutables tueurs d'insectes. Un test sur les fourmis lui a permis de constater l'efficacité de ce bio-pesticide, les cobayes se trouvant «momifiés» par le champignon. 

Le brevet qu'a déposé Stamets en 2006 couvre plus de 200.000 espèces et permettrait donc de lutter naturellement contre les parasites agricoles.«Une technologie dérangeante»

«Cela pourrait réorganiser totalement l'industrie des pesticides dans le monde», s'exclame le Docteur en science du très sérieux National college of natural medicine de Portland. Soucieux de la santé des sols, il se réjouit de cette possibilité de décontamination des milieux polluées par les pesticides traditionnels, tels le célèbre Roundup de Monsanto. La diffusion de sa technologie provoquerait la mutation de toute l'industrie des pesticides.

Mais tout le monde ne l'entend pas de cette oreille. Le chercheur évoque, du propre aveu des cadres du secteur, «la technologie la plus dérangeante […] jamais rencontré». Dérangeante, cette révolution écologique le serait surtout financièrement, remettant en cause de juteux bénéfices. Ogre de l'activité, Monsanto génèrait en 2012 un chiffre d'affaire de 13,5 milliards de dollars par an.

Source © Antoine Sillières




vendredi 8 mai 2015
Capture d'écran d'une vidéo tournée par un apiculteur marocain, montrant des dizaines d'abeilles mortes.

La région du Souss, dans le sud-ouest du Maroc, est le principal producteur d'agrumes du royaume. Une agriculture intensive à grand renfort de pesticides, qui a pour conséquence une chute vertigineuse de la production de miel. Un apiculteur de la région tire la sonnette d’alarme. 

"J'ai perdu 90 % de ma production"

Omar est apiculteur dans la région du Souss, du périmètre de Sebt El Guerdane, près de Taroudant.

La provenance de ces pesticides est vraiment douteuse, beaucoup disent ici que ce sont des produits de contrebande. Ils viennent en tout cas dans des tonneaux qui ne contiennent aucune étiquette. 

Depuis que les agriculteurs ont commencé à les utiliser il y a deux ans, j’ai perdu 90 % de ma récolte. Avant, je vivais confortablement de cette activité et je pouvais produire jusqu’à une tonne par an.

Des dizaines d’entreprises apicoles de la région sont dans la même situation, certaines n’ont même pas produit un kilogramme de miel cette année. .

Je fais partie d'une coopérative qui regroupe sept petites entreprises d’apiculture et, il y deux semaines, nous avons participé à un rassemblement devant le bureau de l’investissement agricole du Sous, chargé notamment de contrôler l’usage des pesticides. Nous sommes restés plusieurs heures sur place mais aucun responsable n’a daigné nous recevoir. 

En mai 2014, il y a donc plus d’une année aujourd’hui, un employé de ce même bureau était venu dans ma ferme pour prélever des échantillons d'abeilles mortes. Depuis, je n'ai reçu aucune nouvelle...

Je suis dans le désarroi le plus total, je ne sais plus quoi faire. Quand je me rends chez les agriculteurs pour essayer de discuter, je ne suis reçu que par de simples ouvriers qui me disent qu'ils ne font que suivre les instructions de leur patron et qu’ils ne peuvent pas me venir en aide. 

Le pire dans tout ça est que les agriculteurs arrosent leurs récoltes quand il fait jour, c’est-à-dire au moment où les abeilles vont butiner les fleurs des orangers et des citronniers. S’ils acceptaient de les arroser la nuit, cela limiterait les pertes. 

Je produis essentiellement du miel d’oranger, parce que cette variété est la plus consommée et la moins chère sur le marché. Si la situation ne s’améliore pas, je n’aurai plus rien à vendre.

Jointe au téléphone, une responsable de l'Office régional de la mise en valeur agricole du Souss-Massa, Hafida Al-Qacimi, s’est engagée à recevoir Omar Abou Hajer rapidement et à répondre à ses doléances. 

Contacté par France 24, Bernard Nicollet, un apiculteur qui voyage régulièrement au Maroc où il conseille plusieurs entreprises apicoles, nous livre son avis sur les raisons de la baisse production du miel dans ce pays. 

Les pesticides sont pour beaucoup dans la chute spectaculaire de production de miel au Maroc. C’est un phénomène global qui touche beaucoup de pays dans le monde. Pour sauver la production agricole, la meilleure solution est que les apiculteurs s’éloignent des grandes zones agricoles et se dirigent vers les arbres qui ne font pas partie des grandes cultures intensives, comme le thym, le jujubier ou le romarin, quitte à ce que le goût soit différent.


Source France 24

vendredi 1 mai 2015
Un nouveau vigneron bio de Bourgogne est convoqué devant la justice pour avoir refusé de traiter sa vigne avec des insecticides, comme l'impose un arrêté préfectoral pour lutter contre la flavescence dorée, une maladie mortelle pour la plante.

Thibault Liger-Belair est viticulteur à Nuits-Saint-Georges (Côte-d'Or) et à Moulin-à-Vent, appellation à cheval entre le Rhône et la Saône-et-Loire, où la réglementation n'est pas la même.


"J'ai eu un contrôle sur Moulin-à-Vent en novembre 2013 et ils ont constaté qu'il n'y avait pas de traitement insecticide" alors qu'un arrêté de la préfecture de Saône-et-Loire l'imposait, raconte le vigneron, confirmant une information du site internet Basta!


"Moi j'ai fait valoir que je ne traitais pas puisque la préfecture du Rhône ne l'exigeait pas et que je suis entre les deux départements", poursuit-il. De plus, ajoute-t-il, le foyer de la flavescence dorée est à Plottes, à 40 kilomètres de chez lui et sur un cépage Chardonnay, alors que lui est en Gamay.


Mais ses arguments n'ont apparemment pas convaincu puisque le vigneron est convoqué le 19 mai devant le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône (Rhône), pour "refus d'effectuer les mesures de protection des végétaux", en l'espèce la "lutte insecticide contre le vecteur de la flacescence dorée", selon sa convocation devant le tribunal.


Apparue en 1949 en Armagnac (sud-ouest), la flavescence dorée est une maladie incurable de la vigne véhiculée par un insecte, la cicadelle. Jaunisse végétale, elle provoque un jaunissement des feuilles et un dépérissement du raisin.

Les traitements insecticides sont censés tuer la cicadelle et donc éviter une propagation de la maladie, mais ils posent d'énormes problèmes aux viticulteurs engagés en agriculture biologique."J'ai des convictions et elles m'appellent à utiliser ces traitements avec parcimonie. La meilleure des luttes est la prospection et je m'interdis tout traitement préventif", illustre Thibault Liger-Belair.


"Je suis en train de comprendre les dégâts collatéraux" de l'utilisation de ces pesticides, notamment sur le "capital du sol et de la vigne", ajoute-t-il.

En décembre dernier, Emmanuel Giboulot, un autre vigneron bio bourguignon, avait été relaxé en appel à Dijon pour avoir refusé de traiter sa vigne contre la flavescence dorée.


La préfecture de Saône-et-Loire n'a pas donné suite dans l'immédiat.


Source © AFP







lundi 27 avril 2015
L'association Les Eco Maires, qui fédère 2.000 collectivités, s'est dite "inquiète" des conséquences de l'interdiction de l'usage de produits phytosanitaires au 1er janvier 2017 pour les espaces verts et les voiries, prévue par le projet de loi sur la transition énergétique. 

Si Guy Geoffroy, président des Eco Maires se félicite de l'encadrement "nécessaire" des pesticides pris pour "les personnes publiques" au regard des "risques pour la santé", les élus de l'association "ne sont pas prêts à répondre aux exigences de cette interdiction", alerte-t-il dans un communiqué.

"L'adaptation à l'extension du champ d'application de la loi Labbé [de février 2014, ndlr] à la voirie, ainsi que la célérité de son application nécessitent des budgets d'investissement à la fois en matériel et en formation que n'auront pas le temps de faire les communes en moins d'un an !", prévient l'association.

Les maires de communes de moins de 1.000 habitants sont 57% à penser que le zéro pesticides engendrera "des dépenses que la commune ne pourra supporter", selon un sondage que les Eco Maires et Harris viennent de réaliser.

L'association en appelle au ministère de l'Ecologie "pour que l'équipement des plus petites communes en matériel performant puisse se faire au travers d'appels à projet du ministère". Elle demande au gouvernement des aides et des incitations qu'elle juge "nécessaires" afin "qu'en 2020 toutes les communes de France, quelle que soit leur taille, aient pu réellement mettre en place les dispositions nouvelles d'interdiction de recours aux produits phytosanitaires".

Source © Rachida Boughriet / Actu-Environnement
vendredi 24 avril 2015
Plus une semaine ne passe sans que de nouvelles pierres soient déposées dans le jardin des néonicotinoïdes, ces insecticides suspectés d’être un élément déterminant dans le déclin récent des abeilles domestiques, des insectes pollinisateurs et des oiseaux. Après la publication, début avril, d’un rapport des académies des sciences européennes critiquant sévèrement les « impacts négatifs sévères » de ces molécules sur l’environnement, la revue Nature publie, jeudi 23 avril, deux nouvelles études qui assombrissent encore le bilan de ces pesticides introduits sur le marché au milieu des années 1990.

La première, conduite par Geraldine Wright et Sébastien Kessler (université de Newcastle, Royaume-Uni) a consisté à tester la capacité des abeilles domestiques (Apis mellifera) et des bourdons (Bombus terrestris) à éviter spontanément les plantes traitées aux néonicotinoïdes. Le résultat est stupéfiant : non seulement ces insectes ne sont pas repoussés par ces substances insecticides, mais ils sont attirés par elles.

Effets sur le système nerveux central

« Lorsque des butineuses affamées pouvaient choisir entre une solution sucrée traitée à un néonicotinoïde et une non traitée, aucune des deux espèces n’a évité la nourriture traitée, détaillent Nigel Raine (université de Guelph, Canada) et Richard Gill (Imperial College, Royaume-Uni), dans un commentaire publié par Nature. 

De manière surprenante, les insectes préfèrent en fait les solutions traitées avec l’imidaclopride et le thiaméthoxame [deux des néonicotinoïdes les plus répandus]. » Les auteurs de l’étude suggèrent que cet effet étonnant est lié à l’action pharmacologique de ces insecticides sur le système nerveux central – un peu comme certaines substances exercent une attirance sur l’homme tout en lui causant des dommages (nicotine, etc.). En outre, les tests menés en laboratoire suggèrent que les bourdons sont plus sensibles à cet effet que les abeilles domestiques.

La conséquence de cette situation paradoxale – les insectes sont attirés par des substances qui les tuent – est que ces deux espèces de pollinisateurs, parmi les plus importantes pour le fonctionnement des systèmes agricoles et des écosystèmes, sont dans le milieu naturel plus exposées à ces produits que généralement escompté.

CES NOUVEAUX TRAVAUX SONT PUBLIÉS ALORS QUE LA COMMISSION EUROPÉENNE DOIT RÉEXAMINER, FIN 2015, LE MORATOIRE MIS EN PLACE EN DÉCEMBRE 2013 SUR CERTAINS USAGES DE TROIS NÉONICOTINOÏDES

Avec quelles conséquences ? C’est l’objet de la seconde étude publiée par Nature, menée par des chercheurs suédois conduits par Maj Rundölf (université de Lund, Suède). Les auteurs ont inclus 16 champs de colza dans leur expérience, tous étant situés dans le sud de la Suède et tous faisant partie intégrante de paysages semblables. La moitié des champs analysés étaient traités avec un néonicotinoïde courant (la clothianidine) couplé à de la cyfluthrine (un insecticide de la famille des pyréthroïdes) ; l’autre moitié n’avait reçu que la cyfluthrine pour traitement insecticide. Maj Rundölf et ses collègues ont ensuite suivi l’état des colonies de bourdons et d’abeilles domestiques dans ces champs, ainsi que celui d’une abeille solitaire (Osmia bicornis).

Réexamen du moratoire européen

Les auteurs observent d’abord que l’abondance de bourdons et d’abeilles solitaires est réduite de moitié dans les champs ayant reçu un traitement systémique à base de clothianidine (ou les semences ont été enrobées du principe actif) par rapport aux champs témoins, exempts du néonicotinoïde. Les colonies de bourdons montrent en outre un succès reproductif très inférieur dans les champs traités. Et les abeilles solitaires nées à proximité de ces derniers ne reviennent jamais y nicher, contrairement à celles originaires des champs témoins.

En revanche, les colonies d’abeilles domestiques suivies semblent avoir été peu touchées, mais les auteurs préviennent que la puissance statistique de leur étude ne leur permet pas de détecter, sur les ruches d’Apis mellifera, des baisses démographiques de moins de 20 %.

Ces nouveaux travaux sont publiés alors que la Commission européenne doit réexaminer, fin 2015, le moratoire mis en place en décembre 2013 sur certains usages de trois néonicotinoïdes et qu’en France, un amendement à la loi sur la biodiversité imposant leur interdiction totale à partir de janvier 2016 a été adopté en première lecture.


Source © Le Monde


Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




jeudi 23 avril 2015
La contamination des cours d'eau, rivières et estuaires dans le monde par les insecticides agricoles est sous-estimée et a un impact dévastateur sur les écosystèmes aquatiques, révèle une recherche allemande publiée le 13 avril 2015 aux Etats-Unis.

Les auteurs ont analysé 838 études publiées entre 1962 et 2012 couvrant 2.500 sites aquatiques dans 73 pays pour déterminer si les concentrations des 28 pesticides les plus utilisés excédaient les limites autorisées.

Pas d'analyse des sites aquatiques sur 90 % des surfaces cultivés du globe

Dans 97,4 % des échantillons, les analyses indiquent certes l'absence de quantités mesurables d'insecticide, « mais aussi l'inexistence de surveillance scientifique de ces substances dans environ 90 % des superficies cultivées du globe », écrivent les scientifiques dont les travaux paraissent dans les comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS).

Mais « le constat le plus important c'est que dans les sites aquatiques où l'on a détecté des insecticides, 52,4 % avaient des teneurs qui dépassaient largement les limites légales dans l'eau ou dans les sédiments ». Les dépassements étaient élevés même dans des pays où les insecticides sont fortement réglementés.

Un impact sur la biodiversité aquatique

La contamination croissante par des insecticides provoque une réduction de la biodiversité aquatique, mettent en garde les scientifiques. Selon eux, les niveaux de concentration actuellement autorisés entraînent déjà une diminution de quelque 30 % des macro-invertébrés benthiques, de petits animaux vivant au fond des rivières. Ainsi l'intégrité biologique des ressources globales en eau douce est menacée, concluent-ils.

Dans cette étude, « nous nous sommes concentrés sur les insecticides en raison de leur fort potentiel toxique pour les organismes aquatiques qui sont essentiels à un bon fonctionnement de cet écosystème », expliquent les auteurs. L'ampleur de l'impact des pesticides agricoles dans des zones aquatiques pourrait être sous-estimée en raison d'un manque d'analyses quantitatives étendues.

Les résultats de ces travaux suggèrent le besoin d'une amélioration des réglementations des pesticides et de leur usage ainsi que d'une intensification de la recherche sur les effets des substances chimiques sur les écosystèmes, insistent les chercheurs.

Source © La France Agricole



mardi 21 avril 2015
Mercredi 15 avril, l'association Pollinis a mis en lumière un rapport d'experts européens présenté le 13 avril à Bruxelles, au sujet des pesticides néonicotinoïdes. 

Leur verdict ? L'écosystème tout entier en serait impacté.

L'association européenne des différentes académies des sciences nationales (Easac) a examiné "plus d'une centaine d'études récentes et indépendantes relatives à l'impact des néonicotinoïdes sur l'écosystème". Le rapport présenté à la Commission européenne souligne les "effets négatifs graves" de ces pesticides neurotoxiques sur des organismes non-ciblés, et pas uniquement les abeilles, explique l'Easac.

Pollinis précise que le rapport a été commandé par l'exécutif européen. A l'heure même où ce dernier "doit réévaluer le moratoire sur les néonicotinoïdes voté en 2013". L'association rappelle qu'à cette occasion, seules trois substances avaient été interdites : la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxam.

Cette étude n'est pas sans rappeler l'amendement au projet de loi français sur la biodiversité, adopté le 19 mars dernier à l'Assemblée nationale, lequel "interdit" les néonicotinoïdes à partir du 1er janvier 2016.

Source © Anne-Sophie Luchez / Actu-Environnement




Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)





Source uicn
jeudi 9 avril 2015
La charge en insecticides et fongicides dans les cours d'eau suisses est clairement sous-estimée. C'est le constat d'une étude de chercheurs de l'Eawag publiée dans la revue "Aqua+Gas".

Le projet "Nawa Spez" avait déjà montré l'an dernier que les rivières suisses sont polluées par différents produits phytosanitaires. Mais les insecticides et les fongicides sont des pesticides souvent négligés dans la surveillance de l’eau, par rapport aux herbicides en particulier.

Or ce sont principalement les insecticides qui sont souvent blâmés pour l’absence d’invertébrés dans le milieu aquatique en raison de leur haute toxicité.

Pour cette nouvelle étude, l'équipe de Juliane Hollender, de l'Eawag, l'institut de recherche sur l'eau du domaine des EPF, s'est penchée sur cinq cours d'eau: Salmsacher Aach (SG), Furtbach (ZH), Surb (AG), Limpach (SO) et Menthue (VD).

Résultats: des concentrations au-dessus des critères de qualité chronique ont été mesurées pour huit insecticides. Les classes de substances les plus pertinentes étaient les pyréthroïdes, les organophosphates et les néonicotinoïdes.

Champignons aquatiques pas pris en compte

Les fongicides avaient une exposition moyenne. Leur toxicité est aujourd’hui considérée comme faible, bien que les champignons aquatiques ne soient généralement pas impliqués dans les études écotoxicologiques, notent les chercheurs.

Ainsi, il se peut que la toxicité des fongicides ait été "très fortement sous-estimée", selon eux. De manière générale, ces travaux montrent que l’exposition ou le risque des fongicides/insecticides associés aux produits phytopharmaceutiques les plus largement étudiés à ce jour est clairement sous-estimée.

"Nous avons été surpris de trouver autant d'insecticides, alors que les quantités utilisées sont nettement plus faibles que pour les herbicides", a indiqué à l'ats Mme Hollender. "Les concentrations relevées sont probablement très critiques pour des organismes comme les puces d'eau".

Agriculture principalement

Les produits phytopharmaceutiques proposés pour la future surveillance des pesticides dans l’approche d’évaluation récemment parue concernant la pollution diffuse devraient aider à combler cette lacune à l’avenir. Mesurer toutes ces substances représente un défi majeur, notamment pour les pyréthrinoïdes, selon les scientifiques.

Les insecticides sont utilisés principalement dans les cultures spécifiques de fruits et légumes. En outre, la plupart des semences de cultures agricoles (colza, betteraves à sucre, maïs, céréales) sont traitées avec des insecticides mordants. Leur pénétration dans les eaux est cependant encore mal comprise.

L’utilisation de fongicides est très intense et, tout au long de la saison, un fongicide de contact rapidement dégradable est souvent combiné à un fongicide systémique dans la culture des fruits, des raisins et des pommes de terre.

La moitié des insecticides et 20% des fongicides sont utilisés dans des zones d'habitation ou des jardins privés. Le projet a été mené par l'Eawag, en collaboration avec l'Office fédéral de l'environnement et les cinq cantons concernés entre mars et juillet 2012.


Source © ATS  

mardi 31 mars 2015
Les niveaux de résidus de pesticides les plus élevés dans les fruits et légumes consommés sont associés à une moindre qualité du sperme, selon une étude publiée mardi. 

L'étude, réalisée auprès de 155 hommes, âgés de 18 à 55 ans, fréquentant un centre de traitement de l'infertilité, est publiée mardi dans la revue spécialisée Human Reproduction. 338 recueils de sperme provenant de ces hommes ont été analysés entre 2007 et 2012.

Moitié moins de spermatozoïdes pour ceux qui consomment des fruits et légumes chargés en pesticides

Selon cette étude, les hommes qui consomment le plus de fruits et légumes chargés en pesticides ont un nombre de spermatozoïdes inférieur de 49% (86 millions par éjaculat contre 171 millions) par rapport aux hommes qui en consomment le moins, ainsi qu'un pourcentage de formes normales de spermatozoïdes inférieur de 32%. 

La consommation en fruits et légumes des participants a été évaluée par questionnaire. La teneur en pesticides n'a pas été mesurée directement, mais a été estimée sur la base des données du ministère américain de l'Agriculture. Les fruits et légumes consommées ont été ainsi répartis en groupes en fonction de leur teneur en résidus de pesticides : basse (pois, haricots, pamplemousse et oignons...), modérée, ou élevée (fraises, épinards, poivrons, pommes, poires...). Le fait de laver et peler ces aliments a été pris en compte.
Infertilité masculine: Le premier autotest ne fait pas l'unanimité

«Ces résultats suggèrent que l'exposition aux pesticides utilisés dans la production agricole pour l'alimentation peut être suffisante pour affecter la spermatogenèse chez l'homme», selon les auteurs. Ils admettent toutefois que leur étude a certaines limites et que «d'autres recherches sont nécessaires». Ce type d'étude sur des couples consultant pour infertilité ne permet pas d'extrapoler à l'ensemble de la population masculine sans regarder si on y retrouve la même association. De plus, outre le petit nombre de participants, la mesure des pesticides n'était pas directe et la nature des produits consommés («bio» ou pas) n'était pas connue, selon des spécialistes.

D'autres études nécessaires

«Ces résultats ne doivent pas décourager la consommation de fruits et légumes en général», commente d'ailleurs le professeur de nutrition et d'épidémiologie Jorge Chavarro (Harvard Medical School, Boston), co-auteur de l'étude. Il suggère néanmoins de privilégier la consommation de produits «bio» ou d'éviter les produits connus pour contenir de grandes quantités de résidus. Des études précédentes ont montré que les expositions professionnelles aux pesticides pourraient avoir un effet sur la qualité du sperme; mais jusqu'à présent, il y a eu peu de recherches sur les effets des pesticides dans l'alimentation.

«Cette étude peut causer des inquiétudes inutiles,» a déclaré Jackson Kirkman-Brown, du Centre de fertilité de la femme (Birmingham, Angleterre). «Les hommes qui souhaitent optimiser la qualité de leur sperme doivent continuer à avoir une alimentation saine et équilibrée» jusqu'à ce qu'on en sache plus, a-t-il dit au Centre Science et médias britannique.

jeudi 26 mars 2015
Cinq pesticides ont été classés vendredi cancérogènes "probables" ou "possibles" pour l'homme par l'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé (Iarc).

L'herbicide glyphosate, l'un des plus utilisés dans le monde, et les insecticides malathion et diazinon ont été classés cancérogènes "probables chez l'homme", même si les "preuves sont limitées", selon l'Agence internationale de recherche sur le cancer (Iarc), dont le siège est à Lyon. Le glyphosate est notamment la substance active du Roundup, l'un des herbicides les plus vendus.

Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l'objet d'interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, ont pour leur part été classés cancérogènes "possibles". Le glyphosate est l'herbicide dont la production est la plus importante en volume. Outre l'agriculture, où son usage a fortement augmenté, il est également utilisé dans les forêts et par les particuliers dans leurs jardins. 

Du glyphosate a été retrouvé dans l'air, dans l'eau et dans la nourriture, selon l'Iarc qui précise que la population générale est notamment exposée lorsqu'elle habite à côté de zones traitées. Les niveaux d'exposition observés sont toutefois "généralement bas", souligne l'Iarc.

Pour ce qui est des risques cancérigènes du glyphosate et des insecticides malathion et diazinon, l'Iarc note qu'il existe des "preuves limitées" chez l'homme en ce qui concerne les lymphones non hodgkiniens, des cancers du sang. Pour le malathion, l'Iarc cite également le cancer de la prostate et pour le diazinon, le cancer du poumon. Les risques ont été évalués en se basant notamment sur des études d'exposition agricole menées aux Etats-Unis, au Canada et en Suède, ainsi que sur des animaux en laboratoires.

Source © Belga
mercredi 18 mars 2015
Certains fruits et légumes produits sur le sol européen contiendraient jusqu'à 84 sortes de pesticides différents. C'est ce que révèle le rapport annuel de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié jeudi 12 mars son rapport annuel 2013 sur les résidus de pesticides dans les aliments. Les résultats portent sur l’analyse de près de 81 000 échantillons alimentaires transformés ou non transformés, originaires des 27 États membres de l’Union européenne, d’Islande et de Norvège.

L’examen des produits a été mené selon deux programmes. Un premier programme national, établi par le pays concerné, et un autre commun aux 29 États soumis, qui imposait l’analyse de 12 produits : pommes, choux pommés, poireaux, laitues, pêches, seigle, avoine, fraises, tomates, lait de vache, viande de porc et vin rouge ou blanc. 68 % des échantillons analysés ont été produits sur le sol européen, précise le rapport d’étude. 

Dans 99,1 % des cas, les échantillons présentaient des résidus de pesticides situés dans les limites autorisées. Et 53 % du total des produits à l’examen étaient dépourvus de résidus mesurables. De manière générale, l’EFSA note que les produits originaires d’Europe dépassant les seuils de pesticides admissibles sont moins nombreux que les produits importés (1,4 % contre 5,7 %).

Bien qu’ils ne dépassent pas les limites légales, la laitue, les pèches, les fraises et les tomates présentent le plus grand nombre de résidus chimiques. Les fraises sont en tête, avec 84 sortes de pesticides dont 15 pour un même échantillon. C’est à peine moins pour les tomates et les pèches, avec respectivement 82 et 80 types d’intrants.

Parmi les fruits et légumes sélectionnés, le chou et le poireau sont les plus épargnés, avec respectivement 76 % et 67 % des échantillons ne présentant pas de traces de pesticides décelables.

Le bilan est un peu différent pour ce qui est du lait de vache et de la viande de porc. Contrairement aux végétaux analysés, ces produits présentent des traces de POP, à savoir des polluants organiques persistants, pour la plupart interdits en Europe, mais dont on trouve encore des traces dans les sols.


Source © bioalaune.com

Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)





Source uicn
jeudi 12 mars 2015
Une vingtaine de résidus de perturbateurs endocriniens, en moyenne, essentiellement des pesticides, ont été trouvés dans les cheveux de 28 habitants d'Ile-de-France, indique une enquête rendue publique jeudi.

Une étude réalisée sur les cheveux de 28 habitants d'Ile-de-France par l'association Générations Futures vient de détecter 21,35 perturbateurs endocriniens en moyenne dans chacune des chevelures. 

En moyenne, sur chacune des 28 personnes - toutes des femmes - 19,42 pesticides ont été trouvés. Le nombre de résidus par échantillon de cheveux va de 12 au minimum à 32, au maximum.

La quantité moyenne de résidus de perturbateurs endocriniens par échantillon est de 109,39 picogramme par milligramme de cheveux, selon l'enquête. L'étude, basée sur l'analyse de cheveux d'une population restreinte et volontaire ne prétend pas être représentative de l'exposition moyenne des femmes d'Ile-de-France. Elle vise à "éclairer les questionnements" concernant l'exposition des populations à des substances considérées comme susceptibles de perturber le système endocrinien, et ainsi le bon fonctionnement hormonal, souligne l'ONG.

Soixante-quatre substances suspectées d'être des perturbateurs endocriniens ont été recherchées, dont 54 pesticides ou métabolites de pesticides, 6 retardateurs de flammes bromés et 4 PCB (polychlorobiuphényles). Les analyses ont été réalisées début 2015 par un laboratoire luxembourgeois spécialisé dans l'évaluation de l'exposition des populations aux polluants et les effets de cette exposition.

"Honnêtement j'ai été surprise par les résultats alors que depuis plus de 10 ans je n'ai mangé que bio, je fais très attention aux produits chimiques. Il n'y a pas de ça chez moi", explique l'une des cobayes, Nadine 38 ans citée par France Info.

Des substances interdites en France

Sept substances (5 insecticides, un fongicide, un herbicide) ont été retrouvées dans tous les échantillons de cheveux. Parmi ces substances, plusieurs sont interdites en France, comme le Gamma HCH, l'hexachlorobenzene (HCB) ou la trifluraline.

Quinze substances ont été repérées dans au moins la moitié des 28 échantillons. Vingt-et-une n'ont été retrouvées dans aucun d'entre eux. Cette enquête est le 4e volet d'une enquête de Générations Futures sur les perturbateurs endocriniens.

 Source © AFP

Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)



mercredi 11 mars 2015
Le ministère de la santé japonais a annoncé, mercredi 11 mars, avoir été contraint de jeter de la viande de baleine importée de Norvège contenant deux fois plus de pesticides que la norme autorisée, confirmant les informations de plusieurs organisations écologistes.

Des tests réalisés sur de la viande en provenance du pays scandinave ont révélé à deux reprises l'an passé la présence de 0,2 ppm (partie par million) d'aldrine et de dieldrine combinés, ainsi que de 0,07 ppm de chlordane, alors que le Japon autorise des niveaux respectifs maximaux de 0,1 ppm et 0,05 ppm. Interdites ou strictement réglementées dans les pays industrialisés, ces substances chimiques, qui persistent longtemps dans l'environnement et s'accumulent dans les tissus adipeux, sont jugées extrêmement dangereuses pour la santé.

La question a été soulevée mardi par des militants de l'Agence d'investigation environnementale et de l'organisation non gouvernementale Animal Welfare Institute (AWI), qui en ont profité pour réclamer de nouveau la fin de cette pratique qui met en danger la santé des consommateurs et n'a pas de raison d'être, selon eux.

Les baleines « accumulent les polluants »

Si le Japon n'a pas décidé de suspendre ou de réduire les importations norvégiennes, en hausse ces dernières années, « les échanges [étant] limités » aux quelques pays « qui consomment encore de la viande de baleine », un responsable du ministère de la santé japonais a confirmé avoir donné l'ordre de se débarrasser de la viande incriminée. « Les baleines ont tendance à accumuler des polluants de l'environnement, comme les pesticides et les métaux lourds », a-t-il justifié. 

De son côté, l'autorité de sécurité alimentaire norvégienne a assuré que ses propres examens ne montraient « que de faibles taux » de pesticides. « De notre point de vue, manger de la viande de baleine ne présente aucun danger », a affirmé Grethe Bynes, chargée des exportations et importations au sein de la structure.

La Norvège est, avec l'Islande, le seul pays au monde à autoriser la chasse à la baleine, harponnant plusieurs centaines de cétacés chaque année. Malgré une consommation de moins en moins importante, le Japon pratique aussi la chasse, mais officiellement à des fins scientifiques, même si une grande partie de la chair finit sur les étals des marchés.

Source © Le Monde

lundi 9 mars 2015
Après son annulation en première instance par le tribunal administratif de Nouméa, la délibération relative à l'importation et l'utilisation de pesticides en Nouvelle-Calédonie a finalement été déclarée légale par la Cour administrative d'appel de Paris.

Suite au recours de Ensemble pour la Planète contre la délibération réglementant les pesticides en Nouvelle-Calédonie, la Cour administrative d’appel de Paris à donné tort à la fois à l’association et au tribunal administratif de Nouméa, en qualifiant la réglementation calédonienne de parfaitement légale.

Cette décision de la juridiction parisienne met un terme aux accusations répétées d’Ensemble pour la Planète contre les agriculteurs calédoniens. Depuis la délibération du 14 août 2012 qui a ce moment-là avait statué en faveur d’EPLP, 128 produits avaient donc été exclus de la liste des produits autorisés. Des produits qui vont donc être réexaminés afin de déterminer ou non leur toxicité et qui pourraient finalement être de nouveau autorisés et remis sur le marché calédonien.

EPLP contre-attaque

L'association environnementale regrette cette décision et le fait savoir dans un communiqué publié aujourd’hui. « Ce retournement de situation est fort dommageable pour que vive la démocratie calédonienne puisque la Cour d’appel semble estimer que la consultation du public peut se limiter à la seule consultation du Comité consultatif de l’environnement (CCE) et du Conseil économique et social (CES). Nous ne partageons pas cette vision. En conséquence nous nous pourvoirons en Conseil d’Etat. » 

EPLP rappelle également « que ce ne sont pas les agriculteurs qu’elle vise mais des molécules trop toxiques ou trop écotoxiques interdites en Union européenne ainsi que le traitement du dossier PPUA par l’administration DAVAR-SIVAP. Il est bien ici question de la défense de l’environnement et de la santé des Calédoniens en général, et des agriculteurs en particulier, premiers exposés lors de l’épandage de ces produits dangereux. »

  
La Cour de cassation a annulé, le 6 mars 2015, l'arrêt de la cour d'appel de Nancy qui condamnait l'Etat à indemniser Dominique Marchal, un agriculteur lorrain qui avait développé en 2002 un syndrome myéloprolifératif.

Cette pathologie du sang avait été reconnue comme maladie professionnelle en 2006 par le tribunal des affaires de sécurité sociale d'Epinal. L'Etat, à travers son fonds de garantie, avait été condamné en avril 2012 par la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions d'Epinal à dédommager l'agriculteur.

Une décision confirmée l'année suivante par la cour d'appel de Nancy, qui pointait les fautes des fabricants de produits phytosanitaires. L'agriculteur avait été exposé à une vingtaine de produits, commercialisés par sept fabricants différents, qui contenaient notamment du benzène reconnu cancérogène.

La Cour de cassation a renvoyé le litige à la cour d'appel de Metz, selon l'avocat de la victime.

Saisie d'un pourvoi formé par l'Etat, la Cour de cassation a considéré que la nouvelle réglementation, réputée « plus douce » après l'abrogation en 2001 de certaines dispositions concernant les produits phytosanitaires, devait s'appliquer, y compris aux faits antérieurs à l'évolution législative.
samedi 28 février 2015
Cela fait quarante ans que la nappe phréatique d’Alsace est polluée par les nitrates et, dans une moindre mesure, par les pesticides. Si cette pollution a diminué en plaine, elle reste très préoccupante dans le Piémont vosgien et le Sundgau, malgré les mesures de protection et le changement des pratiques agricoles.

En quinze ans, rien n’a changé, ou presque, dans le Piémont vosgien. C’est le constat présenté lors de la 9e Journée de l’Aprona (Association pour la protection de la nappe phréatique de la plaine d’Alsace). 

« Les concentrations de nitrate ne diminuent pas. Elles dépassent la limite de potabilité des 50 mg par litre sur un tiers des points de mesure : cinq captages sont classés prioritaires, car trop dégradés » , a expliqué Emmanuelle Witz, chargée d’étudier la qualité des eaux souterraines à l’Aprona.

Les pesticides aussi

Les pesticides constituent la deuxième source importante de pollution. Elle a largement baissé depuis l’interdiction en 2003 de l’atrazine, un herbicide. En revanche, les analyses révèlent l’émergence de produits de dégradation de l’atrazine et de nombreuses nouvelles molécules récemment mises sur le marché. Dans cette région de cultures intensives de vignes et de céréales, la pollution a plus de mal à se résorber qu’en plaine. Les hydrogéologues du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), les spécialistes de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et de l’Aprona essaient de savoir pourquoi.

Géologie complexe

Coincée entre les Vosges et la plaine, la nappe au droit du Piémont est plus vulnérable car peu profonde et de faible épaisseur. La géologie y est complexe. On ne comprend pas toujours d’où viennent les eaux, dans quel sens elles coulent. Pour améliorer la protection des aires d’alimentation en eau potable, une grande étude hydrogéologique sera lancée dans ce secteur : « Il est indispensable d’approfondir nos connaissances de la géologie du Piémont », a souligné Anne-Valérie Barras, directrice du BRGM Alsace.

Captages fermés

De nombreux captages d’eau potable ont dû être mis hors service et « il est de plus en plus difficile d’en créer de nouveaux dans des zones exemptes de pollution » , avertit Roger Flutsch, de l’Agence de l’eau. 

Que faire pour que la nappe retrouve sa bonne qualité, qu’il ne soit pas indispensable de traiter l’eau avant de l’injecter dans les robinets ? Puisque la principale source de pollution est l’agriculture, il faut changer les pratiques agricoles conviennent les hydrogéologues, les agronomes et les conseillers de la Chambre d’agriculture (Cara). 

Les agriculteurs ont réalisé de nombreux efforts mais « cela semble insuffisant ». Grâce aux opérations Agri-mieux, l’enherbement des vignes s’est généralisé. Sur les parcelles de céréales, environ 60 % des surfaces reçoivent désormais des doses d’azote ajustées. Après les récoltes d’été, les sols doivent être couverts de plantes qui piègent les nitrates. Des aides sont versées au maintien des prairies. La formation à l’utilisation de pesticides est désormais obligatoire. « Ces actions ont rencontré plus ou moins de succès selon les lieux et les parcelles , estime Marie-Line Burtin, responsable Agri-mieux à la Cara. L’ajustement des pratiques reste nécessaire, même s’il est difficile. »

Nouvelles pistes

Parmi les nouvelles pistes d’amélioration, Marie-Line Burtin cite la diversification des cultures imposée par la nouvelle Politique agricole commune européenne, les cultures énergétiques, le développement de l’agriculture biologique, l’analyse fine des zones d’ali-mentation en eau potable… L’Association pour la relance agronomique en Alsace (Araa) procède depuis dix ans à des mesures pour savoir comment les nitrates se disséminent dans la nappe de la plaine, en fonction du climat, des sols, des lames d’eau, des pratiques de culture. « La mauvaise fertilisation entraîne une perte d’azote et donc une hausse des nitrates. C’est un échec agronomique et économique, pour l’agriculteur et pour la collectivité » , assure Rémi Koller, agronome et directeur de l’Araa. Il estime que « les modèles de simulation permettront à l’avenir de prédire les fuites de nitrates par systèmes de cultures et d’ajuster plus encore les apports d’azote ».

Source © Élisabeth Schulthess/ L'Alsace

Les nitrates dans la nappe phréatique d’Alsace : une carte réalisée par l’Aprona à partir des données de la Région Alsace pour l’inventaire de 2009. 

Un nouvel inventaire est prévu en 2015. DR



Rejoignez Nous

Recevez nos articles par mail

...

Activité solaire/champ magnetique

Solar X-rays:

Geomagnetic Field:
>
Status
Status
 

Derniéres Actualités

ARTICLES LES PLUS RÉCENTS :

Rechercher dans ce blog

Membres

Annonces

annonces

Libellés/Tags

Alerte (4887) pollution (1059) inondation (541) Oceans (507) Hecatombes animales (474) Rechauffement (440) seisme (374) Insolite (348) rivieres (348) legislation (337) biodiversité (332) air (268) maree noire (260) eau (250) climat (237) Santé (233) deforestation (210) Extinction (201) volcan (197) intemperie (190) incendie (188) Mysteres (184) nucleaire (174) Eruption (172) Bilan (161) agriculture (159) justice (159) Mobilisation (157) La honte (155) Tempete (153) Pesticide (147) ce qu'on vous dit pas (147) gaz de schiste (146) bonnes nouvelles (145) conservation (128) secheresse (122) Tornade (109) accident (107) manifestation (102) Coup de chapeau (100) OGM (100) glissement de terrain (99) invasion (95) Typhon (90) evacuation (90) CO2 (89) coup de gueule (87) meteo (76) virus (72) Alergie (71) surpeche (65) catastrophe (62) sante (59) cyclone (54) economie (54) lac etang (53) famine (52) Evenement (51) chimique (50) contamination (50) Coup de coeur (49) record (48) vague de froid (47) cause animale (46) canicule (45) corruption (42) construction (40) Ouragan (38) appel (36) appel a l'aide (35) neige (35) surconsommation (35) Urgence (34) lac étang (34) sols (33) Intoxication (32) braconnage (31) epidemie (31) abeilles (30) alimentation (30) soleil (29) grippe aviaire (28) penurie (28) Orage (26) consommation (24) protection (24) pollution hertzienne (23) No comment (22) Scandale (22) pénurie (22) algues vertes (21) incroyable (21) vague de chaleur (21) acidification (20) Nitrate (19) PCB (19) science (19) biocarburant (18) decouverte (18) Tsunami (17) eutrophisation (16) algues rouges (15) censure (15) chikungunya (15) pollution sonore (15) Agenda (14) dechets nucleaires (14) energie renouvelable (14) sables bitumineux (14) ebola (13) elevage (13) gaspillage (12) ozone (12) clin d'oeil (11) mousson (11) petitions (11) politique (10) avalanche (9) Etat d urgence (8) grêle (8) incident (8) restriction (8) sauvegarde (8) Trombe (7) radiation (7) Chasse (6) Décontamination (6) Methane (6) industrie (6) crime (5) herbicides (5) hommage (5) mal-bouffe (5) plateforme (5) pollution plastique (5) techniques nouvelles (5) alimenation (4) dechets (4) disparus (4) geoingenierie (4) magnetisme terrestre (4) perturbateur endocrinien (4) proces (4) animal (3) cop21 (3) espoir (3) glaciers (3) journée mondiale (3) silence (3) verglas (3) Eureka (2) Géopolitique environnementale (2) Nouvelles technologies (2) ah bon... (2) amiante (2) conflis (2) crue (2) cyanobacteries (2) dengue (2) eclipse (2) espace (2) gag (2) malbouffe (2) poisson (2) projet de loi (2) pétrole (2) recolte (2) sinkhole (2) violence (2) zad (2) Elevage intensif (1) Finance (1) ONG (1) Recherche (1) Tempête (1) Toxique (1) Tristesse (1) commerce (1) consultation public (1) contribution (1) effet d annonce (1) extrane(l)us (1) fuite (1) greenwashing (1) infraction (1) initiative (1) inovation (1) intempérie (1) maree (1) massacre (1) météo (1) naufrage (1) peche (1) police (1) pollution interieur (1) pollution lumineuse (1) prétexte (1) requin (1) saisi (1) sanitaire (1) securite (1) semences (1) semences paysannes (1) séisme (1) trafic (1) victoire (1) zika (1)
Fourni par Blogger.