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mardi 16 juin 2015
Des cocktails de pesticides continuent à être utilisés par les producteurs de pommes dans de nombreux pays européens, en particulier par les agriculteurs fournissant la grande distribution, affirme mardi Greenpeace dans un rapport.

L'ONG a analysé 85 échantillons --36 dans l'eau, 49 dans le sol--, prélevés dans les vergers de 12 pays européens parmi les plus gros producteurs de pommes, en ciblant ceux fournissant la grande distribution. En moyenne, 75% des échantillons (78% pour le sol, 72% pour l'eau) "contenaient des résidus d'au moins un" des 53 pesticides identifiés. 

"Au moins 70% des pesticides identifiés présentent une toxicité globale élevée pour la santé humaine et la faune sauvage", affirme Greenpeace, dénonçant ce "fardeau toxique" imposé par "la production industrielle". Le nombre de pesticides le plus élevé dans les sols a été détecté en Italie, en Belgique et en France. Concernant l'eau, les pesticides sont les plus nombreux en Pologne, en Slovaquie et en Italie, selon le rapport. 

Les pesticides les plus fréquemment retrouvés dans les sols sont le boscalid, "un fongicide présent dans 38% des échantillons", et le DDT (26% des échantillons). Concernant les échantillons d'eau, les pesticides les plus fréquemment identifiés sont le boscalid (dans 40% des prélèvements) et le chlorantraniliprole, un insecticide lui aussi retrouvé dans 40% des échantillons. 

Le rapport dénonce ce "cocktail de pesticides" et "montre la réalité de l'usage vraiment important, systématique et multiproduits des pesticides dans la production agricole conventionnelle", a déclaré Anaïs Fourest, chargée de campagne agriculture à Greenpeace. Greenpeace demande aux Etats membres de l'Union européenne de "mettre progressivement fin à l'utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans l'agriculture" et de soutenir les "alternatives non chimiques pour lutter contre les parasites, en particulier les pratiques agricoles écologiques". 

La publication de ce rapport vise à "interpeller la grande distribution", comme la campagne "zéro pesticide" récemment lancée par l'ONG en France pour tenter de convaincre les six principales enseignes de la distribution française (Auchan, Carrefour, Casino, Leclerc, Intermarché, Magasins U) de soutenir les agriculteurs s'engageant à produire sans pesticides. Des résidus de pesticides sont présents dans près de la moitié des denrées consommées en Europe, mais pour la plupart dans les limites légales et probablement sans effet sur la santé, a assuré en mars l'Autorité européenne de sécurité des aliments. Les pommes figurent parmi les fruits les plus chargés en résidus.

Source © 7/7

mercredi 10 juin 2015
Des milliers de poissons sont morts dans la rivière de Drumcamogue à Limerick en Irlande. 

Les autorités locales surveillent de trés près cet incident en association avec l' "Inland Irlande Pêches".

Un porte-parole de la ville a confirmé qu'un nombre considérable de truites et de saumons ont été tué". Une pollution de source agricole en est la cause la plus probable et le Conseil du comté de Tipperary tente actuellement d'en identifier la source. 

Le Maire se veut toutefois rassurant et affirme qu'il n'y a aucun danger pour l'approvisionnement en eau de la ville.

© Nature Alerte
Le nombre de vaches laitières de la ferme dite des « mille vaches », à Drucat, dans la Somme, dépasse largement le plafond autorisé par arrêté préfectoral. 

Le directeur d’exploitation, Michel Welter, a reconnu, à l’issue d’un contrôle inopiné, posséder 794 bêtes alors que les autorités en permettent 500.

Après parution, lundi, d’un article sur le site Reporterre qui faisait état de 700 vaches laitières, la préfète Nicole Klein « a demandé à la direction départementale de protection des populations (DDPP) de faire un contrôle d’opportunité dans les meilleurs délais dans la ferme de Drucat », a expliqué la préfecture.

Selon l’arrêté préfectoral du 1er février 2013, la ferme peut exploiter 500 vaches, outre les « suites », c’est-à-dire les veaux et génisses qu’elles mettent au monde. « Entre le 10 avril et aujourd’hui, le cheptel est effectivement passé de 500 à 794 laitières », a reconnu M. Welter auprès de l’Agence France-Presse, « mais nous contestons avoir commis une faute administrative ».

« Nous n’avons pas voulu transgresser »

Le directeur d’exploitation admet avoir « anticipé » sur la réponse à sa demande d’extension à 880 laitières déposée le 7 janvier, mais, assure-t-il, la réglementation des regroupements de vaches laitières en cas de cessation d’activité d’un autre éleveur lui permet de dépasser le seuil de 500.

« Nous n’avons pas voulu transgresser quoi que ce soit. L’occasion s’est simplement présentée de récupérer un troupeau de 300 têtes, élevées dans les mêmes conditions que les nôtres », a-t-il ajouté. D’autre part, a-t-il affirmé, « ce seuil de 500 n’avait été fixé que parce qu’à l’époque les capacités d’épandage des déchets et résidus de l’exploitation et du méthaniseur prévus étaient insuffisantes. Ce n’est plus le cas », a-t-il souligné.

La Confédération paysanne a appelé mardi le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, à « fermer » l’élevage. Une enquête publique, qui avait été demandée par le ministre, doit être diligentée « dans les semaines à venir », a souligné la préfecture.

Réponse du Ministère

 Stéphane LE FOLL déterminé à ce que la réglementation soit respectée

Stéphane LE FOLL, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, Porte-parole du Gouvernement a demandé le 8 juin à la préfète de département de diligenter un contrôle sur la ferme dite des « 1000 vaches » dans la Somme compte tenu d’un doute sérieux quant au nombre d’animaux effectivement présents sur l’exploitation au-delà des contrôles réguliers conduits sur cette exploitation.

Conformément à la réglementation régissant les installations classées pour l’environnement, cette ferme dispose aujourd’hui d’une autorisation pour 500 vaches et a fait une demande d’augmentation du cheptel. Le Ministre a toujours indiqué que toute augmentation devrait être soumise à enquête publique préalable.

Un des responsables de l’exploitation semble avoir reconnu la présence d’un nombre important de vaches au-delà du seuil de 500 vaches, ce qui constitue clairement une infraction. 

Les conclusions précises du contrôle seront connues dans les prochaines heures et rendues publiques. Le Ministre est déterminé à faire respecter la réglementation. Il a indiqué que des sanctions seraient prises à l’issue du contrôle si l’infraction est confirmée. La recherche de la rentabilité économique ne peut s’affranchir du respect des règles environnementales et du bien-être animal.

Source © Service de presse de Stéphane LE FOLL

...MEUHHH, alors !!!...


lundi 1 juin 2015
Cette infographie, publiée le 4 avril et reproduite avec l’aimable autorisation de La Nación, mesure l’empreinte écologique de l’humanité : les surfaces agricoles et l’eau nécessaires pour produire les ressources que nous consommons et absorber les déchets générés. 

Notre empreinte augmente, tandis que les surfaces disponibles se réduisent.

Source © Courrier International


dimanche 31 mai 2015
Les Etats membres de l'Union européenne peuvent apporter une aide financière directe aux éleveurs des races animales locales menacées d'abandon, grâce à la mise en œuvre d'une mesure agro-environnementale (MAE) appelée « Protection des races menacées » (PRM).

En France, « sur les 179 races locales recensées au sein de dix espèces (bovin, mouton, chèvre, porc, cheval, âne, poule, dinde, oie et canard commun), 80% sont considérées comme menacées d'abandon pour l'agriculture », constate l'Inra dans un rapport présenté le 14 avril à la Commission nationale d'amélioration génétique (Cnag).

« Dans plusieurs espèces, toutes les races locales sont considérées comme menacées : c'est le cas du porc, des équidés et des espèces de volailles autres que la poule. Cela souligne la difficulté du maintien des races locales dans ces espèces et dans le contexte actuel. »

« A l'opposé, c'est dans l'espèce ovine que cette proportion est la plus faible (50%) : cela ne signifie pas que la situation des éleveurs de moutons soit plus enviable que celle des autres, mais traduit le fait que l'élevage ovin est très majoritairement le fait de races locales et que, parmi celles-ci, un certain nombre se maintiennent avec des effectifs élevés », nuance l'Inra.

Par ailleurs, l'Inra estime « nécessaire de préciser dans quelles conditions les gestionnaires d'une race peuvent être autorisés à recourir à un croisement de sauvegarde (fondé sur le principe du croisement d'absorption) pour 'remonter' les effectifs d'une race. »

Source © La France Agricole
vendredi 22 mai 2015
Déjà présentes dans les cultures, les plantes « mutées » sont de vrais OGM. Elles échappent pourtant aux réglementations européennes et arrivent en force avec leur cortège de brevets et pesticides. De cette réalité émerge une vraie question : quel modèle agricole voulons-nous ? 

Depuis 2008 et 2012 de nouvelles variétés de tournesol et de colza sont apparues en France. Leur particularité : elles ont été rendues tolérantes aux herbicides par la technique de mutation génétique ou mutagénèse. Lors de l'épandage, l'herbicide spécialement conçu pour la plante peut pénétrer dans ses cellules sans la détruire, alors qu'il tuera tous les végétaux alentour. 

Des OGM direz-vous ? Oui ! Nous sommes effectivement dans le même scénario que pour les plantes transgéniques tels que le colza Round Up Ready de la firme Monsanto par exemple, ou le maïs TC1507 de Pioneer. 

Une différence de taille : les semences des plantes mutées arrivent sur le marché sans aucune mention des manipulations génétiques qu'elles ont subies. Pas d'étiquetage : agriculteurs, consommateurs, personne n'a accès à l'information. Interrogé par l'association Infogm, le ministère de l'agriculture a déclaré que 17000 ha de colza et 10000 ha de tournesol obtenus par mutagénèse ont été plantés en France en 2014. 

Cela n'aurait pas été possible pour les plantes transgéniques qui sont soumises à la directive européenne 2001/18. Celle-ci prévoit que, avant de pouvoir être commercialisés, les OGM transgéniques doivent être évalués, autorisés et étiquetés. Chaque État peut prendre une restriction nationale. C'est le cas de la France, la Suisse et la Serbie qui ont interdit la culture de toutes les plantes transgéniques. 

Vous avez dit mutagénèse ? 

La différence entre la transgénèse et la mutagénèse est parfois mince. Dans les deux cas, il s'agit de modifier la plante pour lui donner de nouvelles propriétés. Pour faire court, disons que dans le cas des OGM transgéniques, le génome est modifié par introduction du gène d'un autre organisme : plante, ou animal. 

Dans le cas d'une plante mutée, la modification du génome est intrinsèque. Les techniques les plus anciennes ont une trentaine d'années. Elles opéraient par exposition à des agents chimiques ou des rayons. L'évolution actuelle de la technique (par oligonucléotide) prévoit d'introduire des séquences d'ADN synthétisées en laboratoire dans le génome de la plante. 

Pour la transgénèse comme pour la mutagénèse, il s'agit bien de « modifier le matériel génétique de la plante d'une manière qui ne s'effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle ». Ce sont les termes de la directive européenne 2001-18 qui classifie donc les deux techniques dans la catégorie OGM.

Mais, et c'est là que le bas blesse, les plantes mutées sont exclues du champ d'application de la directive ! Pas d'évaluation, pas de demande d'autorisation, pas d'étiquetage obligatoire. Un vide juridique total qui permet aux semenciers Pioneer et BASF notamment de s'imposer dans les cultures sans que quiconque ne soit informé.

L'appel de Poitiers 

S'alarmant de cette réalité, un réseau d'associations soutenu par les signataires de l'appel de Poitiers est passé à l'action. Après plusieurs rendez-vous avec les ministères de l'agriculture et de l'écologie, les associations ont envoyé en décembre 2014 un courrier au premier ministre Manuel Valls. Sans réponse de ce dernier, en mars dernier neuf d'entre elles ont déposé un recours juridique en Conseil d'État. Leur demande à l'état français : installer un moratoire sur les variétés rendues tolérantes aux herbicides et interpeller l'Europe pour leur intégration dans la réglementation des OGM.

Source © Bio à la Une

vendredi 15 mai 2015
L’Asie a été durement affectée par la Révolution verte, qui, des années 60 aux années 80, a remplacé les semences paysannes par des variétés à haut rendement pour un grand nombre de cultures. 

Depuis les années 90, la région est devenue la cible des producteurs de semences génétiquement modifiées venant de l’ouest, ainsi que des distributeurs chinois de riz hybride qui cherchent à contrôler l’approvisionnement des semences. Ces mêmes gouvernements, entreprises et fondations qui font la promotion de ces semences modifiées font pression sur la région afin d’obtenir un changement de la législation semencière. 

Pour les pays asiatiques, cela signifierait l’adoption de brevets et de lois sur la protection des obtentions végétales applicables aux semences ainsi que des régimes de certification de semences. Cependant, ces tentatives rencontrent une assez forte résistance. En conséquence, peu de pays asiatiques sont membres de l’UPOV ou autorisent l’utilisation de semences OGM. Mais la pression pour accorder des droits de propriété sur les semences aux entreprises et autoriser les OGM s’intensifie, particulièrement par le biais des accords de libre-échange.

Inde : défense de la souveraineté des semences

De multiples attaques sur l’agriculture paysanne ont provoqué de massives mobilisations en Inde ces dernières années. Les paysans et paysannes ont protesté contre les semences de coton OGM qui leur étaient imposées par une campagne de publicité agressive car elles provoquent endettement et fraude. Ils ont également protesté contre la loi de 2001 sur la protection des variétés végétales et les droits paysans qui pénalisait les échanges de semences paysannes. Ces dix dernières années, ils ont aussi bloqué un projet de loi sur les semences qui aurait pénalisé la commercialisation locale des semences par les paysans en les forçant à enregistrer toutes les variétés. Plus récemment, les paysans et paysannes ont réagi contre l’établissement d’un registre de la biodiversité locale instauré par le gouvernement conformément à la Loi sur la diversité biologique de 2002.

En théorie, l’établissement d’un registre de la biodiversité locale peut être une bonne idée, afin d’aider les populations locales à préserver les connaissances associées aux semences locales et à leurs utilisations. Cependant de nombreux paysans et paysannes ont identifié certains problèmes inhérents aux registres. Les savoirs et semences des paysans et paysannes sont répertoriés sans leur contrôle, entrés dans des bases de données et placés dans les mains « d’experts » étrangers aux villages. D’autres ont déclaré que les registres sont ouverts à la biopiraterie et donnent accès aux chercheurs et aux entreprises qui veulent accéder aux semences et aux savoirs paysans afin de créer des variétés industrielles ou des médicaments brevetés. Par conséquent, suite à des protestations très populaires en 2004, plusieurs milliers de gram panchayats, les représentants du gouvernement dans les villages; ont refusé de participer à l’élaboration du registre. La Loi sur la biodiversité comporte une règle controversée sur l’accès et le partage des avantages. Il y est spécifié que les paysans et paysannes qui donnent leurs semences aux chercheurs à des fins de développement et de commercialisation sont en droit de réclamer un paiement. Certains villages sont d’accord avec ce principe, d’autres déclarent que s’ils refusent la privatisation de leurs semences, ils doivent aussi refuser tout paiement résultant de cette privatisation.

En dehors de ces luttes, les paysans et paysannes continuent de s’occuper de leurs semences à leur façon et de les défendre. Il y a, par exemple, un réseau de conservation de semences au niveau national dont les responsables se rencontrent chaque année et organisent des caravanes pour distribuer des semences. À cause de la Révolution verte, il ne reste plus qu’1 % des 200 000 variétés de riz paysan indien, ce qui explique que de nombreuses initiatives travaillent sur les variétés locales de riz. Une autre culture-clé est le millet, que la Révolution verte a remplacé par des cultures de rente telles que le blé, le riz et la canne à sucre. De nos jours, dans les zones sèches, le millet est menacé par les cultures de maïs, une semence qui, en Inde, est largement contrôlée par les entreprises internationales comme culture de rente. Les paysans et paysannes du Sud de l’Inde se concentrent sur la richesse du raagi, une variété de millet indien. Bien qu’il n’y ait pas de marché pour les milliers de variétés de raagi, les paysans et paysannes lui accordent une grande valeur de par ses qualités médicinales et son contenu nutritionnel élevé.

La défense des semences s’inscrit dans le cadre de la défense des systèmes agricoles traditionnels, démontrant que la souveraineté des semences est capitale pour la souveraineté alimentaire.

Indonésie : des paysans et paysannes emprisonnés pour avoir produit des semences

Depuis plus de 10 ans, les paysans et paysannes indonésiens de l’Est de Java ont été criminalisés sous le prétexte qu’ils avaient enfreint les droits d’une entreprise dénommée BISI, filiale de l’entreprise thaïlandaise Charoen Pokhpand. Bien que BISI n’ait apporté aucune preuve, des paysans et paysannes ont été convoqués devant le tribunal et quatorze d’entre eux condamnés, certains jusqu’à de courtes peines d’emprisonnement. Dans la plupart des cas, aucun avocat n’a été mis à disposition des paysans qui ne comprenaient pas ce qu’ils avaient fait de mal.

Les paysans et paysannes s’étaient livrés à des expériences sur la sélection et le croisement de différentes variétés de maïs avec leurs voisins. Les paysans ont été remarqués parce que certains avaient travaillé sous contrat avec BISI, des années auparavant. Cela a suffi pour que l’entreprise déclare que les paysans avaient volé ses semences et ses techniques de fertilisation. Ces condamnations cherchaient à envoyer un message d’intimidation clair aux paysans, les avertissant de ne pas sélectionner, ni partager leurs semences, mais de les acheter exclusivement à l’entreprise. Ce même scénario s’est répété au nord de la Thaïlande.

Selon les termes de la Loi sur la culture des plantes de 1992, un premier paysan a été condamné pour avoir reproduit et distribué des semences en 2003. Après des années de lutte par les organisations paysannes et après avoir contacté les gouvernements au niveau local et national, une coalition de groupes a réussi à porter l’affaire devant la Cour constitutionnelle de justice. Ils ont soutenu que la loi traitait les paysans injustement, comme s’ils étaient de grandes entreprises semencières. Finalement, en 2013, la Cour a décidé que la Loi de 1992 était anticonstitutionnelle. Selon les termes de l’article 33 de la Constitution indonésienne, toutes les ressources essentielles à l’existence de la population, dont les semences, doivent être gérées par l’État, toute privatisation devenant ainsi illégale. En conséquence, a déclaré le Tribunal, les paysans et paysannes n’ont plus besoin de permission pour collecter, reproduire ou distribuer des semences locales.

En dépit de cette victoire, d’autres lois continuent de garantir la propriété privée. Par exemple, selon les termes de la Loi de 2000 sur la protection des obtentions végétales, les paysans et paysannes peuvent être condamnés à des peines de prison pouvant atteindre les cinq ans et à des amendes pouvant s’élever jusqu’à un milliard de roupies (65 000 €) s’ils utilisent les semences protégées des entreprises sans autorisation. 

Les organisations paysannes indonésiennes restent donc très critiques par rapport à la Loi sur la protection des obtentions végétales que le gouvernement doit impérativement respecter car elle fait partie des obligations selon l’accord sur les ADPIC de l’OMC. Cependant, jusqu’à présent, aucun paysan n’a été poursuivi selon les termes de cette loi.

Philippines : les fausses promesses du « riz doré »

La législation sur la biosécurité devait mettre en place un cadre de précautions et réglementer les avancées des OGM. Mais, elle a souvent eu l’effet contraire et a plutôt soutenu et légitimé les avancées des OGM, ou les a plantés de manière sélective. 

Aux Philippines, nous avons l’exemple du « riz doré », un riz OGM qui a été modifié pour contenir du bêta-carotène qui, une fois ingéré, se convertit en vitamine A. Dans le cas des aubergines OGM, la Cour suprême des Philippines a décidé récemment que des essais sur le terrain ne pouvaient avoir lieu car les règlements sur la biosécurité s’y opposent et car le droit constitutionnel des Philippins à un environnement sain ne peut être garanti. Cependant des normes différentes sont appliquées dans le cas du riz doré qui a été financé à hauteur de millions de dollars et qui est la tête d’affiche de l’industrie qui s’acharne à démontrer que les OGM peuvent être bénéfiques pour l’Humanité en apportant une meilleure nutrition.

Les paysans et paysannes ont tenté d’engager un dialogue avec le ministère de l’Agriculture pour faire entendre leur refus de cette culture, mais malgré tout le gouvernement philippin a continué à soutenir le riz doré. Les paysans maintiennent que, par les divers écosystèmes de leur environnement, ils ont accès à des aliments qui contiennent assez de nutriments, dont la vitamine A, sans avoir à courir les risques présentés par les OGM. Ils ont déclaré que, ce dont ils avaient besoin, c’était d’un plus grand soutien pour leurs systèmes agricoles traditionnels plutôt que de cultures qui menacent leurs écosystèmes et leur santé.

Les négociations avec le gouvernement philippin n’aboutissant pas, le 13 août 2013, les paysans ont arraché un champ expérimental de riz doré à Pili, Sud Camarines, où des essais étaient effectués. Cette action a envoyé un message clair sur la position des paysans qui ne vont pas tolérer les avancées des OGM. Cependant, les paysans et paysannes ont été furieux de lire dans les média que cette action aurait été orchestrée par des ONG internationales qui les auraient utilisés pour arracher les pousses de riz et ils se sont retrouvés accusés de « vandalisme ». Les paysans, hommes et femmes, ont répondu que c’était bien leur décision d’avoir eu recours à la désobéissance civile pour défendre le riz, une plante qui se trouve au cœur de leur régime alimentaire, de leur existence et de leur culture. Alors que les financiers et les partisans du riz doré continuent leurs efforts de commercialisation de cette culture aux Philippines, en Indonésie et bientôt au Bangladesh, les paysans et paysannes philippins continuent à se mobiliser, et à protester, jurant qu’ils vont continuer à s’opposer aux avancées des OGM.

Corée du Sud : campagne des paysannes pour les semences autochtones

Le point central de la lutte des paysannes en Corée est leur demande de soutien de la part du gouvernement pour les variétés locales de semences. Dans cette lutte, il a d’abord été important de démontrer à l’opinion publique et aux représentants du gouvernement l’importance de ces semences. Des conférences et des expositions sur les semences autochtones et leur valeur ont finalement débouchés sur des demandes de législations régionales pour la protection et la promotion de ces semences. La première de ces législations semencières a été instaurée en 2008, aujourd’hui six des neuf régions en Corée du Sud en ont.

La législation de Gangwon en est un exemple. Elle stipule que le gouvernement doit développer un programme de promotion des semences autochtones, des produits qui en découlent et de leur consommation. La législation stipule également que le gouverneur de la région doit encourager la recherche, la collection de semences et répertorier les semences autochtones de la région. Cependant à Gangwon le gouvernement ne fait pas cela seul. Un conseil a été instauré en coopération avec les paysannes qui jouent un rôle important dans l’élaboration, la révision et l’évaluation des mesures politiques avec la direction du ministère de l’Agriculture. La participation des paysannes dans ces conseils n’est en place que dans deux des six régions où ces législations existent, mais le mouvement demande à ce qu’elle se généralise. Un aspect commun à toutes les législations régionales semencières est un soutien direct aux semences paysannes par le biais de la distribution de semences autochtones ainsi que de subventions pour les paysannes qui les utilisent. En plus de ces législations régionales, les paysannes continuent à demander la promotion spéciale de variétés locales, en conservant les semences historiques de chaque village.

Thaïlande : résistance aux accords de libre-échange afin de protéger les semences locales

Pendant des années, les paysans et paysannes de Thaïlande ont résisté aux pressions des États-Unis et de l’Europe qui les poussaient à adopter des lois strictes sur la propriété intellectuelle des semences. Après l’adhésion de la Thaïlande à l’OMC, le pays a adopté une loi sur la protection des obtentions végétales, en 1999. Cette loi était une solution partielle pour éviter des législations plus strictes comme l’UPOV qui auraient sérieusement menacé les 25 millions de paysans et paysannes thaïlandais. Bien qu’elle soit moins restrictive que l’UPOV, la loi de 1999 limite l’usage que peuvent faire les paysans des variétés protégées par un COV. Les paysans ont le droit de réutiliser les semences protégées mais sous certaines conditions ils doivent avoir acquis les semences d’origine eux-mêmes, ils ne peuvent les réutiliser que dans leur propre ferme, la semence ne peut donc être ni partagée ni échangée, et dans certains cas il y a aussi des restrictions de quantité.

Dans le contexte des négociations des accords de libre-échange (ALE) avec la Thaïlande, les États-Unis et l’Europe ont exercé des pressions sur le pays pour qu’il adopte des droits plus stricts sur la propriété et créer ainsi des flux de revenus pour l’industrie semencière. Par le biais des ALE avec les États-Unis, l’industrie semencière voulait que la Thaïlande adopte l’UPOV 91 et autorise des brevets industriels complets sur les plantes. En réponse, les paysans, paysannes et les autres mouvements sociaux ont construit de fortes coalitions qui ont interrompu les négociations de l’ALE. En 2006, 10 000 paysans et paysannes, accompagnés de leurs alliés, ont fait face à la police et ont bloqué le siège des négociations de l’ALE entre la Thaïlande et les États-Unis.Ces négociations n’ont pas repris depuis.

En 2013, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Chiang Mai, où les pourparlers des ALE avec l’Union européenne avaient lieu. Selon certaines fuites, Bruxelles aurait demandé que la Thaïlande applique l’UPOV 91, ce à quoi les paysans et paysannes s’opposaient résolument. Les pourparlers de l’ALE entre l’UE et la Thaïlande sont au point mort mais les négociations avec l’Association européenne de libre-échange seront bientôt terminées. Les paysans et paysannes doivent rester vigilants.


Source © Mondialisation.ca
La grêle tombée mercredi soir en Alsace a fortement endommagé le vignoble de Dambach-la-Ville dans le Bas-Rhin. Dans certains secteurs, les vignes ont été détruites à 100 %.

« Une soixantaine d’ha de vignes ont été touchés sur le ban de Dambach, dont 40 ha dans le grand cru local du Frankstein », témoigne Didier Pettermann, vigneron dans la commune et premier vice-président de l’Association des Viticulteurs d’Alsace (AVA). Il évalue les pertes entre 80 % et 100 %.

Cet épisode météorologique aura de lourdes conséquences pour la viticulture locale : « une perte sèche de récolte sur les parcelles grêlées, l’absence de bois de taille, ce qui entraînera un manque à gagner pour les prochaines récoltes qui pourraient être réduites de moitié », détaille-t-il.
dimanche 10 mai 2015
Les polluants alimentant l'éclosion d'algues toxiques qui ont tourné au vert des parties de l'ouest du lac Érié et contaminé l'eau potable ces derniers étés ne proviennent pas seulement de l'Ohio.

Ils se versent dans le lac à partir de fermes au Michigan et dans l'Indiana, de systèmes de fosse septique défaillants dans le sud de l'Ontario, et d'installations d'eaux usées à Detroit.

C'est pourquoi le gouverneur de l'Ohio et le chef environnemental commencent à demander à certains des voisins de l'État de se pencher sur ce qu'ils peuvent faire de plus pour réduire les polluants - principalement du phosphore - qui aboutissent dans les affluents du lac.

Le directeur de l'Agence de protection environnementale de l'Ohio, Craig Butler, a dit croire qu'il n'était pas possible de contrer le fléau sans une collaboration de toutes les régions concernées.

Des discussions avec des responsables de l'Indiana, du Michigan et du sud de l'Ontario se sont attardées à l'objectif général de réduction du phosphore dans les cours d'eau, et non aux actions spécifiques qui devront être entreprises. M. Butler a fait valoir que chacun pouvait proposer sa propre solution en fonction des symptômes auxquels il fait face dans son secteur.

L'Ohio a adopté au cours de la dernière année des réglementations sur le fumier de bétail et les engrais commerciaux. 

Des chercheurs ont établi que jusqu'à deux-tiers du phosphore dans le lac Érié provenait de l'agriculture. 

Les nouvelles règles incluent l'interdiction aux fermiers dans le nord-ouest de l'Ohio d'étendre du fumier dans des champs gelés ou trempés, et l'exigence de formation sur l'usage d'engrais commerciaux.

Il n'est pas certain que de telles réglementations trouveront leur chemin au Michigan ou dans l'Indiana.

Des responsables des deux États ont dit soutenir les efforts pour améliorer la qualité de l'eau, et ont ajouté qu'ils avaient déjà des politiques - certaines non contraignantes - pour aider à réduire le déversement de phosphore dans les affluents.


Source © la presse canadienne

mardi 5 mai 2015
Le dérèglement d'un système automatisé d'alimentation animale a provoqué le décès de 80 vaches laitières d'une exploitation de Bussy-Albieux (Loire), a-t-on appris ce lundi.

«L'ensemble de notre troupeau a été décimé à partir de dimanche, à la suite du déboîtage d'un tuyau de distribution de concentré d'aliments de notre troupeau de prim'holsteins, qui a entraîné le déversement au sol d'une grande quantité de compléments énergétiques à base de céréales broyées», a expliqué l'exploitant de cette ferme du Forez.

«Acidose aiguë»

«Les animaux, qui en ont consommé une grande quantité, au lieu de leur ration habituelle de quatre kilos par tranche de 24 heures, sont décédés d'une acidose aiguë», a-t-il précisé.

Le jeune exploitant, qui exerce par ailleurs la profession de nutritionniste, s'est dit ainsi que son épouse «très éprouvés» par cet accident, mais vont toutefois s'employer à «redémarrer une nouvelle exploitation laitière».


Source © 20 minutes
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jeudi 16 avril 2015
Les cours européens du colza étaient à la hausse mercredi 15 avril 2015. Cette plante oléagineuse, qui est très cultivée dans le nord de la France et notamment en Bourgogne, suit les prix du pétrole.

A Londres comme à New York, les prix de l'or noir ont enregistré une hausse, car les investisseurs espèrent une hausse de la demande.

Les prix du colza en ont bénéficié par ricochet, car l'oléagineux sert notamment à la fabrication de biodiesel et ses cours sont donc très sensibles aux fluctuations du pétrole.

Sur Euronext vers 15H00 (13H00 GMT), la tonne de colza gagnait 2,25 euros à 377 euros sur l'échéance de mai, et 1,25 euro sur celle d'août à 362,75 euros. Environ 5.000 lots avaient été échangés.

En France, sur le marché physique, les graines de colza gagnaient un euro. Les tourteaux de colza exportés en prenaient huit.

Quel est le poids du colza en Bourgogne?

En Bourgogne, le colza est la troisième grande culture derrière le blé tendre et les orges. En 2014, environ 170 600 hectares étaient cultivés en colza. La Côte d’Or (164 357 tonnes) et l’Yonne (163 279 tonnes) sont les principaux producteurs, suivis de la Nièvre (64 176 tonnes) et de la Saône-et-Loire (40 315 tonnes).

A noter que 69 % du colza bourguignon est utilisé en France, principalement en Haute-Normandie et en Champagne-Ardenne, par la filière diester (biodiesel).

Le reste est exporté (16%) ou utilisé sur place en Bourgogne (15%).

Source © France 3 Bourgogne





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Source uicn
mercredi 8 avril 2015
L'Union française des semenciers (UFS) « regrette la décision de la grande chambre des recours de l'Office européen des brevets du 25 mars dernier sur les cas Brocoli et Tomate qui autorise le dépôt de brevets sur des plantes obtenues par un procédé essentiellement biologique », explique-t-elle dans un communiqué du 1er avril 2015.

« Cette décision, qui va permettre la protection par brevets de plantes contenant des gènes natifs (non transformés par l'homme, ndlr), va à l'encontre de la position de l'UFS en matière de propriété intellectuelle », considère le syndicat des semenciers, qui s'est toujours prononcé « pour limiter le champ de la brevetabilité aux seules inventions biotechnologiques ».


Le progrès génétique « entravé »

« La protection des variétés par le certificat d'obtention végétale est un principe auquel nous sommes très attachés. Désormais, avec cette décision, un gène natif pourra être breveté et les variétés qui possèdent cette caractéristique ne seront plus libres d'accès. Le progrès génétique sera considérablement entravé alors que celui-ci est indispensable à l'agriculture française », précise Régis Fournier, président de l'UFS.

En effet, cette décision établit que si les procédés essentiellement biologiques ne peuvent être brevetés selon l'article 53(b) de la Convention européenne des brevets, les produits issus de ces procédés pourront pour leur part faire l'objet de revendications d'un brevet. En autorisant l'octroi d'un brevet sur des plantes obtenues par croisement et sélection traditionnelle, le principe de l'exemption du sélectionneur, garanti par la convention UPOV, se trouve remis en question. « Cette jurisprudence est basée sur une interprétation stricte des textes, ne prenant pas en compte les aspects politiques et sociétaux qui auraient dû faire l'objet d'une attention particulière dans ce débat », regrette Régis Fournier.

Source © La france Agricole
mercredi 18 mars 2015
Dernièrement, l'agence américaine de protection de l'environnement diffusait une alerte pollution pour le fleuve Mississippi en raison d'un important déversement de pétrole à cause du déraillement dans l'illinois d'un train transportant 103 voitures de pétrole brut . 17 voitures portant chacune environ 100000 litres de pétrole brut qui se sont déversés dans la nature. Jusqu'à aujourd'hui les responsables de l'EPA n'ont jamais indiqué la quantité de pétrole qui s'est déversée dans le fleuve , mais il reste à noter qu'une zone humide saisonnière a été gravement affectée et que l'agence indiquait alors que le haut Mississipi risquait une contamination... Depuis... silence radio.

Ce n'est pourtant pas la première fois qu'un des fleuves les plus importants d'Amérique du Nord soit touché de plein fouet par une marée noire. 

En effet rien qu'en un an , le Mississippi, le Yellowstone, le Missouri, l'Ohio et de nombreuses rivières affluentes ont été contaminés par du pétrole brut en fuite. Déraillements de trains , accidents de barges et nombreuses ruptures de pipelines les ont salement et gravement pollués. 

Et ceci n'est que la partie haute de l'iceberg, voici pour rappel les incidents les plus importants qui ont touchés les fleuves américains ces dernières années. 

Sur le Mississippi 

En plus de la marée noire qui l'a souillé ce mois ci, le Mississippi a déjà souffert d'une fuite de quantité inconnue d'éthanol le mois dernier, après qu'un train de marchandises ait déraillé et glissé sur la rivière gelée dans l'état de l'Iowa. 

En 2014 un incident beaucoup plus grave déversait plus de 500 000 litres de brut léger dans le fleuve en Louisiane après qu'une barge transportant du pétrole se soit heurté à un remorqueur entre Baton Rouge et la Nouvelle Orléans. Plus de 100 kilomètres de la rivière avait dû être fermé à la circulation navale après l'incident pour permettre le nettoyage. 

En 2013, une autre barge transportant plus de 300 000 litres de pétrole s'écrasait sur le pilier d'un pont ferroviaire, provoquant une marée noire visible sur plus de 5 kms. 

En 2012, c'est encore une barge pétrolière accidentée qui déversait 10.000 litres de pétrole dans le fleuve. 

En 2008, environ 1 millions de litres s'y sont déversés quand une barge s'est brisé en deux après une collision. 

Ça commence a faire beaucoup ne trouvez vous pas? ...Mais attendez donc de lire la suite

La rivière Yellowstone n'est pas en reste

La rivière Yellowstone été victime de l'un des plus graves et plus tragiques incidents liés au pétrole en 2015. 

En Janvier dernier, un pipeline passant sous la rivière s'est rompu, laissant s’échapper dans ses eaux plus de 200 000 litres de pétrole brut. Des milliers de résidents du Montana furent touchés en raison de la contamination potentielle des eaux potables. Le nettoyage s'est avéré très difficile, la rivière était si gelée que le pétrole est resté confiné sous d'épaisses couches de glace. 

Déjà en Juillet 2011, 240 000 litres de brut se déversaient dans la rivière à environ 300 kilométres en amont de cet incident. 

La rivière Ohio n'est pas en reste non plus

En Aout 2014 une fuite de 30 000 litres de diesel touchait la rivière Ohio. Le département de l'eau de Cincinnati a été contraint alors de fermer temporairement les vannes de pompages des eaux pour la distribution, et plus de 20 kilométres de la rivière restaient fermé au transport. 

Quelques mois auparavant, environ 6000 litres d'un lubrifiant extrêmement toxique à base d'huile se déversaient dans un affluent de la rivière, après une défaillance de l'équipement d'un puits d'extraction de gaz de schiste. 

Et le Missouri alors me direz vous

Eh bien figurez vous qu'en Janvier dernier il a été touché par le plus important déversement jamais enregistré dans le Dakota du Nord et ce à cause d'une méga fuite de déchets de forage d'eau salée. Près de 12 millions de litres de déchets huit fois plus salée que l'eau de mer, et donc totalement mortelles pour la végétation, s'y sont déversées lors de la rupture d'un pipeline. Karl Rockeman, le directeur de la qualité de l'eau au ministère de la Santé du Dakota du Nord, a déclaré au Herald que des "niveaux" élevés de contamination ont été retrouvés tout le long de la rivière Muddy, un affluent du Missouri. depuis ...silence radio ...

...bon...ok 

ET sinon qu'en est il du reste des rivières du pays, et bien voici quelque petites explications qui vous éclaireront pour comprendre la carte jointe ci-dessous


  • 1. la San Joaquin 

La mauvaise gestion de l'eau et les dérivations excessives ont totalement asséché la rivière sur de nombreux tronçons, menaçant ainsi la qualité de l'eau, les poissons et la faune sauvage, l'agriculture et laissant désormais les communautés environnantes vulnérables en approvisionnement en eau.

  • 2. le haut bassin du Colorado 

La santé des riverains, les poissons, la faune, la flore, l'agriculture et les loisirs sont désormais menacés par de nouveaux détournements proposées à cause de la demande croissante d'eau. 

  • 3. Sur le Mississippi moyen

Aujourd'hui un projet de digues essayent de sauver le fleuve dans sa partie moyenne. Selon les autorités les digues tenteraient de réguler la rivière à travers les plaines inondables et de fournir un habitat vivable pour les populations de poissons et la faune actuellement en chute libre. 

  • 4. La rivière Gila 

Un détournement totalement inutile de l'eau et les nombreux pipelines qui la traversent sont nocifs pour les poissons et la faune, la santé de la rivière est gravement atteinte malgré que l'économie locales est entièrement tributaire des activités récréatives en plein air et le tourisme. 

  • 5. la San Francisquito Creek 

Le barrage de Searsville menace l'habitat en amont, diminue la qualité de l'eau, et pose des risques d'inondation pour les communautés locales. 

  • 6. la South Fork River Edisto 

Les puisements agricoles excessifs en amont menacent désormais gravement la santé de la rivière et les utilisateurs d'eau en aval, y compris les autres agriculteurs. 


  • 7. la White River dans le Colorado 

15000 nouveaux puits de gaz de schiste dans la région menacent de ruiner totalement la rivière, l'eau potable, les poissons et l'habitat faunique. 

  • 8. La White River dans le Washington 

Les populations de saumons, des truites arc en ciel, ont pour ainsi dire disparu de la rivière, en cause le barrage de Buckley . 

  • 9. le Haw River 

Les nombreuses zones de loisirs visitées par plus d'un million de personnes sont aujourd'hui gravement polluées par les eaux de ruissellement et les eaux usées. 

  • 10. les Rivers Clearwater / Lochsa 

Les eaux vives des ces rivières pittoresques sont aujourd'hui menacées par l'industrialisation et le transport des sables bitumineux canadiens sur les routes étroites des rives de ces rivières.

...

Bon soyons réaliste la pollution par marées noires des eaux de notre planète n'est finalement qu'un épiphénomène, n'est ce pas, et  qui ne mérite surement pas l'attention toute particulière que lui consacre la plupart de nos grands médias favoris, n'est ce pas?

...bon alors chut...hein...chut..chut...

Chers amis retournons vite à notre activité favorite, dormir, ça facilite les rêves...et enfin quoi, la consommation.

© Nature Alerte



Allez d'autres cartes ça fait joli

Pétrole

Agriculture





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L’agriculture industrielle est la principale cause de la déforestation dans le monde. Une proportion significative de cette déforestation a lieu en toute illégalité. 

Mais rien n’est fait pour limiter le commerce des matières premières agricoles issues de cette déforestation illégale. 

Selon un nouveau rapport de l’ONG Fern, c’est l’Union européenne qui est la plus grosse importatrice mondiale de produits liés à la déforestation illégale, loin devant la Chine et les États-Unis. La France est particulièrement montrée du doigt, en raison de ses importations de soja pour l’élevage industriel.

Selon les données établies par Fern, une ONG spécialisée dans la lutte contre la déforestation et la défense des peuples des forêts, l’Union européenne importe chaque année « l’équivalent de six milliards d’euros de soja, de boeuf, de cuir et d’huile de palme issus de cultures ou d’élevages pratiqués sur des terres déboisées illégalement dans des zones tropicales », soit « 25% du soja, 18% de l’huile de palme, 15% de la viande bovine et 31% du cuir vendus sur le marché international et provenant de la destruction illégale des forêts tropicales ».

Le rapport considère un produit agricole comme teinté d’illégalité, soit parce que les entreprises productrices ont défriché sans permis ou dans des sommes théoriquement protégées, soit parce qu’elles ne respectent pas les conditions d’exploitation qui leur sont imposées par les pouvoirs publics (limites au déboisement, compensation des communautés, etc.). Le Brésil (60%) et l’Indonésie (25%) sont de loin les deux principales sources des importations européennes de produits de ce type.


L’agriculture industrielle, principale menace pour les forêts

Les principaux importateurs européens sont les Pays-Bas (mais les produits sont ensuite souvent réexportés), l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni et la France. Ces cinq pays « importent 75% et consomment 63% des produits entachés d’illégalité affluant vers l’UE ». La France est concernée en tant qu’importatrice de soja pour ses élevages industriels de porcs et de volaille. Elle est le plus important importateur européen de soja et, à ce titre, l’agrobusiness français a une responsabilité directe dans les progrès de la déforestation au Brésil.

Ce rapport ne porte que sur les importations directes de ces quatre matières premières (huile de palme, soja, boeuf et cuir), auxquelles il faut ajouter les importations indirectes, via des produits transformés. (Lire aussi à ce propos La majorité des produits vendus en supermarché liés à la déforestation illégale, qui rend compte d’une précédente étude du même auteur, Richard Lawson.)

Fern doit publier à la fin du mois de mars un ensemble de propositions à destination des dirigeants européens pour lutter contre la déforestation illégale à travers une transformation des politiques commerciales de l’Union. Ces politiques pourraient se baser sur le modèle des dispositifs de traçabilité et de license mis en place pour lutter contre les importations de bois illégaux.

« La principale menace qui pèse sur les forêts est en train de changer progressivement. La principale menace aujourd’hui, c’est l’agriculture commerciale, explique Richard Lawson. Ce dont nous avons besoin, c’est de répliquer certains des efforts qui ont été faits en matière de bois illégaux et les appliquer aux matières premières agricoles. »

Source © Olivier Petitjean / Multinationales.org



mardi 17 mars 2015
Attac France et la Confédération paysanne ont publié un rapport pour dénoncer « l'agriculture climato-intelligente » ainsi que l'Alliance internationale qui accompagne ce concept, à l'occasion de la 3ème Conférence scientifique mondiale sur ce sujet qui se tient à Montpellier du 16 au 18 mars.

L'ONG et le syndicat agricole voient dans l'agriculture climato-intelligente « une agriculture qui fait disparaître les paysan-ne-s en les dépossédant de leurs terres, de leurs pratiques et savoir-faire. ». Ils ajoutent que cette vision de l'agriculture « reprend les arguments, vieux d'un demi-siècle, sur la "modernisation" agricole, dont l'objectif était de faire de l'agriculture un secteur industriel comme les autres ».

Des fabricants d'engrais et d'OGM au sein de l'Alliance

Le rapport insiste également sur les membres qui forment l'Alliance internationale de l'agriculture climato-intelligente, et dans lesquels il est possible de trouver Yara, Monsanto et Syngenta, mais aussi Danone et Mc Donald's.

Pour les auteurs, les 10 « succès stories » de l'agriculture climato-intelligente présentées par la FAO comme base au développement de celle-ci, n'excluent pas « l'usage d'intrants chimiques (engrais, pesticides, herbicides...) et d'organismes génétiquement modifiés » et encourageraient plutôt « la mise au point de variétés à hauts rendements, y compris à travers les biotechnologies et le génie génétique ».

Une manière de « poursuivre et d'accélérer l'industrialisation de l'agriculture »

Attac France et la Confédération paysanne rappelle l'échec, selon eux, de ces politiques agricoles dans les pays du Nord et voient à travers l'agriculteur climato-intelligente une manière de « poursuivre et d'accélérer l'industrialisation et la financiarisation de l'agriculture ».

Ils reviennent à plusieurs reprises sur l'absence de l'agro-écologie, projet phare du ministre de l'Agriculture français, dans les projets de l'Alliance internationale pour l'agriculture climato-intelligente.

Face à ce constat ils demandent au gouvernement français de quitter cette alliance avant la conférence sur le climat qui se tiendra au Bourget à la fin de l'année.


Source © la france agricole

Ben oui... 

"L'intelligence c'est la faculté de reconnaître sa sottise" Paul Valery

En 2010, 800 000 ha de cultures sur pied ont été balayées par les inondations dans la province de Sindh (Pakistan)

Près d'un quart des dégâts causés par les catastrophes naturelles dans le monde en développement sont assumés par le secteur agricole – une part plus importante que prévu – selon les premiers résultats d'une nouvelle étude de la FAO parue aujourd'hui à la Conférence mondiale des Nations Unies sur la réduction des risques de catastrophes.

L'Organisation a également annoncé le lancement d'un mécanisme spécial destiné à aider les pays à mieux équiper leurs secteurs de production vivrière pour réduire l'exposition aux risques, limiter les impacts et être mieux préparés à affronter les catastrophes.

C'est le secteur agricole qui concentre 22 pour cent de tous les dégâts dus aux risques naturels tels que sécheresses, inondations, tempêtes ou tsunamis, comme le montre l'analyse de la FAO de 78 évaluations des besoins après la catastrophe dans 48 pays en développement sur la période 2003-2013.

Ces dommages et pertes affligent souvent les communautés rurales et semi-rurales pauvres dépourvues d'assurance et manquant des ressources financières nécessaires pour rebâtir leurs moyens d'existence détruits. Pourtant, seulement 4,5 pour cent de l'aide humanitaire après la catastrophe durant la période 2003-2013 ciblait l'agriculture.

Ce chiffre de 22 pour cent ne représente que les dégâts constatés par le biais des évaluations de risque post-catastrophe, aussi ne donne-t-il qu'une indication de l'ampleur, l'impact réel étant vraisemblablement plus élevé. Pour obtenir une estimation plus proche du véritable coût financier des catastrophes pesant sur l'agriculture du monde en développement, la FAO a comparé les baisses de rendements durant et après les catastrophes avec les tendances de rendement dans 67 pays frappés par au moins un phénomène de moyenne ou de grande envergure entre 2003 et 2013.

Bilan final: 70 milliards de dollars de dommages aux cultures et à l'élevage pendant cette période de 10 ans.

L'Asie a été la région la plus touchée, avec des pertes estimées à 28 milliards de dollars, suivie de l'Afrique avec 26 milliards.

"L'agriculture et tout ce qu'elle englobe est non seulement déterminante pour nos approvisionnements alimentaires, mais elle demeure aussi une source principale de moyens de subsistance un peu partout dans le monde. Si le secteur est à risque, l'agriculture peut néanmoins constituer le fondement sur lequel bâtir des sociétés plus résilientes et mieux équipées face aux catastrophes", a déclaré le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva.

«C'est pourquoi une des priorités absolues de la FAO consiste à renforcer la résilience des moyens d'existence aux menaces et aux crises", a -t-il ajouté.

Nouveau mécanisme de réduction des risques dans l'agriculture

Afin d'aider les pays à mieux se préparer et intervenir en cas de catastrophe touchant le domaine agricole, la FAO a lancé aujourd'hui un nouveau dispositif visant à acheminer un appui technique là où il s'avère le plus nécessaire et qui consistera à intégrer la réduction des risques dans l'agriculture à tous les niveaux par des activités diverses.

"Avec ce nouvel effort, nous comptons limiter l'exposition des populations aux risques, conjurer ou atténuer les impacts le cas échéant, et renforcer la préparation afin d'intervenir rapidement en cas de catastrophe", a souligné M. Graziano da Silva.

Des études ont montré que chaque dollar dépensé au profit de la prévention des catastrophes permet d'économiser au moins quatre dollars en termes d'impacts évités ou diminués, a-t-il fait remarquer.

Les travaux de ce nouveau mécanisme seront encadrés par le Programme-cadre de la FAO sur la réduction des risques de catastrophes pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

L'agriculture demeure un secteur clé

A l'échelle mondiale, 2,5 milliards de personnes dépendent de l'agriculture pour vivre. Ces petits agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et communautés tributaires de la forêt génèrent plus de la moitié de la production agricole mondiale et sont particulièrement exposés aux catastrophes qui détruisent ou endommagent récoltes, matériels, fournitures, animaux, semences, cultures et aliments stockés.

Au-delà des conséquences évidentes sur la sécurité alimentaire des populations, les économies et les trajectoires de développement de régions et de nations entières peuvent être bouleversées si l'agriculture est victime d'une catastrophe. Le secteur représente 30 pour cent du PIB national dans des pays tels que le Burkina Faso, le Burundi, l'Ethiopie, le Kenya, le Mali, le Mozambique, le Niger, la République centrafricaine ou le Tchad.

Il faut compter également des pertes induites dans des sous-secteurs dépendant de l'agriculture, avec d'importantes conséquences pour les échanges commerciaux. Les pays analysés ont affiché une hausse des importations agricoles à raison de 18,9 milliards de dollars et un fléchissement des exportations agricoles de 14,9 milliards suite à des catastrophes naturelles entre 2003 et 2013.

Quelques faits et chiffres 

De l'analyse des dégâts signalés par les évaluations de besoins

En cas de sécheresse, l'agriculture absorbe jusqu'à 84 pour cent de tous les impacts économiques.
Au sein du secteur agricole, ce sont les cultures qui essuient 42 pour cent des pertes estimées (13 milliards de dollars) – avec les inondations en tête de liste (responsables de 60 pour cent des dégâts aux cultures), suivies des tempêtes (23 pour cent).

L'élevage est le deuxième sous-secteur le plus touché après celui de l'agriculture, comptant 36 pour cent de tous les dégâts et pertes, pour un total de 11 milliards de dollars durant la période 2003-2013.

Sur les 78 catastrophes recensées, 45 concernaient le sous-secteur des pêches (1,7 milliard de dollars, soit 6 pour cent de tous les dégâts causés au secteur agricole). La part du lion (70 pour cent) revient aux tsunamis, des phénomènes généralement peu fréquents. Les tempêtes comme les ouragans et les typhons représentent environ 16 pour cent de l'impact economique sur les pêches, suivies des inondations (10 pour cent).
Le secteur forestier a subi 737 millions de dollars de dégâts et pertes, représentant 2,4 pour cent du total du secteur agricole.

De l'analyse étendue de la FAO

La FAO a comparé les baisses de rendements durant et après les catastrophes avec les tendances de rendement relevées dans 67 pays touchés par au moins un phénomène de moyenne ou de grande ampleur entre 2003 et 2013.

Les pertes et dommages aux cultures et à l'élevage ont été estimés à 70 milliards de dollars durant cette période.
82 pour cent des pertes de production étaient causées par la sécheresse (44 pour cent) et les inondations (39 pour cent).

L'Asie était la région la plus touchée, avec des pertes estimées à 28 milliards de dollars, suivie de l'Afrique avec 26 milliards de dollars.

En Afrique, entre 2003 et 2013, 61 épisodes de sécheresse ont affecté 27 pays et 150 millions de personnes en Afrique subsaharienne. La FAO estime que 77 pour cent de toutes les pertes de production agricole dues à la sécheresse essuyées dans le monde ont eu lieu dans ces 27 pays d'Afrique subsaharienne, avec des pertes s'élevant à 23,5 milliards de dollars.


Source © fao.org
vendredi 27 février 2015
La maladie bovine IBR arrive en Suisse. Les autorités ont mis sous séquestre 30 exploitations dans douze cantons. Incurable chez les animaux, ce virus n'est toutefois pas dangereux pour l'homme.

Deux bêtes ont été testées positifs à l'IBR (rhinotrachéite infectieuse bovine), tandis qu'une troisième présentait un résultat douteux. Ces animaux ont été abattus sans tarder, écrit jeudi l'Office fédéral de la sécurité alimentaire (OSAV).

Le virus a été introduit en Suisse par des bovins importés du Tyrol, en Autriche. Les autorités vétérinaires autrichiennes ont informé leurs homologues helvétiques le 17 février dernier.

Durant la période critique, entre décembre 2014 et janvier 2015, 63 animaux ont été importés. Les autorités suisses recherchent toutes les bêtes entrées en contact avec les bovins en question pour les examiner. Une mise sous séquestre implique une interdiction des mouvements d'animaux pour éviter la propagation de la maladie.


Source © ATS  

mercredi 25 février 2015
Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de cet accident survenu dans le canton de Berne en Suisse. La fuite provient d'une exploitation agricole.

Plus de 1000 poissons ont péri dans un cours d'eau à Schüpfen (BE). En cause, une fuite de purin en provenance d'une exploitation agricole lundi 23 février vers 14 heures, informe la police cantonale.

Selon les premiers éléments de l'enquête, environ 20 mètres cubes de lisier se sont écoulés sur la chaussée avant de passer par une canalisation puis terminer dans le Chüelibach.

Au total, plus de 1000 poissons ont été retrouvés morts sur trois kilomètres. La police précise que la santé des riverains n'est pas en danger.

Source © Le Matin

En plein salon de l’Agriculture, les Amis de la Terre Europe et la Fondation Heinrich-Böll-Stiftung publient la version française de « L’Atlas de la viande ». Son constat est sans appel : la production industrielle de viande et de produits laitiers a des effets de plus en plus destructeurs sur les sociétés humaines et l’environnement.

Nous devons revoir radicalement nos modes de consommation et de production de viande et de produits laitiers. Comme le montre ce rapport, le système industriel de production n’est pas viable, car il repose sur des ressources rares comme l’eau et les terres et fait supporter les coûts cachés aux consommateurs. Nous, citoyens, devons reprendre le contrôle de notre alimentation face aux multinationales de l’agrobusiness, si nous voulons réduire ses impacts sur nos sociétés et sur l’environnement.

Avec cet « Atlas de la viande » les Amis de la Terre et la Fondation Heinrich-Böll-Stiftung souhaitent provoquer le débat autour d’agriculture et d’une alimentation de meilleure qualité, plus saines et plus durables. Ce rapport propose aussi des solutions claires tant au niveau individuel qu’au niveau politique.

Le rapport met aussi en garde contre les négociations en cours pour le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement entre les Etats-Unis et l’Union européenne et le risque que les normes alimentaires et agricoles soient revues à la baisse, des deux côtés de l’Atlantique. Les multinationales de l’agrobusiness et des biotechnologies veulent affaiblir les règlementations encadrant les OGM dans l’alimentation humaine et animale, et remettent en cause l’étiquetage des OGM. Elles remettent aussi en cause le principe de précaution qui est à la base des normes de sécurité alimentaire, et ont pour objectif de mondialiser et industrialiser toujours plus l’industrie de la viande.

Selon Christian Berdot, co-référent sur l’agriculture au sein des Amis de la Terre France : « Aujourd’hui, notre alimentation n’est plus une affaire privée. Nos choix alimentaires sont aussi des choix politiques qui ont des impacts sur la vie de nombreuses personnes dans le monde, ainsi que sur l’environnement, la biodiversité et les climats. Les aliments présents dans notre assiette engloutissent d’énormes quantités de ressources. Les alternatives existent et sont connues : on peut produire et consommer différemment de la viande et mettre fin à ce système mondial dominant, destructeur, intensif et contrôlé par les multinationales. »

Barbara Unmüßig, co-présidente de la Fondation Heinrich-Böll-Stiftung : « La production industrielle de viande n’est pas seulement une torture pour les animaux, elle détruit aussi l’environnement et engloutit de grandes quantités de matières premières que nous importons du Sud pour nourrir nos animaux. L’Europe est, après la Chine, le plus grand importateur de soja. L’Argentine et le Brésil continuent d’accroître considérablement la culture du soja qui est essentiellement mangé par les animaux que nous abattons. En augmentant notre consommation de viande, nous faisons grimper les prix des terres. Les conséquences sont désastreuses : d’un côté, près d’un tiers des terres mondiales sont utilisées pour élever de la nourriture pour les animaux, de l’autre, les petits paysans perdent leurs terres, et leurs moyens de subsistance. Ce steak dans notre assiette est une menace pour la sécurité alimentaire de nombreux humains dans le Sud. »

Le rapport souligne les impacts que la production industrielle de produits carnés et laitiers a sur l’utilisation d’eau douce et de terres. Au niveau mondial, l’agriculture consomme 70 % de l’eau douce disponible. Un tiers est consacré à l’élevage d’animaux. Le secteur de plus en plus intensif de l’élevage est aussi un des plus gros consommateurs de terres et de cultures comestibles : plus de 40 % de la production de blé, seigle, orge et maïs est engloutie chaque année comme aliments pour animaux et un tiers de la surface mondiale cultivée (14 millions d’ha) y est consacré.

La production d’un kilo de bœuf nécessite 15 500 litres d’eau. Avec cette même quantité, on pourrait produire 12 kg de blé ou 118 kg de carottes. Pour produire un hamburger, 3,5 m2 de terres agricoles sont aussi nécessaires.

Le Rapport est téléchargeable ici

Source © Les Amis de la Terre France

Contact presse : 
Caroline Prak, Les Amis de la Terre France, 06 86 41 53 43 
Christine Chemnitz, Fondation Heinrich-Böll-Stiftung, +49 30 28 53 43 12, Christine.Chemnitz@boell.de 
Aldo Caruso, Heinrich-Böll-Stiftung European Union, +32 2 74 34 11 4, Aldo.Caruso@eu.boell.org




lundi 23 février 2015
Fermez les yeux, et imaginez plus d’un million de volailles entassées dans une seule exploitation. 11 000 porcs serrés les uns à côté des autres. 120 000 agneaux engraissés dans un même lieu. Non, ce n’est pas un cauchemar, mais les différents visages de l’industrialisation de notre agriculture. Voici la carte qui recense ces dérives industrielles.

La Confédération paysanne publie aujourd’hui une carte de France de ce phénomène sans précédent. Le syndicat recense une trentaine de « projets phares », témoins d’un dévoiement dangereux du modèle productiviste. « C’est une agriculture destructrice d’emplois, incompatible avec la préservation de notre environnement et prédatrice d’une agriculture à taille humaine », explique le syndicat paysan.

Que nous révèle cette carte ? « Nous avons voulu montrer une dérive lourde du système actuel, dont le symbole est la ferme-usine », explique Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne. La ferme des 1000 vaches dans la Somme n’est qu’un des avatars de cette industrialisation tous azimuts. Une tendance à la concentration et à l’hyper-spécialisation qui touche tous les types d’élevages, mais aussi les cultures maraîchères.

Comme ces 25 ha de serres de tomates hors sol à Echillais (Charente-maritime), chauffées par un méga incinérateur... pour produire 50 tonnes de tomates par jour. Un phénomène souvent porté par des grands groupes industriels, mais aussi par des agriculteurs. « En Aveyron, un paysan engraisse plus de 120 000 agneaux, et nous ne cautionnons pas cette pratique juste parce qu’elle est portée par un paysan », précise Laurent Pinatel.

Une tendance nocive ? Le gouvernement ne semble pas de cet avis. « Ceux qui disent qu’on peut se passer d’une agriculture industrielle se mentent à eux-mêmes. » Mercredi 17 février, Stéphane Le Foll a une nouvelle fois mis les pieds dans le plat. « Pas de faux débats », a-t-il précisé à nos confrères du Parisien. « On a besoin d’une industrie agroalimentaire, et on a aussi besoin, pour la production de certains aliments, d’une production suffisamment industrialisée pour qu’elle soit accessible. » Alors qui a raison ?

Qu’entend-on par industrialisation de l’agriculture ?

« Il s’agit d’appliquer à l’agriculture des processus qui ont fait leurs preuves dans l’industrie : produire toujours à plus grande échelle pour produire au moindre coût monétaire », explique l’agronome Marc Dufumier. Mécanisation, robotisation, augmentation de la taille et concentration des exploitations.

Pourtant, « l’idée que l’on va faire des économies d’échelle avec des grands troupeaux est fausse », dit André Pfimlin, spécialiste des élevages laitiers. « Aux États-Unis, des chercheurs ont montré que ces grands troupeaux, nécessitant des équipements nouveaux, avaient des coûts par tonne de lait plus élevés et étaient plus vulnérables aux variations du prix du lait et de l’aliment. Leur rentabilité provenait du recours à de la main d’œuvre bon marché, souvent immigrée. »


Malgré tout, la marche de l’agriculture vers l’industrialisation se poursuit, poussée par les grands groupes agro-industriels. Pour la Confédération, « ce sont eux qui captent la valeur ajoutée, et on les retrouve derrière la plupart des projets de ferme-usine. » Reporterre a mené l’enquête sur le plus tentaculaire de ces groupes : Avril-Sofiprotéol


Cette industrialisation est-elle inévitable ?

Pour André Pfimlin, l’élevage industriel est inacceptable : « Ces feedlots sont en compétition directe avec l’alimentation humaine car gros consommateurs de grains… Ils sont destructeurs de l’environnement, parce qu’ils sont en partie responsables de la déforestation pour faire de la monoculture industrielle de maïs ou de soja, et ils sont de gros producteurs de gaz à effet de serre. »

Surtout, ces méga-projets détruisent des emplois, des marchés locaux et la vie rurale. « Dans un contexte de chômage massif et de désertification de nombreuses régions rurales, l’industrialisation de l’élevage est injustifiable, même sur le seul plan socio-économique », conclut-il.

Un avis partagé par Pablo Servigne, chercheur agronome : « L’agriculture industrielle est un modèle toxique, qui se coupe l’herbe sous les pieds, en détruisant les écosystèmes. » Un système nocif et condamné. « Comme il dépend du pétrole, des minerais et d’autres ressources fossiles, c’est un système déjà mort. »

Un mort-vivant alors, car les fermes-usines sont en plein essor. « Il y a une grande inertie du système », affirme Pablo Servigne. En cause, le verrouillage socio-technique : « Nous héritons de techniques inventées dans le passé, comme les pesticides, les OGM, qui ne sont plus efficaces, mais qui sont très intégrées dans nos usages et nos modes de pensée. » Lui appelle donc à de « grands déclics imaginaires », pour changer de paradigme.

« Nous sommes au moins d’accord avec la FNSEA sur un point », admet Laurent Pinatel. « Le système actuel est à bout de souffle. Eux proposent d’y remédier par les fermes-usines, nous par l’agriculture paysanne, orientée vers un marché local. » Agroécologie, circuits courts, culture biologique. D’autres modèles existent.

« Partout dans nos campagnes, il y a des paysans qui sont déjà entrés dans l’ère post-pétrole », estime Pablo Servigne. « L’exode urbain a déjà commencé, les néo-ruraux sont de plus en plus nombreux, c’est un énorme mouvement qui n’a pas encore conscience de lui-même. » Chercheur agronome de formation, il s’est lui-même installé en Ardèche et formé à la permaculture. « L’effondrement inéluctable de la civilisation industrielle va permettre l’épanouissement de nouvelles pousses », dit-il. « Et ces jeunes pousses sont déjà là. »

Source © Reporterre



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