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vendredi 19 septembre 2014
Le gouvernement finlandais a approuvé jeudi un projet de construction d'une centrale nucléaire dans le pays Hanhikivi-1 avec la participation de la société d’Etat russe Rosatom, selon le site du cabinet finlandais.

Désormais, le parlement de Finlande devrait rendre une décision concernant le soutien du projet.

Plus tôt, le Premier ministre finlandais Alexander Stubb a déclaré que la Finlande continuerait à travailler avec la Russie sur le projet de construction de cette centrale nucléaire en dépit des sanctions. Selon Stubb, le projet est tellement important qu'il ne doit pas être mélangé avec la politique.

La nouvelle usine nucléaire finlandaise sera dotée de réacteur russe VVER-1200. Il est prévu que la centrale va commencer à produire de l'électricité en 2024.
jeudi 4 septembre 2014
Heurts entre la police et des manifestants contre le futur barrage de Sivens dans le Tarn, le 1er septembre.

Le déboisement de la zone du futur barrage de Sivens, dans le Tarn, suscite des échauffourées sporadiques depuis lundi entre forces de l'ordre et opposants au projet. Mercredi 3 septembre, de nouveaux heurts ont éclaté.

Le projet, promu par le conseil général du Tarn avec celui du Tarn-et-Garonne, prévoit de créer une retenue d'eau de plus de 40 hectares, dont 13 hectares dans la zone humide « remarquable » du Testet, notamment pour permettre aux agriculteurs de la vallée d'irriguer leurs cultures. Les travaux, qui ont d'ores et déjà commencé, doivent coûter 8,4 millions d'euros.

« C'est un projet inadapté, dont le coût environnemental et financier est très élevé, au profit de pratiques agricoles qui sont une impasse pour les agriculteurs comme pour la société dans son ensemble », dénonce le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet. Selon lui, la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement a dénombré sur le site au moins 94 espèces animales protégées – salamandres, couleuvres, chauve-souris, etc.

Des mesures compensatoires sont prévues, avec la création de nouvelles zones humides sur 19,5 hectares et le déplacement d'espèces protégées, mais jugées insuffisantes par les opposants au barrage.

Gérard Onesta (EELV), vice-président du conseil régional de Midi-Pyrénées, présent sur le site, a lancé mercredi « un appel solennel à Ségolène Royal, ministre de l'écologie, pour qu'elle décide un moratoire, alors que les grosses machines entrent en action et créent une situation irréversible ».

Selon La Croix, certains opposants occupent le terrain depuis octobre dernier, d'autres ont entamé une grève de la faim, et la situation est comparable à la ZAD (zone à défendre) qui s'est constituée près de Nantes contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Mercredi, les militants écologistes, dont le nombre a parfois atteint 200 personnes sur le site, ont érigé de nouvelles barricades pour empêcher l'arrivée des matériels d'abattage lourds, tandis que des agriculteurs sympathisants les appuyaient en gênant l'accès de la zone avec leurs tracteurs.

« Cela n'a pas suffi : les tracteurs ont été déplacés par les gendarmes mobiles », a déclaré le porte-parole du Collectif du Testet, Ben Lefetey. D'après le quotidien La Dépêche du Midi, les gendarmes ont « découpé à la tronçonneuse une barricade érigée par les antibarrage, avant de tirer des gaz lacrymogènes pour déloger les contestataires ». « Deux barricades ont été reprises par l'escadron mobile. Le déboisement se poursuit », a indiqué de son côté la gendarmerie du Tarn.

La maire de Lisle-sur-Tarn, Maryline Lherm, favorable au projet, a appelé au calme, mais concentré ses critiques sur les opposants : « Les riverains sont excédés par les agissements d'individus violents, cagoulés (sic) et armés », souligne-t-elle, en précisant que « les habitants des communes concernées se sont exprimées par écrit ou oralement dans le cadre de l'enquête publique, et cela de manière majoritairement favorable » au barrage.

En revanche, France Nature Environnement Midi-Pyrénées et Nature Midi-Pyrénées s'associent au collectif du Testet pour souligner que « des recours juridiques sont toujours en cours » et pour qualifier de « farce » « l'exemplarité environnementale » du projet, revendiquée par le conseil général et la préfecture du Tarn.

Au niveau national, Europe Ecologie-Les Verts exprime « tout son soutien » aux opposants à ce « projet désuet qui répond à la logique d'une agriculture productiviste ». M. Onesta estime qu'un moratoire est d'autant plus indispensable que « le tribunal administratif doit se prononcer dans les prochains jours sur la légalité de l'arrêté préfectoral autorisant le déboisement ».

Source © Le Monde /AFP



mardi 27 mai 2014
L'Autorité de sûreté nucléaire japonaise a avalisé lundi le projet d'un «mur de glace» souterrain pour ralentir l'accumulation d'eau radioactive dans le sous-sol de la centrale accidentée Fukushima Daiichi.

L'Autorité a examiné les plans proposés par la société Tokyo Electric Power (TEPCO, exploitante de la centrale accidentée en mars 2011) en vue d'un début des travaux en juin prochain, a indiqué un officiel de l'organisation.

Le projet, financé par le gouvernement, consiste à créer une sorte de «mur de glace» de 1,5 km de long au moyen de canalisations remplies de liquide réfrigérant pour bloquer les écoulements.

Le but est d'éviter que de l'eau saine provenant des collines aux alentours ne passe sous le site. Actuellement, de l'eau non polluée circule sans arrêt sous Fukushima Daiichi, où elle se mélange avec l'eau utilisée notamment pour refroidir les réacteurs et qui, elle, est radioactive. Avec ce mur, TEPCO voudrait enrayer ce phénomène qui augmente sans arrêt la quantité d'eau souillée sur le site.

«Nous avions quelques préoccupations, mais fondamentalement pas d'objections majeures et avons donc conclu que TEPCO pouvait démarrer partiellement ce projet», a expliqué cet officiel sous couvert de l'anonymat.

Selon lui, TEPCO devra tout de même revoir une partie de ses plans, car, en l'état, le projet pourrait endommager le réseau existant de canalisations souterraines.

Ce problème d'eau est le plus difficile qu'ait actuellement à gérer la compagnie et un de ceux qui inquiètent le plus la communauté internationale en raison des risques de pollution de l'océan Pacifique voisin.

Plus de 435 000 mètres cubes d'eau contaminée sont actuellement stockés dans plus d'un millier de gigantesques réservoirs montés à la hâte dans le complexe atomique, et TEPCO continue d'en faire installer entre 20 et 40 par mois pour tenter de suivre le rythme du flux continu de liquide radioactif provenant des sous-sols du site et des arrosages permanents des réacteurs ravagés.

Mercredi dernier, TEPCO a par ailleurs commencé à rejeter  dans l'océan Pacifique de l'eau non contaminée pompée en amont des réacteurs, avant justement qu'elle ne passe sous le site et n'y soit contaminée.

Source © AFP
mercredi 16 avril 2014
C'est «une nouvelle décision de justice favorable à l'État», se félicite Josiane Chevalier, la préfète du Tarn. 

Hier lundi dans son délibéré, le juge de l'exécution d'Albi a confirmé l'expulsion des anti-barrage qui occupent une parcelle propriété du ministère de l'Agriculture sur le site du barrage en projet à Sivens commune de Lisle-sur-Tarn.

 Pour déménager leurs tentes ou yourtes, les occupants n'auront pas le délai de deux mois, comme le demandait leur avocate, à l'instar des expulsions locatives. Me Claire Dujardin s'en dit «déçue» mais ne peut qu'admettre que le commandement d'exécution est valable à compter du 3 avril.

«L'expulsion des occupants illicites aura donc lieu; dans le respect du droit mais aussi de la vie quotidienne des riverains qui ont droit à la tranquillité publique et la libre circulation», annonce la préfète, qui souligne aussi «que les occupants sont condamnés aux dépens».

Contacté par «La Dépêche du Midi», un des «zadistes» (habitant de la «zone à défendre») s'attend à une expulsion «d'ici jeudi ou vendredi», car la cour d'appel de Toulouse doit rendre ces jours-là deux arrêts relatifs aux deux précédentes expulsions de la Métairie et du terrain du conseil général, supposant «qu'ils agiront avant»


vendredi 10 janvier 2014
Le président du comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a adressé une lettre au ministre de l'Ecologie Philippe Martin lui demandant de "compléter" la réalisation d'études d'impacts "sur les systèmes écologiques" du projet d'aéroport du grand Ouest Notre-Dame-des-Landes, "avant le lancement de tout travaux".

Christophe Lefebvre a envoyé cette lettre, datée du 30 décembre dernier, après que la préfecture de Loire-Atlantique a publié le 21 décembre quatre arrêtés préfectoraux relatifs à la loi sur l'eau et à la biodiversité, autorisant le démarrage des travaux, via des mesures compensatoires des zones humides impactées.

L'analyse des incidences du projet réalisée par les maîtres d'ouvrage (le concessionnaire Aéroport du Grand Ouest (AGO)-Vinci et la Dreal des Pays de la Loire) et la définition des mesures sont basées sur la logique ERC (Eviter - Réduire et, en cas d'incidences résiduelles, Compenser), indiquent les arrêtés. Mais l'UICN estime que la méthodologie de compensation mise en œuvre par les maîtres d'ouvrage demeure "insuffisante". 

L'organisation critique "la globalisation des fonctions à compenser", "les ajustements" réalisés en termes de surfaces de zones humides impactées et "la conversion en « Unité de Compensation Globale » de l'évaluation des impacts résiduels sur ces zones humides". Le manque de justification de cette méthode a déjà été pointé par le Conseil National de la Protection de la Nature et les commissions de dialogue et d'experts nommées par l'Etat sur ce projet.

Le site concerné, d'une superficie d'environ 1.600 hectares, est constitué "à 98 % de zones humides" et englobe deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), souligne Christophe Lefebvre. Ces zones humides "jouent un rôle clé" dans la régulation de la ressource en eau, dont l'écrêtement des crues. "La destruction de cet écosystème, même accompagnée de mesures compensatoires adéquates, aura des impacts autant quantitatifs que qualitatifs sur les masses d'eaux de surface, souterraines et de transition à une échelle bien plus large que celle du site, sans oublier l'augmentation du risque d'inondation pour les habitants des villes alentours", a averti M. Lefebvre.

L'UICN estime donc "nécessaire" de compléter les études "pour définir et mettre en oeuvre toutes les actions nécessaires pour éviter, réduire et compenser les impacts sur les services rendus par les zones humides et les espèces présentes dans une démarche d'exemplarité et d'excellence environnementale".

Selon le préfet de Loire-Atlantique, les premières actions de transferts des espèces et de défrichage seraient prévues le premier semestre 2014.

Source: © Rachida Boughriet / Actu environnement
jeudi 9 janvier 2014
Le Canada a lancé mercredi la construction de la première route reliant l'océan Arctique au continent américain, ce qui devrait accélérer l'exploration pétrolière et gazière dans cette région désertique. 

A plus de 2.000 km au nord de Vancouver, la métropole du littoral pacifique canadien, au-delà du cercle polaire, le Premier ministre conservateur Stephen Harper a inauguré ce chantier de 137 km de long.

D'une dizaine de mètres de large, la route la plus au nord du continent américain consistera en un remblais de deux mètres de haut déposé sur le pergélisol et surmonté d'une couche de graviers. "Je suis immensément fier que l'investissement de notre gouvernement dans cette route tous temps, créatrice d'emplois, entre Inuvik et Tuktoyaktuk, permette de parcourir le Canada par voie terrestre pour la première fois d'une rive à l'autre des trois océans qui le baignent", a dit M. Harper dans un communiqué. 

Les travaux ne seront menés que l'hiver, le pergélisol (le sol gelé en permanence durant au moins deux ans) étant impraticable au dégel. Il s'agit de l'aboutissement d'un vaste projet débuté dans les années 1960, lorsqu'un autre Premier ministre conservateur, John Diefenbaker, avait décidé la construction d'une route s'élançant de Dawson City, dans le territoire canadien du Yukon, non loin de la frontière avec l'Alaska, jusqu'à Inuvik, à quelque 740 km plus au nord-est. 

"La route vers les matières premières" 

La circulation est toutefois déjà possible jusqu'au village inuit de Tuktoyaktuk, sur les rives de l'océan Arctique, mais seulement d'octobre à avril, lorsqu'une route est dégagée sur la glace. Mais dès que les neiges fondent, Tuktoyaktuk est à nouveau uniquement accessible par air ou par mer. En achevant le tracé, les autorités fédérales canadiennes, qui financeront les deux tiers des 300 millions de dollars que coûtera ce chantier, espèrent diminuer le coût de la vie de cette collectivité, y attirer les touristes, mais aussi faciliter l'exploration pétrolière et gazière dans la région. 

Cette route permettra de transporter "de manière plus efficace les produits et les ressources du Nord vers les marchés du Sud", a fait valoir le bureau du Premier ministre. Le delta du fleuve Mackenzie, à l'ouest de Tuktoyaktuk, suscite en effet la convoitise avec plusieurs gisements de gaz et de pétrole recensés. Le gouvernement de M. Harper, qui a fait de la défense de la souveraineté canadienne sur le Grand Nord un cheval de bataille, souhaite encourager l'exploitation des matières premières dans l'Arctique. 

La nouvelle route doit permettre à Ottawa "d'exercer la souveraineté canadienne en établissant une liaison permanente avec la côte arctique", ont remarqué les services du Premier ministre. En tout, le sous-sol de ce désert blanc pourrait contenir 22% des réserves mondiales d'hydrocarbures conventionnelles non découvertes, selon Washington. Fin décembre, le géant de l'énergie russe Gazprom avait annoncé avoir commencé à extraire du pétrole depuis une plateforme en Arctique, une première. 

Côté canadien, les poids lourds du secteur Imperial Oil Resources, Shell, ConocoPhillips et ExxonMobil veulent bâtir un oléoduc sur 1.200 km, depuis le delta du MacKenzie jusqu'en Alberta, coeur de l'industrie pétrolière canadienne. Ce projet de 16 milliards de dollars a reçu les autorisations légales et les travaux devraient débuter en 2015. L'oléoduc pourrait acheminer 34 millions de mètres cubes de gaz naturel par jour, pendant au moins 25 ans. Les forages au large de la mer de Beaufort doivent débuter en 2020, soit deux ans après la fin projetée de la construction de la "road to resources" (la route vers les matières premières) comme la nomme la population locale.

Source: ©  Caroline Albert / thinkstock





lundi 16 décembre 2013
Les arrêtés environnementaux autorisant le début des travaux préalables à la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, vont être "très prochainement" signés, a indiqué lundi 16 décembre le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Lavernée.

Lors d'une conférence de presse, le préfet s'est refusé à donner une date précise pour le démarrage des travaux du projet d'aéroport, très contesté sur le terrain.

Christian de Lavernée a indiqué qu'il signerait "très prochainement" les arrêtés, précisant qu'ils étaient actuellement "en cours de relecture".

Transferts d'espèces et défrichage

En ce qui concerne la date des travaux, il a expliqué que l'autorité publique chercherait "à choisir un calendrier sans se laisser imposer de contraintes ni dans le sens d'un retardement ni dans le sens d'une accélération du projet".

Ces travaux, notamment les transferts d'espèces et le défrichage, qui devaient débuter à l'automne 2012, avaient été suspendus fin novembre 2012 à la suite de l'importante contestation rencontrée par les forces de l'ordre, afin d'ouvrir une période de "concertation".

Le projet initial de cet aéroport dont la concession a été confiée à Vinci prévoyait une inauguration en 2017.

Le directeur de la DGAC Patrick Gandil présent à la conférence de presse, a évoqué de son côté un début de chantier "en 2014" sans vouloir préciser s'il s'agirait de début ou de la fin de l'année.

Source : © AFP

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mardi 27 août 2013
Un projet destiné à déverser l'eau de la mer Rouge dans la mer Morte menacée d'assèchement et permettant d'approvisionner Israël, les Palestiniens et la Jordanie en eau désalinisée, suscite la colère des écologistes mettant en avant ses conséquences néfastes pour l'environnement.

Selon eux, le projet "mer Rouge-mer Morte" pourrait altérer de façon durable l'écosystème unique de la mer Morte, point le plus bas de la planète qui menace d'être totalement asséchée d'ici 2050.

Cette semaine à Amman, le Premier ministre jordanien Abdallah Nsour a annoncé que son gouvernement avait approuvé la construction d'une "première phase" d'un projet chiffré à 980 millions de dollars et permettant de fournir 100 millions de mètres cubes d'eau par an à son pays.

Le projet prévoit de puiser l'eau de la mer Rouge à partir du golfe d'Aqaba (sud de la Jordanie) avant d'être désalinisée dans une usine proche. "L'eau désalinisée alimentera la ville d'Aqaba, et l'eau salée sera pompée vers la mer Morte", a détaillé M. Nsour.

L'assèchement de la mer Morte a débuté dans les années 1960 en raison de l'exploitation intensive des eaux du Jourdain, principal fleuve qui l'alimente, mais aussi de la présence sur ses rivages de nombreux bassins d'évaporation, utilisés pour l'extraction de minéraux précieux. 

En conséquence, le niveau de la mer Morte, dont le littoral est partagé entre la Jordanie, Israël et la Cisjordanie occupée, baisse d'environ un mètre par an. Début juillet, son niveau était de 427,13 mètres en dessous du niveau de la mer, soit près de 27 mètres de moins qu'en 1977, selon les dernières données officielles israéliennes.

Avec le projet présenté par la Jordanie, la plupart de l'eau désalinisée ira au royaume hachémite, et des quantités moindres seront transférées vers Israël et l'Autorité palestinienne. 

Mais l'ONG Friends of the Earth Middle East (FoEME) et d'autres associations écologistes ont appelé les trois gouvernements à rejeter ce projet, soulignant ses risques pour l'environnement. 
Selon elles, le fait d'y déverser une trop grande quantité d'eau de la mer Rouge pourrait radicalement modifier la composition chimique unique de la mer Morte, formant des cristaux de gypse et introduisant des éclosions d'algues rouges.

De plus, les nappes phréatiques de la vallée de l'Arava, dans le sud-est d'Israël, pourraient être contaminées en cas de fuite des conduites transportant l'eau salée.

Le ministère israélien de l'Environnement a émis des réserves demandant la mise en place d'un projet pilote à petite échelle pour évaluer les risques. Mais selon les détracteurs du projet, ce test à échelle réduite ne serait pas à même de révéler la menace de l'ouvrage final pour l' environnement.

Côté palestinien, le projet soulève des oppositions plus politiques, l'Autorité palestinienne exigeant un accès élargi à la mer Morte afin d'y développer ses propres projets en Cisjordanie, occupée par Israël.

"Nous aimerions avoir accès à la mer Morte, pas seulement pour avoir de l'eau et nager dedans, mais aussi pour construire des hôtels et développer une zone touristique", explique Shaddad Al-Attili, chef du Département de l'Eau au sein de l'Autorité palestinienne, conscient de l'attrait touristique exercé par le lac salé, dont les qualités thérapeutiques sont réputées. 


La FoEME a appelé les gouvernements concernés à mettre plutôt en place une combinaison de mesures comprenant recyclage et préservation de l'eau, réhabilitation du Bas-Jourdain et même importation d'eau de Turquie, une des trois options actuellement étudiées par la Banque mondiale pour diminuer le coût financier et l'impact environnemental présentés par le projet "mer Rouge-mer Morte". 

Le Premier ministre jordanien a cependant assuré que ce projet permettrait d'approvisionner le nord de son territoire et le sud d'Israël, des régions qui ont besoin d'eau. Le nord de la Jordanie est particulièrement concerné depuis l'arrivée récente de 500.000 réfugiés syriens installés en grande majorité dans la partie nord du royaume, selon Amman. 

La Jordanie s'était initialement mise d'accord avec les Palestiniens et les Israéliens pour construire conjointement un canal entre les deux mers. 

Mais le "coût élevé" de cet ouvrage (11 milliards de dollars) a conduit la Jordanie à opter pour le projet alternatif qui doit prendre forme dans le golfe d'Aqaba, explique le ministre de l'eau jordanien, Hazem Nasser

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Source:  © AFP


jeudi 22 août 2013
L’excès d'activités humaines, la surpêche, et les nombreux barrages hydroélectriques tout le long du fleuve Yangtsé a eu pour conséquence immédiate de faire s'effondrer totalement l'ensemble des écosystèmes aquatiques du fleuve : 99,7% de ses poissons ont aujourd'hui disparu.

"Le nombre de poissons des quatre grandes espèces endémiques s'est totalement effondré, passant d'une estimation de 30 milliards dans les années 1950 à moins de 100 millions aujourd'hui. 


Quant au nombre d’espèces observées, la réduction constatée est totalement effrayante, passant de 143 à 17 aujourd'hui, selon un rapport publié dernièrement par le Comité des ressources halieutiques du fleuve Yangtsé dans le cadre d'une étude d'impacts des activités humaines commandée par le ministère de l'Agriculture et le Fond mondial pour la nature ».

En plus d'une baisse spectaculaire du nombre de poissons, plusieurs autres espèces, notamment les marsouins aptère,  ont aujourd'hui totalement disparu, rapporte Zhao Yimin, responsable des ressources halieutiques du fleuve.

Entre autre pas moins de 25 centrales hydroélectriques ont été bâtis tous les 100 km tout le long des 2308 km de la rivière Jinsha, un affluent du Yangtsé, pour une capacité de production totale de quatre fois celle du barrage des Trois Gorges, selon un rapport du plan de développement énergétique de la Chine.


Tout cela a eu un impact dévastateur sur le fleuve en bouleversant complètement l'environnement aquatique et la qualité des eaux du fleuve, a déclaré Zhao.

Le bassin du fleuve Yangtsé arrose a lui seul 19 provinces, ce qui représente tout de même 18,8 % de la superficie des terres chinoises.

Consulter l'article complet ici.(En anglais seulement)

© Nature Alerte



...euh...NO COMMENT...
vendredi 10 mai 2013
Environ deux cents Indiens et pêcheurs occupaient la semaine dernière le chantier principal du barrage géant de Belo Monte, au coeur de l'Amazonie brésilienne, et exigaient l'envoi d'un membre du gouvernement pour négocier.

Nous voulons être entendus. Nous demandons qu'un représentant le plus proche possible de la présidente Dilma Rousseff vienne nous voir, a déclaré lundi à l'AFP par téléphone l'un des responsables de l'occupation du barrage -la septième depuis juin-, Valdemir Munduruku.

Les indigènes des ethnies Munduruku, Xypaia, Kuruaia, Canela et Jururna revendiquent que soit appliquée la loi dite de consultation préalable des peuples indigènes prévoyant que les autorités les consultent avant de prendre toute décision concernant leur habitat.

Ils devraient nous consulter mais au lieu de cela, on nous envoie la police et les soldats de la Force nationale; ils ne laissent pas entrer l'avocat qui nous défend, a déploré le cacique.

Même si leurs terres ne seront pas inondées, l'édification du barrage risque de changer le mode de vie des communautés vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher pour leur subsistance.

Une attachée de presse du consortium public Norte Energia chargé de la construction du barrage sur le Xingu, fleuve de l'Etat amazonien du Para, d'un coût de plus de 13 milliards de dollars, a confirmé cette occupation lundi.

Les travaux ont été stoppés sur le chantier principal dénommé Belo Monte, celui où seront installées la plupart des turbines. C'est un arrêt partiel, de l'un des quatre chantiers, a affirmé le porte-parole à l'AFP depuis Brasilia.

Six mille ouvriers sont au chômage technique depuis cinq jours et vendredi, environ 80 policiers ont entouré le site, sur lequel ne restent que les occupants.

Ce lundi, les chefs vont sortir du chantier pour donner une conférence de presse et diffuser une lettre avec nos revendications, a précisé M. Munduruku.

Dans cette lettre, les Indiens et pêcheurs locaux affirment : Vous pointez vos armes sur nos têtes. Vous assiégez nos terres avec des soldats et des camions. Vous faites disparaître nos poissons (...) Ce que nous voulons est simple : vous devez appliquer la loi de consultation préalable aux indigènes.

Belo Monte est le barrage le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde. Il fournira 11.233 mégawatts. Sa mise en place entraînera l'inondation de 502 km2.

Le gouvernement prévoit des investissements de 1,2 milliard de dollars d'ici à la fin des travaux, pour réduire les impacts négatifs de la construction.

La première turbine devrait être opérationnelle en 2015 et la dernière en 2019.


Source ©AFP / 06 mai 2013

mardi 12 mars 2013
Le tribunal de Saint-Nazaire a mis en délibéré au 26 mars sa décision d'autoriser, ou non, l'expulsion d'opposants qui occupent un ensemble de cabanes construites sur le site du futur aéroport contesté de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes.

Cette demande d'expulsion de la filiale Aéroport du Grand Ouest (AGO) du groupe Vinci, concessionnaire du futur aéroport de Nantes, ne concerne que les cabanes, une dizaine environ, baptisées Chateigne, construites fin novembre 2012, alors que depuis lors plusieurs dizaines d'autres ont été édifiées un peu partout sur le site.

Pour empêcher la destruction de la Chateigne, autorisée par la justice le 11 décembre 2012, plusieurs opposants s'en étaient nominalement déclarés occupants, obligeant AGO à entamer une nouvelle procédure, plus longue, d'expulsion.

L'avocat d'AGO a plaidé mardi l'occupation illicite de ces cabanes, construites sur un terrain exproprié devenu la propriété de Vinci.

De son côté Me Pierre-Henri Marterêt qui défendait les quatre occupants déclarés des cabanes soutenait qu'il n'y avait pas d'urgence, car les travaux à cet endroit n'étaient pas prévus tout de suite, et qu'en outre aucun autre logement alternatif n'avait été proposé à ses clients.


La Chateigne, ensemble de constructions collectives édifiées le 17 novembre lors d'une manifestation géante ayant rassemblé de 13.000 à 40.000 personnes selon les estimations divergentes de lÉtat et des manifestants, est devenu un lieu symbolique de cette lutte.

Elle accueille depuis lors des collectifs anti nddl venus de toute la France qui s'y relaient chaque semaine.

A l'extérieur du tribunal, une soixantaine d'opposants étaient venus soutenir leurs camarades, a constaté un photographe de l'AFP.

L'aéroport Grand Ouest de Notre-Dame-des-Landes, destiné à remplacer l'actuel aéroport de Nantes situé au sud de l'agglomération, devait être inauguré en 2017.

Mais les intenses manifestations et les violents heurts avec les forces de l'ordre qui ont accompagné à l'automne 2012 la tentative d'expulsion des quelques 300 opposants anticapitalistes installés sur place ont d'ores et déjà entraîné le report de plusieurs mois de certaines phases de travaux comme le défrichage, prévu initialement en janvier 2013.

La commission de dialogue mise en place par Jean-Marc Ayrault fin novembre pour apaiser la crise doit rendre son rapport fin mars.


Source ©AFP


Les opposants sont toujours là


Quelques centaines d'opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) occupent toujours le terrain, malgré l'intervention en nombre des forces de l'ordre en novembre et les multiples décisions judiciaires. Inlassablement, ils reconstruisent des installations, se heurtant régulièrement aux gendarmes qui surveillent la zone.

Beaucoup étaient partis, sous les gaz lacrymogènes des gendarmes, en novembre dernier. Certains étaient restés, d'autres sont revenus, comme à chaque fois précédemment.

Environ 300 opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) occupent la zone d'aménagement différé (ZAD), rebaptisée « zone à défendre ». Face à eux, les gendarmes, ceux qui les avaient déjà délogés à l'automne dernier, alors qu'ils n'étaient qu'un peu plus d'une centaine. Ces gendarmes avec lesquels les rapports sont difficiles. Pour se « protéger », les opposants ont créé de véritables postes de défense, des fosses ou encore des palissades, au cas où.

Des étudiants, des militants, des agriculteurs...

Dans la foule de ceux qui ont reconstruit des dizaines de petites cabanes en bois, des potagers et des « maisons-débats », on trouve des étudiants, des militants chevronnés, politisés, ou encore des agriculteurs. Des paysans comme ceux qui tiennent la ferme Bellevue, dont une décision de justice a ordonné la destruction ; ce sont les COPAINS, le Collectif des organisations professionnelles agricoles indignées par le projet d'aéroport.

 

« A tour de rôle, on tient la maison. Du coup, il y a toujours des paysans en permanence sur le site. L'hiver nous a montré qu'on était capables de tenir » (Cyril Bouligand, agriculteur)

Ils font de leur résistance un acte fondateur, à opposer aux décisions administratives qui s'élaborent.

Tous ces opposants discutent chaque jour des actions à mener. Ils attendent également, parfois sans trop y croire, le rapport de la « commission de dialogue », prévu pour être remis à la fin du mois.

Cet organe avait été lancé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault en novembre dernier, au plus fort de la contestation à Notre-Dame-des-Landes. La commission, qui a organisé près de 70 entretiens jusqu'ici, doit faire des recommandations « autonomes, quelles que soient les opinions des gens [...] rencontrés », affirme son président Claude Chéreau, qui ajoute : « On essaiera d'être impartiaux ».

Mais même si certaines associations d'opposants y ont activement participé, l'issue de ces entretiens ne fait guère de doute. Elle ne remettra certainement pas en cause le projet. Derrière leurs palissades, les « zadistes » se préparent à tout.
lundi 7 janvier 2013
Une majorité de communautés indigènes s'est prononcée en faveur d'un projet routier contesté en Amazonie bolivienne, à l'issue d'une consultation de plusieurs mois, a indiqué lundi le tribunal électoral bolivien.

Sur les 58 communautés consultées, trois d'entre elles ont rejeté le projet routier, a indiqué Juan Carlos Pinto, directeur d'une unité technique du tribunal électoral.
La consultation, effectuée entre juillet et décembre l'an dernier, concernait 58 des 69 communautés amazoniennes.

Onze d'entre elles ont choisi de ne pas exercer leur droit à la consultation, a déclaré Vilma Velasco, présidente du tribunal.

Le résultat de la consultation permet au pouvoir législatif et judiciaire de réviser la loi 180, qui en octobre 2011 avait décrété la zone du Tipnis intangible et précisait qu'aucune route ne devait traverser le territoire.

Le parc naturel amazonien du Tipnis, dans le centre du pays, est considéré comme un habitat ancestral par les communautés indigènes locales, qui ont organisé deux importantes marches sur La Paz pour s'opposer au projet routier.

L'Assemblée (législatives) va devoir analyser les résultats de la consultation et interpréter correctement la loi 180, a déclaré le ministre des Travaux publics, Vladimir Sanchez.

De son côté, Fernando Vargas, un des leaders de la région du Tipnis, opposé à la construction de la route, a estimé que le rapport du tribunal électoral était truffé de mensonges, de prébendes et, par conséquent, n'a aucune valeur juridique.

Le gouvernement du président socialiste d'origine indienne aymara Evo Morales a appuyé ce projet, pour lequel il a obtenu un crédit de 332 millions de dollars du Brésil, arguant du fait qu'il permettrait de désenclaver la région et de renforcer la présence de l'Etat dans une zone où prolifèrent les activités illégales (trafic de bois, d'animaux, de drogues...)

Les partis de l'opposition estiment quant à eux que la route d'accès dans la région amazonienne permettra l'agrandissement des plantations de coca par des cultivateurs partisans du gouvernement.


Source ©AFP
lundi 19 novembre 2012
Les associations de protection de l'environnement, mais aussi de nombreux responsables politiques, certains connus nationalement, pléthore d'agriculteurs et de riverains s'opposent fermement au projet de nouvel aéroport de Nantes (Loire-Atlantique).

Ce dossier est en train de devenir un gros caillou dans la chaussure du gouvernement.

Ils étaient entre quinze mille (d’après la préfecture de Loire-Atlantique) et quarante mille (selon les organisateurs) à dire « non » samedi.
« Non » à un aéroport qu’ils jugent non seulement inutile, mais également synonyme d’expropriations et de sérieux préjudices écologiques, entre inévitables augmentation des rejets de gaz à effet de serre – aussi bien pendant la construction qu’une fois le nouvel aéroport entré en service – et déclin de la biodiversité.

La tension est montée de plusieurs crans ces dernières semaines. Peu coutumiers de ce genre de « méthodes », les socialistes ont il est vrai expulsé les « squatteurs à ciel ouvert » à grands renforts d’escadrons de gendarmes mobiles et de CRS. La « résistance » ne faiblit cependant pas, au contraire, et c’est un véritable bras de fer qui s’est engagé.

Un étonnant rassemblement d’altermondialistes, d’agriculteurs, de militants d’associations de protection de l’environnement, d’élus locaux, de représentants d’EELV (Europe Écologie-Les Verts), de riverains, mais aussi de touristes et de membres du Parti de Gauche a sillonné ce week-end le bocage nantais avec l’espoir de faire plier le PS. Vent debout contre la future plate-forme, les écologistes se sont faits remonter les bretelles par le nouveau Premier secrétaire Harlem Désir, alors même que le texte signé par les deux partis fin 2011 entérine leur désaccord sur cette question.

« Un parti de la majorité gouvernementale ne devrait pas s’impliquer dans des manifestations qui prennent pour cible le Premier ministre sur un projet soutenu par les collectivités locales et leurs habitants très majoritairement », a-t-il en effet estimé, cité par nos confrères du Monde, François Hollande ayant pour sa part tenu à rappeler en marge d’un déplacement en Pologne son respect du « droit de manifestation », tout en disant « faire en sorte que tous les recours puissent être traités par une justice indépendante ». « Mais en même temps temps, il y a aussi la force du droit et la primauté de la volonté, non seulement de l’état, mais aussi des élus, et au-delà même des alternances politiques », a-t-il ajouté, cité lui aussi par le quotidien et faisant allusion au soutien qu’accorde l’UMP à l’aéroport, qui doit s’étendre sur un périmètre de mille sept cents hectares de terres agricoles et dont le coût a été évalué par Vinci à environ quatre cent cinquante millions d’euros.

« Le débat mériterait d’être rouvert »

Signalons par ailleurs la présence dans le cortège de José Bové (EELV), qui après les OGM et les gaz de schiste semble s’être trouvé un nouveau combat, du sénateur Jean-Vincent Placé (EELV), lequel a semé le trouble il y a quelques jours en s’interrogeant ouvertement sur la participation de son camp au gouvernement, de l’ancien candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) et de Jean-Luc Bennahmias (MoDem). Absent, le président du MoDem François Bayrou y est néanmoins allé lui aussi de sa déclaration, jugeant dans une interview accordée au Parisien que « le débat mériterait d’être rouvert ». « Sur ce dossier, je comprends […] très bien les résistances », a-t-il poursuivi, soulignant que « l’utilité de ce nouvel aéroport est contestée par des arguments sérieux » et que « rien ne dit que l’actuel aéroport de Nantes ne serait pas suffisant pour absorber le trafic ».

Plus incisif, M. Mélenchon, invité de l’émission C’Politique sur France 5, a de son côté affirmé que le chef de l’État avait « tort » d’évoquer la force du droit, pour la bonne raison que « juridiquement, ce n’est pas fini ». Quant à la fédération France Nature Environnement, elle considère que « la meilleure solution est la suspension de ce projet » et que le gouvernement « ne peut plus feindre d’ignorer l’opposition totale de la population à ce projet anachronique ».

Sur le terrain, les « anti » demeurent en outre mobilisés. « Les constructions de cabanes se sont poursuivies dimanche par des opposants déterminés à réoccuper le site malgré la menace d’une intervention des forces de l’ordre. Aussitôt levées, des dizaines de personnes ont repris, scies et visseuses à la main, un ouvrage interrompu par la nuit. Objectif: ériger dans les jours et semaines qui viennent un nouveau “lotissement” de cabanes », rapporte ainsi Le Monde.
Une opiniâtreté qui a également fait réagir le président du groupe PS à l’Assemblée Nationale Bruno Le Roux, selon lequel « on voit bien qu’il y a pour un certain nombre de responsables […] une volonté de combattre l’État, de combattre le gouvernement ». Quelles que soient les motivations profondes desdits responsables, le gouvernement risque d’avoir de plus en plus de mal à maintenir le cap qu’il s’était fixé.



Source: © Guillaume Duhamel

....Encore bravo...ben oui prenons le maquis.... 

jeudi 8 novembre 2012
Il aura fallu près de cinq heures aux deux escadrons de gendarmes mobiles, épaulés par des CRS, pour détruire, mercredi 7 novembre, les sept barricades dressées sur la départementale 281, entre Notre-Dame-des-Landes et La Paquelais, à 15 km au nord de Nantes, par les opposants au projet de nouvel aéroport.
C'est très exactement à cet endroit que devrait être construite l'une des deux pistes de la future plateforme aéroportuaire. La veille, Philippe, Charlotte, Romain et Renard, infirmier, étudiants, à peine cent ans à eux quatre, avaient allumé un feu qui a réchauffé le bitume et permis de mieux creuser à la hache l'excavation visant à retarder les véhicules des gendarmes.

Le doux bocage nantais est entré en guérilla. Face à face, deux camps se préparent à un combat de longue haleine qui pourrait tourner à la véritable guerre de tranchées. D'un côté, le gouvernement, Jean-Marc Ayrault en tête, premier ministre, ancien maire de Nantes, promoteur local de la nouvelle infrastructure depuis de longues années, et Aéroport du Grand-Ouest (AGO), filiale à 85 % de Vinci Airports, exploitant du futur aéroport qui doit accueillir ses premiers vols fin 2017.

De l'autre, une alliance détonante d'opposants au projet : des agriculteurs, des élus, des riverains promis ou non à l'expropriation qui doit permettre la construction de l'aéroport et des dessertes routières sur 1 650 hectares. Mais aussi des squatters, installés depuis deux ou trois ans dans plusieurs maisons vidées de leurs occupants et des "écoguerriers", arrivés récemment, militants rompus aux luttes "contre le système", ou "touristes", souvent jeunes, comme ces Australiennes ou cette Italienne croisées dans les chemins du bocage nantais. Le préfet de région, Christian de Lavernée, veut distinguer "riverains, agriculteurs, qui forment l'opposition institutionnelle, et les activistes, anarcho-libertaires, qui ont baptisé Notre-Dame-des-Landes, "le plus grand squat à ciel ouvert d'Europe"."

"VENI, VIDI, REPARTI"

Loin de réussir à diviser le front, l'opération d'expulsion débutée le 15 octobre – nom de code César qui a, du coup, inspiré des slogans tels que "Veni, vidi, Vinci" ou "Veni, vidi, reparti" – a au contraire soudé les rangs, suscitant émotion et solidarité. Et offre aux anti-Notre-Dame-des-Landes un nouvel élan pour réussir la manifestation du samedi 17 novembre, dont l'objectif sera de "réoccuper" et de reconstruire ce qui a été détruit. Pioches, fourches, poutres, clous, et "grands miroirs" pour empêcher les hélicoptères de la gendarmerie de filmer, font partie de la liste du matériel à apporter. Le rassemblement, qui pourrait accueillir des milliers de personnes, veut réunir familles, militants politiques, syndicaux et associatifs hostiles au projet jugé "pharaonique" de l'"Ayraultport", inutile économiquement et dangereux pour l'environnement, selon les militants.

Mercredi en fin de matinée, sous un soleil hivernal, les opposants font face à plusieurs dizaines de militaires, lourdement équipés. Ils sont pris en tenaille. Un jeune homme est plaqué au sol. "Enlevez-moi sa cagoule, je veux voir sa gueule", hurle un gradé. La plupart des manifestants qui portent cagoule et foulard parviennent à s'enfuir, sautant par-dessus les haies et les fossés qui bordent la D281.

La tension baisse un instant. Depuis les prés encore trempés des pluies diluviennes des jours précédents, les militants observent le ballet des véhicules de la gendarmerie. Ils protègent les engins de la direction départementale des territoires et de la mer Loire-Atlantique et les ouvriers qui comblent les tranchées et dégagent la route.

Cette fois-ci, les forces de l'ordre ne se risqueront pas dans les bois avoisinants pour déloger les cabanes et les campements dispersés. A l'instar du camp du "Far West", qui regroupe plusieurs dizaines de militants. "L'objectif était de rétablir la circulation sur cette route, impraticable depuis plusieurs jours", indique le colonel Frédéric Boudier, responsable du dispositif. Mais la route, à peine dégagée, est à nouveau obstruée quelques centaines de mètres plus loin par deux arbres couchés en travers.

FRONT JURIDIQUE

A chaque jour son combat. Mardi, il s'agissait de procéder à l'expulsion de squatters et de raser la maison occupée. En cette fin de semaine, ce sera peut-être au tour des gendarmes du peloton de haute montagne, venus spécialement de Briançon (Hautes-Alpes), de grimper aux arbres afin de déloger les militants haut perchés.

La préfecture a décidé de "nettoyer" la zone d'aménagement différé (ZAD) pour lancer au plus vite les premiers travaux. D'ici à fin novembre, explique le préfet, en vertu de l'arrêté pris sur la biodiversité, les premiers transferts d'insectes et de batraciens auront lieu. Les habitants de douze mares seront "déménagés", dont les tritons marbrés. Des fûts d'arbres abritant des grands capricornes seront déplacés. Les travaux de relevé archéologique commenceront au même moment. Février 2013 sonnera le début du déboisement. Le chantier de l'aéroport doit, en principe, démarrer au printemps 2014.

Quoi qu'il en soit, et en dépit de l'urgence, le gouvernement doit attendre l'issue des recours déjà engagés auprès des tribunaux. Car la bataille se mène aussi sur le front juridique.

D'autres procédures sont prêtes à être lancées dès la parution de l'arrêté préfectoral relatif à la "loi sur l'eau", d'ici à fin décembre. En vertu des diverses réglementations française et européenne, il y a obligation de préserver les têtes de bassin versant et de ne pas porter atteinte aux zones humides, éléments caractéristiques du bocage et de la zone du futur aéroport. "J'ai toujours pensé que ce dossier s'arrêterait avec la loi sur l'eau", dit Christophe Daugé, conseiller régional d'Europe Ecologie-Les Verts, qui estime que "Vinci ne pourra pas compenser la destruction des zones humides".

Du côté du gouvernement, comme de Vinci, on reste confiant. "La procédure de la loi sur l'eau et la compensation écologique des terres mobilisées seront respectées", insiste la ministre de l'écologie, Delphine Batho. Eric Delobel, directeur général adjoint chargé du futur aéroport chez Vinci Airports, assure, lui, que "9 millions d'euros au minimum sont réservés au titre de la compensation de la loi sur l'eau", sur un total de 446 millions, coût estimé des nouvelles installations aéroportuaires.

En attendant l'issue de ce combat juridique, les opposants restent mobilisés. Les plus anciens évoquent la lutte des paysans du Larzac dans les années 1970, quand agriculteurs et militants politiques avaient fait cause commune contre le projet d'extension du camp militaire. François Mitterrand, à peine élu en 1981, avait décrété l'abandon du projet.



Source © Rémi Barroux (envoyé spécial à Notre-Dame-des-Landes) LE MONDE

...Et moi je dis Bravo...


mercredi 5 septembre 2012
Lundi, une série de tremblements de magnitudes non identifiées a de nouveau fissuré les infrastructures du barrage hydroélectrique "Song Tranh 2" dans la province de Quang Nam, dans le district de Bac Tra My.

Des secousses ont bien étaient ressenties en surface, mais les ingénieurs de la station hydroélectrique sont actuellement incapables d'annoncer la puissance des tremblements de terre qui secouent la région depuis quelques jours; des analyses sont en cours a déclaré Tran Van Hai, chef de la Direction du Projet hydroélectrique.

L'incident s'est produit entre 7 et 9 h lundi matin. Plusieurs communes à proximité du barrage, ont bien ressenti les séismes, en y créant parfois des mouvements de panique dans la population. Tous affirment avoir entendu des explosions souterraines bruyantes lors des secousses.

Le remplissage du réservoir du tout nouveau barrage n° 3 a commencé il y a quelques jours, hors, depuis une semaine, des tremblements de terre inexpliqués secouent la région.

Dang Phong, président du Comité populaire du district a déclaré:

"Maintenant avec les nouvelles fuites possibles du barrage, les habitants sont très inquiets pour leur sécurité. Une réunion d'information est prévue entre les autorités de district et les responsables de la Construction du barrage pour discuter des mesures de prévention en cas de défauts majeurs des infrastructures des installations », a déclaré Phong.

Effectivement, depuis l'incident, des fuites d'eau ont de nouveau été constaté sur le mur de retenu du barrage n° 2 dont le réservoir peut contenir 730 millions de mètres cubes d'eau, l'un des plus importants du centre du Vietnam.


© Nature Alerte


vendredi 22 juin 2012
Des centaines de sadhus indiens, des sages ayant fait vœu de pauvreté, ont manifesté lundi 18 juin à New Delhi contre un projet de construction de plus de cinquante barrages sur le Gange, dont les eaux sont considérées comme sacrées par des millions d'hindous.

Sadhus et écologistes estiment que les projets de barrages - 14 ouvrages en construction, 39 dans les cartons - sur le fleuve et ses nombreux affluents risquent de l'étrangler à sa source et de menacer l'écosystème. "Notre mère le Gange est en train d'être assassinée par le gouvernement. 


Il va s'assécher si tous les barrages sont construits", dénonce Swami Mukteshawar, un militant de l'association Ganga Mukti Mahasangram ("Bataille pour sauver le Gange").

"Les barrages vont transformer ce fleuve puissant en un filet d'eau. Nos eaux sacrées vont être détournées et utilisées pour générer de l'hydroélectricité. C'est choquant", ajoute-t-il. Une dizaine de sadhus, en robe traditionnelle safran, ont débuté depuis lundi une grève de la faim dans le centre de New Delhi pour alerter l'opinion.

"Les barrages seront construits sur nos cadavres. Ils peuvent mélanger notre sang au ciment", a lancé un autre sage, Swami Aseemanand, 65 ans, qui se baigne dans les eaux du Gange depuis plus de trente-cinq ans, dans l'Uttar Pradesh (nord). Les fidèles hindous pensent que le fleuve sacré a le pouvoir de purifier les péchés et de les libérer du cycle des réincarnations. Ainsi, les cendres des défunts y sont déversées pour leur garantir une meilleure vie future.

Un sadhu se baigne dans les eaux du Gange dans la ville d'Haridwar, lors du bain royal. Les pèlerins se lavent ainsi de leurs péchés, étape essentielle vers la réincarnation.

Au-delà des superstitions religieuses, un récent rapport (PDF) présenté par un organisme gouvernemental, le Wildlife Institute of India, recommande d'abandonner trente-quatre projets de barrage sur le Gange sur les rivières Alaknanda et Bhagirathi - les deux principaux affluents du Gange de l'état d'Uttarakhand -, au nom des préoccupations environnementales.

"Le Gange est en sérieux danger", estime Himanshu Thakkar, un expert en ressources aquatiques au sein du Groupe de recherche sur les barrages, les rivières et les populations en Asie du sud. "On devrait abandonner la construction de barrages, parce qu'ils causent des dommages irréversibles sur la biodiversité", préconise-t-il.

Faisant suite à ce rapport, trois membres de la National Ganga River Basin Authority (NGRBA) ont menacé de démissionner, si rien n'était fait pour préserver l'environnement. Créé en 2009, cet organisme est chargé d'élaborer une approche globale des problèmes du fleuve en rassemblant le gouvernement, les Etats traversés par le fleuve et la société civile.

Face à la montée de la contestation, la ministre de l'environnement Jayanti Natarajan a annoncé le 12 juin que les projets seraient maintenus, mais que la production d'énergie de chaque ouvrage serait réduite d'environ 50 %. L'objectif est de préserver le débit du fleuve et de permettre ainsi la survie de la vie aquatique. "Nous ne pouvons revenir sur les projets existants, mais nous travaillons sur la possibilité de réduire la capacité opérationnelle des centrales hydroélectriques", a déclaré la ministre dans les colonnes du journal The Hindu. Autres concessions du gouvernement, la promulgation d'un moratoire sur les nouvelles autorisations de projets hydroélectriques et la mise en place d'un comité au sein de la NGRBA chargé d'examiner l'impact écologique des barrages.

LES ÉTATS-UNIS SOUTIENDRAIENT LA CONTESTATION


Pour autant, les Indiens restent divisés sur la question des barrages. Avdash Kushal, militant d'une ONG qui encourage les projets hydroélectriques, annonce dans Hindustantimes que les Etats-Unis soutiendraient les opposants aux projets, car la construction de ces centrales hydroélectriques se ferait au dépens de l'achat d'uranium américain. Un lobbying dont le Times of India se faisait également l'écho lundi 18 mai. "C'est à l'instigation des Etats-Unis que ces projets de centrales sont menacés de fermeture", affirmait Avdhash Kaushal.


Pour les partisans des barrages, le problème n'est pas que local, il concerne tout le nord de l'Inde, confronté à une pénurie d'énergie. "Si tous les projets prévus jusqu'ici avaient vu le jour, nous aurions un total de 2 441 MW d'énergie supplémentaire, de quoi soulager les habitants de Dehli et de l'Uttarakhand", estime Avdhash Kaushal.

Le gouvernement indien est désormais pris dans un étau entre ceux qui soutiennent que la production d'énergie est essentielle pour le développement économique et le bien-être de la population, et ceux qui estiment que toute atteinte à la biodiversité sera irrémédiable. D'après le Times of India, si tous les projets sont menés à leur terme, 87 % des espèces de poissons connaîtront une modification de leur environnement aquatique. 




Source © Le monde avec AFP








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lundi 4 juin 2012
Cliquez sur l'image pour agrandir
L'UNESCO a exhorté samedi l'Australie à prendre des mesures pour urgentes pour protéger la Grande barrière de corail du boom de l'exploitation minière et du gaz, menaçant de l'ajouter à la liste des sites «en danger» du patrimoine de l'humanité.

L’Australie a lancé un programme d'investissements sans précédent dans l'exploitation des ressources énergétiques pour répondre à la demande croissante de l'Asie, avec un projet de pipeline de 450 milliards de dollars australiens (435 milliards de dollars).

La plus grande barrière de corail du monde n'est pas encore suffisamment touchée pour être déclarée en danger, mais l'UNESCO estime que le nombre et l'importance des projets, y compris ceux concernant le gaz naturel liquéfié (LGN), de tourisme et l'exploitation minière représentent une réelle menace.

La baisse de la qualité de l'eau et le changement du climat sont des enjeux majeurs, mais il est «essentiel de freiner le développement économique qui menace la résistance de la barrière de corail», a déclaré l'UNESCO.

Le comité a menacé de classer le site «en danger» si certains des plus grands projets n'étaient pas abandonnés, accordant huit mois à l'Australie pour adopter une charte de développement plus soutenable.

Le ministre australien de l'Environnement Tony Burke a reconnu que la barrière de corail était exposée «aux risques du changement climatique et à l'impact du développement côtier» et que Canberra en était «tout à fait conscient».

«Malgré la complexité de ces questions, nous sommes déterminés à y faire face en prenant une série de dispositions sur la côte et l'environnement marin», a ajouté M. Burke.

Campbell Newman, le premier ministre de l'État du Queensland, qui est localement responsable de la barrière, a rappelé lui que sa région vivait de l'exploitation du charbon et qu'il n'était pas question de mettre en danger l'avenir économique du Queensland, mais qu'il protégerait l'environnement.


Les défenseurs de l'environnement ont appelé à une prise de conscience du gouvernement, l'Australian Conservation Foundation (ACF) considérant que le risque d'être épinglé par l'UNESCO serait une «honte nationale» pour le pays.

Une mission de l'UNESCO venue en mars estimer l'impact du projet d'exploitation de gaz naturel sur l'île Curtis a conclu à des conséquences sérieuses pour l'environnement du boom «sans précédent» du développement minier.

Le port de Gladstone -un hub pour l'exportation du charbon vers le Japon, l'Inde, la Corée du Nord et la Chine- a entrepris d'énormes travaux d'expansion qui selon les défenseurs de l'environnement, détruise la vie marine.


L'UNESCO a estimé que les mesures environnementales prises par le gouvernement à Gladstone et sur l'île Curtis, avec un projet de LNG visant une production annuelle de 12 millions de tonnes, étaient nettement insuffisantes pour protéger le récif.

M. Burke a admis qu'il y avait des «décisions significatives» à prendre concernant l'avenir de la barrière de corail, mais a rappelé que certains projets inquiétant l'UNESCO avaient été revus à la baisse depuis leur visite.

Source UNESCO



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Great Barrier Reef under threat par reuters

lundi 14 mai 2012
 Deux personnes sont portées disparues et plus de 10.000 personnes sont maintenant sans abri après qu'un  incendie ait complétement ravagé un bidonville tentaculaire de la ville de Manille.

vendredi soir des centaines de résidents ont du sauté dans la baie, un marais fétide et noir, pour tenter d'échapper à cet incroyable incendie ,les survivants désespérés avaient de la boue jusqu'au cou, ils essayaient de sauver leurs biens.

Près de 800 maisons sur pilotis ont été détruites dans l'incendie

L'inspecteur en chef de Bonifacio Carta a déclaré que les pompiers sur place ont malheureusement rencontré des difficultés pour obtenir suffisamment d'eau pour éteindre le feu et ils ont été contraints d'appeler en secours des bateaux pompiers de la Garde côtière pour pulvériser de l'eau sur le feu depuis la baie.


Source Dailymail trad. N/A







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mardi 24 avril 2012
Des retenues d'eau contre la sécheresse Nicolas Sarkozy l’avait promis au dernier congrès de la FNSEA, le gouvernement de François Fillon l’a fait. 

Le Premier ministre, également en charge du ministère de l’écologie, a décidé de faciliter la création de retenues d’eau pour les agriculteurs. 

Actuellement en consultation, deux décrets prévoient d’alléger les contrôles administratifs pour créer des retenues, et d’empêcher tout recours. 

Deux textes qui provoquent l’ire des écologistes. 

Le 29 mars dernier, Nicolas Sarkozy, invité à s’exprimer au congrès de la FNSEA à Montpellier, comme les autres candidats à l’élection présidentielle, avait annoncé la publication d’un décret pour faciliter, jusqu’à un certain seuil, la constitution de retenues d’eau par les agriculteurs. 

«Je viens de décider que pour les retenues collinaires jusqu’à 350.000 m3 d’eau, il faudra juste une déclaration donc les recours seront interdits, vous pourrez le faire», avait affirmé le président-candidat, confirmant une proposition faite en juin 2011, en pleine période de sécheresse. 

Prise pour satisfaire les demandes répétées des agriculteurs, l’initiative fait vivement réagir les associations de défense de l’environnement, dont France Nature Environnement (FNE) qui estime que ces deux décrets sont «dangereux pour l’environnement». Pour l’ONG, ces textes, qui sont actuellement en consultation publique, feront passer la grande majorité des «retenues de substitution pour l'irrigation» du régime de l'autorisation à celui de la déclaration. 

Explications de textes. Non seulement les agriculteurs pourront prélever plus, mais également avec moins de contrôles administratifs. De plus, plus aucun recours ne sera possible. 

Le régime d’autorisation impose en effet une étude d’impact, suivie d’une enquête publique, qui garantit la qualité des dossiers et la prise en compte de la contrainte environnementale. Rien de tel avec le régime de déclaration qui ne nécessite qu’une étude d’incidence sans portée réelle. 

Pour les retenues de substitution, sur 500 dossiers instruits par an, une cinquantaine relevait jusqu’alors du régime de l’autorisation. Le nouveau seuil passant de 3 ha à 350.000 m3, soit environ 7 ha pour 5 m de profondeur, ou encore l’équivalent d’environ 120 piscines olympiques, le régime d’autorisation deviendra une exception. 

Ainsi, la majorité des grosses retenues pourra échapper à l’enquête publique, «d’où une perte de contrôle par l’administration pour des retenues volumineuses, comme pour les petites d’ailleurs», précise FNE dans un communiqué publié aujourd’hui 20 avril. 

Autre point administratif, en zone de répartition des eaux (ZRE), c’est-à-dire dans les zones où la ressource est en déficit par rapport aux besoins, pour les prélèvements hivernaux qui permettent de remplir les retenues de substitution, le seuil d’autorisation passerait de 8 m3/h à 110 m3/h ou 5% du module (débit moyen inter annuel) du cours d’eau. 

Pour FNE, il s’agit d’«un affaiblissement de plus de la réglementation». Mais que reprochent les écologistes à ces petits barrages de substitution? En général, les agriculteurs installent ces retenues collinaires au niveau des zones humides proches des cours d’eau, dans le lit mineur de la rivière; des zones où la biodiversité est particulièrement riche. Les zones humides sont ainsi, dans un premier temps, ennoyées, avant que le pompage n’assèche complètement la zone pour l’irrigation des champs. «En installant ce genre de retenues, on nuit aux habitats les plus riches des cours d’eau», explique Julien Bouniol de la Fédération Rhône-Alpes de la protection de la nature (Frapna). Autre problème, avec ces prélèvements d’eau, le débit de la rivière faiblit, déséquilibrant ainsi le milieu. De plus, l’eau de ces retenues est plus chaude et a tendance à s’évaporer car elle est stagnante. 

Enfin, selon France Nature Environnement, la suppression du délai de recours après la mise en service de ces barrages, ne permettra plus de recours une fois que les dégradations du milieu par l’installation de retenues ou les prélèvements seront constatées. 

Pour Bernard Rousseau, pilote du Réseau Eau de FNE et membre du Comité national de l’eau, «ces dispositions sont catastrophiques pour la gestion de l’eau, elles le sont d’autant plus qu’elles s’inscrivent dans un contexte d’évolution climatique qui réclame plus de maîtrise et moins de laxisme». François Marie Pellerin, président de la coordination pour la défense du marais poitevin, d’ajouter: «cette réforme de dernière minute risque de se faire au bénéfice de quelques agriculteurs seulement et au détriment des autres usages et de la préservation des milieux aquatiques.» Enfin Bruno Genty, président de FNE, estime pour sa part «qu’il faut que la consultation publique aboutisse à retoquer ces décrets injustes, potentiellement préjudiciables à l’environnement, et qui vont coûter très cher aux contribuables qui financent ce plan absurde de retenues.» 

 Ici lien vers la consultation publique 


...

Bref ça sent le gaz....hein quoi?...ben oui ça sent le gaz...
jeudi 1 mars 2012
Le Kenya lance vendredi la construction d'un port en eaux profondes dans le très touristique archipel de Lamu, dans l'est du Kenya, un projet controversé qui doit servir notamment à exporter du pétrole sud-soudanais.

Le port, prévu à une dizaine de km de la ville de Lamu, classée au patrimoine de l'Unesco, doit être le point de sortie d'un ambitieux dispositif de 24,5 milliards de dollars (18 milliards d'euros) reliant la côte kényane, sur l'Océan indien, aux capitales sud-soudanaise Juba et éthiopienne Addis Abeba.

Trois axes de transport seront parallèlement construits: un oléoduc, une voie ferrée et une autoroute. Le financement pourrait être assuré par des gouvernements régionaux, soutenus par des bailleurs de fonds étrangers.

Pour les autorités kényanes, ce projet est le plus ambitieux jamais mené par un pays africain indépendant.

Mais les résidents de Lamu redoutent de se voir privés de terres ancestrales, et qu'un environnement de rêve, fait de mangroves, corail et longues plages de sable blanc, soit saccagé. Ils craignent aussi que l'activité liée au développement du port ne menace l'héritage culturel unique de l'île.

La vieille ville de Lamu, où les ânes font office de voiture dans un dédale de ruelles, est considérée comme le témoignage le plus abouti de la culture swahilie, issue des influences combinées des peuples africains et des marchands arabes et indiens.

Il va y avoir une surexploitation des ressources, sans que des mesures efficaces pour en atténuer les effets soient mises en place, dénonce déjà Atwaa Salim Mohamed, du fonds de conservation marin de Lamu.

Nous allons perdre un pourcentage de nos mangroves, de notre corail, et nous allons perdre, dans une certaine mesure, nos plages immaculées, notre pêche et les zones de reproduction des tortues, poursuit-il.

Sécurité aléatoire

Malgré les résistances locales, le gouvernement kényan a déjà lancé un appel d'offres pour la première phase de construction du port.

Il est maintenant temps de mettre l'Afrique sur la carte, le Kenya sur la carte, Lamu sur la carte, s'enflamme Mugo Kibati, directeur de Vision 2030, un organisme mis sur pied par Nairobi pour orchestrer son programme de développement dans les prochaines années: le Kenya compte avoir rejoint le clan des pays à revenu intermédiaire dans 18 ans.

Or, pour M. Kibati, l'économique kényane aura du mal à dépasser ses performances actuelles avec les infrastructures aujourd'hui en place, articulées autour d'une route centenaire qui relie le port de Mombasa, au sud de Lamu, à la capitale kényane Nairobi et à Kampala en Ouganda.

Mais si le méga-projet qui doit être mis sur les rail cette semaine suscite des craintes en matière d'environnement, il pose aussi des questions de sécurité.

Lamu est voisin du sud somalien, où le Kenya a envoyé son armée à la poursuite des insurgés somaliens shebab qu'il accuse d'attaques sur son sol. L'archipel est aussi aux portes de l'Océan indien, où sévissent les pirates somaliens.

Rivalité claniques, mouvements de rébellions: du nord du Kénya, frontalier de la Somalie, au Soudan du Sud, le tracé des futures infrastructures passe par des zones minées par la violence.

Mais Nairobi n'est pas seule à pousser le projet. Le Soudan du Sud, en conflit ouvert avec le Soudan, dont il s'est séparé en juillet, sur ses exportations de pétrole, cherche désespérément un nouvel accès à la mer.

Juba a hérité de l'essentiel des ressources pétrolières du Soudan d'avant sécession. Mais elle reste entièrement tributaire des infrastructures du Nord pour exporter et ne parvient pas à se mettre d'accord avec Khartoum sur les frais de passage. Le contentieux est tel que le Soudan du Sud a stoppé, en janvier, sa production, qui assurait pourtant 98% de ses revenus.

C'est une très bonne chose pour le Soudan du Sud de pouvoir faire entrer et sortir la marchandise par le Kenya, estime Barnaba Marial Benjamin, ministre sud-soudanais de l'Information. C'est un réel cadeau du Kenya.

Vendredi, la cérémonie d'inauguration sera présidée par le chef de l'Etat kényan, Mwai Kibaki. A ses côtés seront présents le président sud-soudanais, Salva Kiir, et le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi.


Source ©AFP

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