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vendredi 10 mai 2013
Le rhinocéros, animal symbolique en voie d'exctinction, vient d'être éradiqué de la partie mozambicaine de l'un des parcs transfrontaliers les plus célèbres d'Afrique australe, ceci avec la duplicité de certains rangers, appâtés par l'argent facile de la demande asiatique.

Le parc national du Limpopo (11 000 km²), fondé en 2002, fait partie du parc national du Grand Limpopo, qui englobe des territoires d'Afrique du Sud (parc national Kruger), du Mozambique (parc national du Limpopo) et du Zimbabwe (parc national de Gonarezhou) qui s'étend sur plus de 35 000 km². Il abrite une biodiversité exceptionnelle, mais aussi des sociétés humaines qui doivent composer avec ce sanctuaire sauvage.

Ce parc national est célèbre pour ses grands mammifères et notamment la sous-espèce de rhinocéros blanc du Sud (Ceratotherium simum simum) qui était une réussite en terme de conservation. En effet, l'UICN indiquait en 2011 que la population sauvage de rhinocéros blanc du sud était passée de moins de 100 individus à la fin du 19e siècle à plus de 20 000 aujourd'hui. Et pourtant, la tendance pourrait bien s'inverser avec l'explosion des prix et du trafic de corne de rhinocéros.

Ainsi, le parc national du Limpopo abritait 300 rhinocéros à sa création, 11 ans plus tard, il n'en reste plus un seul : les quinze derniers rhinocéros recensés en 2011 dans le parc national du Limpopo, au Mozambique, ont été décimés par des braconniers avec la complicité de certains rangers censés les protéger...

C'est le directeur du parc, António Abacar, qui a annoncé la triste nouvelle au journal The Portugal News : plus aucun rhinocéros vivant n'a été aperçu depuis janvier 2013 dans le parc, "ce qui signifie que ceux qui vivaient dans le parc sont probablement morts". Pire, "notre plus grand problème c'est que certains de nos employés sont impliqués dans le braconnage" a-t-il ajouté. 30 garde-chasses impliqués seront rapidement traduits en justice et comparaîtront pour complicité dans le massacre de rhinocéros.

Kelvin Alie, Directeur du programme Criminalité faunique et sensibilisation des consommateurs d'IFAW, s'insurge : "Cette situation est insoutenable. Les garde-chasses ont désormais rejoint les lignes ennemies dans la lutte pour la protection des rhinocéros contre le braconnage de leurs cornes (...) Le fait qu'une population entière de rhinocéros ait été exterminée dans le cadre d'une initiative de conservation majeure avec le concours d'agents de protection de la faune sauvage montre bien que les braconniers ne reculent devant rien pour obtenir leur butin".


Pourquoi les rhinocéros sont-ils massacrés ?

Vendues au marché noir pour la médecine traditionnelle asiatique, les cornes de rhinocéros atteignent des prix tellement élevés (plus de 65 000 euro le kilo en mars 2013) que bien des hommes sont prêts à risquer leur vie pour s'en procurer et les revendre.


Les pseudo-vertus médicinales

Les cornes, qui finissent généralement broyées et transformées en poudre et trempées dans l'eau chaude, sont commercialisées notamment en Indonésie et au Vietnam où la demande explose.


Elles sont prisées pour leurs prétendues vertus contre la fièvre, le cancer, l'arthrite, l'impuissance, l'hypertension artérielle, les migraines, la typhoïde, la variole, en fait presque pour tout et n'importe quoi... Sans aucun fondement scientifique, comme l'atteste une étude qui a été menée il y a déjà 30 ans par l'UICN et le WWF et citée dans cet article de National Geographic : « L'étude ne trouve aucune preuve selon laquelle la corne de rhinocéros aurait un quelconque effet médical comme antipyrétique pour diminuer la fièvre, un usage très répandu en Asie. La corne est comme les ongles, en ce sens qu'il s'agit de cheveux agglutinés, et n'a pas de propriétés analgésiques, anti-inflammatoires ou anti-spasmolytiques. » Selon le Dr. Raj Amin, de la Société zoologique de Londres, consommer de la corne de rhinocéros "reviendrait d'un point de vue médical à manger ses propres ongles"...


Une marque de statut social

Au Yemen, posséder un couteau avec un manche fabriqué en corne de rhinocéros est l'apanage de l'élite. Cet article décoratif est considéré comme un symbole de virilité et de prestige, un moyen de montrer son statut social. Cependant, le marché asiatique est bien plus préoccupant.

Parmi les Vietnamiens aisés, la corne est un symbole de statut social, un moyen pour eux d'étaler leurs richesses de façon ostentatoire. Les plus riches et les fonctionnaires du gouvernement s'offrent mutuellement des cadeaux confectionnés à partir de corne de rhinocéros...


La corne de rhinocéros alimente un trafic juteux

Début janvier 2013, plus de 27 kilos de cornes de rhinocéros, d'une valeur de plus d'un million d'euros, ont été saisis en Thaïlande et au Vietnam.

En Thaïlande, un Vietnamien a été arrêté à l'aéroport de Bangkok en possession de six morceaux de corne d'un poids total de 10 kg et d'une valeur estimée à quelque 450 000 euros, selon les autorités thaïlandaises. Le suspect, 56 ans, dit avoir transporté les cornes en voiture du Mozambique jusqu'en Ethiopie, avant de prendre un avion pour Bangkok. Il a été interpellé alors qu'il devait embarquer sur un vol pour la capitale vietnamienne, Hanoï.

Dans le même temps, au Vietnam, les douanes ont saisi six morceaux de corne pour un poids total de 16,5 kg, a rapporté le quotidien vietnamien Thanh Nien. Les cornes, qui proviendraient du Mozambique, ont été trouvées dans les bagages d'un Vietnamien à l'aéroport d'Hô Chi Minh-Ville.

Ces deux affaires récentes ne reflètent que le sommet émergé de l'iceberg du trafic illégal d'espèces sauvages.
Comment lutter contre le trafic de corne de rhinocéros ?
Renforcer la coopération internationale

Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES) ont organisé à Bangkok, début mars 2013, la première réunion mondiale des réseaux en charge de la lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages, en parallèle de la 16e session de la Conférence des Parties à la CITES. Objectif : renforcer les capacités de lutte contre la fraude et la coordination en la matière pour faire face à la grave menace des réseaux de criminalité organisée liée aux espèces sauvages.

A cette occasion, les représentants des réseaux existants et émergents ont reconnu l'importance d'une collaboration accrue pour renforcer encore les efforts de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages. Ils ont accueilli favorablement la création d'un "réseau" des réseaux ou des groupes de lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages – en se fondant sur les accords de coopération existants au niveau mondial, comme le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC).

John E. Scanlon, le Secrétaire général du Secrétariat CITES, ICCWC a déclaré : "De portée transnationale, le commerce illicite de produits des espèces sauvages et de la forêt n'a jamais été aussi intense et bien organisé. Le meilleur moyen de contrer cette grave criminalité et de protéger les espèces et les populations qu'elle menace et consiste à apporter des réponses coordonnées qui articulent et harmonisent l'action, tout en transcendant les frontières et les organisations".

Une vision partagée par Jason Bell, Directeur d'IFAW en Afrique australe : "Une coopération transfrontalière et des opérations de répression s'appuyant sur les renseignements de terrain constituent le seul moyen de mettre un terme au braconnage et au trafic d'espèces sauvages. Le problème est trop vaste pour qu'un pays puisse faire cavalier seul. Il faut que les pays de l'aire de répartition des espèces concernées, les pays de transit et les pays demandeurs partagent leurs ressources judiciaires, et notamment les informations dont ils disposent, si l'on veut mettre un terme à l'impunité des cadors du trafic international d'ivoire".


Mieux contrôler la chasse et la corruption en Afrique du Sud

L'Afrique du Sud et le Swaziland sont les deux seuls pays au monde à autoriser la chasse au rhinocéros, mais sous contrôle. Des trophées de chasse peuvent même être légalement exportés mais uniquement si les chasseurs y sont autorisés via des permis, ce qu'autorise également la CITES.

Malheureusement, outre l'incompréhension qui entoure ces pratiques d'un autre temps, cette chasse légale est profondément corrompue. Chasseurs, petits trafiquants, fonctionnaires, propriétaires de réserves : une véritable organisation criminelle sophistiquée s'est mise en place afin d'alimenter un trafic légal et très lucratif. Les permis de chasse sont falsifiés ou délivrés en échange de pots-de-vin. La chasse peut alors débuter : hélicoptères, fusils de gros calibre ou armes de guerre ne donnent aucune chance aux rhinocéros.
Les ONG de protection des animaux exhortent l'Afrique du Sud à mettre fin à la chasse légale de rhinocéros afin de freiner l'offre et les opportunités données aux contrebandiers.

Mais les partisans de la chasse contrôlée rappellent que celle-ci a également joué un rôle clé pour la conservation du rhinocéros. En effet, les importants revenus tirés de la chasse légale ont convaincu les populations de l'intérêt de préserver les rhinocéros...

De plus, depuis 2008, les forces de sécurité de l'Afrique du Sud ont tué 279 braconniers mozambicains et arrêté 300 autres. Les autorités sud-africaines, manifestement incapables d'assainir leur chasse légale, se cachent derrière la menace des contrebandiers qui viennent du Mozambique voisin et envisagent plutôt de clôturer leur frontière. Malheureusement, cette solution n'en est pas une pour les animaux qui se déplacent sur de grandes distances et ne résoudra pas la corruption.

Le Ministère de l'environnement d'Afrique du Sud a rappelé que le parc national Kruger restait la réserve la plus sévèrement touchée par le braconnage de rhinocéros en Afrique du Sud. Ainsi, depuis janvier 2013, pas moins de 180 rhinocéros sur les 249 vivant encore dans le parc Kruger ont été tués. L'année dernière, 668 rhinocéros ont perdu la vie en Afrique du Sud en raison du braconnage. Rappelons que 90 % des rhinocéros d'Afrique, soit seulement 20 000 individus, sont concentrés en Afrique du Sud.


Mieux contrôler les importations aux frontières du Vietnam

Officiellement, le Vietnam interdit strictement le commerce des espèces sauvages, une pratique qui est contre la loi vietnamienne et les conventions internationales auxquelles le pays est signataire.

Selon les chiffres de la CITES sur les licences d'exportation et d'importation, 657 cornes de rhinocéros ont été légalement importées d'Afrique du Sud au Vietnam en tant que trophées de chasse entre 2003 et 2010. Mais le chiffre enregistré par les autorités vietnamiennes est seulement de 170. Un manque à gagner pour le gouvernement qui ne perçoit pas les taxes d'importation et une aubaine pour les trafiquants.

Luong Thanh Nghi, porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères, a déclaré : "L'Afrique du Sud et le Vietnam ont signé un protocole d'entente sur la gestion de la biodiversité" pour lutter contre ce trafic. La CITES a demandé au Vietnam d'être plus vigilant, les actions judiciaires menées jusque là étant considérées comme « limitées », selon la Convention.


Légaliser la vente de cornes de rhinocéros

Face à cette situation d'urgence, trois scientifiques : Frank Courchamp du CNRS, Duan Biggs et Hugh Possingham, de l'Université de Queensland en Australie proposent de légaliser la vente de cornes de rhinocéros afin d'en contrôler le commerce et sauver ainsi l'espèce de l'extinction. Faisant le constat que l'interdiction mondiale de ce commerce - en 1975 - a échoué, ces « environnementalistes engagés » soulignent que « les cornes de rhinocéros valent désormais plus que l'or ». En effet, le prix au détail des cornes de rhinocéros atteint aujourd'hui 65 000 dollars le kg, un prix qui a plus que décuplé en vingt ans.
Pour briser l'attractivité de ce marché noir délirant, les chercheurs proposent de satisfaire la demande mondiale dans le cadre d'un commerce encadré, alimenté par la découpe des cornes de rhinocéros vivants « sans aucun traumatisme » et la récupération des cornes sur les animaux morts de cause naturelle. Un moindre mal lorsque l'on sait que les cornes de rhinocéros repoussent comme les ongles.

Cette démarche permettrait de faire baisser le prix du marché et assurer une traçabilité du produit. Pour appuyer leurs propositions, les scientifiques rappellent notamment que la légalisation du commerce de peaux de crocodiles a permis de sauver l'espèce.

En attendant, avec la raréfaction des rhinocéros, les braconniers se tournent de plus en plus vers les éléphants qui sont massacrés en grand nombre comme en témoignent les atrocités perpétrées l'année dernière au Cameroun où des centaines d'éléphants, y compris des jeunes, ont été tués.

 


Sources: 20 minutes
Environ deux cents Indiens et pêcheurs occupaient la semaine dernière le chantier principal du barrage géant de Belo Monte, au coeur de l'Amazonie brésilienne, et exigaient l'envoi d'un membre du gouvernement pour négocier.

Nous voulons être entendus. Nous demandons qu'un représentant le plus proche possible de la présidente Dilma Rousseff vienne nous voir, a déclaré lundi à l'AFP par téléphone l'un des responsables de l'occupation du barrage -la septième depuis juin-, Valdemir Munduruku.

Les indigènes des ethnies Munduruku, Xypaia, Kuruaia, Canela et Jururna revendiquent que soit appliquée la loi dite de consultation préalable des peuples indigènes prévoyant que les autorités les consultent avant de prendre toute décision concernant leur habitat.

Ils devraient nous consulter mais au lieu de cela, on nous envoie la police et les soldats de la Force nationale; ils ne laissent pas entrer l'avocat qui nous défend, a déploré le cacique.

Même si leurs terres ne seront pas inondées, l'édification du barrage risque de changer le mode de vie des communautés vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher pour leur subsistance.

Une attachée de presse du consortium public Norte Energia chargé de la construction du barrage sur le Xingu, fleuve de l'Etat amazonien du Para, d'un coût de plus de 13 milliards de dollars, a confirmé cette occupation lundi.

Les travaux ont été stoppés sur le chantier principal dénommé Belo Monte, celui où seront installées la plupart des turbines. C'est un arrêt partiel, de l'un des quatre chantiers, a affirmé le porte-parole à l'AFP depuis Brasilia.

Six mille ouvriers sont au chômage technique depuis cinq jours et vendredi, environ 80 policiers ont entouré le site, sur lequel ne restent que les occupants.

Ce lundi, les chefs vont sortir du chantier pour donner une conférence de presse et diffuser une lettre avec nos revendications, a précisé M. Munduruku.

Dans cette lettre, les Indiens et pêcheurs locaux affirment : Vous pointez vos armes sur nos têtes. Vous assiégez nos terres avec des soldats et des camions. Vous faites disparaître nos poissons (...) Ce que nous voulons est simple : vous devez appliquer la loi de consultation préalable aux indigènes.

Belo Monte est le barrage le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde. Il fournira 11.233 mégawatts. Sa mise en place entraînera l'inondation de 502 km2.

Le gouvernement prévoit des investissements de 1,2 milliard de dollars d'ici à la fin des travaux, pour réduire les impacts négatifs de la construction.

La première turbine devrait être opérationnelle en 2015 et la dernière en 2019.


Source ©AFP / 06 mai 2013

lundi 15 avril 2013
Des dirigeants et des systèmes d’information défaillants, les rapports de la Cour des comptes se suivent et se ressemblent. Mais rien ne change. Les nouveaux projets de l’agence de l’eau Seine Normandie et de l’Onema, dont les dérives financières et l’indigence des systèmes d’information ont défrayé la chronique, en sont une triste illustration. Et signent depuis quelques semaines le retour aux affaires de l’ex-directeur de l’Onema, M. Patrick Lavarde, nouveau membre du bureau du Partenariat français pour l’eau dont la première mission est « la mise en place d’un système mondial d’information sur l’eau » !

Conflits d’intérêt, prévarication, trafic d’influence, dérives financières…, l’actualité politique de la période trouve une illustration saisissante avec l’impunité dont se prévaut l’oligarchie de l’eau française pour persévérer dans son être.

Dérapages des coûts, non réalisation des projets, rémunérations irrégulières, manque de traçabilité et de fiabilité des comptes, délimitations des compétences incertaines, défaut de stratégie, défaillance des tutelles, absence de prise en compte des recommandations issues des contrôles précédents, le récent scandale de l’Onema a défrayé la chronique, en dépit du déni obstiné qu’y a, des mois durant, opposé notre oligarchie…

Jusqu’à la saisine par la Cour des Comptes de la Cour de discipline budgétaire et financière, et la transmission du dossier de l’Onema à la justice pénale, une occurrence niée avec la dernière vigueur jusqu’à la dernière minute par nos oligarques, qui avaient juré à Delphine Batho que tout allait pour le mieux dans le meilleur des monde !

Et les rapports de l’Inspection générale des finances ne sont pas en reste. En 2012, les agences de l’État ont été passées au peigne fin : coûts considérables engagés sans correspondance avec une amélioration de la qualité du service, rémunérations particulièrement élevées de certains dirigeants, difficultés d’ordre budgétaire, gouvernance défaillante,...

L’analyse du pilotage et de l’audit des grands projets informatiques réalisée en 2011 est tout aussi accablante : coûts préoccupants, délais non maîtrisés, fonctionnalités déficientes, recours à des prestataires privés sur des champs stratégiques « mettant en péril la réussite du projet et ultérieurement, la maîtrise du produit et de ses évolutions ».

La gestion des données sur l’eau n’a pas échappé à la critique.

Mais la connaissance des milieux a beau être un enjeu majeur pour la gestion de la ressource, le ministère de l’Ecologie semble malheureusement s’être résigné à laisser les mêmes gestionnaires aux manettes d’une machine devenue folle.

Ainsi, en octobre 2011, l’agence de l’eau Seine Normandie (AESN) était-elle mise en cause par Libération pour n’avoir pas fait payer aux industriels du bassin les taxes sur l’impact de leur pollution et la modernisation des réseaux de collecte, et ce depuis 2008. Le préjudice était évalué à une centaine de millions d’euros. M. Guy Fradin, directeur de l’agence, avait expliqué que cette situation était due au retard pris dans la mise en place de l’application informatique.

Débarqué peu de temps après, il était alors nommé président du conseil d’administration de l’agence de l’eau Rhin Meuse.

M. Patrick Lavarde, mis en cause pour les graves dérives de l’Onema, a lui aussi expliqué que les défaillances du Système d’information sur l’eau (SIE), étaient liées aux retards pris dans l’avancée des projets informatiques.

Écarté avant même la sortie du rapport définitif de la Cour des comptes, il était recasé à la Commission des ressources naturelles au sein du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD).

Mme Odile Gauthier, qui a soutenu la thèse de la complexité des projets informatiques pour tenter de justifier les dérives de l’Onema, a été débarquée de la direction de l’eau et de la biodiversité (DEB), et nommée directrice du Conservatoire du littoral et des rivages lacustres.

Les vice-présidents de l’Onema, MM. Daniel Marcovitch et Christian Lécussan, ont aussi accrédité cette thèse dans leur réponse à la Cour des comptes.

Les projets informatiques ont bon dos ! Mais toutes ces tentatives de justification ne trompent pas grand monde, et certainement pas ceux qui passent les marchés publics, gèrent les projets informatiques et créent les bases de données. Ils l’ont dit et répété. Mais leur avis importe peu.

Et pour éviter de s’attarder sur les responsabilités, rien de tel qu’un bon débat sur la future Agence française de la biodiversité. Les mânes de Buffon peuvent trembler.

Car pendant ce temps, dans les coulisses de l’Onema, se prépare un nouveau « contrat d’objectifs » consacrant la collaboration accrue de l’établissement avec le « Partenariat français pour l’eau » (PFE).


A l’origine simple "plateforme d’échanges", en fait un instrument de lobbying international pour Veolia et Suez, qui ont réussi l’exploit d’y agréger, sous la présidence Sarkozy, toutes les institutions PUBLIQUES françaises, le PFE a pris son envol lors du dernier Forum mondial de l’eau de Marseille, puis a adopté ses statuts "d’association" le 11 juillet dernier.

Le PFE se fait fort de rassembler tous les amoureux désintéressés de la biodiversité, les véritables héritiers des admirables naturalistes d’antan : Veolia, Suez, la FP2E, l’ASTEE, l’AFEID, l’Académie de l’eau, mais aussi la Direction de l’eau et de la biodiversité, les Agences de l’eau, l’OIEau, l’Onema, l’Irstea (ex-Cemagref), le BRGM... Un peu plus de 130 membres répartis en 6 collèges, des actions transversales, des groupes de travail, un agenda international, des plateformes d’engagements, des objectifs cibles,...

Les ambitions du PFE sont grandes.

- Mise en œuvre opérationnelle du droit d’accès à l’eau et à l’assainissement (notamment pour les plus démunis), rôle central des autorités locales, atteinte des OMD,

- Prise en compte de l’ensemble des filières assainissement dans les politiques internationales,

- Intégration des politiques de l’eau et de l’énergie,

- Eau et sécurité alimentaire,

- Prise en compte de l’eau dans les négociations liées à l’adaptation au changement climatique,

- Développement de mécanismes de solidarité internes aux États et internationaux comme modes de financements innovants, synergies entre coopérations gouvernementale et décentralisée,

- Eau, urgence, reconstruction, développement,

- Prise en compte des objectifs précités dans la politique internationale de l’Union européenne. »

Le conseil d’administration de l’Onema n’a pas tardé à se féliciter de cette collaboration renforcée. MM. Marcovitch et Lécussan, les deux vice-présidents de l’Onema, sont également membres du PFE, le premier en qualité de représentant de l’Association française des établissements publics territoriaux de bassin (AFEPTB), le second de la Fédération nationale des associations de riverains et utilisateurs industriels de l’eau (FENARIVE).

Le 3 juillet 2012, était d’ailleurs signée une convention de partenariat entre l’Onema et l’AFEPTB.

M. Marcovitch est en outre administrateur et membre du bureau du PFE en tant que représentant des collectivités territoriales et des parlementaires.

Et devinez qui siège à ses côtés depuis le 26 février dernier pour représenter l’État français et ses établissements publics ? M. Lavarde ! Qui sera suppléé en cas de besoin par M. Fradin ! Les vieux amis à nouveau réunis...

Outre MM. Lavarde et Marcovitch, le bureau du PFE comprend quatre autres membres titulaires : Mme Kristel Malegue (Coalition Eau), M. Igor Semo (FP2E), M. Pierre-Alain Roche (ASTEE) et M. Gérard Payen (Aquafed). Le bureau est présidé par M. Henri Bégorre, président du PFE.

On croit rêver. Trois semaines auparavant Mme Delphine Batho déclarait dans Le Monde à propos de l’Onema : « Ce qui frappe, c’est le caractère récurrent des dérives constatées, cette situation incroyable qui a perduré » et dix jours plus tard elle expliquait qu’elle avait décidé de « répondre à l’urgence de la situation avec fermeté » en écartant M. Lavarde de son poste de directeur général !

Quant au siège du PFE, c’est tout naturellement à l’Agence de l’eau Seine Normandie (AESN), établissement public financé par la facture d’eau des usagers, faut-il le rappeler, que l’association a décidé d’établir ses quartiers. Juste retour des choses pour l’agence qui a financé sans compter l’organisation du Forum mondial de l’eau ayant permis l’avènement du PFE.

Ce choix est bien pratique, car l’AESN héberge déjà, gracieusement, toujours par le biais de la facture d’eau de l’usager, l’ASTEE et l’Académie de l’eau, dont les membres composent la grande majorité du conseil d’administration et du bureau du PFE.

Très pratique aussi pour M. Marcovitch, qui, quand il ne siège pas à Paris, au SIAAP, à l’Onema, à l’Académie de l’eau, au PFE ou à l’AFEPTB, est aussi administrateur de l’AESN et membre de sa commission des programmes et de la prospective, et pour M. Lécussan, administrateur de l’agence et membre de sa commission des aides, de sa commission des finances, de sa commission des programmes et de la prospective et de sa commission des milieux aquatiques…

Très opportun également ce siège à l’AESN pour la promotion de l’outil Strateau.

Produit-phare du Forum mondial de l’eau - commandée par l’Ambassade de l’eau et financée par les agences de l’eau, l’Onema, Suez et Veolia - cet outil va permettre de « modéliser les usages de l’eau et aider les décideurs à gérer la ressource ».

La présidente de l’Ambassade de l’eau, Mme Jeannette Prétot, étant elle aussi administratrice de l’AESN et membre de sa commission des aides, de sa commission des finances et de sa commission permanente des programmes et de la prospective, c’est là encore fort pratique !

Rien de tel pour renforcer la coopération avec les pays méditerranéens et asseoir les ambitions internationales du PFE...

La collaboration Onema-AESN-PFE prend également tout son sens avec la montée en puissance de l’Observatoire national des services d’eau et d’assainissement (SISPEA). Les entreprises de l’eau, on le sait, s’inquiètent beaucoup pour leurs futurs contrats de délégation et militent ardemment pour labelliser leurs nouveaux procédés d’ingénierie environnementale. Elles doivent être compétitives et proposer une valeur ajoutée. La démarche initiée en ce sens par l’Onema et la Lyonnaise des eaux depuis 2010 va pouvoir dès lors se déployer en toute facilité : des collaborations sans contrat et sans contrainte. Les partenariats publics privés remplacés par des dirigeants publics-privés œuvrant en gestion intégrée !

C’est là le mandat fixé par les fondateurs du PFE :

« Élaborer et promouvoir des messages communs et diffuser les savoir-faire des membres du PFE sur différentes thématiques prioritaires dans les évènements, les enceintes et les réseaux européens et internationaux,

Contribuer à faire avancer dans ces lieux différents objectifs stratégiques,

Constituer un lieu de réflexion prospective, d’échanges d’informations, d’expériences et de savoir-faire,

Constituer une porte d’entrée multi-acteurs vis-à-vis des sollicitations européennes et internationales,

Contribuer à l’inscription de l’eau dans les priorités de l’agenda politique européen et international, en promouvant les grands principes de la gestion de l’eau,

Contribuer à améliorer la sensibilisation de l’opinion publique aux problèmes de l’eau, notamment en favorisant la médiatisation des enjeux européens et internationaux. »

Le scandale de l’Onema a bien failli gâcher la fête.

La révélation des défaillances du SIEau ne pouvait plus mal tomber, surtout quand on sait que la première mission du PFE est justement « la mise en place d’un système mondial d’information sur l’eau » !

Heureusement les amis veillent.

M. Jean-Luc Touly adresse une lettre ouverte aux membres du Comité national de l’eau (CNE) les alertant sur la fiabilité des données et les dysfonctionnements du SIE.

Les fidèles serviteurs de l’Onema, MM. François Lacroix et René Lalement, organisent fissa un déjeuner avec des élus d’EELV pour calmer l’énervé.

Mme Batho demande un audit sur les données, le CNE s’en charge.

La vie est bien faite, ses deux vice-présidents sont justement MM. Marcovitch et Lécussan !

Comme M. Marcovitch est aussi président du comité consultatif sur le prix et la qualité des services et M. Lécussan, président du comité permanent des usagers du SIE, les fondateurs du PFE peuvent dormir tranquille car cette fois-ci, ça ne se passera pas au restaurant mais tout à fait officiellement.

Des gestionnaires publics qui financent des structures privées auxquelles ils appartiennent, qui leur font bénéficier d’avantages indus et leur accordent des libéralités en toute impunité.


On comprend que les rapports de la Cour des comptes se suivent et se ressemblent.


A ce degré de conflits d’intérêts permanents, il devient urgent de renommer « Douma » le Comité national de l’eau, succursale et vitrine "officielle" du PFE, car, comme à Moscou aujourd’hui, les individus qui siègent et agissent dans l’ensemble de ces instances n’y défendent évidemment pas l’intérêt général et le bien commun, ça on l’a compris depuis longtemps, mais, pire, n’y représentent pas davantage les institutions, publiques comme privées, dont ils se prévalent. Ils n’y défendent que leurs intérêts personnels bien compris, qui échappent on le voit, au contrôle de toute tutelle.

Pareille privatisation du bien public ne pouvait jusqu’ici s’identifier que par la figure des boyards sous Catherine II, ou celle des fermiers généraux sous l’ancien Régime.

A l’heure où la "moralisation" de la politique et de la vie publique font figure d’impératif catégorique, que fait le gouvernement ?


Source © eauxglacees


mercredi 3 avril 2013
L’Équateur envisage de vendre aux enchères plus de 3 millions d'hectares de forêt amazonienne aux compagnies pétrolières mondiales tel que celles de la Chine ou d'autres pays couronnant sa tournée dans quatre pays la semaine dernière pour faire connaître ses contrats d'appel d'offres, affirme The Guardian.

L'annonce du Secrétariat aux hydrocarbures de l'Équateur propose 13 blocs pétroliers en grande partie inexplorés dans la région du sud-est du pays, près de la frontière avec le Pérou. Les réserves prouvées s'y trouvant sont estimées à plus de 100 millions de barils. Selon Wilson Pastor, le ministre des Ressources naturelles non renouvelables de l'Equateur, le pays n'a pas suffisamment exploré ses ressources au cours des 15 dernières années, et il a besoin d'attirer les investissements étrangers.

Selon Amazon Watch, plus d 1 million de personnes ont signé une pétition en ligne pour que l'Équateur suspende cet appel d'offres, la pétition dénonce cette décision des autorités équatoriennes d'exploiter les ressources pétrolières des forets tropicales qui va dévaster les régions et les communautés indigènes qui y vivent.

Par ailleurs, la participation des compagnies pétrolières chinoises dans l'appel d'offres violerait les directives de la Chine en matière de protection de l'environnement et de ses investissements à l'étranger publié dernièrement par par le ministère du Commerce et le ministère de protection de l'environnement. Il serait également en contradiction avec les directives réglant le crédit vert de la ' China Banking Regulatory Commission', toujours selon Amazon Watch.


Sept représentants des communautés indigénes du sud de l'Amazonie équatorienne - les Shuars, Achuars, Kichwas, Shiwiars, Andoas, Waoranis et Saparas - ont publié une déclaration commune dénonçant la vente aux enchères proposée. Ils affirment que le gouvernement équatorien n'a pas obtenu leurs consentement libres, préalables et éclairé s(FPIC), qui visent à protéger les droits des communautés autochtones dont les vies et les terres sont touchées par les projets d'extraction tels que les forages pétroliers.

Le secrétaire aux hydrocarbures de l'Equateur, Andres Donoso Fabara affirme lui, que les dirigeants autochtones, dans leurs efforts pour bloquer le plan de développement actuel, dénaturent leurs communautés pour atteindre seulement des objectifs politiques. Il soutient qu'en échange de certains blocs, le gouvernement propose de  soutenir pleinement les communautés locales.

Très étonnamment, récemment en Février 2013, le président Rafael Correa a exprimé de vives critiques à l'encontre de la socièté américaine Chevron, affirmant que Chevron a mené une campagne internationale de relations publiques pour détruire l'Equateur et discréditer le système judiciaire équatorien. Dans ce différend de longue date avec la socièté Chevron, les équatoriens ont cherché a obtenir par voie de justice des milliards de pénalités pour dommages à l'environnement et à la pollution dans la forêt tropicale du pays. La société nie toute responsabilité dans cette pollution.

Dans le pays voisin, le Pérou, le gouvernement a déclaré la semaine dernière un état d'urgence environnemental dans sa forêt amazonienne du nord, une zone de champs pétroliers actuellement exploités par la compagnie argentine Pluspetrol. La compagnie pétrolière a publié lundi une déclaration niant que ses activités actuelles dans la jungle du nord du Pérou sont à l'origine de la contamination environnementale grave qui touche la région.

Bref vous avez dit... "magouilles" ...m'enfin...

© Nature Alerte
samedi 23 mars 2013
La gendarmerie malgache s'est inquiétée vendredi du laisser-aller et de la corruption aux frontières après le passage aux contrôles de l'aéroport international d'Antananarivo de plusieurs valises contenant des centaines de tortues.

Les trafiquants ont pu passer, sans risque d'être inquiétés, c'est très facile, il n'y a pas de contrôle vigoureux ici, à Madagascar, c'est à cause du laisser-aller (...) En plus, il y a un an, on a arrêté le contrôle systématique des bagages en soute car ça retarde les vols, a déclaré le commandant de la compagnie de la gendarmerie de l'aéroport Daniel Andrianjatovo, joint par l'AFP au téléphone.

En une semaine, des centaines de tortues entassées dans des valises de particuliers ont pu franchir la frontière malgache et arriver jusqu'à l'aéroport de Bangkok pour certaines d'entre elles. Plusieurs centaines de tortues ont été saisies à Bangkok le 15 mars et deux trafiquants, un homme de 38 ans et une femme de 25 ans, ont été arrêtés, selon l'ONG Traffic.
Le problème, c'est la corruption, il y a des complicités. Lorsqu'ils sont là depuis longtemps, les personnels de l'aéroport ont des familiarités avec les trafiquants, ajoute le commandant de la gendarmerie nationale, Richard Ravalomanana, qui propose de donner une commission aux agents qui saisissent des marchandises illégales afin de les motiver et limiter la corruption.

Pour l'heure, des associations de défense de l'environnement, comme Alliance Voahary Gasy, aident les autorités à interpeller les trafiquants.

Mardi dernier, c'est le signalement d'un trafiquant par l'une d'entre elles qui a permis la saisie de deux grosses valises contenant 275 tortues, selon M. Andrianjatovo. Je suis quasiment sûr qu'ils ont été aidés par des policiers ou des douaniers mais il y aura enquête, a-t-il dit.

Le coordonnateur national de l'Alliance Voahary Gasy, Andry Andriamanga, estime qu'il faut trouver comment ces deux valises contenant des tortues avaient pu passer les barrages de contrôle.

La presse malgache fait régulièrement état de trafics d'espèces endémiques à destination de l'étranger, notamment des tortues radiées et les lémuriens, gravement menacés d'extinction.

Les Etats-Unis et plusieurs ONG de protection de l'environnement ont mis en garde à plusieurs reprises contre le braconnage en recrudescence. En plus des exportations illicites, beaucoup de Malgaches consomment de la viande de tortues dans certaines régions.

Madagascar est un haut lieu de la biodiversité, prisé par les touristes et les scientifiques. Réputée pour la beauté de sa faune et sa flore, la Grande Ile abrite environ 80% d'espèces endémiques.


Source ©AFP / 22 mars 2013


lundi 4 mars 2013
Treize personnes dont un sous-préfet du nord du Gabon ont été arrêtés ces trois dernières semaines pour trafic d'ivoire présumé, selon un communiqué conjoint du WWF et de l'ONG Conservation Justice publié lundi.

Une haute autorité gabonaise déjà suspectée d être impliquée dans le trafic illégal d ivoire a admis à la Police judiciaire samedi dernier être à la tête d un des réseaux de trafic d ivoire les plus actifs du pays. Il s agit de la conclusion dune opération qui a conduit à l arrestation de treize individus en trois semaines, dit le communiqué.

Le sous-préfet de Bolossoville, Athanase Edou Mebiame, a déclaré quil fournissait armes, munitions et nutrition aux braconniers et quil transportait livoire jusquau Cameroun avec son véhicule de fonction, souligne le document citant une source proche de l'enquête.

L'opération de démantèlement du réseau a conduit, toujours selon le texte, à la saisie de 24 défenses d'éléphants et de plusieurs armes.

Le fait qu une autorité officielle est impliquée dans le trafic d ivoire montre l importance de la corruption dans le trafic d ivoire, qui pille le Gabon de son héritage naturel, a pour sa part commenté le président de Conservation Justice, Luc Mathot, cité dans le communiqué.


Début février, une étude a montré que le Gabon était devenu une nouvelle cible des réseaux de braconniers avec le massacre d'environ 20.000 éléphants de forêt en 10 ans.

Depuis 2004, 11.000 pachydermes ont été tués dans le seul parc national de Minkébé (extrême nord) et environ 10.000 autres ont disparu dans le reste du pays, d'après l'Agence nationale des parcs nationaux (ANPN).


Le Gabon, qui représente 13% de la forêt tropicale africaine, accueille plus de la moitié des éléphants de forêt d'Afrique (plus petits que ceux de savane), dont la population totale est estimée à environ 80.000.

En Afrique, une partie de l'argent issu de ce trafic sert à financer divers groupes armés, estime l'organisation de défense de l'environnement WWF.


Source ©AFP / 04 mars 2013
mardi 26 février 2013
Dans un communiqué du 19 février 2013, Interpol annonce les premiers résultats de l'opération Leaf : l'équivalent de 2.000 camions de bois ont été saisis et 194 personnes ont été arrêtées pour déforestation illégale.

Cette première opération internationale contre les crimes forestiers s'est déroulée de septembre à novembre 2012 dans une douzaine de pays. Plus de 50.000 m3 de bois ont été saisis, pour une valeur estimée à 8 millions de dollars.

"L'opération Leaf marque le début de l'effort d'Interpol pour assister les pays dans leur combat contre la déforestation illégale et les crimes forestiers qui affectent non seulement la santé, la sécurité et la qualité de vie des communautés dépendantes des forêts mais qui coûtent aussi chers aux gouvernements en terme d'économie perdue", indique David Higgin, directeur du programme des crimes contre l'environnement d'Interpol.

Ce programme, soutenu par le Programme des Nations unies pour la protection de l'environnement (PNUE), n'est qu'une première étape selon Davyth Stewart, responsable du programme Leaf. D'après lui, "les renseignements recueillis durant cette première phase de l'opération serviront de base à Interpol, en coopération avec ses pays membres, pour des actions plus incisives contre l'abattage illégal".


"Interpol continuera à aider les pays à mettre en place à long terme des améliorations durables dans les réponses répressives à la déforestation illégale", conclut-il.

La Chine autorise la vente de peaux et de parties de corps de tigres élevés en captivité, malgré une résolution des Nations unies qu'elle a ratifiée, a déclaré mardi l'Agence d'investigation pou l'environnement. 

Le texte appelle à interdire ce type de commerce.

L'agence a affirmé avoir découvert un commerce légal de produits issus de tigres élevés en captivité, destinés à la décoration de luxe. Cela va, selon elle, encourager le braconnage de félins sauvages.

L'association a également constaté que des négociants utilisent une réglementation parallèle du gouvernement pour légaliser des vins "tonifiants" élaborés à partir d'ossement de tigres élevés en captivité, en infraction avec un décret du conseil d'état chinois de 1993.

La Chine a signé la Convention internationale sur les espèces en voie d'extinction (CITES) qui interdit le commerce international de produits ou ses dérivés, issus de tigres.


Source ats / 26.02.2013
mardi 12 février 2013
Près de 48 % des exportations de bois du Mozambique vers la Chine sont illégales et constituent un manque à gagner fiscal de 29 millions de dollars. 

 Selon les douanes du Mozambique, 350 000 mètres cube de bois ont été exportées vers la Chine. 

Pourtant, le pays africain, l’un des pays les plus pauvres au monde, a interdit l’exportation des grumes de 22 espèces sur les 118 qu’il commercialisait auparavant, il a aussi mis en place d’autres restrictions afin d’interdire le bois illégal, rapporte le site Mongabay le 7 février. 

Un rapport de l’ONG Environmental Investigation Agency met en lumière ces faits et le responsable forêt de cette organisation explique : « malgré les récents efforts du Mozambique pour contrôler le commerce illégal des grumes vers la Chine, notre enquête révèle une alliance entre des politiciens de haut-niveau et des commerçants chinois sans scrupules. Ils contreviennent aux lois forestières du pays mais en plus menacent l’exploitation soutenable de la forêt. »

Source Mongabay

mercredi 28 novembre 2012
BRUXELLES - L’agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) a rejeté définitivement mercredi les conclusions de l'étude controversée du professeur français Gilles-Eric Séralini sur la toxicité du maïs NK 603 et de l'herbicide Roundup produits par le groupe Monsanto.

Les lacunes importantes constatées dans la conception et la méthodologie de l'étude Séralini impliquent que les normes scientifiques acceptables n'ont pas été respectées et, par conséquent, qu'un réexamen des évaluations précédentes de la sécurité du maïs génétiquement modifié NK603 n'est pas justifié, a annoncé l'Efsa dans un communiqué.


 

Source: © AFP

lundi 5 novembre 2012
Des déchets amiantés provenant de la démolition de bâtiments parisiens étaient enfouis illégalement dans le Vexin et le pays de Bray. Les dirigeants de la société ont été mis en examen.
 

 C’est dans un corps de ferme que la SARL Minore avait élu domicile.

Des tonnes de déchets amiantés provenant d’Ile-de-France, et notamment de la faculté de Nanterre, ont été enfouies en toute illégalité dans le sol du département de l’Oise. Voilà ce qu’ont découvert les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).


Le Vexin, poubelle de la région parisienne

Après trois longues années d’investigations, trois hommes sont aujourd’hui dans le viseur de la justice.

Parmi eux, deux anciens dirigeants de la SARL Minore, ancienne société basée à Bouconvillers, spécialisée dans la dépollution et la gestion des déchets. Ils ont été mis en examen par un juge d’instruction parisien pour « mise en danger délibérée de la vie d’autrui, abandon de déchets dans des conditions de nature à produire des effets nocifs, à dégrader les sites et les paysages, à polluer l’air et les eaux et à porter atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement ». Ils sont également mis en cause pour élimination de déchets sans agrément et exploitation d’une installation classée sans autorisation.

Clairement, ces trois personnes sont soupçonnées d’avoir planifié et organisé l’enfouissement et le stockage clandestins de déchets dangereux composés d’amiante et de plomb. Le tout sur quatre sites, dont deux situés dans l’Oise : un corps de ferme de Bouconvillers et un terrain de chasse du Coudray-Saint-Germer. Tôles en Fibrociment, plaques d’amiante ou encore colles amiantées… tous les déchets ou presque proviendraient de travaux de déconstruction, de curage et de démolition effectués en région parisienne. « Il y a eu le chantier de l’université de Nanterre en 2007, où des centaines de chambres ont été désamiantées. Puis un curage d’immeuble à Argenteuil, dans le Val-d’Oise, ou encore le retrait de plaques d’amiante dans un ensemble de Saint-Cyr-l’Ecole, dans les Yvelines », énumère une source proche du dossier.

Le procès devrait s’ouvrir dans les prochains mois

D’autres déchets dangereux proviendraient même de travaux effectués dans le célèbre cabaret parisien le Lido ou encore à la base aérienne militaire de Vélizy-Villacoublay (Yvelines). Des plaques de fibro cassé et du plomb issus des chantiers de la caserne Convention (Paris XVe) et du lycée Bretonnière auraient également été enterrés sur les sites de Bouconvillers et de Persan (Val-d’Oise).

A Bouconvillers, petite commune du Vexin où la SARL Minore avait élu domicile, l’affaire ne surprend personne. Plusieurs riverains se souviennent en effet des « drôles de méthodes » de l’entreprise et de sa volonté manifeste de dissimuler ses activités. Ainsi, le miroir installé à l’intérieur du corps de ferme par l’ancien occupant des lieux pour sortir ses engins en toute sécurité avait été recouvert de ruban adhésif. Même chose pour le portail, recouvert de plaques de métal.

Plusieurs témoins relatent aussi la construction d’une cheminée en ferraille. Ces mêmes témoins affirment que, la nuit, « des matériaux brûlaient dans cet incinérateur de fortune », provoquant des fumées noires ainsi que « des odeurs bizarres ».

Le procès des trois mis en examen devrait s’ouvrir dans les prochains mois devant le tribunal correctionnel de Paris. Le Roso (Regroupement des organismes de sauvegarde de l’Oise) et France Nature Environnement se sont constitués partie civile.



Source @ Le Parisien


jeudi 1 novembre 2012
Nature Alerte relaie un article de forca coragem

http://forca-coragem.org


MERCI A TOUS !


Nous venons d’apprendre que le Tribunal Régional Fédéral de la Troisième Région, à São Paulo, a suspendu l’opération d’expulsion des Indiens Guarani-Kaiowá de Pyelito Kue, répondant ainsi à la demande de la Fondation Nationale des Indiens (Fundação Nacional do Índio- FUNAI). Pour les militants et les indiens, ce n’est qu’une solution d’attente, et les relations avec le propriétaire demeurent tendues et dangereuses.


Le Procureur de la Republique Marco Antonio Delfino de Almeida a déclaré “La mobilisation des réseaux sociaux a été déterminante. Elle a provoquée une réaction jusque là inédite pour un gouvernement quand il s’agit de traiter des droits des peuples indigènes”.


La  mobilisation a été énorme au Brésil, avec de nombreuses manifestations, mais aussi à l’étranger. Cette mobilisation a porté ses fruits.


C’est certes une décision temporaire, qui doit durer le temps de l’identification et de la délimitation définitive du territoire indien par la FUNAI.



 En effet, la situation des Guarani de Pyelito Kue est devenue une préoccupation nationale quand les indiens ont diffusé publiquement leur lettre du 8 octobre au Gouvernement et à la Justice Brésilienne: ” À qui dénoncerons-nous les violences commises contre nos vies ? À quelle instance judiciaire du Brésil ? C’est la Justice fédérale elle-même qui engendre et nourrit des actes de violence envers nous. (…). Nous le savons bien qu’au cœur de notre territoire ancestral  sont enterrés beaucoup de nos grand-pères et grand-mères, bisaïeux et bisaïeules. Ici se trouve le cimetière de tous nos ancêtres. Conscients de ce fait historique, nous allons et nous voulons mourir et être enterrés aux côtés de nos ancêtres, ici même, où nous sommes aujourd’hui, c’est pourquoi nous demandons au gouvernement et à la Justice fédérale de ne pas décréter l’ordre de nous expulser mais de décréter notre mort collective et de nous enterrer tous ici.”

Less Guarani-kaiowá de Pyelito Kue se sont réfugiés dans la réserve de la ferme Cambará, en novembre 2011, après avoir subi des attaques armées lorsqu’ils campaient de l’autre côté du fleuve. Des enfants et des personnes âgées avaient été blessées et le camp détruit.


Une note technique de la FUNAI publiée en mars 2012 déclare que le territoire revendiqué par les indiens à  Pyelito Kue te Mbarakay est occupé depuis très longtemps par les Guarani-Kaiowa, depuis 1915 quand fut établie la première Terre Indigène. C’est dans les années 70 et 80 qu’on commencé les expulsions des indiens, au profit des propriétaires fonciers agricoles (principalement pour doper les productions de cane à sucre ou de soja) Avec les expulsions, le confinement et le regroupement d’éthnies, entraînant déracinement et précarisation culturelle et sociale. Le déracinement, la résistance et la perte des repères culturels ont entraîné des vagues de suicides (555 entre 2000 et 2011), notamment chez les jeunes. La situation culturelle et sociale des jeunes indiens est d’ailleurs très préoccupante. Il faut savoir que, dans l’Etat de Mato Grosso do Sul, 43 000 Indiens Guarani-Kaiowarevendiquent un retour sur leur terres d’origine qu’ils appellent “tekoha”, littéralement “le lieu où il est possible de vivre à notre manière”. Ils souhaitent quitter les réserves et installent des campements, qui, la plupart du temps sont légalisées.

Il existe aujourd’hui plus de 30 campements Kaiowá et Guarani confinés sur les bords des routes ou à l’intérieur des “fazendas”, dans des zones qu’ils ont occupées. À cela s’ajoute plus de 20 zones qui ont été récupérées et régularisées après la forte pression des indigènes qui ont perdu plusieurs leaders communautaires dans leur lutte.


Mais toutes ces territoires sont très restreints. Seul le territoire de Panambizinho, seule zone homologuée par le gouvernement Lula et qui n’a pas été annulée par le Tribunal Fédéral (STF), compte 1200 hectares.


Le Ministère Public Fédéral, institution fédérale indépendante, destinée à représenter les intérêts des citoyens et des communautés lors des procédures pénales (le véritable quatrième pouvoir au Brésil) a déclaré:  “reporter encore la discussion sur l’occupation traditionnelle du territoire en question reviendrait à perpétuer une injustice flagrante commise contre les Indiens, lors de trois phases historiques successives. La première quand on leur a pris leur terres. La deuxième quand l’Etat a négligé, a bâclé ou a laissé traîner le processus de révision des limites territoriales. La troisième lorsque le Juge Fédéral les a empêchés d’invoquer et d’exercer leur droit ancestral sur leurs terres”.

 Pour l’anecdote, vous savez peut-être que nombres d’internautes, notamment sur Facebook, ont remplacé leur nom de famille par Guarani-Kaiowa. Ceci a profondément touché les indiens, qui nous adressent cette réponse via le groupe Facebook “Suicide collectif” Facebook soutien au Guarani-Kaiowa:

“Nous Guarani et Kaiowá survivants et qui voulons vraiment survivre, souhaitons par ce simple message exprimer notre immense remerciement public à toutes et tous d’avoir ajouté à vos noms Guarani et Kaiowá.


Comme chacun le sait, les Guarani et les Kaiowá seuls peuvent être exterminés, mais nous avons la certitude qu’avec la solidarité humaine réelle et le soutien de vous tous nous pouvons être sauvés des diverses violences annoncées contre nos vies et surtout éviter notre extinction ethnique. Grâce à ce geste d’amour pour nos vies que vous manifestez, nous ressentons un peu de paix et d’espoir en une vraie justice. Nous avons compris qu’il existe des citoyennes et des citoyens mûs par un réel amour du prochain, qui ont soif de justice et qui exigent cette justice. Nous ne savons pas avec quels mots vous remercier tous sinon en disant JAVY’A PORÃ, que la paix soit dans vos cœurs.


Merci beaucoup.”


mardi 25 septembre 2012
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a autorisé la firme britannique SOCO à entamer l'exploration pétrolière dans le parc national des Virunga (est), classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, posant un risque potentiel pour les gorilles menacés d'extinction, rapportent mardi plusieurs médias.

Les intérêts économiques du pays priment sur les considérations environnementales dans ce parc, a indiqué lundi le ministre congolais des Hydrocarbures, Crispin Atama Tabe, cité par des agences de presse internationales.

M. Atama Tabe a souligné que l'exploration pétrolière dans le parc pourrait favoriser la paix et améliorer la sécurité dans l'est de la RDC, en proie à des violences récurrentes, en particulier la province du Nord-Kivu.

Même si l'exploitation des nombreuses ressources minières de la région a jusqu'ici provoqué l'effet contraire, et de nombreux groupes et milices s'affrontent pour prendre le contrôle des revenus générés par l'exploitation - souvent illégale - des ressources minières.

La société britannique Soco (South Africa Congo Oil) a obtenu du gouvernement de Kinshasa l'autorisation - controversée - de prospecter dans le bloc V du rift Albertin, dans le parc des Virunga, le plus ancien parc national d'Afrique.

La décision d'autoriser l'exploration pétrolière - mais pas encore l'exploitation - dans une section du parc abritant environ 200 gorilles avait été ensuite été suspendue en 2011 par le ministre de l'Environnement, sous la pression internationale.

En mai, treize organisations non gouvernementales, notamment belges, avaient appelé le président congolais Joseph Kabila et son nouveau gouvernement à réviser l'octroi de permis autorisant l'exploration pétrolière dans le parc des Virunga, estimant que la biodiversité de cette aire protégée risque d'en pâtir.

 Source: belga.be © ap


mercredi 5 septembre 2012
Environ 40% des forêts du Liberia ont été vendues à des compagnies forestières dans le cadre de contrats secrets et souvent illégaux, a affirmé mardi l'ONG Global Witness, quelques jours après l'annonce par la présidence d'une enquête sur l'octroi des permis d'exploitation.

Une enquête menée par Global Witness a révélé que ces deux dernières années, un quart des terres de ce pays d'Afrique de l'Ouest a été cédé à des compagnies d'exploitation forestière, selon le rapport rendu public mardi.

Selon l'ONG, les nouveaux contrats d'exploitation forestière couvrent désormais 40 % des forêts du Liberia et près de la moitié de ses meilleures forêts vierges.

Ils ont donné à des compagnies liées au géant malaisien bien connu de l'exploitation forestière Samling un accès sans précédent à quelques-unes des forêts les plus préservées du Liberia, ajoute l'ONG.

Samling et ses filiales ont été impliqués dans des affaires d'exploitation illégale au Cambodge, au Guyana et en Papouasie-Nouvelle Guinée.

Vendredi, la présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf avait annoncé l'ouverture d'une enquête indépendante sur l'octroi des permis d'exploitation, après avoir suspendu le directeur de l'Autorité du développement forestier, Moses Wogbeh.


Source ©AFP


jeudi 21 juin 2012
Les forages exploratoires de la compagnie pétrolière Shell en Guyane vont pouvoir reprendre a priori lundi, ont annoncé à l'AFP des parlementaires guyanais mercredi soir à l'issue d'une rencontre avec le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel.


Le sénateur Georges Patient (PS) et la députée Chantal Berthelot (PRG) ont affirmé que le préfet de Guyane avait eu l'autorisation de signer les arrêtés préfectoraux permettant la relance de cette nouvelle campagne d'exploration dans les eaux guyanaises et que les forages devraient reprendre lundi.

Le préfet a signé les arrêtés aujourd'hui mercredi et donc les forages vont pouvoir recommencer lundi, a déclaré Mme Berthelot, rappelant que le bateau de forage ultra moderne affrété par Shell était arrivé mardi comme prévu initialement dans les eaux guyanaises.


Interrogée par l'AFP, une porte-parole de Shell a indiqué ne faire aucun commentaire dans l'attente d'une notification officielle.

Guyane Nature Environnement (GNE) s'est déclarée prête à attaquer au contentieux les arrêtés préfectoraux s'ils contreviennent au code de l'Environnement. Les études sismiques recourent à des émissions sonores extrêmement puissantes, nuisibles pour la faune marine à plus de 100 km du navire émetteur, a rappelé GNE interrogé par l'AFP.



Depuis une semaine, un certain flou entourait le devenir de cette exploration pétrolière: mercredi dernier, la ministre de l'Ecologie Nicole Bricq avait parlé d'une suspension du permis de Shell avant de parler d'une remise à plat.
tactique et stratégie


Cela avait provoqué un certain émoi chez les élus guyanais -- attachés à cette perspective de développement-- et surtout chez l'opérateur qui n'avait pas été prévenu.


Les forages vont reprendre lundi et des avancées ont pu être obtenues tant en terme de garanties environnementales qu'en terme de garanties économiques. Et très probablement les retombées financières pour les collectivités et pour l'Etat seront revues à la hausse, par rapport à ce qui était avancé jusque là par Shell, a ajouté M. Patient très satisfait de l'entretien.


Pour le sénateur, il y a un peu de tactique et de stratégie dans cette façon de faire du gouvernement, d'autant qu'au ministère de l'Ecologie (où les élus ont aussi été reçus, ndlr) ils n'avaient rien trouvé dans les dossiers pour travailler correctement.


Cette petite mise à plat a permis de faire comprendre qu'une autre logique était à l'oeuvre avec ce nouveau gouvernement: si le précédent privilégiait l'exploitation par le privé quitte à réguler, là ce gouvernement sera plus vigilant sur l'intérêt général et les retombées pour la population, a estimé M. Patient.

Selon Mme Berthelot, ce petit couac du départ permet de ramener les choses vers une gouvernance différente.



Parallèlement aux travaux exploratoires, des discussions vont avoir lieu pour définir les besoins en formation et en définition des métiers que pourraient générer la plate-forme s'il y a exploitation.


On espère que le projet sera synonyme de développement d'infrastuctures et d'accès à l'emploi, important quand on a 20% de taux de chômage, surtout chez les jeunes, a souligné la députée.


La compagnie Shell, associée pour ce projet avec Total et le Britannique Tullow Oil, avait annoncé en septembre dernier, à l'issue d'une première campagne de prospection, la découverte de pétrole pour la première fois au large de la Guyane.


Cette découverte faite par quelque 6.000 mètres de profondeur (2.000 m d'eau et 4.000 m de plancher océanique) suscite l'appétit des pétroliers mais aussi la crainte des écologistes pour une biodiversité particulièrement riche.




Source ©AFP


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Des opposants au projet d'aéroport de Nantes, qui bloquaient l'accès à la mairie de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) pour empêcher l'ouverture d'une enquête d'utilité publique, ont été évacués jeudi 21 juin par la gendarmerie et l'un d'eux a été blessé par une matraque, a annoncé leur collectif.

Plusieurs dizaines d'opposants, qui bloquaient la mairie depuis trois heures, ont été "chargés par les gendarmes à 7 h 30 et repoussés à l'aide de gaz lacrymogènes et de matraques", et l'un d'eux a été "blessé à la tête", a affirmé un porte-parole, Cyril Bouligand.

Les commissaires enquêteurs ont pu accéder à la mairie sous la protection des gendarmes, qui ont brisé une vitre pour leur permettre d'entrer dans le bâtiment, ont précisé cette source et des journalistes sur place.

La situation restait tendue en milieu de matinée entre les gendarmes et les manifestants, dont le nombre dépassait la centaine. Une vingtaine d'opposants étaient perchés sur le toit de la mairie, a pu constater un photographe de l'AFP. La gendarmerie n'a pu fournir d'éléments dans un premier temps.

"NOUS DEMANDONS LE REPORT DE CES ENQUÊTES"

Le collectif Acipa entend protester contre l'ouverture jeudi de nouvelles enquêtes d'utilité publique en vue de la construction de l'aéroport. "Nous demandons le report à septembre de ces enquêtes, qui doivent s'achever le 23 juillet quand tout le monde, à commencer par les conseillers municipaux, est en vacances", a indiqué M. Bouligand.

L'Acipa juge en outre insuffisante la durée de quatre semaines prévue pour ces enquêtes et "conteste la compétence personnelle des commissaires enquêteurs sur des points aussi importants que les zones humides", a-t-il souligné.

Cinq enquêtes publiques sont organisées du 21 juin au 23 juillet, dont deux, dites "lois sur l'eau", auront notamment pour objectif d'évaluer "l'impact de l'aéroport et de sa desserte routière sur l'eau et les milieux aquatiques".

L'aéroport doit être construit par le groupe Vinci d'ici à 2017 à Notre-Dame-des-Landes, à 30 km au nord de Nantes. Ce projet, validé par l'Etat et soutenu notamment par les élus locaux PS ainsi que par l'ancien maire de Nantes et actuel premier ministre, Jean-Marc Ayrault, est combattu par de nombreuses associations qui contestent l'utilité de cette infrastructure et mettent en avant son impact environnemental et son coût.


Source © Le Monde






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ND Des Landes : arrivée des commissaires-enquêt... par France3PaysdelaLoire
Le prix de l'eau potable en Belgique a augmenté de 64% en six ans, principalement à cause de l'augmentation des frais d'épuration et d'assainissement, en conséquence d'une directive européenne, indique jeudi le SPF Economie. C'est le consommateur wallon qui paie le plus.
 

En 2011, le prix total de l'eau (TVAC) s'élevait à 3,85 euros par m3, pour 2,35 euros en 2005. Cette augmentation est en grande partie imputable à l'augmentation des frais d'épuration et d'assainissement (+175,4%), conséquence d'une directive européenne réorganisant tout le secteur en Belgique.
 

Ces frais ont principalement augmenté en Flandre (+187,5 %) et en Wallonie (+169,1 %). En Région bruxelloise, le coût du traitement de l'eau a augmenté de "seulement" 102,1%.
 

Par contre, l'augmentation de la redevance fixe (+33,4%) et des dépenses pour la consommation réelle d'eau (+20,9%) sont restées relativement limitées sur la même période, note le SPF Economie dans son étude.
 

Au niveau régional, en 2011, le consommateur le plus heureux se trouvait en région bruxelloise. Il payait 3,42 euros par m3 d'eau potable, pour 3,83 euros en Flandre et 4,03 euros en Wallonie.
 

Le prix moyen de l'eau a le plus augmenté en Flandre: +69,3% en 2011 par rapport à 2005. En Wallonie et à Bruxelles, l'augmentation a été plus limitée, avec respectivement +59,1% et +49,1%.
 

Source Belga
lundi 28 mai 2012
Un braconnier a été tué et 28 défenses d'éléphants ont été saisies lors d'une opération anti-braconnage menée par des rangers zimbabwéens ce week-end à Binga (nord-est), a indiqué lundi la direction des parcs nationaux et de la protection de la nature.

Un fusil d'assaut AK47 et 67 balles ont été saisies, de même qu'un téléphone portable avec des cartes zambiennes, a précisé une porte-parole, Caroline Washaya-Moyo.

Les rangers ont ainsi saisi 50 défenses en moins d'une semaine, après qu'un raid similaire eut permis d'en récupérer 22, a-t-elle noté. Un braconnier avait alors été grièvement blessé.

Parmi les défenses retrouvées, certaines étaient encore fraîches, juste détachées des carcasses, a relevé Mme Washaya-Moyo.

Le braconnage est en progrès en Zimbabwe, comme dans l'Afrique du Sud voisine, afin de fournir les marchés en défenses d'éléphants, mais aussi en cornes de rhinocéros, utilisées par les guérisseurs traditionnels en Asie. Un pangolin (fourmiller écailleux) a même été récemment braconné.


Source
©AFP
mardi 22 mai 2012
L’autorité européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) a rendu, lundi 21 mai, un avis négatif à la demande de la France de suspendre l'autorisation de mise en culture du maïs transgénique Mon 810 du groupe Monsanto.

« Le groupe d'experts de l'EFSA n'a trouvé dans la documentation fournie par la France aucune preuve scientifique démontrant un risque pour la santé humaine ou animale ou pour l'environnement et pouvant justifier l'adoption de mesures d'urgence », a souligné l'avis publié par l'autorité sur son site internet.

« Ce n'est pas vraiment une surprise. L'avis de l'EFSA confirme ce dont nous nous doutions », a déclaré Fréderic Vincent, porte-parole du commissaire à la Santé John Dalli, en charge du dossier des OGM. « La Commission réfléchit aux suites à donner à cet avis mais, techniquement, nous pourrions demander à la France de lever son interdiction » à la culture du Mon 810, a-t-il averti. « La Commission attend l'issue de la prochaine réunion des ministres de l'Environnement de l'UE, le 11 juin à Luxembourg, et espère une issue positive sur ses propositions pour la mise en culture bloquées depuis près de deux ans par la France et de nombreux autres Etats », a-t-il indiqué.

Paris avait demandé, le 20 février dernier, à la Commission européenne de suspendre l'autorisation de mise en culture du Mon 810, en s'appuyant sur des nouvelles études, après qu'un premier moratoire, lancé en février 2008, eut été invalidé en novembre 2011. En retour, la Commission avait saisi l'EFSA, mais indiqué qu'elle n'envisageait pas de prendre des mesures d'urgence dans l'attente de son avis. De son côté, le gouvernement français avait interdit temporairement la culture du maïs transgénique « afin de protéger l'environnement ».

Le groupe américain Monsanto attend, depuis près de deux ans, le renouvellement de l'autorisation de cultiver son maïs transgénique sur le territoire de l'UE. L'EFSA a déjà rendu un avis favorable à cette demande et la Commission serait en mesure légalement de lancer la procédure pour le renouvellement de cette autorisation, mais elle attendra l'issue de la réunion des ministres de l'environnement du 11 juin avant de se prononcer.

Monsanto a annoncé, fin janvier, qu'il ne vendrait pas de maïs transgénique en 2012 en France.


Le maïs Mon 810 est l'un des deux OGM dont la culture est autorisée dans l'UE, au côté de la pomme de terre Amflora du groupe BASF. Il est cultivé à grande échelle en Espagne.

Source © AFP




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mardi 8 mai 2012
Drapeaux rouges sur les plages, appels à ne pas consommer de poisson cru au pays du +ceviche+: les autorités sanitaires péruviennes tirent la sonnette d'alarme après la mort mystérieuse de centaines de dauphins et de pélicans. 

Le ministère de la santé a lancé une alerte sanitaire exhortant la population à s'abstenir de se rendre sur les plages dans la région de Lima et du littoral au nord du pays jusqu'à ce que soient connues les causes de la mort des animaux. 

En moins de deux semaines 1.500 pélicans ont été retrouvés morts sur près de 200 km de côtes à Piura, à la frontière avec l'Équateur, et Lambayeque, à 790 km au nord de Lima, selon les chiffres du ministère de l'Agriculture

Par ailleurs, près de 900 dauphins selon les chiffres officiels se sont échouée morts sur le littoral nord du pays entre janvier et avril. 

C'est incroyable que l'Institut de la mer (qui dépend du ministère de la Pêche) ne se prononce pas sur la mort massive de pélicans et de dauphins, s'est indigné lundi Carlos Bocanegra, un biologiste réputé de l'Université de Trujillo. 

Je pense qu'on essaie de sauver certains intérêts, accuse-t-il, faisant allusion au puissant lobby des industriels de la pêche, un secteur prédominant de l'économie péruvienne. 

Après avoir prudemment évoqué la possibilité d'un virus dans le cas des dauphins, le ministère de l'Environnement a écarté pour l'instant l'hypothèse d'un dommage collatéral de la pêche au filet ou d'une éventuelle contamination des eaux. 

Quand nous saurons avec exactitude les causes scientifiques de ce qui provoque la mort (des dauphins et des pélicans) nous lèverons l'alerte, a déclaré lundi le responsable de l'environnement au ministère de la Santé Bernardo Ausejo, estimant encore le délai à cinq ou dix jours. (rajout NA ...incroyable mais vrai voir article précédent et ses commentaires)

 Pour sa part une ONG, l'Organisation scientifique pour la conservation des animaux aquatiques (Orca) attribue le décès des dauphins aux activités d'exploration des compagnies pétrolières dans la zone, qui, selon elle, produisent des bruits affectant les cétacés victimes d'un impact acoustique. 

 Le directeur de l'ONG Mundo Azul, le biologiste allemand Stefan Austermühle, indique quant à lui à l'AFP que la mort massive des pélicans et des dauphins représente un risque pour la santé humaine en raison de la possible mutation d'un virus. 

Dans le doute, les responsables du secteur de la santé dans les régions les plus touchées ont demandé aux habitants de la zone de ne pas manger de poisson cru, d'éviter de se baigner et de s'éloigner des plages où les animaux ont été trouvés morts. 

Dans un éditorial du quotidien El Comercio l'ancien ministre de la santé Uriel Garcia évoque la pêche excessive de certaines espèces en particulier l'anchois, dont se nourrissent les pélicans, qui en fait mourraient ainsi de faim et pas de maladie. 

Un expert en météorologie, Abraham Levy, estime quant à lui que le réchauffement des eaux du Pacifique pouvant être lié au phénomène de El Nino pourrait expliquer les récents phénomènes. Le réchauffement de la mer altère la chaîne alimentaire, qui est complexe et qui commence par le plancton pour se terminer avec les oiseaux marins d'un côté et les mammifères marins de l'autre, dit-il à l'AFP. 

La vice-ministre de la Pêche, Patricia Majluf a pour sa part annoncé sa démission vendredi accusant le secteur de désordre, irrégularités et corruption, une autre façon de tirer la sonnette d'alarme.  

Source © AFP

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