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jeudi 15 mars 2012
Le gérant du plan d'eau d'Ayron vient de recevoir les analyses engagées à ses frais pour déterminer les raisons de la mortalité qui touchent les poissons du site.

Les résultats, reçus vendredi dernier, montrent que les poissons morts ne sont porteurs d'aucun germe de bactérie pathogène et que l'eau n'a pas connu de pollution par hydrocarbures, comme ce fut le cas il y a quelques années.

Depuis le 22 février, le plan d'eau d'Ayron, alimenté par la rivière la Vendelogne, voit des poissons qui meurent. Un phénomène qui a interpellé Vincent Rassinoux, gérant du site appartenant à la communauté de communes du Vouglaisien. (voir cet ancien article)

L'endroit est depuis plusieurs années un centre technique de pêche (VIP Pêche) et un magasin de pêche y a vu le jour il y a plus d'un an. Depuis le début du phénomène inexpliqué des centaines de kilos de poissons sont morts.

D'autres meurent toujours et Vincent Rassinoux a constaté à l'arrivée de la Vendelogne que surnagent des traces de gras qui l'interpellent.


Ne comprenant pas la cause des décès des poissons, il va poursuivre les analyses. La pêche sur le plan d'eau se poursuit, sauf que le poisson n'est pas consommable.

La semaine dernière, la fédération de pêche avait indiqué que, selon elle, aucune mortalité anormale de poissons ni d'invertébrés n'avait été relevée en amont ou en aval du plan d'eau.

Source © la nouvellere publique
mardi 13 mars 2012
Des muges morts, échoués par centaines à l'Olivier à Istres

Spectacle de désolation sur les bords de l'étang de l'Olivier à Istres. Des muges morts sont échoués par centaines sur les berges.

Les riverains de l'étang de Berre avaient déjà connu un épisode similaire en septembre 2011 du côté de Saint-Chamas : des poissons morts retrouvés en grand nombre sur les berges. Après un examen approfondi des spécimens, l'hypothèse d'une pollution avait été écartée. Les loups, tous identiques et de même taille, présentaient des blessures. À l'évidence, ils avaient été rejetés de filets de pêche.

Trois mois plus tard, ce sont des allaches que l'on voit flotter sur les eaux de l'étang de Berre. Cette sorte de grosse sardine, qui migre de la Méditerranée jusqu'à l'intérieur de l'étang, avait seulement été surprise par la brusque chute de température de l'eau, estimée à 8 degrés.

Cette fois, c'est à Istres, sur les berges de l'étang de l'Olivier, que le spectacle est impressionnant. Des muges, par centaines, flottent sans vie au fil de l'eau, ou voguent au rythme du ressac vers les rochers. Les passants s'étonnent, et cela d'autant plus lorsqu'ils connaissant l'espèce, le muge étant connu pour sa résistance. Conséquence du froid, du mistral, des deux conjugués parfois, ces dernières semaines ?

Nicole Joulia, première adjointe au maire François Bernardini, nous a confié avoir envoyé des spécimens au GIPREB (Groupement d'intérêt public pour la réhabilitation de l'étang de Berre), pour analyse.

Réponse au mystère la semaine prochaine.

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Comme d'hab...

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jeudi 1 mars 2012
Pourquoi les poissons meurent-ils dans le plan d'eau d'Ayron?

Depuis la fin de la semaine dernière, avec le dégel, Vincent Rassinoux, exploitant du site, ramasse des dizaines de kilos de poissons morts. « Le premier jour, jeudi, la semaine dernière, on en a ramassé 100 kg. Depuis, on en est à 300 kg », explique l'exploitant. « On en avait déjà vu, sous la glace. On pensait alors que c'était lié au froid. » Mais, la situation est allée en se dégradant.

Vincent Rassinoux a demandé à la mairie de prendre un arrêté interdisant la consommation des poissons dont la pêche est toujours autorisée dans l'étang. « C'est aussi une manière d'obliger les autorités à prendre conscience du problème », réagit-il. « L'Office national de l'eau et des milieux aquatiques m'a dit qu'il n'avait pas les moyens de faire ces analyses. »

L'exploitant s'est donc rendu à Tours, avec des échantillons d'eau et des poissons, pour qu'ils soient analysés à ses frais par un laboratoire.

« Les analyses devraient être connues dans dix jours. On sait déjà que ce n'est pas dû au sel mis sur les routes, ça ne serait pas une faiblesse des poissons à cause du froid, ça ne semble pas non plus une maladie, car ça touche toutes les espèces. »

Vincent Rassinoux a relevé la présence de traces grasses étranges dans l'eau, des traces de couleur marron clair ou gris opaque. Hydrocarbures, pollution organique ?

Seuls les résultats des analyses permettront de connaître l'origine de cette mystérieuse pollution.

Une plainte contre X a été déposée à la gendarmerie.

Source la nouvelle république
mercredi 22 février 2012
L’Observatoire des zones humides méditerranéennes (OZHM) a rendu public, aujourd’hui, son premier état des lieux de la région, qui rassemble trois continents.

En se basant sur 17 indicateurs, il dégage plusieurs tendances principales, à l’œuvre depuis les années 1970, comme la réduction des superficies de zones humides, la hausse des populations d’oiseaux et la forte régression des poissons d’eau douce. Il préconise aussi de lancer une évaluation précise des polluants et de contrôler l’application des mesures de protection.

L’étendue des zones humides continue à baisser autour de Mare Nostrum. Les marais, les lacs, les réservoirs, les fleuves, les deltas, ou encore les lagunes, ne couvrent plus que 18,5 millions d’hectares, soit 1 à 2% des zones humides mondiales. Depuis le début du XXe siècle, leur superficie s’est réduite de moitié, selon le rapport de l'OZHM .

Ce sont les changements de l’occupation des sols -en particulier leur urbanisation et transformation en terres agricoles- ainsi qu’une gestion des eaux de plus en plus artificielle qui sont responsables de cette érosion. L’agriculture irriguée, en particulier, est une grande consommatrice d’eau (deux tiers de la demande totale), devant l’industrie et l’énergie (22%) et la consommation domestique (14%). En Jordanie, par exemple, la principale zone humide, située à Azraq, a presque disparu à cause de la surexploitation de la nappe phréatique pour l’agriculture.

Des actions de conservation ont toutefois porté leurs fruits, en particulier en Europe occidentale, pour la protection des oiseaux et des étendues d’eau qui les accueillent. Le nombre de sites Ramsar (du nom de la convention adoptée en 1971) a également doublé au cours de la décennie, passant de 168 en 2000 à 344 en 2011. Ils s’étendent aujourd’hui sur 6 millions d’hectares.

En ce qui concerne la faune, le bilan s’avère plus complexe. Les populations de vertébrés sont certes restées stables entre 1970 et 2006 selon l’indicateur Planète vivante . Mais ce n’est pas forcément synonyme de bonne qualité écologique des biotopes.

L’OZHM relève que l’accroissement de certaines espèces, comme les hérons et les mouettes, n’est pas forcément synonyme d’une bonne qualité des zones humides. Ces oiseaux sont en effet capables de profiter de l’eutrophisation des plans d’eau et de l’apparition de nouvelles ressources alimentaires d’origine anthropique comme les rejets de chalutage ou les décharges à ciel ouvert. En revanche, les populations de mammifères, d’amphibiens, de reptiles et de poissons ont régressé de 40%. Tout comme la biodiversité. Désormais, 30% des amphibiens, 25% des reptiles et 15% des mammifères, contre 5% seulement des oiseaux, sont menacés d’extinction.

La situation est particulièrement préoccupante pour les poissons d’eau douce, dont 39% des espèces sont menacées d’extinction en Méditerranée, contre 15% au niveau mondial. Ce fort taux s’explique par la pollution de l’eau, et par la perte et la dégradation d’habitat en raison de la réduction de débits fluviaux. Tous les fleuves de Méditerranée voient leur débit baisser, à l’exception du Rhône en France et du Pô en Italie, toujours soutenus par la fonte des neiges et des glaces alpines.

La quantité d’eau douce apportée par les fleuves jusqu’à la Méditerranée a décru de moitié depuis 1920, principalement à cause de la réduction du débit des fleuves. Le cas du Nil est significatif: entre 1920 et 2000, son débit annuel est passé de 84 à 6 kilomètres cubes.

Autres menaces pour les zones humides: la compétition avec des espèces exotiques envahissantes, les épisodes de sécheresse sévère et la construction des barrages.

La qualité de l’eau est plus difficile à mesurer car peu de données existent. L’OZHM juge malgré tout qu’elle s’est globalement améliorée en Europe depuis les années 1980, pour les nutriments et les métaux lourds, mais à un rythme différent selon les habitats et les pays. L’Observatoire nuance néanmoins son propos en précisant que la concentration d’autres polluants, comme les pesticides, a pu augmenter. Leur évaluation est si peu répandue dans le bassin méditerranéen qu’il est impossible de conclure.

Du nord au sud, les effets du changement climatique sont perceptibles. Le niveau de la grande Bleue s’est élevée de 22 centimètres au cours du XXe siècle. En moyenne, les zones du pourtour se sont réchauffées plus vite que dans le reste du monde: environ 2°C en un siècle dans la péninsule ibérique, le sud de la France et l’Afrique du Nord, selon le Pnue, contre 0,74°C au niveau mondial, selon le Giec.

Globalement, ce réchauffement s’observe par un glissement général vers le nord de nombreuses communautés d’oiseaux, qui hivernent désormais au bord de la Méditerranée au lieu de migrer vers l’Afrique subsaharienne. Mais cette adaptation n’est pas totale. Ainsi la hausse des températures enregistrée en France, entre 1987 et 2006, équivaut, selon les experts, à un déplacement vers le nord de 273 km en température. Mais, sur la même période, les oiseaux n’ont progressé que de 91 km vers le nord.

Ce large état des lieux se conclut par trois scénarios jugés prioritaires par l’OZMH. La gestion rationnelle des zones humides suppose de mettre fin à la surexploitation des ressources naturelles et à la détérioration de la qualité de l’eau due à l’agriculture intensive et aux produits chimiques servant à l’industrie.

Deuxième impératif: concevoir des politiques et des normes plus efficaces pour enrayer la perte et la dégradation des zones humides. Selon le rapport, le réseau européen Natura 2000 a été le moyen le plus efficace pour accélérer la protection des zones humides. La reconnaissance de sites Ramsar a également eu des effets positifs. Ils n’ont toutefois aucun impact sur les oiseaux ni sur les poissons.

Les experts militent enfin pour une accélération de la gestion intégrée des zones côtières, afin de réduire les pressions croissantes exercées sur le littoral. En France, les communes côtières ne couvrent que 4% du territoire national mais accueillent 20% des zones humides continentales de métropole. Lesquelles sont grignotées par le développement rapide des infrastructures touristiques. La protection de ces littoraux, déjà entamée, doit s’accentuer. Près d’un quart de la bande côtière hexagonale est couverte par au moins une mesure de protection, contre moins de 14% au niveau national. Seul problème: ces mesures sont rarement appliquées. Le rapport note en effet que pour trois quarts des acteurs concernés par la protection des zones humides, «ces lois de protection ne sont pas toujours ou pas souvent appliquées, en particulier lorsqu’il s’agit de réglementer la pêche, la chasse, le pâturage et la culture».


Source info environnement



Voyage en zone humide, Metz France par developpement-durable
vendredi 17 février 2012
La pollution des lacs suisses réduit la diversité des poissons


L'eutrophisation des lacs suisses due aux fertilisants a provoqué la disparition de près de 40% des espèces de corégones indigènes. Une étude de l'Eawag et de l'Université de Berne publiée dans la revue "Nature" a mis en évidence un phénomène de croisement entre espèces autrefois distinctes.

Dès 1950, l'apport excessif d'engrais agricoles, ainsi que les rejets phosphatés des lessives ont dégradé de nombreux milieux aquatiques, provoquant notamment une prolifération d'algues. Les couches profondes de nombreux lacs ont été progressivement privées d'oxygène, a indiqué jeudi l'Eawag, l'Institut de recherche de l'eau du domaine des EPF, dans un communiqué.

Les niches écologiques occupées par des poissons se nourrissant ou se reproduisant en profondeur ont en grande partie disparues. Les espèces de fond qui avaient évolué depuis les dernières glaciations en se spécialisant ont alors été contraintes de remonter pour retrouver des conditions propices.

Les corégones - connus sous diverses appellations locales, comme féra, palée ou encore bondelle - se sont alors croisés avec des espèces parentes qui occupaient déjà les lieux et ont perdu leur intégrité génétique et fonctionnelle en l'espace de quelques générations, un phénomène appelé "dé-spéciation".

Poissons introduits

Le nombre d'espèces a chuté de 38% en moyenne et la population d'origine a même totalement disparu dans 7 des 17 lacs suisses étudiés, remplacée par des corégones introduits (les lacs Léman, de Morat, de Sempach, de Hallwil, de Pfäffikon, de Baldegg et de Greifen). Seuls les lacs profonds de Thoune, de Brienz et des Quatre-Cantons, moins touchés par l'eutrophisation, n'ont pas subi de perte de diversité spécifique.

Les lacs de Walenstadt et de Zurich abritent encore deux des trois espèces autrefois répertoriées et le lac de Constance a pu en conserver quatre sur cinq. Mais les espèces restantes ont également été affectées et présentent une variabilité morphologique et une différenciation génétique et écologique moins marquées que par le passé.


Source ATS

La patiente est une longueur de temps...et la sapience un attribut inutile ...

...Car l'alerte avait déjà été lancé dés 1964 (voir ici) ....et depuis rien...hein quoi???...ben non rien vous dis je...that's it!
samedi 31 décembre 2011
Mercredi tout au long de la journée, les Martégaux ont assisté à un triste spectacle : l'agonie de milliers de poissons morts - des allaches, une espèce de grosse sardine - dans l'étang de Berre.

Les pompiers ont effectué des relevés pour vérifier s'il s'agissait d'un phénomène naturel ou d'une pollution chimique. Selon les premières informations recueillies sur place, il s'agirait d'une diminution de la salinité dans l'étang ces derniers jours, qui expliquerait le phénomène.

Non crie le Gipreb

Le Gipreb qui oeuvre pour la réhabilitation de l'étang et que personne n'a pu joindre au moment des faits (!) a tenu à réagir hier. En effet, pour le syndicat mixte, la mortalité subite des allaches ne serait pas liée à une baisse de la salinité. Elles auraient "été piégées par le froid et peut-être en plus par les sédiments en suspension du fait du mistral".

La salinité hors de cause

"La salinité n'a rien à voir : elle est de 23,5g/l (Les minima imposés à EDF sont de 15g/l et de 20g/l). Il n'y a donc pas non plus d'anoxie des fonds car ces taux de salinité se retrouvent sur l'ensemble de la colonne d'eau (surface, milieu et fond), justifie le Gipreb. Les allaches n'aiment pas le froid. Or la température de l'eau de l'étang est actuellement à 8 degrés, bien en dessous de celle de la Méditerranée. Des bancs d'allaches sont entrés dans l'étang de Berre, sans doute pour se nourrir. Les poissons, peu adaptés aux conditions difficiles d'un milieu lagunaire, auraient alors été surpris par une brusque baisse de température et une importante quantité de limons en suspension dans l'eau, dues au vent violent qui soufflait sur l'étang de Berre."

Cette argumentation est en partie confirmée par Frédéric Tron, du service maritime, à savoir la police de l'eau de la préfecture. "Les allaches sont des proies faciles pour les calamars ou les thonidés, elles ont peut-être remonté l'étang pour échapper à leurs prédateurs et se sont retrouvées piégées, explique ainsi notre interlocuteur. L'an passé, nous avions rencontré le même phénomène dans un bassin de la Joliette à Marseille. Suite à un coup de froid, les allaches sont mortes dans un lieu insolite".

Le froid serait fonction de plusieurs éléments : le vent, qui a refroidi les eaux, les récentes chutes de neige dans les Alpes dont l'étang est l'un des réceptacles naturels et, enfin, le fait que les eaux saumâtres d'un étang sont, toujours, plus froides en hiver que la mer. Sauf que l'argument du froid laisse sceptique bien des observateurs. En effet, les pompiers, qui ont effectué des relevés de température avant-hier, ont noté des eaux de surface à...14ºC. Hier, de nouveaux relevés ont été effectués sur des eaux à 12ºC. Soit loin des 8º enregistrées par les sondes du Gipreb, situés à plusieurs centaines de mètres des lieux de mortalité des poissons.

Une eau limpide

Ensuite, là où le Gipreb relève un taux de salinité de 23,5g/l (et jugé comme très bon par les services maritimes), les mesures effectuées sur site, avant-hier, ont démontré l'existence de poches d'eau à seulement 9g/l de salinité et, plus généralement au bord, de 19 g/l. Enfin, dernier argument du Gipreb et qui laisse sceptique à la fois les services de l'Etat tout comme les sapeurs-pompiers, celui des "sédiments en suspension". Au moment du décès des poissons, les eaux étaient d'une limpidité absolue. À ce stade donc, une seule vérité peut être avancée : il ne s'agit, en rien, d'un problème de pollution. Ce qui est, en soi, déjà un signe plutôt positif. La mort des allaches serait donc, "simplement" à mettre au crédit des dégâts collatéraux de la nature.

Source © la provence

...

...Questions:


1/ Aimez vous les débats d'experts?

2/ Et les sardines prés du port de Marseille, ne bouchent elles pas certaine perspectives...?

Mais j'oubliais, c'est vrai que s'est con une sardine, dés qu'elle flippe, elle perd son sang froid et se réfugie en boite...à sardine ...bien sur.





mercredi 14 décembre 2011
USA: de l'arsenic dans l'eau près de centrales au charbon

Les nappes phréatiques de 19 sites américains situés à proximité de centrales au charbon sont contaminées par de l'arsenic et d'autres produits toxiques, a affirmé mardi une ONG de protection de l'environnement dans un rapport.

Dans certains cas, les niveaux de pollution à l'arsenic, un violent poison naturel, dépassent 10 fois les niveaux autorisés par les autorités américaines, assure l'Environmental Integrity Project (EIP). Cette pollution, explique-t-il, met en danger la santé des personnes vivant à proximité des nappes phréatiques concernées.

Les produits polluants proviennent des cendres engendrées par l'exploitation des centrales électriques qui fonctionnent au charbon, selon les défenseurs de l'environnement.

Où que vous regardiez, vous trouverez de la pollution, a lancé Russell Boulding, un responsable d'EIP lors de la présentation du rapport.

Les défenseurs de l'environnement jugent que, si la pollution de l'air est régulée, la pollution des nappes phréatiques par les déchets l'est beaucoup moins.

Selon le rapport d'EIP, outre de l'arsenic, du plomb, du baryum et d'autres produits toxiques ont été retrouvés dans les nappes phréatiques étudiées.


Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)

Source ©AFP / 14 décembre 2011

...tiens, du Baryum?....


jeudi 29 septembre 2011
Des écologistes en Arménie ont averti jeudi que le plus grand lac du pays était en danger en dépit des efforts entrepris par le gouvernement pour sauver la plus importante source d'eau de cette ancienne république soviétique du Caucase.

Les prétendues activités d'agences officielles et les dépenses abusives de fonds budgétaires menacent l'existence du lac Sévan, l'un des plus vastes du monde, ont indiqué une cinquantaine d'associations de défense de l'environnement dans un communiqué.

Ce lac situé dans la province de Gegharkunik (est), qui sert également à l'irrigation et la pêche, a vu son niveau diminuer de plus de 20 mètres depuis les deux dernières décennies, en raison de son exploitation excessive, selon la même source.

Les autorités ont adopté un plan visant à restaurer les niveaux d'eau d'il y a dix ans. Des limites de pompage d'eau pour l'irrigation ont été instaurées en 2008 et l'utilisation des eaux du lac pour la production hydroélectrique a été interdite.

Grâce à ces mesures, le niveau d'eau du lac a recommencé à augmenter de 25 à 35 centimètres par an, soit plus trois mètres au cours des dernières années, a déclaré à l'AFP un responsable du ministère arménien de la protection de l'environnement.

Mais des écologistes ont mis en garde contre la persistance de sérieux problèmes, soulignant notamment que la qualité de l'eau était affectée par l'exploitation du lac.

L'eau du lac Sévan est plus importante que toutes les ressources de pétrole ou de gaz. La population peut vivre sans ces ressources, mais pas sans eau, a déclaré à l'AFP le chef de l'Union des Verts, Hakob Sanasarian.


Source ©AFP

Pour en savoir plus ...suite de l'article ici... (lac Sévan une histoire sans fin)

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Environmental Film. Lake Sevan from Vem Media Arts on Vimeo.

vendredi 2 septembre 2011
Pollution à l’étang des Chambrettes à Tonnoy

Mercredi, les centres de secours de Tonnoy, St-Nicolas-de-Port, Lenoncourt, Bayon ainsi que les véhicules spécialisés de Nancy sont intervenus pour une pollution à l’Etang des Chambrettes. Le plan d’eau est propriété de la commune qui le loue à la Société de Pêche de Nancy. La pollution serait d’origine naturelle suite à un taux d’oxygène trop bas et un manque d’entretien de l’étang.

Les sapeurs pompiers ont retiré des eaux environ deux tonnes de poissons dont des carpes de 1,18 m. La commune devra supporter un coût de 1 000 € pour l’équarrissage des poissons morts. Jean-Paul Legrand et un représentant de l’Office National des Milieux Aquatiques sont venus constater les dégâts.

Source L'est républicain


...Mouaih...

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Carte Gaz de schiste région EST

vendredi 26 août 2011
Ce n'est pas cette pêche-là qu'ils aiment. Hier matin, plusieurs membres de l'association des Amis du Vivier ont troqué leurs cannes contre des épuisettes pour ramasser plusieurs dizaines de carpes retrouvées mortes à la surface de l'étang du Vivier, à Sin-le-Noble.

La mairie avait été informée dès mercredi avant d'alerter les sapeurs-pompiers, hier matin. Une délégation inhabituelle faite d'un adjoint au maire, des sapeurs-pompiers et des pêcheurs s'est déployée autour de l'un des bassins de l'étang : le vivier Macart et son carpodrome, une étendue de près de huit hectares remplie de carpes (en décembre 2010, sept cents kilos de poissons ont été déversés dans le vivier Macart et le carpodrome...Voir vidéo ci-dessous...).

Les poissons étaient à la surface de l'eau. Inertes. Pour permettre de connaître les raisons de cette hécatombe, des prélèvements ont été effectués : de l'eau et du poisson. « Les analyses sont en cours », indique-t-on à la mairie de Sin-le-Noble. Un vétérinaire de Cuincy a néanmoins d'ores et déjà assuré au président des Amis du Vivier, Jacques Canfin, que ce décès n'était « pas dû à une pollution chimique ». La mort ne serait pas non plus liée au phénomène d'eutrophisation, selon Jacques Canfin, c'est-à-dire à la désoxygénation de l'eau notamment après une période d'orages. « On n'a pas d'explication pour l'instant, assure le président. C'est curieux car ça ne concerne que les carpes. » Une bactérie alors, qui aurait pollué l'étang ? « Un pêcheur n'avait peut-être pas bien lavé son matériel, poursuit le président. Ou bien c'est de la malveillance... ». D'ici une semaine et les résultats des analyses, le maire a pris un arrêté pour interdire la pêche dans le carpodrome et le vivier Macart. Seul le vivier communal reste accessible.

Source: © J. C. lavoixdunord.fr

jeudi 25 août 2011

Prés de mille poissons principalement des mariganes (???) ont été retrouvé morts sur la surface du lac Enid en Oklahoma. Aucune preuve de contamination n'a été détecté, mais les tests d'acidité ont relevé un niveau de PH de l'eau inférieur à la normale. Comme à l'accoutumé la faible oxygénation des eaux est pointée du doigt...Nah!...

Source www.kfor.com

<a href='http://www.bing.com/videos/watch/video/volunteers-find-work-cleaning-up-dead-fish/1d0apj3cx?src=v5:embed::' target='_new' title='Volunteers Find Work Cleaning Up Dead Fish'>Video: Volunteers Find Work Cleaning Up Dead Fish</a>


Sinon en Louisianne

Les orages sont arrivés trop tard, plus de 100 carpes ont été retrouvé mortes dans le petit étang du jardin d'enfant de Shreveport en Louisiane.

Là encore les investigations se résument au ramassage des cadavres par les services des parcs et jardins.


Source www.ksla.com






A Murfreesboro dans le Tennessee rien n'explique l’hécatombe de plus de 10 000 poissons (3000 selon la télé) dans le lac de Gateway; Faut dire qu'avec un nom pareil pourquoi s'en inquiéter? C'est l'oxygène voyons!...et ça pue comme d'habitude...


Source www.dnj.com







C'est un véritable désastre environnemental qui a frappé le lac de Chautaqua où des centaines de milliers de poissons pourrissent sur ses rives.

Les riverains parlent de millions de poissons morts, mais les chiffres sont contestés par les autorités, qui eux n'y voient qu'un nombre indéterminé.


Le drainage du lac pour la supposée protection des oiseaux migrateurs qui viennent nombreux sur ses rives semble en être la cause. En effet selon le responsable Lee Albright les eaux du lac doivent régulièrement drainées pour être boueuses et favoriser ainsi la croissance de certaines plantes aquatiques qui attirent les oiseaux.

"Ces poissons morts sont juste une conséquence inévitable de la gestion d'un habitat des oiseaux migrateurs en vigueur"


Là je dois dire qu'on frôle le délire absolu dans les explications données pour ces hécatombes...


Source: pekintimes.com

En chine

En chine le 17 Aout la construction d'un barrage a eu quelques effets néfastes sur la faune de la rivière Fuhe,et a en jugé par les photos, c'est vrai que cela semble assez minime, d'ailleurs la couleur noire des eaux doit être en effet quelques parpaings du barrage en total décomposition....

Source chinadaily.com.cn

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En australie

En Australie c'est une fuite d'arsenic dans la rivière Hunter qui est désigné coupable de la mort de milliers de poissons.


C'est vrai que dernièrement beaucoup d'usines dans le monde se mettent à fuir sans raison apparente des produits toxiques dans les rivières, et là c'est la société Orica qui semble avoir déversé par mégarde ...attention tenez vous bien...
1,2 megalitre (c'est quoi des méga litres) d'effluents contenant 0.076 milligrammes d'arsenic par litre...C'est clair non!...et attention, accrochez vous, les poissons atteints peuvent propager leurs maladies à leurs confrères... là il y a de quoi se gratter la tête...
Lien
Source: newcastlestar.com



En Angleterre c'est dans la rivière Leadon qu'un promeneur à découvert un désastre. Plus un poisson vivant, tous morts, des milliers....Une pollution, c'est certainement une pollution, et moi je vous le dis, ça vient de la station d'épuration voisine de Ledbury qui se met à fuir elle aussi...merde alors...

Source ledburyreporter.








...etc...etc...etc...etc.....etc...un peu partout dans le monde...



Donc face à ces incontestables mystères qui se propagent sur notre planète, Nature Alerte a donc mené pour vous une investigation et vous livre à froid ses premières conclusions:

Comme vous le remarquez tout va bien, et l'extraction du gaz de schiste (très grosse consommatrice d'eau) que l'on retrouvera dans toute les régions citées n'a absolument rien a voir dans ces affaires d’hécatombes de poisson et de pollutions de rivière. Pas plus non plus, les nombreux ciels voilés d'un temps pourri qui nous dessèche.

Vous l'aviez déjà deviné je pense, c'est forcement l’oxygène, les météorites, les passages de comètes, le changement de gouvernement, la chaleur, le froid, la lumière, que sais je encore, qui en sont les principaux coupables. D’ailleurs vous n'allez pas nous emmerder avec vos questions, l'extraction de l'huile de roche est très sure, et a tout ... et rien à voir avec 2012. Je vous ferez remarquer tout de même que les hécatombes de poissons ont été prédits par Rumulus Potinaculus en moins 7 500 avant JC et l'on retrouve ces prédictions dans tous les bons livres dignes de ce nom.

Nous pouvons donc conclure sans hésitation que ces hécatombes mystérieuses de poissons n'ont absolument rien à voir avec l'extraction de gaz de schiste même si l'azur de mes réponses vous semble un peu voilé...un Point ...c'est tout.

lundi 22 août 2011
Une pollution d’origine chimique a entraîné la fermeture du petit étang du Val-Favry situé à la sortie de Coignières en direction de Levis-Saint-Nom dans le département des Yvelines. C’est vendredi que l’alerte a été donnée. Pompiers et gendarmes ont mis en place des barrages filtrants.

Près de 400 kg de poissons morts ont été retirés de l’eau.

La pêche et la promenade autour de l’étang sont interdits jusqu’à nouvel ordre. Des prélèvements ont été effectués pour connaître l’origine exacte de cette pollution.

La préfecture précise qu’il n’y a aucun risque de contamination de l’eau potable.

Source : Le parisien




mardi 29 septembre 2009
Les Arméniens pourront-ils enrayer la dégradation de leur plus grande réserve d'eau?

Jadis célébré par Maxime Gorki comme « un morceau de ciel qui serait tombé sur terre parmi les montagnes », le lac Sévan, en Arménie, est en péril. Dans les années 1930, un seul coup de filet pouvait rapporter jusqu'à 1 000 à 2 000 truites. Aujourd'hui ces poissons ont quasiment disparu. Le plan d'eau a été profondément modifié pour des besoins d'irrigation et d'énergie et par une agriculture en expansion. La première conférence internationale de 1996 a révélé l'ampleur des dégâts. Bilan: la restauration est urgente mais sera longue, coûteuse et problématique.

En une cinquantaine d'années, le lac Sévan, l'un des plus hauts lacs du monde perché à 1 916 mètres, a vu son équilibre complètement modifié. Aujourd'hui les Arméniens font appel à l'aide et aux compétences internationales pour tenter un sauvetage in extremis . L'histoirecommencedans les années 1930. Ce lac plus de cent fois millénaire partage alors ses 1 416 km2 en deux bassins connectés : le Petit Sévan, d'une profondeur maximale de 99 mètres, et le Grand Sévan profond (50 mètres maximum). L'eau y est légèrement salée avec 700 milligrammes par litre. C'est un peu plus que les grands lacs d'eau douce comme le Léman (200 mg/l) ou le Baïkal (100 mg/l). Mais comparé aux autres grands lacs de la région, Van (13,3 g/l) et Urmia (230 g/l), le Sévan constitue une réserve d'eau douce énorme pour l'Arménie. Comme beaucoup de lacs anciens, il possède une faune et une flore endémiques, et se distingue en particulier par des eaux très poissonneuses.

Autre intérêt majeur : il domine de 1 000 mètres environ la plaine fertile d'Ararat où se concentre l'agriculture arménienne. En revanche, le bassin versant du Sévan est à peine deux fois et demi plus grand que la superficie originelle du lac (fig. 1). En général, dans les grands lacs, ce facteur est plutôt de l'ordre de dix à cinquante. Les apports en eau du bassin naturel sont donc restreints et l'évaporation constitue près de 90 % des pertes. Le reste s'écoule par une rivière, le Hrazdan, mais à un débit très modéré (2 m3/s). A titre de comparaison le Rhône au sortir du Léman en débite 250. Ces faibles apports hydriques expliquent un exceptionnel temps de séjour des eaux dans le lac : cinquante ans. Dans le lac Léman ce temps, déjà considéré comme important est de douze ans.

Malgré ces derniers aspects défavorables à l'exploitation du lac à des fins d'irrigation et de production d'énergie électrique, un plan d'aménagement est adopté par le gouvernement de l'Arménie soviétique en 1931. Le projet initial, proposé au début du siècle par un ingénieur arménien, Soukias Manasserian, et finalisé par l'Académie des sciences de l'Union soviétique, prévoit d'assécher le Grand Sévan (1 032 km2) pour ne conserver qu'un Petit Sévan très restreint. L'objectif est de réduire de 2/3 l'évaporation du plan d'eau et de multiplier par deux ou trois les débits disponibles pour l'hydroélectricité et l'irrigation. Pour cela, il faut diminuer le niveau du lac de 50 mètres (fig. 2) et ceci nécessite la construction d'un exutoire souterrain. Le chantier démarre en 1940. Et c'est en 1949 qu'est mis en service un tunnel à ­ 40 mètres sous le niveau du Hrazdan. Parallèlement, l'industrialisation de la région augmente et avec elle la demande énergétique de l'Arménie. L'énergie de chute du Hrazdan ainsi détourné est alors utilisée dans la cascade d'usines hydroélectriques de Kanaker avant d'irriguer la plaine (fig. 2).

Mais les succès escomptés ne sont pas ceux obtenus : l'évaporation ne diminue pas significativement et une première prise de conscience des problèmes environnementaux conduit à une révision du projet initial(1) en 1958 : l'idée de l'assèchement est abandonnée, le niveau ne descendra pas au-dessous de ­20 mètres. En 1963, il atteint ­18 mètres, la superficie du lac est passée de 1 416 à 1 256 km2 et le volume de 58,5 à 29,5 km3. Une fois ce niveau stabilisé, le débit disponible reste sensiblement égal à celui du Hrazdan original... Face à ces piètres résultats, il est décidé de divertir des eaux du bassin d'Arpa, la rivière voisine, par un tunnel gigantesque. Grâce à ce tunnel, le niveau du lac remonte légèrement (moins de un mètre) en 1985, alors que les centrales continuent de fonctionner. Mais depuis 1988, le blocus économique subi par l'Arménie, aggravé par le tremblement de terre à Spitak qui fit 30 000 morts, accroît la demande en énergie locale. De plus, entre 1989 et 1995 la seule centrale électro-nucléaire, celle de Medzamor près d'Erevan, est arrêtée en raison du risque sismique. Le Sévan devient une source majeure d'énergie pour l'Arménie et l'équilibre est rompu. Le niveau diminue à nouveau jusqu'à ­20 mètres en dessous du niveau initial.

Parallèlement à ce changement hydrologique radical, qui n'a d'équivalent dans aucun grand lac du monde, le Sévan a subi, comme la plupart des lacs soumis à une pression démographique et à une agriculture croissantes, une augmentation marquée des apports en azote et en phosphore(2). La concentration en azote minéral du lac estimée à moins de 10 µgN/l en 1940 a atteint 160 µgN/l en 1973, puis a diminué pour se stabiliser aujourd'hui autour de 40 µgN/l. La variation de phosphore dissous est plus surprenante : elle est complètement inverse. En effet, malgré des apports accrus, le phosphore généralement considéré comme le facteur limitant de l'eutrophisation*(I), semble avoir baissé d'environ vingt fois depuis les premières analyses historiques de 1929. Comment explique-t-on cette évolution exceptionnelle ? Elle est attribuée à une précipitation des phosphates dissous par la calcite dans des milieux relativement alcalins (pH 9 à 9,5)(3). Cela signifie qu'une grande quantité de phosphore est actuellement stockée dans les sédiments où, en raison de l'absence d'oxygène, elle constitue une « source interne » qui pourrait se maintenir des dizaines d'années.

Sur le plan écologique, c'est la rupture d'un équilibre instauré depuis plus de 100 000 ans. Au début du siècle le lac était très peu productif. Dès les années 1920, on a introduit un corégone, le sig, à partir du lac Ladoga, qui est alors entré en compétition avec les truites du lac Sévan. Une ceinture de macrophytes (des végétaux fixés) tapissait les fonds jusqu'à plus de quinze mètres de profondeur et d'abondants dépôts de graviers recouvraient les rives et le fond des rivières avoisinantes. Les eaux profondes étaient bien oxygénées. Aujourd'hui les bords du lac ont, par endroits, reculé de plusieurs centaines de mètres, alors que les nouvelles rives ont été envasées. Et à l'embouchure des rivières, l'érosion régressive a détruit les frayères. La biomasse des macrophytes est passée de 930 000 tonnes en 1949 à 35 000 tonnes en 1962... En pleine eau, la production du phytoplancton a également été très modifiée. Elle a d'abord augmenté d'un facteur dix, entre les années 1940 et la période 1976-1978, pour ensuite diminuer des deux-tiers(2,4). La zone profonde et froide où la matière organique est dégradée a vu son volume chuter de 31 km3 à 12 km3 et est désormais essentiellement limitée au Petit Sévan. De plus, au moment de la production intensive de phytoplancton, le lac ne parvenait plus à minéraliser les débris organiques. Ceci a entraîné depuis 1970-1973 la disparition totale de l'oxygène dissous au fond du lac à la fin de l'été, la formation de méthane, d'hydrogène sulfuré très toxique et la libération importante de nutriments (ammonium et phosphate) par les sédiments. Les diatomées, des algues siliceuses microscopiques jadis largement dominantes, sont maintenant devancées par les algues vertes tandis que les cyanobactéries atteignent 7 % de la biomasse annuelle du phytoplancton. Toute cette évolution suit le scénario typique de l'eutrophisation*.

Ces changements radicaux de la flore à la microfaune se sont répercutés sur les populations de poissons. En 1930, on recensait au Sévan six variétés de poissons endémiques : quatre sous espèces d'ischkhan, « le prince du Sévan », une sorte de truite qui faisait la renommée du lac, et deux espèces de carpes. Des truites, seules subsistent deux variétés ( gegarkuni et aestivalis ) mais leur gestion par reproduction artificielle est sujette à controverse. La variété ischkhan , quant à elle, a complètement disparu et la variété danilevskii n'a plus qu'une reproduction sporadique. La disparition de ce symbole vivant du Sévan est une perte économique très importante pour l'Arménie. Dans les années 1950, l'ischkhran était expédié par avion vers les meilleures tables parisiennes.

Depuis 1976, sa pêche est interdite. Des tentatives de restauration du lac n'ont pas manqué. Mais, faute de coordination et de volonté politique (le ministère arménien de l'Environnement est une création toute récente), elles n'ont guère abouti. En 1981, par exemple, un deuxième tunnel de vingt-deux kilomètres a été mis en chantier, l'idée étant de réaliser une seconde diversion de 165 millions de mètres cubes par an à partir de la rivière Vorotan, un affluent de l'Araxe (fig. 2). Mais le projet a été arrêté pour des raisons économiques : il reste deux kilomètres à creuser et trois à étayer pour rejoindre le réseau Arpa-Sévan. Une autre solution envisagée dans les années 1980 par les géophysiciens de l'Académie des sciences d'Union soviétique consistait à provoquer des pluies artificielles sur le Sévan en injectant de l'iodure d'argent dans l'atmosphère. Ce programme est aujourd'hui définitivement abandonné comme celui de ceinturer le lac par un collecteur circulaire d'environ trois cents kilomètres pour capter les eaux usées, comme au lac d'Annecy, et dont seulement huit kilomètres auront été construits.

Aujourd'hui, le lac demeure au coeur du dispositif économique du pays. Il irrigue 100 000 hectares, alimente en eau 250 000 personnes, et produit plus de 15 % de l'électricité de l'Arménie. Une première conférence a réuni les chercheurs arméniens(2,4) en 1993 pour étudier les solutions à mettre en oeuvre. Devant l'ampleur du bilan, le ministère arménien de la Protection de la nature et des Ressources souterraines en association avec l'Ambassade de France, et le PNUD* a organisé une réunion internationale en octobre 1996. Pour la première fois les scientifiques qui étudient le lac, les ingénieurs qui l'utilisent et les représentants des divers ministères concernés se sont confrontés, en présence de la presse, de quelques ONG, et surtout de la Banque mondiale. Les responsables arméniens pensent qu'un relèvement du niveau du lac de six mètres est possible dans les dix ou quinze ans si le tunnel de Vorotan est achevé et celui d'Arpa remis en état. D'après l'unique modèle écologique existant(2) ce relèvement permettrait de rétablir à long terme l'équilibre écologique. La Banque Mondiale, sollicitée pour un prêt de neuf millions de dollars, exige avant tout un accord d'une gestion intégrée de l'eau, non seulement dans le bassin du Sévan et du Hrazdan, mais dans tout le pays impliquant une réduction radicale de la consommation en eau, agricole d'abord, mais aussi urbaine et un programme de contrôle des apports d'azote et de phosphore. L'application d'un tel programme se chiffre à des dizaines de millions de francs, somme de l'ordre de grandeur de celles consacrées avec succès par les Suisses et les Français dans le bassin du Léman à la lutte contre l'eutrophisation depuis trente ans.

Ces mesures seront-elles réellement efficaces ? Le contrôle de l'apport de nutriments ne pourra avoir d'effets significatifs avant des dizaines d'années, étant donné le temps de séjour des eaux(I). De plus, un rétablissement complet du niveau originel du lac est difficilement envisageable. La zone a été fortement urbanisée, l'eau pourrait refluer dans le tunnel Arpa-Sévan et noyer de nombreuses constructions riveraines, ainsi que les routes principales et la voie ferrée. Un autre problème se pose : les marges d'erreur du modèle écologique restent très grandes. Il faudrait donc le revoir. Mais les suivis écologiques et physico-chimiques des rivières et du lac sont presque arrêtés depuis quelques années ! D'autre part, les moyens institutionnels permettant une gestion intégrée de l'eau, comme celle menée en France par les agences de l'Eau, sont inexistants.


(1)L. Mikirtitchian, Studies the Soviet Union, New Series, Munich , vol. II, n° 3 , 92, 1962.

(2) R.H. Hovhannissian (R.O. Oganesian), " Lac Sevan, Yesterday today ", Nat. Academy of Sciences of Armenia, 1994.

(3) D.S. Ulianova, Int. Ass. Hydrol. Sci. Publ. 219 , 121, 1994.

(4) R.O. Oganesian (ed), " Ecological problems of the lac Sevan " Nat. Academy of Sciences of Armenia , 1993.

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