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jeudi 11 juin 2015
Bruxelles hausse le ton face aux pratiques des pêcheurs. Ces derniers ne doivent plus rejeter ce que l'on appelle "les prises accessoires" dès 2016

Il s'agit des viscères de poissons vidés sur le bateau et d’espèces non commerciales ou de poissons trop petits pour être vendus à la criée. Ils peuvent représenter la moitié de la pêche. Avec de telles méthodes, les générations ne peuvent plus se renouveler.

Sur le total des stocks exploités seulement par des pêcheurs européens ou avec d'autres pays, plus de 9 sur 10 le sont à des niveaux qui ne garantissent pas la conservation des espèces. Ce chiffre peut même atteindre près de 100% dans le centre de la Méditerranée. 

La Commission européenne précise que pour "des stocks tels que le merlu, le rouget barbet, la baudroie rousse et le merlan bleu, les taux de mortalité par pêche actuels sont plus de six fois supérieurs au rendement maximal durable".

Ce RDM est désormais le critère européen de référence. Ce calcul scientifique donne un tonnage à ne pas dépasser par espèce commerciale et par zone de pêche. Selon les chiffres établis par la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture au niveau mondial , les rejets atteignent 20 millions de tonnes pour un total de pêche autour de 90 millions de tonnes.

Quotas drastiques en Méditerranée

Ces mesures d'interdiction doivent contraindre les pêcheurs à travailler autrement. Grâce à des outils de pêche plus sélectifs, les pêcheurs laisseraient de côté les poissons plus petits. Ils pourraient même cibler les espèces recherchées. En Méditerranée où la situation est critique, les pêcheurs devraient subir des quotas de pêche drastiques pour les sardines et anchois mais aussi les merlans,rougets, baudroies, pageots et poulpes.

Les techniques de pêche sont contestables. Le chalutage en eaux profondes va jusqu’à 2.000 mètres de profondeur et pénètre dans des écosystèmes parfois inconnus. Les filets utilisés sont de la taille d’un terrain de football. En décembre 2013, le Parlement européen avait rejeté l’interdiction de chalutage en eaux profondes dans les eaux territoriales de l’Union européenne. Une décision à une faible majorité. Cette pêche profonde représente seulement 1% des quotas mais le secteur craint un mouvement de fond après une interdiction totale.

Une consultation publique

Des quotas existent depuis 1983 mais beaucoup de pays passent outre. Dix États Membres de l'Union Européenne ont été sanctionnés l'an dernier pour non respect des quotas. Certains pays comme la France, l'Espagne et le Royaume-Uni fixent bien souvent des taux de capture plus élevés. Maria Damanaki, commissaire européenne chargée des affaires maritimes et de la pêche souhaite la fin d'un certain laxisme en la matière: "Si nous voulons lutter sérieusement contre la surpêche, il faut appliquer nos règles à la lettre, et ceci vaut aussi pour le respect des quotas".

Avec 80.000 navires, l’Europe possède la troisième flotte de pêche au monde, après la Chine et le Pérou. Cette consultation de Bruxelles est un préambule à la fixation des quotas de pêche de l’année prochaine. Le rapport de la Commission européenne est d'ailleurs ouvert à la consultation publique jusqu’au 1er octobre prochain.

Source © Nathalie Croisé / BFM tv



mercredi 10 juin 2015
Les milieux politiques et écologistes dénoncent la décision du Groenland de continuer à pêcher le saumon sauvage de l'Atlantique au large de ses côtes.

Les ministères des Pêches du Canada et des États-Unis se disent déçus par le quota de pêche de 45 tonnes qui a été fixé par le Groenland pour cette année et les deux années suivantes lors de la rencontre de l'Organisation pour la conservation du saumon de l'Atlantique Nord, la semaine dernière au Labrador. Ils font valoir que le saumon sauvage sera davantage en péril, alors que les stocks sont déjà historiquement bas.

Les États-Unis, l'Union européenne et le Canada soutiennent que le niveau de capture est trop élevé et va à l'encontre des avis scientifiques. Ces derniers recommandent qu'il n'y ait aucune pêche dans le secteur afin de permettre le repeuplement du saumon sauvage.

Le président de la Fédération du saumon Atlantique, Bill Taylor, explique que la pêche pourrait avoir un impact sur le nombre de poissons qui reviendront dans les rivières de l'est du Canada et des États-Unis dans le but de frayer.

«Cela pourrait avoir des conséquences désastreuses, a-t-il déclaré mardi. Le geste que nous pouvons poser immédiatement et qui aura un impact positif immédiatement est de cesser de tuer tant de poissons, et le Groenland est au sommet de la liste.»

Personne n'était disponible pour commenter du côté du ministère des Pêches du Groenland.

Les données rendues publiques par la Fédération du saumon Atlantique indique que le Groenland a pêché 63 pour cent d'un certain type de saumon qui a passé deux hivers au large de ses côtes, tandis que le Canada en a pêché 35 pour cent.

La quantité de saumon de l'Atlantique pêchée par le Groenland est passée de 47 tonnes en 2013 à 58 tonnes l'an dernier, un nombre que les écologistes jugent beaucoup trop élevé pour assurer la durabilité de l'espèce.

Le Conseil international pour l'exploration de la mer affirme que le nombre de saumons adultes a baissé de 13 pour cent l'an dernier en Amérique du Nord, comparativement à l'année précédente.

«Avec moins de 500 saumons de l'Atlantique qui sont retournés dans les rivières américaines en 2014, il est extrêmement important de faire tout ce que nous pouvons pour réduire les menaces contre le saumon américain», a déclaré le dirigeant de la délégation des États-Unis, Daniel Morris, par communiqué.


Source © La Presse Canadienne

lundi 8 juin 2015
Faut-il encore importer du bois de République Démocratique du Congo (RDC) ? Global Witness publie, mercredi 3 juin, un rapport accablant sur les pratiques des grandes entreprises forestières opérant dans ce pays d’Afrique centrale où le contournement des lois se fait avec la complicité notoire de l’administration.

L’ONG britannique s’est appuyée sur le travail de l’Observatoire de la gouvernance forestière (OGF) en compilant les cas d’infraction relevés entre 2011 et 2014 par cet organisme indépendant mandaté par le ministère des forêts pour suivre les fonctionnaires dans leurs missions de contrôle. Dans une moindre mesure, elle a aussi tenu compte d’enquêtes réalisées par des « observateurs forestiers issus des communautés » ou d’ONG.

Corruption et impunité

Les conclusions retenues dans le texte de 18 pages intitulé, L’impunité exportée sont sans appel : chacune des 28 concessions inspectées - soit la moitié des concessions industrielles congolaises réalisant la grande majorité des exportations- présentait des entorses au code forestier.

Exploitation en dehors des zones autorisées, dépassement des volumes de coupe, collecte d’espèces protégées exportées avec de faux permis CITES (Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction), marquage frauduleux du bois, non-paiement des redevances, non-respect des engagements de compensation économique et sociale prises auprès des communautés reviennent en priorité dans ce catalogue d’illégalités.

« L’extrême faiblesse des contrôles gouvernementaux est aggravée par l’isolement et l’immensité de la forêt tropicale congolaise. Les atteintes documentées à ce jour ne constituent probablement que la partie visible de l’iceberg » écrit Global Witness. « La totalité du bois récolté de manière industrielle en RDC et commercialisé à travers le monde devrait être considéré comme risquant fort d’être illégal. »

Contacté par Le Monde, le coordonnateur de l’Observatoire de la gouvernance forestière, Essylot C.Lubala confirme le tableau dressé l’Ong britannique. « Les violations du code forestier sont fréquentes. La gouvernance en RDC est très faible et l’impunité généralisée. La corruption gangrène le pays car chacun cherche à manger » explique ce juriste de formation en se plaignant du peu de moyens dont dispose son équipe de six personnes.

Le brûlot de Global Witness est loin d’être le premier avertissement. Il y a moins d’une semaine, Greenpeace pointait le cas particulier de Cotrefor - une société libanaise opérant depuis 2011 mais connue bien avant sous le nom de Trans M. Et vendredi 5 juin, s’ouvrira à Bandaka (province de l’Equateur), au terme d’une longue instruction, le procès mettant en cause la société Siforco pour des cas de viols et de destructions dont a été victime la population de Yalisika en 2011. Ce sera la première fois, dans la longue histoire des conflits entre les communautés et les exploitants forestiers en RDC, qu’une plainte arrive jusqu’à la barre d’un tribunal.

Le coeur de la forêt africaine

Le « grand Congo » possède plus de 150 millions d’hectares de forêts denses et humides, soit près de 60 % du bassin forestier d’Afrique centrale. Dix millions d’hectares sont exploités dans le cadre de grandes concessions accordées à des entreprises industrielles. Jusqu’à présent, l’agriculture et le bois utilisé comme combustible restent les deux moteurs principaux de la déforestation. « C’est le cœur de la forêt africaine, sa préservation est cruciale » argue Frédéric Amiel, de Greenpeace pour expliquer le tir groupé des ONG internationales.

La France porte une responsabilité particulière. Elle importe la moitié des quantités écoulées vers l’Europe et les ports de Caen et de la Rochelle font partie des principaux points d’entrée du bois congolais. Selon les manifestes de navires déclarés au port de Matadi et que Le Monde s’est procuré, plusieurs entreprises françaises sont clientes des principaux exploitants forestiers mis en cause.

Des peines jusqu’à deux ans de prison

Peltier Bois, une entreprise bretonne qui fabrique, entre autres, des terrasses et des parquets et achète des grumes à la Sicobois, a refusé de répondre à nos questions. Laurent Angot, gérant de la société de négoce, Angot bois, qui importe du bois de Cotrefor par le port de Caen et par le Portugal, récuse les allégations des ONG : « Cotrefor possède une concession attribuée par l’Etat. Elle exploite en suivant un plan d’aménagement validé par une société d’audit reconnue et avec laquelle nous travaillons. Le règlement bois de l’Union européenne (RBUE) nous impose d’être en mesure de prouver l’origine légale du bois que nous achetons. Nous sommes responsables pénalement, on ne va pas faire n’importe quoi. »

Depuis mars 2013 en effet, un règlement européen reposant sur le principe de la « diligence raisonnée » est entré en vigueur pour juguler les importations massives de bois qui contribuent à la déforestation tropicale.

En France, le gouvernement a cependant tardé à transposer ce texte et à adopter un régime de sanctions qui prévoit jusqu’à 2 ans de prison. Les premiers contrôles viennent à peine d’être lancés. Ils sont menés par le ministère de l’environnement, celui de l’agriculture mais aussi par « le commerce du bois », l’association qui regroupe les entreprises du secteur. Eric Boilley, son délégué général, défend la fiabilité du système et promet que « si Siforco est condamnée, elle sera rayée de la liste des exploitants congolais avec lesquels il est possible de travailler ».

Source © Le Monde

vendredi 5 juin 2015
Deux projets d'arrêtés portant sur la régulation des populations de loups sont soumis à la consultation du public jusqu'au 21 juin prochain sur le site du ministère de l'Ecologie. Les deux textes ont reçu le 28 mai un avis favorable du Conseil national de la protection de la nature (CNPN). 

Le premier projet d'arrêté modifie les conditions applicables aux dérogations à l'interdiction de destruction de loups. Il prévoit notamment une extension des territoires et des périodes d'intervention, ainsi qu'un élargissement de l'assiette des éleveurs et troupeaux éligibles. 

Trente-six ou 24, et 12 en option ? 

Le second texte fixe à 36 le nombre maximum de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2015-2016. "Le fait de conditionner les opérations départementales de destruction par tir au respect d'un tel plafond national permet de garantir que ces dérogations ne nuiront pas au maintien de l'état de conservation favorable de la population de loups en France", explique le ministère 

Pour la période 2014-2015, l'Etat avait autorisé la destruction de 24 loups, avec la possibilité de porter ce plafond à 36. A noter toutefois que le projet d'arrêté soumis l'an dernier à la consultation publique prévoyait initialement d'autoriser la destruction de 36 spécimens.

lundi 1 juin 2015
Ce 1er juin, tous les produits chimiques, substances et mélanges, doivent présenter un étiquetage conforme au règlement européen "Classification, Labelling, Packaging". Les fiches de données de sécurité afficheront désormais des pictogrammes et mentions de danger. 

L'INRS publie à cette occasion différents supports d'information.

Exit les petits panneaux carrés jaune et noir, bienvenue aux nouveaux pictogrammes en losange blanc encadrés de rouge ! 

L'étiquetage des produits chimiques évolue ce lundi 1er juin 2015 et l'ensemble des substances et mélanges doivent désormais présenter une étiquette de danger conforme au règlement CLP (Classification, Labelling, Packaging). Ce dernier définit les dangers et les répartit en 28 classes modifiées par rapport à la classification antérieure. Attention, il s'applique à la plupart des produits chimiques mais pas aux matières radioactives ni aux déchets.

Avec ce nouveau système d'étiquetage, les anciens pictogrammes (symbole noir dans un carré orange) seront remplacés par de nouveaux pictogrammes (symbole noir sur fond blanc dans un cadre rouge). Avec l'apparition de nouveaux symboles, tels que le point d'exclamation et le buste avec une croix blanche (indiquant tous les deux un danger pour la santé humaine) et la bouteille de gaz (pour les gaz sous pression), le symbole «X» pour la santé humaine ne sera plus utilisé.

Les entreprises utilisant, fabricant et mettant sur le marché des produits chimiques ainsi que les consommateurs doivent donc se familiariser avec ces éléments d'étiquetage afin d'utiliser correctement et en toute sécurité les produits chimiques. 

À côté de ces nouveaux pictogrammes se trouvent également les mentions d'avertissement qui donnent des informations supplémentaires sur le degré relatif de gravité d'un danger. Les éléments d'étiquetage permettent aux consommateurs de mieux comprendre les risques d'un produit chimique et ainsi éviter les produits dangereux (par exemple, des produits de nettoyage agressifs).

Produit comburant ou inflammable ?

Conscient des possibilités d'erreurs et de mauvaise interprétation qui en découlent, l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a choisi d'éditer un ensemble de supports d'information afin d'aider les professionnels à comprendre et mettre en œuvre cette mutation. Pas moins de sept types de média sont disponibles : affiches, dépliants, brochures, dossiers, vidéos, outils et site Internet dédié. Ils sensibilisent à la nouvelle réglementation, décryptent les pictogrammes et fournissent des kits d'étiquettes.

Les neuf nouveaux symboles de danger, dont certains restent assez proches des originaux, sont même détaillés sur "www.9pictos.com" à l'aide d'un quiz aux réponses amusantes. On apprend ainsi que l'espèce de batte de cricket (ou de bouteille de Bordeaux ?) inclinée représente en fait un récipient de gaz sous pression qu'il convient donc de manipuler avec précaution. De même, le grand point d'exclamation identifie les produits irritants, allergiques, voire toxiques à forte dose ou ceux qui détruisent l'ozone. A noter que la tête de mort qui surmonte toujours des tibias croisés adopte maintenant une forme aplatie, anatomiquement… étrange. Mais cet icône symbolise toujours les poisons rapides, dangereux même à faible dose. La présence de ces nouveaux pictogrammes doit donc être l'occasion de redoubler de vigilance dans le stockage et la manipulation des substances chimiques.



dimanche 31 mai 2015
L'État australien du Queensland s'apprête à classer parmi les espèces vulnérables, sur l'ensemble de son territoire, l'emblématique koala, victime de l'urbanisation, de la circulation automobile et des attaques de chiens.

Le koala était déjà au nombre des espèces vulnérables dans le sud-est du Queensland mais les autorités locales ont décidé d'étendre ce statut protecteur à la totalité de l'État.

«Tout le monde aime les koalas et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les protéger, aujourd'hui et demain», a justifié dimanche la première ministre de l'État, Annastacia Palaszczuk.

À l'arrivée des premiers colons britanniques en 1788, les koalas étaient plus de 10 millions en Australie. Comme ils vivent haut perchés dans les arbres, leur nombre est difficile à évaluer mais une étude de 2011 évaluait leur population entre 45 000 et 100 000 individus.

Outre la réduction de leur habitat et les prédateurs naturels, les koalas sont décimés par les infections à chlamydiae, une maladie sexuellement transmissible susceptible de provoquer la cécité et la stérilité.

Les koalas figurent également depuis 2002 sur les listes des espèces vulnérables du gouvernement fédéral dans certaines parties des États de Nouvelle-Galles-du-Sud, du Queensland et de la capitale Canberra.

Source © AFP
Par une décision du 29 mai 2015, le Conseil constitutionnel a déclaré conforme à la Constitution la disposition législative qui interdit aux distributeurs d'eau de procéder à l'interruption du service pour impayés dans une résidence principale, quelle que soit la période de l'année considérée.

La question prioritaire de constitutionnalité (QPC) avait été posée par la société Saur qui estimait que cette disposition portait une atteinte excessive à la liberté contractuelle et à la liberté d'entreprendre, ainsi qu'aux principes d'égalité devant la loi et les charges publiques.

Besoin essentiel de la personne

Le Conseil constitutionnel rejette ces griefs. En garantissant par cette disposition l'accès à l'eau "qui répond à un besoin essentiel de la personne", le législateur a poursuivi "l'objectif de valeur constitutionnelle que constitue la possibilité pour toute personne de disposer d'un logement décent", estiment les sages. Le Conseil a ensuite déduit de l'encadrement législatif spécifique qui entoure les contrats passés pour la distribution d'eau que les distributeurs exercent leur activité sur un marché réglementé. Il en conclut que l'atteinte à la liberté contractuelle et à la liberté d'entreprendre "n'est pas manifestement disproportionnée au regard de l'objectif poursuivi par le législateur".

En ce qui concerne une potentielle violation du principe d'égalité devant la loi, les sages de la rue de Montpensier estiment que les distributeurs d'eau ne sont pas placés dans la même situation que celle des fournisseurs d'électricité, de gaz ou de chaleur. Quant à une éventuelle violation du principe d'égalité devant les charges publiques, ils jugent que les dispositions contestées sont sans effet sur les créances des distributeurs d'eau vis à vis des usagers. En d'autres termes, qu'elles ne contraignent pas les distributeurs à reporter sur l'ensemble des usagers le surcoût résultant du non-paiement des factures par certains d'entre eux, contrairement à ce que faisait valoir la requérante.

Combat pour la dignité

Le député socialiste François Brottes, à l'origine de la disposition de loi contestée, salue "la victoire d'un combat pour la dignité".

L'association France Libertés, qui a engagé de nombreuses actions judiciaires contre les distributeurs avec la Coordination Eau Ile-de-France, se félicite également de "l'aboutissement d'un long combat pour le respect de la loi et de la dignité des plus démunis". Elle appelle en conséquence l'ensemble des distributeurs à "stopper la pratique illégale et inhumaine des coupures d'eau et à rétablir l'alimentation à tous les foyers actuellement dans cette situation". Même son de cloche du côté de la CLCV qui estime que "les distributeurs d'eau, qui sont régulièrement condamnés sur le sujet depuis des mois, ne pourront plus mettre en avant une quelconque ambiguïté du texte de loi pour ne pas l'appliquer".

France Libertés demande également aux collectivités locales de réfléchir à deux fois avant de confier la gestion du service à des entreprises qui font "passer leurs objectifs économiques avant les droits humains".

Réduire le débit d'eau en cas d'impayés

Dans le cadre de la discussion du projet de loi sur la transition énergétique, les sénateurs avaient voté un amendement qui autorisait les coupures d'eau pour les mauvais payeurs, revenant ainsi sur le principe d'interdiction (23927) votée dans la loi Brottes. Les députés ont supprimé cette disposition en avril, mais en prévoyant toutefois la possibilité pour les distributeurs de réduire le débit d'eau (24362) en cas d'impayés, sauf pour les personnes ou familles en difficulté financière.

Le président de la commission des affaires économiques de l'Assemblée estime le dispositif légal désormais équilibré : "il permet d'apporter un accompagnement spécifique aux plus démunis, tout en neutralisant un éventuel « effet d'aubaine » pour les autres". Au contraire, France Libertés et la Coordination Eau Ile-de-France déplorent la possibilité d'une réduction de débit pendant la trêve hivernale qui "impacterait directement sur la capacité des foyers à pouvoir se chauffer".


Source © Laurent Radisson / Actu-Environnement


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samedi 30 mai 2015
Les quotas sont passés de 13 500 à 16 000 tonnes. Lancé par l'Union européenne il y a presque dix ans, le plan de reconstitution du thon rouge porte tout doucement ses fruits.

La saison de la pêche 2015 vient de s'ouvrir pour un mois. 

Avec elle, une bonne nouvelle arrive : les stocks de thon rouge se sont redressés. La nouvelle a été annoncée dans un communiqué de presse de l'Union européenne : le commissaire européen Karmenu Vella s'est réjoui de la remontée des stocks de thon rouge dans les zones méditerranéenne et de l’Atlantique-Est.

Lancé en 2006, le plan de redressement pour le thon rouge a enfin porté ses fruits, puisque cette augmentation des quotas est la première enregistrée. Ainsi, les stocks de poissons reproducteurs sont estimés à un peu moins de 600 000 tonnes, ce qui représente quatre fois plus que ce qui était observé au milieu des années 2000. 

La pêche du thon rouge toujours contrôlée

Afin d'éviter la surpêche, l'Union européenne s'était engagée à des mesures de contrôle international sur la pêche du thon rouge. Un programme d’inspection, coordonné par l’Agence européenne de contrôle des pêches, permet entre autres de surveiller les stocks. A cela s'ajoute un système de surveillance satellitaire, qui permet de tenir les pêcheurs éloignés de toute tentation d'abus.

La remontée des stocks va permettre aux Etats membres qui se partagent les quotas (France, Espagne, Portugal, Italie, Croatie, Grèce, Chypre et Malte) de légèrement augmenter leur pêche (16 000 tonnes contre 13 500 tonnes l'an dernier). L'idée reste de continuer à réguler la pêche, afin de pérenniser le retour du thon rouge.

Source © Le Parisien
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vendredi 29 mai 2015
Les autorités chinoises ont détruit vendredi quelque 600 kilos d'ivoire, événement très médiatisé censé afficher la détermination de Pékin à combattre la contrebande des défenses d'éléphants, qui continue de prospérer au sein du premier pays consommateur d'ivoire au monde.

Défenses gravées, baguettes en ivoire sculpté et autres objets ouvragés - pour 660 kilos au total selon les responsables - ont été enfournés dans une broyeuse d'où sortaient poudre blanche et nuages de poussière, sur un site en banlieue de Pékin. 

Diplomates étrangers et médias internationaux avaient été convoqués pour cet événement soigneusement mis en scène, qui rappelait une opération spectaculaire l'an dernier à Dongguan (sud) où avaient officiellement été détruites six tonnes d'ivoire.

La Chine représente plus de 70% de la demande mondiale d'ivoire, selon des ONG, qui imputent à l'essor insolent de la consommation chinoise la mort de dizaines de milliers d'éléphants chaque année sur le continent africain. 

Sous le feu des critiques internationales, Pékin avait annoncé en février une interdiction d'un an à l'importation d'ivoire ouvragé, une mesure jugée "symbolique" par des ONG, qui rappellent que l'essentiel de la contrebande concerne l'ivoire brut. 

En décembre, l'ONG environnementale Save the Elephants et la fondation Aspinall évaluaient à plus de 100.000 le nombre d'éléphants abattus entre 2010 et 2012. 

Selon elles, le prix de l'ivoire brut en Chine - où il fait aussi partie de la pharmacopée traditionnelle - a bondi de l'équivalent de 750 dollars le kilo en 2010 à 2.100 dollars en 2014. 

Source © Belga


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mercredi 27 mai 2015
Bruxelles accroît sa pression sur l'Etat pour faire baisser la teneur en soufre des combustibles marins.

Le temps presse pour l'Etat français. Après une lettre de mise en demeure, adressée en juillet 2014, il a reçu fin avril un avis notifié de la .Commission européenne lui demandant de transmettre à Bruxelles les détails de la transposition dans son droit national de la directive de 2012 relative à la teneur en soufre des combustibles marins. 

La France dispose désormais de deux mois pour se mettre en conformité, sous peine de voir saisie la Cour de justice de l'Union.

Seuils draconiens

Premier pas en ce sens, le ministère du Développement durable a lancé, le 20 mai, un appel d'offres pour une mission d'analyse de la « teneur en soufre des combustibles marins des navires en escale dans les ports maritimes français métropolitains ». « Les procédures de contrôle doivent s'aligner sur les seuils de tolérance draconiens de la directive européenne », analyse-t-on à la direction des services maritimes.

La directive prévoit une réduction de la teneur maximale en soufre des combustibles marins de 3,5 % (valeur de 2012) à 0,5 % d'ici à janvier 2020 dans les eaux de l'Union. Les émissions des navires contribuent à la pollution de l'air sous la forme d'émissions de dioxyde de soufre et de particules nuisibles pour la santé et augmentent l'acidification des eaux.

Accréditation obligatoire

Selon l'avis de marché, le nombre maximum d'analyses à effectuer par an sera de 284, pour un montant estimé à 73.000 euros. Quatre lots constituent ce marché, selon des critères géographiques (Manche Est/Mer du Nord, Nord Atlantique/Manche Ouest, Sud Atlantique et Méditerranée). Profil du laboratoire recherché ? Au ministère, on le résume de façon pragmatique : une structure bénéficiant des accréditations obligatoires (celle du Comité français d'accréditation, Cofrac) et certifiée pour les normes fixées dans la directive. Réponses attendues au plus tard pour le 6 juin.


Source © Sylvie Fagnart / Les echos


vendredi 22 mai 2015
La Zambie a réautorisé la chasse aux lions et aux léopards interdite depuis janvier 2013 après un scandale de corruption à la tête de l'organisme public chargé de la protection de la nature et des permis de chasse.

Voilà qui va réjouir les amateurs de safari... La chasse aux lions et aux léopards est à nouveau ouverte en Zambie. Ce pays d'Afrique australe avait rouvert les safaris de chasse pour les autres espèces sauvages en août 2014 afin de refaire entrer de l'argent dans les caisses de l'Etat grâce aux droits de chasse. 

"Pour les lions cela démarrera durant la saison de chasse 2016 et 2017 et de façon très prudente", a précisé la ministre du Tourisme Jean Kapata, tandis que pour les léopards, la chasse sera rouverte cette année. 

"Nous nous sommes assurés qu'il n'y aura plus de plaintes pour corruption et que seules les personnes répondant aux critères puissent avoir un permis", a-t-elle ajouté. 

Assez de lions et de léopards pour pouvoir les chasser

Le nombre de lions en Zambie est estimée à environ 4000 et la population de léopards à 8000, un niveau jugé satisfaisant et suffisant pour rouvrir la chasse, a aussi indiqué la ministre. 

La chasse au gros gibier est courante dans toute l'Afrique australe et génère des recettes substantielles grâce aux permis délivrés selon un système de quotas et rachetés par des agences de safaris spécialisées. Bien que controversée, la chasse est considérée par de nombreux experts comme un moyen efficace de protection de la faune sauvage à long terme. 

Au Botswana, des avocats tentent d'obtenir la levée de l'interdiction de la chasse à l'éléphant, imposée en janvier 2014 par le gouvernement comme sur toutes les espèces sauvages. De sources de revenu, les éléphants sont devenus désormais une nuisance aux yeux d'une partie de la population locale qui se plaint qu'ils détruisent les récoltes. 

Source © L'express







C'est une première en Amérique du Sud. La Colombie a officiellement banni l'épandage de produits à base de glyphosate, dont fait partie le tristement célèbre Roundup de Monsanto. À quelques jours de la marche mondiale contre Monsanto, c'est une victoire qui pourrait se propager à d'autres pays. 

Le gouvernement colombien vient d'annoncer l'interdiction de pulvérisation de pesticides à base de glyphosate sur l'ensemble de son territoire. Ce pays d'Amérique du Sud de 47 millions d'habitants restait le seul à pratiquer l'épandage aérien, notamment pour éliminer les cultures illégales de coca qui fournissent les réseaux de cocaïne. 

D'un côté la lutte contre la drogue, de l'autre, la lutte contre le cancer. Les agriculteurs, écologistes et experts locaux ont toujours dénoncé les pratiques d'épandage pour la santé de la population et l'environnement. Les Américains, quant à eux, ont toujours affirmé la non-toxicité du produit, dont ils conseillaient l'utilisation au gouvernement dans sa lutte contre les réseaux de drogue. En effet, la Colombie est l'un des premiers producteurs et exportateurs de cocaïne au monde, en grande partie grâce à de nombreux champs cultivés illégalement. 

Asperger ces champs de pesticides était l'un des moyens d'action dont disposait le gouvernement pour tenter d'enrailler le narcotrafic. Bogota s'est posé beaucoup de questions lorsque, le 20 mars dernier, l'OMS a affirmé l'aspect "cancérogène probable" du produit. 

C'est alors que le ministre colombien de la Santé, Alejandro Gaviria, a décidé de bannir les épandages aériens de glyphasate. Ce dernier était en conflit avec le ministre de la Défense, Juan Carlos Pinzon, qui voyait dans cette interdiction, une augmentation des cultures illégales de cocaïne combattues au quotidien par l'armée. Finalement, le conseil national des stupéfiants a statué le 14 mai dernier par une interdiction à sept voix contre une. L'épandage des pesticides contre les cultures de coca était jugé inefficace selon Daniel Mejia, directeur du Centre d'études sur la sécurité et les drogues de l'université des Andes. 

En résumé, la lutte contre le narcotrafic en Colombie ralentit, la santé des habitants s'améliore. C'est avant tout une défaite de Monsanto, une victoire pour le bio.

Source © Bio à la Une





jeudi 21 mai 2015
Mardi 18 mai, la Maison Blanche a annoncé la mise en œuvre d'un plan d'action national pour sauver les abeilles "et autres pollinisateurs en péril". La raison ? 40% de pertes dans les colonies d'abeilles domestiques en 2014, aux Etats-Unis.

Or, "les insectes pollinisateurs sont essentiels pour l'économie nationale, la sécurité alimentaire et l'environnement", a rappelé John Holdren, l'un des principaux conseillers scientifiques du président Barack Obama.

Le plan d'action américain prévoit donc de limiter la mortalité des colonies d'abeilles pendant l'hiver à 15% maximum dans les 10 ans, et à restaurer 2,8 millions d'hectares d'habitat dans les 5 ans grâce à des interventions fédérales et des partenariats entre secteurs public et privé. Il compte également accroître la population des papillons monarques jusqu'à 225 millions d'ici 5 ans sur une superficie de forêt d'environ 6 hectares au Mexique, en collaboration avec le gouvernement mexicain. Le plan met aussi l'accent sur la recherche scientifique.

Même si les organisations de défense de la nature aux Etats-Unis se félicitent du plan, elles estiment que l'administration du Président des Etats-Unis ne va pas assez loin, surtout pour réduire l'usage des pesticides.

Mais, pour l'heure, aucune cause précise n'a été révélée. La hausse de la mortalité n'est donc pas clairement expliquée. Toutefois, certains mettent en avant la mise en culture de zones floristiques sauvages, ainsi que les pesticides. Aux Etats-Unis comme en Europe, des experts accusent en particulier les néonicotinoïdes.

Source © Actu-Environnement
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dimanche 17 mai 2015
Montréal envisage d'interdire les sacs de plastique, ce qui en ferait la première grande ville canadienne à adopter une telle mesure.

Le maire Denis Coderre est en faveur de l'interdiction mais veut que les consultations publiques, qui viennent de débuter, lui permettent d'obtenir une meilleure compréhension de la situation.

«Nous devons penser globalement mais agir localement, et c'est un de ces enjeux qui exigent que l'on se penche sur l'impact sur la planète», a-t-il dit en entrevue.

L'utilisation des sacs de plastique a grandement diminué au Québec grâce à des campagnes de sensibilisation et la vente de sacs au coût de cinq cents chez certains détaillants. Les Québécois utilisent environ un milliard de sacs de plastique par année, ce qui représente moins de la moitié de ce qui était utilisé il y a dix ans. Cette statistique pèsera lourd dans la balance du maire au moment de prendre sa décision, a-t-il dit.

«Je suis ferme sur ma position dans ce débat, mais je suis prêt à écouter. Devrions-nous les interdire totalement ou chercher une solution entre les deux?», a-t-il précisé en entrevue.

L'Association canadienne de l'industrie des plastiques (ACIP), entre autres, aura l'occasion de partager ses inquiétudes avec la mairie au cours des consultations publiques. Selon Pierre Dubois, un consultant en développement durable avec l'ACIP, l'interdiction est «probablement la pire manière de résoudre les problèmes environnementaux» et créerait d'autres problèmes.

Si le consommateur oublie son sac en tissu, par exemple, le magasin devra fournir un sac de papier ou de plastique à l'empreinte énergétique plus grande. Ceux qui utilisent des sacs à emplettes pour leurs déchets devront acheter plus de sacs réutilisables, a-t-il cité en exemple.

«Changer un type de matériau pour un autre n'est pas nécessairement la panacée», a fait valoir M. Dubois, qui se dit en faveur de l'éducation sur le recyclage et la réutilisation.

Selon lui, les statistiques laissent entendre que 59 % des Québécois réutilisent leurs sacs de plastique au moins une fois ou deux, et que plus du tiers les recyclent. Environ sept personnes sur cent les jettent directement à la poubelle.

Les consultations à Montréal se font dans la foulée de débats similaires aux États-Unis. En octobre dernier, la Californie est devenue le premier État américain à adopter l'interdiction sur les sacs à usage unique après une longue bataille, qui est en partie responsable de l'intérêt de Montréal. Le règlement a toutefois été suspendu en février après qu'un groupe de commerce a rassemblé assez de signatures pour obtenir un référendum, en 2016.

Néanmoins, des règlements pour interdire les sacs à usage unique sont en vigueur dans des centaines de villes en Californie, notamment Los Angeles et San Francisco. Ailleurs aux États-Unis, Chicago, Seattle et Austin ont des politiques semblables.

Au Canada, Leaf Rapids, au Manitoba, est devenue la première ville, en 2007, à interdire les sacs de plastique. Toronto a fait une tentative en 2012 qui a ultimement échoué. Des plus petites villes ont réussi, dont les municipalités de Huntingdon et Deux-Montagnes au Québec.

L'une des objections des commerçants à un tel projet concerne les touristes.

«Pour l'instant, ce n'est peut-être pas la solution à privilégier compte tenu de l'objectif de la Ville de Montréal, qui est plutôt de réduire l'enfouissement, a plaidé Nathalie St-Pierre, vice-présidente du Conseil canadien du commerce de détail. Il faut comprendre que (les sacs de plastique représentent) une infime partie de ce qui est enfoui.»

Le maire Coderre a affirmé que la Ville préparait aussi une nouvelle politique en matière de déchets. Il espère notamment la fin de l'enfouissement pour l'année 2020. Il croit que lorsque Montréal adoptera l'interdiction des sacs de plastique, les villes voisines et les banlieues suivront son exemple.

Les consultations continueront jusqu'en juin et des recommandations seront déposées plus tard dans l'année.

Source © La Presse Canadienne
samedi 16 mai 2015
Quatre produits chimiques ont été ajoutés aux conventions de Stockholm et de Rotterdam à l'issue d'une conférence qui s'est achevée à Genève. Les experts ne sont toutefois pas parvenus à un consensus sur l'amiante blanc et le paraquat.

Trois substances qui posent de graves dangers pour la santé humaine et l'environnement - les naphtalènes polychlorés, l'hexachlorobutadiène, le pentachlorophénol ainsi que ses sels et esters - ont été ajoutés à la convention de Stockholm. Celle-ci régit les polluants organiques persistants.

Le méthamidophos a quant à lui été ajouté à la Convention de Rotterdam, consacrée au commerce de produits chimiques dangereux, ont indiqué les organisateurs de cette conférence dans un communiqué qui a réuni pendant deux semaines à Genève quelque 1200 personnes venues de 171 pays et qui s'est terminée dans la nuit de vendredi à samedi.

Le méthamidophos est un insecticide extrêmement toxique qui peut avoir de graves effets sur la santé humaine, en particulier au niveau du système nerveux, immunitaire et reproductif, ont-ils précisé.

Déchets électroniques

Des directives techniques concernant les déchets électroniques ont également été adoptées dans la Convention de Bâle, qui porte sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux.

Ces directives doivent permettre de comprendre comment identifier les déchets électroniques et équipements usagés qui transitent d'un pays à l'autre, l'objectif étant de contrôler leur trafic illégal. Elles marquent une première étape importante pour encourager le recyclage des équipements électriques et électroniques.

Selon des données récentes du Programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP), jusqu'à 90% des déchets électroniques, sont échangés ou déversés illégalement, pour des montants évalués entre 12,5 et 18,8 milliards de dollars (11,4 à 17,1 milliards de francs) par an, posant de graves dangers pour la santé humaine et l'environnement, en particulier dans les pays d'Afrique.

Désaccords sur le paraquat

Les États membres de ces trois conventions n'ont en revanche pas réussi à trouver un accord sur le paraquat et l'amiante chrysotile, qui avaient déjà fait l'objet de débats lors d'une précédente réunion en 2013. L'amiante chrysotile, également appelé l'amiante blanc, est un matériau résistant au feu utilisé dans la construction, mais qui est associé notamment à certains cancers.

Le paraquat est quant à lui un produit chimique utilisé dans la production d'herbicide. La mort peut survenir dans les 30 jours après l'ingestion du produit. Il est interdit dans l'Union européenne et en Suisse notamment.

Bien que de nombreux participants aient exprimé leur déception, Rolph Payet, le secrétaire exécutif des trois conventions, a mis en lumière la portée des étapes franchies durant cette réunion.

Source © ATS
Le gouvernement canadien s'est engagé, vendredi 15 mai, à réduire de 30 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 2005 en annonçant ses objectifs pour la conférence de l'ONU sur le climat en décembre à Paris.

Cet objectif, que le Canada devait fixer avant le sommet du G7 tout début juin, est « ambitieux », a déclaré lors d'une conférence de presse la ministre de l'Environnement Leona Aglukkaq, tandis que les défenseurs de l'environnement le jugeaient nettement insuffisant.

Encadrer les émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier

Lors de la conférence de Copenhague en 2009, le Canada s'était donné pour objectif de réduire de 17 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2020 par rapport à 2005, mais celles-ci ont plutôt augmenté. Mi-avril, le ministère de l'environnement avait indiqué qu'elles avaient progressé de près de 20 % par rapport à l'objectif initial.

Le Canada ne contribue que pour « environ 2 % » des émissions mondiales de GES, mais il « est l'un des plus grands émetteurs par habitant » au monde, selon le ministère. Pour réussir cette fois, Ottawa compte réguler les émissions des centrales électriques alimentées au gaz naturel ainsi que celles du secteur des produits chimiques et des engrais azotés.

Le gouvernement va aussi encadrer les émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier, qui n'est pour l'instant soumis à aucune autre restriction. Les émissions du secteur de l'énergie (10 % du PIB) représentaient 81 % des émissions totales de GES du pays en 2013. 

Ottawa, a poursuivi Mme Aglukkaq, compte également sur ses investissements dans « des technologies novatrices pour continuer d'améliorer la performance environnementale du secteur des sables bitumineux et d'autres secteurs en croissance ».

Les provinces en première ligne

Le gouvernement entend aussi, a-t-elle dit, « travailler de concert avec les provinces », dont certaines comme l'Ontario et le Québec sont en pointe en matière de réduction GES, dont le principal est le dioxyde de carbone (CO2).

Le ministre de l'environnement du Québec, David Heurtel, a cependant regretté que les objectifs annoncés par Ottawa n'aient pas été « constitués avec les provinces ou les territoires ». Selon lui, l'objectif fixé par le Canada correspond à une réduction de 14 % des émissions de GES par rapport à 1990, année de référence du protocole de Kyoto.

C'est « l'un des plus faibles des pays industrialisés », a réagi sur Twitter Steven Guilbeault de l'organisation écologiste Equiterre. Première province à annoncer son objectif pour 2030, l'Ontario a indiqué jeudi qu'elle comptait réduire ses émissions de 37 % par rapport à 1990. Le Canada s'est retiré du protocole de Kyoto en 2011, jugeant ses objectifs irréalistes.

Deuxième plus gros émetteur de GES derrière la Chine, les Etats-Unis se sont engagés en mars sur une réduction de 26 % à 28 % de leurs émissions d'ici 2025 par rapport à 2005. 
L'Union européenne prévoit une réduction de 40 % d'ici 2030 par rapport à 1990.

La France a l'ambition à la conférence de Paris (COP 21), prévue du 30 novembre au 15 décembre, d'arriver à un accord entre près de 200 Etats permettant de limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Source © Le Monde








vendredi 15 mai 2015
L’Asie a été durement affectée par la Révolution verte, qui, des années 60 aux années 80, a remplacé les semences paysannes par des variétés à haut rendement pour un grand nombre de cultures. 

Depuis les années 90, la région est devenue la cible des producteurs de semences génétiquement modifiées venant de l’ouest, ainsi que des distributeurs chinois de riz hybride qui cherchent à contrôler l’approvisionnement des semences. Ces mêmes gouvernements, entreprises et fondations qui font la promotion de ces semences modifiées font pression sur la région afin d’obtenir un changement de la législation semencière. 

Pour les pays asiatiques, cela signifierait l’adoption de brevets et de lois sur la protection des obtentions végétales applicables aux semences ainsi que des régimes de certification de semences. Cependant, ces tentatives rencontrent une assez forte résistance. En conséquence, peu de pays asiatiques sont membres de l’UPOV ou autorisent l’utilisation de semences OGM. Mais la pression pour accorder des droits de propriété sur les semences aux entreprises et autoriser les OGM s’intensifie, particulièrement par le biais des accords de libre-échange.

Inde : défense de la souveraineté des semences

De multiples attaques sur l’agriculture paysanne ont provoqué de massives mobilisations en Inde ces dernières années. Les paysans et paysannes ont protesté contre les semences de coton OGM qui leur étaient imposées par une campagne de publicité agressive car elles provoquent endettement et fraude. Ils ont également protesté contre la loi de 2001 sur la protection des variétés végétales et les droits paysans qui pénalisait les échanges de semences paysannes. Ces dix dernières années, ils ont aussi bloqué un projet de loi sur les semences qui aurait pénalisé la commercialisation locale des semences par les paysans en les forçant à enregistrer toutes les variétés. Plus récemment, les paysans et paysannes ont réagi contre l’établissement d’un registre de la biodiversité locale instauré par le gouvernement conformément à la Loi sur la diversité biologique de 2002.

En théorie, l’établissement d’un registre de la biodiversité locale peut être une bonne idée, afin d’aider les populations locales à préserver les connaissances associées aux semences locales et à leurs utilisations. Cependant de nombreux paysans et paysannes ont identifié certains problèmes inhérents aux registres. Les savoirs et semences des paysans et paysannes sont répertoriés sans leur contrôle, entrés dans des bases de données et placés dans les mains « d’experts » étrangers aux villages. D’autres ont déclaré que les registres sont ouverts à la biopiraterie et donnent accès aux chercheurs et aux entreprises qui veulent accéder aux semences et aux savoirs paysans afin de créer des variétés industrielles ou des médicaments brevetés. Par conséquent, suite à des protestations très populaires en 2004, plusieurs milliers de gram panchayats, les représentants du gouvernement dans les villages; ont refusé de participer à l’élaboration du registre. La Loi sur la biodiversité comporte une règle controversée sur l’accès et le partage des avantages. Il y est spécifié que les paysans et paysannes qui donnent leurs semences aux chercheurs à des fins de développement et de commercialisation sont en droit de réclamer un paiement. Certains villages sont d’accord avec ce principe, d’autres déclarent que s’ils refusent la privatisation de leurs semences, ils doivent aussi refuser tout paiement résultant de cette privatisation.

En dehors de ces luttes, les paysans et paysannes continuent de s’occuper de leurs semences à leur façon et de les défendre. Il y a, par exemple, un réseau de conservation de semences au niveau national dont les responsables se rencontrent chaque année et organisent des caravanes pour distribuer des semences. À cause de la Révolution verte, il ne reste plus qu’1 % des 200 000 variétés de riz paysan indien, ce qui explique que de nombreuses initiatives travaillent sur les variétés locales de riz. Une autre culture-clé est le millet, que la Révolution verte a remplacé par des cultures de rente telles que le blé, le riz et la canne à sucre. De nos jours, dans les zones sèches, le millet est menacé par les cultures de maïs, une semence qui, en Inde, est largement contrôlée par les entreprises internationales comme culture de rente. Les paysans et paysannes du Sud de l’Inde se concentrent sur la richesse du raagi, une variété de millet indien. Bien qu’il n’y ait pas de marché pour les milliers de variétés de raagi, les paysans et paysannes lui accordent une grande valeur de par ses qualités médicinales et son contenu nutritionnel élevé.

La défense des semences s’inscrit dans le cadre de la défense des systèmes agricoles traditionnels, démontrant que la souveraineté des semences est capitale pour la souveraineté alimentaire.

Indonésie : des paysans et paysannes emprisonnés pour avoir produit des semences

Depuis plus de 10 ans, les paysans et paysannes indonésiens de l’Est de Java ont été criminalisés sous le prétexte qu’ils avaient enfreint les droits d’une entreprise dénommée BISI, filiale de l’entreprise thaïlandaise Charoen Pokhpand. Bien que BISI n’ait apporté aucune preuve, des paysans et paysannes ont été convoqués devant le tribunal et quatorze d’entre eux condamnés, certains jusqu’à de courtes peines d’emprisonnement. Dans la plupart des cas, aucun avocat n’a été mis à disposition des paysans qui ne comprenaient pas ce qu’ils avaient fait de mal.

Les paysans et paysannes s’étaient livrés à des expériences sur la sélection et le croisement de différentes variétés de maïs avec leurs voisins. Les paysans ont été remarqués parce que certains avaient travaillé sous contrat avec BISI, des années auparavant. Cela a suffi pour que l’entreprise déclare que les paysans avaient volé ses semences et ses techniques de fertilisation. Ces condamnations cherchaient à envoyer un message d’intimidation clair aux paysans, les avertissant de ne pas sélectionner, ni partager leurs semences, mais de les acheter exclusivement à l’entreprise. Ce même scénario s’est répété au nord de la Thaïlande.

Selon les termes de la Loi sur la culture des plantes de 1992, un premier paysan a été condamné pour avoir reproduit et distribué des semences en 2003. Après des années de lutte par les organisations paysannes et après avoir contacté les gouvernements au niveau local et national, une coalition de groupes a réussi à porter l’affaire devant la Cour constitutionnelle de justice. Ils ont soutenu que la loi traitait les paysans injustement, comme s’ils étaient de grandes entreprises semencières. Finalement, en 2013, la Cour a décidé que la Loi de 1992 était anticonstitutionnelle. Selon les termes de l’article 33 de la Constitution indonésienne, toutes les ressources essentielles à l’existence de la population, dont les semences, doivent être gérées par l’État, toute privatisation devenant ainsi illégale. En conséquence, a déclaré le Tribunal, les paysans et paysannes n’ont plus besoin de permission pour collecter, reproduire ou distribuer des semences locales.

En dépit de cette victoire, d’autres lois continuent de garantir la propriété privée. Par exemple, selon les termes de la Loi de 2000 sur la protection des obtentions végétales, les paysans et paysannes peuvent être condamnés à des peines de prison pouvant atteindre les cinq ans et à des amendes pouvant s’élever jusqu’à un milliard de roupies (65 000 €) s’ils utilisent les semences protégées des entreprises sans autorisation. 

Les organisations paysannes indonésiennes restent donc très critiques par rapport à la Loi sur la protection des obtentions végétales que le gouvernement doit impérativement respecter car elle fait partie des obligations selon l’accord sur les ADPIC de l’OMC. Cependant, jusqu’à présent, aucun paysan n’a été poursuivi selon les termes de cette loi.

Philippines : les fausses promesses du « riz doré »

La législation sur la biosécurité devait mettre en place un cadre de précautions et réglementer les avancées des OGM. Mais, elle a souvent eu l’effet contraire et a plutôt soutenu et légitimé les avancées des OGM, ou les a plantés de manière sélective. 

Aux Philippines, nous avons l’exemple du « riz doré », un riz OGM qui a été modifié pour contenir du bêta-carotène qui, une fois ingéré, se convertit en vitamine A. Dans le cas des aubergines OGM, la Cour suprême des Philippines a décidé récemment que des essais sur le terrain ne pouvaient avoir lieu car les règlements sur la biosécurité s’y opposent et car le droit constitutionnel des Philippins à un environnement sain ne peut être garanti. Cependant des normes différentes sont appliquées dans le cas du riz doré qui a été financé à hauteur de millions de dollars et qui est la tête d’affiche de l’industrie qui s’acharne à démontrer que les OGM peuvent être bénéfiques pour l’Humanité en apportant une meilleure nutrition.

Les paysans et paysannes ont tenté d’engager un dialogue avec le ministère de l’Agriculture pour faire entendre leur refus de cette culture, mais malgré tout le gouvernement philippin a continué à soutenir le riz doré. Les paysans maintiennent que, par les divers écosystèmes de leur environnement, ils ont accès à des aliments qui contiennent assez de nutriments, dont la vitamine A, sans avoir à courir les risques présentés par les OGM. Ils ont déclaré que, ce dont ils avaient besoin, c’était d’un plus grand soutien pour leurs systèmes agricoles traditionnels plutôt que de cultures qui menacent leurs écosystèmes et leur santé.

Les négociations avec le gouvernement philippin n’aboutissant pas, le 13 août 2013, les paysans ont arraché un champ expérimental de riz doré à Pili, Sud Camarines, où des essais étaient effectués. Cette action a envoyé un message clair sur la position des paysans qui ne vont pas tolérer les avancées des OGM. Cependant, les paysans et paysannes ont été furieux de lire dans les média que cette action aurait été orchestrée par des ONG internationales qui les auraient utilisés pour arracher les pousses de riz et ils se sont retrouvés accusés de « vandalisme ». Les paysans, hommes et femmes, ont répondu que c’était bien leur décision d’avoir eu recours à la désobéissance civile pour défendre le riz, une plante qui se trouve au cœur de leur régime alimentaire, de leur existence et de leur culture. Alors que les financiers et les partisans du riz doré continuent leurs efforts de commercialisation de cette culture aux Philippines, en Indonésie et bientôt au Bangladesh, les paysans et paysannes philippins continuent à se mobiliser, et à protester, jurant qu’ils vont continuer à s’opposer aux avancées des OGM.

Corée du Sud : campagne des paysannes pour les semences autochtones

Le point central de la lutte des paysannes en Corée est leur demande de soutien de la part du gouvernement pour les variétés locales de semences. Dans cette lutte, il a d’abord été important de démontrer à l’opinion publique et aux représentants du gouvernement l’importance de ces semences. Des conférences et des expositions sur les semences autochtones et leur valeur ont finalement débouchés sur des demandes de législations régionales pour la protection et la promotion de ces semences. La première de ces législations semencières a été instaurée en 2008, aujourd’hui six des neuf régions en Corée du Sud en ont.

La législation de Gangwon en est un exemple. Elle stipule que le gouvernement doit développer un programme de promotion des semences autochtones, des produits qui en découlent et de leur consommation. La législation stipule également que le gouverneur de la région doit encourager la recherche, la collection de semences et répertorier les semences autochtones de la région. Cependant à Gangwon le gouvernement ne fait pas cela seul. Un conseil a été instauré en coopération avec les paysannes qui jouent un rôle important dans l’élaboration, la révision et l’évaluation des mesures politiques avec la direction du ministère de l’Agriculture. La participation des paysannes dans ces conseils n’est en place que dans deux des six régions où ces législations existent, mais le mouvement demande à ce qu’elle se généralise. Un aspect commun à toutes les législations régionales semencières est un soutien direct aux semences paysannes par le biais de la distribution de semences autochtones ainsi que de subventions pour les paysannes qui les utilisent. En plus de ces législations régionales, les paysannes continuent à demander la promotion spéciale de variétés locales, en conservant les semences historiques de chaque village.

Thaïlande : résistance aux accords de libre-échange afin de protéger les semences locales

Pendant des années, les paysans et paysannes de Thaïlande ont résisté aux pressions des États-Unis et de l’Europe qui les poussaient à adopter des lois strictes sur la propriété intellectuelle des semences. Après l’adhésion de la Thaïlande à l’OMC, le pays a adopté une loi sur la protection des obtentions végétales, en 1999. Cette loi était une solution partielle pour éviter des législations plus strictes comme l’UPOV qui auraient sérieusement menacé les 25 millions de paysans et paysannes thaïlandais. Bien qu’elle soit moins restrictive que l’UPOV, la loi de 1999 limite l’usage que peuvent faire les paysans des variétés protégées par un COV. Les paysans ont le droit de réutiliser les semences protégées mais sous certaines conditions ils doivent avoir acquis les semences d’origine eux-mêmes, ils ne peuvent les réutiliser que dans leur propre ferme, la semence ne peut donc être ni partagée ni échangée, et dans certains cas il y a aussi des restrictions de quantité.

Dans le contexte des négociations des accords de libre-échange (ALE) avec la Thaïlande, les États-Unis et l’Europe ont exercé des pressions sur le pays pour qu’il adopte des droits plus stricts sur la propriété et créer ainsi des flux de revenus pour l’industrie semencière. Par le biais des ALE avec les États-Unis, l’industrie semencière voulait que la Thaïlande adopte l’UPOV 91 et autorise des brevets industriels complets sur les plantes. En réponse, les paysans, paysannes et les autres mouvements sociaux ont construit de fortes coalitions qui ont interrompu les négociations de l’ALE. En 2006, 10 000 paysans et paysannes, accompagnés de leurs alliés, ont fait face à la police et ont bloqué le siège des négociations de l’ALE entre la Thaïlande et les États-Unis.Ces négociations n’ont pas repris depuis.

En 2013, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Chiang Mai, où les pourparlers des ALE avec l’Union européenne avaient lieu. Selon certaines fuites, Bruxelles aurait demandé que la Thaïlande applique l’UPOV 91, ce à quoi les paysans et paysannes s’opposaient résolument. Les pourparlers de l’ALE entre l’UE et la Thaïlande sont au point mort mais les négociations avec l’Association européenne de libre-échange seront bientôt terminées. Les paysans et paysannes doivent rester vigilants.


Source © Mondialisation.ca
jeudi 14 mai 2015
Gare aux excès de vitesse dans Paris ! Les automobilistes vont être invités à lever le pied dans le centre de la capitale dès cette année. Un préalable à la généralisation de la limitation de vitesse à 30 km/h souhaitée par Anne Hidalgo, la maire PS de Paris.

Les nouvelles mesures seront examinées lors du prochain Conseil de Paris, les 26 et 27 mai prochains.

« L’objectif est d’apaiser la circulation et de lutter contre la pollution », explique Christophe Najdovski, l’adjoint (EELV) chargé des transports. La vitesse sera limitée à 30 km/h dans les quatre arrondissements du centre (Ier, IIe, IIIe et IVe) dès cette année et jusqu’au boulevard Saint-Germain (VIe). Il est également prévu de compléter le maillage des zones 30 existantes dans les XIe, XIIe et XXe arrondissements.

La mesure s’étendra aussi à quelques nouveaux secteurs, dans le VIIIe, autour du Triangle d’Or, dans le XIIIe le long de l’avenue de France ou le XVIIe aux abords de l’Etoile. Sur l’ensemble de ce périmètre, les cyclistes pourront circuler à contresens. La création de nouvelles zones de rencontre — où la vitesse est limitée à 20 km/h — est également prévue dans les secteurs très fréquentés par les piétons comme l’île Saint-Louis.

La droite craint une thrombose de la Ville

Nouveauté, la Ville veut élargir la mesure aux grands axes dans l’hypercentre de la capitale : boulevard Sébastopol ou rue de Rivoli où la vitesse est autorisée actuellement jusqu’à 50 km/h. « Il faut une cohérence de l’ensemble pour que les automobilistes s’y retrouvent », plaide-t-on dans l’entourage de l’adjoint.

Cette dernière proposition fait hurler la droite. « La Ville va thromboser l’hypercentre de Paris », s’alarme Julie Boillot, conseillère de Paris (UMP), néanmoins favorable à la généralisation de la zone 30 dans le centre de Paris… à l’exception des grands axes !

Pour Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes, c’est toute la politique conduite par Anne Hidalgo en matière de circulation qui est critiquable. « Elle est dans l’idéologie et pas dans le pragmatisme », tempête-t-il. Pour limiter le trafic de transit et lutter contre la pollution, Pierre Chasseray propose plutôt de créer quatre parkings géants gratuits et surveillés aux portes de Paris.

Clés


  • 22 km2. La surface couverte par les zones 30 et les zones de rencontre (secteurs où la vitesse est limitée à 20 km/h et où les piétons sont prioritaires, y compris sur la chaussée).
  • 9,8 km2. La surface sur laquelle s’étendront les nouvelles zones 30 et zones de rencontre programmées cette année.
  • 50 %. La réalisation de ces objectifs 2015 conduirait à augmenter la surface couverte de près de 50 %, pour atteindre environ un tiers du territoire, contre 21 % aujourd’hui.
  • 3,1 %. L’augmentation du nombre d’accidents de la route à Paris et en petite couronne entre 2013 et 2014.
  • 15,5 %. La baisse du nombre d’accidents (627) sur le périphérique entre 2013 et 2014. Le nombre de blessés a également reculé de 14,5 % sur la même période.


Source © le parisien



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