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lundi 22 septembre 2014
Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de New York dimanche pour la journée internationale d'action sur le climat organisée le même jour dans plus de 150 pays, de l'Afghanistan au Royaume-Uni, en passant par la France la Bulgarie, l'Inde et l'Afrique du Sud.

La Marche pour le climat a été particulièrement importante à New York où se tiendra mardi le sommet des Nations unies sur le changement climatique. Elle a réuni 100.000 personnes parmi lesquelles de nombreuses personnalités comme le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, le maire de New York Bill de Blasio, l'ancien vice-président américain Al Gore ou l'acteur Leonardo DiCaprio.

Ban Ki-moon, vêtu d'un T-shirt "Action climat : je suis pour", a défilé bras dessus, bras dessous avec la célèbre primatologue Jane Goodall et la ministre française de l'Ecologie Ségolène Royal.

A Paris, quelque 4.800 personnes ont défilé dans une ambiance bon enfant, selon la police. Y ont notamment participé l'ancien animateur de télévision Nicolas Hulot et représentant spécial de François Hollande pour la lutte contre le réchauffement climatique, l'ancienne ministre écologiste du Logement Cécile Duflot et le dirigeant du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon.

"L'avenir de nos enfants, ici et dans le monde entier, va se jouer sous une forme ou sous une autre (...) dans les 18 mois qui viennent", a-t-il déclaré à BFM TV en marge du défilé. "On ne peut pas simplement abandonner aux responsables politiques notre destin. Il faut que la mobilisation soit très forte pour leur dire 'osez le changement'".

A Berlin, 3.500 personnes selon la police, 10.000 selon les organisateurs, se sont rassemblées à la porte de Brandebourg.

A Barcelone, plus de 2.000 personnes, vêtues de T-shirts blancs, et montrant des coeurs verts, ont défilé le long du front de mer. La marche, lors de laquelle se sont exprimés des spécialistes du climat, s'est terminée par une séance de méditation sur la plage.

UN MOMENT DE SILENCE

A New York, les manifestants ont défilé de Central Park à Times Square. Les tambours et les cris se sont arrêtés un peu avant 13h00 (17h00 GMT) pour un moment de silence.

Selon les organisateurs, il s'agit du plus grand rassemblement sur le changement climatique depuis 2009, quand plusieurs dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées à Copenhague au Danemark. La manifestation s'était soldée par l'interpellation de 2.000 personnes.

"C'est la planète où les générations suivantes vont vivre", a déclaré Ban Ki-moon à la presse. "Il n'y a pas de plan B, parce qu'il n'y a pas de planète B."

Selon un rapport publié dimanche en prévision du sommet de mardi, les émissions mondiales de dioxyde de carbone atteindront un niveau record cette année en raison de la croissance chinoise, mettant la planète très loin des baisses nécessaires pour limiter le changement climatique.

"Aujourd'hui, je marche pour mes enfants. Je marche pour qu'ils puissent vivre dans un monde sans s'inquiéter de la prochaine grosse tempête qui détruira leur communauté", commentait Bill Aristovolus, venu du quartier du Bronx.

Bill de Blasio a dévoilé dimanche un nouveau plan pour que New York réduise de 80% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 par rapport à leurs niveaux de 2005.

Les 3.000 immeubles propriété de la ville vont être mis à l'heure des économies d'énergie en matière de chauffage, climatisation et d'air conditionné.

Vers l'avant du cortège, l'acteur Leonardo DiCaprio a défilé aux côtés d'une tribu équatorienne qui livre une bataille judiciaire au pétrolier Chevron à propos de la pollution en forêt amazonienne.

"C'est la question la plus importante de notre époque", a déclaré l'acteur. "Je suis incroyablement fier d'être là."

Source © Reuters.
mercredi 17 septembre 2014
La justice a rejeté mardi 16 septembre deux requêtes déposées à Toulouse et Albi par des opposants au projet public de barrage de Sivens, dans le Tarn, qui demandaient l'arrêt du défrichement du site.

L'association France Nature Environnement (FNE) Midi-Pyrénées demandait la suspension de l'arrêté autorisant la destruction des espèces protégées et de leurs habitats – la zone humide du Testet – à l'emplacement du futur barrage, à Lisle-sur-Tarn, près de Gaillac.

« Le juge [du tribunal administratif de Toulouse] se contente de déclarer que les associations n'ont pas démontré le doute sérieux sur la légalité », a commenté le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, sur son site internet.

Le même jour, le tribunal de grande instance d'Albi s'est lui déclaré incompétent pour juger de la légalité du « déboisement » ou « défrichement » en cours. FNE Midi-Pyrénées l'avait saisi, en référé d'heure à heure (extrême urgence), en faisant valoir que la société chargée des travaux, la Compagnie d'aménagement des côteaux de Gascogne (CACG), ne disposait pas d'une autorisation de défrichement.

« Le juge a considéré qu'il s'agissait de travaux publics et que seul le tribunal administratif était compétent pour examiner le litige », a rapporté l'avocate de l'association. Cependant, « l'association reste persuadée que les travaux ont été menés depuis le début de manière illégale car la CACG ne disposait pas d'autorisation de défrichement, jusqu'à ce que le préfet lui en délivre une à la hâte, le 12 septembre », a-t-elle assuré.

L'association a été condamnée à payer 4 000 euros de frais de justice à la société pilotant les travaux, ce que les opposants au barrage jugent « scandaleux ». « Il s'agit de décourager les associations de faire des recours contre les grandes entreprises et contre l'Etat », a réagi le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet.

Le projet de barrage-réservoir de 1,5 million de mètres cubes d'eau est porté par le conseil général du Tarn. Ses partisans assurent qu'il est indispensable pour irriguer les terres agricoles alentour et qu'une autre zone humide sera recréée. Les opposants contestent, eux, le « coût environnemental et financier très élevé » du projet (8,4 millions d'euros) et dénoncent, sur le fond, un modèle d'agriculture irriguée dépassé.

Source © AFP




Le blocage des entrées de la ferme dite des 1.000 vaches, dans la Somme, devait être levé à 18h00, a annoncé Novissen en accord avec la Confédération paysanne.

« D'un commun accord, nos deux organisations vont lever le blocus ce jour [mardi] à 18h00 », a indiqué à l'AFP le président de l'association de riverains Novissen, Michel Kfoury, après trois jours de blocage du site de la ferme géante, à Drucat, près d'Abbeville par des dizaines de leurs adhérents. La Confédération paysanne a de son côté annoncé qu'« elle levait le blocus du site ».

« Je ne peux que me féliciter de la sortie de crise et de la levée du blocus », a réagi aussitôt le directeur de l'exploitation Michel Welter.

Le blocus avait commencé samedi matin après l'arrivée des premières 150 vaches, qui permettait de démarrer l'exploitation de cette ferme, six ans après le lancement d'un projet très contesté en raison de craintes pour l'environnement, le bien-être animal et l'avenir des petits et moyens élevages.

Cet armistice intervient après une réunion de conciliation tenue mardi entre tous les protagonistes au ministère de l'Agriculture, qui a permis de déboucher sur un compromis.

Michel Ramery, le porteur du projet, « a confirmé qu'à terme il souhaitait monter son cheptel à 1.000 vaches », mais il devra respecter une procédure soumise à l'approbation de la préfecture, a rapporté à l'AFP le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture, Philippe Mauguin.

Il venait de piloter la réunion avec l'entrepreneur et les opposants à cet élevage (Confédération paysanne, riverains de l'association Novissen et EELV), qui bloquent le site. Pour l'instant, le permis d'exploitation délivré en 2013 ne permet que 500 vaches laitières, outre les génisses.

« Mais il a aussi confirmé qu'il allait ramener la puissance du méthaniseur à 0,6 MW/h », et utiliserait uniquement du lisier et du couvert végétal pour alimenter son unité, a ajouté M. Mauguin. Le méthaniseur prévu à l'origine devait être d'une capacité de 1,3 MW/h.

La Confédération paysanne indique mardi soir dans un communiqué qu'« il est indéniable que ces quatre jours ont permis de faire évoluer le sujet. Cependant, nous sommes encore loin d'avoir enrayé l'industrialisation de l'agriculture. [...] Au-delà, l'usine des 1.000 vaches pose la question de l'avenir de l'élevage laitier en France. A six mois de la fin des quotas, la crainte d'une crise qui entrainera la disparition de nombreux paysans est de plus en plus forte ».

Le syndicat appelle à un grand rassemblement à Amiens, le 28 octobre, pour le procès de ses neuf militants, poursuivis suite aux actions menées sur la ferme des 1.000 vaches.


Source © la france agricole

jeudi 4 septembre 2014
Heurts entre la police et des manifestants contre le futur barrage de Sivens dans le Tarn, le 1er septembre.

Le déboisement de la zone du futur barrage de Sivens, dans le Tarn, suscite des échauffourées sporadiques depuis lundi entre forces de l'ordre et opposants au projet. Mercredi 3 septembre, de nouveaux heurts ont éclaté.

Le projet, promu par le conseil général du Tarn avec celui du Tarn-et-Garonne, prévoit de créer une retenue d'eau de plus de 40 hectares, dont 13 hectares dans la zone humide « remarquable » du Testet, notamment pour permettre aux agriculteurs de la vallée d'irriguer leurs cultures. Les travaux, qui ont d'ores et déjà commencé, doivent coûter 8,4 millions d'euros.

« C'est un projet inadapté, dont le coût environnemental et financier est très élevé, au profit de pratiques agricoles qui sont une impasse pour les agriculteurs comme pour la société dans son ensemble », dénonce le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet. Selon lui, la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement a dénombré sur le site au moins 94 espèces animales protégées – salamandres, couleuvres, chauve-souris, etc.

Des mesures compensatoires sont prévues, avec la création de nouvelles zones humides sur 19,5 hectares et le déplacement d'espèces protégées, mais jugées insuffisantes par les opposants au barrage.

Gérard Onesta (EELV), vice-président du conseil régional de Midi-Pyrénées, présent sur le site, a lancé mercredi « un appel solennel à Ségolène Royal, ministre de l'écologie, pour qu'elle décide un moratoire, alors que les grosses machines entrent en action et créent une situation irréversible ».

Selon La Croix, certains opposants occupent le terrain depuis octobre dernier, d'autres ont entamé une grève de la faim, et la situation est comparable à la ZAD (zone à défendre) qui s'est constituée près de Nantes contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Mercredi, les militants écologistes, dont le nombre a parfois atteint 200 personnes sur le site, ont érigé de nouvelles barricades pour empêcher l'arrivée des matériels d'abattage lourds, tandis que des agriculteurs sympathisants les appuyaient en gênant l'accès de la zone avec leurs tracteurs.

« Cela n'a pas suffi : les tracteurs ont été déplacés par les gendarmes mobiles », a déclaré le porte-parole du Collectif du Testet, Ben Lefetey. D'après le quotidien La Dépêche du Midi, les gendarmes ont « découpé à la tronçonneuse une barricade érigée par les antibarrage, avant de tirer des gaz lacrymogènes pour déloger les contestataires ». « Deux barricades ont été reprises par l'escadron mobile. Le déboisement se poursuit », a indiqué de son côté la gendarmerie du Tarn.

La maire de Lisle-sur-Tarn, Maryline Lherm, favorable au projet, a appelé au calme, mais concentré ses critiques sur les opposants : « Les riverains sont excédés par les agissements d'individus violents, cagoulés (sic) et armés », souligne-t-elle, en précisant que « les habitants des communes concernées se sont exprimées par écrit ou oralement dans le cadre de l'enquête publique, et cela de manière majoritairement favorable » au barrage.

En revanche, France Nature Environnement Midi-Pyrénées et Nature Midi-Pyrénées s'associent au collectif du Testet pour souligner que « des recours juridiques sont toujours en cours » et pour qualifier de « farce » « l'exemplarité environnementale » du projet, revendiquée par le conseil général et la préfecture du Tarn.

Au niveau national, Europe Ecologie-Les Verts exprime « tout son soutien » aux opposants à ce « projet désuet qui répond à la logique d'une agriculture productiviste ». M. Onesta estime qu'un moratoire est d'autant plus indispensable que « le tribunal administratif doit se prononcer dans les prochains jours sur la légalité de l'arrêté préfectoral autorisant le déboisement ».

Source © Le Monde /AFP



lundi 7 juillet 2014
Une vingtaine de militants de l'organisation écologiste Greenpeace ont bloqué lundi l'accès à un site d'exploration des gaz de schiste du géant américain de l'énergie Chevron en Roumanie, a rapporté un photographe de l'AFP.

Les manifestants, attachés les uns aux autres, se sont assis devant l'entrée du périmètre où est installée le forage d'exploration, dans le village de Pungesti, dans le nord-est de la Roumanie.

Ils ont brandi des pancartes disant non à la fracturation hydraulique, la technique très controversée d'extraction des gaz de schiste qui prévoit l'injection à haute pression d'eau mélangée à des substances chimiques dans le sol.

Un camion qui souhaitait entrer sur le site a été bloqué à l'extérieur, a rapporté le photographe de l'AFP.

Chevron a commencé l'exploration des gaz de schiste en mai dans cette région malgré la vive opposition de la population locale qui s'inquiète des conséquences environnementales et sur les ressources en eau dans une région qui dépend de l'agriculture pour sa survie.

L'exploitation industrielle du gaz de schiste ne peut pas se faire en affectant la vie de centaines de milliers de gens vivant sur les périmètres donnés en concession. Nous demandons la fin de ces initiatives contre l'environnement et la volonté des citoyens, a déclaré Laurentiu Ciocirlan, coordinateur de campagne de Greenpeace.

Chevron qui soutient mener ses opérations d'exploration en respectant les normes de sécurité affirme que toute décision sur une éventuelle extraction des gaz de schiste ne sera prise que d'ici trois à cinq ans.

Le groupe américain a obtenu des permis d'exploration dans d'autres régions de la Roumanie.

Opposé aux gaz de schiste lorsqu'il était dans l'opposition, le Premier ministre social-démocrate Victor Ponta est devenu un des plus fervents défenseurs de cette source d'énergie controversée dans le monde.

Autorisée aux Etats-Unis ou en Roumanie, la fracturation hydraulique est interdite en France.

Source ©AFP 
samedi 7 juin 2014
L'appel à manifester a été lancé sur les réseaux sociaux iraniens depuis la fin mai. « Sortez dans les parcs, partout dans le pays, et portez un masque blanc sur la bouche pour dire non à la pollution ! 

Rendez-vous jeudi 5 juin entre 18 heures et 20 heures. » Objectif ? « Faire entendre les inquiétudes des citoyens quant à la destruction de l'environnement et à la pollution. » 

Sur la page Facebook consacrée à l'événement, des habitants de plusieurs villes du pays ont publié la photo de leur mobilisation. Impossible cependant de faire le bilan exact de ces rassemblements.

Militants écologistes à Téhéran, jeudi 5 juin 2014. Partout dans le pays, des Iraniens ont manifesté en portant un masque contre l'inaction politique face à la pollution atmosphérique qui sévit dans plusieurs villes du pays. Ils ont répondu à un appel diffusé sur les réseaux sociaux.

Avant cette manifestation au niveau national, d'autres rassemblements avaient déjà été organisés ces derniers mois dans des villes comme Zanjan (nord-ouest), Arak (ouest) ou Shazand (centre) contre la pollution atmosphérique, grave problème sanitaire qui touche l'ensemble des Iraniens, à la ville comme à la campagne.

Ce n'est pas la seule cause écologique qui mobilise les habitants. La jeune Parissa (le prénom a été changé pour les raisons de sécurité) milite pour les droits des animaux. Révoltée « depuis toujours d'entendre des informations sur les mauvais traitements réservés aux animaux dans les cirques et les zoos », elle décide de passer à l'action en janvier lorsqu'elle apprend que l'un des derniers léopards iraniens, prénommé Alborz, a été gravement blessé par des braconniers.

Journée Mondiale des Donneurs de Sang : rendez-vous le 14 Juin !

Avec près d’un million de malades soignés chaque année, le don de sang est un acte généreux et solidaire.

« Les vétérinaires ont dit qu'ils ne pouvaient rien y faire. A la veille de son euthanasie, j'ai réalisé une vidéo pour raconter son destin tragique, explique la militante. J'ai ensuite lancé un appel sur Facebook pour que les gens se rendent, le 5 janvier, devant l'Organisation de la défense de l'environnement, à Téhéran, pour protester contre la situation des animaux. » La vidéo a été partagée plus de 2 000 fois et l'appel de Parissa a réuni 150 personnes exigeant « la fin des permis de chasse ».

Depuis, avec ses amis, Parissa a créé plusieurs groupes sur Facebook en faveur de la défense des animaux. Les membres y partagent des informations et décident des initiatives à entreprendre. Tous ensemble, ils préparent pour le 12 juin un autre rassemblement dans l'un des parcs de la capitale, en faveur de la protection de l'environnement.

A l'instar de Parissa, issue de la classe moyenne et originaire de la capitale, la ville la plus connectée à Internet, des Iraniens profitent de la percée rapide des réseaux sociaux dans le pays pour faire avancer les causes environnementales.

Cette prise de conscience écologique ne se limite ni aux grandes villes ni à la classe moyenne ou aisée. Ces derniers mois, dans de nombreux villages du pays, dont Marivan, Kamiaran et Boukan, tous dans le Kurdistan iranien, des hommes ont cassé leurs armes ou brûlé des cages pour exprimer leur renoncement à la chasse, qui met en péril des espèces rares.

Comment expliquer que le souci de l'environnement puisse prendre racine dans un pays où la population est confrontée à un quotidien économique difficile ?

« Les problèmes écologiques et les réponses politiques inadaptées sont devenus tellement frappants et graves que beaucoup plus de gens ont commencé à les percevoir », explique Ali, habitant de Téhéran de 40 ans, qui participe régulièrement à des manifestations écologiques.

Pendant les années de la présidence de Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013), plusieurs atteintes lourdes à l'environnement ont profondément secoué l'opinion publique. « Le lac d'Ourmieh (nord-ouest) a complètement disparu. Le lagon Anzali (nord) a en partie été asséché et, aujourd'hui, il fait la moitié de sa taille d'origine, tout comme le lac de Parishan à Kazeroun (sud-ouest) », se désole l'écologiste de renom Esmail Kahrom, qui impute ces « désastres » aux « politiques erronées » de l'ancien chef d'Etat ultraconservateur.

Pendant sa présidence, Mahmoud Ahmadinejad avait fait la chasse aux ONG, réduisant leur nombre de 800 à moins de 400.

Son successeur, le président modéré Hassan Rohani, élu en juin 2013, semble plus à l'écoute des écologistes et des militants et leur laisse une plus grande marge de manoeuvre. De nouvelles associations de défense de l'environnement ont ainsi été créées. Et leur nombre ne cesse d'augmenter.

Source © Le Monde

mercredi 4 juin 2014
L’association Bizi ! (Vivre ! en langue basque) a déversé hier matin 1,8 tonne de charbon devant le siège régional de la Société Générale à Bayonne pour protester contre le soutien de la Société Générale au gigantesque projet de mine et d’exportation de charbon Alpha Coal situé dans le bassin de Galilée en Australie .

Cette action pour le climat s’inscrit dans une mobilisation initiée par les Amis de la Terre et Attac. Les associations affirment que la mobilisation ne fera que s’accentuer si la Société Générale ne se retire pas du projet climaticide. Elles appellent les clients de la banque à y fermer leurs comptes.

Outre l’émission de 1,8 milliard de tonne de CO2 sur 30 ans, le projet Alpha Coal ouvrirait la voie aux 8 autres projets miniers prévus dans le bassin de Galilée, avec un niveau d’émissions annuelles de 705 millions de tonnes de CO2 en cas d’exploitation maximale du Bassin affirme les ONG. 

« Le maintien de la banque est incompréhensible malgré toutes les preuves des impacts dévastateurs qu’auraient le projet Alpha Coal sur le climat, l’environnement et les populations, et la Grande Barrière de Corail » s’indigne Lucie Pinson, chargée de campagne Responsabilité des Acteurs financiers aux Amis de la Terre.

Source © Enviro2B


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dimanche 1 juin 2014
Les garde-côte norvégiens ont délogé vendredi un bateau de Greenpeace d'un site où il tentait de s'opposer à une campagne de forages pétroliers, a annoncé l'ONG.

«Nous sommes écoeurés par la décision de la Norvège de mettre fin à une manifestation de protestation pacifique et légale», a annoncé un responsable de Greenpeace, Sune Scheller, dans un communiqué.

«Nous ne resterons pas sans rien faire pendant que leurs plateformes de forage détruisent nos derniers sites sauvages», a poursuivi Sune Scheller.

Selon l'ONG, les garde-côtes norvégiens ont arraisonné le bateau de l'organisation vers 21H00 GMT (soit 17h, heure de Montréal) vendredi. L'Esperanza a été alors remorqué du site de forage vers la ville de Tromsoe, au nord-ouest de la Norvège, où il devrait arriver dans les deux prochains jours.

L'ONG avait dépêché cette semaine son navire Esperanza en mer de Barents, à l'emplacement même où le groupe pétrolier norvégien Statoil prévoit de forer le puits le plus au nord jamais réalisé en Norvège, par 74°Nord.

Afin de déloger le navire qui se trouvait, légalement, dans la zone économique exclusive (ZEE) norvégienne, Oslo avait mis en place depuis jeudi une «zone de sécurité» dans un rayon de 500 mètres autour du point de forage prévu.

«Les navires qui ne sont pas impliqués dans les activités pétrolières de l'opérateur n'ont pas accès à cette zone», avait indiqué un porte-parole du ministère du Pétrole et de l'Énergie, Haakon Smith-Isaksen.

Greenpeace avait toutefois remis en question la légalité de cette «zone de sécurité», faisant valoir que sa mise en place aurait dû être précédée d'un préavis de 30 jours.

Un responsable de Greenpeace, Truls Gulowsen avait même affirmé que son organisation avait «l'intention de rester» au moins jusqu'au 28 juin, date à laquelle un tel préavis expirerait.

«Nous ne voyons aucune raison de déplacer l'Esperanza qui a autant le droit de se trouver à cet endroit qu'une plateforme de forage. On y est même arrivé les premiers, ce qui en droit international nous donne le droit de rester», avait-t-il ajouté.

Pour l'ONG, le projet de forage du puits Appolo dans la zone de Hoop est trop proche de la limite de la banquise et de Bjoernoeya («l'île aux ours»), un îlot situé à 175 km de là et qui accueille des espèces d'oiseaux rares et, parfois, des ours polaires.

Affrétée par Statoil, la plateforme de forage Transocean Spitsbergen est, elle aussi, sur zone. Elle attendait le rejet d'un appel de Greenpeace auprès du gouvernement avant d'entamer ses opérations, ce qui est intervenu vendredi après-midi.

«Nous sommes prêts à démarrer les opérations de forage dès que tout sera en place», avait indiqué à la mi-journée un porte-parole de Statoil, Morten Eek.

Jeudi, la police norvégienne avait délogé les sept derniers des 15 militants de Greenpeace qui occupaient la plateforme depuis mardi.

vendredi 30 mai 2014
Le 27 mai, à Brasilia, une manifestation contre les conséquences de l'organisation de la Coupe du monde au Brésil a dégénéré en affrontements entre la police et les manifestants, composés notamment de nombreux indigènes.

La tournée du trophée de la Coupe du monde, que les Brésiliens avaient remportée lors du Mondial 2002, a été émaillée de divers incidents. 

Le 27 mai, à Brasilia, une manifestation contre les conséquences de l'organisation de la Coupe du monde au Brésil a dégénéré en affrontements entre la police et les manifestants, composés notamment de nombreux indigènes. Ainsi, les pierres, les arcs et les flèches se sont opposés aux tirs de Flash-Ball et aux gaz lacrymogènes de la police montée, tout cela donnant d'impressionnantes photographies. 

Après avoir simulé le procès de la Fifa, les manifestants avaient décidé d'aller remettre la sentence – le remboursement de l'argent engagé dans les Coupes du monde 2010 et 2014 – au stade Garrincha de Brasilia. Les 3 000 manifestants ont alors été encerclés par la police, et c'est en voulant forcer le passage que les échauffourrées ont commencé. Un Indien a été blessé ainsi qu'un policier, dont la jambe a été transpercée par une flèche. 

"Les élèves des écoles primaires qui faisaient la queue pour voir la coupe dans le [stade] Mané-Garrincha ont été ramenés d'urgence dans leur bus" et l'événement a été annulé, écrit le Correio Brazilense. Le quotidien de la capitale brésilienne avait titré le 28 mai : "Des flèches, des tirs et des bombes à deux semaines de la Coupe du monde". Le trophée est à nouveau accessible à la visite depuis cette après-midi.

Selon O Globo, plus de 100 nations indigènes brésiliennes étaient présentes. Ils protestaient, plus spécifiquement, contre "le racisme de l'Etat brésilien" et "l'appropriation illégale de leur terres".







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mardi 27 mai 2014
La police néerlandaise a arrêté mardi six militants de Greenpeace après qu'ils se soient enchaînés à une plateforme de forage pétrolier pour l'empêcher de quitter les Pays-Bas et d'aller forer du pétrole dans l'Arctique pour le Russe Gazprom, a-t-on appris de sources concordantes.

"Ils ont été arrêtés parce qu'ils ont refusé de quitter la plateforme malgré un ordre de la police", a expliqué à l'AFP un porte-parole de la police néerlandaise, Koss Venema.

Greenpeace a de son côté assuré que ses six militants étaient "toujours en détention mais nous ne savons pas quelles sont les charges", a affirmé à l'AFP Faiza Oulahsen, l'une des 30 activistes de Greenpeace interpellés par les autorités russes en septembre alors qu'ils menaient une action contre une plateforme pétrolière du russe Gazprom en Arctique.

La plateforme GSP Saturne est amarrée dans le port d'Ijmuiden, au nord-ouest d'Amsterdam. Les militants de l'association écologiste ont entouré la plateforme pendant la nuit et des plongeurs l'ont enchaînée au quai afin de l'empêcher de quitter les eaux néerlandaises et de se rendre à sa destination, dans la mer de Pechora, au Nord.

"Les militants voulaient empêcher Saturne de se rendre de le champ de Dolginskoye pour forer du pétrole au nom de Gazprom", a ajouté Greenpeace dans un communiqué.

La police est intervenue aux alentours de 04H30 du matin (02H30 GMT) et a arrêté les militants.

"Ils devraient comparaître plus tard dans la journée devant un juge", a ajouté le porte-parole de la police.

Cette plateforme de forage est la deuxième de ce type à être ciblée par Greenpeace dans le cadre de sa campagne contre l'exploitation d'hydrocarbures dans l'Arctique, zone aux écosystèmes fragiles.

Les activistes arrêtés en Russie avaient été inculpés pour piraterie avant d'être libérés sous caution en novembre et de bénéficier d'une amnistie en décembre.

Le Tribunal international du droit de la mer, saisi par les Pays-Bas, avait ordonné fin novembre à la Russie de libérer le navire et les 30 activistes de Greenpeace. L'organisation écologiste est basée aux Pays-Bas et l'Arctic Sunrise, le navire saisi, bat pavillon néerlandais.

En mars, Greenpeace a saisi la Cour européenne des Droits de l'Homme, arguant que les membres d'équipage de l'Arctic Sunrise avaient été interpellés et détenus de manière illégale.

Source © AFP
lundi 28 avril 2014
Les écologistes québécois ont donné dimanche au port de mer de Gros-Cacouna, près de Rivière-du-Loup, le coup d'envoi à une vaste opération de contestation du projet d'oléoduc Énergie Est et de la construction d'un port pétrolier à Gros-Cacouna.

Plus de 400 personnes de toute provenance au Québec ont manifesté pour la protection des quelque 900 bélugas de l'estuaire du Saint-Laurent.

Pour mener ses sondages géophysiques, TransCanada projette dans le fleuve de multiples secousses, similaires à des coups de canon et atteignant les 230 décibels, dans un secteur déterminé.

Les groupes écologistes soutiennent que ces relevés sismiques peuvent causer la surdité chez les bélugas, une thèse balayée du revers de la main par TransCanada.

Nature Québec a demandé l'arrêt immédiat des tests sismiques qui seront suivis de forages pour qu'un processus d'examen environnemental global soit engagé le plus rapidement possible.

«Ce n'est que le début de nos actions et de nos manifestations. Nous n'excluons aucun recours. Il faut que Québec lance un processus de consultation par le BAPE», a déclaré Christian Simard, porte-parole de Nature Québec. 

Des membres de Greenpeace sont allés, dans un kayak, tourner autour du bateau qui effectue les tests sismiques dans l'estuaire du Saint-Laurent afin de prendre des photos. Christian Simard maintient que les levés sismiques et les forages sont «irresponsables et [qu'il est] probablement illégal» de faire ces tests dans l'habitat essentiel des bélugas.

«En juin 2011, le gouvernement du Québec a pris une décision très courageuse en interdisant de façon permanente tout levé sismique, tout forage pétrolier et toute activité pétrolière. Ces levés sismiques échappent à cette loi pour un port pétrolier. C'est complètement inacceptable», a aussi expliqué Sylvain Archambault, porte-parole de la Coalition Saint-Laurent.

De son côté, le militant écologiste Roméo Bouchard a participé à la manifestation, afin de «réveiller» les élus qui ont fait leur le message de la pétrolière, selon lui.

«Notre élite régionale a acheté le discours des politiciens et eux ont repris le discours de TransCanada. C'est du copié-collé. Tout le monde se fait avoir par de la propagande éhontée», a-t-il dénoncé.

La mise en place du port pétrolier aura un impact environnemental certain, selon lui, et ses conséquences sont sous-estimées dans le discours de l'entreprise. C'est ce qui explique que des centaines de citoyens ont participé à la manifestation, a soutenu M. Bouchard.

«Feu vert»

TransCanada a confirmé avoir reçu le feu vert fédéral pour les forages. «Pour nous présenter devant les autorités fédérales, nous ne nous basons pas sur de la croyance et les idéologies, mais sur la science et des faits scientifiques. Les experts scientifiques négocient avec nos ingénieurs environnementaux. Les gens qui étaient dimanche dans la salle municipale de Cacouna remettent en cause la compétence des gens qui octroient les permis et le processus d'octroi des permis. Nous, nous respectons le processus en place», a précisé Philippe Cannon, porte-parole de TransCanada, qui n'a pas été agacé par le tour de kayak de Greenpeace.

«Les gens étaient plutôt inquiets pour la sécurité des personnes qui étaient dans ce type d'embarcation dans l'estuaire. Nous n'étions pas agacés par leur présence. Nos rapports ne sont pas à couteaux tirés même si on aimerait qu'ils s'en tiennent plus aux faits que de véhiculer des mythes. Il y a un respect mutuel. Il ne faudrait pas que ces gens mettent leur sécurité en jeu comme celle de nos sous-traitants et ne nuisent pas à leur travail.»

Un référendum sur la question?

Le président de la Commission régionale du port de Gros-Cacouna et conseiller municipal de la municipalité, Gilles D'Amours, s'est fait critique à l'endroit des manifestants.

«Ce sont des gens de Québec et de Montréal qui sont venus. Je n'ai pas vu grand monde de notre coin. On aime bien le tourisme, mais on va prendre les décisions qui nous concernent par nous-mêmes», a-t-il indiqué, en fin de journée.

L'élu révèle que les autorités municipales sont maintenant prêtes à considérer une consultation populaire sur le projet.

«On est une municipalité de 2005 citoyens et il y aura un comité du oui, un comité du non, et si le conseil municipal le décide, il y aura une consultation populaire et les gens de la place auront leur mot à dire», mentionne Gilles D'Amours, qui souligne que cette option est au coeur des discussions au sein de l'équipe d'élus.

Marche de 700km

Une dizaine de groupes sociaux et environnementaux de tout le Québec et de la région du Bas-Saint-Laurent ont participé à cette manifestation qui a débuté à la salle municipale de Cacouna pour se terminer deux heures plus tard devant les guérites du port de mer de Gros-Cacouna.

Du 10 mai au 14 juin, une grande marche de 700 kilomètres contre les oléoducs et les hydrocarbures aura lieu entre Cacouna, en terre malécite, pour se terminer au pays des Mohawks à Kanesatake, près de Montréal. Avec La Presse Canadienne

*************

Levés sismiques : les travaux pas terminés

TransCanada avait besoin de l'équivalent de trois jours de travaux de levés sismiques afin d'analyser le fond marin en prévision de la construction d'un terminal au port de Gros-Cacouna, lequel ferait partie du projet Oléoduc Énergie Est. À quatre jours de l'échéance de ses permis valides du 10 au 30 avril - les travaux ont débuté le 18 -, l'entreprise avait effectué «au moins un jour» complet, a indiqué son porte-parole, Philippe Cannon. Encore dimanche matin, les conditions (météo, marée, visibilité) ne permettaient pas l'observation adéquate des bélugas dans le Saint-Laurent. Sans ces conditions exigées par Pêches et Océans Canada en vertu de la Loi sur les espèces en péril, il est impossible pour TransCanada de déclencher une source sismique, provoquant des ondes sonores allant jusqu'à 230 décibels.

Ces dernières peuvent avoir des conséquences sur le comportement des baleines. Si un mammifère marin est observé à moins de 500 mètres de la source sismique, les travaux doivent être suspendus. Les données récoltées serviront à élaborer le plan que TransCanada doit fournir à l'Office national de l'énergie et dont le dépôt est prévu cet été. Si les trois jours de levés ne sont pas complétés, TransCanada «va faire avec les données» qu'elle aura en sa possession. D'autres phases d'analyse sont prévues dans les prochaines semaines. Mais pour les levés, «c'est sûr qu'on est plus là le 30», a assuré M. Cannon. Dès le mois de mai, Pêches et Océans Canada estime qu'il est trop risqué de perturber la population de bélugas du Saint-Laurent, une espèce menacée ne comptant plus que 900 individus.

lundi 3 mars 2014
Des centaines militants écologistes ont été arrêtés devant la Maison Blanche dimanche alors qu'ils manifestaient contre le projet du pipeline Keystone XL en cours d'examen par l'administration Obama .

Certains manifestants se sont liés les mains à la clôture de la Maison Blanche , et d'autres ont symboliquement créé un " déversement de pétrole humain ", en s'allongeant sur des bâches noir en face de la Maison Blanche .

Les milliers d'étudiants se sont d'abord dirigé vers Lafayette Square pour un rassemblement pacifique et environ un tiers d'entre eux vers la clôture de la Maison Blanche pour y faire une action symbolique forte.

Les participants espérent rapidement une déclaration forte du président Barack Obama contre ce projet .

" C'est une action de la jeunesse pour dire au président Obama notre rejet du projet du pipeline Keystone , " a déclaré l'un des organisateurs Nick Stracco.

Le projet du pipeline Keystone dont les couts sont estimés à 5,3 milliards de dollars  devrait commencer dans le nord de Hardisty, en Alberta , et permettrait de transporter le pétrole des sables bitumineux canadiens sur plus de 1800 kilométres à travers le Saskatchewan , le Montana , le Dakota du Sud et le Nebraska pour se connecter sur les reseaux déjà existants dans le Kansas , l'Oklahoma et le Texas . Une fois terminé, il transporterait 830.000 barils par jour vers Houston et Port Arthur, dans le sud du pays et le golf .

Le projet TransCanada doit encore être approuvé au niveau fédéral parce que ce pipeline doit franchir une frontière internationale . Le Département d'Etat a publié un rapport environnemental sur ce pipeline le 31 Janvier dernier. Le public a désormais 90 jours pour faire valoir ces commentaires dans une consultation nationale. 

L'organisateur de l'évènement Nick Stracco a exprimé son profond scepticisme sur ce rapport.

" Le rapport qui est sorti du Département d'Etat est aussi sale que le pipeline lui-même , " at-il dit . " Toutes les suggestions qu'on y lit selon lesquelles 800 000 barils de sables bitumineux transportés par jour ne contribueraient pas au changement climatique est totalement faux . "

© Nature Alerte

samedi 22 février 2014
Des manifestants opposés au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont violemment pris à partie les forces de l'ordre samedi à Nantes lors de la manifestation qui rassemblait plusieurs milliers de personnes.

De violents heurts ont éclaté en marge de la manifestation contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. 

En milieu d'après-midi samedi, les forces de l'ordre ont essuyé des jets de projectiles (bouteilles, canettes, billes d'acier, fusées de détresse) et ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Une foreuse de chantier a été incendiée, des objets ont été lancés sur les caténaires SNCF afin de bloquer la circulation des trains. La vitre d'une agence Vinci, concessionnaire du projet d'aéroport, a été brisée. 

L'intérieur de l'agence était saccagé, et la devanture couverte de peinture. Des manifestants s'en sont également pris à la mairie et à un poste de police. Les incidents ont fait quatre blessés parmi les forces de l'ordre qui ont interpellé une personne, selon la préfecture de Loire-Atlantique. 

«La fête est gâchée, les organisateurs sont débordés par la frange radicale sur laquelle ils s'appuient depuis le début de ce mouvement», a estimé la préfecture qui n'a pas donné d'évaluation du nombre de manifestants. «Peu importe ce que dira la préfecture, pour vous tous et toutes c'est un grand succès», a commenté Julien Durand, porte-parole de l'Acipa, la principale organisation d'opposants au projet d'aéroport, tout en refusant de donner un chiffre précis. 

Par ailleurs, il s'est plaint que la manifestation ait été «coupée par une intervention des forces de l'ordre».

La manifestation avait commencé dans une ambiance bon enfant. Plusieurs milliers de personnes défilaient. Dans le cortège, plusieurs slogans visaient directement le premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien député-maire de Nantes et fervent défenseur du projet. «Ayraultport non merci», «Non à l'Ayrault porc», «Vinci dégage Ayrault aussi», pouvait-on lire sur les banderoles.

Eva Joly et Jean-Vincent Placé

Dans la matinée, plusieurs dizaines de tracteurs ont convergé vers la ville pour se regrouper sur un terre-plein situé au point d'arrivée choisi pour la manifestation. La manifestation était encadrée par un important service d'ordre. Dès la fin de matinée, ils interdisant aux manifestants l'accès au centre commerçant et à la principale avenue de Nantes, le cours des 50 otages.


Plusieurs personnalités politiques ont fait le déplacement, dont le co-président du Parti de Gauche Jean-Luc Melenchon, et des parlementaires Verts comme la députée européenne EELV Eva Joly: «La mobilisation est grande ici aujourd'hui, estime-t-elle. Nous sommes ici pour montrer notre détermination pour l'abandon de ce projet inutile et coûteux en cette période de pénurie». Le sénateur EELV Jean-Vincent Placé est également dans le cortège. 

«La mobilisation, vous le voyez est très forte, elle se développe, commente-t-il. Et d'ailleurs on réussit à convaincre de plus en plus de Français de l'inutilité de ce dossier. 56 pour cent des Français d'après le dernier sondage sont contre cet aéroport.» Le sénateur juge le projet inutile car «il y a déjà un aéroport à Nantes», et coûteux, avançant le chiffre de un milliard d'euros. Les militants anti-aéroport peuvent également se prévaloir d'un soutien de poids: celui de la ministre du Logement. Dans un entretien au Monde , Cécile Duflot a déclaré «être de tout cœur avec eux». Et de préciser: «Ma contestation de ce projet est ancienne, notre participation à la majorité n'y change rien. Le sujet n'est pas politicien, c'est un moyen de débattre de la transition énergétique».

Christian Troadec, leader des «Bonnets rouges» bretons assure être venu «à titre personnel». Il assure qu'il s'est «opposé de longue date à la création de cet aéroport». «Pour la pointe bretonne, ce serait extrêmement inquiétant en termes de fracture territoriale entre l'est et l'ouest de la Bretagne», estime le maire DVG de Carhaix (Finistère).

Source © Le Figaro

vendredi 21 février 2014
"Notre-Dame des Landes : L'aéroport... c'est toujours « non » !". 

Tel est l'appel lancé par douze organisations nationales en amont de la manifestation du 22 février organisée à Nantes (Loire-Atlantique) en opposition à la construction de l'aéroport. 

"Ce n'est pas la première fois que nous exprimons ensemble notre indignation contre le projet de Notre-Dame des Landes", rappellent les signataires. Ils dénoncent en particulier le "transfert de l'actuel aéroport international de Nantes Atlantique (primé au niveau européen, non saturé, ré-aménageable si nécessaire), vers 2.000 ha d'une zone humide concernant deux bassins versants, exceptionnelle en biodiversité, porteuse d'un bocage préservé, d'emplois agricoles non délocalisables et de nombreux projets paysans". 

Par ailleurs, les signataires mettent en avant le "combat exemplaire" mené "depuis des décennies" par les opposants. Celui-ci s'est traduit par "une expertise citoyenne, l'information des habitants, de la région d'abord, plus largement ensuite, jusqu'aux niveaux européen et mondial,  une guérilla juridique opiniâtre à chaque étape du dossier, accompagnée de l'interpellation constante des personnalités politiques et une interposition physique, grève de la faim et résistance pugnace sur le terrain lors de forages, des destructions et tentatives d'expulsion, en particulier à l'automne 2012".

Alors faite passer
samedi 15 février 2014
La semaine dernière des résidents d’une petite municipalité chinoise rendus furieux par la pollution rejetée dans l’environnement par une usine de leur localité ont saccagé les installations de la compagnie avant d’affronter la police.

La violence a éclaté dans le village de Baha, dans la province du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec le Vietnam. Des résidents de la ville ont indiqué mercredi que les policiers étaient à arrêter des suspects.

Selon ce que rapporte l’agence officielle Chine nouvelle, la police a identifié 16 suspects qui auraient aussi vandalisé le poste de police.

Des habitants de Baha rejoints par téléphone, mercredi, affirment que la colère des villageois a augmenté récemment. L’usine de produits métalliques de leur localité rejetterait une épaisse fumée noire dans l’air et de l’eau polluée dans le sol.

Quand le patron de l’usine a refusé de rencontrer les villageois la semaine dernière, ceux-ci ont vandalisé des voitures, de l’équipement, des bureaux et des dortoirs, ont révélé deux villageois, Nong Dingting et Huang Liangzheng.

«Nous vivons avec cette usine depuis 14 ans et nous vivons dans la poussière pratiquement tous les jours et nous ne pouvons pas vendre notre riz ou d’autres produits agricoles, a dénoncé M. Huang. Nous devons survivre.»

La police ordonnait aux villageois ayant participé à l’émeute de se rendre, selon Chine nouvelle. M. Huang affirme qu’il était en route pour le commissariat.

«Oui, je fais partie de ceux qu’ils recherchent et je n’ai rien à craindre», a-t-il lancé.

Les manifestations contre les problèmes environnementaux sont de plus en plus nombreuses en Chine, surtout dans les régions côtières du pays.

Source © The Associated Press


dimanche 9 février 2014
C'est la première fois qu'un tel mouvement est organisé contre la pollution dans la Vallée de l'Arve. Un habitant exaspéré par la pollution atmosphérique a lancé un appel à la mobilisation sur les réseaux sociaux... très vite soutenu par les associations environnementales et les élus de la Vallée. 

C'est avec des masques de protection que les habitants de la Vallée de l'Arve ont exprimé leur ras le bol. Trop de pollution atmosphérique, le problème est récurrent dans la vallée. Mais avec l'hiver, les cas de bronchiolites, asthme et autre pathologie font ressentir plus que d'ordinaire cette pollution. 

Pour Stéphane Sclavo à l'origine de la mobilisation, il faut prendre des mesures en urgence. C'est à son initiative que le mouvement s'est levé. Pour le millier de manifestants, il y a urgence à réduire le trafic routier. 

Un Plan de Protection de l'atmosphère a pourtant été adopté en 2012, mais selon les associations il n'est pas bien appliqué.

La date du 8 février n'était pas choisie au hasard. Mardi 17 février le maire de Chamonix, Eric Fournier, et la députée Sophie Dion seront reçus à l'Elysée. Le moment de faire pression.

Source © France 3


mercredi 23 octobre 2013
Ils étaient près de 500 manifestants, ce dimanche après-midi, devant l’usine Aprochim, à Grez-en-Bouère, pour demander la suspension de l’activité du site et l’indemnisation des victimes touchées par une pollution aux PCB – un produit cancérigène utilisé dans les transformateurs électriques - dont est soupçonnée l’entreprise. 

Ce produit résiste aux dégradations biologiques naturelles, c’est pour cela qu’il est nécessaire de faire appel à des usines comme Aprochim pour le traiter.

« On les a empoisonnés »

Cependant, depuis 2011, l’usine est soupçonnée de polluer le territoire qui l’entoure avec ce produit. Aujourd’hui, après 12 arrêtés, c’est l’exaspération chez les riverains et éleveurs alentours ne voyant aucune amélioration. 

« Il n’y a pas de volonté d’améliorer les choses et trop peu d’élus se positionnent » se lamente un manifestant. 

11 troupeaux ont été impactés dont 7 ont dû être abattus, depuis le début, représentant près de 700 bêtes. 

« Sans terres et bêtes saines, notre chiffre d’affaires est en chute libre » témoigne Joseph Gaudin, éleveur de chèvres qui a vu son chiffre d’affaire baisser de 60%. Du côté des riverains, c’est la crainte et le désarroi avec des maisons invendables et l’impossibilité de cultiver un jardin ou d’élever des animaux. Rares sont les gens à avoir été indemnisés à l’heure actuelle.

Chez la famille Moreau, dont le père de famille travaille à Aprochim, on est perdu. 

« Je suis une des habitantes à avoir le plus de PCB dans le sang » confie Sophie, la mère de famille, dont les analyses de sang ont montré un taux supérieur au seuil d’imprégnation critique. 

Avant la révélation de la pollution, la famille avait entamé la rénovation de leur maison, située à quelques dizaines de mètres de l’usine. Après 12 ans de travaux, leur maison est aujourd’hui invendable et les moutons et poules que la famille possédait ont dû être tués car contaminés aux PCB. « J’ai peur pour ma santé mais aussi pour celle de mes enfants. On leur a donné à manger de notre jardin. On les a empoisonnés » craint-elle, chamboulée.

À 900 mètres de l’usine, sur les hauteurs de Grez-en-Bouère, c’est Éliane Pelloin qui souffre. Éleveuse de chevaux, elle a dû euthanasier de nombreux chevaux contaminés par le PCB. 

« Contrairement à une vache, un cheval ne rumine pas. Du coup, lorsqu’il est contaminé, ça va très vite » explique t-elle, désabusée. 

« Il faudrait aujourd’hui que quelqu’un prenne ses responsabilités » s’emporte t-elle. Pour elle, Aprochim ne souffre d’aucune sanction et l’« affaire est étouffée ». Éliane attend aujourd’hui qu’elle soit indemnisée et que l’usine résolve le problème ou cesse son activité.

Autre victime du PCB : la famille Laumaillé vivant au lieu-dit « La Motte Sèche » à moins d’un kilomètre de l’usine. Victime d’un cancer du rein en 2009 mais sans lien démontré avec la présence de PCB dans l’environnement, Patrick, le patriarche, pensait vivre des jours heureux dans sa maison jusqu’à ce qu’il apprenne la pollution. « On a dû tuer nos poules et on ne cultive plus aujourd’hui dans notre jardin » explique t-il. « On n’a jamais voulu me faire faire de prise de sang et aucune analyse n’a jamais été faite chez moi » affirme t-il.

Un peu plus loin, ce sont Philippe Lami et Gaëtan Thomas qui souffrent de la situation. Le premier, de la ferme Launay-Guinard, a eu son élevage sous séquestre. Le second avait déjà perdu un troupeau lorsqu’il a décidé d’en réintégrer un sain. Les autorités n’y voyaient pas d’opposition. Cependant, quelques mois après, ce nouveau troupeau de 127 bêtes fût à son tour contaminé. Tous les deux ne pensaient pas être toujours dans la même situation trois ans après. « Je pensais que ça allait durer trois ou quatre mois, pas plus » confie Philippe.

Le 2 octobre dernier, le tribunal de grande instance de Laval a donné trois mois à l’usine pour respecter les normes fixées par arrêté préfectoral sans quoi elle devra payer une amende de 20 000 euros par jour. Jeudi, c’est le préfet qui a proposé lors du CODERST un arrêté préfectoral complémentaire obligeant l’usine à effectuer des travaux pour respecter les normes. Les résultats seront discutés lors d’un prochain CODERST en janvier 2014 durant lequel une éventuelle suspension de l’activité sera discutée. À Grez-en-Bouère, on attend des actes.

Joseph Gaudin livrera régulierement sa terre contaminée à Aprochim jusqu'à ce qu'il la dépollue

« Dès aujourd’hui, je déposerai régulièrement ma terre devant Aprochim pour que l’usine me la dépollue et me la rende en bon état » a déclaré dimanche, Joseph Gaudin, éleveur de chèvres à Grez-en-Bouère, et victime de la pollution aux PCB qui touche depuis 2011 le territoire grézillon. 

Pour faire suivre sa terre, dont la première livraison devant l’entreprise a eu lieu dimanche lors de la manifestation « Aprochim, ta pollution ça suffit ! », l’éleveur a transmis une lettre au préfet et à ses services.

« Je vous prie de bien vouloir faire le nécessaire, afin que vos services assurent la traçabilité de ma terre contaminée aux PCB » écrit-il. Toujours pas indemnisé et avec un trou de 60% dans son chiffre d’affaires suite à l’arrêt de son activité fromagère, Joseph Gaudin demande au préfet de convaincre l’usine à lui rendre sa terre une fois qu’elle sera décontaminée.

« L’entreprise polluante, dont la culpabilité, ne fait plus aucun doute, y compris à l’intérieur de vos propres services, aura droit à des livraisons à répétition, jusqu’à ce que celle-ci m’ait remboursé mon manque à gagner mais aussi financé ma réinstallation dans une autre ferme d’une superficie équivalente à celle de la mienne, hors du champ d’action réel de sa pollution. Le fait que l’exploitation actuelle était certifiée Bio ainsi que l’obligation d’un déménagement seront l’objet d’une possible négociation » ajoute l’éleveur dans sa lettre dont une copie a été transmise à Aprochim.

Une seconde livraison a été effectuée ce mardi midi. Selon Joseph Gaudin, la livraison a été houleuse car l’entreprise lui a demandé de repartir avec sa terre.


Source © la mayenne on adore

mardi 22 octobre 2013
L’affaire n’est pas terminée, mais pour les habitants de Pungesti, c’est déjà une petite victoire. Jeudi 17 octobre, devant la résistance acharnée d’une poignée de villageois, l’entreprise pétrolière américaine Chevron a décidé de suspendre temporairement ses activités d’exploration de gaz de schiste dans cette localité de l’est de la Roumanie. 

Une bataille remportée grâce une stratégie médiatique bien huilée.

L’histoire de Pungesti, c’est un peu la version roumaine de David contre Goliath, celle d’un géant du pétrole américain contre quelques centaines de villageois. Tout commence en 2011, lorsque Chevron obtient du gouvernement roumain le droit d’exploiter le gaz de schiste dans le département de Vaslui, dans l’est du pays. L’entreprise fait l’acquisition de 600 000 hectares de terrain, dont une partie autour de Pungesti.

Le gouvernement a beau mettre en avant les répercussions positives en matière d’indépendance énergétique et d’emploi, les villageois de Pungesti s’opposent à ces travaux d’exploitation. Car une ONG est venue à plusieurs reprises les informer sur la menace potentielle que représente sur l'environnement la méthode d’extraction, la fracturation hydraulique. Bien qu’elle soit employée dans l’industrie pétrolière depuis la fin des années 1940, cette technique est en effet sujette à controverse. On lui reproche notamment l’énorme quantité d’eau nécessaire et des risques de pollution des nappes phréatiques dus aux produits chimiques utilisés.

Alors ce lundi 14 octobre, quand les ouvriers de Chevron arrivent avec leurs engins de chantier pour commencer les travaux d’exploration, ils trouvent face à eux quelque 500 habitants bien décidés à empêcher l’accès au champ où doit être creusé le premier puits. Pendant deux jours, ils se relaient, couchés dans la boue ou se tenant par la main pour former une chaîne humaine. Jusqu’à ce mercredi, où les événements s’accélèrent.

Mercredi, 200 gendarmes ont pris position à Pungesti. Ils ont été renforcés dans l’après-midi par une centaine d’autres. La grande majorité des manifestants étaient du village. Les autres étaient des activistes des villes alentours, des gens qui ont l’habitude de ce genre de manifestation, qui savent comment s’organiser et qui n’ont pas peur face aux forces de l’ordre.

Sur la page Facebook Pungesti Live sont publiées photos et vidéos de la manifestation.

La manifestation a été diffusée en direct sur Internet, nous avons publié des photos et des vidéos sur Facebook et nous avons alerté les médias. Une marche de soutien a été organisée à Bucarest, rassemblant 3 000 personnes qui ont convergé vers les locaux des autorités et des partis impliqués dans l’accord avec Chevron. Une autre, plus modeste, a eu lieu à Cluj-Napoca. Les journalistes ont commencé à contacter les autorités pour les faire réagir. Alors qu’avant mercredi, personne n’avait entendu parler de Pungesti, l’affaire s’est transformée en quelques heures en un gigantesque scandale. Avant la fin de la journée, tous les médias en parlaient.

Cette pression médiatique a contraint Chevron à quitter le village avec tous ses équipements. Les gendarmes sont partis aussi. Les protestataires continuent d'occuper le terrain, mais maintenant, je pense que l’affaire va surtout se jouer au niveau politique et judiciaire.

Pour nous, c’est tout de même une petite victoire. Il y a deux semaines, nous avions décidé, de Bucarest, d’organiser un rassemblement à Pungesti à la date du 19 octobre. Cela a certainement encouragé les villageois à ne rien lâcher. Ce sont des gens qui n’ont rien à perdre, alors c’est très compliqué de les battre.

Source © France 24
jeudi 17 octobre 2013
Couchés dans la boue, à genoux ou se tenant les mains pour une chaîne humaine, des centaines de villageois roumains empêchaient mercredi le géant américain Chevron de commencer des travaux d’exploration pour les gaz de schiste dans leur commune.

Depuis lundi, jour où des sociétés roumaines de prospection travaillant pour Chevron ont tenté d’acheminer sur place des engins de chantier, les habitants de Pungesti (est de la Roumanie) se relaient pour bloquer l’accès au champ où devrait être creusé le premier puits d’exploration.

Mercredi, ils étaient environ 500 et leur nombre continuait à grossir, a constaté un correspondant de l’AFP.

Les protestataires, dont certains sont venus en charrette, disent craindre pour la santé de leurs enfants et dénoncent les risques pour l’environnement liés à la méthode d’extraction des gaz de schiste par fracturation hydraulique.

Cette méthode, utilisée aux Etats-Unis mais interdite en France, consiste à injecter à très haute pression de l’eau mêlée à du sable et des produits chimiques pour libérer le gaz de la roche.

Les défenseurs de l’environnement mettent en garde contre des risques de séismes et de pollution des nappes phréatiques.

Assis par terre ou à genoux devant le cordon des gendarmes, les manifestants scandaient «Vous aussi vous êtes des Roumains», ou encore «Sans violence».

Plusieurs enfants se sont également mis à genoux sur la route, scandant «Nous voulons vivre».

Au total, 250 gendarmes étaient déployés sur place.

Après plusieurs heures de face-à-face tendu, une cinquantaine de gendarmes sont intervenus pour tenter de dégager la voie.

Mais après des escarmouches, les protestataires ont à nouveau occupé le terrain.

Les villageois ont été rejoints par plusieurs prêtres de la région, dont Vasile Laiu, figure emblématique du mouvement de protestation contre les plans de Chevron.

Appelant à la solidarité, il a entonné une prière et chanté «Dieu est avec nous».

Alors que des groupes de villageois et d’activistes ont été empêchés par les forces de l’ordre de se joindre aux manifestants, les maires des villages voisins ont envoyé de l’eau et des aliments pour ravitailler les villageois dont certains dorment depuis lundi dans le champ.

Les gendarmes ont à plusieurs reprises invité les protestataires à rentrer chez eux, expliquant qu’il était illégal de bloquer une voie publique.

Mais les villageois assurent qu’ils ne quitteront pas les lieux «tant que Chevron ne partira pas».

Le préfet du département de Vaslui, Radu Ranga, s’est rendu sur les lieux en fin d’après-midi, appelant à éviter les violences mais soulignant que la loi devait être respectée.

Des ambulances ont été dépêchées sur place après que plusieurs personnes ont souffert de malaises.

Chevron a obtenu en juillet des permis d’exploration des gaz de schiste dans trois villages de cette région pauvre du nord-est de la Roumanie avec à terme l’ambition de développer l’extraction.

«Chevron est déterminé à construire des relations constructives avec les communautés où il opère et poursuivra son dialogue avec le public et les autorités», a indiqué le groupe dans une déclaration transmise à l’AFP.

La compagnie rappelle disposer des permis nécessaires pour lancer l’exploration à Silistea, assurant que sa «priorité est de travailler de façon responsable en ce qui concerne la protection de l’environnement».

A Bucarest, plus de 2.000 personnes ont manifesté devant le gouvernement contre les gaz de schiste en solidarité avec les habitants de Pungesti.

Après avoir pris position contre les gaz de schiste lorsqu’il était dans l’opposition, le Premier ministre Victor Ponta est maintenant un des défenseurs de cette source d’énergie.

Source © AFP
vendredi 11 octobre 2013
Ils disent être en train de mourir. 

Depuis ce mercredi, les habitants de 14 villages de l’est de la Côte d’Ivoire manifestent contre la surexploitation minière qu’ils accusent d’avoir détruit leurs terres agricoles et de menacer à présent les populations. Et le gouvernement reste sourd à leur appel.

Ce n’est pas la première fois que les habitants de la région de Bondoukou laissent exploser leur colère. En mai dernier, nous avions déjà rapporté la raison de leur courroux : ils dénonçaient l’absence d’indemnisation pour les ravages causés sur leurs terres par l’exploitation du manganèse, un minerai notamment utilisé pour la fabrication de l’acier.

En janvier, ils avaient bloqué les accès de la société exploitante, l’Indienne Taurian, allant même jusqu’à s’en prendre violemment à certains de ses employés. Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie n’avait pas tardé à les recevoir. Il leur avait alors promis la formation d’un comité chargé d’évaluer la destruction des terres et leur dédommagement.

Neuf mois plus tard, les villageois en ont assez d’attendre. Car la destruction de leurs terres entraîne aussi la disparition de leurs revenus. Avant que Taurian ne commence en 2008 ses travaux d’extraction, les habitants de la région de Bondoukou vivaient en effet principalement de la culture de l’anacarde, la noix de cajou. Or aujourd’hui, disent-ils, il n’existe presque plus de terres cultivables : beaucoup ont été vendues pour des sommes dérisoires ; les autres ne sont pas fertiles.


"Les plantations sont dévastées. On vit à crédit"

Michel Kra habite le village de Similimi, à une vingtaine de kilomètres de Bondoukou. Planteur d’anacarde comme son père, il a pris la tête des manifestants. L’anacarde était notre seule source de revenus. Désormais, nous n’avons plus rien. Les plantations sont dévastées. On vit à crédit. Nous n’avons plus les moyens de nous soigner ou d’envoyer les enfants à l’école.

À l'entrée de Similimi, les plantations d'anacarde ont laissé place aux pelleteuses. Photo prise par Yao Ossène.

Aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les terres qui sont menacées, mais carrément les populations. L’exploitation minière est aux portes du village. Elle provoque de graves nuisances sonores à cause de l’utilisation de la dynamite, mais aussi de la pollution. Les engins soulèvent beaucoup de poussière, qui rend l’air irrespirable, et les produits qui sont déversés dans la rivière où la population allait puiser l’eau la rendent impropre à la consommation.


Les manifestants bloquent les voies d'accès à la société Taurian. Photo pris par Yao Ossène.

L’argent versé par l’entreprise Taurian pour le rachat de ces terres est loin de compenser les dommages provoqués par l’exploitation minière. Surtout, nous dénonçons le fait que nous ne soyons jamais informés. Nous sommes mis en permanence devant le fait accompli, il n’y a aucun dialogue. Nous avons l’impression d’être totalement laissés pour compte.

Source : © France 24

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