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vendredi 1 juin 2012
22:36
Pour la première fois, la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère a atteint et dépassé les 400 parties pour million (ppm) dans la région Arctique rapporte l'agence Associated Press. Ces niveaux n'ont jamais été atteints depuis 800 000 ans.
Les concentrations globales terrestres resteront probablement autour de 395 ppm pour 2012.
"Franchir en arctique les 400 ppm est un triste rappel vers l'humanité, tout reste à faire pour limiter nos émissions de CO2, nous sommes en grand danger" commente Jim Butler, l'un des directeurs du Laboratoire de recherche et de surveillance de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des Etats-Unis.
Avant la révolution industrielle, les niveaux mondiaux de carbone dans l’atmosphère étaient stabilisés aux alentours de 275-280 ppm. Depuis, la combustion des combustibles fossiles comme le charbon le pétrole et le gaz, la production de ciment, la déforestation , l'agriculture industrialisée intensive, plus toutes les autres activités humaines polluantes ont entraîné une augmentation des niveaux de carbone dans l’atmosphère où ils montent en flèche. Il faut rappelé que les niveaux de dioxide de carbone peuvent persister ainsi dans l'atmosphère pendant des centaines d'années, avant d'être séquestré par les océans et les forêts, ceci en fonction des capacités des écosystèmes à les absorber et ainsi à les contenir.
Malgré les nombreux engagements des nations du monde entier pour lutter contre le changement climatique, les émissions de dioxyde de carbone continuent d'augmenter. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les émissions de dioxyde de carbone ont augmenté de 3,2 pour cent en 2011, atteignant ainsi un nouveau record de 31,6 gigatonnes émis .
Les pays qui se sont engagés à maintenir les températures mondiales en deçà des 2 degrés Celsius (3,6 degrés Fahrenheit) d'augmentation pour 2025 ont du souci à se faire. Les scientifiques et les experts avertissent que le manque d'actions radicales rend maintenant cet objectif de plus en plus improbable. L'AIE nous met même en garde; nous sommes en bonne voie pour atteindre les + 6 degrés Celsius (11 degrés Fahrenheit) d'ici à 2100, la plus haute augmentation de température terrestre jamais observé depuis 50 millions d'années.
Le changement climatique en cours a déjà entrainé la hausse du niveau des mers, la fonte des glaciers, des perturbations irréversibles sur la faune et la flore, des fuites énormes de méthane en mer arctique, et une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses et les inondations.
Le vice président Al Gore commente cette nouvelle par ces mots .
"Cette triste nouvelles d'aujourd'hui, est une preuve supplémentaire que les dirigeants politiques du monde entier aussi honorables qu'ils soient, ne parviennent à résoudre cette catastrophe annoncée du réchauffement climatique"
«L'histoire s'en souviendra et ne pourra leur pardonner."
Source : AP
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Les concentrations globales terrestres resteront probablement autour de 395 ppm pour 2012.
"Franchir en arctique les 400 ppm est un triste rappel vers l'humanité, tout reste à faire pour limiter nos émissions de CO2, nous sommes en grand danger" commente Jim Butler, l'un des directeurs du Laboratoire de recherche et de surveillance de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des Etats-Unis.
Avant la révolution industrielle, les niveaux mondiaux de carbone dans l’atmosphère étaient stabilisés aux alentours de 275-280 ppm. Depuis, la combustion des combustibles fossiles comme le charbon le pétrole et le gaz, la production de ciment, la déforestation , l'agriculture industrialisée intensive, plus toutes les autres activités humaines polluantes ont entraîné une augmentation des niveaux de carbone dans l’atmosphère où ils montent en flèche. Il faut rappelé que les niveaux de dioxide de carbone peuvent persister ainsi dans l'atmosphère pendant des centaines d'années, avant d'être séquestré par les océans et les forêts, ceci en fonction des capacités des écosystèmes à les absorber et ainsi à les contenir.
Malgré les nombreux engagements des nations du monde entier pour lutter contre le changement climatique, les émissions de dioxyde de carbone continuent d'augmenter. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les émissions de dioxyde de carbone ont augmenté de 3,2 pour cent en 2011, atteignant ainsi un nouveau record de 31,6 gigatonnes émis .
Les pays qui se sont engagés à maintenir les températures mondiales en deçà des 2 degrés Celsius (3,6 degrés Fahrenheit) d'augmentation pour 2025 ont du souci à se faire. Les scientifiques et les experts avertissent que le manque d'actions radicales rend maintenant cet objectif de plus en plus improbable. L'AIE nous met même en garde; nous sommes en bonne voie pour atteindre les + 6 degrés Celsius (11 degrés Fahrenheit) d'ici à 2100, la plus haute augmentation de température terrestre jamais observé depuis 50 millions d'années.
Le changement climatique en cours a déjà entrainé la hausse du niveau des mers, la fonte des glaciers, des perturbations irréversibles sur la faune et la flore, des fuites énormes de méthane en mer arctique, et une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses et les inondations.
Le vice président Al Gore commente cette nouvelle par ces mots .
"Cette triste nouvelles d'aujourd'hui, est une preuve supplémentaire que les dirigeants politiques du monde entier aussi honorables qu'ils soient, ne parviennent à résoudre cette catastrophe annoncée du réchauffement climatique"
«L'histoire s'en souviendra et ne pourra leur pardonner."
Source : AP
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22:31
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé vendredi qu'il interdisait immédiatement sur le sol français l'utilisation de l'insecticide Cruiser OSR, soupçonné d'être néfaste aux abeilles.
Pour "les semis de colza qui vont venir, oui, l'autorisation qui avait été donnée est retirée", a-t-il déclaré à la presse, après avoir reçu un rapport de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail).
Dans son rapport, l'agence recommande de renforcer la réglementation européenne sur les produits phytosanitaires et elle rappelle que la surmortalité des abeilles n'est pas liée à une cause unique mais à une multitude de facteurs.
Le ministre de l'Agriculture va donc un peu plus loin que les recommandations de l'ANSES en décidant "d'interdire aujourd'hui" l'utilisation du Cruiser "pour l'enrobage des semences de colza au niveau français".
"Même si l'on sait que la mortalité des abeilles est liée à des éléments multifactoriels, il y a quand même des liens qui ont été mis en évidence, en particulier sur le retour des abeilles aux ruches, des troubles de comportement liés aux molécules qui sont concernées", a considéré Stéphane Le Foll.
L'Anses avait été saisie en mars par le ministère de l'Agriculture après la publication d'un article dans la revue "Science". Cette étude montrait que les abeilles exposées au thiaméthoxam, l'une des molécules du Cruiser, revenaient moins nombreuses à la ruche que les autres, ce qui fragiliserait les colonies.
En France, le thiaméthoxam est autorisé en traitement de semences pour les cultures de maïs (Cruiser 350), de betterave (Cruiser 600 FS), de pois (Cruiser FS) et de colza (Cruiser OSR). Seul le colza a des fleurs dont les abeilles butinent le nectar.
Le groupe Syngenta, qui produit le Cruiser, a contesté les conclusions de l'étude dès sa parution dans la revue "Science".
Les abeilles de l'expérimentation ont été exposées à une dose "30 fois plus élevée qu'en conditions réelles", a dénoncé la firme d'agrofourniture. Selon elle, "pour atteindre la quantité de thiaméthoxam retenue dans l'étude, l'abeille devrait consommer quotidiennement jusqu'à sept fois son propre poids en nectar".
Syngenta affirme sur son site internet que son "Cruiser OSR a déjà été utilisé sur plus de trois millions d'hectares de colza en Europe sans incident". AP
Source AP
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Pour "les semis de colza qui vont venir, oui, l'autorisation qui avait été donnée est retirée", a-t-il déclaré à la presse, après avoir reçu un rapport de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail).
Dans son rapport, l'agence recommande de renforcer la réglementation européenne sur les produits phytosanitaires et elle rappelle que la surmortalité des abeilles n'est pas liée à une cause unique mais à une multitude de facteurs.
Le ministre de l'Agriculture va donc un peu plus loin que les recommandations de l'ANSES en décidant "d'interdire aujourd'hui" l'utilisation du Cruiser "pour l'enrobage des semences de colza au niveau français".
"Même si l'on sait que la mortalité des abeilles est liée à des éléments multifactoriels, il y a quand même des liens qui ont été mis en évidence, en particulier sur le retour des abeilles aux ruches, des troubles de comportement liés aux molécules qui sont concernées", a considéré Stéphane Le Foll.
L'Anses avait été saisie en mars par le ministère de l'Agriculture après la publication d'un article dans la revue "Science". Cette étude montrait que les abeilles exposées au thiaméthoxam, l'une des molécules du Cruiser, revenaient moins nombreuses à la ruche que les autres, ce qui fragiliserait les colonies.
En France, le thiaméthoxam est autorisé en traitement de semences pour les cultures de maïs (Cruiser 350), de betterave (Cruiser 600 FS), de pois (Cruiser FS) et de colza (Cruiser OSR). Seul le colza a des fleurs dont les abeilles butinent le nectar.
Le groupe Syngenta, qui produit le Cruiser, a contesté les conclusions de l'étude dès sa parution dans la revue "Science".
Les abeilles de l'expérimentation ont été exposées à une dose "30 fois plus élevée qu'en conditions réelles", a dénoncé la firme d'agrofourniture. Selon elle, "pour atteindre la quantité de thiaméthoxam retenue dans l'étude, l'abeille devrait consommer quotidiennement jusqu'à sept fois son propre poids en nectar".
Syngenta affirme sur son site internet que son "Cruiser OSR a déjà été utilisé sur plus de trois millions d'hectares de colza en Europe sans incident". AP
Source AP
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Message de Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture aux agriculteurs bio - 29 mai 2012.
22:28
Les émissions d'ozone et de dioxyde de carbone sont en grande partie responsables de la dégradation de la situation du séquoia
L’arbre emblématique de la Californie (États-Unis) est menacé par la pollution atmosphérique.
Les botanistes des parcs nationaux de Californie, dont le Sequoia National Park, ont constaté ces dernières années que ces arbres, les plus vieux du monde, souffrent grandement de la pollution atmosphérique. La difficulté des prises des semis et le jaunissement des aiguilles du séquoia géant sont les principales manifestations de cette triste situation.
Elle n’est cependant guère surprenante dans la mesure où les employés du parc sont informés chaque année sur les maladies pulmonaires et les lésions cardiaques que peut causer la pollution.
Même si des mesures ont été prises pour lutter contre les gaz à effet de serre, la qualité de l'air a considérablement chuté ces dernières années en Californie
Les émissions de CO2 et d’ozone au banc des accusés
Le parc californien qui héberge de nombreux séquoias géants du pays présenterait la pire qualité de l’air de l’ensemble des réserves naturelles américaines. Les autoroutes très passantes qui traversent la Central Valley, les vastes exploitations agricoles et les usines de transformation des aliments, elles, seraient les principales contributrices de la dégradation de la qualité de l’air observée ces dernières années en raison des rejets considérables de gaz à effet de serre qu’elles engendrent, l’ozone et le CO2 en particulier.
Pour rappel, l’ozone se forme lorsque les rayons ultra-violets du soleil frappent des produits chimiques dits « précurseurs de l’ozone ». Il s’agit la plupart du temps de substances utilisées dans l’agriculture ou l’industrie comme les oxydes d’azote ou encore les composés organiques volatils (COV) qui émanent des véhicules, solvants et autres pesticides.
A des niveaux élevés, respirer l’ozone même pendant un cours laps de temps peut engendrer des lésions pulmonaires importantes. Et même si des villes californiennes ont pris des mesures pour réduire la pollution atmosphérique comme instaurer une amende fédérale sur les émissions de gaz à effet de serre, il continue de proliférer dans l’atmosphère au même titre que le CO2.
Le Sequoia National Park a dépassé les normes de santé fédérales au moins 87 fois, un chiffre affolant qui devrait faire inciter à de nouvelles dispositions, plus ambitieuses, sous peine à long terme de voir disparaître l’un des emblèmes de la Californie.
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L’arbre emblématique de la Californie (États-Unis) est menacé par la pollution atmosphérique.
Les botanistes des parcs nationaux de Californie, dont le Sequoia National Park, ont constaté ces dernières années que ces arbres, les plus vieux du monde, souffrent grandement de la pollution atmosphérique. La difficulté des prises des semis et le jaunissement des aiguilles du séquoia géant sont les principales manifestations de cette triste situation.
Elle n’est cependant guère surprenante dans la mesure où les employés du parc sont informés chaque année sur les maladies pulmonaires et les lésions cardiaques que peut causer la pollution.
Même si des mesures ont été prises pour lutter contre les gaz à effet de serre, la qualité de l'air a considérablement chuté ces dernières années en Californie
Les émissions de CO2 et d’ozone au banc des accusés
Le parc californien qui héberge de nombreux séquoias géants du pays présenterait la pire qualité de l’air de l’ensemble des réserves naturelles américaines. Les autoroutes très passantes qui traversent la Central Valley, les vastes exploitations agricoles et les usines de transformation des aliments, elles, seraient les principales contributrices de la dégradation de la qualité de l’air observée ces dernières années en raison des rejets considérables de gaz à effet de serre qu’elles engendrent, l’ozone et le CO2 en particulier.
Pour rappel, l’ozone se forme lorsque les rayons ultra-violets du soleil frappent des produits chimiques dits « précurseurs de l’ozone ». Il s’agit la plupart du temps de substances utilisées dans l’agriculture ou l’industrie comme les oxydes d’azote ou encore les composés organiques volatils (COV) qui émanent des véhicules, solvants et autres pesticides.
A des niveaux élevés, respirer l’ozone même pendant un cours laps de temps peut engendrer des lésions pulmonaires importantes. Et même si des villes californiennes ont pris des mesures pour réduire la pollution atmosphérique comme instaurer une amende fédérale sur les émissions de gaz à effet de serre, il continue de proliférer dans l’atmosphère au même titre que le CO2.
Le Sequoia National Park a dépassé les normes de santé fédérales au moins 87 fois, un chiffre affolant qui devrait faire inciter à de nouvelles dispositions, plus ambitieuses, sous peine à long terme de voir disparaître l’un des emblèmes de la Californie.
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22:23
Le 10 avril, 350 litres de peinture rouge ont été déversés accidentellement dans la rivière, qui est devenue toute rouge sur 4 km. Un incident qui révèle, d’après plusieurs associations, des manquements à la sécurité.
C’est au niveau du lieu-dit Saint-Evroult (photo en haut à gauche) que 350 litres de peinture acrylique soluble dans l’eau ont été déversés. En quelques minutes, l’Orge est devenue toute rouge sur 4 km.
C’est par hasard que l’incident a été détecté et que les associations en ont eu vent. «Grâce à la rapidité d’intervention de la police municipale, des services du Sivso (NDLR : le Syndicat de la vallée supérieure de l’Orge), des sapeurs-pompiers et de l’Onema (l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques), les conséquences sur le milieu naturel sont semble-t-il sans gravité majeure », a écrit Jocelyne Guidez, la maire de Saint-Chéron, au préfet.
Une rivière régulièrement souillée
Le produit déversé accidentellement dans l’Orge étant de la peinture acrylique soluble dans l’eau, la rivière ne devrait pas en avoir trop souffert, d’autant que tout a été pompé rapidement. « Mais je ne me risquerais pas pour autant à y pêcher, confie un promeneur. Cette pollution-là n’a peut-être pas eu d’impact important, mais ce n’est pas la première. Un coup ce sont des hydrocarbures, après de la peinture, un autre jour des fongicides (NDLR : deux entreprises sont responsables d’autres pollutions importantes en 2011). Les poissons qui vivent encore dans cette rivière doivent être plus nocifs que bénéfiques pour la santé. »
Un argument que les associations de défense de l’environnement approuvent. « Alors que nous ne sommes qu’à une vingtaine de kilomètres de la source de l’Orge, l’état sanitaire de la rivière est déplorable », indique Lucien-Paul Cauvin, président d’honneur de Sermaise Environnement. Les associations attendent d’obtenir les résultats d’analyse pour connaître l’état réel de l’Orge après cette nouvelle pollution.
C’est au niveau du lieu-dit Saint-Evroult (photo en haut à gauche) que 350 litres de peinture acrylique soluble dans l’eau ont été déversés. En quelques minutes, l’Orge est devenue toute rouge sur 4 km.
C’est par hasard que l’incident a été détecté et que les associations en ont eu vent. «Grâce à la rapidité d’intervention de la police municipale, des services du Sivso (NDLR : le Syndicat de la vallée supérieure de l’Orge), des sapeurs-pompiers et de l’Onema (l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques), les conséquences sur le milieu naturel sont semble-t-il sans gravité majeure », a écrit Jocelyne Guidez, la maire de Saint-Chéron, au préfet.
Une rivière régulièrement souillée
Le produit déversé accidentellement dans l’Orge étant de la peinture acrylique soluble dans l’eau, la rivière ne devrait pas en avoir trop souffert, d’autant que tout a été pompé rapidement. « Mais je ne me risquerais pas pour autant à y pêcher, confie un promeneur. Cette pollution-là n’a peut-être pas eu d’impact important, mais ce n’est pas la première. Un coup ce sont des hydrocarbures, après de la peinture, un autre jour des fongicides (NDLR : deux entreprises sont responsables d’autres pollutions importantes en 2011). Les poissons qui vivent encore dans cette rivière doivent être plus nocifs que bénéfiques pour la santé. »
Un argument que les associations de défense de l’environnement approuvent. « Alors que nous ne sommes qu’à une vingtaine de kilomètres de la source de l’Orge, l’état sanitaire de la rivière est déplorable », indique Lucien-Paul Cauvin, président d’honneur de Sermaise Environnement. Les associations attendent d’obtenir les résultats d’analyse pour connaître l’état réel de l’Orge après cette nouvelle pollution.
22:18
L’Inde sera, en 2012, le premier exportateur mondial de viande bovine.
En effet, selon le département américain de l’agriculture, l’Inde va exporter 1,5 millions de tonnes de viande cette année et ravir le rang de premier exportateur mondial de viande de bœuf à l’Australie.
« La viande bovine indienne n’en n’est pas une au sens américain. Il s’agit en fait de viande de buffle d’eau (les mâles et les femelles qui ne produisent pas de lait) qui est exportée à bas coûts vers le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie du Sud-Ouest.
La loi indienne interdit l’abattage des vaches et des buffles d’eau qui donnent du lait », rapporte le site Daily News and Analysis le 30 mai.
Les exportations mondiales de viande bovine s’élèvent à 8,7 millions de tonnes. Et près de 44 % de la viande bovine indienne se destine aux marchés étrangers.
Source Daily news
jeudi 31 mai 2012
19:23
Les habitants d'Espinar défient le géant minier suisse Xstrata
Depuis dix jours, de violents affrontements opposent les forces de l'ordre aux habitants d'Espinar, une ville de la région de Cuzco, au Pérou.
Au cœur de la colère de la population : une mine de cuivre, qu'ils accusent de polluer l'eau des rivières.
Les paysans de la région d’Espinar, une petite bourgade nichée au cœur de la province andine de Cuzco, dans le sud du Pérou, sont tourmentés. Depuis plusieurs années, ils voient leur bétail dépérir, victime de maux singuliers. Vaches, moutons et lamas tombent malades et meurent à tour de bras. Les avortements tardifs sont légion et beaucoup de petits, quand ils naissent à terme, sont morts ou gravement malformés. "Un de mes agneaux est né sans tête", témoigne ainsi Julio Magaño Umasi, un éleveur interrogé par une télévision locale. Il saisit délicatement le corps de l’animal, et le montre à la caméra. Le cou de l’agneau se termine par deux oreilles retombant l’une sur l’autre dans le vide, là où aurait dû se trouver sa tête. "Les animaux ne naissent pas malformés seulement chez moi, poursuit l’éleveur. Ma tante a un lama qui a trois doigts. Ma vache aussi a trois doigts. Ce n’est plus une coïncidence". Le coupable selon lui ? La mine de cuivre toute proche, exploitée par le groupe suisse Xstrata.
Pour Giovanni Rossinelli, le responsable des questions environnementales à la mine de Tintaya cité par le quotidien péruvien El Comercio, les malformations et les maladies constatées sur les animaux sont simplement dues à des pâturages trop pauvres et à la consanguinité. Pourtant, les responsables de la mine se sont montrés particulièrement empressés de récupérer le corps malformé de l’agneau, en proposant – en vain – à l’éleveur de l’échanger contre un taureau et de la nourriture.
Et pour cause : de récentes analyses d’eau effectuées par des ONG sont accablantes pour la mine. Elles font état de concentrations élevées de plomb, de cuivre, d’arsenic et de cadmium (un produit utilisé pour l’extraction du cuivre) dans les rivières de la zone.
"Les humains aussi sont malades, poursuit l’éleveur. Le cancer est de plus en plus répandu. Ma tante est morte du cancer. Quelqu’un lui a payé les traitements. Pourquoi tant de générosité ? Parce que les responsables de la mine savent ce qui provoque tout ça".
Partout autour de l’exploitation de Tintaya, on raconte les mêmes histoires : des troupeaux décimés, des animaux malades... On parle également de femmes qui accouchent de bébés malformés. L’inquiétude est prégnante. Mais depuis une dizaine de jours, elle a laissé place à la colère. Le 21 mai dernier, des manifestations ont éclaté dans la petite ville d’Espinar. Au fil des jours, la protestation s’est radicalisée. Les forces de l’ordre, dépêchées en masse sur place, se sont violemment heurtées aux populations locales. Aux jets de pierre, la police a répondu par des coups de feu. Neuf jours après le début du conflit, le bilan est lourd : au moins deux manifestants ont été tués et une cinquantaine de personnes ont été blessées, dont une trentaine de policiers. Lundi, le gouvernement d’Ollante Humala a décrété l’état d’urgence dans la région, restreignant la liberté de réunion et de circulation. Mercredi, selon une chaine de télévision péruvienne, le maire d’Espinar, en tête de la contestation, a été arrêté.
Ce n’est pas la première fois que le Pérou est confronté à ce type de révolte. En 2005, Espinar a déjà connu un violent mouvement contre la pollution provoquée par l’exploitation de la mine de cuivre de Tintaya, alors en activité depuis huit ans. Plus récemment, en novembre 2011, la mine d’or de Conga dans le nord-est du pays – le plus grand investissement minier de l’histoire du Pérou - a connu un scénario très similaire : les paysans se sont révoltés contre ce projet, accusé de mettre en péril les ressources en eau de la région – 80 lacs se trouvent dans cette région, où prennent source plusieurs rivières majeures du Pérou. Comme pour Tintaya, un bras de fer s’est engagé entre le gouvernement et les populations locales, l’état d’urgence a été décrété.
"Il n’y a rien de vraiment étonnant de voir les populations locales se révolter", estime Juliette Renaud, chargée de campagne sur les industries extractives pour l’ONG environnementale les Amis de la Terre. Selon elle, les exploitations minières ont des conséquences extrêmement vastes et néfastes sur les populations locales. "Ces mines provoquent inexorablement des pollutions, affirme-t-elle. De ces pollutions découlent des problèmes sanitaires, sociaux et économiques : les populations locales finissent par abandonner leurs activités traditionnelles d’élevage et de culture, détruites par les produits chimiques et l’utilisation excessive d’eau par l’industrie minière."
Un impact environnemental que réfute le groupe suisse Xstrata, exploitant de la mine de Tintaya. "Nos opérations sont conformes à toutes les exigences fixées par la loi. Cela a été démontré par la surveillance effectuée par divers organismes compétents", assure le groupe dans un communiqué laconique publié mardi. Une réponse qui ne satisfait pas l’environnementaliste. "Il est impossible de contrôler la pollution provoquée par ce type de mines", assure-t-elle. "Elles polluent l’air, du fait de l’explosion de pans entiers de montagnes, qui disséminent des particules et provoquent des pluies acides. Elles polluent également les sols et les nappes phréatiques par le ruissellement des eaux des bassins de décantation [gigantesques piscines où les roches sont séparées des minéraux grâce à des mélanges de produits chimiques, ndlr]", assure Juliette Renaud, avant de poursuivre : "Partout dans le monde, là où il existe des mines à ciel ouvert, on constate des atteintes environnementales et humaines majeures".
Au cours de l’année 2012, Xstrata va finaliser sa fusion avec Glencore, poids lourd du négoce des matières premières, à la réputation sulfureuse. À eux deux, ils vont constituer l’un des groupes les plus puissants dans le secteur des matières premières. "Un monstre pesant quelque 210 milliards de dollars, soit 40 % du PIB helvétique", note le site helvétique Le Courrier, avant de s’interroger : "Quel pays peut espérer conserver une marge de manœuvre politique – et donc démocratique – lorsqu’il héberge un tel acteur?"
Xstrata traine, en la matière, une réputation sulfureuse. Le groupe, installé dans le très lucratif paradis fiscal de Zoug, en Suisse, a par exemple fini par avouer en 2003, au terme d’une longue polémique, être à l’origine d’une pollution majeure au chrome en Afrique du Sud. En Colombie, la firme est soupçonnée d’avoir effectué des expropriations forcées sur le site d’un projet d’exploitation. Sa filiale en Argentine a également fait l'objet de poursuites judiciaires pour violation des lois environnementales dans la mine de Bajo La Alumbrera, la plus grande du pays. "Le manque d'eau et la pollution de l'air, de l'eau et des sols ont provoqué [à La Alumbrera, ndlr] la mort de nombreux animaux d'élevage, la disparition de 70 % des exploitations agricoles dans le département de Santa Maria. De plus, ces différentes pollutions […] ont affecté la santé des populations locales : on observe la montée continue des cas de cancer et des maladies respiratoires", note l'ONG les Amis de la Terre dans un rapport publié en octobre 2010. La liste est longue. Xstrata est également au cœur de diverses actions en justice pour évasion fiscale, contrebande de minéraux, atteinte aux droits de l’Homme…
Pour autant, Xstrata fait partie des entreprises dont l’économie péruvienne peut difficilement se passer. Ce sont elles qui permettent l’exploitation des gisements de minerais au Pérou, un secteur clé pour le pays, en effectuant des investissements que les entreprises locales ne sont pas en mesure de faire. En résumé, sans ces firmes étrangères, pas d’exploitation minière dans le pays. "Les produits miniers représentent 60 % des exportations du Pérou. Le gouvernement sait combien les projets miniers sont fondamentaux pour l’économie", explique Cécile Lavrard, maître de conférences associée à l’Institut des Hautes Études de l’Amérique latine à Paris.
Le président Ollanta Humala tente ainsi de ménager la chèvre et le chou. Ceux qui l’ont porté au pouvoir il y a à peine un an, en juin 2011, sont ceux qui, aujourd’hui, contestent l’exploitation minière et affrontent les forces de l’ordre : les populations pauvres des Andes. À ce titre, les conflits, récurrents ces derniers mois autour des mines, sont un enjeu majeur à relever pour le gouvernement. "C'est l'épreuve du feu pour le gouvernement, qui doit prouver que soutenir la croissance - et donc les investissements miniers - peut servir les engagements sociaux qu’a pris Humala au moment de son élection", assure Cécile Lavrard.
Car pour la chercheuse, au-delà de la question environnementale, les violentes contestations autour des mines trouvent leur origine dans un partage inéquitable des richesses. "Le Pérou est un pays qui connaît une forte croissance économique mais où les inégalités restent très marquées, au détriment des populations andines, assure Cécile Lavrard. Le cœur du problème est là".
Source © Gaëlle LE ROUX/ France 24
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Depuis dix jours, de violents affrontements opposent les forces de l'ordre aux habitants d'Espinar, une ville de la région de Cuzco, au Pérou.
Au cœur de la colère de la population : une mine de cuivre, qu'ils accusent de polluer l'eau des rivières.
Les paysans de la région d’Espinar, une petite bourgade nichée au cœur de la province andine de Cuzco, dans le sud du Pérou, sont tourmentés. Depuis plusieurs années, ils voient leur bétail dépérir, victime de maux singuliers. Vaches, moutons et lamas tombent malades et meurent à tour de bras. Les avortements tardifs sont légion et beaucoup de petits, quand ils naissent à terme, sont morts ou gravement malformés. "Un de mes agneaux est né sans tête", témoigne ainsi Julio Magaño Umasi, un éleveur interrogé par une télévision locale. Il saisit délicatement le corps de l’animal, et le montre à la caméra. Le cou de l’agneau se termine par deux oreilles retombant l’une sur l’autre dans le vide, là où aurait dû se trouver sa tête. "Les animaux ne naissent pas malformés seulement chez moi, poursuit l’éleveur. Ma tante a un lama qui a trois doigts. Ma vache aussi a trois doigts. Ce n’est plus une coïncidence". Le coupable selon lui ? La mine de cuivre toute proche, exploitée par le groupe suisse Xstrata.
Pour Giovanni Rossinelli, le responsable des questions environnementales à la mine de Tintaya cité par le quotidien péruvien El Comercio, les malformations et les maladies constatées sur les animaux sont simplement dues à des pâturages trop pauvres et à la consanguinité. Pourtant, les responsables de la mine se sont montrés particulièrement empressés de récupérer le corps malformé de l’agneau, en proposant – en vain – à l’éleveur de l’échanger contre un taureau et de la nourriture.
Et pour cause : de récentes analyses d’eau effectuées par des ONG sont accablantes pour la mine. Elles font état de concentrations élevées de plomb, de cuivre, d’arsenic et de cadmium (un produit utilisé pour l’extraction du cuivre) dans les rivières de la zone.
"Les humains aussi sont malades, poursuit l’éleveur. Le cancer est de plus en plus répandu. Ma tante est morte du cancer. Quelqu’un lui a payé les traitements. Pourquoi tant de générosité ? Parce que les responsables de la mine savent ce qui provoque tout ça".
Partout autour de l’exploitation de Tintaya, on raconte les mêmes histoires : des troupeaux décimés, des animaux malades... On parle également de femmes qui accouchent de bébés malformés. L’inquiétude est prégnante. Mais depuis une dizaine de jours, elle a laissé place à la colère. Le 21 mai dernier, des manifestations ont éclaté dans la petite ville d’Espinar. Au fil des jours, la protestation s’est radicalisée. Les forces de l’ordre, dépêchées en masse sur place, se sont violemment heurtées aux populations locales. Aux jets de pierre, la police a répondu par des coups de feu. Neuf jours après le début du conflit, le bilan est lourd : au moins deux manifestants ont été tués et une cinquantaine de personnes ont été blessées, dont une trentaine de policiers. Lundi, le gouvernement d’Ollante Humala a décrété l’état d’urgence dans la région, restreignant la liberté de réunion et de circulation. Mercredi, selon une chaine de télévision péruvienne, le maire d’Espinar, en tête de la contestation, a été arrêté.
Ce n’est pas la première fois que le Pérou est confronté à ce type de révolte. En 2005, Espinar a déjà connu un violent mouvement contre la pollution provoquée par l’exploitation de la mine de cuivre de Tintaya, alors en activité depuis huit ans. Plus récemment, en novembre 2011, la mine d’or de Conga dans le nord-est du pays – le plus grand investissement minier de l’histoire du Pérou - a connu un scénario très similaire : les paysans se sont révoltés contre ce projet, accusé de mettre en péril les ressources en eau de la région – 80 lacs se trouvent dans cette région, où prennent source plusieurs rivières majeures du Pérou. Comme pour Tintaya, un bras de fer s’est engagé entre le gouvernement et les populations locales, l’état d’urgence a été décrété.
"Il n’y a rien de vraiment étonnant de voir les populations locales se révolter", estime Juliette Renaud, chargée de campagne sur les industries extractives pour l’ONG environnementale les Amis de la Terre. Selon elle, les exploitations minières ont des conséquences extrêmement vastes et néfastes sur les populations locales. "Ces mines provoquent inexorablement des pollutions, affirme-t-elle. De ces pollutions découlent des problèmes sanitaires, sociaux et économiques : les populations locales finissent par abandonner leurs activités traditionnelles d’élevage et de culture, détruites par les produits chimiques et l’utilisation excessive d’eau par l’industrie minière."
Un impact environnemental que réfute le groupe suisse Xstrata, exploitant de la mine de Tintaya. "Nos opérations sont conformes à toutes les exigences fixées par la loi. Cela a été démontré par la surveillance effectuée par divers organismes compétents", assure le groupe dans un communiqué laconique publié mardi. Une réponse qui ne satisfait pas l’environnementaliste. "Il est impossible de contrôler la pollution provoquée par ce type de mines", assure-t-elle. "Elles polluent l’air, du fait de l’explosion de pans entiers de montagnes, qui disséminent des particules et provoquent des pluies acides. Elles polluent également les sols et les nappes phréatiques par le ruissellement des eaux des bassins de décantation [gigantesques piscines où les roches sont séparées des minéraux grâce à des mélanges de produits chimiques, ndlr]", assure Juliette Renaud, avant de poursuivre : "Partout dans le monde, là où il existe des mines à ciel ouvert, on constate des atteintes environnementales et humaines majeures".
Au cours de l’année 2012, Xstrata va finaliser sa fusion avec Glencore, poids lourd du négoce des matières premières, à la réputation sulfureuse. À eux deux, ils vont constituer l’un des groupes les plus puissants dans le secteur des matières premières. "Un monstre pesant quelque 210 milliards de dollars, soit 40 % du PIB helvétique", note le site helvétique Le Courrier, avant de s’interroger : "Quel pays peut espérer conserver une marge de manœuvre politique – et donc démocratique – lorsqu’il héberge un tel acteur?"
Xstrata traine, en la matière, une réputation sulfureuse. Le groupe, installé dans le très lucratif paradis fiscal de Zoug, en Suisse, a par exemple fini par avouer en 2003, au terme d’une longue polémique, être à l’origine d’une pollution majeure au chrome en Afrique du Sud. En Colombie, la firme est soupçonnée d’avoir effectué des expropriations forcées sur le site d’un projet d’exploitation. Sa filiale en Argentine a également fait l'objet de poursuites judiciaires pour violation des lois environnementales dans la mine de Bajo La Alumbrera, la plus grande du pays. "Le manque d'eau et la pollution de l'air, de l'eau et des sols ont provoqué [à La Alumbrera, ndlr] la mort de nombreux animaux d'élevage, la disparition de 70 % des exploitations agricoles dans le département de Santa Maria. De plus, ces différentes pollutions […] ont affecté la santé des populations locales : on observe la montée continue des cas de cancer et des maladies respiratoires", note l'ONG les Amis de la Terre dans un rapport publié en octobre 2010. La liste est longue. Xstrata est également au cœur de diverses actions en justice pour évasion fiscale, contrebande de minéraux, atteinte aux droits de l’Homme…
Pour autant, Xstrata fait partie des entreprises dont l’économie péruvienne peut difficilement se passer. Ce sont elles qui permettent l’exploitation des gisements de minerais au Pérou, un secteur clé pour le pays, en effectuant des investissements que les entreprises locales ne sont pas en mesure de faire. En résumé, sans ces firmes étrangères, pas d’exploitation minière dans le pays. "Les produits miniers représentent 60 % des exportations du Pérou. Le gouvernement sait combien les projets miniers sont fondamentaux pour l’économie", explique Cécile Lavrard, maître de conférences associée à l’Institut des Hautes Études de l’Amérique latine à Paris.
Le président Ollanta Humala tente ainsi de ménager la chèvre et le chou. Ceux qui l’ont porté au pouvoir il y a à peine un an, en juin 2011, sont ceux qui, aujourd’hui, contestent l’exploitation minière et affrontent les forces de l’ordre : les populations pauvres des Andes. À ce titre, les conflits, récurrents ces derniers mois autour des mines, sont un enjeu majeur à relever pour le gouvernement. "C'est l'épreuve du feu pour le gouvernement, qui doit prouver que soutenir la croissance - et donc les investissements miniers - peut servir les engagements sociaux qu’a pris Humala au moment de son élection", assure Cécile Lavrard.
Car pour la chercheuse, au-delà de la question environnementale, les violentes contestations autour des mines trouvent leur origine dans un partage inéquitable des richesses. "Le Pérou est un pays qui connaît une forte croissance économique mais où les inégalités restent très marquées, au détriment des populations andines, assure Cécile Lavrard. Le cœur du problème est là".
Source © Gaëlle LE ROUX/ France 24
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19:09
Le volcan Nevado del Ruiz, dans l'ouest de la Colombie, a craché de la cendre et a grondé, conduisant les autorités à évacuer 500 personnes et à suspendre l'activité de quatre aéroports régionaux, a-t-on appris mardi.
De la cendre rejetée par le volcan tôt mardi est tombée sur des zones peuples, notamment la ville de Manizales, dont l'aéroport a été affecté tout comme ceux de Pereira, Armenia et Cartago.
Les autorités ont relevé le niveau d'alerte du volcan à l'orange, ce qui signifie qu'une éruption est probable dans les jours ou semaines à venir. Un tel niveau a toutefois déjà été déclaré par le passé sans qu'une éruption ne se produise.
En 1985, une éruption du Nevado del Ruiz avait enseveli la ville d'Armero sous la boue, faisant environ 25.000 morts.
Source: AP
Costa Rica, L'alerte verte préventive a été déclenché pour trois volcans du Costa Rica
L' «alerte verte» a été déclenché pour trois volcans costaricains, elle permet toujours l'accès des visiteurs aux zones volcaniques, mais les visiteurs devront suivre les directives émises à l'entrée de chaque parc national.
La Commission nationale d'urgence (CNE), a déclenché l'alerte verte" en raison des activités sismiques récentes constatées prés de trois volcans: le Rincón de la Vieja dans la province du nord-ouest de Guanacaste, le Poás, au nord-ouest de San José dans la province de Alajuela, et le Turrialba, dans la province orientale de Cartago sont ainsi mis en alerte.
De la cendre rejetée par le volcan tôt mardi est tombée sur des zones peuples, notamment la ville de Manizales, dont l'aéroport a été affecté tout comme ceux de Pereira, Armenia et Cartago.
Les autorités ont relevé le niveau d'alerte du volcan à l'orange, ce qui signifie qu'une éruption est probable dans les jours ou semaines à venir. Un tel niveau a toutefois déjà été déclaré par le passé sans qu'une éruption ne se produise.
En 1985, une éruption du Nevado del Ruiz avait enseveli la ville d'Armero sous la boue, faisant environ 25.000 morts.
Source: AP
Costa Rica, L'alerte verte préventive a été déclenché pour trois volcans du Costa Rica
L' «alerte verte» a été déclenché pour trois volcans costaricains, elle permet toujours l'accès des visiteurs aux zones volcaniques, mais les visiteurs devront suivre les directives émises à l'entrée de chaque parc national.
La Commission nationale d'urgence (CNE), a déclenché l'alerte verte" en raison des activités sismiques récentes constatées prés de trois volcans: le Rincón de la Vieja dans la province du nord-ouest de Guanacaste, le Poás, au nord-ouest de San José dans la province de Alajuela, et le Turrialba, dans la province orientale de Cartago sont ainsi mis en alerte.
18:56
L’agent pathogène à l’origine de l’importante mycose qui frappe les populations piscicoles du Doubs, de la Loue et de la Sorne provient d’une souche unique. Il est probablement parvenu dans les eaux par le biais d’activités humaines. Telles sont les conclusions de l’Université de Neuchâtel chargée par l’Office fédéral de l’environnement OFEV d’analyser l’organisme.
Depuis 2009, des épisodes récurrents de surmortalité piscicole touchant principalement la truite et l'ombre sont observés dans le Doubs franco-suisse et la Loue (France).
En 2011, le même phénomène est apparu dans la Sorne, une rivière suisse qui appartient au bassin versant du Rhin sans aucune connexion avec le Doubs.
Les poissons touchés succombent à une forte infestation d'un agent pathogène appartenant au groupe Saprolegnia parasitica. Trois espèces de poissons sensibles ont jusqu'à aujourd'hui été identifiées (truite, ombre, loche). En 2011, l'OFEV a mandaté le Laboratoire de biologie du sol de l'Université de Neuchâtel pour analyser la souche virulente et en identifier l'origine.
Grâce à des techniques de biologie moléculaire, les chercheurs ont mis en évidence deux populations distinctes de Saprolegnia. La première semble peu virulente et sa variabilité génétique laisse penser qu'il s'agit d'une population résidente, établie dans le milieu naturel depuis longtemps. La seconde population correspond à Saprolegnia parasitica, souche hautement virulente. Dans les trois rivières étudiées, tous les poissons malades étaient infectés par la même souche de Saprolegnia parasitica. On peut donc considérer que le pathogène constitue une population clonale, c'est-à-dire issue d'un seul et même clone. Un tel résultat plaide fortement en faveur de l'hypothèse d'une introduction récente de cette souche dans le milieu naturel.
L'origine de la contamination est difficile à déterminer. Les vecteurs potentiels sont nombreux. L'agent pathogène aurait pu être introduit dans le milieu naturel via les bottes d'un pêcheur ou d'un promeneur, via un canoë ou aboutir dans les eaux par le biais d'autres activités humaines (par ex. utilisation de poissons d'appâts vivants, introduction d'espèces exotiques, exploitation agricole). Lassaâd Belbahri, spécialiste de ces organismes et qui a dirigé cette recherche, n'exclut pas l'hypothèse selon laquelle le pathogène profiterait de s'attaquer aux poissons déjà affaiblis ou stressés: «Le genre Saprolegnia inclut aussi bien des pathogènes opportunistes, habituellement peu virulents, mais pouvant le devenir si les poissons sont affaiblis, que des espèces très virulentes». Le Saprolegnia qui se développe dans le Doubs, la Loue et la Sorne aurait également pu se transformer en une forme agressive suite à des modifications de l'environnement ou pour d'autres raisons inconnues.
Depuis 2012, des poissons présentant des symptômes identiques à ceux du Doubs sont signalés dans d'autres rivières suisses (Areuse, Birse) et françaises (Ain, Bienne) sans que la présence de Saprolegnia parasitica ait encore été confirmée. Afin de prévenir toute propagation de l'agent pathogène, les autorités piscicoles recommandent de désinfecter le matériel de pêche ou autre ayant été en contact avec les eaux contaminées. Par ailleurs la Commission internationale de la pêche dans le Doubs franco-suisse a instauré un moratoire sur la pêche de l'ombre pour les années 2012-2013; ce moratoire a été étendu au secteur jurassien du Doubs. Ces mesures doivent permettre à la population d'ombre, fortement touchée par Saprolegnia, de se reconstituer.
Les résultats des recherches de l'Université de Neuchâtel seront intégrés aux travaux et réflexions du Groupe binational «qualité des eaux» du Doubs en étroite collaboration avec la Commission internationale de la pêche dans le Doubs franco-suisse.
Depuis 2009, des épisodes récurrents de surmortalité piscicole touchant principalement la truite et l'ombre sont observés dans le Doubs franco-suisse et la Loue (France).
En 2011, le même phénomène est apparu dans la Sorne, une rivière suisse qui appartient au bassin versant du Rhin sans aucune connexion avec le Doubs.
Les poissons touchés succombent à une forte infestation d'un agent pathogène appartenant au groupe Saprolegnia parasitica. Trois espèces de poissons sensibles ont jusqu'à aujourd'hui été identifiées (truite, ombre, loche). En 2011, l'OFEV a mandaté le Laboratoire de biologie du sol de l'Université de Neuchâtel pour analyser la souche virulente et en identifier l'origine.
Grâce à des techniques de biologie moléculaire, les chercheurs ont mis en évidence deux populations distinctes de Saprolegnia. La première semble peu virulente et sa variabilité génétique laisse penser qu'il s'agit d'une population résidente, établie dans le milieu naturel depuis longtemps. La seconde population correspond à Saprolegnia parasitica, souche hautement virulente. Dans les trois rivières étudiées, tous les poissons malades étaient infectés par la même souche de Saprolegnia parasitica. On peut donc considérer que le pathogène constitue une population clonale, c'est-à-dire issue d'un seul et même clone. Un tel résultat plaide fortement en faveur de l'hypothèse d'une introduction récente de cette souche dans le milieu naturel.
L'origine de la contamination est difficile à déterminer. Les vecteurs potentiels sont nombreux. L'agent pathogène aurait pu être introduit dans le milieu naturel via les bottes d'un pêcheur ou d'un promeneur, via un canoë ou aboutir dans les eaux par le biais d'autres activités humaines (par ex. utilisation de poissons d'appâts vivants, introduction d'espèces exotiques, exploitation agricole). Lassaâd Belbahri, spécialiste de ces organismes et qui a dirigé cette recherche, n'exclut pas l'hypothèse selon laquelle le pathogène profiterait de s'attaquer aux poissons déjà affaiblis ou stressés: «Le genre Saprolegnia inclut aussi bien des pathogènes opportunistes, habituellement peu virulents, mais pouvant le devenir si les poissons sont affaiblis, que des espèces très virulentes». Le Saprolegnia qui se développe dans le Doubs, la Loue et la Sorne aurait également pu se transformer en une forme agressive suite à des modifications de l'environnement ou pour d'autres raisons inconnues.
Depuis 2012, des poissons présentant des symptômes identiques à ceux du Doubs sont signalés dans d'autres rivières suisses (Areuse, Birse) et françaises (Ain, Bienne) sans que la présence de Saprolegnia parasitica ait encore été confirmée. Afin de prévenir toute propagation de l'agent pathogène, les autorités piscicoles recommandent de désinfecter le matériel de pêche ou autre ayant été en contact avec les eaux contaminées. Par ailleurs la Commission internationale de la pêche dans le Doubs franco-suisse a instauré un moratoire sur la pêche de l'ombre pour les années 2012-2013; ce moratoire a été étendu au secteur jurassien du Doubs. Ces mesures doivent permettre à la population d'ombre, fortement touchée par Saprolegnia, de se reconstituer.
Les résultats des recherches de l'Université de Neuchâtel seront intégrés aux travaux et réflexions du Groupe binational «qualité des eaux» du Doubs en étroite collaboration avec la Commission internationale de la pêche dans le Doubs franco-suisse.
18:18
La fermeture de cinq laboratoires fédéraux qui surveillent la pollution chimique dans les lacs et les océans soulève l'indignation dans les milieux scientifiques au pays.
Une centaine de chercheurs et de professeurs demandent au premier ministre Stephen Harper de revenir sur cette décision, prise par Pêches et Océans Canada dans la foulée du dernier budget fédéral.
Peter Hodson, professeur de biologie à l'Université Queen's, à Kingston, a fait parvenir une lettre en ce sens aujourd'hui à M. Harper.
«En dernière analyse, les programmes de recherche qui protègent les poissons et les mammifères marins sont les mêmes qui vont protéger les Canadiens et leur économie des effets néfastes de la contamination chimique», écrit M. Hodson dans sa lettre, que La Presse a obtenue.
Les cinq laboratoires de Pêches et Océans Canada étudiant l'écotoxicologie ont subi des profondes coupes ou des fermetures dans les dernières semaines. Ils sont situés à Sidney (C.-B.), Winnipeg, Burlington (Ontario), Mont-Joli, Moncton et Dartmouth (N.-É.). Ils ont été cruciaux depuis des décennies pour détecter les menaces chimiques pour l'environnement. Ils ont diagnostiqué par exemple la contamination des bélugas ou l'effet du phosphore des détergents sur les lacs, une cause des algues bleues.
Parmi les scientifiques qui ont perdu leur poste, on peut mentionner le biologiste Peter Ross, à l'Institut des sciences de la mer de Sidney, en Colombie-Britannique. Il est l'un des plus grands experts mondiaux des effets de la pollution chimique sur les mammifères marins.
Le vétérinaire et pathologiste Daniel Martineau, de la faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal, est l'un des signataires de la lettre. Selon lui, les coupes fédérales sont «dévastatrices autant pour la science que pour le milieu environnemental» et elles témoignent d'un choix idéologique.
«Avec tous les problèmes environnementaux que l'on a maintenant, le gouvernement Harper a choisi simplement de supprimer les moyens qu'il avait de détecter la pollution, dit-il. Quand on ne voit pas le problème, c'est comme s'il n'y en avait pas.»
Source : La presse.ca
Une centaine de chercheurs et de professeurs demandent au premier ministre Stephen Harper de revenir sur cette décision, prise par Pêches et Océans Canada dans la foulée du dernier budget fédéral.
Peter Hodson, professeur de biologie à l'Université Queen's, à Kingston, a fait parvenir une lettre en ce sens aujourd'hui à M. Harper.
«En dernière analyse, les programmes de recherche qui protègent les poissons et les mammifères marins sont les mêmes qui vont protéger les Canadiens et leur économie des effets néfastes de la contamination chimique», écrit M. Hodson dans sa lettre, que La Presse a obtenue.
Les cinq laboratoires de Pêches et Océans Canada étudiant l'écotoxicologie ont subi des profondes coupes ou des fermetures dans les dernières semaines. Ils sont situés à Sidney (C.-B.), Winnipeg, Burlington (Ontario), Mont-Joli, Moncton et Dartmouth (N.-É.). Ils ont été cruciaux depuis des décennies pour détecter les menaces chimiques pour l'environnement. Ils ont diagnostiqué par exemple la contamination des bélugas ou l'effet du phosphore des détergents sur les lacs, une cause des algues bleues.
Parmi les scientifiques qui ont perdu leur poste, on peut mentionner le biologiste Peter Ross, à l'Institut des sciences de la mer de Sidney, en Colombie-Britannique. Il est l'un des plus grands experts mondiaux des effets de la pollution chimique sur les mammifères marins.
Le vétérinaire et pathologiste Daniel Martineau, de la faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal, est l'un des signataires de la lettre. Selon lui, les coupes fédérales sont «dévastatrices autant pour la science que pour le milieu environnemental» et elles témoignent d'un choix idéologique.
«Avec tous les problèmes environnementaux que l'on a maintenant, le gouvernement Harper a choisi simplement de supprimer les moyens qu'il avait de détecter la pollution, dit-il. Quand on ne voit pas le problème, c'est comme s'il n'y en avait pas.»
Source : La presse.ca
18:09
Si le gaz de schiste est décrié pour les dégâts environnementaux que sa production entraîne, il pouvait se targuer d'un atout écologique : sa combustion dans les centrales électriques entraîne moins d'émissions de CO2 (dioxyde de carbone) que la combustion du charbon - 44 % de moins, selon l'America's Natural Gas Alliance, l'association professionnelle du gaz aux Etats-Unis.
Quant à l'émission de gaz à effet de serre lors de la production de gaz de schiste, elle était considérée jusqu'à présent comme négligeable. Mais ce postulat est sévèrement mis en cause par une série d'études scientifiques. Selon ces analyses, la production de gaz de schiste a un bilan en gaz à effet de serre équivalent, voire supérieur, à celui du charbon.
L'explication de ce paradoxe tient au fait que le gaz naturel - aussi appelé méthane (CH4) - a un coefficient de réchauffement supérieur de vingt-cinq fois à celui du dioxyde de carbone - voire soixante-douze fois sur les vingt premières années de son émission, en raison d'un temps de résidence dans l'atmosphère différent de celui du CO2. La présence de méthane dans l'atmosphère a donc un effet important.
Or la production de gaz de schiste entraîne un relâchement important de méthane. Quand les fluides utilisés pour fracturer la roche sont pompés pour être ramenés vers la surface, ils entraînent avec eux des bulles de gaz naturel qui vont se disperser dans l'atmosphère. De plus, la remontée du gaz à l'ouverture du puits se traduit pendant quelque temps par une fuite supplémentaire de méthane. Enfin, les différents gazoducs et autres équipements techniques sont aussi sources de fuites.
PIRE QUE LE CHARBON ET LE PÉTROLE
Jusqu'à récemment, les émissions liées au gaz de schiste étaient estimées selon des valeurs officielles établies par l'Agence de l'environnement des Etats-Unis (EPA) en 1996. En 2011, une équipe de chercheurs menée par Robert Howarth, de l'université de Cornell, a abouti à la conclusion que les puits de gaz de schiste laissaient fuir jusqu'à 8 % du méthane pendant leur durée d'exploitation.
Cette étude, publiée dans la revue Climate Change Letters, s'appuyait sur une revue approfondie des données disponibles. Selon Robert Howarth, "du point de vue climatique, le gaz de schiste est pire que le gaz conventionnel, mais aussi que le charbon et que le pétrole".
En février 2012, une autre équipe de chercheurs de l'université du Colorado a publié dans le Journal of Geophysical Research une étude confirmant le constat. Mais la méthode ici utilisée était expérimentale : des relevés physiques ont été effectués dans une campagne de mesures par un véhicule doté d'équipements sophistiqués.
Les échantillons d'air prélevés dans la région de Denver-Julesburg, au nord-est du Colorado, où vingt mille puits exploitent le gaz de schiste, ont ensuite été analysés en laboratoire. Cela conduit à constater que des fuites de méthane se produisent dans une fourchette de 2 % à 8 % du gaz produit, une valeur de 4 % étant la plus probable - le double de la valeur retenue par l'EPA. Cette analyse ne prend pas en compte les fuites qui peuvent se produire dans les gazoducs.
"On a conduit une autre campagne de mesures dans l'Utah, dont on espère publier les résultats avant la fin de l'année, avance Gabrielle Pétron, qui a conduit la recherche. On va aussi mener une campagne de mesures par avion." D'autres études sont en cours en Pennsylvanie et au Texas. Le débat scientifique est loin d'être clos, mais la "virginité" climatique du gaz de schiste appartient au passé.
RISQUE SUPÉRIEUR DE CANCER
D'autres études soulignent par ailleurs l'effet de pollution atmosphérique liée à l'exploitation du gaz de schiste. Il n'y a en effet pas que du méthane qui fuit, mais aussi de nombreux autres hydrocarbures nocifs pour la santé, tel que le benzène.
Dans une étude parue en mars 2012 dans Science of Total Environment, Lisa Mc Kenzie et d'autres chercheurs de l'université du Colorado ont comparé deux groupes de personnes vivant près et loin de puits de gaz de schiste. Ils concluent que les premiers encourent un risque supérieur de cancer en raison d'une exposition plus importante aux hydrocarbures volatils.
Cette multiplication d'études n'a pas encore entraîné de réponse officielle, mais elle alimente un besoin de réglementation de plus en plus fort aux Etats-Unis. Jusqu'à présent, explique dans un courriel Jesse Coleman, de Greenpeace USA, "la réglementation de la fracturation hydraulique a largement été laissée au niveau des Etats - qui sont beaucoup plus faibles -, en raison de la résistance de l'industrie à une loi fédérale".
Un des enjeux cruciaux consiste à obliger les entreprises à révéler les produits chimiques qu'elles utilisent dans la fracturation hydraulique. L'EPA doit rendre durant l'été un projet de réglementation - qui comprendrait des mesures pour limiter les fuites de méthane - en vue d'une application en 2015. La bataille des lobbies ne fait que commencer.
Source Le Monde © Hervé Kempf
Quant à l'émission de gaz à effet de serre lors de la production de gaz de schiste, elle était considérée jusqu'à présent comme négligeable. Mais ce postulat est sévèrement mis en cause par une série d'études scientifiques. Selon ces analyses, la production de gaz de schiste a un bilan en gaz à effet de serre équivalent, voire supérieur, à celui du charbon.
L'explication de ce paradoxe tient au fait que le gaz naturel - aussi appelé méthane (CH4) - a un coefficient de réchauffement supérieur de vingt-cinq fois à celui du dioxyde de carbone - voire soixante-douze fois sur les vingt premières années de son émission, en raison d'un temps de résidence dans l'atmosphère différent de celui du CO2. La présence de méthane dans l'atmosphère a donc un effet important.
Or la production de gaz de schiste entraîne un relâchement important de méthane. Quand les fluides utilisés pour fracturer la roche sont pompés pour être ramenés vers la surface, ils entraînent avec eux des bulles de gaz naturel qui vont se disperser dans l'atmosphère. De plus, la remontée du gaz à l'ouverture du puits se traduit pendant quelque temps par une fuite supplémentaire de méthane. Enfin, les différents gazoducs et autres équipements techniques sont aussi sources de fuites.
PIRE QUE LE CHARBON ET LE PÉTROLE
Jusqu'à récemment, les émissions liées au gaz de schiste étaient estimées selon des valeurs officielles établies par l'Agence de l'environnement des Etats-Unis (EPA) en 1996. En 2011, une équipe de chercheurs menée par Robert Howarth, de l'université de Cornell, a abouti à la conclusion que les puits de gaz de schiste laissaient fuir jusqu'à 8 % du méthane pendant leur durée d'exploitation.
Cette étude, publiée dans la revue Climate Change Letters, s'appuyait sur une revue approfondie des données disponibles. Selon Robert Howarth, "du point de vue climatique, le gaz de schiste est pire que le gaz conventionnel, mais aussi que le charbon et que le pétrole".
En février 2012, une autre équipe de chercheurs de l'université du Colorado a publié dans le Journal of Geophysical Research une étude confirmant le constat. Mais la méthode ici utilisée était expérimentale : des relevés physiques ont été effectués dans une campagne de mesures par un véhicule doté d'équipements sophistiqués.
Les échantillons d'air prélevés dans la région de Denver-Julesburg, au nord-est du Colorado, où vingt mille puits exploitent le gaz de schiste, ont ensuite été analysés en laboratoire. Cela conduit à constater que des fuites de méthane se produisent dans une fourchette de 2 % à 8 % du gaz produit, une valeur de 4 % étant la plus probable - le double de la valeur retenue par l'EPA. Cette analyse ne prend pas en compte les fuites qui peuvent se produire dans les gazoducs.
"On a conduit une autre campagne de mesures dans l'Utah, dont on espère publier les résultats avant la fin de l'année, avance Gabrielle Pétron, qui a conduit la recherche. On va aussi mener une campagne de mesures par avion." D'autres études sont en cours en Pennsylvanie et au Texas. Le débat scientifique est loin d'être clos, mais la "virginité" climatique du gaz de schiste appartient au passé.
RISQUE SUPÉRIEUR DE CANCER
D'autres études soulignent par ailleurs l'effet de pollution atmosphérique liée à l'exploitation du gaz de schiste. Il n'y a en effet pas que du méthane qui fuit, mais aussi de nombreux autres hydrocarbures nocifs pour la santé, tel que le benzène.
Dans une étude parue en mars 2012 dans Science of Total Environment, Lisa Mc Kenzie et d'autres chercheurs de l'université du Colorado ont comparé deux groupes de personnes vivant près et loin de puits de gaz de schiste. Ils concluent que les premiers encourent un risque supérieur de cancer en raison d'une exposition plus importante aux hydrocarbures volatils.
Cette multiplication d'études n'a pas encore entraîné de réponse officielle, mais elle alimente un besoin de réglementation de plus en plus fort aux Etats-Unis. Jusqu'à présent, explique dans un courriel Jesse Coleman, de Greenpeace USA, "la réglementation de la fracturation hydraulique a largement été laissée au niveau des Etats - qui sont beaucoup plus faibles -, en raison de la résistance de l'industrie à une loi fédérale".
Un des enjeux cruciaux consiste à obliger les entreprises à révéler les produits chimiques qu'elles utilisent dans la fracturation hydraulique. L'EPA doit rendre durant l'été un projet de réglementation - qui comprendrait des mesures pour limiter les fuites de méthane - en vue d'une application en 2015. La bataille des lobbies ne fait que commencer.
Source Le Monde © Hervé Kempf
17:07
Jamais l'humanité n'a brûlé autant de pétrole, de gaz ou de charbon qu'en 2011, affirme aujourd'hui l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) en lien avec les hydrocarbures ont donc atteint un record l'an dernier à 31,6 gigatonnes (ou milliards de tonnes métriques), en hausse de 1 Gt ou 3,2%. C'est en moyenne 4,5 tonnes par habitant.
L'Inde a dépassé la Russie l'an dernier pour prendre la quatrième place des pays émetteurs de GES, après la Chine, les États-Unis et l'Union européenne.
Il devient de moins en moins probable que l'humanité pourra éviter un emballement du réchauffement climatique, dont les conséquences sont imprévisibles. Les scientifiques croient qu'il faut limiter le réchauffement à 2°C. Les simulations climatiques ne permettent pas de prévoir ce qui se produira si le réchauffement est plus prononcé.
Selon l'AIE, il faudrait que les émissions de GES attribuables aux hydrocarbures plafonnent à 32,6 Gt par année pour qu'on ait 50% de chances de limiter le réchauffement à 2°. Autrement dit, il ne reste qu'une gigatonne de marge, l'affaire d'un an ou deux au rythme actuel.
«Ces nouvelles données sont une nouvelle preuve que la porte vers une trajectoire de 2°C est en train de se refermer», affirme l'économiste en chef de l'AIE, Fatih Birol.
Source AIE
Et 2009 2010 ?
Après 5 années consécutives de baisse, les émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne ont recommencé à augmenter de 2,4% entre 2009 et 2010.
La nouvelle n’est pas réjouissante. 111 millions de tonnes équivalent CO2 supplémentaires ont été émises sur le territoire de l’UE en 2010.
«Ce rebond était attendu puisque la plupart des pays européens sont sortis de la récession», a nuancé Jacqueline McGlaid. La directrice de l’AEE s’est voulu rassurante, assurant que «cette hausse serait encore plus forte sans le développement actuel des énergies renouvelables au niveau européen».
Les émissions de l’UE ont toutefois été inférieures de 15,4% à celles de 1990 . Mais l’UE s’est donné pour cible de réduire de 20% ses émissions de GES d’ici 2020. Avec près de 3,8 Md t eq CO2 d’émissions en 2010, l’UE à 15 est dans les clous par rapport au protocole de Kyoto qui limite les émissions totales à 4,2 Md t eq CO2 par an (ou à -8% en 2012 par rapport à 1990).
La hausse des émissions est généralisée à l’ensemble du vieux continent, à quelques nuances près. Selon le rapport de l’AEE, 56% de cette progression est en effet imputable à trois pays en particulier: l’Allemagne, la Pologne et le Royaume-Uni.
En pourcentage, les croissances ont été par ailleurs plus fortes en Estonie, Finlande, Suède et Lettonie. Mais tous les pays n’ont pas connu cet emballement. Crise oblige, l’Espagne, la Grèce et le Portugal ont réduit leurs émissions en 2010.
Pour expliquer cette nouvelle hausse des GES, l’AEE pointe du doigt deux explications principales. La reprise économique, tout d’abord, qui a impliqué une demande en énergie finale accrue de 3,7% en 2010, supérieure à la hausse du PIB (2%) et de la population (0,3%) . Autre explication: les températures hivernales, qui ont été particulièrement basses en 2010, expliquant la hausse des émissions dans le secteur résidentiel et le secteur commercial.
Au sein des secteurs soumis au système d’échange de quotas (ETS), la plus forte hausse provient de l’industrie manufacturière, de la construction, incluant la production de fer et d’acier, ainsi que de la production domestique de chaleur et d’électricité, indique le rapport.
En général, les émissions se sont accrues dans la plupart des secteurs-clés, en particulier lorsqu’ils dépendent des énergies fossiles. Les émissions provenant de leur combustion ont en effet augmenté de 2,8% en 2010 par rapport à l’année précédente.
La hausse des émissions de GES n’est pas généralisée. La baisse est notable dans le transport, qu’il soit routier, aérien, ou maritime.
Quant aux gaz concernés par cette envolée, il s’agit du dioxyde de carbone (CO2), à hauteur de 82%, émis principalement par une combustion accrue d’énergies fossiles (en particulier le gaz et le charbon, pour 94% des émissions de CO2) et par une forte activité industrielle (pour 6%).
Les hydrofluorocarbures (HFC) représentent la deuxième hausse significative de GES, confirmant une tendance bien ancrée depuis 1990, due à l’accroissement des dispositifs de refroidissement, comme l’air conditionné.
Certaines émissions de GES ont toutefois diminué. Il s’agit du protoxyde d’azote (7,2% des GES émis), en raison d’une plus faible production d’acide adipique (nécessaire à la fabrication du nylon), et du méthane (8,6% des GES), à cause d’une réduction des installations d’enfouissement des déchets.
Sans la production croissante d’énergies renouvelables (+12,7%), la hausse de GES aurait été encore plus forte. Selon l’AEE, leur part dans la consommation d’énergie finale est en hausse dans l’UE, à trois exceptions près. Aux Pays-Bas, elle s’est réduite en raison d’une baisse de la production éolienne et de biocarburants. L’Irlande a pour sa part produit moins d’énergie hydraulique et éolienne. Enfin, Malte ne produit pas encore d’ENR.
Pour finir, l’AEE a conclu son rapport sur une note positive. Les premières données 2011 montrent en effet une baisse des émissions de GES de plus de 2% pour les 12.000 sites relevant de l’ETS (voir JDLE), malgré une croissance du PIB évaluée à 1,5%. La prochaine évaluation des émissions totales de GES (pour 2011) est quant à elle attendue à l’automne prochain.
Source le journal de l'environnement
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) en lien avec les hydrocarbures ont donc atteint un record l'an dernier à 31,6 gigatonnes (ou milliards de tonnes métriques), en hausse de 1 Gt ou 3,2%. C'est en moyenne 4,5 tonnes par habitant.
L'Inde a dépassé la Russie l'an dernier pour prendre la quatrième place des pays émetteurs de GES, après la Chine, les États-Unis et l'Union européenne.
Il devient de moins en moins probable que l'humanité pourra éviter un emballement du réchauffement climatique, dont les conséquences sont imprévisibles. Les scientifiques croient qu'il faut limiter le réchauffement à 2°C. Les simulations climatiques ne permettent pas de prévoir ce qui se produira si le réchauffement est plus prononcé.
Selon l'AIE, il faudrait que les émissions de GES attribuables aux hydrocarbures plafonnent à 32,6 Gt par année pour qu'on ait 50% de chances de limiter le réchauffement à 2°. Autrement dit, il ne reste qu'une gigatonne de marge, l'affaire d'un an ou deux au rythme actuel.
«Ces nouvelles données sont une nouvelle preuve que la porte vers une trajectoire de 2°C est en train de se refermer», affirme l'économiste en chef de l'AIE, Fatih Birol.
Source AIE
Et 2009 2010 ?
Après 5 années consécutives de baisse, les émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne ont recommencé à augmenter de 2,4% entre 2009 et 2010.
La nouvelle n’est pas réjouissante. 111 millions de tonnes équivalent CO2 supplémentaires ont été émises sur le territoire de l’UE en 2010.
«Ce rebond était attendu puisque la plupart des pays européens sont sortis de la récession», a nuancé Jacqueline McGlaid. La directrice de l’AEE s’est voulu rassurante, assurant que «cette hausse serait encore plus forte sans le développement actuel des énergies renouvelables au niveau européen».
Les émissions de l’UE ont toutefois été inférieures de 15,4% à celles de 1990 . Mais l’UE s’est donné pour cible de réduire de 20% ses émissions de GES d’ici 2020. Avec près de 3,8 Md t eq CO2 d’émissions en 2010, l’UE à 15 est dans les clous par rapport au protocole de Kyoto qui limite les émissions totales à 4,2 Md t eq CO2 par an (ou à -8% en 2012 par rapport à 1990).
La hausse des émissions est généralisée à l’ensemble du vieux continent, à quelques nuances près. Selon le rapport de l’AEE, 56% de cette progression est en effet imputable à trois pays en particulier: l’Allemagne, la Pologne et le Royaume-Uni.
En pourcentage, les croissances ont été par ailleurs plus fortes en Estonie, Finlande, Suède et Lettonie. Mais tous les pays n’ont pas connu cet emballement. Crise oblige, l’Espagne, la Grèce et le Portugal ont réduit leurs émissions en 2010.
Pour expliquer cette nouvelle hausse des GES, l’AEE pointe du doigt deux explications principales. La reprise économique, tout d’abord, qui a impliqué une demande en énergie finale accrue de 3,7% en 2010, supérieure à la hausse du PIB (2%) et de la population (0,3%) . Autre explication: les températures hivernales, qui ont été particulièrement basses en 2010, expliquant la hausse des émissions dans le secteur résidentiel et le secteur commercial.
Au sein des secteurs soumis au système d’échange de quotas (ETS), la plus forte hausse provient de l’industrie manufacturière, de la construction, incluant la production de fer et d’acier, ainsi que de la production domestique de chaleur et d’électricité, indique le rapport.
En général, les émissions se sont accrues dans la plupart des secteurs-clés, en particulier lorsqu’ils dépendent des énergies fossiles. Les émissions provenant de leur combustion ont en effet augmenté de 2,8% en 2010 par rapport à l’année précédente.
La hausse des émissions de GES n’est pas généralisée. La baisse est notable dans le transport, qu’il soit routier, aérien, ou maritime.
Quant aux gaz concernés par cette envolée, il s’agit du dioxyde de carbone (CO2), à hauteur de 82%, émis principalement par une combustion accrue d’énergies fossiles (en particulier le gaz et le charbon, pour 94% des émissions de CO2) et par une forte activité industrielle (pour 6%).
Les hydrofluorocarbures (HFC) représentent la deuxième hausse significative de GES, confirmant une tendance bien ancrée depuis 1990, due à l’accroissement des dispositifs de refroidissement, comme l’air conditionné.
Certaines émissions de GES ont toutefois diminué. Il s’agit du protoxyde d’azote (7,2% des GES émis), en raison d’une plus faible production d’acide adipique (nécessaire à la fabrication du nylon), et du méthane (8,6% des GES), à cause d’une réduction des installations d’enfouissement des déchets.
Sans la production croissante d’énergies renouvelables (+12,7%), la hausse de GES aurait été encore plus forte. Selon l’AEE, leur part dans la consommation d’énergie finale est en hausse dans l’UE, à trois exceptions près. Aux Pays-Bas, elle s’est réduite en raison d’une baisse de la production éolienne et de biocarburants. L’Irlande a pour sa part produit moins d’énergie hydraulique et éolienne. Enfin, Malte ne produit pas encore d’ENR.
Pour finir, l’AEE a conclu son rapport sur une note positive. Les premières données 2011 montrent en effet une baisse des émissions de GES de plus de 2% pour les 12.000 sites relevant de l’ETS (voir JDLE), malgré une croissance du PIB évaluée à 1,5%. La prochaine évaluation des émissions totales de GES (pour 2011) est quant à elle attendue à l’automne prochain.
Source le journal de l'environnement
mardi 29 mai 2012
11:32
Au moins trois personnes sont mortes dans le nouveau séisme qui s'est produit mardi matin près de Modène, dans le nord-est de l'Italie, ont indiqué plusieurs médias italiens dont le journal local la Gazzetta di Modena.
Selon l'Institut national de géophysique et vulcanologie, le nouveau séisme de magnitude 5,8 s'est produit à 07H00 GMT, à une profondeur comprise entre 5 et 10 km.
Selon des sources concordantes, deux personnes ont trouvé la mort à San Felice sul Panaro et une autre à Mirandola, un village proche. Auparavant, la chaîne de télévision en continu Rai News24 avait indiqué que quatre ouvriers étaient ensevelis à Mirandola sous les décombres d'un entrepôt effondré.
Dans cette ville, plusieurs églises dont la cathédrale auraient été gravement endommagés. Dans toute la zone, le nouveau séisme a provoqué l'effondrement de bâtiments déjà à demi-écroulés depuis le tremblement de terre de magnitude 6 du 20 mai.
La secousse a été ressentie dans tout le centre-nord de l'Italie, de Bolzano, près de la frontière avec l'Autriche, à Milan, comme a pu constater un journaliste de l'AFP, ainsi qu'en Toscane, où les bureaux publics ont été évacués par précaution.
Dans la grande ville de Bologne où le séisme a été nettement ressenti, la circulation des trains a été interrompue vers Vérone, Milan ainsi que vers Mantoue et Modène, ont annoncé les chemins de fer italiens.
Des évacuations ont été décidées jusque dans le Val d'Aoste, à la frontière avec la France et de très nombreuses personnes sont descendues dans les rues. Moment de panique aussi à Venise où une statue est tombée, effleurant une passante, près du Piazzale Roma, la place de la gare ferroviaire.
Les standards des pompiers et de la protection civile ont été submergés d'appel et les communications téléphoniques ont été très perturbées dans les minutes suivant la secousse.
Depuis une dizaine de jours, l'Italie a enregistré de nombreuses secousses ou répliques du séisme du 20 mai dont l'épicentre était proche de Ferrare. Un total de 417 secousses avaient été enregistrées jusqu'à lundi, dont trois d'une magnitude supérieure à 5, selon les médias.
En Emilie-Romagne (région de Modène et Ferrare), 7.000 personnes sont assistées par environ 1.400 secouristes dans 89 campements de fortune installés dans des écoles, des terrains de sport ou des hôtels, avec des arrivées continues de gens angoissés par les nouvelles secousses.
Source ©AFP / 29 mai 2012
Trois personnes sont décédées à San Felice del Panaro dans l'effondrement d'une usine, deux dans la localité proche de Mirandola, une à Concordia et une autre à Finale, a indiqué le commandant des carabiniers de Modène, Salvatore Iannizzotto. Selon lui, le curé de Rovereto di Novi est décédé, mais on ne sait pas encore si à la suite d'un malaise ou d'un écroulement de bâtiment.
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Selon l'Institut national de géophysique et vulcanologie, le nouveau séisme de magnitude 5,8 s'est produit à 07H00 GMT, à une profondeur comprise entre 5 et 10 km.
Selon des sources concordantes, deux personnes ont trouvé la mort à San Felice sul Panaro et une autre à Mirandola, un village proche. Auparavant, la chaîne de télévision en continu Rai News24 avait indiqué que quatre ouvriers étaient ensevelis à Mirandola sous les décombres d'un entrepôt effondré.
Dans cette ville, plusieurs églises dont la cathédrale auraient été gravement endommagés. Dans toute la zone, le nouveau séisme a provoqué l'effondrement de bâtiments déjà à demi-écroulés depuis le tremblement de terre de magnitude 6 du 20 mai.
La secousse a été ressentie dans tout le centre-nord de l'Italie, de Bolzano, près de la frontière avec l'Autriche, à Milan, comme a pu constater un journaliste de l'AFP, ainsi qu'en Toscane, où les bureaux publics ont été évacués par précaution.
Dans la grande ville de Bologne où le séisme a été nettement ressenti, la circulation des trains a été interrompue vers Vérone, Milan ainsi que vers Mantoue et Modène, ont annoncé les chemins de fer italiens.
Des évacuations ont été décidées jusque dans le Val d'Aoste, à la frontière avec la France et de très nombreuses personnes sont descendues dans les rues. Moment de panique aussi à Venise où une statue est tombée, effleurant une passante, près du Piazzale Roma, la place de la gare ferroviaire.
Les standards des pompiers et de la protection civile ont été submergés d'appel et les communications téléphoniques ont été très perturbées dans les minutes suivant la secousse.
Depuis une dizaine de jours, l'Italie a enregistré de nombreuses secousses ou répliques du séisme du 20 mai dont l'épicentre était proche de Ferrare. Un total de 417 secousses avaient été enregistrées jusqu'à lundi, dont trois d'une magnitude supérieure à 5, selon les médias.
En Emilie-Romagne (région de Modène et Ferrare), 7.000 personnes sont assistées par environ 1.400 secouristes dans 89 campements de fortune installés dans des écoles, des terrains de sport ou des hôtels, avec des arrivées continues de gens angoissés par les nouvelles secousses.
Source ©AFP / 29 mai 2012
Ajout 12 h 00
Dernier bilan: Au moins huit personnes sont mortes
Trois personnes sont décédées à San Felice del Panaro dans l'effondrement d'une usine, deux dans la localité proche de Mirandola, une à Concordia et une autre à Finale, a indiqué le commandant des carabiniers de Modène, Salvatore Iannizzotto. Selon lui, le curé de Rovereto di Novi est décédé, mais on ne sait pas encore si à la suite d'un malaise ou d'un écroulement de bâtiment.
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lundi 28 mai 2012
21:04
Près de 6 000 hectares de vignobles du Var ont été frappés, dans l'après midi de dimanche par un violent orage de grêle, a rapporté, lundi 28 mai, le président du syndicat des vignerons du Var. "On n'a jamais vu ça. L'orage était d'une violence inouïe. Les récoltes sont détruites entre 70 et 100 %. Dans certaines parcelles, il n'y a plus rien", a déclaré Eric Paul.
Selon un premier bilan, "une dizaine de caves coopératives et entre trente et quarante vignerons indépendants, produisant des AOC côte-de-provence, des AOC coteaux-varois et des vins de pays, ont été impactés par cet orage", a-t-il ajouté.
L'orage de grêle s'est localisé dans le centre du Var sur les communes de Pignans, Carnoules, Flassans-sur-Issole, Carcès, Besse-sur-Issole, Brignoles, Correns, Cotignac, Le Val et Montfort-sur-Argens.
Le préfet du Var, Paul Mourier, doit se rendre sur place, mardi, pour constater les dégâts. Il rencontrera, à 9 h 30, à la cave coopérative de Flassans-sur-Issole, les organisations professionnelles et syndicales, qui tiendront une réunion de crise.
Le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a demandé au préfet "de lui faire un point détaillé de la situation sur place et d'envisager le cas échéant les mesures adaptées en fonction des dommages constatés", a indiqué le ministère dans un communiqué.
"Des moyens adaptés devront être rapidement mis en œuvre pour permettre à la filière viticole varoise de se remettre de ces orages tout à fait inhabituels, surtout en cette période de l'année", a ajouté le ministre, qui a assuré les viticulteurs concernés de son "soutien" et de sa "solidarité"
Source © le Monde.
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Selon un premier bilan, "une dizaine de caves coopératives et entre trente et quarante vignerons indépendants, produisant des AOC côte-de-provence, des AOC coteaux-varois et des vins de pays, ont été impactés par cet orage", a-t-il ajouté.
L'orage de grêle s'est localisé dans le centre du Var sur les communes de Pignans, Carnoules, Flassans-sur-Issole, Carcès, Besse-sur-Issole, Brignoles, Correns, Cotignac, Le Val et Montfort-sur-Argens.
Le préfet du Var, Paul Mourier, doit se rendre sur place, mardi, pour constater les dégâts. Il rencontrera, à 9 h 30, à la cave coopérative de Flassans-sur-Issole, les organisations professionnelles et syndicales, qui tiendront une réunion de crise.
Le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a demandé au préfet "de lui faire un point détaillé de la situation sur place et d'envisager le cas échéant les mesures adaptées en fonction des dommages constatés", a indiqué le ministère dans un communiqué.
"Des moyens adaptés devront être rapidement mis en œuvre pour permettre à la filière viticole varoise de se remettre de ces orages tout à fait inhabituels, surtout en cette période de l'année", a ajouté le ministre, qui a assuré les viticulteurs concernés de son "soutien" et de sa "solidarité"
Source © le Monde.
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19:25
Mark Sawyer, 53 ans, était pourtant venu sur les rivières et les lacs du "Cambridgeshire" pour y pêcher d'abord de la carpe. Quelle ne fut pas son étonnement lorsque dès sa première prise, il ferra un poisson mutant avec un corps de poisson rouge, une tête de gardon et la nageoire d'une brème
"Au début, j'ai cru que c'était un poisson rouge commun, mais quand je l'ai regardé de plus près, je me suis vite rendu compte que cette capture n'était pas normale.
"Le poisson semblait avoir la tête d'un gardon, le corps et la queue d'un poisson rouge et la nageoire arrière d'une brème"
Le Dr Paul Garner, qui a examiné le spécimen, a déclaré: «Sa tête provient probablement d'une carpe , et son corps d'une bréme, mais ses nageoires et sa queue longues appartiennent appartiennent eux à la famille des poissons rouges dite poissons rouges queue de voile, et là je dois dire qu'il y a de quoi se gratter la tête.
J'ai examiné des milliers et des milliers de poissons mais je n'ai jamais vu un poisson pareil auparavant. Il s'agit d'une véritable bizarrerie de la nature.
J'ai montré la photo à d'autre scientifiques qui disent que c'est certainement le résultat d'un croisement mixte naturel.Parmi eux un expert a estimé qu'il sagissait plutot d'un croisement issu d'un accouplement entre un poisson rouge de Virginie et un poisson rouge normal.
En attendant Mark Sawyer a relaché sa prise dans le lac Magpie de Cambridge, espérons qu'il ne fasse pas trop de petits...
© Nature Alerte
Source Daily.co.
"Au début, j'ai cru que c'était un poisson rouge commun, mais quand je l'ai regardé de plus près, je me suis vite rendu compte que cette capture n'était pas normale.
"Le poisson semblait avoir la tête d'un gardon, le corps et la queue d'un poisson rouge et la nageoire arrière d'une brème"
Le Dr Paul Garner, qui a examiné le spécimen, a déclaré: «Sa tête provient probablement d'une carpe , et son corps d'une bréme, mais ses nageoires et sa queue longues appartiennent appartiennent eux à la famille des poissons rouges dite poissons rouges queue de voile, et là je dois dire qu'il y a de quoi se gratter la tête.
J'ai examiné des milliers et des milliers de poissons mais je n'ai jamais vu un poisson pareil auparavant. Il s'agit d'une véritable bizarrerie de la nature.
J'ai montré la photo à d'autre scientifiques qui disent que c'est certainement le résultat d'un croisement mixte naturel.Parmi eux un expert a estimé qu'il sagissait plutot d'un croisement issu d'un accouplement entre un poisson rouge de Virginie et un poisson rouge normal.
En attendant Mark Sawyer a relaché sa prise dans le lac Magpie de Cambridge, espérons qu'il ne fasse pas trop de petits...
© Nature Alerte
Source Daily.co.
19:14
Six militants de Greenpeace ont récolté mercredi, dans trois sites de la région bâloise, des plantes génétiquement modifiées.
Du colza OGM pousse de façon sauvage dans la région bâloise, dénonce Greenpeace. La dissémination de colza transgénique dans l’environnement est pourtant interdite en Suisse, de même que son importation pour l’alimentation humaine ou animale.
Il s’agit de colza GT73, développé pour sa tolérance à un herbicide par la firme américaine agrochimique Monsanto. En collaboration avec le bureau d’expertises environnementales Biome, Greenpeace a procédé à une série de tests sur plusieurs sites au nord de la Suisse. Sur 136 plantes collectées à Kleinhüningen, St. Johann et Muttenz. 29 sont génétiquement modifiées.
Le colza OGM a probablement été introduit dans l’environnement lors du déchargement de bateaux ou de trains de marchandises. Six militants de Greenpeace ont récolté les plantes OGM et les ont remises aux organismes responsables des questions de biosécurité, à savoir le laboratoire cantonal de Bâle-Ville et le service d’inspection de la sécurité de Bâle-Campagne.
La dissémination de colza OGM dans l’environnement n’est autorisée ni en Suisse, ni dans l’Union européenne, rappelle l’organisation écologiste, car « il est en effet difficile, voire impossible, d’éliminer des plantes OGM de l’environnement une fois qu’elles y ont été introduites ». C’est particulièrement vrai s’agissant du colza, qui se propage facilement, puisque ses graines peuvent germer même après plusieurs années.
Le colza transgénique est cultivé aux États-Unis et au Canada. « La production de colza sans OGM est pratiquement à l’arrêt dans ces deux pays en raison de la contamination des champs, des cultures et des lots destinés à l’exportation, notamment vers l’Europe, affirme Greenpeace. La concentration sur le marché des semences est une autre raison de l’effondrement de la production de colza sans OGM. L’offre de semences étant contrôlée par quelques entreprises de génie génétique, les semences sans OGM ne sont quasiment plus vendues en Amérique du Nord. »
Des études indépendantes et à long terme sur les effets possibles des produits OGM sur la santé humaine et animale font toujours défaut, poursuit l’organisation écologiste. « Toutefois, une chose est claire : la culture de plantes transgéniques favorise une agriculture utilisant massivement des produits chimiques ; elle nuit aux sols, aux cours d’eau et à la biodiversité. » Le colza transgénique GT73 est par exemple tolérant à l’herbicide non sélectif Roundup. Un croisement de cette variété de colza avec des espèces sauvages peut former de « super-mauvaises herbes », elles aussi résistantes aux herbicides. Des produits encore plus puissants doivent alors être utilisés pour les combattre.
Greenpeace demande donc aux importateurs de renforcer leurs contrôles de qualité lors de l’importation de semences, de fourrages et de denrées alimentaires. « Les Ports rhénans suisses et les autorités cantonales doivent également revoir leur surveillance environnementale pour garantir que du colza OGM ne poussera plus sur des terrains leur appartenant », estime l’organisation, pour qui « il est difficile de savoir qui est responsable de la dissémination de colza transgénique dans la région de Bâle. Les coûts engagés pour maintenir un environnement sans OGM sont en revanche supportés par toute la collectivité. Et cela alors qu’une large majorité de la population s’oppose fermement à toute production transgénique. »
Source lalsace.fr
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...Diester...vous avez dit biocarburant ...Dans le monde??...m'enfin...
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