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lundi 15 septembre 2014
Près de 50 % des rivières du Grand Sud-Est de la France sont en « bon » ou « très bon état », selon l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, qui a annoncé le lancement pour 2015 du label « Rivière en bon état », signalé par des panneaux au bord des routes.

L'état moyen des rivières sur la zone Rhône Méditerranée Corse s'est amélioré par rapport à 2012, en particulier dans les Alpes et en Corse, grâce notamment aux pluies abondantes qui ont dilué les polluants, a expliqué Martin Guespereau, directeur général de cette agence de l'eau, le 10 septembre devant la presse.

Seules 30 % des rivières seront toutefois éligibles au label mis en place par l'agence, qui exige trois années successives de « bon état » pour attribuer ses panneaux indicateurs illustrés de trois poissons. « Des poissons migratoires, comme les civelles ou les aloses, reviennent dans nos rivières », a d'ailleurs noté M. Guespereau. Et ce, grâce à des passes à poissons ou des rivières artificielles. Il déplore toutefois qu'en raison des écluses notamment, 50 % des cours d'eau soient des « boîtes cloisonnées pour les poissons, mais aussi pour les cailloux », empêchant le mouvement des sédiments. Avec pour résultat des baisses de niveau du lit de 5 à 10 mètres.

58 nappes phréatiques impropres à la consommation

Autre source d'inquiétude : les pesticides, dont la concentration ne diminue plus, selon l'Agence. « Il y a eu une baisse depuis les années 2000, suite à un mouvement d'interdiction de certains pesticides, mais cela ne varie plus, y compris pour les pesticides interdits », souligne-t-il.

Sur les 150 pesticides détectés par l'agence dans les rivières, l'herbicide Roundup de Monsanto tient la tête, alors que 36 autres sont des pesticides interdits. La plupart sont présents à l'état de résidu, mais la concentration de molécules comme la terbuthylazine indique qu'elle est toujours utilisée. En 2013, l'eau de 58 nappes phréatiques était impropre à la consommation à cause des pesticides.

L'agence de l'eau dénonce aussi les prélèvements agricoles. « On a 40 % de territoires en déficit d'eau alors que la France a beaucoup de ressources, déplore M. Guespereau, qui invite à développer le goutte à goutte, à surveiller l'état des systèmes d'arrosage et à changer les périodes d'arrosage. « Dans certaines zones pilotes, le débit des cours d'eau a pu être multiplié par dix ».

Le directeur général de l'agence de l'eau espère que cette labellisation incitera les conseils généraux à améliorer la protection des rivières, pour constituer un argument touristique. L'agence avait déjà créé une application pour smartphone permettant de vérifier la qualité des cours d'eau à proximité.

Source © France Agricole



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Le blocage de la ferme dite des 1.000 vaches dans la Somme semblait en voie de se durcir, à son deuxième jour dimanche, et risquait de devenir un nouveau point de ralliement pour les causes environnementales en France.

« Pour l'instant, nous empêchons les camions et les bovins d'entrer ou de sortir du site mais nous laissons passer le personnel. Si d'ici à lundi soir, le promoteur de la ferme, Michel Ramery, ne s'engage pas par écrit à limiter à 500 le nombre de laitières, le blocage deviendra total », a déclaré à l'AFP le président de l'association locale d'opposants Novissen, Michel Kfoury.

A ses côtés, une vingtaine de militants de Novissen et de la Confédération paysanne étaient postés en bordure de route, devant l'entrée du chemin menant à 500 mètres de là à la ferme, située à Drucat, à quelques kilomètres au nord d'Abbeville (Somme).

Après l'arrivée nocturne samedi des 150 premières vaches et leur traite, Novissen, jugeant illégale le démarrage de l'exploitation, avait décidé de bloquer les entrées du site, avec l'appui de la Confédération paysanne, également opposée à ce projet.

M. Kfoury avait alors exigé soit le retrait des 150 vaches, soit la signature d'un document en limitant définitivement le nombre à 500.

Le permis d'exploitation délivré en février 2013 n'autorise pour l'instant que 500 vaches laitières, plus quelques centaines de génisses, mais les installations peuvent accueillir 1.000 vaches en cas d'autorisation d'agrandissement, qui dépendra notamment du plan d'épandage.

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a rappelé dimanche sur RTL qu'il n'avait « pas soutenu » le projet de Drucat, « contraire » à la vision portée par la loi d'avenir de l'agriculture adoptée jeudi, mais souligné qu'il « respectait les règles ».

M. Le Foll a fait remarquer qu'« il y a déjà cohabitation à l'échelle européenne » entre des fermes de 1.000 ou 2.000 vaches et d'autres modèles agricoles.

« Veiller à la liberté d'aller et venir »

Les opposants dénoncent néanmoins ce projet, qu'ils jugent dangereux pour l'environnement et contraire au bien-être des animaux, concentrés et élevés hors sol.

La nouvelle loi n'étant pas rétroactive, « nous demandons une convention tripartite contresignée par un représentant de l'Etat, M. Ramery et nous-mêmes, qui imposerait une nouvelle étude d'impact et une nouvelle enquête publique en cas de demande d'élargissement du troupeau. Nous ne voulons pas d'une simple extension du permis actuel », a expliqué M. Kfoury.

Le document que réclame Novissen doit également confirmer l'engagement pris samedi par le directeur de l'exploitation, Michel Welter, que le méthaniseur verrait sa puissance réduite de moitié, à 0,6 MW, contre 1,3 MW projeté à l'origine.

M. Welter, qui avait rejeté samedi toute limitation de la capacité du site, a réitéré à l'AFP le « refus d'une convention tripartite ». « Nous ne négocions qu'avec l'Etat », a-t-il dit.

Quant à la perspective d'un blocage total, qui empêcherait notamment la livraison du lait produit par les vaches, entraînant sa perte totale, M. Welter a rappelé que « les entrave à la liberté du travail et à la liberté de circuler sont des infractions ».

La préfète de la Somme, Nicole Klein, « veillera à la liberté d'aller et venir », a dit la préfecture.

Novissen et la Confédération paysanne n'ont pas caché dimanche qu'ils comptaient, en cas d'impasse, sur l'élargissement de la mobilisation comme à Notre-Dame-des-Landes, le projet contesté d'aéroport près de Nantes.

En éclaireurs, dimanche, des adhérents d'EELV et du PS, sont venus exprimer leur solidarité.

Source © AFP
C'est tout un branle-bas de combat qui se déroule depuis jeudi matin au port de Cap-aux-Meules, aux Îles-de-la-Madeleine au Quebec. 

Personne ne réussit à trouver l'origine d'une fuite d'hydrocarbures. Même s'il est difficile d'évaluer la quantité déversée dans l'eau, le président de l'Administration portuaire du havre polyvalent de Cap-aux-Meules, Gilles Vigneau, croit qu'il pourrait s'agir de plusieurs centaines de litres.

«Jeudi matin, il y avait une odeur d'huile, raconte M. Vigneau. On a ensuite vu une nappe d'huile. En premier lieu, on a cru à un déversement provenant d'un bateau. On a donc regardé s'il y avait des coulisses sur le bord des bateaux, mais il n'y en avait pas. C'est le premier indice. De toute façon, la quantité déversée est beaucoup plus grande qu'un bateau peut contenir et ça continue. On a tout de suite écarté cette hypothèse.»

Une fois que l'inspection de la soixantaine d'embarcations amarrées au quai a été complétée, l'administration portuaire a fait venir l'entreprise Lavages industriels Vigneau afin d'effectuer le nettoyage et de récupérer les hydrocarbures. Mais, malgré le déploiement de toiles et de boudins absorbants, l'opération n'a donné aucun résultat. L'écoulement continuait.

L'hypothèse des pipelines

Selon Gilles Vigneau, différentes hypothèses sont étudiées. «Il y a plusieurs pipelines qui passent en dessous», fait-il savoir. La piste pour trouver la source de cette pollution pointe donc vers le bris d'un pipeline. Il pourrait s'agir de ceux appartenant à Esso ou à Hydro-Québec. La société d'État a d'ailleurs dépêché une équipe sur place afin de faire des vérifications, d'observer et d'analyser les travaux en cours.

«Je n'accuse pas personne, c'est accidentel, mais il faut colmater la fuite, affirme M. Vigneau. Une pelle mécanique est sur place pour creuser. On espère pouvoir trouver la source demain [samedi].»

Des équipes d'intervention d'urgence du ministère de l'Environnement et de la Garde côtière canadienne sont également sur les lieux. «On a une bonne collaboration de tout le monde, souligne le président de l'administration portuaire. Tout le monde cherche pour trouver d'où ça vient.»

jeudi 11 septembre 2014
Une éruption solaire (classée X 1.6 ), une des plus importante de ces 2 dernières années, nous envoie son éjection de masse coronale vers la Terre, des perturbations électromagnétiques sont à prévoir

L'éjection de masse coronale d'une éruption solaire extrême, classée X 1.6,  fait son chemin vers la Terre et pourrait perturber les réseaux électriques et électromagnétique des satellites et des transmissions radio, selon les scientifiques de la Space Weather Prediction Center.

Celle-ci provient des taches solaires nommées AR 2158 par les scientifiques et situées en plein milieu du soleil, a déclaré Tom Berger, directeur du Space Weather Prediction Center de Boulder, au Colorado.

La terre va recevoir une partie du nuage de plasma qui s'en est éjecté et celui ci devrait perturber le champs magnétique terrestre, ce qui conduit parfois à des perturbations temporaires des réseaux électriques et de communications.

Cette éruption solaire est considéré comme «extrême» sur l’échelle d'intensité des éruptions solaires 

PS: pour en savoir plus sur l'échelle de vigilance des éruptions solaires c'est ici

© Nature Alerte





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Selon les chiffres publiés mercredi 10 septembre par le gouvernement brésilien, la déforestation s'est accrue de prés de 30 % en 2013 en Amazonie : 

Les données satellitaires ont montré que 5891 km carrés de forêt Amazonienne ont été détruite entre les mois de juillet 2012 et juillet 2013, soit une zone de la taille de Porto Rico. 

Sont particulièrement touchés les Etats du Para et du Mato Grosso, où le plus gros de l'expansion agricole du pays est en cours. Plus de 1000 km carrés de défrichement ont été autorisé dans chaque État par le gouvernement. 

En dehors de l’expansion de l'agriculture, les causes de la déforestation au Brésil sont les exploitations illégales du bois et les défrichements nécessaires à la mise en oeuvre des grands projets d'infrastructures, et en particulier ceux des nouvelles routes et des nombreux barrages hydroélectriques en cours de construction.

© Nature Alerte
Nourri par les rejets des villes et profitant d'un appauvrissement en oxygène, ce plancton menace tout l'écosystème local.

Depuis dix ans la population microscopique de la mer d'Arabie est en train de se modifier. Ces changements pourraient causer la disparition de plusieurs espèces de poissons qui nourrissent près de 120 millions de personnes vivant sur ses côtes.

La menace Noctiluca

Les scientifiques de l'université de Columbia et leurs collègues sont les premiers à documenter la croissance exponentielle du noctiluca vert, un microorganisme de la famille des dinoflagellés en mer d'Oman.

Il y forme des efflorescences vertes chaque hiver mais "avec des pics énormes qui pourraient avoir des effets dévastateurs pour l'écosystème de la mer d'Oman" alerte Helga do Rosario Gomes, principal auteur de l'étude publiée dans la revue Nature Communications.

Jusqu'il y a peu, la principale composante du plancton dans la zone était des diatomées, autrement dit des micro-algues dont se nourrissent de nombreux poissons et crustacés autochtones. Elles constituent ainsi la base de la chaîne alimentaire dans la mer d'Oman. Mais depuis le début des années 2000, tout a changé avec l'apparition massive des noctilucas qui ont supplanté les diatomées.

Or ces noctulicas sont trop grosses pour être ingérés par les crustacés qui se nourrissent habituellement de diatomées et qui sont la proie de plusieurs poissons. Les populations de ces derniers sont donc en train de péricliter faute de nourriture. Des rapports de plusieurs organismes de surveillance de la pêche dans la région ainsi que des sondages auprès des pêcheurs confirment la forte diminution du nombre de prises depuis une dizaine d'années.

C'est la conjonction de deux facteurs qui a provoqué ce phénomène : une augmentation de la pollution ainsi qu'un appauvrissement en oxygène de la colonne d'eau, également causé par la pollution.

Construites sur les côtes de la mer d'Oman, de nombreuses mégalopoles d'Asie y rejettent leurs eaux usées. Par exemple Karachi, au Pakistan (15 millions d'habitants), ne traite que 30% de son eau avant déversement et Mumbai (ex Bombay) et ses 21 millions d'habitants rejettent 63 tonnes d'azote et 11 tonnes de phosphore chaque jour.

"Toutes ces villes croissent si rapidement qu'elles n'ont pas la capacité de traiter leurs eaux usées", explique Joaquim Goes, co-auteur de l'étude. "La quantité de matériau déchargé est gigantesque."

La pollution favorise l'installation de noctiluca qui prospère dans les milieux riches en nutriments et pauvres en oxygène grâce à ses algues endosymbiotiques qui fournissent l'énergie nécessaire à sa reproduction par photosynthèse. Pour lutter contre la prolifération de noctiluca, les chercheurs tentent maintenant d'identifier des prédateurs. Certaines méduses apparaissent comme de bons candidats, elles pourraient constituer une "arme biologique" mais d'autres études doivent être effectuées avant d'envisager une intervention de ce type. 
Pour l'heure, les scientifiques appellent à renforcer la surveillance en mer d'Oman. 

Source © Science et avenir
Les inondations en Inde et au Pakistan ont déjà tué plus de 450 personnes. Elles ont commencé la semaine dernière dans le territoire himalayen du Cachemire et ont ensuite gagné la province très peuplée du Punjab. A ce jour, plus d’un million et demi de personnes ont d’ors et déjà dû fuir leurs foyers.

Les autorités ont décidé de faire exploser un barrage ce mercredi pour sauver la ville de Jhang. Il s’agissait pour les autorités pakistanaises de prévenir une catastrophe qui s’est déjà produite à deux reprises au 20e siècle : la destruction violente de la ville.

Au Cachemire indien, inondations et glissements de terrain ont même mis en danger les massives opérations militaires de secours. A ce jour, 80 000 personnes ont toutefois pu être évacuées par les airs.

Mais le mécontentement est grand pour ces gens qui n’ont vu arriver les équipes de sauvetage que six jours après le début des inondations à certains endroits. Des soldats se sont même fait attaquer par des villageois désespérés et en colère.

Source © 2014 euronews

Selon la dernière mise à jour de la Liste rouge des espèces menacées de l'UICN™, près de 80% des orchidées à labelle en forme de sabot des zones tempérées (de la sous-famille des Cypripedioideae) et plus de 90% des lémuriens sont menacés d'extinction. 

L'Anguille du Japon, une espèce récemment évaluée, a été classée dans la catégorie "En danger" et le Tatou à trois bandes du Brésil, la mascotte de la Coupe du Monde 2014 de la FIFA, dont la population est en déclin constant, conserve son statut d'espèce "Vulnérable". La Liste rouge de l'UICN, qui fête son 50e anniversaire cette année, porte à 73 686 le nombre d'espèces évaluées, dont 22 103 sont menacées d'extinction.

"Au cours des cinquante dernières années, la Liste rouge de l'UICN a orienté le travail de conservation. Rares sont les actions positives qui ne s'appuient pas sur la Liste rouge, véritable point de départ des actions de conservation", affirme Julia Marton-Lefèvre, Directrice générale de l'UICN. "Cette réussite n'est pas sans importance, mais il reste encore beaucoup à faire. Nous devons absolument élargir nos connaissances sur les espèces au niveau mondial pour mieux appréhender les défis auxquels nous sommes confrontés, établir les priorités en matière de conservation mondiale et mettre en œuvre des actions concrètes pour enrayer la crise de la biodiversité".

Près de 80 % des orchidées sont menacées d'extinction

L'évaluation mondiale des orchidées de la sous-famille des Cypripedioideae des zones tempérées de l'hémisphère nord, dont fait partie le fameux Sabot de Vénus, révèle que 79% de ces plantes ornementales prisées sont menacées d'extinction. Cette situation est en grande partie due à la destruction de leur habitat et à la cueillette excessive des espèces sauvages pour le commerce local et international, et ce malgré le fait que le commerce international de toutes les espèces d'orchidées de cette sous-famille soit réglementé. Avec leurs fleurs caractéristiques en forme de sabot, destinées à piéger les insectes pour assurer leur pollinisation, ces orchidées comptent parmi les plantes à fleurs les plus connues et emblématiques.

"Le plus surprenant dans cette évaluation, c'est le degré de menace qui pèse sur ces orchidées", souligne Hassan Rankou, de l'Autorité pour la Liste rouge de la Commission de la sauvegarde des espèces de l'UICN (SSC), représentante du groupe de spécialistes des orchidées. "Les orchidées de la sous-famille des Cypripedioideae sont des espèces prisées dans le commerce horticole mondial, un secteur qui pèse plusieurs millions de dollars. Même si cette industrie est alimentée par des plantes issues de stocks cultivés, la conservation des espèces sauvages est vitale pour son avenir."

L'orchidée Cypripedium lentiginosum, classée "En danger", ne compte plus que 100 spécimens dans le sud-est du Yunnan, en Chine, et dans la province de l'Ha Giang, au Vietnam. Une cueillette excessive et la déforestation ont conduit au déclin de cette espèce. Egalement classé "En danger", le Cypripède de Dickinson (C. dickinsonianum) se rencontre uniquement sous la forme de quelques populations isolées au Mexique, au Guatemala et au Honduras. Son habitat naturel, les forêts claires, est détruit pour les besoins de l'agriculture, et à cela s'ajoute l'élagage des arbres qui modifie les conditions environnementales nécessaires au bon développement des orchidées et des autres plantes des sous-bois.

La fleur nationale des îles Caïmans, l'orchidée Wild banana (Myrmecophila thomsoniana), a été évaluée pour la première fois et a fait son entrée dans la catégorie "En danger". Les orchidées Wild banana sont présentes dans les forêts sèches et la végétation arbustive des trois îles de l'archipel des Caïmans, mais sont menacées par la disparition accélérée de leur habitat au profit de la construction de logements et du développement du tourisme. La protection d'un habitat favorable sur les trois îles de l'archipel constitue l'action de conservation la plus urgente en faveur de cette espèce.

94% des lémuriens sont menacés d'extinction

Cette mise à jour de la Liste rouge de l'UICN vient confirmer les rapports selon lesquels 94% des lémuriens sont menacés d'extinction. Parmi les 101 espèces de lémuriens existantes, 22 sont "En danger critique", dont la plus grande espèce vivante de lémuriens, l'Indri à queue courte (Indri indri), et 48 sont "En danger", notamment le plus petit primate du monde, le Microcèbe de Mme Berthe (Microcebus berthae). Et 20 espèces sont classées comme "Vulnérables". Les lémuriens comptent ainsi parmi les groupes de vertébrés les plus menacés de la planète.

Les lémuriens sont menacés d'extinction principalement en raison de la destruction de leur habitat naturel, la forêt tropicale de Madagascar, où l'instabilité politique et la pauvreté croissante ont accéléré l'exploitation illégale du bois. Récemment, la chasse de ces animaux pour l'alimentation est également devenue une menace majeure.

"Malgré l'accentuation des menaces déjà lourdes qui pèsent sur les lémuriens, causée par la crise politique qui secoue Madagascar, nous pensons qu'il y a encore lieu de garder espoir", affirme le Professeur Christoph Schwitzer, Vice-président pour Madagascar du Groupe de spécialistes des primates de la SSC de l'UICN et Directeur des programmes de conservation de la Société zoologique de Bristol. "Les succès antérieurs démontrent que la collaboration entre les communautés locales, les organisations non gouvernementales et les chercheurs peut mener à protéger efficacement les espèces de primates en péril. Nous invitons d'urgence tous les acteurs à se joindre à nos efforts pour préserver les lémuriens et la richesse biologique, culturelle et économique qu'ils représentent."

Autres espèces menacées ou disparues

L'Anguille du Japon

L'Anguille du Japon (Anguilla japonica), un mets fin traditionnel japonais et le poisson de consommation le plus cher du pays, a été classée "En danger" en raison de la perte de son habitat, de la surpêche, mais aussi des obstacles à la migration, de la pollution et des modifications des courants océaniques. L'Asie de l'Est est la plaque tournante de l'élevage, de la commercialisation et de la consommation de cette espèce. Son déclin s'est traduit par l'augmentation de la commercialisation d'autres espèces d'anguilles, notamment de l'Anguille à nageoire courte (ou Anguille bicolore, A. bicolor).

"Alors que la situation concernant cette espèce est préoccupante, l'évaluation de l'Anguille du Japon et des autres anguilles représente un premier pas extrêmement important", affirme le Professeur Matthew Gollock, Président du sous-groupe de spécialistes des anguillidés de l'UICN. "Cette information nous permettra de prioriser les efforts de conservation des espèces d'anguilles et de façon plus générale des écosystèmes d'eau douce dont ces espèces dépendent."

Le Tatou à trois bandes du Brésil, mascotte de la Coupe du Monde 2014 de la FIFA

L'actualisation de la Liste rouge de l'UICN comprend également la réévaluation de la mascotte de la Coupe du Monde 2014 de la FIFA, le Tatou à trois bandes du Brésil (Tolypeutes tricinctus). Le nombre de spécimens de cette espèce aurait décliné de plus d'un tiers au cours des 10 à 15 dernières années, en raison d'une perte de 50% de son habitat, la végétation arbustive sèche de la Caatinga. Elle conserve donc son statut d'espèce "Vulnérable".

La Fougère du Gouverneur Laffan

La Fougère du Gouverneur Laffan (Diplazium laffanianum) est une fougère relativement grande que l'on trouvait autrefois dans les grottes et les crevasses rocheuses des Bermudes. Désormais, cette espèce est considérée officiellement comme "Éteinte à l'état sauvage", suite à la destruction de son habitat par les activités humaines et à l'introduction d'espèces exotiques envahissantes. Elle a été vue pour la dernière fois en 1905.

Une note d'espoir : l'Ablette du Yarkon

La mise à jour réalisée met en exergue l'amélioration de la situation d'une espèce de poisson grâce aux mesures de conservation menées sous l'égide de l'Autorité israélienne de protection de la nature et des parcs nationaux. Le statut de l'Ablette du Yarkon (Acanthobrama telavivensis), une espèce présente uniquement en Israël, s'est considérablement amélioré, passant de "Éteinte à l'état sauvage" à "Vulnérable". L'augmentation de la fréquence des épisodes de sécheresse et l'extraction de l'eau pour l'irrigation ont conduit à la destruction du seul habitat qui lui restait dans la rivière Yarkon et dans le ruisseau Tut. L'espèce a été sauvée en transférant 120 des derniers poissons sauvages dans une installation prévue par le programme d'élevage en captivité de l'Université de Tel-Aviv. En 2006, 9 000 ablettes du Yarkon nées en laboratoire ont été réintroduites dans un habitat restauré, dans la rivière Yarkon et dans d'autres rivières d'Israël. Huit ans plus tard, leur population a augmenté considérablement.

"Même si la Liste rouge de l'UICN est à chaque fois l'occasion de célébrer quelques réussites en matière de conservation, au vu de la situation actuelle, un long chemin reste encore à parcourir pour atteindre les objectifs de la Convention sur la diversité biologique à l'horizon 2020, date limite que se sont fixés près de 200 gouvernements pour enrayer le déclin de la biodiversité et éviter l'extinction des espèces", affirme Jane Smart, Directrice du Programme mondial de l'UICN pour les espèces. "Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre de ne pas tenir ce délai"

Auteur: Union internationale pour la conservation de la nature



Source : notre-planete.info, © Sylvain Lefebvre & Marie-Anne Bertin



Une caméra infrarouge a filmé une colonne tournante de gaz et de cendres de plus d’1,5 km de haut au-dessus du volcan Bardarbunga qui est entré en éruption en Islande.

C’est la première observation d’une tornade sur la zone active du volcan islandais. Une équipe de la société norvégienne Nicarnica l’a décrit comme «très probable composé de gaz volcaniques et des particules de cendres», selon le « Belfast Telegraph ‘.

Les experts estiment que la tornade aurait pour origine les effets de la lave, mais ne peut toujours pas expliquer le mécanisme de la formation de ce phénomène inhabituel.

Sur le site de Sivens, depuis plusieurs mois des citoyens se mobilisent dans l’indifférence pour se faire entendre autour d’un projet de barrage dans La zone humide du Testet qui est rattachée à la commune de L’Isle-sur-Tarn, dans le département du Tarn (81).

Le blog Tant qu’il y aura des bouilles reprend étape par étape tout le processus et la mise en place des pouvoirs publics dans ce barrage. Car effectivement il s’agit bien d’une affaire publique, d’où cette surprise de voir si peu que si peu de personnes au courant.

Le Conseil général du Tarn ainsi que celui du Tarn et Garonne, l’agence de l’eau sur Adour-Garonne mais également des fonds européens vont en effet financer les 8.4 millions d’euros estimés pour le projet et l’entretien du barrage.

Certains diront « encore une affaire d’écolos ». Faisons donc l’impasse sur l’utilité ou pas de ce barrage et concentrons-nous sur le débat démocratique avant sa validation. Certains citoyens demandent qu’il y ait un débat. Ils souhaitent se retrouver autour d’une table afin que chacun puisse exprimer son avis, et faire connaître son opinion. Ouvrir de nouvelles pistes, car il faut bien l’avouer, personne ne peut croire que des analyses faites il y a plus de 10 ans soient encore valables, changement climatique oblige.

Ce mardi 09 septembre, un rassemblement devant la préfecture de Toulouse avait lieu avec des militants et des manifestants. Une petite délégation a pu rentrer et rencontrer le préfet afin de lui faire part d’une demande de moratoire.

La ministre en charge de l’Ecologie, Ségolène Royale, n’a cependant pas accédé à leur demande de moratoire mais a nommé des experts rémunérés pour travailler sur un nouveau rapport. Une bonne chose en somme, sauf que les bucherons ont continué tout de même leur travail, n’ayant aucun ordre d’arrêter. A quoi sert cette analyse si le chantier continue ?

Effectivement, Monsieur Carcenac, président du Conseil Général du Tarn a fait savoir aux journalistes qu’il continuerait ce projet même si aucun agriculteur n’utilisait l’eau du barrage…

L’entêtement de ce non-débat entraîne une radicalisation des manifestants qui attendent que les pouvoirs publics prennent en considération ce qu’ils ont à dire.

Faut-il attendre un accident pour être enfin entendus ?  La démocratie n’a jamais été autant mise en avant, que ce soit dans les médias ou sur le net, et pourtant elle est ici bafouée. Ce moratoire sera certainement la lumière du bout du tunnel, celle qui permettra de croire que la démocratie est bien synonyme de dialogue et d’écoute et pas seulement un vote.

Source © Céline Laporte/ green et vert
mercredi 10 septembre 2014
Au cœur de l’Amazonie, dans le département français d'outre-mer de Guyane, un drame sanitaire et écologique se joue : l’orpaillage clandestin pollue les rivières et intoxique les Amérindiens. Trois auteurs accusent l'État de désengagement.

La cosmogonie des Wayanas fait peu de cas du cours de l’or. "La Terre est notre mère, l’or est son cœur. Si on lui arrache, elle meurt", résume Aïkumalé Alemin. Ce porte-parole wayana, peuple amérindien de la région du Haut-Maroni, en Guyane française, ne s’apitoie pas, ne s’énerve pas. Il constate, avec pudeur et dignité : plus de 10 000 orpailleurs clandestins sont en train de piller sa terre, d’empoisonner son fleuve au mercure, de polluer ses rives et d’intoxiquer son peuple, en toute impunité.

Wayana "de nom et de sang", Aïku, comme il se fait appeler, est français. La Guyane est la plus vaste région de l’Hexagone. À la fin des années 1960, la République a sommé les Amérindiens d’adopter la nationalité française. 

Aujourd’hui, ces citoyens lointains – 10 000 Amérindiens en Guyane, dont 1 000 Wayanas -  meurent en silence.

Dans "Les abandonnés de la République", paru cette semaine chez Albin Michel, Alexandra Mathieu, Yves Géry et Christophe Gruner livrent une enquête sur le drame sanitaire et environnemental des populations amérindiennes, dont le malaise se traduit par des vagues de suicides, touchant jusqu’aux enfants. 

"Chère République française. Les Amérindiens attendent ta visite, écrivent-ils. Ils attendent que les promesses que tu leur as faites soient tenues".

Aïku est las d’attendre. Alors, pour la première fois de sa vie, il a fait le voyage jusqu’en métropole. Il est le porte-voix de ceux qui, soutenus par deux associations – Solidarité Guyane et l’Onag (Organisation des nations autochtones de Guyane), ont déposé une plainte, puis un recours en avril dernier, devant le tribunal administratif de Cayenne, sur les dommages liés au mercure. La décision du juge a d'ores et déjà été reportée.

"L’affaire du mercure en Guyane est une vieille histoire et nous dénonçons l’inaction de l’administration. Elle savait, elle devait  agir, mais elle ne l’a pas fait", dénonce l’avocat en charge du dossier, William Bourdon. "L’intoxication au mercure est répertoriée et avérée. C’est une question de santé publique, l’État a une responsabilité", a-t-il martelé lors d’une conférence de presse, à Paris.

Le mercure tue à petit feu : il provoque une altération du développement neurologique et physique de ceux qui l’ingèrent. Les enfants en sont les premières victimes. Utilisé par les orpailleurs pour le lessivage des paillettes d’or, le mercure s’écoule dans les cours d’eau où il est assimilé par les poissons carnassiers, base de l’alimentation des Amérindiens. "Nous avons gardé un mode de vie traditionnel. Nous vivons de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Chez nous, il n’y a pas de supermarché et de toute façon, les familles n’auraient pas les moyens d’y acheter des denrées", explique Aïkumalé.

D’après les relevés effectués par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) et l’Inserm, les populations Amérindiennes présentent une concentration de mercure bien supérieure aux valeurs seuil de l’OMS. "Si rien n’est fait à court terme, on va vers une forme de génocide", dénonce Jean-Pierre Havard, responsable de Solidarité Guyane, qui, tous les ans, relève les taux de mercure.

Agent de santé dans son village d’Antecume Pata, à trois heures de pirogue au sud de Maripasoula (ville proche de la frontière avec le Suriname), Aïkumalé est aux premières loges pour constater les effets dévastateurs de la pollution des eaux : problèmes dermatologiques, infection ophtalmologiques, polyarthrite, etc… Autant de maux nouveaux qui se multiplient chez les Wayanas à qui les autorités sanitaires n'ont d'autres recommations que d’arrêter de consommer du poisson. Une acculturation forcée et irréaliste pour un peuple dont la vie s'organise avec et autour du fleuve. "Tous nos besoins sont dans la rivière, on y mange, on s’y lave…La culture du Haut-Maroni est-elle seulement reconnue ?", s’interroge Aïkumale, qui sait que le mercure n’est que l’un des multiples maux qui met son monde en péril.

Du "paradis vert " à la cité

Avec l'envolée des cours de l’or, les exploitants illégaux - "garimpeiros" - se sont multipliés ces vingt dernières années. Selon les estimations de la gendarmerie nationale en 2013, plus de 10 000 orpailleurs clandestins occupent près de 500 sites en Guyane. Ces camps, créés ex-nihilo, réunissent jusqu’à mille chercheurs d'or, originaires du Suriname et du Brésil voisins. Ils s’installent quelques semaines dans ce "far west" amazonien, où les paillettes d’or servent de monnaie d’échange, avant de se volatiliser par les tunnels dont ils ont sillonné la terre. Derrière eux, ils laissent des friches putrides, des terres aux "veines ouvertes", des forêts éventrées : d’après WWF, 10 000 hectares de l’Amazonie guyanaise ont été sacrifiées à ce trafic.

"Ils viennent avec leur bulldozers, leurs prostituées, leurs maladies. Ils jettent leurs déchets qui sont consommés par les animaux que nous chassons et cela nous rend malades […] Avant, la forêt portait le nom de 'paradis vert', puis avec l’arrivée massive de l’orpaillage c’est devenue le 'paradis noir' ;  maintenant c’est la 'cité verte'", poursuit Aïku.

Multipliant les vols de pirogues et les pillages d’abattis – cultures traditionnelles des Amérindiens - les garimperos ont créé un climat d’insécurité dans la forêt. En 2012, deux militaires français ont été tués par les trafiquants. "Les garimpeiros sont des mercenaires. Les hommes n’osent plus aller pêcher, les femmes ont peur de sortir du village." Des viols ont-ils été signalés ? "Pas encore, répond  Aïku, mais ça ne saurait tarder".

Des gendarmes qui "décorent le village"

Face au fléau de l’orpaillage clandestin, des actions ont été menées par les forces de gendarmerie. En 2008, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, a mis en place une vaste opération de répression nommée "Harpie". En 2012, les soldats et les gendarmes ont confisqué un peu plus de 8 kg d’or. Une goutte d’eau par rapport aux 5 à 10 tonnes produites chaque année par cette activité illégale, selon la direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement.

Difficile de contrôler cette forêt amazonienne qui occupe près de 80 000 km2, soit près de 90 % du territoire guyanais. Mais pour Aïku, l'incapacité des autorités françaises à enrayer le phénomène est l’aveu de leur désinvestissement total. "Les gendarmes ne servent que de décor, dans le village. Dans le mien, ils sont cinq. Que peuvent-ils faire ? Compter les pirogues qui passent sur le fleuve ?", ironise-t-il.

Face à cette ruée vers l’or qui dure depuis dix ans, des Amérindiens ont fini par prendre les armes pour se faire justice eux-mêmes. D’autres ont cédé à l’argent facile et participent au transport de l’or clandestin à travers cette forêt qu’ils connaissent mieux que personne. Une aberration pour beaucoup. "Des jeunes partent à l’orpaillage et ils reviennent drogués, sans repère. Dans la vie, il est important d’évoluer mais sans oublier nos racines. Je suis allé à l’école pour connaître deux mondes, pas pour faire disparaître le mien", explique avec sagesse Aïkumalé, évacuant le débat qu'il juge stérile entre tradition et modernité. Car ce qui se joue n’est pas seulement le maintien à tout prix d’un mode de vie, mais la survie d’un peuple, d’un monde. Le notre.

Source © Aïkumale Alemin, porte-parole wayana, à Paris. © Sarah Leduc





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Un séisme de magnitude de 6,2 s'est produit mardi dans le centre de l'Indonésie, a annoncé l'Institut américain de géophysique (USGS), provoquant la panique chez des habitants qui ont précipitamment quitté leurs maisons.

L'USGS avait annoncé dans un premier temps une magnitude de 6,5, avant de la réviser légèrement à la baisse. Les autorités indonésiennes ont écarté tout risque de tsunami. 

La secousse a eu lieu dans la mer des Moluques (océan Pacifique) à 09H46 (02H46 GMT - 04h46 HB) à une profondeur de 30 km, dans une zone située à 130 km au sud-est de la ville de Modayag, a précisé l'USGS. 

Le tremblement de terre a été ressenti dans des grandes villes telles que Manodo et Gorontalo, sur l'île de Sulawesi. "Les gens de Manado ont ressenti la secousse et précipitamment quitté leurs maisons", a déclaré un porte-parole de l'Agence nationale des catastrophes, Sutopo Purwo Nugroho. 

Le chef de l'Agence indonésienne de météorologie, climatologie et géophysique, Mochammad Riyadi, a observé pour sa part qu'"aucun dégât ni victime" n'avait été signalé jusqu'ici. 

Sulawesi est la quatrième plus grande île d'Indonésie mais elle représente seulement 7% de la population de ce pays d'Asie du Sud-Est qui totalise 250 millions d'habitants. 

L'Indonésie se trouve sur "la ceinture de feu du Pacifique", une zone où des plaques tectoniques se heurtent, provoquant une activité sismique et volcanique fréquente.

Source © thinkstock.



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Un spécimen adulte de moustique tigre qui peut véhiculer le virus de la dengue ou du chikungunya a été détecté vendredi dernier dans une commune de Seine-et-Marne, a indiqué ce mercredi l'Agence régionale de santé (ARS), confirmant une information du Parisien.

L'insecte a été signalé dans une entreprise d'importation de pneus située dans la commune de Chalmaison, près de Provins. «Il s'agit d'une détection ponctuelle dans le cadre d'un programme de surveillance. Il n'y a pas d'implantation du moustique tigre en Ile-de-France», a souligné Agathe Lobet, porte-parole de l'ARS.

Opération de fumigation

«Ce sont vraisemblablement des oeufs, pondus dans un pays où le moustique tigre est implanté, qui ont cheminé à l'intérieur des pneus. Ils ont éclos une fois sur place», a expliqué Grégory Lambert, entomologiste médical à l'Entente interdépartementale pour la démoustication (EID) Méditerranée, qui prévoit une opération de fumigation pour éradiquer les larves et les moustiques adultes vendredi sur le site de 3,6 hectares de la société.

Les pneus étant un endroit de reproduction favori du moustique, cette société a été placée sous surveillance depuis plus d'une dizaine d'années par l'EID. Le moustique-tigre y avait déjà été repéré en 2008 et 2010 et des opérations d'éradication similaires avaient empêché l'insecte de s'implanter.
Le moustique-tigre, longtemps cantonné à l'Asie du sud-est, est désormais implanté sur le continent américain et dans une partie de l'Europe, dont le sud de la France

Source © AFP
La parc national des Calanques vient d'autoriser Altéo à rejeter au large du parc les effluents liquides issus du traitement de la bauxite. Cette décision est contestée par Ségolène Royal qui a indiqué ne pas valider la décision en l'état.

Lundi 8 septembre, le conseil d'administration du parc national des Calanques a donné son autorisation à la poursuite pendant 30 ans des rejets des résidus liquides issus du traitement de la bauxite de l'usine d'alumine Altéo à Gardanne (Bouches-du-Rhône), rapporte l'AFP.

Une décision anticipée

"Le conseil d'administration a décidé d'autoriser ces rejets, mais avec des conditions fermes", a expliqué, lors d'une conférence de presse, Didier Réault, adjoint au maire de Marseille et président du parc, ajoutant que la décision s'impose au préfet. Le résultat du vote à bulletin secret a donné 30 voix pour la poursuite des rejets, 16 voix contre et 2 abstentions, précise La Provence.

Ces rejets s'accompagneront de "meilleurs contrôles et d'un meilleur suivi des eaux rejetées", a assuré le président du Parc, précisant que la poursuite de ces rejets pourraient être interrompus par arrêté préfectoral, si le groupe ne respectait pas ses engagements. L'exploitant de l'usine Altéo s'est engagé à réduire les volumes déversés de l'équivalent de "2.000 camions par an à 2 camions par an", explique l'élu marseillais.

Tous les ans, l'industriel devra rendre compte "dans le détail" de ses efforts pour réduire la quantité et la toxicité de ses rejets. De plus, l'Etat et le conseil scientifique du parc évalueront tous les cinq ans les progrès réalisés, a expliqué Didier Réault.

Cette décision n'est pas une réelle surprise, les textes règlementaires l'ayant largement anticipée. En effet, le décret d'avril 2012 créant le Parc national interdit, au sein du parc, de déposer, d'abandonner ou de jeter, à l'exception des emplacements désignés à cet effet, toute une série de déchets, matériaux ou objets. Néanmoins, l'article 22 vient apporter deux exceptions : les "rejets issus des stations d'épuration dans les zones [déjà] affectées par ces rejets" et les rejets de "résidus de traitement de bauxite issus de l'usine d'exploitation de l'alumine située à Gardanne" restent autorisés. Seul bémol, l'article 22 stipule que la seconde exception est "limitée jusqu'au 31 décembre 2015 s'agissant des résidus solides qualifiés de « boues rouges »". Le passage de rejets de boues rouges contenant des résidus solides à des rejets liquides avait bien été prévu dès la création du parc. A noter toutefois que les deux exceptions ci-dessus avaient fait l'objet d'un recours devant le Conseil d'Etat, recours rejeté en novembre 2013.

Cependant, le feu vert donné à Altéo par le parc national des Calanques est loin de faire consensus, y compris au plus haut de l'Etat. Ainsi, Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, a marqué sa désapprobation via le site Internet Twitter. "Le CA du parc des Calanques a émis un avis positif aux boues rouges. Je ne donne pas de feu vert. Contrôles complémentaires indispensables", a-t-elle commenté dans un premier message complété par un second précisant que "parc naturel des Calanques et boues rouges : l'avis du CA n'est qu'un avis. En aucun cas une autorisation que je ne donnerai pas en l'état". Pour l'instant, la ministre ne dit pas être fermement opposée au projet et fait surtout part de ses doutes quant à la mise en œuvre de ces rejets, et en particulier les contrôles prévus.

Cette position n'est pas tout à fait identique à celle affichée en mars 2013 par Delphine Batho, alors en poste à Roquelaure. Dans une lettre que le collectif des opposants aux rejets de l'usine de Gardanne a fait circuler, la ministre indiquait que "ces rejets de boues rouges ne sont plus acceptables et doivent cesser". Elle appelait alors à ce que l'arrêté préfectoral encadrant ces rejets soit "strictement respecté". De plus, elle était beaucoup plus explicite que l'actuelle ministre de l'Ecologie au sujet des rejets liquides. "A l'issue de l'échéance du 31 décembre 2015, l'exploitant envisage de poursuivre les rejets en mer des eaux de procédé issues de la neutralisation et de le déshydratation des boues rouges", expliquait-elle, affirmant "[ne pas être] favorable à une telle demande".

Scientifiques et élus locaux

De même, comme le vote le traduit, la décision ne fait pas l'unanimité au sein du conseil d'administration du parc. Yves Lancelot, membre du conseil d'administration du parc, océanographe et ancien directeur de recherche au CNRS, a fait part de son désaccord. "C'est dramatique, ça me choque beaucoup", a-t-il commenté à l'issue du vote, expliquant qu'"on ne connaît pas [les risques], c'est bien le problème ! Pour le moment, il y a des inconnues énormes", rapporte l'AFP. Par ailleurs, il a émis de sérieux doutes sur la possibilité de "vérifier réellement ce que fait l'industriel", rapporte La Provence, ajoutant que l'opérateur de l'usine "va continuer à faire le minimum syndical, comme il l'a toujours fait". Et de déplorer que le conseil d'administration du parc "compte moins d'une douzaine de scientifiques et d'associatifs" parmi ses 51 membres. Effectivement, le conseil d'administration est "en majorité composé d'acteurs locaux (60%)", explique le parc national. Ces derniers sont des élus des collectivités locales concernées et des personnalités à compétence locale désignées par la ministre de l'Ecologie.

Néanmoins, la décision du conseil d'administration du parc est aussi salué par certains acteurs, à l'image de François-Michel Lambert, député écologiste de la circonscription sur laquelle se situe l'usine qui emploie environ 500 personnes. Jugeant que le dossier "fait l'objet de beaucoup d'approximations", il indique "[être] pour la recherche de solutions efficaces et disponibles afin de réduire au plus vite les pollutions générées par Altéo". Jugeant qu'"interdire aujourd'hui tout rejet solide et liquide dans la Méditerranée, c'est entrainer la fermeture immédiate de l'usine car aucune technologie de substitution n'est disponible", il "privilégie (…) pleinement le type de démarche enclenchée par le conseil d'administration du Parc des Calanques, qui favorise le partenariat entre le Parc des Calanques, Altéo, les services de l'Etat, les associations protectrices de l'environnement et les élus locaux".

Pour rappel, l'usine d'Alteo produit depuis 1893 de l'alumine à partir de la bauxite, selon le procédé Bayer de dissolution de l'alumine par de la soude, procédé mis au point quelques années auparavant. Depuis 1966, l'usine de Gardanne bénéficie du droit de rejeter les résidus du traitement de la bauxite "à une profondeur de 230 m dans le canyon de Cassidaigne, en plein cœur marin", rappelle le rapport annuel 2013 du parc. Cette autorisation prévoit la fin de tout rejet en mer de matières en suspension au 31 décembre 2015, conformément à l'arrêté préfectoral de 1996.

En inde,  les rendements agricoles indiens baissent du fait de la pollution à l'ozone.

Entre 2000 et 2010, la pollution à l'ozone a entraîné chaque année en Inde la perte de 3,5 millions de tonnes de blé et de 2,1 millions de tonnes de riz, soit au total 9,2 % des besoins annuels en céréales du pays (62 millions de tonnes), révèle une étude menée par une équipe indo-américaine de chercheurs, publiée en août dans la revue Geophysical Research Letters, de l'American Geophysical Union (AGU).

« La pollution à l'ozone a un impact considérable sur les cultures assurant la sécurité alimentaire en Inde, écrivent les auteurs de l'étude. Les pertes de rendement enregistrées pour le riz et le blé représentent de quoi nourrir 94 millions d'Indiens vivant en dessous du seuil de pauvreté. »

Cette étude est la première qui mesure l'impact de l'ozone sur les cultures du sous-continent indien. Elle porte sur quatre des plus importantes productions agricoles du pays : le riz – principale céréale assurant la sécurité alimentaire de la population indienne –, le blé, le soja et le coton.

L'ozone troposphérique, situé dans les dix premiers kilomètres de l'atmosphère, est formé à partir de polluants dits « précurseurs », transformés sous l'effet des rayons solaires et de la chaleur. Il s'agit notamment des oxydes d'azote (NOx), du monoxyde de carbone (CO) ou des composés organiques volatils (COV), générés par la combustion de matières organiques (gaz, charbon, fioul, carburant, bois) et quelques procédés industriels.

La pollution à l'ozone est particulièrement élevée en Inde du fait de la hausse de la circulation automobile, de la production d'électricité par combustion du charbon et de l'incinération de déchets à ciel ouvert. Elle est toutefois inégale selon la période de l'année et les régions : elle redouble sous l'effet des hautes températures, entre mai et juin, et la plaine fertile indo-gangétique est l'une des plus touchées.

L'ozone, qui provoque troubles respiratoires et morts prématurées, est surtout généré dans les grandes villes indiennes, avant de se transporter facilement vers des zones éloignées. Dans les campagnes, l'ozone réduit l'activité de photosynthèse, nuisant au développement des plantes, et entraîne d'importantes baisses de rendements et de qualité. Les cultures proches des grandes villes sont les plus touchées.

Au sein de l'agriculture indienne, qui fait vivre plus de 58 % de la population, c'est la culture du coton qui est le plus durement affectée par la pollution à l'ozone, avec une perte annuelle de plus de 5,3 % de la production nationale, suivi du blé (5 %), du soja (2, %) et du riz (2,1 %).

Mais en termes de volume, le blé et le riz affichent les plus grosses pertes de rendement. Les 2,1 millions de tonnes de riz perdues représentent la moitié des exportations de cette céréale par l'Inde entre 2000 et 2010, et les 3,1 millions de tonnes de blé le double de la production vendue à l'export. Au total, à l'échelle nationale, les chercheurs évaluent à 1,29 milliard de dollars (1 milliard d'euros) le manque à gagner chaque année pour le pays.

Depuis la révolution verte menée dans les années 1970 par l'Inde, la hausse de la production agricole n'a que modestement fait reculer la malnutrition : près de la moitié des enfants âgés de moins de 5 ans sont toujours mal nourris. 

Aujourd'hui, la pollution à l'ozone pourrait aggraver le phénomène et menacer la sécurité alimentaire du pays, qui est devenu exportateur agricole depuis peu. Les auteurs de l'étude appellent les autorités indiennes à se doter d'une législation pour contrôler et réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aucune réforme n'est pour l'instant envisagée.

Lors de la Conférence internationale sur la promotion de l'information sur le climat pour l'agriculture et la sécurité alimentaire, organisée en Turquie en avril, Gufran Beig, de l'Institut indien de météorologie tropicale, préconisait pour sa part trois solutions : l'adaptation des cultures à cette nouvelle pollution atmosphérique, en remplaçant par exemple le blé par d'autres céréales ; la réduction de la pollution atmosphérique ; la protection des rendements agricoles par l'introduction de nouvelles variétés résistantes à l'ozone.

Source © Le Monde

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