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dimanche 15 novembre 2015
La pollution des rivières du sud du Québec atteint des sommets, indique un rapport du ministère de l’Environnement du Québec. 

Plus de 96 % des échantillons prélevés dans quatre cours d’eau du sud du Québec (rivières Yamaska, Richelieu, Nicolet et fleuve Saint-Laurent) et dans leurs bassins versants ont révélé des taux de polluants supérieurs aux normes acceptables. C’est sept fois plus qu’il y a cinq ans.

Le maïs et le soya ciblés

Cette hausse fulgurante est entre autres attribuable au recours accru aux néonicotinoïdes par les cultivateurs de soya et de maïs. Plus les bassins versants traversent ces cultures, plus on retrouve ces insecticides dans les rivières, explique le rapport. Bien que peu néfastes pour l’homme, les néonicotinoïdes sont considérés comme très toxiques pour les espèces aquatiques et les insectes pollinisateurs.

La planète réagit

Dès janvier 2016, l’usage des néonicotinoïdes sera banni en France. L’Ontario, de son côté, souhaite réduire de 80 % les surfaces sur lesquelles on les utilise d’ici 2017. Aucune mesure particulière ne concerne les néonicotinoïdes au Québec. La Stratégie phytosanitaire québécoise en agriculture vise à réduire de 25 % l’utilisation des pesticides en milieu agricole au Québec d’ici 2021.

Source © lactualite.com


Des agents de nettoyage se sont relayés 12 heures par jour pour tenter de limiter la quantité de déchets se déversant dans le Saint Laurent.

Depuis mercredi, Montréal déversait le tiers de ses égouts directement dans le Saint-Laurent. Finalement, le rejet des égouts dans le fleuve s’est achevé « plus tôt que prévu », a annoncé la mairie de la ville, samedi 14 novembre. 

Selon le communiqué de la municipalité, les travaux ont été réalisés « sur moins de quatre jours », permettant de limiter les rejets d’eaux usées à 4,9 milliards de litres, contre les 8 milliards prévus au départ.

Depuis que les vannes des égouts de la métropole québécoise avaient été ouvertes, des agents de nettoyage, munis d’une tenue jaune imperméable, casque de protection et gants en caoutchouc épais, se relayaient douze heures par jour pour tenter de limiter la quantité de déchets se déversant dans le fleuve.

Occupé à aspirer les déchets flottants à la surface dans une odeur pestilentielle, un ingénieur dissimule mal sa colère. « Cela fait quarante ans que mon boss se bat pour décontaminer le fleuve, et là, on nous envoie ça », dit, exaspéré, un employé d’une société d’urgences marines à qui la mairie montréalaise a interdit de parler aux médias. A quelques mètres de lui, un canard barbote dans l’eau boueuse bloquée par un barrage flottant d’un mètre de profondeur. « A boire cette eau, il ne va pas vivre longtemps », assure l’ingénieur.

Cette pollution s’explique par des travaux routiers majeurs entraînant l’interruption d’une conduite vétuste qui achemine en temps normal ces eaux usées vers une station d’épuration. Attendre plus longtemps aurait été bien plus catastrophique, ont assuré les autorités, pour qui aucune solution alternative n’existait.

Quarante-cinq pour cent de l’eau potable du Québec

Annoncé à la fin de septembre, en pleine campagne électorale fédérale, l’opération avait d’abord été suspendue par Ottawa, le temps que des experts étudient le projet controversé de la mairie de Montréal. Il a finalement été autorisé par la nouvelle ministre de l’environnement et du changement climatique, Catherine McKenna.

« Je suis inquiète qu’il puisse y avoir un impact sur la biodiversité du Saint-Laurent », avait-elle toutefois confié en donnant son feu vert. Et pour cause : ce fleuve qui prend sa source dans les Grands Lacs et se jette dans l’Atlantique Nord fournit 45 % de l’eau potable consommée par les 8 millions de Québécois. On y recense 64 espèces d’animaux terrestres, 19 espèces marines, dont l’unique colonie de bélugas en dehors de l’Arctique, 80 de poissons et 399 d’oiseaux.

Risques pour la santé humaine et la faune

L’opération avait aussi soulevé un tollé parmi les organisations écologistes, des associations de riverains du fleuve et les pêcheurs en raison des risques pour la santé humaine et la faune.

Le sort des poissons inquiète particulièrement les Mohawks de Kahnawaké, qui vivent à cinq kilomètres de là, en amont. Même s’il sait que les égouts de Montréal devaient être remis à neuf, tant leur état de délabrement est connu depuis des années, Joe Delaronde, du conseil des chefs de Kahnawaké, regrette la gestion de l’affaire par la mairie. Dès qu’ils ont eu vent du projet par les médias, les Mohawks ont écrit au maire de la ville, pour lui faire part de leur colère et lui suggérer des aménagements possibles. Ils attendent toujours une réponse.

Symboliquement, des habitants de Kahnawaké ont sorti leurs drapeaux et installé un mini-camp au pied du pont reliant leur village à Montréal. Chaque soir depuis l’ouverture des vannes, ils y ont manifesté leur colère, bloquant partiellement la circulation. « On essaie seulement d’aider à améliorer la situation et de prendre soin du fleuve », plaide Joe Delaronde.

A la veille de l’ouverture des vannes, les autorités montréalaises ont demandé aux citoyens des quartiers concernés de ne pas jeter de détritus dans leurs toilettes. Serviettes hygiéniques, couches, cotons-tiges, préservatifs ou encore graisse alimentaire devraient être déposés dans des poubelles.

Source © Le Monde




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Un puissant séisme de magnitude 7,0 s'est produit au large de la côte sud-ouest du Japon samedi matin, les autorités japonaises faisant état d'un tsunami de faible ampleur sur une petite île et ne constatant aucun dégât important.

Selon l'Institut américain de géologie (USGS), l'épicentre de ce tremblement de terre de magnitude 7,0 survenu en faible profondeur, se trouvait à environ 160 kilomètres de la ville de Makurazaki, à une dizaine de kilomètres sous le fond marin.

La secousse est intervenue à 05H51 locales (20H51 GMT vendredi), a précisé l'USGS. 

L'Agence météorologique nationale japonaise a émis une alerte au tsunami mais l'a annulée environ 90 minutes plus tard. Un tsunami de 30 centimètres de hauteur a été constaté dans l'île méridionale de Nakanoshima, a précisé l'agence.

Aucun dommage majeur n'a été signalé et deux réacteurs nucléaires situés sur l'île de Kyushu n'étaient pas affectés, selon les autorités. Nous n'avons reçu aucune information faisant état de blessures ou dommages après le tremblement de terre et l'alerte au tsunami, a déclaré à l'AFP Tetsuro Shinchi, un responsable officiel du gouvernement de la préfecture de Kagoshima sur l'île principale de Honshu.

Les habitants ont néanmoins été appelés à la vigilance. J'ai senti une secousse assez forte mais n'ai rien remarqué d'inhabituel, a-t-il ajouté.

Le Japon est situé à la jonction de quatre plaques tectoniques et enregistre chaque année plus de 20% des tremblements de terre les plus puissants enregistrés dans le monde. Mais les normes de construction y sont très strictes et des exercices d'entraînement aux comportements à adopter en cas de catastrophe sont régulièrement menés dans les quartiers, réduisant les pertes humaines et ddommages.

En 2011, le pays a été frappé par un important séisme d'une magnitude de 8,9, suivi d'un violent tsunami, faisant près de 19.000 morts. Le tsunami avait provoqué sur la centrale de Fukushima le plus grave accident nucléaire depuis Tchernobyl.

Source © AFP


La Suisse a besoin d'eau mais elle ne tire pas encore la langue. Cette sécheresse qui se poursuit cet automne a pour conséquences des niveaux de lacs et rivières bas.

Effet secondaire moins agréable de l'été de la Saint-Martin, l'eau pourrait venir à manquer, y compris l'eau potable, si les vannes célestes ne s'ouvrent pas généreusement avant l'hiver.

Il faut dire qu'il est rare de vivre un été et un arrière-été aussi secs. Un total de précipitation de 189 millimètres entre juillet et octobre à Zurich, ça n'est arrivé que six fois ces 152 dernières années, selon les statistiques de MétéoSuisse.

La situation s'améliore légèrement plus on se déplace vers l'ouest. Ainsi à Berne, il est tombé 200 millimètres de pluie, ce qui n'est arrivé qu'une dizaine de fois en un siècle et demi.

En Suisse romande c'est légèrement mieux, le Jura excepté. Il n'a plu à Delémont entre juillet et octobre que 191 millimètres, au lieu de 358 pour la moyenne des 30 dernières années, précise MétéoSuisse. Sion a été encore moins mouillé, mais c'est moins inhabituel, la vallée du Rhône ne recevant que 211 millimètres en moyenne.

Cours d'eau bas

A Genève (246 mm cette année, contre 367 mm en moyenne) et à Neuchâtel (221/370), la pluie a un peu moins manqué. Riveraines de lacs, ces deux villes sont paradoxalement parmi celles qui ont le moins besoin de la pluie pour assurer l'alimentation en eau potable.

Cette sécheresse qui se poursuit cet automne a pour conséquences des niveaux de lacs et rivières bien bas, de même que ceux des nappes phréatiques. En de nombreux endroits, l'état des bassins d'alimentation en eau potable et le débit des sources sont inhabituellement faibles pour la période, a dit Marc Schürch de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).

A tel point que certaines communes ont pris des mesures d'économie. On n'en est pas encore aux restrictions d'eau potable proprement dit, mais certaines municipalités ont demandé aux citoyens d'économiser le précieux liquide.

L'eau qui coule coûte

Pour la plupart des communes, des solutions sont trouvées grâce à la mise en commun des moyens. Reliées entre elles, de nombreuses collectivités peuvent ainsi s'entraider. A l'image de Fontenais qui pompe son eau à Porrentruy (JU).

Les petites communes de la chaîne jurassienne dépendante d'une seule source sont les plus menacées. M. Schürch leur recommande de se mettre en réseau. Mais cela a un coût, surtout pour les plus petites d'entre elles. Wildberg (ZH) a ainsi renoncé à puiser son eau chez le voisin, trop cher, préférant appeler sa population à moins remplir sa baignoire, à écourter ses douches ou à renoncer à laver sa voiture.

L'agriculture souffre

Parmi les métiers les plus dépendants de la météo, les agriculteurs souffrent. L'été dernier déjà, certains ont dû faire appel à l'armée pour aller abreuver leurs troupeaux à l'alpage. Ce sont désormais moins les éleveurs que les cultivateurs qui sont inquiets. Leur souci principal, surtout pour ceux habitant des régions où les brouillards d'altitude sont rares, est que les cultures semées avant l'hiver comme le blé s'assèchent.

Quelques jours de pluie sont indispensables avant les premiers gels afin d'alimenter en suffisance le sol et le sous-sol, indique Hans Rüssli, porte-parole de l'Union suisse des paysans. Les agriculteurs devront aussi trouver le fourrage hivernal qui n'a pas poussé cet été.

La navigation aussi

Un autre pan de l'économie souffre de la sécheresse, à savoir le transport fluvial. A cause du niveau du Rhin très bas, les navires ne peuvent circuler qu'à demi-chargés, avec les conséquences économiques qui en découlent. 

Source © ATS



Selon la Commission poisson et faune de l'Oregon aux USA, les 81 loups restant dans l'état suffisent à leur survie.

Moins d'une décennie après la réintroduction des loups gris dans l'Etat d'Oregon, les fonctionnaires de la commission ont voté le retrait de leur protection d'espèce en voie de disparition. 

Cette décision litigieuse a été prise lors d'une réunion qui a durée 10 heures, 106 personnes ont témoigné pour et contre le plan de retrait de leur protection.

Les groupes de conservation craignent que ce changement de statut des loups pourrait encourager leur chasse illégale. 

"Nous avons déjà connu des incidents de braconnage cette année,» a déclaré Steve Pedery, directeur de la conservation de l'Oregon Wild. "Et désormais, les pénalités pour les tirs de loup ne seront pas aussi lourdes que quand ils étaient répertoriés en voie de disparition."  

En Février, les fonctionnaires de l'Oregon Department of Fish and Wildlife ont révélé les derniers chiffres de la population de loup, et indiqué qu'il ne restait à ce jour que sept couples reproducteurs dans les neuf meutes de loups connus de l'État.

"Ceci est une décision purement politique faite à la demande des éleveurs, a déclaré Amaroq Weiss."

Historiquement, les loups gris étaient réparties sur tout le territoire de l'Oregon, mais leur population est aujourd'hui concentrée principalement dans le tiers oriental de l'État et en occupe seulement environ 12 % du territoire.

© Nature Alerte



En présentant, jeudi 12 novembre, à moins de trois semaines de la conférence mondiale sur le climat (COP21), un plan « inédit » pour la transition énergétique de Paris, la maire, Anne Hidalgo, veut une nouvelle fois montrer que les villes constituent des acteurs clés de la lutte contre le réchauffement de la planète. Et qu’elles agissent.

Parmi les mesures phares, dès 2016, l’ensemble des bâtiments municipaux et l’éclairage public de la capitale seront alimentés par une électricité 100 % renouvelable. Amenée, avec la fin des tarifs réglementés de vente d’électricité le 1er janvier 2016, à renouveler l’ensemble de ses contrats, la Ville de Paris exigera désormais de ses fournisseurs une électricité verte.

Origine verte garantie

« Par la commande publique, les villes peuvent activement contribuer à l’essor de la filière des énergies renouvelables », assure Célia Blauel, adjointe (EELV) chargée de l’environnement et du développement durable. La Ville, pour ses infrastructures, dépense aujourd’hui 32 millions d’euros pour une consommation annuelle de 282 gigawattheures.

EDF et Direct Energie, les deux entreprises retenues par la municipalité parisienne, se sont engagées à fournir une électricité produite à partir d’énergie hydraulique, solaire et éolienne. Elles devront garantir cette origine à travers des certificats homologués. Le courant électrique cheminant sous forme d’électrons dans les fils, il n’est en effet pas possible de distinguer un électron « vert » d’un autre électron. Pour justifier auprès de son client que l’origine de l’électricité qu’il consomme est bien verte, un fournisseur doit alors démontrer qu’il produit à l’aide d’énergies renouvelables une quantité d’électricité supérieure à la consommation de son client.

Une facture allégée

Ce choix fait par la Ville d’une électricité 100 % renouvelable participe à la diversification de l’approvisionnement énergétique de la capitale, dont le Plan Climat Energie, défini en 2007, prévoit d’atteindre au moins 30 % d’énergies renouvelables d’ici à 2020. La politique de modération de sa consommation électrique que Paris mène en parallèle a aussi été accentuée depuis deux ans. Actions de sensibilisation des agents, choix d’équipements performants dans le cadre des programmes de rénovation, signature de contrats de performance énergétique avec les écoles : fin 2014, la consommation annuelle de la capitale affichait déjà une baisse de 10 % par rapport à 2012.

Passé de 36,3 millions d’euros à 32 millions d’euros au cours des deux dernières années, sa facture d’électricité devrait encore s’alléger. D’autant que, pour la première fois, la Ville a procédé à un groupement de commandes associant la commune et le département de Paris, ainsi que le Centre d’action sociale de la Ville de Paris et l’établissement public Paris Musées. Au total, la municipalité a obtenu, fiscalité comprise, des prix inférieurs de 6,5 % par rapport aux précédents contrats, soit une économie de 2 millions d’euros. Et ce passage à l’électricité verte doit permettre à la Ville, selon les fournisseurs, de réduire de 20 000 tonnes ses émissions de CO2, qui atteignaient, en 2012, pour son patrimoine, 269 000 tonnes.

Tout en qualifiant de « geste fort » l’achat par Paris d’une électricité 100 % verte, Anne Bringault, du Réseau action climat et du Réseau pour la transition énergétique, invite la capitale à tendre ensuite vers 100 % d’énergies renouvelables. Et elle appelle la municipalité à « renforcer cet acte de consommation par un acte de soutien à la production d’énergies renouvelables locales en Ile-de-France ». « Comme Francfort, insiste Mme Bringault, Paris pourrait engager un travail plus approfondi pour évaluer, d’ici à 2050 par exemple, les besoins en énergies renouvelables de tout son territoire et le périmètre nécessaire autour de la ville pour produire cette énergie. »

Source © Le Monde





jeudi 12 novembre 2015
Les conditions calmes et anticycloniques en automne ne sont pas forcément synonymes de soleil et encore moins de bonne qualité de l’air. Le sud du pays va être concerné dans les prochains jours par un important épisode de pollution.

Le premier épisode de pollution automnale a touché le nord du pays la semaine dernière. Cette semaine c’est au tour du sud d’être concerné par une qualité de l’air de plus en plus mauvaise au fil des jours.

Quelles régions concernées ?

D’un point de vue global c’est toute l’Europe du sud qui est touchée. En France, le sud et l’est du pays sont davantage concernés par cet épisode de pollution. L’ensemble des régions allant des Pyrénées, à la Méditerranée et à l’Alsace connaitront des pics de pollution principalement dus aux particules fines. Les concentrations les plus importantes se retrouvent dans les villes situées en fond de vallée comme Lyon, Grenoble, Dijon et Toulouse mais aussi le long de la vallée de la Garonne, de l’Adour et du delta du Rhône jusqu’au littoral niçois.

Qui est responsable ?

C’est l’anticyclone, qui nous protège régulièrement des perturbations, qui entraine cette stagnation des polluants dans les basses couches. La semaine dernière un flux de sud-ouest a permis à la masse d’air d’être renouvelée mais actuellement les hautes pressions s’installent sur la Méditerranée. Dans cette configuration les perturbations sont rejetées sur l’Europe du nord et avec elles l’air océanique plus pur. Sur l’Europe du sud, comme les vents sont faibles, les polluants s’accumulent de jours en jours sur les mêmes zones.
Il faudra attendre vendredi pour que la situation évolue un peu. Une perturbation va tenter de traverser le pays et provoquera un apport d’air maritime. L’air océanique sera de meilleure qualité et repoussera la pollution vers les pays de l’est et la Méditerranée avec la levée du mistral et de la tramontane.

Source © La Chaine Météo
Le Rhin, l'un des fleuves les plus fréquentés au monde, connaît sa période de basses eaux la plus longue en 40 ans, ont alerté mercredi les autorités néerlandaises.

"Le Rhin a atteint son plus bas niveau depuis 1976", a annoncé le département du gouvernement néerlandais en charge des infrastructures de transport (Rijkwaterstaat).

"Lundi, le record de 120 jours de basses eaux a été battu et la situation devrait continuer", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Le débit du fleuve a diminué d'au moins un tiers, et il est nécessaire de multiplier les petites embarcations pour le transport des cargaisons au long de cette voie navigable qui dessert depuis des siècles les Pays-Bas, l'Allemagne, la France et la Suisse.

"Avec ce rétrécissement de la voie fluviale, il existe vraiment plus de risques de collision", a estimé le responsable d'une société de navigation de Rotterdam, qui a requis l'anonymat.

"En ce moment, le niveau des eaux est si bas que seul un nombre limité de nos bateaux peut emprunter le fleuve", a-t-il ajouté.

Le Rhin est l'un des fleuves les plus fréquentés au monde avec près de 600 navires traversant chaque jour la frontière germano-néerlandaise, d'après la Commission centrale pour la navigation du Rhin basée à Strasbourg, dans l'est de la France.

Quelque 310 millions de tonnes de fret sont transportées chaque année sur la seule section néerlandaise du Rhin, ajoute cette même commission.

Au total, quelque 6.900 navires déploient leur activité sur plus de 1.000 km. La situation pourrait perdurer cet hiver, voire empirer, à cause des faibles précipitations.

Source © AFP






Durant sept jours, tout ce qui proviendra des éviers, toilettes, laveuses, lave-vaisselles et égouts d'un important secteur de l'île se retrouvera dans le fleuve. Sur la photo: un préservatif flotte dans l'un des lieux de déversement, à Verdun.

Une minute après le coup de minuit, Montréal a fermé les vannes où passait le tiers des eaux usées qui coulaient en direction de la station d'épuration de la métropole. Conséquence: au cours de la prochaine semaine, huit milliards de litres d'eaux usées seront redirigés au fleuve Saint-Laurent sans être filtrés.

La totalité ou une part importante des eaux usées en provenance des résidences, hôpitaux et entreprises de 12 arrondissements et sept villes défusionnées de l'île de Montréal se retrouveront dans le fleuve.

La fermeture des vannes vise à assécher un immense tuyau de 30 kilomètres, car la Ville veut y réaliser des travaux qu'elle dit ne pas avoir le choix de faire. La purge complète de la conduite, appelée intercepteur sud-est, prendra entre 18 et 24 heures. À certains endroits, elle sera vide dès ce midi.

Une fois la conduite asséchée, différents travaux y seront réalisés 24 heures sur 24 durant une période maximale de 7 jours.

Depuis cette nuit, les eaux usées qui sont habituellement acheminées vers l'intercepteur sud-est sont dérivées vers le fleuve, à partir de 24 points répartis entre les arrondissements de LaSalle et de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles.

Ces 24 exutoires étaient utilisés il y a 30 ans pour déverser les égouts de la métropole, avant la construction de l'usine d'épuration à la pointe de l'île. Ils servent encore aujourd'hui à diriger les surverses du réseau lors des périodes de fortes pluies.

La collaboration des citoyens demandée

Durant sept jours, tout ce qui proviendra des éviers, toilettes, laveuses, lave-vaisselles et égouts d'un important secteur de l'île se retrouvera dans le fleuve. La Ville demande d'ailleurs aux citoyens de ne pas jeter dans les toilettes des objets comme des tampons, des condoms, des cure-oreilles, du fil dentaire ou des huiles de cuisson. Chaque jour, plus de 20 tonnes de ces matières sont captées par les grillages de la station d'épuration.

Elle demande aussi aux citoyens de réduire leur consommation d'eau et d'utiliser des produits de nettoyage biodégradables.

Jusqu'à 48 heures après la fin des travaux, les contacts avec l'eau (kayak, surf, pêche sportive) seront interdits.

La Ville de Montréal a aussi pris contact avec 165 «établissements industriels» dont les rejets se retrouvent normalement dans l'intercepteur sud-est. Les 45 établissements qui déchargent le plus grand volume d'eaux usées feront l'objet d'un suivi plus serré.

Feu vert de la ministre

Lundi soir, la nouvelle ministre de l'Environnement, Catherine McKenna, a autorisé le déversement en posant quatre conditions. Elle demande notamment à la Ville d'effectuer une surveillance visuelle des panaches de l'effluent, de mettre sur pied un plan d'urgence pour gérer les rejets imprévus des industries durant la période de travaux et de fournir jusqu'en juin 2016 à Environnement Canada des données qui mesurent la qualité de l'eau du fleuve.

«Je vais vous dire une chose, cette surverse-là est celle où il va y avoir le plus de monitorage depuis l'existence des surverses», a déclaré Richard Fontaine, responsable des eaux usées à la Ville de Montréal.

La ministre McKenna a aussi annoncé qu'Environnement Canada procéderait à l'examen des événements qui ont mené à la crise maintenant connue comme le «flushgate». La Ville, le ministère de l'Environnement du Québec et des communautés membres des Premières Nations participeront à ce bilan.

«Au final, cet épisode aura eu l'effet bénéfique de sensibiliser davantage la population à l'importance de protéger nos cours d'eau. J'y vois aussi l'excellente opportunité de recueillir des données scientifiques qui serviront à l'ensemble des villes canadiennes», a souligné le maire Coderre.


L'opération en huit temps

1- Le parcours «normal» des eaux usées

Lorsque vous tirez la chasse d'eau, lavez la vaisselle ou prenez une douche, vos eaux usées sont acheminées dans un collecteur d'égout. L'eau est ensuite dérivée dans d'immenses conduites appelées intercepteurs qui ceinturent l'île de Montréal. Elles peuvent atteindre 5 mètres de diamètre et sont enfouies jusqu'à 45 mètres de profondeur. Grâce à la gravité, les eaux usées s'écoulent ensuite vers la station d'épuration Jean-R.-Marcotte, située à la pointe est de l'île. Les résidus solides y sont filtrés, puis l'eau est rejetée dans le fleuve Saint-Laurent.

2- Purge de l'intercepteur sud-est

Afin de réaliser des travaux, la Ville de Montréal a commencé à purger l'intercepteur sud-est la nuit dernière. Ce tuyau longe le fleuve et est situé entre les arrondissements de LaSalle et de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles. Il mesure 30 kilomètres et recueille le tiers des eaux usées de la métropole. Les eaux de l'intercepteur n'iront pas directement dans le fleuve, elles passeront par la station d'épuration. L'assèchement du tuyau prendra entre 18 et 24 heures.

3- Fermeture des vannes

Afin d'empêcher l'eau de continuer à se déverser dans l'intercepteur sud-est, la Ville de Montréal a fermé la nuit dernière les vannes qui se trouvent dans les structures de régulation, qui font le lien entre les égouts collecteurs et la structure qui sert à faire plonger l'eau dans l'intercepteur. Ces vannes resteront fermées durant sept jours au maximum.

4- Enlèvement des cintres

Dès que l'intercepteur sera asséché, des ouvriers y descendront pour réaliser une série de travaux de maintenance. Le plus gros du travail consiste à retirer quatre systèmes de soutènement temporaires de 14 cintres qui sont dans un état de détérioration avancée. Ils menacent de se détacher dans l'intercepteur et d'endommager les convoyeurs et les pompes de la station d'épuration, ou encore de provoquer la formation d'embâcles dans le réseau.

5- Le parcours de l'eau durant les travaux

Avant la construction de l'usine d'épuration, il y a 30 ans, les eaux usées étaient directement acheminées vers le fleuve Saint-Laurent. Durant les travaux, l'eau qui était normalement dirigée vers l'intercepteur sud-est reprendra ce chemin. L'eau sera déversée par 24 points qui se trouvent entre LaSalle et Rivière-des-Prairies. Fait à noter, en période de forte pluie, l'eau du réseau déborde souvent en suivant ce trajet.

6- Tuyaux sous-marins

Oubliez les photos de bouches de tuyau qui crachent de l'eau dans un cours d'eau publiées à maintes reprises dans les médias depuis le début de la crise du «flushgate». Les 24 conduites qui videront les eaux usées dans le fleuve cette semaine sont situées au fond de l'eau, à une distance de 30 à 50 mètres des berges. En raison du temps froid et du débit du fleuve, la Ville indique d'ailleurs que les citoyens ne devraient pas sentir d'odeurs.

7- Fermeture d'une chute à neige

L'hiver, l'intercepteur sud-est reçoit aussi la neige qui est déblayée. Six chutes à neige sont directement branchées à l'intercepteur. Les travaux d'abaissement de l'autoroute Bonaventure entraîneront la disparition de la chute à neige Wellington, qui dessert le centre-ville de Montréal. La Ville a choisi de convertir la structure d'accès Riverside en chute à neige. La fermeture de l'intercepteur est nécessaire pour construire une plateforme de sécurité au fond de cette cage d'escalier de 35 mètres.

8- Construction d'une nouvelle chute à neige

Le reste des travaux pourra être réalisé même si l'eau s'écoule normalement dans l'intercepteur. Des murs doivent notamment être installés pour empêcher la neige d'aboutir dans les escaliers. Les travaux vont durer 20 jours. Durant cette période, l'eau devra être dérivée vers le fleuve par un seul point de rejet, à un débit de 0,8 mètre cube par seconde.

Prière de ne pas jeter...

Si vous vivez ou travaillez à Lachine, LaSalle, Verdun, Le Sud-Ouest, Ville-Marie, Outremont, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Rosemont-La-Petite-Patrie, Le Plateau-Mont-Royal, Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâces, à Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Anjou, Montréal-Ouest, Côte-Saint-Luc, Mont-Royal, Westmount, Montréal-Est, Saint-Léonard ou Hamsptead, tout ce que vous jetterez au cours des prochains jours dans vos toilettes ou vos égouts pourrait se retrouver dans le fleuve.

Évitez donc de jeter les objets suivants : 

Des serviettes humides jetables et pour bébés
Des couches
Des cotons-tiges
Des cheveux
De la soie dentaire
Des tampons et serviettes hygiéniques
Des condoms
Des médicaments périmés et des seringues
De la graisse alimentaire
Des résidus domestiques dangereux (RDD)
Des cigarettes
Du papier essuie-tout

Source © La presse Canadienne



L’atmosphère terrestre semble synchronisée avec l’agenda de la diplomatie climatique. A trois semaines de l’ouverture, à Paris, de la 21e conférence mondiale sur le climat (COP21), le Met Office britannique et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ont séparément annoncé, lundi 9 novembre, le franchissement en cours ou imminent de deux seuils symboliques importants. Ces deux piqûres de rappel coïncident avec la « pré-COP21 », la réunion préparatoire qui rassemble une soixantaine de ministres à Paris jusqu’à mardi, afin d’ouvrir la voie à un accord contraignant et universel prenant la suite du protocole de Kyoto.

Le Met Office a ainsi proclamé, sur la foi des neufs premiers mois de l’année, que 2015 sera la première année dont la température franchira le cap de 1 °C de réchauffement par rapport à la période préindustrielle. Entre janvier et septembre, la moyenne des températures relevées à la surface de la Terre est ainsi supérieure de 1,02 °C à celle enregistrée, à période équivalente, dans les dernières décennies du XIXe siècle.

Un niveau de concentration inédit

L’OMM a de son côté annoncé que le seuil des 400 parties par millions (ppm) de concentration atmosphérique de dioxyde de carbone (CO2) devrait être franchi de manière imminente. Dans la semaine du 1er novembre, l’observatoire de référence de Mauna Loa (Hawaï) relevait une concentration de 399,06 ppm.

Un tel niveau de concentration de CO2 est inédit depuis le pliocène, voilà 5,3 à 2,6 millions d’années, à une époque où le niveau des océans fluctuait entre 5 mètres et 40 mètres au-dessus du niveau actuel, et où apparaissaient tout juste les premiers représentants du genre Homo habilis et rudolfensis. Ce taux était de 270 ppm environ au cours de la période préindustrielle et n’a jamais excédé 300 ppm au cours du dernier million d’années.

Urgence à agir

« Chaque année, les concentrations de gaz à effet de serre battent de nouveaux records », a déclaré dans un communiqué Michel Jarraud, le secrétaire général de l’OMM.

« Et chaque année, nous répétons que le temps presse. C’est maintenant qu’il faut agir pour réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre et pour qu’il nous reste une chance de contenir à un niveau raisonnable la hausse des températures. »

Le seuil des 400 ppm de CO2 atmosphérique a pour la première fois été atteint, ponctuellement et localement, en mai 2013. Mais les légères fluctuations saisonnières qui se superposent à la tendance haussière ont fait revenir le taux de gaz carbonique en deçà. Selon le bulletin de l’OMM, la moyenne annuelle de l’année 2014 a été relevée à 397,7 ppm. Au printemps 2015, dans l’hémisphère Nord, la concentration moyenne du principal gaz à effet de serre a franchi les 400 ppm. Et en moyenne mondiale annuelle, ce seuil pourrait être franchi dès l’an prochain.

La situation actuelle avait été correctement anticipée par les scientifiques dès les années 1970. Dans un article demeuré célèbre et publié en août 1975, le géochimiste américain Wallace Broecker (université Columbia, Etats-Unis) prévoyait non seulement l’imminence du « réchauffement global » – l’expression date de cette publication phare –, mais il estimait aussi que la vitesse avec laquelle les activités humaines modifiaient la composition de l’atmosphère porterait la concentration de CO2 à 400 ppm autour de 2010…

« Nous avançons en territoire inconnu »

« Nous ne voyons pas le CO2. C’est une menace invisible mais bien réelle, qui se traduit par des températures mondiales plus élevées, par une multiplication des phénomènes extrêmes – vagues de chaleur et inondations notamment –, par la fonte des glaces, la hausse du niveau de la mer et l’acidification des océans, a averti M. Jarraud. C’est la réalité d’aujourd’hui : nous avançons en territoire inconnu et la machine s’emballe à un rythme effrayant. »

Ce rythme est détaillé dans le bulletin de l’OMM. Au cours de la dernière décennie, la concentration atmosphérique de CO2 a augmenté de 2,06 ppm par an. Les deux autres principaux gaz à effet de serre, le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), sont également sur une pente ascendante. En particulier, le premier atteint aujourd’hui 2,5 fois son niveau du XVIIIe siècle.

Les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), non prescriptifs, ne déterminent pas de niveau à ne pas dépasser. Le seul seuil fixé est un niveau de réchauffement par rapport à la période préindustrielle, fixé à 2 °C par la communauté internationale, en 2009 à la conférence de Copenhague (COP15). Une équipe de chercheurs internationaux conduits par le climatologue américain James Hansen (NASA) avait quant à elle publié une étude cherchant à identifier la limite de concentration de CO2 à ne pas franchir pour éviter des bouleversements majeurs et avait conclu à un seuil de 350 ppm, atteint autour de 1990.

El Niño

Année cruciale pour les négociations climatiques, 2015 est aussi celle d’un puissant El Niño. Ce phénomène naturel, qui revient tous les trois à sept ans et fait grimper le thermomètre du Pacifique tropical, tire les températures mondiales vers le haut, en plus de la tendance lourde au réchauffement. L’année en cours est donc en passe d’être celle de tous les records.

« Cette année marque une première importante, mais cela ne signifie pas que toutes les années à partir de maintenant seront plus chaudes d’un degré ou plus par rapport aux niveaux préindustriels, car la variabilité naturelle jouera toujours un rôle déterminant, explique Peter Stott, chef de l’analyse climatique au Met Office, l’une des trois institutions chargées de colliger les températures mondiales. Cependant, à mesure que le monde se réchauffera dans les prochaines décennies, nous verrons de plus en plus d’années passant la barre des 1 °C de réchauffement, jusqu’à ce que cela devienne la norme. »

En attendant, la National Oceanic and Atmospheric Administration a examiné les mois les plus chauds de ses relevés, qui indexent 1 629 mois mesurés depuis 1880 : sur les dix mois les plus chauds, six appartiennent à l’année en cours. Qui n’est pas finie…


Source ©  Stéphane Foucart / Le Monde


La mer de Glace, le plus grand glacier français, sur le Mont-Blanc, a perdu plus de trois mètres d'épaisseur lors de l'année écoulée, soit trois fois plus que lors d'une année ordinaire, selon les mesures du laboratoire de glaciologie de Grenoble (sud-est).

D'octobre 2014 à octobre 2015, cet énorme glacier de 32 km2 a perdu 3,61 mètres de glace en moyenne sur l'ensemble de sa surface, selon Christian Vincent, ingénieur de recherche au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE).

Depuis trente ans, ce glacier perd en moyenne 1 mètre d'épaisseur par an sous l'effet du réchauffement climatique. Il n'y a qu'en 1995 et en 2001 qu'il a gagné quelques centimètres.

La fonte de l'année écoulée est similaire aux pertes d'épaisseur enregistrées lors des années 2003 et 2009: la mer de Glace avait alors déjà perdu plus de trois mètres d'épaisseur.

Lors des trente dernières années, c'est surtout la fonte estivale qui explique le recul du glacier. Les chaleurs caniculaires de l'été dernier ont ainsi fortement contribué au rétrécissement du glacier. Mais son recul s'explique aussi par la faiblesse des précipitations entre octobre et mai: "l'accumulation de neige a été faible", souligne Christian Vincent.

Source © AFP



L'Inde, déjà très consommatrice d'énergie, va devenir d'ici à 2040 le pays le plus contributeur à la hausse mondiale de la demande énergétique et se lancer tous azimuts dans l'augmentation de ses capacités de production, prédit l'AIE.

Sous l'effet d'une industrialisation croissante, de l'augmentation des revenus et de la population, "l'Inde entre dans une période soutenue de hausse rapide de sa consommation énergétique", juge l'Agence internationale de l'énergie qui consacre une partie spécifique au géant asiatique dans son étude prospective annuelle. 

6% de la consomation mondiale actuelle

Actuellement le pays ne représente que 6% de la consommation énergétique mondiale pour une population de 1,25 milliard d'habitants. Pour satisfaire ses besoins énergétiques futurs, l'Inde devra investir quelque 2.800 milliards de dollars d'ici à 2040, estime l'Agence. Et les trois quarts de cette somme iront dans la production d'électricité, alors qu'un cinquième de la population du pays n'y a toujours pas accès.

Après sa victoire en mai 2014 aux législatives, le Premier ministre indien Narendra Modi a d'ailleurs promis de fournir du courant aux millions de pauvres qui ne sont pas reliés à un réseau déjà surchargé, et sujet à des délestages fréquents, surtout durant les grosses chaleurs de l'été. 

Faim de charbon

Pour faire face à ce défi, le pays fait feu de tout bois. Il a par exemple lancé un vaste plan de développement des énergies renouvelables avec l'objectif de multiplier par cinq ses capacités de production d'énergie solaire et de parvenir à 100 gigawatts d'ici à 2020. Le pays a ainsi l'objectif de produire 40% de son électricité à partir de sources non fossiles (énergies renouvelables et nucléaire) d'ici à 2030, selon sa contribution nationale remise à l'ONU dans le cadre de la conférence climat de Paris en décembre (COP21). 

Mais l'AIE pointe toutefois "l'incertitude sur le rythme de construction de grands barrages et de centrales nucléaires", aux côtés du déploiement du solaire et de l'éolien. Le géant asiatique a une dizaine de projets de centrales nucléaires à l'étude, essentiellement de conception russe.

Energies fossiles avant tout

L'Inde va en réalité continuer à se reposer essentiellement sur les énergies fossiles dans les prochaines années, pour nourrir une croissance économique de 7% par an. Le charbon, qui assure déjà 60% du mix électrique du pays, représentera en 2040 la moitié de la consommation totale d'énergie, prévoit l'AIE. Cela fera de l'Inde "de loin, le premier pays responsable de l'augmentation de la demande de charbon". Si le pays abrite les cinquièmes réserves de charbon les plus importantes au monde et prévoit de doubler sa production d'ici à 2020, l'AIE estime qu'il sera aussi à cette date le premier importateur du minerai noir.

Le pétrole va connaître le même appétit, avec une demande en hausse pour atteindre 10 millions de barils par jour en 2040, selon l'Agence.

Inquiétant

Pas de quoi rassurer les organisations environnementales, alors que le pays est déjà le quatrième plus gros émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, même si ses émissions par habitant sont bien moindres que dans les grands pays industrialisés. New Delhi était même l'an dernier, selon un classement de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la capitale affichant la plus importante concentration de particules fines, devant Pékin.

Source © AFP



Le Brésil suspend les activités de la compagnie minière Samarco dans l‘État de Minas Gérais, après un accident qui a fait au moins 4 morts et une vingtaine de disparus la semaine dernière. 

Jeudi, deux barrages de la firme australo-brésilienne ont cédé, provoquant une gigantesque coulée de boue qui a totalement englouti le village voisin de Bento Rodrigues (620 habitants). 

Le parquet demande à Samarco de verser un salaire minimum (207 dollars) à chaque famille ayant perdu son logement en attendant d‘établir un plan d’indemnisation des victimes.
Un pélican abandonné a été recueilli par le responsable d'un safari. L'histoire d'une amitié extraordinaire entre l'homme et l'oiseau...

Le pélican Bigbird a perdu la trace de sa volée un jour de tempête. Devenu soudain orphelin, la vie de cet oiseau était désormais fortement compromise. Les pélicans vivent en effet en communauté et chassent en groupe. Seul, il doit tout réapprendre. Les responsables d'un safari tanzanien ont décidé d'adopter ce solitaire pour lui enseigner les habitudes nécessaires à sa survie. 

Recueilli par Jeffrey Condon, le pélican semble se comporter comme un réel animal de compagnie, multipliant les marques d'affection pour son "maître". Une complicité aussi tendre qu'inédite entre l'animal sauvage et l'homme à découvrir sur la séquence ci-dessus.

Source © GOPRO
lundi 9 novembre 2015
Un nouvel épisode «d'airpocalypse» en Chine. Plusieurs métropoles et régions du nord-est du pays enregistraient lundi de redoutables pics de pollution atmosphérique, avec par endroits une densité de particules nocives près de 50 fois supérieure au plafond recommandé par l'OMS.

A Shenyang et Changchun, capitales respectives des provinces du Liaoning et du Jilin, un épais brouillard polluant de couleur grisâtre entravait la visibilité, plongeant les axes routiers dans une quasi-obscurité, selon des images diffusées par les médias locaux.

Des centaines de milliers de décès prématurés

La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) atteignait lundi les 860 microgrammes par mètre cube à Changchun. Elle s'était élevée jusqu'à 1.157 microgrammes/m3 à Shenyang dimanche, selon des statistiques des gouvernements locaux. 

L'Organisation mondiale de la santé recommande un plafond moyen de seulement 25 microgrammes/m3 par 24 heures. Ces microparticules sont accusées d'être impliquées dans des centaines de milliers de décès prématurés en Chine, où les épisodes d'«airpocalypse» sont fréquents.

La municipalité de Shenyang a expliqué, sur un compte de microblogs officiel, que ce «smog» d'une densité extrême était provoqué par le démarrage du système de chauffage de la ville, principalement alimenté au charbon, à l'orée de l'hiver, ainsi que par la sévère pollution venant des provinces voisines.

«Le simple contact avec l'air vous brûle les yeux, votre gorge s'écorche»

Les autorités de Changchun, de leur côté, ont engagé une «procédure d'urgence», en enjoignant les établissements scolaires à cesser toute activité à l'extérieur et en appelant les résidents à ne pas sortir de chez eux tout en prenant des «mesures de protection pour leur santé», non précisées.

De tels dispositifs d'urgence s'avèrent «inutiles» face à «la gravité d'un pareil brouillard et d'un tel niveau de pollution», déplorait cependant l'agence Chine nouvelle. «Quand vous sortez, le simple contact avec l'air vous brûle les yeux, votre gorge s'écorche, il vous faut acheter un masque mais personne ne nous dit spécifiquement ce qu'il faut faire d'autre», témoignait un habitant de Shenyang, dans des propos rapportés par le média étatique.

La pollution de l'air, endémique dans le pays, est devenue l'un des principaux sujets de mécontentement des Chinois, lassés de suffoquer et d'assister à l'explosion des cancers du poumon dans les zones urbaines.   

Source © 20 minutes


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