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vendredi 9 mai 2014
09:49
La pollution atmosphérique « empoisonne » près de neuf urbains sur dix dans le monde. La nouvelle base de données sur la qualité de l'air dans 1 600 villes de 91 pays, établie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et publiée mercredi 7 mai, dresse un tableau sans appel.
Le seuil maximum fixé par l'OMS est de 20 microgrammes par mètre cube (µg/m3) pour la concentration moyenne annuelle de particules fines PM10 (d'un diamètre égal ou inférieur à 10 micromètres) dans l'air. Il est largement dépassé dans de nombreuses grandes métropoles. Avec des records beaucoup plus élevés que ceux enregistrés, par exemple, lors des récents pics de pollution à Paris, en mars 2014 (100 µg/m3).
Le Pakistan apparaît comme le plus à risques : dans la ville de Peshawar, dans le nord-est du pays, on atteint un niveau de concentration de 540 µg/m3. La ville voisine de Rawalpindi n'est pas mieux lotie (448 µg/m3). L'Inde est aussi pointée du doigt, avec plusieurs villes très polluées comme Gwalior (329 µg/m3) au sud de New Delhi et Raipu (305µg/m3), dans le centre du pays.
En Chine, où la question de la pollution de l'air est devenue un enjeu pour les autorités, une vingtaine de villes – dont Pékin – dépassent les seuils sanitaires recommandés par l'OMS, avec un niveau de concentration compris entre 100 et 150 µg/m3.
Globalement, les chiffres de concentration de particules fines PM10 se sont accrus de 6 % au cours des trois dernières années, s'alarme l'OMS, qui avait publié une première base similaire de données en 2011.
Si la situation est plus ou moins sous contrôle dans les pays riches, la pollution de l'air s'aggrave dans les villes des régions en développement, l'Afrique et l'Asie du Sud-est notamment. Dépendance persistante aux combustibles fossiles pour alimenter les centrales électriques, usage croissant de la voiture individuelle par les classes moyennes émergentes, construction de bâtiments peu économes en énergie, utilisation du charbon pour la cuisine et le chauffage, sont autant d'éléments qui expliquent le constat.
A l'autre bout du prisme, la Suisse se classe parmi les meilleurs élèves avec la Suède, la Finlande, la Norvège, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, les Etats baltes, ou encore l'Australie avec une concentration moyenne de 22 µg/m3.
Pénétrant dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, les particules fines provoquent des troubles respiratoires, des maladies cardio-vasculaires, des cancers du poumon, rappelle l'OMS.
En 2012, la pollution de l'air a été responsable du décès prématuré de 3,7 millions de personnes dans le monde, a rappelé, en mars 2014, l'organisation onusienne. La mauvaise qualité de l'air, tant extérieur et qu'intérieur, estime-t-elle, « est désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde ».
Si l'OMS constate une prise de conscience croissante des risques pour la santé causés par la pollution atmosphérique et un meilleur suivi de l'état de l'air, les contrôles restent lacunaires dans nombre de pays en développement, faute de réglementations.
« Nous pouvons gagner le combat contre la pollution atmosphérique et réduire le nombre de personnes souffrant d'affections respiratoires et cardiaques, et de cancers du poumon. Les politiques et stratégies efficaces sont connues, mais elles doivent être développées à une plus grande échelle », souligne le Dr Maria Neira, directeur du département santé publique et environnement de l'OMS donnant en exemple Copenhague, au Danemark, et Bogota, en Colombie. Deux villes qui, souligne-t-elle, ont su améliorer leur qualité de l'air en donnant la priorité au développement des transports publics, et en favorisant la marche à pied et l'usage du vélo.
L'OMS insiste sur le rôle que peuvent jouer les collectivités locales. « La bonne qualité de l'air va de pair avec le développement économique, comme en témoignent la plupart des villes d'Amérique latine qui respectent ou se rapprochent des seuils de l'OMS », insiste-t-elle dans son communiqué.
Cette base de données constitue pour l'OMS une avancée significative dans la mise en place d'un observatoire mondial sur le lien entre qualité de l'air et santé. Observatoire qui permettra d'affiner la connaissance des risques sanitaires de la pollution atmosphérique et d'apporter informations et conseils auprès des pays et des villes.
Source © Le Monde
Le seuil maximum fixé par l'OMS est de 20 microgrammes par mètre cube (µg/m3) pour la concentration moyenne annuelle de particules fines PM10 (d'un diamètre égal ou inférieur à 10 micromètres) dans l'air. Il est largement dépassé dans de nombreuses grandes métropoles. Avec des records beaucoup plus élevés que ceux enregistrés, par exemple, lors des récents pics de pollution à Paris, en mars 2014 (100 µg/m3).
Le Pakistan apparaît comme le plus à risques : dans la ville de Peshawar, dans le nord-est du pays, on atteint un niveau de concentration de 540 µg/m3. La ville voisine de Rawalpindi n'est pas mieux lotie (448 µg/m3). L'Inde est aussi pointée du doigt, avec plusieurs villes très polluées comme Gwalior (329 µg/m3) au sud de New Delhi et Raipu (305µg/m3), dans le centre du pays.
En Chine, où la question de la pollution de l'air est devenue un enjeu pour les autorités, une vingtaine de villes – dont Pékin – dépassent les seuils sanitaires recommandés par l'OMS, avec un niveau de concentration compris entre 100 et 150 µg/m3.
Globalement, les chiffres de concentration de particules fines PM10 se sont accrus de 6 % au cours des trois dernières années, s'alarme l'OMS, qui avait publié une première base similaire de données en 2011.
Si la situation est plus ou moins sous contrôle dans les pays riches, la pollution de l'air s'aggrave dans les villes des régions en développement, l'Afrique et l'Asie du Sud-est notamment. Dépendance persistante aux combustibles fossiles pour alimenter les centrales électriques, usage croissant de la voiture individuelle par les classes moyennes émergentes, construction de bâtiments peu économes en énergie, utilisation du charbon pour la cuisine et le chauffage, sont autant d'éléments qui expliquent le constat.
A l'autre bout du prisme, la Suisse se classe parmi les meilleurs élèves avec la Suède, la Finlande, la Norvège, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, les Etats baltes, ou encore l'Australie avec une concentration moyenne de 22 µg/m3.
Pénétrant dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, les particules fines provoquent des troubles respiratoires, des maladies cardio-vasculaires, des cancers du poumon, rappelle l'OMS.
En 2012, la pollution de l'air a été responsable du décès prématuré de 3,7 millions de personnes dans le monde, a rappelé, en mars 2014, l'organisation onusienne. La mauvaise qualité de l'air, tant extérieur et qu'intérieur, estime-t-elle, « est désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde ».
Si l'OMS constate une prise de conscience croissante des risques pour la santé causés par la pollution atmosphérique et un meilleur suivi de l'état de l'air, les contrôles restent lacunaires dans nombre de pays en développement, faute de réglementations.
« Nous pouvons gagner le combat contre la pollution atmosphérique et réduire le nombre de personnes souffrant d'affections respiratoires et cardiaques, et de cancers du poumon. Les politiques et stratégies efficaces sont connues, mais elles doivent être développées à une plus grande échelle », souligne le Dr Maria Neira, directeur du département santé publique et environnement de l'OMS donnant en exemple Copenhague, au Danemark, et Bogota, en Colombie. Deux villes qui, souligne-t-elle, ont su améliorer leur qualité de l'air en donnant la priorité au développement des transports publics, et en favorisant la marche à pied et l'usage du vélo.
L'OMS insiste sur le rôle que peuvent jouer les collectivités locales. « La bonne qualité de l'air va de pair avec le développement économique, comme en témoignent la plupart des villes d'Amérique latine qui respectent ou se rapprochent des seuils de l'OMS », insiste-t-elle dans son communiqué.
Cette base de données constitue pour l'OMS une avancée significative dans la mise en place d'un observatoire mondial sur le lien entre qualité de l'air et santé. Observatoire qui permettra d'affiner la connaissance des risques sanitaires de la pollution atmosphérique et d'apporter informations et conseils auprès des pays et des villes.
Source © Le Monde
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