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vendredi 24 avril 2015
La Commission européenne a autorisé, vendredi 24 avril, l'importation et la commercialisation de dix-sept OGM destinés à l'alimentation humaine ou animale et deux œillets génétiquement modifiés. L'autorisation, qui prend effet immédiatement, vaudra pour dix ans.

Les Etats membres pourront toutefois interdire leur utilisation sur leur territoire, selon une réforme présentée mercredi. Onze produits appartiennent à la multinationale américaine Monsanto.

La Commission précise que les autorisations concernent les produits suivants :


  • pour le maïs : MON 87460
  • pour les sojas : MON 87705, MON 87708, MON 87769, 305423 et BPS-CV127-9
  • pour le colza : MON 88302 
  • pour les cotons T 304-40, MON 88913 et LLCotton25 × GHB 614.

A celles-ci s'ajoutent 7 renouvellements :


  • pour les maïs : T 25 et NK 603, le colza GT 73 
  • pour les cotons MON 531 × MON 1445, MON 15985, MON 531 et MON 1445.
  • Enfin, ailleurs, la Commission autorise deux fleurs coupées transgéniques : œillets des lignées IFD-25958-3 et IFD 26407-2.

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19 Etats anti-OGM

Ces autorisations « étaient en suspens », car les Etats membres n'étaient pas parvenus à constituer une majorité pour ou contre leur commercialisation.

Si les gouvernements européens approuvent la réforme présentée mercredi, ils pourront toutefois de manière individuelle interdire l'utilisation des OGM sur leur territoire. Jusqu'à présent, la Commission autorisait les OGM après avis de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), mais se retrouvait systématiquement confrontée à l'hostilité des Etats anti-OGM et ne parvenait pas à obtenir de majorité qualifiée lors des votes.

Ces 19 Etats –  dont la France – à s'opposer aux cultures OGM ne pouvaient interdire les cultures transgéniques qu'en prenant sur leur territoire des clauses de sauvegarde ou des mesures d'urgence pour des motifs environnementaux et sanitaires. Les capitales pourront désormais évoquer des motifs de politique agricole, d'aménagement du territoire ou des conséquences socio-économiques pour interdire la culture des OGM.

Source © Le Monde



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mercredi 8 avril 2015
Une parcelle d'essais de colza obtenu par mutagénèse a été détruite dimanche à La Pouëze, entre Angers et Segré, dans le Maine-et-Loire. La parcelle d'un hectare environ, « a été piétinée » par une soixantaine de personnes, a précisé la gendarmerie.

Les essais étaient effectués par le Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences (Geves), un groupement d'intérêt public constitué par l'Inra, le ministère de l'Agriculture et le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et des plants).

Cette action avait pour objectif de « dénoncer l'absence de transparence concernant ces cultures ou ces essais de variétés rendues tolérantes à un herbicide (VrTH) » et de faire « reconnaître que les variétés obtenues par mutagénèse sont bien des OGM » pour les soumettre aux mêmes obligations, ont expliqué les faucheurs volontaires. Il s'agit aussi de « réaffirmer l'obtention nécessaire et urgente d'un moratoire sur la culture et les essais de toutes les variétés de plantes génétiquement modifiées, sans condition de mode d'obtention, pour être rendues tolérantes à un herbicide, particulièrement les colzas et les tournesols », ont-ils ajouté.

Les faucheurs ont précisé avoir ciblé le Geves pour cette opération parce que cet organisme officiel est chargé de tester les nouvelles variétés végétales et de les inscrire au catalogue des espèces et variétés autorisées à la vente et à la culture. Cet organisme constitue ainsi, selon les faucheurs, « un des maillons de la chaîne du blanchiment et d'acceptabilité des OGM en France ».

Source AFP
jeudi 26 mars 2015
Selon l'Isaaa (International service for the acquisition of agri-biotech applications), en 2014, les surfaces mondiales d'OGM ont atteint 181,5 millions d'hectares (Mha), soit plus de 6 Mha d'augmentation depuis 2013.

Un total de 28 pays (20 en développement et de 8 industrialisés) auraient mis en culture des récoltes biotechnologiques au cours de l'année 2014. Le rapport indique que les États-Unis restent en tête de la production avec 73,1 Mha. Avec près de 3 Mha, soit une croissance de 4 %, depuis 2013, ce pays a enregistré l'accroissement le plus élevé, surpassant le Brésil, lui-même détenteur de l'accroissement annuel le plus élevé au cours des cinq dernières années. Le Brésil détient donc la seconde place avec 42,12 Mha, ceci représente un accroissement de 5 % par rapport à 2013.

Un gain de 133 milliards de dollars

En Asie, la Chine et l'Inde sont toujours en tête des pays en développement, avec un accroissement respectif des cultures biotechnologiques de 3,9 Mha et de 11,6 Mha plantés en 2014. En 2014, l'Afrique du Sud, avec 2,7 Mha cultivés, est en tête des pays en développement pour les cultures biotechnologiques en Afrique.

L'Isaaa estime que, « de 1996 à 2013, les cultures biotechnologiques ont augmenté la production agricole d'une valeur évaluée provisoirement à 133 milliards USD, ont aidé à réduire la pauvreté pour plus de 16,5 millions de petits agriculteurs et leur famille, c'est-à-dire collectivement plus de 65 millions de personnes, comptant parmi les populations les plus pauvres du monde, et ont diminué l'impact environnemental de la production alimentaire et de plantes fibreuses en réduisant l'utilisation des pesticides, en augmentant l'économie du sol et en réduisant les émissions de CO2. »


Source ©
lundi 9 mars 2015
Près d'un millier de femmes du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST), armées de bâtons et couteaux, ont envahi une usine de cellulose et détruit des milliers de plants d'eucalyptus transgéniques dans l'Etat de Sao Paulo.

Leur action s'est déroulée le 5 mars dans le cadre de la Journée nationale de lutte des femmes de la campagne. Sur une vidéo diffusée sur le site du MST (www.mst.org.br), on les voit, le visage masqué par un foulard, rompre les boutures dans les serres de l'entreprise Suzano/Futura Gene à Itapetininga, une ville à 170 km de Sao Paulo. Sur les murs, elles ont écrit « Les transgéniques détruisent la biodiversité » et « Femmes en lutte ».

Pendant qu'elles détruisaient les plants où sont développés les tests avec la nouvelle espèce transgénique d'eucalyptus, 300 paysans de Via Campesina interrompaient une réunion de la commission nationale de biosécurité (CTNBio, organisme qui réglemente les cultures d'OGM) à Brasilia où Suzano présentait justement cette nouvelle espèce. La discussion à la CNTBio reprendra en avril.

« Porter le débat dans la société »

Pour Atiliana Brunetto, de la direction nationale du MST, même si l'espèce transgénique a une productivité supérieure de 20 % à l'espèce traditionnelle, elle demande l'utilisation de plus de pesticides et d'eau pour chaque arbre planté, ce qui présente des risques pour l'environnement. « Le plus important est que nous ayons réussi à porter le débat dans la société », a-t-elle souligné.

La direction de Suzano/Futura Gene a déploré la destruction des plants et d'études qui durent depuis 14 ans. Les femmes qui ont participé à l'action devront répondre de dommages au patrimoine privé.





jeudi 29 janvier 2015
Les surfaces agricoles d'organismes génétiquement modifiés ont augmenté de 6 millions d'hectares en 2014 pour atteindre le «record» de 181,5 millions d'ha (+3,6%) dans le monde, selon le relevé annuel de l'Isaaa, association pro-OGM, publié mercredi.

«Avec l'arrivée du Bangladesh, un total de 28 pays ont cultivé des OGM au cours de l'année 2014», dont «20 pays en développement (en comptant le Brésil et l'Argentine) et six pays industrialisés, représentant plus de 60% de la population mondiale», affirme l'Isaaaa (International service for the acquisition of agri-biotech applications).

«Le nombre total d'hectares (OGM) a été multiplié par plus de cent depuis les premières plantations d'OGM» en 1996, relève l'auteur du rapport et fondateur de l'Isaaa, Clive James, cité sur le site de l'association .

Les États-Unis restent largement en tête avec 73,1 millions d'ha dédiés aux OGM, en hausse de 4% sur l'année, devançant le Brésil qui comptait 42,2 millions d'ha (+5%) et l'Argentine, 3e avec 24,3 millions d'ha.

Aux États-Unis comme au Brésil, c'est le soja qui a justifié ce développement. Avec l'Argentine et le Canada, ils représentent près de 84% des surfaces plantées en OGM dans le monde.

En Asie, l'Inde a connu la plus forte croissance et compte désormais 11,6 millions d'ha (autant que le Canada); en revanche l'Union européenne reste à l'écart avec moins de 0,1% de ses surfaces agricoles utiles.

Depuis 1996, plus d'une dizaine de cultures génétiquement modifiées, alimentaires et fibres, ont été approuvées et commercialisées dans le monde - maïs, soja ou coton, et fruits ou légumes comme la papaye, l'aubergine ou la pomme de terre.

Les partisans des OGM font valoir leurs qualités de résistance à la sécheresse, aux insectes et aux maladies.

Le rapport complet est disponible en ligne sur le site www.isaaa.org.

Pour le site Inf'OGM, hostile aux cultures génétiquement modifiées, «le nombre des pays qui cultivent des OGM stagne (29 pays en 2010 contre 28 en 2014)», indique-t-il.

«La Suède, la Pologne, l'Allemagne et l'Égypte ont quitté le navire ; tandis que Cuba, le Soudan et le Bangladesh l'ont rejoint» poursuit-il en notant que «120 agriculteurs bangladais ont cultivé 12 hectares avec une aubergine GM bt (génétiquement modifiée) soit 0,1 ha par agriculteur».

«L'aubergine Bt est d'ailleurs la seule nouvelle espèce qui a passé le stade de la culture en 2014 : soja, maïs, coton et colza restant très largement majoritaires», note Inf'Ogm pour qui «l'analyse de ce rapport prouve que l'engouement pour les OGM ne redémarre pas. Si les maïs et soja transgéniques ont été adoptés rapidement sur le continent américain, les autres plantes stagnent et les autres continents restent globalement prudents, pour ne pas dire hostiles, à cette technologie».

Source © AFP
lundi 26 janvier 2015
Des millions de moustiques génétiquement modifiés pourraient être libérés prochainement dans la ville de Key West en Floride si des chercheurs britanniques obtiennent des autorités sanitaires américaines l'autorisation de les utiliser pour tenter de contrer une épidémie de dengue et de chikungunya qui touche la région.

En effet avec le changement climatique et la mondialisation, la dengue et le chikungunya deviennent de plus en plus menaçant aux États-Unis et en particulier dans la ville la plus australe du continent américain, Key West.

Des insecticides sont pourtant pulvérisés chaque année dans les quartiers les plus touchés de la ville, mais rien y fait, la population de l'Aedes aegypti, dont les piqûres des femelles répandent des maladies tropicales, continue d'évoluer et résiste désormais à quatre des six insecticides utilisés pour tenter de les tuer.

Oxitec, une entreprise de biotechnologie britannique qui a breveté une nouvelle méthode de reproduction stérilisante sur l'Aedes aegypti a donc proposé ces services à la ville.

Les ADN des moustiques mâles génétiquement modifiés d'Oxitec ont vu leurs gènes transformé par l'introduction de fragments de gènes du virus de l'herpès simplex, de la bactérie E. coli et même de corail et de chou.  Oxitec affirme que cet ADN synthétique est couramment utilisé en laboratoire et pense que l'introduction de ces moustiques génétiquement modifiés dans la nature ne posera pas de risques significatifs pour l'environnement, mais qu'ils tueront à coup sûr les larves des moustiques à venir.

"C'est donc essentiellement pour tenter d'éradiquer cette invasion de moustiques qu'on va introduire des moustiques mâles génétiquement modifiés pour éviter la propagation de maladies», a déclaré Michael Doyle, directeur exécutif du district de lutte contre les moustiques de Key West , qui attend que la Food and Drug Administration autorise l'expérience.

En libérant des millions de moustiques OGM mâles qui ne piquent pas, nous visons à ce qu'ils s'accouplent aux femelles sauvages dont la descendance mourra, réduisant ainsi leur population dans la ville.

Oxitec qui a installé dernièrement un de ses laboratoire de reproduction à Marathon espère ainsi introduire ses moustiques dans un quartier de Key West dés ce printemps.

Theresa Eisenman, la porte-parole de la Food and Drogue Administration américaine a déclaré qu'aucun tests sur le terrain ne seront autorisés tant que l'agence n'aura pas soigneusement examiné toutes les données "

Chris Creese la porte-parole de l'entreprise OXITEC affirme elle, que le test sera de taille similaire à celui de l'expérience de 2012 dans les îles Caïmans, où 3,3 millions de moustiques modifiés avaient été libérés pendant six mois, entraînant la suppression de 96 pour cent des insectes ciblés. Dernièrement un lâché de moustiques génétiquement modifiés au Brésil a également réussi, et que les deux pays veulent désormais que nos services soient appliqués sur une plus grande envergure, rappelle t elle.


Pourtant les détracteurs d' Oxytec alertent d'un risque très grave, et en particulier du risque celui de la transmission de ces gènes modifiés du moustique à l'homme.

Guy Reeves, un généticien moléculaire à l'Institut Max Planck en Allemagne par exemple affirme qu'Oxitec devrait plutôt publier des études sérieuses avant d'affirmer que leur ADN synthétique ne causera aucun dommage et en particulier lors d'un transfert possible de cet ADN à l'homme .

Aucune étude sanitaire sérieuse n'a été mené aux îles Caïmans, et rien n'indique qu'une personne ait pu être piquée par une femelle ayant erré négligemment dans un de leur laboratoire ou dont le gène modifié lui ait été déjà transmis. Dire qu'il n'y a aucun risque de transmission génétique à l'homme est une pure aberration.

Oxitec a déjà libéré 70 millions de ses moustiques dans plusieurs pays et n'a reçu aucun rapport d'impacts sur les humains en dépit de la surveillance réglementaire qui encourage les gens à signaler les problèmes affirme pourtant l'entreprise. 

Déjà plus de 130 000 personnes ont signé une pétition sur Change.org contre l'expérience.

© Nature Alerte


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jeudi 22 janvier 2015
De nouvelles plantes génétiquement modifiées arrivent dans les champs américains après accord du Ministère de l'Agriculture le 15 janvier 2015. Fruit d'un partenariat inédit entre les géants des biotechnologies, ces OGM toléreront plusieurs herbicides pour tenter d'éradiquer les « super mauvaises herbes » et insectes devenus résistants aux pesticides. 

Bienvenue dans la nouvelle ère des OGM ! Les autorités américaines, le Ministère de l'Agriculture américain (USDA) et l'Agence pour la protection de l'Environnement (EPA), sont en passe de donner leurs accords pour la commercialisation et la mise en culture d'une « nouvelle génération » d'OGM destinés aux agriculteurs. Semences miracles ou plantes à haut rendement capables de pousser sans eau penserez-vous ? Rien de cela ! 

La première génération de plantes génétiquement modifiées commercialisées pour l'agriculture, depuis bientôt vingt ans, consistait surtout en deux types de transgènes intégrés à la majorité des cultures GM (maïs, soja, coton, colza...) : un transgène de production d'un insecticide par la plante ou un transgène de tolérance à un herbicide, le plus souvent le Roundup de Monsanto (70 % des cultures américaines). 

La seconde génération consiste elle à combiner ces différentes modifications dans une même plante, en « empilant les traits », jusqu'à obtenir un OGM capable de produire jusqu'à 6 insecticides et tolérer au moins deux herbicides différents (technologie Smartstax). 

Jeudi 15 janvier 2015, Monsanto obtenait ainsi le feu vert du Ministère de l'Agriculture (USDA) pour la commercialisation de semences OGM nommées Roundup Ready Extend destinées à tolérer un mélange de deux herbicides combinés : le Roundup et le Dicamba. Si la combinaison de deux herbicides dans une formule unique est une nouveauté, le dicamba est une molécule ancienne, de la classe des herbicides provoquant des perturbations hormonales chez la plante, et commercialisé depuis 1967. 

Il semblerait bien que la mode soit à faire du neuf avec de l'ancien dans le secteur des biotechnologies : Dow AgroSciences cherche également à mettre sur le marché des OGM tolérants le 2,4-D, un des ingrédients de l'Agent orange, un défoliant militaire utilisé pendant la guerre du Vietnam. 

Pour le chercheur Robin Mesnage, Chercheur au King's College de Londres, département de génétique médicale et moléculaire :

« Le dicamba est connu pour son fort potentiel de dispersion, or malgré son ancienneté, les scientifiques savent relativement peu de chose des effets de ces pesticides sur l'homme aux doses retrouvées dans l'environnement. Cette classe de pesticides agit comme des hormones, mais ces molécules ne sont jamais testées comme de potentiels perturbateurs endocriniens. Par ailleurs, ces pesticides sont toujours testés séparément alors que leur usage en mélange devient la norme. »

Quant à l'empilement des traits de production d'insecticide, la revue de référence Nature Biotechnology publiait le 19 janvier 2015 que les différentes toxines produites par les OGM de seconde génération n'étaient pas assez différentes pour que la stratégie de combinaison soit réellement efficace. En réalité, les « différences » minimes qui existent servent surtout aux entreprises pour déposer des brevets et payer moins de royalties à la concurrence. 

Les « super mauvaises herbes » envahissent les champs 

Ces nouveaux OGM doivent répondre à un fléau auquel sont confrontés les cultivateurs américains : le développement, chez les parasites ciblés, de résistances aux pesticides, insecticide ou herbicide, associés aux OGM. Ainsi, en Inde ou aux États-Unis comme le rapportait le Wall Street Journal, « la bataille contre les insectes ravageurs est en train d'être perdue » suite aux mutations leur permettant de résister à l'insecticide Bt des plants de coton OGM. Même phénomène avec le développement de l'amarante résistante au glyphosate, molécule dite « active » du Roundup, dans les champs de soja et maïs GM américains. 

Un organisme de chercheurs répertorie aujourd'hui plus de trente espèces de « super mauvaises herbes » résistantes au glyphosate sur le territoire national. Selon le cabinet Stratus, spécialisé dans l'audit de l'agrobusiness, depuis 2012 le phénomène est hors de contrôle, touchant plus de 50 % des agriculteurs américains, et jusqu'à 92 % dans l'État céréalier de Georgie pour le seul glyphosate. De nombreuses autres molécules sont aussi affaiblies par l'expansion galopante des résistances naturelles. 

Ces « super weeds » sont le résultat direct et prévisible d'une surexposition des adventices aux différents herbicides. Depuis 1995, l'Agence de protection de l'environnement compilait des données sur l'usage et les quantités de pesticides, cet effort statistique a été opportunément stoppé en 2007... Il est pourtant certain que le premier réflexe agricole face aux résistances a été d'augmenter les doses épandues dans les champs d'OGM, contrairement aux promesses des producteurs d'OGM d'en réduire l'usage. Il faut dire que les semenciers OGM, tel Monsanto, Dupont, Dow et Pioneer Hi-Bred, sont aussi les leaders mondiaux de la production de pesticides. 

Vers un cartel des producteurs d'OGM et de pesticides ? 

Longtemps concurrentes, s'affrontant dans une course aux brevets sur les semences ou devant les tribunaux pour des querelles de propriété intellectuelle, ces entreprises font désormais front commun pour résoudre le problème des « super weeds » ! Leur solution : des « OGM de seconde génération » combinant différentes modifications génétiques de tolérance aux herbicides. 

Dupont signait ainsi en mars 2013 un accord de 1,3 milliard de dollars avec Monsanto pour utiliser ses sojas transgéniques tolérants aux herbicides à base de glyphosate et/ou de dicamba. De nombreux accords similaires permettent désormais aux semenciers de puiser, contre royalties, dans une véritable banque de gènes mutualisés afin de créer des plantes transgéniques à partir de brevets détenus par différentes compagnies. 

Après deux décennies de stratégie de monopolisation du marché, en partie gagnée par Monsanto, les entreprises du secteur semblent désormais opter pour la coopération, si ce n'est une stratégie d'entente pouvant déboucher sur un véritable cartel dans le secteur des biotechnologies au profit des sociétés américaines.

Pour Bill Freeze, du Center for Food Safety, la mise sur le marché prochaine des OGM résistants au Dicamba associé au Roundup serait « le fruit d'une stratégie de l'industrie des pesticides pour augmenter les ventes de leurs herbicides toxiques », ajoutant que l'évolution actuelle des biotechnologies « rend l'agriculture américaine plus dépendante que jamais de la chimie. » Pour le Dr Marcia Ishii-Eiteman du Pesticide Action Network USA, la décision de l'USDA « n'est que la dernière manifestation du mépris du Ministère de l'Agriculture face aux préoccupations des exploitants et de leur allégeance aux multinationales des pesticides. »

La France n'est pas à l'abri de voir arriver ces « nouveaux » OGM. En pleine négociation du projet de Traité transatlantique Europe-USA (TAFTA ou TTIP), le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll déclarait en avril 2014 être « favorable à un débat démocratique » sur les « OGM de secondes générations ». Appuyant son idée sur un OGM pseudo miraculeux, le « Riz doré », peut-être que notre ministre n'avait pas en tête la réalité de ces éponges à pesticides que l'industrie voudrait mettre dans nos champs et nos assiettes ?

Source © Mediapart
mardi 13 janvier 2015
Le Parlement européen a ouvert mardi l'UE à la culture des OGM, en accordant aux États membres le droit de l'interdire sur leur territoire, un compromis critiqué tant par les écologistes que l'industrie.

Les députés européens ont adopté par 480 voix contre 159 un accord trouvé en décembre avec les gouvernements pour débloquer un dossier enlisé depuis quatre ans.

Les nouvelles règles fixant les modalités d'autorisation de culture des organismes génétiquement modifiés permettent aux États membres de l'interdire, même en cas de feu vert de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa).

Les réfractaires pourront invoquer des raisons socio-économiques, environnementales ou liées à l'utilisation des terres agricoles.

Les États membres autorisant les cultures devront aussi prendre des mesures pour prévenir la dissémination des cultures non-OGM, en particulier dans les pays voisins.

"Cela va permettre aux États membres de prendre leurs décisions à partir du printemps 2015", a souligné le commissaire européen à la Santé, Vytenis Andriukaitis.

Les Verts ont voté contre cette nouvelle législation, qui a été soutenue par la droite, les socialistes et les libéraux.

"C'est une mauvaise mesure, l'Europe va devenir un patchwork en matière d'OGM, alors que nous avons besoin d'une approche commune", a dénoncé la co-présidente des Verts, Rebecca Harms. "La puissance publique européenne abdique. Aux multinationales d'ouvrir le bal. La porte est ouverte à Monsanto, Pionner and co", a protesté dans un tweet l'eurodéputé Vert français José Bové.

L'industrie OGM a déploré que le droit ait été laissé aux États de dire non "sur des bases non-scientifiques". "C'est un signal d'arrêt à l'innovation européenne", a affirmé Jeff Rowe, un représentant d'EuropaBio.

Ces nouvelles règles étaient attendues par l'industrie semencière, alors que quatre maïs OGM, dont les emblématiques MON810 de Monsanto et TC1507 du groupe Pioneer, ont déjà reçu un avis favorable de l'Efsa.

Les premières cultures ne devraient concerner que quelques pays. Le MON810, seul OGM actuellement autorisé dans l'UE, est cultivé dans trois États: 110.000 hectares en Espagne, 9.000 au Portugal et 3.000 en République tchèque.

Dix-neuf États se sont opposés à la demande de culture du TC1507.

Selon une source européenne, les premières mises en culture interviendront en 2016, au vu des délais pour la mise en oeuvre de la nouvelle législation.

S'il ne tranche pas le débat entre pro et anti-OGM, qui divise les États membres et les opinions publiques, le nouveau cadre "permet tout de même d'instaurer enfin de la stabilité juridique pour toutes les parties concernées", a jugé pour le Parti populaire européen (PPE, droite) l'élue française Angélique Delahaye. L'enjeu était d'éviter une avalanche de recours des semenciers contre les pays prohibitionnistes, comme la France.

Mais "ce n'est qu'une première étape qui doit permettre de trouver à moyen terme une solution européenne", nécessaire "pour éviter les distorsions de concurrence entre agriculteurs européens", a-t-elle jugé.

Le socialiste belge Marc Tarabella s'est félicité que "les lobbies pro-OGM, menés par plusieurs multinationales et la Grande-Bretagne n'ont finalement pas eu gain de cause". "Une recherche publique et neutre est indispensable" pour faire avancer le débat, a-t-il relevé.

La précédente directive contraignait la Commission européenne à donner son feu vert aux mises en culture si les États ne s'accordaient pas pour les interdire. L'exécutif européen jouait la montre, en retardant ses décisions, mais il avait été condamné par la Cour de justice européenne pour ces tergiversations.


Source © afp/jq/ awp


 
dimanche 21 décembre 2014
La Chine a accepté l'importation de variétés de soja et de maïs américains génétiquement modifiés lors d'une réunion de la Commission commune américano-chinoise pour le Commerce (JCCT) qui s'est tenue à Chicago.

Selon un communiqué diffusé à l'issue de la rencontre de deux jours entre les deux premières économies mondiales, Pékin « a pris des engagements qui devraient permettre d'augmenter significativement les exportations de soja, de maïs et de produits laitiers vers la Chine ».

La Chine a ainsi annoncé qu'elle approuverait l'importation de nouvelles variétés de soja et de maïs américains génétiquement modifiés, maïs notamment produit par le groupe Syngenta sous le nom « Viptera MIR 162 ». Suite à cette décision de la Chine, les cours du maïs sur le marché mondial ont monté.

La délégation chinoise, dirigée par le vice-Premier ministre Wang Yang, a également accepté de poursuivre un dialogue régulier avec les Etats-Unis sur l'augmentation de l'utilisation « technologies innovantes » pour l'agriculture tant pour les Etats-Unis que pour la Chine.

Lors de cette réunion, la 25e du genre, les deux délégations ont également progressé dans les discussions sur les importations de produits pharmaceutiques et de technologies médicales américaines vers la Chine.

Des représentants du secteur privé américain et d'entreprises chinoises participaient pour la première fois à ces négociations et, selon Mme Pritzker, leur présence a permis d'améliorer les résultats de la rencontre. La Chine a également accepté que les entreprises américaines puissent être assistées de leurs propres experts juridiques lors de leurs discussions avec l'administration chinoise.


Source © AFP
vendredi 14 novembre 2014
Le département américain de l'Agriculture a donné son feu vert vendredi 7 novembre à la culture d'une variété de pomme de terre génétiquement modifiée pour l'alimentation humaine.

Mise au point par le groupe J.R. Simplot, Innate permet d'éliminer l'acrylamide, une substance a priori cancérogène lorsque la pomme de terre est cuite à très haute température, comme c'est le cas pour les frites. Autre avantage : elle serait peu sensible aux chocs.

Des associations de consommateurs ont pourtant déjà appelé McDonald's à rejeter cette variété. Des firmes de l'agroalimentaire ont aussi sommé les agriculteurs de ne pas cultiver Innate.

Source © La France Agricole


mercredi 5 novembre 2014
La France se classe troisième pour les produits alimentaires contaminés par les OGM, révèle une étude publiée dans l’International Journal of Food Contamination. 

A priori peu enviable, cette place s’explique avant tout par une surveillance plus attentive que dans d’autres pays.

Depuis les premières cultures commerciales en 1996, les OGM n’ont cessé de se répandre dans le monde. Et, mécaniquement, les contaminations aussi: selon une étude menée sur le «GM Contamination Register», mis au point par les associations Greenpeace et GeneWatch, leur nombre est en hausse: de plus de 10 par an entre 2000 et 2005, il a dépassé les 20 annuels depuis 2005.

Parmi les 63 pays touchés, l’Allemagne arrive en tête (37 cas entre 1997 et 2013), suivie par les Etats-Unis (27 cas), la France (24 cas) et le Royaume-Uni (19 cas). Selon les chercheurs, pas étonnant que les pays européens soient si bien (ou si mal) classés: l’UE dispose d’un Système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) unique au monde, qui recense tout cas de contamination GM en Europe.

En raison de règles strictes sur l’étiquetage, la surveillance y est plus exhaustive qu’ailleurs. Bien que grands producteurs d’OGM, le Brésil n’a ainsi recensé que 8 cas de contaminations en 16 ans, l’Argentine un seul!

Le riz, 34% des contaminations

C’est avec le riz que les contaminations sont les plus fréquentes: sur les 396 recensées depuis 1997, 34% le concernent. Pourtant, le riz GM n’est pas censé être commercialisé dans le monde, aucune variété n’ayant théoriquement dépassé le stade des essais expérimentaux.

Selon les chercheurs, la faute en incombe à seulement deux variétés expérimentales, le LLRICE (Bayer Crop Science) aux Etats-Unis et le Bt63 (université d’agriculture de Huazhong) en Chine. Si les contaminations ont été stoppées pour le premier, dont le dernier cas remonte à 2011, elles se poursuivent pour le second. Le riz chinois fait d’ailleurs l’objet d’une surveillance accrue en Europe depuis 2008, et le nombre de cas recensés ne diminue pas.

Le riz n’est pas le seul à avoir sauté à avoir sauté de la case essai en champ à la case assiette du consommateur: bien que non autorisées, des papayes GM de Thaïlande se sont ainsi retrouvées en UE, où elles ont fait l’objet de 11 alertes au RASFF depuis 2007 (voir le JDSA).

Source © journal de l'environnement



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vendredi 17 octobre 2014
L’État de New York étudie la possibilité de lâcher à titre expérimental des papillons génétiquement modifiés en milieu ouvert, rapporte le site Inf’OGM, qui assure une veille d’informations sur les OGM. Pour le ministère de l’Agriculture des États-Unis (USDA), il s’agit de lutter contre un papillon sauvage (Plutella xylostella) qui ronge les surfaces inférieures des feuilles. Les dégâts occasionnés sur les cultures industrielles de choux, de colzas et d’autres plantes de la famille des Brassicacées, s’élèveraient entre 4 et 5 milliards de dollars. L’enjeu d’un lâcher de papillons génétiquement modifiés ? Rendre les papillons « sauvages » progressivement incapables de se reproduire.

C’est la société britannique Oxitec, également à l’origine d’un moustique génétiquement modifié au Brésil (notre article), qui travaille sur cette nouvelle lignée de papillons [1]. Son nom de code : OX4319. Comme pour le moustique OGM, la technique utilisée consiste à introduire chez les papillons mâles un transgène. Lorsque ces papillons mâles s’accoupleront dans la nature avec des femelles « sauvages », ce transgène provoquera la mort des larves femelles [2]. Seules les larves mâles atteindront ainsi l’âge adulte, pour s’accoupler de nouveau avec des femelles sauvages... Avec en bout de course une extinction progressive de ces papillons considérés comme des « parasites » par le ministère de l’Agriculture états-unien.

Antibiotiques et contamination alimentaire

L’ONG anglaise GeneWatch s’est procurée l’étude d’impact environnemental réalisée par l’USDA [3] et pointe « plusieurs préoccupations sérieuses ». En particulier l’utilisation d’un antibiotique, la tétracycline, pour élever les « OX4319 » en laboratoire. Or, cet antibiotique est très largement présent dans les eaux usées et dans la viande issue d’élevage industriel. « Si ce papillon rencontre cet antibiotique dans l’environnement, il peut « perdre » sa létalité et donc engendrer une descendance transgénique active », relève Christophe Noisette, d’Inf’OGM. GeneWatch redoute également que la disparition complète ou partielle de ce parasite laisse la place à d’autres espèces invasives.

Un risque de contamination de la chaine alimentaire, via les larves et les plantes en contact avec le transgène, existe aussi. « Il n’y a aucune donnée dans le dossier concernant le devenir de ces larves dans la chaîne alimentaire. En revanche, il existe des études qui montrent que la protéine exprimée par ce papillon GM peut avoir des effets nocifs sur les souris, notamment au niveau neurologique [4] », explique Christophe Noisette. La conduite d’études supplémentaires sont demandées, ainsi que la mise en œuvre d’un protocole strict pour que soient détruites les cultures contaminées par les larves du papillon OX4319.

Principe de précaution contre « miracle technologique »

Selon GeneWatch, il n’existe pour le moment aucun cadre réglementaire spécifique concernant les lâchers d’insectes génétiquement modifiés dans la nature. Ce qui n’a pas empêché le Brésil de disséminer en septembre dernier des milliers de moustiques GM dans les rues de Rio de Janeiro pour lutter contre la dengue. « Avec ce papillon transgénique, nous changeons de logique, analyse Christophe Noisette. Il ne s’agit plus, comme avec le moustique GM, d’aider les pays pauvres à lutter contre la dengue, mais de lutter contre des parasites des cultures industrielles. Ce marché semble plus juteux que celui des malades de la dengue. »

Comme le reconnait Oxitec sur son site, le petit papillon dont elle entend se débarrasser a développé ces dernières années une résistance aux protéines Bt [5], produites par des plantes transgéniques. Or, ces dernières ont été développées par la multinationale agrochimique Syngenta étroitement liée à Oxitec [6]... Un cercle terriblement vicieux ! « L’insecte GM viendra-t-il pallier les faiblesses des plantes génétiquement modifiées ? », ironise Christophe Noisette. Une fuite en avant lucrative à laquelle des ONG opposent le principe de précaution.

© Sophie Chapelle / Bastamag

Si les cultures OGM continuent de progresser dans le monde, certains pays sont de plus en plus réticents face à l'agro-business imposé par les Etats-Unis. C'est le cas, attendu, de la Russie dans un contexte de vives tensions géopolitiques avec les leaders et promoteurs des cultures transgéniques.

Principalement à cause du conflit en Ukraine, la politique de la Russie est souvent fustigée par les Etats-Unis et l'Europe, quelques fois de manière dure et inappropriée. Ce regain de tensions géopolitiques entre les deux superpuissances pousse la Russie à se démarquer de plus en plus du mode de vie américain : abandon du dollar pour les transactions internationales, enseignes Mc Donald's récemment fermées à Moscou... Simples représailles suite aux sanctions dont elle fait l'objet ou véritablement engagement vers un développement plus sensé ? Dans tous les cas, la Russie avance dans la bonne direction comme en témoigne sa décision d'abandonner le recours aux Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) sur son territoire.

Les premiers aliments transgéniques sont apparus sur le marché au milieu des années 90. Depuis lors, des souches génétiquement modifiées de maïs, de soja, de colza et de coton font l'objet d'un commerce sur le territoire russe. 

« Si les Américains aiment manger des produits contenant des OGM, qu'ils en mangent. Nous n'avons pas besoin de le faire ; nous avons assez d'espace et la possibilité de produire des aliments biologiques » a déclaré en avril 2014 le premier ministre russe Medvedev, rapporte RT.com.

Déjà, en décembre 2013, Irina Ermakova, vice-président de l'Association nationale de la Russie pour la sécurité génétique avait indiqué qu'il était « nécessaire d'interdire les OGM, d'imposer un moratoire pendant 10 ans. » Selon la scientifique, les études sur l'influence des OGM sur la santé humaine demeurent insuffisantes pour permettre une introduction à grande échelle des aliments génétiquement modifiés sur le marché, rapporte RT.com

Pire, Ermakova, fervente militante anti-OGM est persuadée que tous les OGM sont « dangereux » pour la santé car leur méthodes de fabrication ne seraient pas maîtrisés : « la consommation et l'utilisation des OGM peuvent conduire à des tumeurs, des cancers et l'obésité chez les animaux », a-t-elle indiqué.
Or, elle a ajouté que les médecins ont constaté une augmentation du diabète et des cancers dans les régions où les résidents ont consommé de grandes quantités d'aliments contenant des OGM.

Dès septembre 2013, la Russie a imposé l'étiquetage obligatoire des produits qui contiennent plus de 0,9% d'OGM. De plus, les autorités russes ont temporairement suspendu l'importation et la vente de maïs génétiquement modifié de Monsanto suite aux résultats inquiétants de la fameuse étude controversée de Gilles-Eric Séralini de septembre 2012 sur le maïs transgénique NK603. L'agence russe de protection des consommateurs avait alors indiqué que "l'importation et la commercialisation en Russie du maïs OGM NK603 est temporairement suspendue", ceci, "le temps que des chercheurs russes examinent l'étude et que l'UE fasse part de sa position sur la question".

Depuis, l'Europe via l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rejeté les conclusions de cette étude, ouvrant la voie à l'agro-business au détriment du plus élémentaire principe de précaution pour la santé humaine et l'environnement.

Pour autant, la Russie s'est officiellement engagée à interdire tous les OGM sur son territoire qu'ils soient produits ou importés : la Russie doit protéger ses citoyens face à des produits alimentaires obtenus à partir d'organismes génétiquement modifiés, ce qui est possible tout en respectant les engagements du pays au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a estimé le président Vladimir Poutine en avril 2014.

Ainsi, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a ordonné aux organismes de réglementation d'examiner une éventuelle interdiction sur toutes les importations d'OGM en Russie. C'est chose faite depuis juillet 2014 : le Comité de l'agriculture a appuyé la recommandation d'interdiction par le parlement russe, et la résolution est entrée pleinement en vigueur.

La Russie recule sur les OGM comme la Chine et l'Inde

La Russie rejoint donc la liste des pays qui s'opposent aux OGM après les reculs notables des deux poids lourds démographiques mondiaux : la Chine et l'Inde.

En Inde, la mobilisation citoyenne et paysanne a eu raison des nouvelles autorisations de cultures transgéniques du gouvernement. "Le 29 juillet 2014, plusieurs manifestations ont été organisées, notamment par le syndicat paysan Bharatiya Kisan Sangh. Ce syndicat fait partie du mouvement national-hindouiste dont est aussi membre le parti actuellement au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP, Parti du peuple indien)" explique Inf'OGM. Rappelons que l'Inde est le quatrième plus grand pays producteur d'OGM dans le monde avec un record de 11 millions d'hectares de coton transgénique cultivé.

En Chine, le ministère de l'Agriculture n'a pas renouvelé l'autorisation pour deux programmes de recherche d'expérimentation en champ de deux riz et d'un maïs transgéniques. « L'opposition de la Chine aux OGM semble donc se confirmer, même si des ambiguïtés subsistent. » précise Inf'OGM.

Ce qui ne manquera pas de nous interpeller c'est la pression actuelle de l'Europe et des Etats-Unis pour l'acceptation des OGM en Ukraine dont une partie du territoire vise à se rapprocher de l'Union Européenne. Les multinationales de l'agro-business, dont Monsanto, se frottent déjà les mains à l'idée de s'accaparer le marché des grandes plaines céréalières de l'Ukraine, indique un article d'Inf'OGM.

Les OGM continuent leur progression dans le monde

Et pourtant, le Service international pour l'acquisition d'applications agro-biotechnologiques (ISAAA) a indiqué dans son rapport annuel pour que « plus de 18 millions d'agriculteurs de 27 pays avaient planté des cultures biotechnologiques en 2013, ce qui constitue une augmentation de cinq millions d'hectares – ou 3 % – des cultures biotechnologiques au niveau mondial. »

Ainsi, le nombre d'hectares consacrés aux cultures biotechnologiques est passé de 1,7 million d'hectares en 1996 à 175 millions d'hectares en 2013 : une multiplication par 100 ! Les Etats-Unis demeurent les leaders mondiaux de la plantation de cultures transgéniques, avec 70,1 millions d'hectares, soit 40 % de la superficie agricole mondiale.

Pour autant, depuis deux ans, les pays en développement plantent plus d'hectares de cultures transgéniques que les pays industrialisés, ce qui montre l'influence voire la pression des pays riches sur ces pays.

Quand les tensions géopolitiques mettent un frein à la mondialisation

La position ferme de la Russie sur la question des OGM est une véritable bouffée d'oxygène dans un monde unipolaire où les intérêts économiques de quelques pays, principalement les Etats-Unis, dictent ou imposent la politique à tenir aux autres nations.

Bien sûr, cette décision s'inscrit dans un cadre géopolitique où la Russie cherche à diminuer au maximum sa dépendance économique envers les Etats-Unis et l'Europe, tout en renforçant les liens des BRICS[1] : "par-dessus tout, nous devons diminuer la dépendance de notre complexe agro-industriel envers les semences étrangères de plantes cultivées" déclarait Dmitry Medvedev lors d'une réunion du gouvernement le 9 octobre 2014.

Enfin, la mention de l'agriculture biologique comme substitut aux OGM en Russie est de très bon augure.

Notes
BRICS est un acronyme anglais pour désigner un groupe de cinq pays qui se réunissent en sommet annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (en anglais : Brazil, Russia, India, China, South Africa).


Source © Christophe Magdelaine / notre-planete.info 
mercredi 17 septembre 2014
Finis les poulets et les pintades nourris aux OGM en Allemagne ? Selon le journal professionnel de l’agroalimentaire Lebensmittelzeitung, des supermarchés allemands ont demandé à leurs fournisseurs, le 28 août dernier, de cesser d’utiliser des aliments génétiquement modifiés pour la production d’œufs et de volailles. 

Une exigence que la grande distribution souhaite voir mise en pratique dès le 1er janvier 2015. « Nous refusons de céder au chantage » a réagi, dans un premier temps, le président de la fédération de l’industrie allemande des volailles (ZDG).

Ces dix dernières années, les agro-industriels s’étaient abstenus de recourir aux aliments OGM pour nourrir les volailles. Mais en février 2014, la fédération allemande décide de suivre les industries anglaises et danoises en introduisant des aliments génétiquement modifiés. Ils justifient ce changement par une pénurie présumée de soja sans OGM. Ce que contestent les supermarchés allemands : ces derniers affirment qu’il y a assez d’aliments brésiliens sans OGM pour fournir les besoins du marché européen.

L’industrie de la volaille a finalement consenti à la création d’un groupe de travail sur « le soja dans l’alimentation animale » qui sera placé sous l’égide d’une association de bien-être animal . Des analyses sur les potentielles contaminations seront menées, et des clarifications juridiques apportées en matière d’étiquetage. Si le groupe de travail parvient à la conclusion qu’une alimentation sans OGM est possible, la fédération de l’industrie allemande des volailles s’engagera à suivre cette voie. « C’est une étape importante vers la démocratie alimentaire, le droit de choisir ce que vous mangez, et le droit de savoir comment cela a été produit », a réagi la militante écologiste indienne Vandana Siva.

« En prenant position contre les industries biotechnologiques et des volailles, les supermarchés allemands ont prouvé qu’il est possible de répondre à la demande des consommateurs pour des volailles nourries avec des aliments sans OGM et, ce faisant, d’imposer des changements importants dans la chaîne d’approvisionnement, malgré la pression de Monsanto et des associations professionnelles du secteur », se réjouit Ronnie Cummins, directeur international de Organic Consumers Association. Des détaillants allemands indiquent également travailler à la mise en place d’une chaine d’approvisionnement en viande de porcs et de bœufs nourris sans OGM. 



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Source © SOPHIE CHAPELLE/ Basta mag
mercredi 10 septembre 2014
Les apiculteurs de la péninsule du Yucatán ont remporté un procès contre le géant Monsanto, après deux ans de procédures. Ils s'opposaient à la décision du Ministère de l'Agriculture d'autoriser la plantation d'OGM. 

Le juge a révoqué l'autorisation et demandé que, conformément à la constitution mexicaine, des référendums soient tenus dans les communautés autochtones Santa Elena, Ticul, Oxkutzcab, Tekax, Tzucacab, Peto et Tizimin avant tout changement en la matière. 

Le Mexique est un des plus grands exportateurs de miel, le 3e au monde, et 40% de cette production a lieu au Yucatán. 25 000 familles en vivent. Avec les difficultés qu'ont les apiculteurs et les incertitudes liées au syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles, phénomène complexe et multifactoriel, on comprend aisément leur inquiétude. De plus, le miel est principalement exporté en Europe, où il perd la certification bio lorsque les abeilles sont sur un territoire où se cultivent des OGM. 

La victoire est encore loin d'être définitive, Monsanto, soutenu par les autorités fédérales, a déjà lancé 74 appels contre le jugement. On se rappellera qu'il y a peu ils avaient carrément demandé la destitution du juge qui les avait déboutés! Cependant, c'est un espoir pour les états voisins du Quintana Roo et du Chiapas, où la même question se pose. 




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mercredi 3 septembre 2014
L'Argentine est un des plus gros producteurs mondiaux de soja et maïs, essentiellement des cultures OGM.

Le géant américain Monsanto, spécialisé dans les semences OGM, est accusé d'abus de position dominante en Argentine par des producteurs et organisations agricoles. 

Une plainte déposée lundi devant la Commission nationale de défense de la concurrence par la Fédération des coopératives fédérées (Fecofe) et des organismes rassemblant producteurs et ingénieurs. 

En Argentine, le géant américain de l'agrochimie a confié la distribution de ses semences aux entreprises Don Mario et Nidera, qui détiennent 80% du marché. 

« Les contrats que promeut Monsanto sont un outil vers plus de concentration, non seulement pour conserver le contrôle du développement technologique, mais aussi pour le contrôle de la commercialisation et du développement du secteur agricole en Argentine », dénonce Esteban Motta, un dirigeant de la Fecofe. 

« Ces pratiques sont discriminatoires, souligne-t-il, et font que la survie de nombreux acteurs du secteur est en jeu ». 

L'Argentine est un des plus gros producteurs mondiaux de soja et maïs, essentiellement des cultures OGM, et compte environ 800 semenciers, souvent des petites entreprises qui opèrent dans une zone géographique très limitée. 

Source © Reuters

mardi 17 juin 2014
Cette banane génétiquement modifiée, dopée à la vitamine A, va être testée cliniquement aux États-Unis, avec le soutien de la Fondation Bill et Melinda Gates.
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Elles tuent des centaines de milliers d'enfants dans le monde chaque année. Les carences en vitamine A, fléau en Afrique, seront-elles bientôt éradiquées grâce à une "super banane" OGM, testée cliniquement aux États-Unis ? À l'issue de ces essais, elle pourrait être commercialisée en Ouganda.

Mise au point par la Queensland University of Technology (QUT), avec le soutien de la Fondation Bill et Melinda Gates, cette banane OGM présente une concentration en bêta et alpha-carotènes - convertis en vitamine A - supérieure aux bananes africaines. Le fruit, très consommé sur le continent, en comporte peu à l'état naturel. Les essais sur l'homme ont été autorisés ce lundi. Ils devraient commencer prochainement, pour une durée six semaines, afin de mesurer les taux de vitamine A chez les patients volontaires.

Près de 700 000 enfants tués chaque année

Ce projet est né voilà neuf ans pour lutter contre les problèmes de santé engendrés pas ces carences en vitamine A. "Les carences en vitamine A tuent entre 650 000 et 700 000 enfants par an dans le monde (...) et au moins 300 000 autres perdent la vue", précise le responsable du projet, le professeur James Dale. Cette vitamine participe à la synthèse des pigments de l'oeil. Son déficit engendre la cécité. Elle rend également l'organisme des enfants plus vulnérable aux infections.

Si les essais sont concluants, la culture de la banane OGM pourrait démarrer en 2020 en Ouganda. Ce n'est pas la première fois qu'une tentative d'aliments "dopés" à la vitamine A voit le jour. En 1999, le "riz doré" avait été développé avec les mêmes objectifs.


Source © AFP

vendredi 13 juin 2014
Le député européen écologiste José Bové a dit craindre "une accélération de l'introduction d'OGM en Europe" après l'accord des gouvernement européens sur le sujet jeudi, estimant que la France et Ségolène Royal avaient "capitulé en rase-campagne."

Les gouvernements européens se sont entendus jeudi à Luxembourg sur la possibilité d'autoriser ou d'interdire la culture des OGM sur leur territoire et vont tenter de faire avaliser cet accord par le Parlement européen.

"C'est le version officielle qu'on essaie de nous vendre. En réalité, c'est beaucoup plus compliqué, c'est faux", a déclaré M. Bové vendredi sur RMC.

"Premièrement, ce qui a été proposé --le Parlement va devoir voter, on peut encore changer les choses-- va amoindrir l'expertise pour qu'elle aille beaucoup plus vite. Le temps d'expertise sera raccourci quand les industriels voudront imposer un OGM en Europe", a développé M. Bové.

"Deuxièmement, une fois l'expertise faite et l'OGM accepté, les industriels rencontrent les gouvernements de chaque pays, ce qui n'était jamais arrivé jusqu'à présent (...) Si le gouvernement dit oui, très bien, il y aura des OGM et personne n'en discute au Parlement. S'il dit non, le gouvernement doit ensuite envoyer un courrier à Bruxelles", a-t-il poursuivi.

"Ce que l'on n'a pas pris en compte et que je dénonce depuis 2010 et que M. Barroso essaie d'imposer cette règle, c'est qu'on va se retrouver confrontés à des procès devant l'Organisation mondiale du Commerce, pays par pays et non plus l'Europe, donc on ne tiendra plus collectivement", a également déclaré M. Bové, qui craint des "distorsions de concurrence entre paysans bio dans des pays où il y a des OGM" et les autres, ou encore la "pollution dans les régions frontalières".

"Ce que je crains, c'est qu'avec ce qui a été décidé par 26 des 28 pays, c'est l'accélération de l'introduction d'OGM en Europe. Malheureusement, la France a capitulé, Mme Ségolène Royal a capitulé alors que tous les ministres de l'Environnement depuis 2010, Mme Kosciusko-Morizet, Mme Bricq, Mme Batho, M. Martin, avaient tenu bon et refusé cette mascarade. Malheureusement, Ségolène Royal vient de capituler en rase-campagne", a--t-il regretté.

"Je crois que Monsanto doit se frotter les mains, ils doivent se marrer, ils se disent +ca y est on les a bien eus+ et en plus on leur vend ça comme une possibilité d'interdire les OGM", a conclu M. Bové.

Source © AFP
lundi 2 juin 2014
Des OGM qui se glissent dans un sac de semences de maïs. C’est la mésaventure qui est arrivée à une douzaine d’agriculteurs charentais et périgourdins.

Les 68 hectares plantés par ces derniers ont dû être rasés, ainsi que l’ont réclamé les autorités préfectorales il y a une dizaine de jours.

Si ces parcelles ont été contaminées aux organismes génétiquement modifiés, ce n’est absolument pas du fait des agriculteurs. Ils seraient "quatre ou cinq en Charente et six ou sept en Dordogne", selon Christophe Fragnaud, le porte-parole de la Confédération paysanne en Charente.

"Les agriculteurs sont victimes dans cette affaire. Ils ont acheté des semis parmi lesquels se sont glissés des OGM. Ils les ont semés en toute bonne foi, sans savoir qu’ils étaient contaminés."

Ce sont des militants de Greenpeace qui ont alerté les autorités de cette pollution.

Cet épisode illustre selon Christophe Fragnaud le fait que "la coexistence entre cultures OGM et non OGM est impossible sans qu’il y ait contamination."

Selon la Confédération paysanne, "ces lots de semences de maïs contaminés venaient d’Espagne."

Dans un communiqué de presse, le syndicat d’exploitants agricoles tient à "féliciter les services de l’Etat qui ont joué leur rôle, alertés par Greenpeace."

"Mais comment être sûr que, depuis des années, d’autres lots ne sont pas passés entre les mailles du filet, quand les semences arrivent de pays où la culture de plantes transgéniques est autorisée, d’autant que les contrôles ne sont effectués que par sondage ?", s’interroge le syndicat qui ajoute: "Les deux lots de semences en cause contenaient des pollutions avec l’OGM Mon.810 de Monsanto, mais semble-t-il aussi des traces d’autres OGM ! 

La firme semencière en cause est l’une des plus importantes d’Espagne, elle pratique des autocontrôles et pourtant aujourd’hui des agriculteurs sont contraints de détruire des parcelles de culture, car ce n’est qu’après les semis que la pollution des semences a été repérée ici."

"Si nous voulons garantir une alimentation saine et un débouché pour notre maïs sans OGM (classe A), il faut interdire définitivement ces cultures en France et en Europe et exercer un contrôle accru sur les semences arrivant de pays contaminés", conclut la Confédération paysanne.


Source © charente libre

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jeudi 15 mai 2014
La cour d'appel de Colmar a rendu le 14 mai sa décision sur le jugement de 54 faucheurs ayant détruit une parcelle d'essai de vigne OGM en août 2010. Malgré la condamnation à deux mois de prison avec sursis pour la plupart des faucheurs en octobre 2011, ils ont été relaxés.

La cour a jugé que l'arrêté ministériel autorisant ces OGM était illégal. Cependant, ils avaient dû payer une somme de 57.000 € à l'Inra pour les dommages réalisés.

Cet essai était destiné à la recherche OGM, et non à la commercialisation. L'Inra avait dénoncé les agissements des faucheurs, et appelait ce mercredi, au « droit de la recherche publique à mener, dans le respect strict du cadre réglementaire, des travaux scientifiques d'intérêt général sur des sujets sensibles ».

De plus François Houllier, président de l'Inra, a déclaré dans une lettre adressée à l'AFP que, malgré l'opposition de la France aux OGM, « ce choix démocratique ne doit pas amener le service public de recherche à baisser la garde dans ses travaux sur les OGM ».

« Une nouvelle victoire  » (Confédération paysanne)

« C'est une nouvelle victoire pour tous les opposants aux OGM », a réagi la Confédération paysanne à l'annonce de la décision de la cour d'appel de Colmar. « Après les victoires obtenues ces dernières semaines à l'Assemblée nationale, au Sénat et devant le Conseil d'Etat, cette décision vient confirmer la prise en compte par les autorités du refus par le plus grand nombre des cultures OGM. »

« Le chemin est cependant encore long avant que nous ayons l'assurance de ne jamais voir d'OGM dans nos champs. C'est le système de développement agricole qu'il faut revoir, et la recherche est au cœur des pratiques. Il est donc du devoir des pouvoirs publics de réorienter les travaux de l'Inra, avec qui la Confédération paysanne travaille régulièrement, vers une agriculture paysanne. Au-delà, des décisions politiques fermes doivent être prises, en France mais aussi au niveau européen. Nous restons mobilisés », conclut le communiqué de la Confédération paysanne.

Source © Ronan Moinet / france agricole

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