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jeudi 27 novembre 2014
Alors qu’il a souvent été affirmé et rapporté que le monde a perdu 50% de ses zones humides en un siècle, ces affirmations n’ont en fait jamais été véritablement étayées jusqu’à présent. Un rapport publié le 23 septembre dernier par Nick C. Davidson, chercheur australien, qui a analysé 189 études internationales atteste que les disparitions de zones humides sont bien plus importantes encore que ce qui était admis jusqu’à présent, et ne cessent de s’accélérer. 

Un véritable cri d’alarme d’une brûlante actualité.

La Convention Ramsar de gestion et de protection des zones humides a-t-elle servi à quelque chose depuis 1971 ? s’interroge en substance l’auteur.

Car la réalité est bien plus terrible que l’hypothèse couramment admise qui consiste – consistait - à dire que "depuis 1900 le monde a perdu la moitié de ses zones humides exprimées en surface". La moitié ? Seulement ?

En fait, depuis 1700, le monde entier aurait perdu 87% de ses zones humides selon un décompte réalisé à partir de 189 études scientifiques compilées.

Depuis 1900, notre monde a perdu 64-71% de ses zones humides, voire plus en Asie.

Les zones humides continentales ont largement plus souffert que les zones humides côtières, sur ces 3 siècles passés (-57-61%) et encore plus durant le dernier écoulé avec -69-75% (surtout Amérique du Nord, Europe). Néanmoins celles-ci, les côtières, connaissent une accélération de leur destruction surtout en Asie actuellement.

Avec pour celles-ci un rythme de 4,2 fois plus rapide sur le long terme et 3 fois plus pour le 20ème siècle au regard des continentales.

Même si le dénombrement possède des biais statistiques et de catégorisation, la tendance générale est avérée.

Ces zones humides continentales ou littorales, réservoirs d’eau qui fonctionnent comme des éponges, épuratrices des eaux, et qui stockent du carbone (ce qu’oublie de mentionner l’auteur), sont en déclin accéléré en Asie et avaient déjà fortement décliné en Europe, après une période de destruction forcenée de 1945 à 1990, même si le rythme de destruction et de "conversion" se ralentit. Normal, c’est une loi. Les dernières à détruire ont un coût marginal de destruction croissant, dirait un économiste lambda.

L’auteur ajoute avec une modération certaine, que les "conversions" en réservoirs de barrages, rizières inondées/irriguées, bassins de pisciculture... ne compensent que modérément les destructions de zones humides naturelles et/ou entretenues par l’homme.

Mais ces conversions sont elles des "reconstructions" de zones humides ? L’auteur a-t-il vraiment observé ce qu’est un marnage de réservoir de barrage ? Et une rizière qui connaît des assecs ?

Le terme "conversion" ne masque-t-il pas le terme "compensation" que veulent nous vendre les "assècheurs" et autres draineurs lors des études d’impacts ?

Pour vendre quels droits à "aménager" des zones humides que l’on doit plutôt "ménager" ?

Tel est l’un des enjeux actuels du devenir de la Convention Ramsar, enjeu qui pointe par ailleurs dans les négociations de la COP21 Climat. Après l’atténuation (mitigation) manquée du changement climatique, puis l’adaptation, toujours hypothétique, voici venu le temps de "loss and damage" (chiffrage des pertes et dégâts ou coûts de l’inaction) qui sera débattu dès la COP 20-Climat à Lima, puis lors de la COP21 à Paris en 2015.

Des zones humides au climat, en passant par la biodiversité ou la dégradation des terres, sommes-nous en train de rédiger l’acte notarié de décès de nos écosystèmes dont des repreneurs fort intéressés veulent s’arracher les dépouilles au travers de rachats compensatoires trompeurs ?


Source © MARC LAIMÉ / les eaux glacees


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mardi 25 novembre 2014
Bien connus lorsqu'ils nous tirent la langue dans nos livres d'images, tout comme Einstein d'ailleurs (et tout le monde sait qu'il ne suffit pas d'avoir la langue longue), faut il encore que cette étonnante autre capacité , celle du camouflage qu'ont les caméléons,  pour que se réveillent nos propres et tristes aptitudes à fiche le camp, lorsque notre si pathétique et si estimée con-science s'abaisse jusqu'au tragique, tiens, ici même dans la nouvelle mise à jour de l'UICN , et que des spécialistes en éclairent les bas fonds ?

Eh oui, la Liste Rouge de l'UICN ( Union internationale pour la conservation de la nature ) estime que ce groupe unique de lézards est confronté à une crise qui pourrait les envoyer "ad padres" pour l'éternité. Des dizaines, sinon plus, d’espèces de caméléons sont désormais menacées de disparition, comme c'est étonnant me direz vous, avec ces jolis temps, tout en dentelles, et qui courent, qui courent...

Et bien que puis je vous dire mes PAUVRES ENFANTS... Y A PLUS DE SAISONS !!!... 

Tiens, écoute. Une nouvelle étude dirigée par le Groupe des spécialistes du Caméléon le SSC (ou CSG), estime pour sa part que plus d'un tiers des espèces de caméléons dans le monde sont désormais menacées d'extinction. 

Dans cette étude les chercheurs ont évalué la quasi-totalité des espèces de caméléons: 184 sur 200 pour être précis, soit 92 pour cent des espèces de caméléon connues: Parmi celles-ci, neuf espèces sont répertoriées en danger critique d'extinction, 37 en voie de disparition, et 20 sont classées dans la catégorie Vulnérable, faisant un total de 66 espèces de caméléons en danger de disparition. 

Mais si en plus de la catégorie menacée on prend en compte les risques potentiels qui pésent sur les 35 autres espèces de caméléons planqués ici où là à travers le monde, le pourcentage pulvérise alors les records pour s'afficher vers 55 pour cent de la totalité des espéces de Caméléons en danger sur notre planète.

Non seulement les chiffres sont vraiment sombres, mais ils sont les plus sombres de toute la famille des reptiles: 36 pour cent des caméléons sont actuellement menacés d'extinction, et ces chiffres sont extraits de la grande famille des reptiles de l'UICN, qui dans son classement parvient à en minimiser l'impact de disparition en ne l'affichant que d'un pauvre 19 pour cent dans ses jolis classeurs en les noyant ainsi parmi les reptiles.

Bref je vous laisse jongler avec la guerre des chiffres

Christopher V. Anderson de l'Université Brown et membre imminent de la CSG, nous rappelle lui, que les caméléons sont beaucoup plus menacés que les reptiles en général, parce que de nombreuses espèces de caméléons sont répertoriées dans "un éventail géographique dit restreint", ce qui signifie que la plupart des espèces de caméléons sont endémiques, on ne les retrouve donc que dans de petites zones géographiques à travers le monde, souvent dans un habitat particulier, voir sur une seule montagne.

Il ajoute que «lorsque les espèces sont répertoriées ainsi dans la gamme dite restreinte, leurs risques d'extinction est renforcés par une multitudes d'autres graves menaces potentielles.Beaucoup de ces habitats isolés sont en effet sous la pression anthropique et devenue incontrôlable des activités humaines.

Pas surprenant alors, me direz vous, que la plus grande menace qui pèse sur la famille des caméléons aujourd'hui est la dégradation constantes de leurs habitats . Cette dégradation est due essentiellement à l'agriculture et à l'exploitation des ressources biologiques de la planète, telles que la récolte du bois, le changement climatique et la collecte illégale et non durable pour le commerce internationale des animaux.

Mais bien plus grave , il faut rappeler, que près de la moitié de toutes les espèces de caméléons est endémique à un seul pays: Madagascar. Cette immense île à l'incroyablement chance d'abriter environs 85 espèces de caméléons, que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. 

Et les caméléons de Madagascar sont remarquables, ils comprennent d'ailleurs dans leurs familles le plus petit et l'un des plus rares d'entre eux: le caméléon micro feuilles (Brookesia micra), qui est répertorié comme Quasi menacé. 

Mais, et c'est là que tout s'éclaire,  Madagascar fait face à très grande échelle à la perte de sa forêt en raison du fumeux et devenu fameux "slash-and-burn" de l' agriculture productiviste et joueuse de poker. Connue localement sous le triste nom de «tavy», l'exploitation forestière illégale et les feux agricoles ont mis en danger beaucoup d'espèces uniques de l'île, y compris bien évidemment les lémuriens.

Actuellement, environ 29 pour cent de l'ile de Madagascar est couverte de forêts selon la "Global Forest Watch", mais ce qu'on ne dit pas, c'est que moins d'un quart de cette estimation en est recouvert de sa forêt primaire... Slash boum, et huile de coco,  flûte et paf...

Étant donné que la plus grande menace pour les caméléons reste la dégradation de son habitat PRIMAIRE, et c'est primaire a comprendre ça non, l'action de conservation des forets primaires semblent donc  nécessaire pour assurer leur survie à long terme...Bon jusqu'ici notre géniale con-science ne s’abaisse plus, du moins dans l'immédiatement cognitif, c'est à dire à l'intérieur même de ses propres limites fixées, et je me dois d' ajouter pour y maintenir sa totale illusion...enfin, poursuivons...

...Mais bien que de nombreuses espèces existent déjà dans les zones protégées à Madagascar, ces réserves situées généralement dans des parcs où ils sont contenus, sont souvent encore soumis à la dégradation des activités humaines, et pas que... là il s'agit bien d'accepter comme totalement illusoire cette inclinaison de la con-science humaine, lorsqu'elle est est prise ainsi dans le phénomène  dit des groupes d'intérêts , et qu'elle tente un tant soit peu d' emmagasiner un grand nombre de données simultanément, et que lorsque que si subtilement et trop souvent elle les désigne alors comme devenues  trop encombrantes et "hors de propos"pour l’intérêt du groupe , qui, lui, a toujours cette manière trés snob de s'illustrer dans une puante différenciation hautaine de principe, comme nous l'enseigne chaque jour dans nos livres, nos journaux et nos JT l'histoire humaine ... 

Mais prenons donc un autre exemple pour clarifier et expliquer mieux la situation :

L'ile de Malawi en est réduit à deux fragments de forêt dites de protection pour tenter de sauver d'urgence le caméléon pygmée de Chapman dans son ile, ce qui équivaut à seulement 0,6 kilomètres carrés au total de ses forets primaires.... Hummm...par démonstration il semble désormais inéluctable que l'artifice reste donc le meilleur composant pour que cette dite con-science de la logique des intérêts en groupes produise enfin le ridicule risible tant recherché...alors rions...

Bref à Caméléon, camés (risée ... mais riez c'est un ordre venu des cieux... ) les "on et demi"...phrase bateau un tant soit peu et prise dans une sorte de symbolique quelconque voir abstraite j'en conviens, pour  en réduire le message dans sa plus simple forme et volontairement choisie ici

Alors RIEZ, RIONS, petit patapon.... vous dis je puisque le groupe vous l'ordonne, car  ..."qui rira bien rira le dernier" comme le dit si bien le PRO-VERBE que vous avez appris par "cœur" dans nos biens ...bonnes ... vieilles ... et belles écoles... n'est ce pas ...LES ENFANTS ?... 

© Nature Alerte

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lundi 3 novembre 2014
L'Europe abrite 421 millions d'oiseaux de moins qu'il y a 30 ans et la gestion actuelle de l'environnement apparaît incapable d'enrayer l'hécatombe de nombreuses espèces récemment encore communes, révèle une étude publiée lundi par le journal scientifique Ecology Letters.

Cette disparition alarmante de la faune ornithologique européenne est liée aux méthodes modernes d'agriculture et à la disparition de l'habitat.

 "C'est un avertissement qui vaut pour toute la faune européenne. La manière dont nous gérons l'environnement est insoutenable pour nos espèces les plus communes", explique Richard Gregory, de la Société royale pour la protection des oiseaux, qui a co-dirigé l'étude. 

Un déclin allant jusqu'à 90% a été enregistré chez des espèces aussi communes que la perdrix grise, l'alouette des champs, le moineau et l'étourneau. 

Parallèlement, certains espèces rares d'oiseaux ont vu pendant la même période leurs effectifs s'améliorer grâce à des mesures de conservation, selon l'étude. 

Les scientifiques, qui recommandent l'application rapide de nouveaux schémas agricoles et la mise en place de zones vertes en milieu urbain, ont analysé les données sur 144 espèces d'oiseaux de 25 pays européens, collectées en général par des observateurs bénévoles.

Source © Belga





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mercredi 10 septembre 2014
Au cœur de l’Amazonie, dans le département français d'outre-mer de Guyane, un drame sanitaire et écologique se joue : l’orpaillage clandestin pollue les rivières et intoxique les Amérindiens. Trois auteurs accusent l'État de désengagement.

La cosmogonie des Wayanas fait peu de cas du cours de l’or. "La Terre est notre mère, l’or est son cœur. Si on lui arrache, elle meurt", résume Aïkumalé Alemin. Ce porte-parole wayana, peuple amérindien de la région du Haut-Maroni, en Guyane française, ne s’apitoie pas, ne s’énerve pas. Il constate, avec pudeur et dignité : plus de 10 000 orpailleurs clandestins sont en train de piller sa terre, d’empoisonner son fleuve au mercure, de polluer ses rives et d’intoxiquer son peuple, en toute impunité.

Wayana "de nom et de sang", Aïku, comme il se fait appeler, est français. La Guyane est la plus vaste région de l’Hexagone. À la fin des années 1960, la République a sommé les Amérindiens d’adopter la nationalité française. 

Aujourd’hui, ces citoyens lointains – 10 000 Amérindiens en Guyane, dont 1 000 Wayanas -  meurent en silence.

Dans "Les abandonnés de la République", paru cette semaine chez Albin Michel, Alexandra Mathieu, Yves Géry et Christophe Gruner livrent une enquête sur le drame sanitaire et environnemental des populations amérindiennes, dont le malaise se traduit par des vagues de suicides, touchant jusqu’aux enfants. 

"Chère République française. Les Amérindiens attendent ta visite, écrivent-ils. Ils attendent que les promesses que tu leur as faites soient tenues".

Aïku est las d’attendre. Alors, pour la première fois de sa vie, il a fait le voyage jusqu’en métropole. Il est le porte-voix de ceux qui, soutenus par deux associations – Solidarité Guyane et l’Onag (Organisation des nations autochtones de Guyane), ont déposé une plainte, puis un recours en avril dernier, devant le tribunal administratif de Cayenne, sur les dommages liés au mercure. La décision du juge a d'ores et déjà été reportée.

"L’affaire du mercure en Guyane est une vieille histoire et nous dénonçons l’inaction de l’administration. Elle savait, elle devait  agir, mais elle ne l’a pas fait", dénonce l’avocat en charge du dossier, William Bourdon. "L’intoxication au mercure est répertoriée et avérée. C’est une question de santé publique, l’État a une responsabilité", a-t-il martelé lors d’une conférence de presse, à Paris.

Le mercure tue à petit feu : il provoque une altération du développement neurologique et physique de ceux qui l’ingèrent. Les enfants en sont les premières victimes. Utilisé par les orpailleurs pour le lessivage des paillettes d’or, le mercure s’écoule dans les cours d’eau où il est assimilé par les poissons carnassiers, base de l’alimentation des Amérindiens. "Nous avons gardé un mode de vie traditionnel. Nous vivons de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Chez nous, il n’y a pas de supermarché et de toute façon, les familles n’auraient pas les moyens d’y acheter des denrées", explique Aïkumalé.

D’après les relevés effectués par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) et l’Inserm, les populations Amérindiennes présentent une concentration de mercure bien supérieure aux valeurs seuil de l’OMS. "Si rien n’est fait à court terme, on va vers une forme de génocide", dénonce Jean-Pierre Havard, responsable de Solidarité Guyane, qui, tous les ans, relève les taux de mercure.

Agent de santé dans son village d’Antecume Pata, à trois heures de pirogue au sud de Maripasoula (ville proche de la frontière avec le Suriname), Aïkumalé est aux premières loges pour constater les effets dévastateurs de la pollution des eaux : problèmes dermatologiques, infection ophtalmologiques, polyarthrite, etc… Autant de maux nouveaux qui se multiplient chez les Wayanas à qui les autorités sanitaires n'ont d'autres recommations que d’arrêter de consommer du poisson. Une acculturation forcée et irréaliste pour un peuple dont la vie s'organise avec et autour du fleuve. "Tous nos besoins sont dans la rivière, on y mange, on s’y lave…La culture du Haut-Maroni est-elle seulement reconnue ?", s’interroge Aïkumale, qui sait que le mercure n’est que l’un des multiples maux qui met son monde en péril.

Du "paradis vert " à la cité

Avec l'envolée des cours de l’or, les exploitants illégaux - "garimpeiros" - se sont multipliés ces vingt dernières années. Selon les estimations de la gendarmerie nationale en 2013, plus de 10 000 orpailleurs clandestins occupent près de 500 sites en Guyane. Ces camps, créés ex-nihilo, réunissent jusqu’à mille chercheurs d'or, originaires du Suriname et du Brésil voisins. Ils s’installent quelques semaines dans ce "far west" amazonien, où les paillettes d’or servent de monnaie d’échange, avant de se volatiliser par les tunnels dont ils ont sillonné la terre. Derrière eux, ils laissent des friches putrides, des terres aux "veines ouvertes", des forêts éventrées : d’après WWF, 10 000 hectares de l’Amazonie guyanaise ont été sacrifiées à ce trafic.

"Ils viennent avec leur bulldozers, leurs prostituées, leurs maladies. Ils jettent leurs déchets qui sont consommés par les animaux que nous chassons et cela nous rend malades […] Avant, la forêt portait le nom de 'paradis vert', puis avec l’arrivée massive de l’orpaillage c’est devenue le 'paradis noir' ;  maintenant c’est la 'cité verte'", poursuit Aïku.

Multipliant les vols de pirogues et les pillages d’abattis – cultures traditionnelles des Amérindiens - les garimperos ont créé un climat d’insécurité dans la forêt. En 2012, deux militaires français ont été tués par les trafiquants. "Les garimpeiros sont des mercenaires. Les hommes n’osent plus aller pêcher, les femmes ont peur de sortir du village." Des viols ont-ils été signalés ? "Pas encore, répond  Aïku, mais ça ne saurait tarder".

Des gendarmes qui "décorent le village"

Face au fléau de l’orpaillage clandestin, des actions ont été menées par les forces de gendarmerie. En 2008, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, a mis en place une vaste opération de répression nommée "Harpie". En 2012, les soldats et les gendarmes ont confisqué un peu plus de 8 kg d’or. Une goutte d’eau par rapport aux 5 à 10 tonnes produites chaque année par cette activité illégale, selon la direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement.

Difficile de contrôler cette forêt amazonienne qui occupe près de 80 000 km2, soit près de 90 % du territoire guyanais. Mais pour Aïku, l'incapacité des autorités françaises à enrayer le phénomène est l’aveu de leur désinvestissement total. "Les gendarmes ne servent que de décor, dans le village. Dans le mien, ils sont cinq. Que peuvent-ils faire ? Compter les pirogues qui passent sur le fleuve ?", ironise-t-il.

Face à cette ruée vers l’or qui dure depuis dix ans, des Amérindiens ont fini par prendre les armes pour se faire justice eux-mêmes. D’autres ont cédé à l’argent facile et participent au transport de l’or clandestin à travers cette forêt qu’ils connaissent mieux que personne. Une aberration pour beaucoup. "Des jeunes partent à l’orpaillage et ils reviennent drogués, sans repère. Dans la vie, il est important d’évoluer mais sans oublier nos racines. Je suis allé à l’école pour connaître deux mondes, pas pour faire disparaître le mien", explique avec sagesse Aïkumalé, évacuant le débat qu'il juge stérile entre tradition et modernité. Car ce qui se joue n’est pas seulement le maintien à tout prix d’un mode de vie, mais la survie d’un peuple, d’un monde. Le notre.

Source © Aïkumale Alemin, porte-parole wayana, à Paris. © Sarah Leduc





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jeudi 26 juin 2014
Les autorités brésiliennes ont averti que les Indiens isolés étaient exposés à une ‘tragédie’ imminente et à la ‘mort’ après l’augmentation spectaculaire du nombre d’observations de leur présence dans la forêt amazonienne près de la frontière péruvienne.

Les experts estiment que les Indiens ont pris la fuite à travers la frontière péruvienne dans le but d’échapper au front des bûcherons clandestins qui envahissent leur territoire. Ils pénètrent maintenant dans le territoire d’autres groupes indiens isolés qui vivent déjà du côté brésilien de la frontière ainsi que de certaines communautés sédentaires.

Les Indiens asháninka de l’Etat d’Acre, au Brésil, par exemple, disent qu’ils ont dernièrement rencontré des dizaines d’Indiens isolés à proximité de leur communauté, et de récentes enquêtes gouvernementales ont révélé que des traces de pas, des campements temporaires et des restes alimentaires laissés par les Indiens ont été de plus en plus fréquemment observés.

Ces incidents soulèvent la crainte de violents affrontements entre les différents groupes et d’une hécatombe en raison des maladies contagieuses contre lesquelles les Indiens isolés n’ont aucune immunité.

José Carlos Meirelles qui, durant plus de 20 ans, a administré cette région pour la FUNAI, le département des affaires indiennes du gouvernement brésilien, a déclaré : ‘Quelque chose de grave a dû se passer. Il n’est pas normal qu’un aussi grand groupe d’Indiens isolés se conduise de cette manière. Il s’agit d’une situation entièrement nouvelle et inquiétante et nous ne savons pas encore ce qui en est la cause’.

Les Indiens ont été repérés dans la région même où un groupe isolé avait été photographié et filmé d’avion il y a quatre ans. Une région qui manque de protection après avoir été envahie par les trafiquants de drogue et les bûcherons clandestins en 2011 et qu’un poste de contrôle de la FUNAI a été abandonné.

Les Indiens isolés sont parmi les peuples les plus vulnérables de la planète. Bien que ceux qui ont été filmés il y a quatre ans semblaient être en bonne santé, ces groupes n’ont aucune immunité contre des maladies communes telles que la grippe ou la rougeole qui ont anéanti des tribus entières dans le passé.

Il y a deux semaines, la FUNAI a étudié les rapports alarmants des Asháninka. Elle a averti que ‘le contact [était] imminent’ et a demandé que des équipes de santé soient envoyées d’urgence dans la région sans quoi ‘ils risquent de contracter des maladies… qui pourraient leur être fatales’.

Lors de sa récente visite en Europe, Raoni Metuktire, le leader indien d’Amazonie devenu célèbre dans la lutte qu’il a menée pour le territoire de son groupe, les Kayapó, et contre la destruction de l’Amazonie, s’est alarmé : "Où les Indiens isolés vont-ils aller? Si leurs terres ne sont pas protégées, ils mourront’.

Survival International, mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes, appelle les gouvernements brésilien et péruvien à protéger toutes les terres habitées par des Indiens isolés et à honorer leur promesse de renforcer la coordination transfrontalière afin d’assurer leur survie.

Stephen Corry, directeur de Survival, a déclaré aujourd’hui : ‘Les frontières n’existent pas pour les Indiens isolés, ce qui explique pourquoi le Pérou et le Brésil doivent travailler ensemble pour prévenir un désastre humain. Tout au long de l’histoire, les peuples isolés ont été anéantis lorsque leurs terres ont été envahies. Il est donc essentiel que le territoire de ces Indiens soit dûment protégé. Les deux gouvernements doivent agir d’urgence pour sauver leurs citoyens isolés d’une mort certaine.

Source © Gleison Miranda/FUNAI/Survival
mardi 22 avril 2014
Les travaux en vue de la construction du port pétrolier de Cacouna, dans le Bas-Saint-Laurent, pourraient être fatals pour la population de bélugas du fleuve Saint-Laurent.

C'est du moins ce que craint le directeur général de Nature Québec, Christian Simard, qui s'est rendu directement sur les lieux, vendredi. Les travaux préliminaires, qui devaient débuter durant la fin de semaine de Pâques, ont été repoussés à lundi, a-t-il constaté.

Mais les bélugas sont déjà arrivés dans le secteur et aucune évaluation environnementale n'a encore été menée pour le projet d'oléoduc Énergie Est de TransCanada, s'insurge M. Simard.

Les travaux qui seront menés dans les prochains jours devraient permettre à l'entreprise de préciser les détails de son projet en vue de son approbation auprès de l'Office national de l'énergie.

Ce sont principalement des relevés sismiques qui seront effectués dans les eaux bordant Cacouna. De multiples secousses, similaires à des coups de canon et atteignant les 230 décibels, seront projetées dans le fleuve, explique M. Simard.

Des détonations qui pourraient créer de la surdité au sein de la population de quelque 900 bélugas du fleuve Saint-Laurent, qui est déjà répertoriée comme une espèce menacée, fait-il valoir.

Même si de la surveillance aérienne sera assurée pour éviter que des bélugas ne soient trop près de Cacouna, les effets pourraient se faire sentir à des dizaines de kilomètres de là, estime M. Simard.

Il craint également que la compagnie mandatée pour effectuer les travaux doive accélérer la cadence afin de profiter de conditions clémentes sur les eaux du fleuve, et ainsi mener ses travaux jour et nuit pendant plusieurs journées d'affilée.

M. Simard demande au nouveau gouvernement libéral de Philippe Couillard d'agir rapidement pour stopper tous les travaux tant que les évaluations environnementales pour le projet d'oléoduc Énergie Est ne seront pas complétées.


mardi 8 avril 2014
Le bilan humain du glissement de terrain de l’Etat de Washington s’est élevé à 33 morts lundi, alors que 12 personnes sont encore portées disparues.

Le bilan humain du glissement de terrain massif qui a dévasté une communauté rurale dans l’Etat de Washington le mois dernier est passé à 33 morts lundi, une douzaine de personnes étant encore portées disparues, d’après ce qu’ont déclaré des responsables du comté.

Une colline gorgée de pluie s’est effondrée sans prévenir le 22 Mars dernier, au-dessus de la branche nord de la rivière Stillaguamish, envoyant un torrent de boue au-dessus de la rivière et de l’autoroute 530, et inondant une cinquantaine de maisons dans la banlieue de la petite communauté d’Oso.

Des 33 personnes confirmées décédées, 30 ont été identifiées, d’après ce qu’a déclaré le médecin légiste du Comté de Snohomish. Les équipes de secours cherchent encore 12 autres personnes portées disparues, mais ce chiffre pourrait encore varier comme il l’a fait depuis le jour de la catastrophe.

Les efforts de secourisme ont été retardés par la pluie créant des conditions difficiles et augmentant le risque de glissements de terrain supplémentaires et d’averses 

Les 12 personnes encore portées disparues suite au glissement de terrain comprennent 3 enfants –une fille de 2 ans et 2 garçons de 4 et 14 ans. Au moins la moitié des disparus vivaient dans la rue de Steelhead Drive, qui a été considérablement affectée par le glissement de terrain.

Les efforts de secourisme ont été retardés par la pluie créant des conditions difficiles et augmentant le risque de glissements de terrain supplémentaires et d’averses.

Personne n’a été sorti vivant des décombres depuis le jour du glissement de terrain, lorsqu’au moins 8 personnes avaient été blessées mais ont survécu à leurs blessures. Les équipes de secours n’ont depuis lors trouvé aucun signe de vie.

mardi 25 mars 2014
C'est d'une manière brusque et surprenante que le Sri Lanka a ordonné l' interdiction de l'utilisation de glyphosate sur son territoire la semaine dernière. 

L' annonce a été faite après la publication d'une étude récente de l'International Journal of Environmental Research et celle de la santé publique du pays qui constatent tout les deux que le glyphosate est le coupable probable d'une maladie rénale chronique fatale et mystérieuse, connue sous le nom de CKDU, qui a déjà tué des dizaines de travailleurs agricoles au Sri Lanka , selon le Center for Public Integrity.

"Une enquête menée par des spécialistes médicaux et des scientifiques a révélé que cette maladie rénale est principalement causée par le glyphosate " a déclaré le ministre SM Chandrasena, aux journalistes du Sri Lanka .  Le président Mahinda Rajapakse a ordonné le retrait immédiat de glyphosate sur le marché local peu de temps après.

Dans ce rapport les chercheurs révèlent que le glyphosate devient extrêmement toxique pour les reins quand il est combiné avec de l'eau ou des métaux lourds comme l'arsenic ou le cadmium, déjà présent  naturellement dans les sols du pays, et trop lourdement augmentés par la diffusion d'engrais.

Depuis plus de deux ans, le Consortium international des journalistes d'investigation a examiné de près la maladie rénale mystérieuse qui a tué des dizaines de milliers de travailleurs agricoles en Amérique centrale , au Sri Lanka et en Inde. Le Roundup de la société Monsanto y est pointé du doigt, il est l'herbicide le plus vendu dans le monde. Monsanto de son coté a déclaré que cette récente étude n'est pas fondée.

Pourtant, au cours des cinq dernières années, le CKDU a tué plus de personnes au Salvador et au Nicaragua que le diabète, le sida et la leucémie combinées, rapporte "The Center for Public Integrity" .

Au Salvador le législateur du pays a déjà approuvé l'interdiction d'une dizaine de produits agrochimiques, dont le glyphosate, en Septembre dernier , mais aucune proposition de loi n' a pour l'instant été signé par le gouvernement.

© Nature Alerte



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Quelque 7 millions de personnes sont décédées en 2012 en raison de la pollution de l'air, selon une étude publiée mardi 25 mars par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Globalement, plus de 7 millions de morts sont attribuables aux effets des pollutions de l'air extérieure et domestique, et les régions de l'Asie et du Pacifique sont les plus touchées », avec 5,9 millions de décès, indique l'OMS dans son étude.

Ces chiffres sont en forte progression par rapport à la précédente étude qui datait de 2008, en raison d'un changement de méthodologie (non précisé pour le moment), et sont « choquants et plutôt inquiétants », selon les mots du Dr Maria Neira, directrice du département de la santé publique à l'OMS. 

« La pollution de l'air est désormais le facteur environnemental le plus important affectant la santé, tout le monde est touché, que ce soit dans les pays riches ou dans les pays pauvres », a-t-elle ajouté.

3,2 MILLIONS DE MORTS COMPTABILISÉS EN 2008

En 2012, 3,7 millions de personnes sont décédées en raison d'effets liés à la pollution extérieure et 4,3 millions en raison de la pollution de l'air domestique, soit concrètement les fumées et émanations liées aux appareils de cuisson, chauffés au bois ou au charbon, ou les instruments de chauffage.

En 2008, lors de la précédente étude, l'OMS avait dénombré 3,2 millions de morts au total dus à la pollution de l'air, dont 1,3 million en raison de la pollution extérieure, et 1,9 million à cause de la pollution domestique.

Cette publication intervient alors que l'Ile-de-France a récemment été touchée par un pic de pollution, poussant le gouvernement à mettre en place dans la région des mesures exceptionnelles (circulation alternée, transports gratuits...). Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire contre X pour « mise en danger de la vie d'autrui » à la suite d'une plainte de deux associations écologistes.

Source © AFP


jeudi 20 mars 2014
La perte dramatique et continue des espèces animales et végétales australiennes de ces dernières années a incité les scientifiques influents du pays à interpeller le gouvernements pour définir la priorité des espèces à sauvegarder des espèces qui doivent être désormais abandonner à leur extinction.

Cette proposition de trier les priorités de sauvegarde de la biodiversité de l'Australie vient des plus hauts conservateurs biologistes de la nation .

En Australie au moins 100 espèces endémiques ont déjà disparu depuis la colonisation européenne et aujourd'hui plus de 1500 autres sont désormais menacées d'extinction.

«J'ai peur de dire à tous mes concitoyens que nous sommes dans une situation apocalyptique. Nous sommes aujourd'hui confronté à une perte massive d'espèces sur le point d'être classé en voies critiques d'extinction », rappelle le professeur David Bowman , expert en changement environnemental à l'Université de Tasmanie .

Rien que dans le Parc national de Kakadu on constate une baisse de 95 pour cent des mammifères présents . C'est devenu un cas désespéré de sauvegarde la biodiversité », a déclaré le professeur Bradshaw .

La Grande barrière de corail quant à elle souffre d'un déclin de biodiversité sans précédent. 

"Nous constatons aujourd'hui que nous ne parvenons à préserver nos espèces endémiques dans les deux domaines les plus importants, les plus protégés et les mieux financés d'Australie , quel espoir avons-nous pour le reste de nos parcs nationaux ? "

Les actions nationales de préservation actuelles sont totalement débordés face au développement urbain, agricole et industrielle qui est devenu tentaculaire.

Nous croyons que la politique actuelle pour tenter de sauver les espèces menacées dans notre pays est désormais totalement obsolète, nous devons de toute urgence mettre davantage l'accent sur la sauvegarde de certain écosystèmes et sur certaines espèces les plus importants.

Cela signifie une modification urgente des lois actuelles rendant obligatoire les plans de rétablissement pour toutes les espèces du pays.

L'accent mis sur les espèces menacées semble vouée à l'échec , notamment en raison du changement climatique , rappelle Jeff Smith du Bureau des défenseurs de l'environnement du NSW .

"Nous devons axé nos priorité de sauvegarde sur des espèces clés" la difficulté actuelle est de se confronter à cette idée de trier des espèces en danger d'extinction.

" Si vous mettez dans un coin, un papillon rare et dans un autre coin, un diable de Tasmanie , aujourd'hui je dois comme biologiste de la conservation affirmer que le diable de Tasmanie est plus important à préserver - c'est un prédateur , il est à la fin d'une lignée évolutive , il est charismatique , c'est un mammifère et on ne peut donc pas se permettre de le perdre " .

Certains écologistes s'opposent eux fortement à choisir des gagnants et des perdants .

" Je ne peux pas supporter l'idée que nous devrions renoncer à nos espèces australiennes emblématiques et je ne peux pas supporter l'idée que nous soyons obligés de trier des priorités, " rappelle la sénateur Vert Larissa Waters.

De son coté le Ministre de l'Environnement Greg Hunt s'engage à préserver " autant d'espèces que possible "

Le gouvernement a un plan en trois volets pour les espèces menacées :


  • «Tout d'abord , la nomination d'un commissaire aux espèces menacées dont le travail est d'obtenir des équipes sur le terrain , à s'engager réellement pour le rétablissement des espèces , »


  • " Deuxièmement , la réforme du programme de protection des terres nationales , appelle les agriculteurs et les industrielles à se concentrer sur le rétablissement des espèces , qu'il s'agisse de wombats ou de quolls ou d'autres animaux .

  • " Troisièmement , nous allons constituer une équipe de 15 000 jeunes Australiens pour former une armée verte dont l'action principale sera la réhabilitation des terres pour les espèces en danger  . "


En bref la situation est désormais critique

© Nature Alerte
lundi 24 février 2014
Les biologistes soupçonnent la chaleur et le faible volume d'eau de la rivière d'être à l'origine de ces nouvelles hécatombes de poissons. Ces derniers jours , près d'une centaine de tonnes de poissons ont été retrouvés morts sur les rives de la rivière et de ses affluents .

A Arealva , 20 tonnes de tilapia sont morts dans les bassins d'élevage . À San Manuel , 50 tonnes ont été également perdus.

Les autorités sanitaires de São Paulo ont prélevé des échantillons d'eau le long de la rivière pour y détecter une possible contamination . La chaleur intense qui règne sur la région a pu déclencher un déséquilibre écologique.

Dans la rivière Piracicaba , un affluent de la rivière Tietê , le niveau d'eau a tellement baissé en raison de la sécheresse, que plus de 20 tonnes de poissons y sont morts .

Selon les experts , le Piracicaba devra attendre au moins trois ans pour se remettre de cette catastrophe écologique . 

© Nature Alerte



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samedi 22 février 2014
Plus de 140 villes brésiliennes ont été poussées à rationner l'eau au cours de la pire sécheresse jamais enregistrée. 

L'eau est rationnée dans 142 villes à travers le Brésil, affectant près de 6 millions de brésiliens. Les sociétés d'approvisionnement en eau ont déclaré au journal Folha de São Paulo que les réservoirs, les rivières et les ruisseaux du pays n'ont jamais été aussi asséchés depuis 20 ans. 

Certains quartiers de la ville de Itu dans l'Etat de São Paulo (qui représente un quart de la population du Brésil et un tiers de son PIB), ne reçoivent que 13 heures d'eau une fois tous les trois jours. 

Sur son site internet, la société de distribution d'eau du Brésil Sabesp indique que le système d'eau de Cantareira (le plus important des six qui fournissent de l'eau à près de la moitié des 20 millions de personnes vivant dans la région métropolitaine de São Paulo) est à moins de 17,9% de sa capacité d'un millier de milliards de litres. 

La société a décrit la situation à Cantareira comme "critique" : la quantité de pluie enregistrée au cours du mois de Janvier a été la plus base en 84 ans. 

Selon l'association de l'eau PCJ Consorcio, il faudrait 17 millimètres de précipitations par jour pendant deux mois pour que le niveau des eaux de Cantareira soit à 50% de sa capacité. 

Le niveau des réservoirs dans les régions du sud-est et du centre-ouest, qui représentent jusqu'à trois tiers de la production d'énergie hydroélectrique du Brésil, est tombé à 41% de sa capacité à la fin du mois de Janvier. 

Janvier 2014 a été le mois le plus chaud jamais enregistré dans certaines parties du pays. La chaleur, en plus d'une grave sécheresse, a soulevé des préoccupations quant aux pénuries d'eau et aux dégâts sur les cultures. 

Selon l'Institut Météorologique National du Brésil (INMET), la température moyenne quotidienne maximale à São Paulo en 2014, jusqu'à présent, a été de 31,9 C°, soit un degré de plus que le record précédent des mois de Janvier et Février 1984. 

Les rendements de la culture du café pour 2014-2015, qui seront recueillies dans les États du sud de Minas Gerais et de São Paulo à partir de mai, seront probablement mauvais suite au temps sec de Janvier, selon la Fondation PROCAFE. Ce manque de précipitations pourrait également diminuer les rendements des cultures d'orange. 

Cette sécheresse aura donc un impact économique pour le Brésil, premier exportateur mondial de soja en grains, de café, de jus d'orange, de sucre et de viande bovine. Et un impact économique mondial.

Source © JDS





L'un des plus grands lacs d'eau salée au monde a rétrécit de 80 pour cent en seulement 10 ans  , les experts craignent désormais que le lac Orumiyeh en Iran disparaisse totalement en moins de 2 ans ! 

Le lac iranien Orumiyeh , un des plus grands lacs d'eau salée du monde ,risque désormais de se dessécher complètement, et pourtant les fermes voisines continuent de l'utiliser pour l'irrigation et les autorités régionales pour la construction de barrages .

Il a diminué de plus de 80 pour cent, soit plus de mille kilomètres carrés ( près de 400 milles carrés) en moins de dix ans affirment les experts. Des rochers couverts de sel qui étaient autrefois au profond du lac siègent maintenant au milieu du désert sur le sable déséché.

Auparavant célèbre en tant que destination touristique, il etait avant tout un point d'arrêt favori dans la migration des flamants, des pélicans et des mouettes

"Le lac a disparu, je n'ai plus de travail, mes enfants sont partis et les touristes aussi, dit Mozafar Cheraghi , 58 ans, ancien propriétaire d'un salon de thé sur les rives du lac qui ont désormais reculé. Il y a moins de dix ans j'acceillais ici des dizaines de touristes par jour avec mes deux fils qui eux organisaient des excursions en bateau." Ses enfants ont depuis tout quitté pour trouver du travail ailleurs.

"J'ai déjà revendu une douzaine de bateaux et j'en garde 6, en espérant que l'eau va revenir ,dit-il. 

Sauver le lac Orumiyeh situé dans le nord-ouest de l'Iran , près de la frontière turque , était l'une des promesses de campagne du nouveau président, Hassan Rouhani.

La consommation d'eau des fermes environnantes et la construction de barrages sur les rivières qui l'alimentent ont largement contribué à la diminution drastique du lac dit il.

Le nouveau cabinet du président a décidé de former rapidement une équipe de chercheurs pour trouver des solutions .

Et parmis les vingt propositions qui sont aujourd'hui sur la table pour sauver le lac , on trouve désormais les devenus classiques propositions, comme celle d'ensemencer les nuages pour augmenter les précipitations sur la région ou encore la construction de gigantesque pipelines pour acheminer de l'eau .

Le nouveau président met l'accent sur la lutte longtemps négligée des problèmes environnementaux qui affirme t il ont été aggravée par la politique de son prédécesseur , Mahmoud Ahmadinejad .

"Ahmadinejad a mené ici des politiques qui ont conduit à l'expansion de projets d'irrigation et la construction de barrages ."

"Rouhani se tient à ses promesses de campagne et en particulier celle de faire revivre le lac Orumiyeh", rappelle Isa Kalantari, un expert nommé par Rouhani pour diriger l'équipe de sauvetage du lac, petite phrase tirée de sa déclaration à une conférence internationale à Oroumieh cette semaine 

La conférence a réuni des experts du monde entier pour discuter des meilleures options pour inverser la tendance actuelle et tenter de sauver l'Iran d'une catastrophe écologique et économique majeure .

« Ne blâmez pas la nature ni la sécheresse . Se sont les êtres humains , et non pas le changement climatique qui sont ici les responsables de cette situation . Nous avons asséché le lac à cause de nos exigences excessives et de nos mauvaises politiques environnementales. Maintenant , il nous faut nous réveiller. Cinq millions de personnes devront quitter la région si le lac meurt », a déclaré ISA Kalantari .

Kalantari et son équipe prévoit de présenter un plan de sauvetage définitif en mai prochain.

Vingt propositions sont déjà sur la table pour sauver le lac , y compris l'ensemencement des nuages pour augmenter les précipitations dans la région et la construction de pipelines pour y amener plus d'eau .

Les experts ont aussi proposé la création d'une industrie de recherche pour réduire la dépendance de l'eau agricole .

Le gouvernement a déjà financé un projet visant à sensibiliser le public et encourager les agriculteurs à abandonner leurs pratiques de gaspillage pour adopter des systèmes d'irrigation goutte à goutte qui économisent l'eau .

Il exhorte également les agriculteurs à opter pour des cultures beaucoup moins gourmante en eau. Blé et pistaches, par exemple, utilisent moins d'eau que la betterave à sucre, rappelle t il.

Les effets de la sécheresse sur les cultures a déjà incité de nombreux villageois à quitter la région. Il y a dix ans A Govarchinghaleh vivaient environ 1000 personnes, ils ne sont plus désormais que 300 dans ce village surplombant le lac . 

Ali Asghar Siab Qudsi , professeur Iranien et l'un des organisateurs de la conférence , a déclaré que les barrages et le creusement de plus de 24 000 puits non autorisés, en plus des 30.000 existants, font parti des raisons de la diminution du lac .

D'autres lacs dans d'autres parties de l'Iran sont eux aussi confrontés à une crise similaire , mais pas aussi grave qu'à Orumiyeh . 

Même les habitants de Téhéran ont connu une expérience de pénurie d'eau ce week-end , et les autorités planchent actuellement sur des plans pour un éventuel rationnement dans la capitale 

Les autorités ont mis en garde contre une catastrophe nationale à venir dans la décennie si l'eau n'est pas gérée correctement .

© Nature Alerte





lundi 10 février 2014
Le département de l'Environnement et des ressources naturelles de Caroline du Nord  met en garde les riverains « d'éviter tout contact direct prolongé " sur certaines rives du fleuve Dan après qu' une rupture de conduite ait déversé plus de 82 000 tonnes de cendres de 
charbon toxiques depuis un reservoir de retention de la socièté Duke Energy dimanche dernier.

C'est en faisant suite aux résultats des échantillonnages de l'eau en aval du déversement qui montrent des niveaux d'arsenic supérieures à 10 microgrammes par litre que le département a pris sa décision et qu'il a lancé son alerte de sécurité. 

A l'origine, la NED avait signalé que " les niveaux d'arsenic dans tous les points d'échantillonnage effectués étaient dans les normes imposées par l'Etat . 

Aujourd'hui la NED s'excuse: «Nous avons fait des erreurs lors de l'interprétation des résultats ", a déclaré Tom Reeder , directeur de la Division des Ressources en Eau" 

Nous sommes très inquiets pour l'état biologique à long terme de la rivière Dan et nous travaillons avec nos partenaires aux nettoyages les plus urgents. Nous allons continuer de tester l'eau de la rivière et nous évaluerons régulièrement les impacts de cet accident afin de déterminer les moyens les plus appropriés pour la nettoyer. L'opération risque de prendre beaucoup de temps.

Le 3 Février , les niveaux d'arsenic sur un site d'échantillonnage étaient de 40 microgrammes par litre , et de 13 microgrammes par litre à la frontière de la Caroline du Nord et de la Virginie . Même si l'agence constate que les concentrations d'arsenic ont diminué depuis l'incident , et que les responsables sanitaire assurent que l'eau du robinet est bonne à boire, la population reste inquiète .Le laboratoire indépendant Waterkeeper Alliance a lui constaté des niveaux élevés de mercure, d'arsenic, de plomb et d'autres substances toxiques dans la rivière . 

Il est encore difficile de connaitre les conséquences que cet accident aura sur les poissons les autres animaux sauvages qui viennent s'abreuver dans la rivière, mais un porte-parole du DENR a déclaré à la CNN que s'était " une source des préoccupation importante à long terme et qu'il faudra suivre l'évolution des concentrations des polluants avec beaucoup de précaution".

Avant cette fuite accidentelle la DENR de Caroline du Nord n'avait pas effectuer le nettoyage des bassins de rétention des cendres de charbon. Selon l'agence assioted press ( AP ), la NED a bloqué toutes les tentatives des ONG et des groupes environnementaux d'en appeler à la Loi sur l'assainissement des eaux qui stipule que la socièté Duke Energy se devait de nettoyer les bassins de rétention au moins trois fois au cours de 2013. 

Selon les groupes écologistes , en 2013 la NED a plutôt négocié avec la socièté Duke Energy et choisi d'imposer des amendes légères sur la société plutôt que de l'obliger à assurer l'entretien et le nettoyage de ses bassins de rétention de cendres de charbon .

«Nous avons un gouverneur qui entretient des liens très étroits avec la Duke Energy , le plus grand pollueur de l'Etat. C'est un contributeur important du financement de ses campagnes », a déclaré Amy Adams , qui était le directeur régional au DENR avant sa démission en Novembre dernier . 

© Nature Alerte





jeudi 30 janvier 2014
La quantité de mercure déversée entre 1930 et 1970 dans un canal par l'entreprise Lonza à Viège (VS) serait sept à neuf fois plus importante que celle annoncée, estime l'association des Médecins en faveur de l'environnement. Lonza ne partage pas cet avis et maintient sa position.

Ce ne sont pas 28 tonnes de mercure qui auraient été déversées durant ce laps de temps dans le canal d'évacuation «Grossgrundkanal» par l'entreprise chimique Lonza à Viège, mais 200 à 250 tonnes. C'est ce qu'estime l'association des Médecins en faveur de l'environnement (MfE) dans un communiqué diffusé mercredi.

MfE avance ces chiffres en se basant sur une estimation faite par un chimiste employé dans les années 1950 par Lonza. L'association s'appuie également sur deux documents internes de l'entreprise qu'elle a divulgués sur son site internet.

Selon le chimiste, Lonza aurait déversé plus de neuf tonnes de mercure seulement pour l'année 1964. L'ancien collaborateur met en doute le chiffre de 4,5 tonnes de mercure présent aujourd'hui dans le canal et les sols voisins. Selon, lui, les quantités seraient en fait «nettement supérieures».

Pour MfE, Lonza doit agir rapidement. L'entreprise doit donner accès à tous les documents sur sa production à l'aide de mercure et révéler la quantité exacte de mercure déversée dans l'environnement entre 1930 et 1970. L'entreprise doit aussi financer des «études indépendantes» ainsi que «l'élimination complète et l'assainissement des sols et du canal contaminés».

Lonza maintient sa position

«Selon l'état actuel des connaissances, nous ne pouvons pas partager les estimations avancées par MfE», a indiqué mercredi à l'ats Renzo Cicillini, porte-parole de Lonza à Viège. Il rappelle que selon les estimations de l'investigation mandatée en 2011 par le service valaisan de protection de l'environnement, 28 tonnes de mercure ont été déversées dans le canal de 1930 au milieu des années 1970.

Lonza maintient le chiffre de 4,5 tonnes environ de mercure encore présent sur le site industriel de la Lonza, dans le canal et les terres à proximité. L'important pour l'entreprise aujourd'hui est d'assainir les parcelles les plus contaminées et de «trouver des solutions constructives» au problème, en collaboration avec le canton et les communes. 

Le canton sur la réserve

L'Etat du Valais a pris connaissance des chiffres avancés par MfE mais a déclaré n'être pas en mesure de les commenter pour l'instant. «Nous allons demander à Lonza de se déterminer officiellement. Nous saurons alors quel crédit il faut accorder à ces données et s'il faut adapter ou non les estimations dont nous disposons», a indiqué à l'ats Cédric Arnold, chef du service valaisan de protection de l'environnement.

Créée en 1987, l'association MfE regroupe environ 2000 membres. Elle compte en majorité des médecins, mais également des dentistes, des vétérinaires ainsi que des étudiants, a précisé l'association sur son site internet. 

Parcelles analysées

Les premiers signes de présence de mercure ont été constatés en 2010 et 2011 lors des travaux préparatoires du chantier de l'autoroute. La pollution touche 280 parcelles entre Viège et Niedergesteln (VS). Les analyses effectuées jusqu'à présent ont concerné 36 parcelles de la zone d'habitation de Turtig.

Elles ont montré que 10 des 36 parcelles affichaient une concentration de mercure supérieure à 5 milligrammes par kilo de terre. Elle atteint même par endroits 83 milligrammes. Ces terrains doivent être assainis.

Une deuxième étape d'investigation est en cours. Elle concerne 43 parcelles supplémentaires. En attendant, le canton a émis une interdiction de planter ou de consommer des fruits et légumes sur les parcelles incriminées ou de les utiliser comme places de jeux pour les enfants.

Question en suspens

Lonza préfinancera les coûts de l'identification des zones polluées et l'assainissement des parcelles les plus polluées. La question de la responsabilité des acteurs impliqués est étudiée par l'Etat du Valais.

Lonza souligne enfin que, à l'époque, tout a été fait conformément aux dispositions alors en vigueur. A cette époque, les sédiments du canal ont également été utilisés pour l'agriculture et ont été répandus sur les terrains avoisinants. La responsabilité de la pollution est une question encore en suspens.

Source © ATS

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Au Quebec l’héritage empoisonné qu’a laissé 160 ans d’industrialisation est difficile à mesurer précisément. Mais une chose est claire: les friches toxiques sont partout, et surtout en plein cœur des villes, à un jet de pierre des quartiers résidentiels

Les données ouvertes des gouvernements québécois et fédéral répertorient plus de 5 500 terrains toujours contaminés dans la province. Nous les avons placés sur une carte interactive exclusive réalisée par le journal Les Affaires de TC Media. Enquête sur un legs toxique.

Dans les anciens quartiers ouvriers, les ports, sous la station-service la plus près de chez vous… Les terrains contaminés sont partout, démontre notre carte. Mais les géants historiques de l’économie québécoise dominent le tableau : pétrolières, Hydro-Québec, chemins de fer, alumineries, forestières...

Aux quatre coins de la province, les poids lourds industriels ont créé des centaines de milliers d’emplois. Mais ils ont aussi laissé un vaste archipel de sites toxiques : hydrocarbures, BPC, métaux lourds, cyanure, arsenic…

Sur notre carte, chaque point correspond à un terrain que les autorités considèrent toujours souillé, enregistré dans le Répertoire des terrains contaminés québécois ou dans l’Inventaire des sites contaminés fédéraux. Les Affaires a enquêté pour ressortir quelques squelettes des placards, à raison de visites clandestines de terrains, de multiples demandes d’accès à l’information et en obtenant de nombreux documents confidentiels.

Le public dans le brouillard

L’enquête de Les Affaires permet également de mesurer l’épais brouillard dans lequel avance le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) lorsqu’il s’agit de protéger le public et l’environnement contre la pollution industrielle.

«On ne connaît pas l’envergure des terrains contaminés», dit Daniel Gill, professeur à l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal et auteur d’une étude sur la réhabilitation de ces sites. Dans la plupart des cas, «l’inscription d’un lieu au Répertoire des terrains contaminés est volontaire», souligne-t-il. «Aucun propriétaire n’a intérêt à l’enregistrer.»

À l’inverse, des travaux de décontamination ont déjà été réalisés sur certains terrains sans que le MDDEFP n’en soit informé.

«C’est sûr qu’on n’a pas un portrait global», convient Renée Gauthier, chef de division, Orientations et développement au service des lieux contaminés et des matières dangereuses du Ministère. «On n’a pas choisi d’exiger que tous les gens ayant un terrain contaminé viennent nous le dire, explique-t-elle. Dans le cas contraire, il y aurait eu une logistique complexe pour garder le contrôle.»

En gros, seuls les terrains industriels sont à déclaration obligatoire. Et l’enquête de Les Affaires démontre que même sur ces sites, l’information arrive au compte-goutte, et leur décontamination peut facilement prendre plus de 10 ans.

Hydrocarbures aromatiques, BPC, plomb, mercure, arsenic… Plusieurs des substances contenues dans ces sites sont pourtant cancérigènes, voire carrément toxiques.

«Ce sont des contaminants avec des effets très graves sur la santé publique, particulièrement celle des enfants, dit Maryse Bouchard, professeure adjointe au Département de santé environnementale et santé au travail à l’Université de Montréal et chercheuse à l’hôpital Sainte-Justine. Et c’est quelque chose qu’on peut éviter.»

Québec manque d’informations sur les terrains contaminés de la province, pense Émilien Pelletier, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écotoxicologie marine de l’Université du Québec à Rimouski.

«C’est essentiel de savoir où ils sont et de les caractériser beaucoup mieux qu’en ce moment.»

Les propriétaires qui omettent de mettre à jour les informations sur leurs terrains sont en infraction. Selon la Loi sur la qualité de l’environnement, «les industriels doivent remettre un rapport accrédité par un expert» une fois les travaux de décontamination réalisés.

Mais le MDDEFP use rarement des moyens légaux à sa disposition pour s’assurer de l’exactitude des informations sur les terrains contaminés. Les fonctionnaires réactivent surtout les dossiers «oubliés» lorsque la propriété doit changer de propriétaire ou d’usage, dit Mathieu Marchand, responsable du pôle industriel au Ministère.

«Quand il y a des pressions exercées par des promoteurs ou des consultants, qui veulent approcher le propriétaire du terrain, on a des appels pour faire la mise-à-jour.»

Le ministre ne commente pas

Les Affaires a contacté l’attachée de presse d’Yves-François Blanchet, ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs. Après avoir lourdement insisté, nous nous sommes fait promettre une entrevue. Mais le cabinet a reculé. Selon Catherine Salvail, le ministre «salue» notre démarche.

«Ce dossier l’interpelle particulièrement, puisqu’il peut engendrer des conséquences importantes pour la santé des citoyens, notamment par son impact sur la nappe phréatique, mais aussi la proximité des résidents des secteurs touchés avec des matières toxiques», écrit-elle dans un courriel, plus de deux mois après notre première demande d’entrevue.

«Dans le plus grand respect pour la complexité et l’ampleur du travail que vous avez effectué, le ministre ne croit pas pouvoir aller au fond des questions que vous aurez certainement, avant d’avoir pu prendre connaissance de votre dossier.»

Terrains contaminés: la carte d’un legs toxique la carte interactive est ici

http://www.terrainscontamines.lesaffaires.com/

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jeudi 16 janvier 2014
Les milieux humides continuent de disparaître au Québec, et le ministère de l'Environnement ne parvient pas à freiner leur destruction, selon une étude réalisée à la demande du ministre Yves-François Blanchet.

Même dans le secteur le plus surveillé, soit l'immobilier, 99% des autorisations accordées par le ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) ont abouti à une destruction sans aucune compensation.

On est loin d'un éventuel objectif de «zéro perte nette», parfois cité par les ministres de l'Environnement, notamment Thomas Mulcair il y a bientôt 10 ans.

«Les pratiques de compensation actuelles sont nettement insuffisantes pour atteindre un objectif d'aucune perte nette», conclut l'étude, remise au printemps dernier au ministre Blanchet.

Foresterie et agriculture

Dans d'autres secteurs, comme la foresterie et l'agriculture, le MDDEFP n'applique même pas ses propres lois, note-t-on. Et ce sont les principales causes de pertes de milieux humides dans la province.

Selon l'analyse des photos aériennes réalisée aux fins de l'étude, on conclut que l'agriculture a causé 44% de la destruction de milieux humides entre 1990 et 2011. La foresterie est responsable de 26% des pertes.

Et même si ces deux secteurs économiques sont soumis à des règles plus souples que la construction immobilière, ils auraient dû quand même passer par le processus d'autorisation du MDDEFP, explique la biologiste Stéphanie Pellerin, de l'Institut de recherche en biologie végétale, coauteure de l'étude.

«Les gens ne sont pas de mauvaise foi, mais ils ont des fausses impressions», dit-elle.

La bonne nouvelle, note-t-elle, c'est qu'en foresterie du moins, les pertes sont réversibles: on peut par exemple reboucher les canaux de drainage qui ont été faits pour faciliter les travaux de coupe.

Compensations

Ce n'est pas le cas des milieux humides, qui disparaissent sous les nouveaux lotissements, parcs industriels ou autres projets qui, eux, passent entre les mains des fonctionnaires du MDDEFP. Il est donc d'autant plus important, dans ce secteur, d'obtenir des compensations, sous la forme de la restauration ou de la création d'un milieu humide ailleurs sur le territoire. D'ailleurs, officiellement, c'est l'un des trois piliers de la politique québécoise de protection des milieux humides, qui se résume à trois mots: éviter, minimiser et compenser.

Mais les données compilées par les chercheurs montrent à quel point ces piliers sont faibles.

Au total, entre le 30 novembre 2006 et le 31 mars 2010, le MDDEFP a autorisé la destruction de 2855 hectares de milieux humides.

Mais il n'a obtenu que 15 hectares de compensation sous forme de milieux humides artificiels ou restaurés.

En ce qui concerne les deux autres objectifs, les données recueillies par le Ministère sont insuffisantes pour conclure à leur efficacité.

On revient donc à l'importance de la conservation.

Dans la région des basses terres du Saint-Laurent, on estime que de 40 à 80% des milieux humides ont disparu depuis le début de la colonisation européenne.

Mais seulement une faible proportion des milieux restants (12%) sont actuellement protégés.

Selon Mme Pellerin, un «régime idéal» de protection devrait permettre de «bien faire le suivi des pertes», tenir compte des «perturbations majeures» qui ne font pas l'objet d'une autorisation et prévoir des «contraintes plus importantes pour les contrevenants».

Des lacunes dans l'application, soutient le ministre Blanchet

«Il est très clair que la performance de la réglementation actuelle est inadéquate, a affirmé le ministre Yves-François Blanchet, dans une réponse écrite aux questions de La Presse. On peut en effet observer un recul tant en termes de superficie que de qualité au détriment des zones humides et inondables. 

Le gouvernement prépare donc une intervention législative devant être déposée à l'Assemblée nationale au cours de 2014. Le rôle important joué par la foresterie, l'agriculture et l'urbanisation dans le recul des milieux humides est un des principaux constats de l'étude. Il y a manifestement des lacunes dans l'application.»Le ministre veut aussi proposer «une démarche d'éducation et d'évaluation des ressources humaines et des expertises nécessaires aux différents niveaux d'intervention».

En chiffres


  • 1% Pourcentage de milieux humides restaurés ou compensés en regard des 2855 ha dont la destruction a été autorisée par Québec entre le 30 novembre 2006 et le 31 mars 2010.


  • 19% Pourcentage de milieux humides détruits dans la vallée du Saint-Laurent entre 1990 et 2011, soit 567 km2 (ou 56 700 hectares).


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mercredi 15 janvier 2014
Les statistiques sont effrayantes : à Bitola, deux cas de cancer du poumon sont détectés chaque semaine. En cause, la pollution atmosphérique due aux particules fines émises par le chauffage au bois et par les véhicules hors d’âge, mais aussi par la centrale thermique voisine, REK Bitola. Les autorités, pour leur part, se contentent d’évoquer les « forces divines ».

Les habitants de Bitola qui ont eu l’occasion de se rendre à Pelister affirment qu’il est impossible de voir la ville, enveloppée dans un nuage de pollution alors même que la montagne Baba est baignée de soleil.

Selon les mesures effectuées par le ministère de l’Environnement le jour de Noël, l’atmosphère avait une concentration de particules toxiques de 10 à 400 mg par mètre cube d’air, soit un taux huit fois supérieur au seuil autorisé (50mg/m3).

C’est à peine si, ces derniers jours, le vent et une légère pluie sont parvenus à éclaircir le ciel. Principale cause de cette pollution : les poêles à bois et les véhicules hors d’âge. Selon un rapport publié en décembre 2013 par le programme pour l’amélioration de la qualité de l’air à Bitola, les cheminées et les pots d’échappement des véhicules émettent environ 37 tonnes de poussière fine. Des particules en suspension qui atteignent en profondeur le système respiratoire de l’homme.

Bitola compte 26.000 foyers, dont 85 % se chauffent au bois depuis que le chauffage central a cessé de fonctionner il y a sept ans. Une consommation annuelle de 22.000 tonnes de bois qui rejette dans l’atmosphère 28 tonnes de particules en suspension. Autre donnée : plus de 55 % du parc automobile de la ville est constitué de véhicules de plus de dix ans. Quant aux autobus, ils sont vieux de dix-huit ans et émettent annuellement 6,7 tonnes de particules en suspension.

« Ce sont surtout des poêles à combustibles solides, charbon et bois, qui sont utilisés à Bitola. Aussi, la fumée et les cendres se dispersent dans l’air. Le centre-ville est dans une cuvette, les rues sont étroites et il n’y a pas de circulation d’air. Les substances toxiques stagnent et irritent les voix respiratoires supérieures qui se fragilisent et deviennent la proie des infections », explique le docteur Marika Ivanovska du Centre pour la santé publique de Bitola.

Les ensembles industriels comptent également pour beaucoup dans la pollution de la ville, en particulier l’entreprise REK Bitola . Les associations écologistes dénoncent régulièrement les conséquences désastreuses sur l’environnement provoquées par les activités de cette entreprise.

Deux cancers du poumon par semaine

Mais ce qui inquiète le plus les habitants, c’est une autre réalité à laquelle ils doivent faire face : les oncologues du centre hospitalier affirment que, toutes les semaines, on enregistre deux nouveaux cas de cancer du poumon. « La pollution atmosphérique provoque d’abord des maladies respiratoires, puis cardiovasculaires et enfin malignes », explique le docteur Renata Radenkov, spécialiste en oncologie et en radiothérapie. Les données qu’elle révèle sont choquantes : « La plus grande cause de décès par maladies malignes au monde est le cancer du poumon. En Macédoine aussi, nous avons un très grand nombre de patients atteints de cancer. Dans mon service, il nous arrive d’enregistrer au moins deux cas de cancer du poumon par semaine », dit-elle.

Les experts en santé publique et les pneumologues s’accordent à dire que l’air pollué par les particules fines peut provoquer de simples rhumes ou des grippes. Mais en cas d’inhalation prolongée durant des mois, voire des années, ces particules s’infiltrent dans les vaisseaux sanguins et endommagent les organes internes. La pollution atmosphérique attaque d’abord les voies respiratoires : le nez et la gorge par où les particules s’engouffrent dans notre organisme, avant de se loger dans les poumons. Si ces particules sont de petites dimensions (2,5 micromètres), elles passent par le sang, endommageant les vaisseaux sanguins et les organes internes.

La pollution atmosphérique de Bitola est devenue une priorité. L’opposition, s’appuyant sur le rapport du ministère de l’Environnement sur la qualité de l’air, rappelle qu’à certaines périodes, la pollution est vingt fois supérieure au seuil maximum autorisé. Ces données ont été mesurées par la station météorologique Bitola 1, située à la périphérie de la ville, car celle du centre-ville ne fonctionne plus depuis deux ans, privant les habitants d’informations précises sur la qualité de l’air.

« Ce qui est inquiétant, c’est que ce taux de pollution vingt fois supérieur au seuil autorisé a déjà été mesuré il y a deux ans [avant la mise « hors circuit » de la station du centre-ville). Aujourd’hui, Bitola continue de s’asphyxier et le gouvernement ne prend aucune mesure. Nous réclamons une réponse concrète de la part des autorités locales sur la question de la qualité de l’air respiré par la population de la ville. Nous voulons aussi savoir qui sont les pollueurs », a déclaré Vasko Kovačevski, président du SDSM à Bitola. La réponse apportée par la municipalité est pour le moins surprenante : « L’autorité locale n’a pas d’influence sur les forces divines », a osé le maire, Vladimir Taleski.

Alors que le débat s’éternise et que les autorités ne prennent aucune mesure concrète pour régler ce problème, la société Rek Bitola, pointée du doigt par les associations écologiques, poursuit tranquillement ses activités sans être inquiétée, laissant la ville s’asphyxier lentement.


Source © Jaklina Naumovski/ balkans courriers 

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