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lundi 27 février 2012
Ce lundi 27 février 2012, la Commission européenne, à la demande du commissaire à l'Environnement, Janez Potočnik, annonce qu'elle va traduire la France devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) "pour n'avoir pas pris les mesures efficaces contre la pollution des eaux par les nitrates".

La Commission indique que, suite à l'avis motivé envoyé à la France en octobre 2011, les modifications apportées à la législation française ont été trop lentes et insuffisantes.

Trop peu de zones vulnérables

"La France n'a toujours pas désigné un certain nombre de zones vulnérables à la pollution par les nitrates", déplore la Commission, estimant qu'"il lui reste à adopter des mesures pour lutter efficacement contre cette pollution dans ces zones".

Considérant que "les données relatives à la qualité de l'eau montrent que certaines zones de France sont dans les faits vulnérables à la pollution par les nitrates, mais ne sont pas, à l'heure actuelle, désignées comme telles", la Commission "demande donc instamment à la France de prendre des mesures en désignant davantage de zones et en élaborant des plans appropriés pour faire face au problème".

Des programmes d'action lacunaires

Par ailleurs, "la législation et les programmes d'action adoptés manquent de précision et présentent de nombreuses lacunes", juge la Commission qui évoque des "périodes d'interdiction (…) inappropriées" et des "restrictions concernant l'épandage des effluents d'élevage et des fertilisants (…) insuffisantes".

"Pour Eau & Rivières de Bretagne, qui a multiplié les mises en garde et alerté depuis deux ans les ministères concernés, cette décision est « tout sauf une surprise »", indique l'association qui déplore "l'insuffisance manifeste des mesures réglementaires édictées en France pour appliquer la directive". L'ONG pointe notamment "les reculs de la réglementation relative aux épandages" et "les récentes déclarations du Président de la République regrettant les « contrôles tatillons » dans les exploitations agricoles".

L'exécutif européen rappelle que la directive Nitrates, entrée en vigueur en 1991, "vise à protéger la qualité de l'eau dans toute l'Europe en empêchant que les nitrates utilisés dans l'agriculture ne polluent les eaux souterraines et de surface et en favorisant le recours aux bonnes pratiques agricoles". Dans ce cadre, les Etats membres doivent désigner les zones vulnérables à la pollution par les nitrates et d'adopter des mesures visant à réduire et à prévenir la pollution dans ces zones.


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vendredi 17 février 2012
La toxicité du Roundup, un désherbant de Monsanto, doit être réévaluée

Série noire pour la branche française de Monsanto, le géant américain des produits phytosanitaires. C'est au tour de son produit phare, le Roundup Express, de se trouver sur le banc des accusés.

Lundi 13 février, le rapporteur du Conseil d'Etat a exigé un nouvel examen de ce désherbant vendu au grand public dans les jardineries. Le rapporteur enjoint au ministère de l'agriculture d'en analyser la toxicité dans un délai de six mois, de statuer à nouveau sur l'autorisation de mise sur le marché du pesticide et de verser aux requérants la somme de 3 000 euros pour leurs frais de procédure. Le Conseil d'Etat suit généralement les avis de ses rapporteurs.

A l'origine de la procédure, il y a Générations futures, une association spécialisée dans les atteintes de la chimie sur l'environnement, et Jacques Maret, un cultivateur bio. Ce dernier est installé en Charente comme - pure coïncidence - Paul François, le céréalier qui a fait reconnaître la responsabilité de Monsanto, après avoir été intoxiqué accidentellement par un autre des herbicides de la multinationale, le Lasso. L'audience de cette dernière affaire, qui s'est tenue en premier ressort devant le TGI de Lyon, a aussi eu lieu le 13 février.

"Les produits de Monsanto sont conformes aux exigences de sécurité en place au moment de leur mise sur le marché. (La société) a une politique très rigoureuse en ce qui concerne l'évaluation scientifique de la sécurité des produits de protection des plantes", a réagi l'entreprise, dans un communiqué sur le Lasso. Elle pourrait avancer les mêmes arguments au sujet du Roundup. Or, c'est le manque d'études sur les effets des molécules de désherbant qui lui est reproché.

Les requérants parlent même d'une "omerta" qui les a obligés à financer eux-mêmes de coûteuses analyses sur la composition de deux autres Roundup également dans leur ligne de mire : les Extra 360 et GT Plus.

Les adhérents de Générations futures et M. Maret s'étaient adressés au ministère de l'agriculture pour demander l'abrogation de l'herbicide. Ils faisaient valoir que certains éléments de sa composition n'avaient pas été considérés comme "substances actives" et donc non pris en compte dans l'évaluation de la toxicité du produit. Une bonne partie du débat a porté sur cette question scientifique.

"Le Roundup contient non seulement du glyphosate, perturbateur endocrinien (suspecté) avec des effets à long terme, mais aussi une sorte de détergent adjuvant qui aide la molécule à pénétrer dans la plante, explique Jacques Maret. C'est la toxicité de leur mélange qui doit être évaluée. La direction de l'alimentation n'a jamais voulu nous entendre." Ils se sont donc tournés vers le Conseil d'Etat, au nom d'une directive européenne stipulant que chacune des molécules doit être étudiée, ainsi que le mélange chimique qui en résulte.

Pourquoi avoir ciblé le Roundup Express ? "Parce que nous disposions d'analyses sur ce désherbant et parce que Monsanto le distribue tout autour du monde", répond le cultivateur. L'homme a beau faire partie des Faucheurs volontaires d'OGM et d'un mouvement au titre limpide : "Combat Monsanto", il dénonce surtout l'attitude de l'administration. "Nous avons récupéré un document de l'ex-AFSSA. Celle-ci note que "le pétitionnaire n'a pas étudié les effets du produit sur le public concerné", mais lui a tout de même donné un avis favorable..."
Martine Valo

Source Le monde


...Et Rappelez vous... déjà en 2006 puis en 2008....









Victoire pour Paul François



...mais aussi...Victoire pour Paul François...

Victoire pour Paul François dans son procès qui l’opposait à la firme Monsanto, puisque cet ancien agriculteur victime des vapeurs de l’herbicide Lasso de Monsanto, a vu sa plaidoirie aboutir vers un dédommagement de la part du semencier.

Le TGI de Lyon juge Monsanto " responsable" de l'intoxication de l'agriculteur charentais. Le semencier a donc été jugé "responsable" du préjudice de Paul François suite à l'inhalation du produit Lasso, un herbicide en 2004.

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Mais et.... José Bové condamné en appel à dédommager Monsanto

José Bové, député européen d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et ses compagnons faucheurs volontaires ont été condamnés en appel par le tribunal de Poitiers jeudi 16 février, pour s'en être pris à deux parcelles de maïs OGM du semencier Monsanto en août 2008.

M. Bové écope de 200 "jour-amendes" à 6 euros par jour, François Dufour, député européen EELV et un autre militant à "100 jour-amendes". Les quatre autres faucheurs ont des amendes avec sursis. Les prévenus vont aussi devoir dédommager Monsanto à hauteur de 132 702 euros pour ces destructions. Ils sont en outre condamnés à verser 3 000 euros pour préjudice moral.

Pour aboutir à cette condamnation, alors que tous les accusés avaient bénéficié d'une relaxe en première instance, le tribunal correctionnel de Poitiers a requalifié les faits. Toute la question était d'établir si les parcelles étaient destinées à la commercialisation – interdite en février 2008 – ou à la recherche en plein champ – interdite en octobre 2008. Le tribunal a jugé que les faucheurs savaient que ces parcelles étaient destinées à la recherche.

Source : Le monde


mercredi 28 décembre 2011
Des crues éclairs causées par un cyclone tropicale ont provoqué des inondations soudaines et spectaculaires dans le nord de l’Australie, en coupant des routes et en faisant dérailler un train qui transportait des produits chimiques dangereux.

Le train de marchandises, qui transportait du cuivre très concentré a déraillé prés de la ville de Katherine, à environ 40km au nord, et aux abords du fleuve "Edith River", en soulevant de profondes inquiétudes au sujet d'un déversement possible de produits chimiques dangereux dans l'environnement.

Si la route principale de la région devrait rouvrir dans les 48 heures, la ligne ferroviaire qui relie Darwin à Adélaïde, est susceptible elle de prendre plus de temps à réparer. En effet une large portion de rails, environ 350 mètres, a été emporté par les eaux.

Le Bureau de la météorologie de la région a averti que l'apparition de pluies torrentielles sont toujours possibles, et que le cyclone pourrait frapper de nouveau.

La société d’exploitation de la ligne ferroviaire mesure actuellement les nombreux dégâts à réparer, pendant que les autorités environnementales se concentrent exclusivement sur le déversement probable de produits chimiques qui pourraient menacer gravement la rivière.

En effet la socièté Genesee and Wyoming Australia (GWA) a confirmé dans un communiqué ce mercredi que deux des 33 wagons contenaient du concentré de cuivre à très forte concentration.

«Seule une observation aérienne nous permet actuellement d'évaluer l'ampleur réelle des dégâts ", a t-elle précisé à la presse australienne

Un porte-parole du ministère des Ressources naturelles et de l'environnement (NRETAS) a confirmé que des équipes spécialisées sont actuellement sur les lieux

"Nous prenons ce danger très au sérieux, nous menons une enquête approfondie de l'impact écologique de cet accident."

La GWA exploite la ligne ferroviaire de 2200 km comprise entre Tarcoola et Darwin.

mercredi 14 décembre 2011
USA: de l'arsenic dans l'eau près de centrales au charbon

Les nappes phréatiques de 19 sites américains situés à proximité de centrales au charbon sont contaminées par de l'arsenic et d'autres produits toxiques, a affirmé mardi une ONG de protection de l'environnement dans un rapport.

Dans certains cas, les niveaux de pollution à l'arsenic, un violent poison naturel, dépassent 10 fois les niveaux autorisés par les autorités américaines, assure l'Environmental Integrity Project (EIP). Cette pollution, explique-t-il, met en danger la santé des personnes vivant à proximité des nappes phréatiques concernées.

Les produits polluants proviennent des cendres engendrées par l'exploitation des centrales électriques qui fonctionnent au charbon, selon les défenseurs de l'environnement.

Où que vous regardiez, vous trouverez de la pollution, a lancé Russell Boulding, un responsable d'EIP lors de la présentation du rapport.

Les défenseurs de l'environnement jugent que, si la pollution de l'air est régulée, la pollution des nappes phréatiques par les déchets l'est beaucoup moins.

Selon le rapport d'EIP, outre de l'arsenic, du plomb, du baryum et d'autres produits toxiques ont été retrouvés dans les nappes phréatiques étudiées.


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Source ©AFP / 14 décembre 2011

...tiens, du Baryum?....


samedi 10 décembre 2011
L'approche classique et dominante face au changement climatique ne semble pas fonctionner, du coup certains scientifiques et décideurs disent qu'il est peut être temps de se pencher sérieusement sur quelque chose de complètement différent: la géo-ingénierie du climat de la Terre.

Diversement appelée géo-ingénierie, ou encore assainissement du climat et pour d'autres (les plus sérieux dois je dire, ndlr Nature Alerte) le piratage planétaire; l'idée est de contrôler chimiquement ce que d'autres activités humaines ont fait par inadvertance, et de tenter d'en minimiser les impacts tout en tentant de réguler le réchauffement climatique dans l'atmosphère, et par voie de conséquence, de tenter de le refroidir.

Ce concept de Géo-ingenierie n'est pas nouveau il existe depuis près de 50 ans, il est même né dés que les scientifiques ont découvert que les émissions de dioxyde de carbone influaient sur le réchauffement de l’atmosphère et donc sur le climat.

Jusqu'à tout récemment, la perspective de l'utilisation de ses techniques de Géo-ingenierie ont toujours été relégué à la périphérie du débat sur le réchauffement climatique. Jusqu'ici les négociations sur le climat mondial se sont toujours penchées sur la réduction des émissions futures de gaz à effet de serre, connu sous le nom d'atténuation.

Mais dans le cadre des préparatifs de la dernière ronde de négociations sur le climat de l'ONU à Durban, en Afrique du Sud, il y a eu un peu partout dans le monde des examens très sérieux de la possible utilisation des techniques de géo-ingenierie pour tenter de contrer les effets du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. ( Il faut dire que ce prétexte est la solution idéale pour bluffer tout le monde dans cette affaire... nadlr N/A)

The Bipartisan Policy Center, un think tank americain (laboratoire d'idées privé) de Washington, a publié récemment un plan stratégique de réflexion nationale sur "l'efficacité potentielle, la faisabilité et les conséquences des techniques d'assainissement du climat" en Octobre.

Dés Novembre l'Université de Harvard a publié un document de discussion sur la façon dont la géo-ingénierie du climat pourrait être gouverné. Son auteur, Daniel Bodansky de l'Arizona State University, commence sa démonstration par une question qui résume clairement la façon de penser de tous les sceptiques du réchauffement climatiques:

«Combien êtes vous prêts à parier, que les pays réussissent à prévenir le changement climatique en réduisant leurs émissions de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre?"

La suite démontre son impossibilité et explore les promesses de la géo-ingénierie qui peut faire bien mieux, soutient l'auteur.

Dans une recherche publiée en Octobre dans le journal de l'énergie et des sciences de l'environnement, des experts du climat ont utilisé des modèles informatiques pour déterminer quel type de tests pourraient fonctionner à l'avenir pour mieux comprendre les risques la géo-ingénierie et de son efficacité.

Tous ces documents abordent bien évidemment la partie dite "géo-ingénierie du climat", qui serait susceptible à leur dires de réduire la pénétration des rayons solaires dans l'atmosphère en réduisant la lumière du soleil, ou en fixant la dioxyde de carbone présente dans l'atmosphère.

( Il vous faut savoir que le but premier de la géo-ingienerie n'est absolument pas celui de contrôler les émission de gaz à effet de serre ou encore de refroidir l’atmosphère, mais bien de contrôler le climat tout en épandant de façon forfaitaire dans nos airs toutes les saloperies nécessaires à l'agriculture intensive mondiale et aux agrocarburants et jusqu'à la transmission des données de nos merveilleux téléphones portables... ndlr Nature Alerte)

Ces documents expliquent que la gestion du rayonnement solaire peut être accompli en blanchissant les nuages pour leur faire réfléchir plus de lumière solaire en injectant des particules d'aérosols dans l’atmosphère, ou en utilisant des méthodes basées plus en amont dans l'espace.

Quant aux dioxydes de carbone, elles pourraient être extraite de l'air ambiant avec des structures appelées arbres mécaniques, puis une fois puisées, servir à fertiliser les océans ou encore être stockées en profondeur dans des roches qui les absorbent.

Mais "Le plus effrayant" que l'on trouve dans ces documents et ce qu'ils mentionnent font vraiment froid dans le dos

  • La géo ingénierie pourrait être mis en œuvre unilatéralement, et pourrait avoir des effets mondiaux
  • Une fois en place, la gestion du rayonnement solaire devra être maintenu pendant des siècles
  • Même si tout fonctionne comme prévu, la géo_ingienerie ne pourra pas inverser les troubles du changement climatique, mais aidera la planète à en contrôler les effets tout en l'accompagnant à s'adapter à un monde plus chaud
  • Le potentiel des conséquences imprévues est considérable.


Cependant même si cela peut paraitre effrayant, il est important de savoir ce que la géo-ingénierie pourrait faire, a déclaré Steve Hambourg, responsable scientifique américain du "Environmental Defense Fund" et co-président de l'Initiative pour la gouvernance de la gestion du rayonnement solaire .


"Je voudrais nullement aller jusqu'à vous dire que nous avons des conversations explorant celle les déployer», a t il déclaré à un journaliste de reuters par téléphone à Hambourg lors des tables rondes des préparation de Durban.

"Mais nous nous devons de nous assurer que quelques uns de nos partenaires soient en mesure de prendre des décisions au cas où ... En effet on pourrait facilement dans un proche futur arriver à un point de basculement du climat, une sorte de surprise climatique, qui sans préparation et sans information pour prendre une décision éclairée pourrait être dramatique, dés lors toutes les options doivent être étudiées. De toute c'est la plus effrayante. "...(...haarp là là...ndlr Nature Alerte)



Est il temps d'en prendre le risque?


Ken Caldeira, un expert climatique du "Carnegie Institution for Science", exhorte tout les partenaires américains à examiner les modèles informatiques et d'autres tests déjà accessibles aux scientifiques.

Il décourage les acteurs qui seraient tentés de déployer ces techniques de géo-ingienerie seuls, en revanche il ne pense pas qu'un traité international empêcherait qu'un chef de file s'affirme à l'avenir dans l'utilisation de la géo-ingénierie, si la survie politique même de ce leader l'exigeait.

Caldeira déclare encore


«Qu'un déploiement sage et progressif» de la géo-ingénierie pourrait réduire le risque d'émissions de gaz à effet de serre, mais «étant donné le grand potentiel de conflit politique et militaire résultant d'un déploiement de la géo-ingénierie», il serait sage d'en évaluer tout les risques .

Eli Kintisch, qui a écrit un livre sur ce sujet, intitulé "Hack the Planet», suggère que ce serait une mauvaise idée mais que le temps est venu de l'envisager parce que ne rien faire aujourd'hui n'est plus tenable.

Les deux dernière décennies qui ont suivi le Sommet de l'ONU 1992 de la Terre à Rio, au lieu de réduire les émissions de gaz à effet , nous les avons au contraire augmenté de 49 pour cent. Les négociations de l'ONU cette semaine visant à atténuer le réchauffement climatique sont peu susceptibles de parvenir à un accord de sitôt.

"C'est une combinaison de prudence, de peur et de curiosité qui conduisent les scientifiques du monde entier à explorer aujourd'hui la géo-ingienerie, il y a encore cinq ans cela n'était même pas envisagé," a déclaré par téléphone Kintisch.

Quant à Ken Caldeira, il a clôturé son interview accordé à l'agence Reuters par un courriel qu'il a envoyé depuis un centre de recherche Australien le "One Tree Island ", où il enjoint son interlocuteur d'apprécier les possibles bénéfices de la géo-ingienerie, et en concluant,


"Je pense que nous devrions tous cesser de nous inquiéter à ce sujet, il est maintenant grand temps de penser aux solutions qui pourront réduire les émissions de gaz à effet de serre."


Source
Reuters/Deborah Zabarenko traduction Nature Alerte


...Et BINGO!!!...

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..Comme nous vous l'avions prédit dans un article précédent les débats de Durban (que vous trouverez ici ) , ils sont maintenant évidents,... et oui, les voilà les vrais négociations en cours, et ce depuis des années... mais vous devez surtout savoir que la géo-ingienerie n’aura aucun effet sur la réduction des gaz à effets de serre ni sur le changement climatique en général, en effet ce contexte ne sert que de prétexte à une intensification de l'utilisation de la géo-ingienerie dans un cadre qui deviendrai finalement légal....l'horreur est à nos portes, et ce malgré que nous soyons depuis déjà bien longtemps royalement aspergés.

...Et quant à nous il est vraiment grand temps de nous mobiliser...

...Alors faite passer...vite...vite...


...Et pour vous voici un joli film de sensibilisation à ce qui nous attend ...et cette fois en Français...

à la fin de cette vidéo pour suivre le contenu total du film cliquez sur la suite en opérant dans l'ordre 2/7, 3/7...etc...





Les cheminées des aciéries ne cessent de cracher une épaisse fumée se transformant en un couvercle gris et impénétrable qui pèse lourdement sur Ostrava, la troisième ville de la République tchèque.

Le régime communiste disparu en 1989 la surnommait le coeur d'acier de la république. Aujourd'hui, cette cité de 300.000 habitants doit en assumer le triste héritage.

Dans certains quartiers, les bébés nécessitent en moyenne quatre traitements médicaux rien qu'au cours de la première année de leur vie, à cause de maladies respiratoires dues à des substances toxiques véhiculées par la poussière.

Les enfants sont beaucoup plus souvent malades ici en comparaison avec d'autres endroits, déplore Eva Schallerova, une pédiatre dans un de ces quartiers, Radvanice.

Le danger principal, c'est le benzo(a)pyrène (BaP). Attachée à des particules de poussière, cette substance a été définie par l'Organisation Mondiale de la Santé comme l'un des plus puissants cancérogènes.

Le BaP endommage le matériel génétique, affecte le foetus et le sperme, provoque des maladies cardiovasculaires et accélère le processus de vieillissement.

Une directive européenne fixe la limite de 1 nanogramme de BaP par mètre cube, à partir du 31 décembre 2012. En 2008, des scientifiques avaient enregistré à Ostrava un niveau de 92 nanogrammes par mètre cube.

La découverte du charbon au 18e siècle fut suivie en 1828 par la création d'une première aciérie.Les nombreuses aciéries construites après 1949 sous le régime communiste, sont aujourd'hui gérées par ArcelorMittal.

Le mouvement écologiste Arnica épingle le géant de l'acier comme principal pollueur dans la région en termes de BaP, de poussières, d'émissions de gaz à effet de serre et de dioxines.Vitkovice Steel, détenu par le russe Evraz et le hongrois Borsodchem, figurent aussi au tableau.

ArcelorMittal a mis en place des installations de dépoussiérage, mais certains de ses projets écologiques s'étendent au delà de 2015.

Dans cette ville où le taux de chômage (11%) dépasse largement la moyenne nationale (7,9%), nombreux sont ceux qui tolèrent la pollution par crainte de perdre leur emploi.Ceux qui ont un travail ne veulent pas le perdre. La santé n'est pas leur premier souci, constate Mme Schallerova. L'adjoint au maire en charge de l'environnement, Dalibor Madej, ne met pas la pression sur les pollueurs.

Je ne dis pas que l'environnement n'est pas important, mais la perte du travail se répercute beaucoup plus durement sur la qualité de la vie, donc aussi sur la santé, affirme-t-il.

Ce langage est loin de plaire à un groupe de quatre scientifiques venus de Prague, dirigés par Radim Sram, chercheur en toxicologie génétique. Ils affirment que leur organisme a subi des dommages génétiques suite à leur séjour de trois semaines à Ostrava.

La région d'Ostrava est probablement la zone la plus polluée de l'UE, soulignent-ils dans le magazine Mutagenesis de l'Université d'Oxford.

L'adjoint au maire affirme que quatre personnes ce n'est pas important du point de vue statistique. Mais il n'est pas nécessaire de voir cent personnes intoxiquées par l'amanite pour conclure qu'elle est dangereuse, argue Mme Schallerova.

L'UE a permis à Prague d'utiliser 6 milliards de couronnes (237 M EUR) pour aider à réduire les émissions des principaux polluants. Mais l'avenir s'annonce maussade.

La situation actuelle aura une incidence sur les gens pendant les 20 à 30 années à venir, prévient M. Sram. Selon lui, des dommages génétiques sont à craindre aussi par des générations futures.


Source © AFP
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mercredi 7 décembre 2011
Une étude confirme le lien entre l'atrazine et des problèmes de reproduction

Une nouvelle étude internationale confirme que l'exposition à l'atrazine, un herbicide, provoque un dysfonctionnement du système reproducteur chez certains animaux. Présentant leur étude dans le Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology, les scientifiques d'Asie, d'Europe, d'Amérique du Nord et du Sud ont réévalué les éléments attestant d'un lien entre l'exposition à cet herbicide utilisé dans plus de 60 pays de par le monde, et des problèmes de reproduction constatés chez certains mammifères, amphibiens, poissons et reptiles.

Les États-Unis, en particulier, font un usage intensif de l'atrazine, dont ils se servent à raison plus de 34 000 tonnes dans différents types cultures, notamment le maïs. Aux États-Unis, l'atrazine est aussi le pesticide le plus souvent identifié comme responsable de la contamination des eaux souterraines, des eaux de surface et même de l'eau de pluie.

Pour élaborer son rapport, l'équipe a évalué différentes études établissant un lien entre l'exposition de mammifères, d'amphibiens, de poissons et de reptiles à des niveaux anormaux d'androgènes, ainsi que des études mettant en relation l'exposition à l'atrazine et la «féminisation» des gonades mâles chez certains animaux.

Il ressort ainsi que pas moins de 10 études font effectivement état d'une féminisation parmi les grenouilles mâles exposées à l'atrazine, accompagnée, dans certains cas, d'une inversion du sexe de l'animal.

Le professeur Val Beasley de l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign aux États-Unis, l'un des co-auteurs de l'étude, et son équipe ont découvert que les grenouilles mâles entrant en contact avec l'atrazine dans la nature présentaient un risque accru de développer des tissus gonadiques à la fois mâles et femelles par rapport aux grenouilles vivant dans un milieu non exposé à l'herbicide.

Citant une étude de 2010 menée par Tyrone Hayes de l'université de Californie à Berkeley aux États-Unis, le professeur Beasley explique: «L'exposition à l'atrazine chez les grenouilles concernait des individus génétiquement mâles, mais qui avaient été transformés en individus femelles et fonctionnaient comme des femelles. Les concentrations concernées n'étaient pourtant pas particulièrement élevées: les niveaux étaient tels qu'on les rencontre dans la nature.»

Ce nouveau rapport met en évidence les dérèglements de la fonction hormonale et du développement sexuel susceptibles d'affecter différentes espèces animales - mais aussi des cellules humaines - exposées à cet herbicide.

Les résultats confirment que l'exposition à l'atrazine est responsable de différentes mutations, parmi lesquelles des changements dans l'expression des gènes impliqués dans la signalisation hormonale, des interférences avec la métamorphose et l'inhibition d'enzymes clés régulant la production d'oestrogènes et d'androgènes, et qu'elle a un impact sur le développement reproducteur et le fonctionnement normal du mâle et de la femelle.

«L'une des choses qui est apparue clairement en rédigeant cet article est que l'atrazine opère suivant différents mécanismes», explique le professeur Hayes, auteur principal du rapport. «Il a été démontré qu'elle augmente la production de cortisol (l'hormone du stress); qu'elle inhibe certaines enzymes jouant un rôle clé dans la production de stéroïdes, tout en augmentant la production d'autres hormones; qu'elle empêche d'une certaine manière les androgènes de se lier à leurs récepteurs.»

Comme le dit le professeur Beasley: «Le cortisol constitue une réponse non spécifique au stress chronique». Or, il se fait que les espèces animales qui se sont installés dans bon nombre d'habitats modernes sont stressées une bonne partie du temps. Elles le sont parce qu'elles sont trop nombreuses dans ce qu'il leur reste d'habitats. Elles le sont aussi en raison du manque d'oxygène dans l'eau, lequel résulte d'un manque de végétaux dans l'eau (autre conséquence de l'utilisation des herbicides). Elles sont stressées en raison de la présence d'autres contaminants dans l'eau. À la longue, la libération prolongée de cortisol provoque chez elles une immunodépression.»

S'il est vrai que certaines études ne démontrent aucun effet ni aucun effet différent lié à l'exposition à l'atrazine, toutes ne sont cependant pas semblables. «Elles portent tantôt sur des espèces différentes, tantôt sur des durées d'exposition différentes, des stades de développement ou encore des souches différentes d'une même espèce», précise le professeur Beasley.

Et le professeur Hayes de conclure: «J'espère que ceci encouragera les responsables politiques à prendre en compte la totalité des données et à se poser certaines questions très vastes: souhaitons-nous la présence de cette substance dans notre environnement? Sachant ce que nous savons, voulons-nous que nos enfants ingurgitent cette substance? Je suis sûr qu'ils y répondront par la négative.»

Cette étude a réuni des scientifiques d'Argentine, de Belgique, du Brésil, du Canada, des États-Unis, du Japon et du Royaume-Unis.

Pour de plus amples informations, consulter:

The Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology:

http://www.journals.elsevier.com/the-journal-of-steroid-biochemistry-and-molecular-biology/

University of Illinois:

http://www.uillinois.edu/



mercredi 30 novembre 2011
Après le Letten, Hagenthal-le-Bas se voit confrontée à un nouveau problème de pollution chimique. D’après l’association suisse Pingwin Planet, du béton et du gravier, fortement contaminés par des déchets de lindane, ont été découverts dans des chemins, à ciel ouvert.

« C’est énorme : des analyses montrent que le béton déversé sur un chemin rural, rue du Kelberg, au lieu-dit Klepferhof à Hagenthal-le-Bas, contient jusqu’à 750 grammes de lindane,ou hexachlorocyclohexane (HCH) par kilo », explique Martin Forter, spécialiste bâlois des sites contaminés.

Hier, à Hagenthal-le-Bas, il a tenu une conférence de presse avec Pingwin Planet, une association de défense de l’environnement basée à Zurich et créée en 2010, pour dénoncer l’existence de ce dépôt de déchets chimiques à ciel ouvert.

Des analyses en 1972

Selon Martin Forter, il y aurait aussi « du gravier contaminé par du lindane sur certains chemins ruraux de la commune voisine de Hagenthal-le-Haut ainsi que des sédiments contaminés dans des étangs de pêche ».

Andreas Kunz, responsable de Pingwin Planet, précise que « les autorités françaises connaissent l’existence à Hagenthal de ce gravier contaminé depuis 1972. Elles n’ont pris aucune mesure. Une analyse datant du 1 er août 1972, réalisée par le Laboratoire municipal de biologie médicale et de chimie de Mulhouse avait déjà, à l’époque, été remise au maire de Hagenthal-le-Haut. Selon les endroits de prélèvement, les analyses révélaient entre 120 mg et 1 200 mg de lindane par kilo de gravier. Ce qui était alors qualifié de teneurs assez élevées ».

L’association rappelle que « les conséquences sont fatales pour la population, la faune et l’environnement. Lessivé par l’eau de pluie, ce HCH hautement toxique contamine les prés et empoisonne progressivement le ruisseau du Lertzbach, comme le montrent les analyses que nous avons fait réaliser ».

Pingwin Planet en appelle à la responsabilité éthique du groupe Rio Tinto et aux autorités sanitaires et environnementales françaises et suisses pour évacuer immédiatement ce HCH.

« Il ne faut plus que l’industrie chimique fasse de gros profits et que la population paye le prix de la pollution. » L’association exige « une analyse immédiate et détaillée de l’eau du ruisseau, des sédiments, des poissons et des captages d’eau d’usage et d’eau potable, tant publics que privés, dans la vallée du Lertzbach ».

Alerté par un appel

Elle revendique la publication des résultats, l’évacuation immédiate du béton et du gravier pollué ainsi qu’une interdiction provisoire de la pêche le long du Lertzbach et une interdiction immédiate de l’utilisation du ruisseau, qui longe en partie la frontière franco-suisse, pour abreuver le bétail.

Pourquoi cette pollution, qui durerait depuis presque 40 ans, n’est-elle révélée qu’aujourd’hui ? « Parce que je n’ai été alerté qu’il y a neuf mois par un appel privé », explique Martin Forter.

François Gasser, maire de Hagenthal-le-Bas, n’était pas au courant de ces dépôts. Il l’a appris hier matin et, dès hier soir, a demandé une entrevue avec Béatrice Lagarde, sous-préfet de Mulhouse, afin de voir quelles consignes donner en attendant des analyses contradictoires.
Nicole Grentzinger

POUR SE RENSEIGNER www.pingwinplanet.ch ou http://martinforter.ch


Source le Pays

Lindale* (Wikipédia) : Doté d'un très large spectre d'activité insecticide, le Lindane* trouve de nombreuses applications en agriculture comme pesticide, dans la protection des bois, en médecine vétérinaire et en santé publique. .

Le lindane est un insecticide organochloré commercialisé depuis 1938. Ses noms chimiques sont gamma-hexachlorocyclohexane (HCH) et benzene hexachloride (BHC). Il a été utilisé en agriculture et dans les produits pharmaceutiques pour le traitement de la gale et l’élimination des poux.

Sa dose létale 50 est de 88 mg·kg-1.

Le lindane est une neurotoxine qui interfère avec la fonction de neurotransmission du GABA en interagissant avec le récepteur GABAA - Chez l'homme, le lindane atteint principalement le système nerveux, le foie et les reins, et il est peut-être un agent cancérigène et / ou perturbateur endocrinien


samedi 19 novembre 2011
Un cas de pollution embête l'industrie du gaz de schiste

L'industrie ne pourra peut-être plus affirmer qu'il n'y a aucun cas prouvé de contamination des nappes phréatiques attribuable à l'extraction du gaz de schiste.

L’agence de protection de l'environnement des États-Unis (EPA) a publié récemment des résultats d'analyse qui montrent que des produits chimiques employés dans les fluides de fracturation ont trouvé leur chemin jusque dans des puits d'eau potable au Wyoming.

Les analyses ont été faites dans la région de Pavillion, où les résidants se plaignent depuis longtemps d'effets néfastes de l'industrie sur l'environnement et la santé.

Selon une présentation de l'EPA diffusée sur le web le 9 novembre, sur 28 puits analysés, 10 contenaient du méthane d'une signature similaire à celle du gaz produit.

Du phosphate de tri (butoxyéthyle) a été trouvé dans neuf puits. C'est un liquide huileux et jaunâtre qui sert d'agent antimousse. Selon la CSST, ce produit est irritant et neurotoxique et il est absorbé par la peau et les voies digestives.

L'EPA a aussi observé des phénols et du naphtalène. De plus, des produits associés normalement au diesel ou à l'essence sont très répandus dans les puits.

La principale entreprise dans le secteur est la gazière canadienne EnCana, qui n'a pas rappelé La Presse hier.

La présentation de l'EPA ne tire pas de conclusion, mais un rapport complet est attendu pour la fin du mois de novembre.

Selon l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), «il est évidemment prématuré pour quiconque de tirer des conclusions avant même que l'enquête soit terminée».

«L'APGQ suit avec grand intérêt l'enquête actuellement menée par l'EPA sur le sujet, dit Stéphane Gosselin, directeur général de l'Association. Par ailleurs, je réitère que l'APGQ prône que le gouvernement du Québec adopte un encadrement et une règlementation efficace et adaptée de l'exploitation du gaz naturel pour assurer la protection de tous les Québécois et de leur environnement.»

Le gaz de schiste est extrait en injectant de l'eau, du sable et des produits chimiques sous haute pression dans le gisement afin de faire éclater la roche et libérer le gaz, procédé appelé fracturation hydraulique.

Aux États-Unis, l'industrie gazière a affirmé devant le Congrès et sur toutes les tribunes qu'aucun cas de contamination des eaux souterraines ne peut être attribué à la fracturation hydraulique, une affirmation reprise plus tôt cette année par la directrice de l'EPA, Lisa P. Jackson.

Selon l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), le cas de Pavillion est une raison de plus de fermer la porte à l'industrie au Québec. «Ce qu'on dit depuis le début, c'est que les problèmes n'apparaissent pas instantanément, dit André Bélisle, président de l'AQLPA. Pour nous, la morale, c'est plus de fracturation au Québec et moratoire total.»

Selon Marc Durand, ingénieur en géologie appliquée, l'analyse de l'EPA à Pavillion ajoute une «évidence plus directe» de contamination. Mais selon lui, il faut être sceptique devant les affirmations rassurantes de l'industrie.

«Les sociétés ont fait bien attention d'étouffer presque tous les cas dès qu'ils deviennent manifestes, par des ententes de confidentialité, dit-il. Mais il semble bien qu'elles commencent à en laisser échapper quelques-uns, dont ceux de Pavillion. Il y en aura bien d'autres, car l'EPA a récemment changé un peu sa politique précédente, laquelle était très peu critique envers l'exploitation du gaz de schiste.»








<br><h2>Nappe phréatique</h2><br><p><p>Définition illustrée du terme NAPPE PHRÉATIQUE, en film d’ <a href="http://www.universcience-vod.fr//index.php/tag/animation.html">animation</a> fait avec des éponges.</p></p><br>
mercredi 16 novembre 2011
Une bombe à retardement dans les mers du Nord

Les mers qui entourent l’Europe doivent affronter une nouvelle(???) source de pollution. Des milliers de tonnes d’armes chimiques y rouillent depuis la guerre de 39/45 et risquent de fuir. Des études réalisées sur la mer Baltique cherchent à déterminer les éventuelles conséquences.

Nul ne sait précisément quelle quantité d’armes chimiques dissimulent les vagues autour de l’Europe. La mer Baltique, par exemple, où les Alliés ont jeté par-dessus bord les munitions de la Seconde Guerre mondiale provenant des arsenaux allemands : au moins 40 000 tonnes, dont certainement 13 000 tonnes de substances toxiques. Un sixième de cette quantité suffirait à éradiquer toute vie dans la mer Baltique pendant une centaine d’années.

L’idée n’est guère rassurante, quand on sait que du gaz moutarde, de la chloropicrine, du phosgène, du diphosgène et des substances à base d’arsenic sont contenus dans des douilles et des tonneaux qui tôt ou tard seront totalement rongés par la rouille. Impossible de savoir quand cela va se produire, mais cela va se produire.

Il y a dix ans, Alexandre Korotenko, un scientifique russe, prévoyait qu’entre 2020 et 2060, la corrosion serait si avancée que le poison s’échapperait. Or 16 % de ces substances toxiques suffiraient pour exterminer toute vie dans la mer Baltique.

"C’est vrai, mais il est très peu probable que toutes les munitions rouillent en même temps", dit Jacek Beldowski pour relativiser. Il travaille à l’Institut océanologique de Sopot, en Pologne et est le coordinateur de Chemsea (chemical munitions search & assessment project), un projet de recherche international lancé le mois dernier à l’aide de fonds européens.

"D’un côté, le poison s’échappe, mais d’un autre côté il est moins toxique quand il entre en contact avec l’eau", poursuit-il. "Les armes chimiques, qui sont dispersées sur un gigantesque territoire, sont confrontées à des conditions très différentes. Il y a même certains endroits où elles n’entrent pas en contact avec l’oxygène et par conséquent ne rouillent pas." Le problème est donc essentiellement l’incertitude. "Une seule chose sûre : ces prochaines années, la mer Baltique va connaître une nouvelle forme de pollution."

Un amas de gaz moutarde dans les harengs

Les résultats des recherches dans la mer Baltique livreront également de précieuses informations pour la mer du Nord, pense Katja Broeg de l’Institut Alfred Wegener à Bremerhaven, en Allemagne, un des partenaires du projet Chemsea. "Notamment sur le plan de la toxicologie. Nous pêchons des poissons sur place et nous récupérons des moules dans des casiers pour vérifier si des cas de cancer sont apparus."

Les conditions de propagation du poison sont cependant très différentes dans la mer du Nord et dans la mer Baltique, explique-t-elle. "La mer du Nord est beaucoup plus salée et connaît des courants bien plus puissants que la mer Baltique." L’étude est aussi censée produire un manuel pour les pêcheurs. Que faire quand on trouve une grenade de 150 mm parmi ses cabillauds ?

Et comment réagir face à un amas de gaz moutarde dans ses harengs ? En fait, le gaz moutarde s’échappe non pas sous forme de gaz, mais de masse poisseuse qui peut dériver pendant des années dans l’eau de mer.

Dans les années 50, peu de temps après le déversement des munitions dans la mer, les premiers cas de brûlures provoquées par du gaz moutarde se sont manifestés chez des baigneurs en Allemagne de l’Est et en Pologne. En Pologne, 24 accidents graves sont survenus, le dernier en 1997, quand des pêcheurs ont remonté une grosse masse de gaz moutarde dans leurs filets.

Le plus grand risque, cependant, est de provoquer une dégradation d’origine mécanique. Aussi a-t-on décidé presque partout de ne pas récupérer les munitions. Des travaux de construction pourraient provoquer une catastrophe si, d’un seul coup, une grande quantité de grenades était endommagée.

Les médias ont beaucoup évoqué ce danger à propos de Northstream, le gazoduc qui va de la Russie vers l’Allemagne en traversant la mer Baltique. Selon Jacek Beldowski, le gazoduc n’est qu’un exemple : "On remue de plus en plus souvent le fonds des mers pour des projets de construction : des câbles, des parcs d’éoliennes et des canalisations. Il faut donc mettre en place rapidement des procédures pour creuser, construire et forer dans les zones à risque. "


64 décharges d’armes au large des côtes françaises

Selon l’OSPAR – une convention de coopération entre les pays de la mer du Nord – des armes chimiques sont en train de rouiller dans 31 endroits de la mer du Nord et de l’océan Atlantique avoisinant. En outre, on connaît 120 lieux d’immersion d’armes conventionnelles contenant des métaux lourds et autres substances dangereuses, dont 64 au large des côtes françaises.

Dans la Baie allemande, non loin des îles des Wadden, plus de 1,5 million de tonnes de munitions ont été déversées, dont 90 tonnes d’armes chimiques. Dans le Skagerrak, le détroit entre le Danemark et la Norvège, les Alliés ont fait couler au moins 45 navires remplis d’armes chimiques. Entre l’Irlande et l’Ecosse, dans la fosse de Beaufort (Beaufort's Dyke), un million de tonnes de munitions ont été mises au rebut, dont des armes chimiques.

Dans la mer Baltique, on connaît deux grands dépotoirs de déchets toxiques : la zone proche de l’île de Bornholm et le bassin de Gotland, entre l’île suédoise de Gotland et les Etats baltes. Dans la mer Méditerranée, la plus forte concentration se situe près de la ville italienne de Bari. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les déchets chimiques, notamment le gaz moutarde, ont provoqué 232 accidents.
Des tonnes de grenades de gaz toxiques dans les eaux belges

Une des plus grandes décharges d’armes chimiques dans la mer du Nord se situe au large des côtes belges, non loin de la frontière avec les Pays-Bas. Après la Première Guerre mondiale, les champs de bataille en Belgique ont été nettoyés. L’entreposage et le transport de ce qui était trouvé sur place a provoqué régulièrement des morts.

Les pouvoirs publics à Bruxelles ont donc décidé à la fin de 1919 de déverser le tout dans la mer. Pendant six mois, une cargaison de munitions disparaissait chaque jour au large de la côte de Knokke Heist. "Nous ignorons pourquoi ils ne sont pas allés plus loin au large. Sans doute voulaient-ils se débarrasser le plus vite possible de leur cargaison, parce que le transport aussi était très dangereux", explique Tine Missiaen du Renard Centre of Marine Geology à Gand.

Le Paardenmarkt, un banc de sable tout près de la côte, est donc contrôlé chaque année. C’est le dernier lieu de repos d’au moins 35 000 tonnes de munitions, dont environ un tiers de grenades de gaz toxiques. Elles ont pour la plupart disparu sous une épaisse couche de vase. En 1972, cependant, quelques-unes sont réapparues à la surface. Elles se sont révélées en particulièrement bon état, car elles étaient restées dans un milieu pauvre en oxygène. La corrosion n’avait donc pas encore commencé.


Source Le monde

...Ah ben manquait' plus qu'ça!!!

...Et pourtant c'est pas faute d'avoir été prévenu...déjà au Journal Télévisé de Bruno Masure le 20/07/1992......Bref patience est longueurs de temps...

















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