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samedi 26 juillet 2014
L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a indiqué jeudi que des mesures urgentes s'imposent pour améliorer la santé des ressources en sols de la planète qui sont limitées, et arrêter leur dégradation afin que les générations futures puissent répondre à leurs besoins en nourriture, en eau, en énergie et en matières premières.

A son assemblée plénière à Rome, le Partenariat mondial sur les sols (GSP) de la FAO a approuvé une série de plans d'action visant à sauvegarder les ressources en sols qui sont le fondement même de la production agricole mondiale.

Au nombre des recommandations figurent la mise en œuvre de réglementations rigoureuses et d'investissements correspondants des gouvernements en vue de la gestion durable des sols qui contribuera à l'éradication de la faim, de l'insécurité alimentaire et de la pauvreté.

« Le sol est la base même de l'alimentation humaine et animale, de la production d'énergie et de fibres », a déclaré la Directrice générale adjointe de la FAO, 

Maria Helena Semedo, dans un communiqué de presse. « Sans les sols, aucune vie sur terre n'est possible, et lorsque des sols disparaissent, ils ne peuvent se renouveler à notre échelle de temps. L'accélération du rythme actuel de dégradation des sols menace la capacité des générations futures de satisfaire leurs besoins fondamentaux ».

« C'est pourquoi l'adoption de plans d'action mondiaux pour l'exploitation durable et la protection des sols est un accomplissement majeur. Mais nous ne pouvons pas arrêter en si bon chemin. Nous avons besoin d'un engagement de la part des pays et de la société civile pour traduire les plans en action. Cela nécessite une volonté politique et des investissements pour sauver les précieuses ressources en sols dont dépendent nos systèmes de production vivrière », a-t-elle ajouté.

A l'échelle mondiale, la superficie de sols productifs est limitée et subit la pression croissante des conflits d'utilisation (agriculture, foresterie et pâturages/parcours, urbanisation, production énergétique et extraction de minéraux), ont mis en garde les experts à la réunion du Partenariat.

Les sols représentent au moins un quart de la biodiversité de la planète et jouent un rôle clé dans l'approvisionnement en eau propre et la résilience face aux inondations et à la sécheresse. Mais surtout, toute la vie végétale et animale dépend des cycles des nutriments liés aux processus des sols.

Si certaines parties de l'Afrique et de l'Amérique du Sud présentent des possibilités d'expansion de l'agriculture, selon la FAO, la population mondiale, qui devrait dépasser les 9 milliards d'habitants d'ici 2050 – ce qui se traduira par une hausse de 60% de la demande de nourriture, de fourrage et de fibres – exacerbera la pression sur les ressources en terres.

Environ 33% des sols sont modérément ou fortement dégradés par l'érosion, l'épuisement des substances nutritives, l'acidification, la salinisation, le compactage et la pollution chimique.

Les dégâts qui en résultent se répercutent sur les moyens d'existence, les services écosystémiques, la sécurité alimentaire et le bien-être des populations.

Les sols peuvent contribuer au changement climatique tout en en subissant les effets. Par exemple, la gestion durable des ressources en terres peut atténuer à la fois le changement climatique, grâce au piégeage du carbone et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et les processus de désertification.

Le Partenariat mondial des sols, qui rassemble un vaste éventail d'acteurs gouvernementaux ou non, souligne la nécessité pour les gouvernements de préserver leurs sols et de faire des investissements ciblés. Un mécanisme pour la santé des sols (Healthy soils Facility) a été mis en place dans ce but.


Source © UN.org
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mardi 22 avril 2014
Les autorités centrales chinoises publient le résultat d’une vaste enquête, et reconnaissent qu’un cinquième des terres chinoises sont polluées. Preuve que pour Pékin, l’Ecologie ne se résume plus à la pollution atmosphérique désormais.

Enfin. Après des années de silence, les autorités centrales chinoises ont fini par publier, hier soir, le résultat d’une vaste enquête, amorcée en 2005, portant sur la qualité de la terre. Alors que les résultats de ce travail étaient classés, jusqu’à présent, « secret d’Etat », elles ont fini par céder à la demande de transparence de la population. 

La pollution des sols en Chine touche une surface estimée à près de deux fois la superficie de la France, a annoncé jeudi le gouvernement. Celui-ci a publié les résultats d'une enquête qui était auparavant restée secrète.

Hier, on a donc appris que 16,1% des terres, en Chine, sont polluées, et que ce pourcentage passe à 19,4% concernant les surfaces agricoles. Pour les forêts et les pâturages, les proportions seraient de 10%. 

Même si tous ces chiffres doivent être pris avec d’immenses précautions, puisqu’aucune instance indépendante ne peut en attester l’exactitude, ils démontrent qu’au plus haut niveau de l’Etat, on est prêt à admettre, désormais, que la question écologique ne se résume pas à la pollution atmosphérique, et que la qualité des sols, donc de la production agricoles nationale, est sérieusement dégradée.

Selon le ministère de l’Environnement, le problème serait plus aigu dans le sud du pays, même si le vieux centre industriel de la Chine, dans le nord-est du pays, serait également concerné. 

De fait, ce sont d’abord les pollutions inorganiques qui sont en cause : elles concernent 83% des terres polluées. Pour le ministère, « les problèmes environnementaux sur les terres abandonnées par l’industrie ou par le secteur minier sont aigus »

L’agriculture est également mise en cause, via notamment l’utilisation des pesticides. 

Le Premier ministre a récemment affirmé vouloir « déclarer la guerre » à la pollution, et Pékin travaille actuellement à une loi qui permettrait de renforcer sensiblement les pouvoirs du ministère de l’Environnement, en particulier en matière de sanctions des industriels. 

Jusqu’à présent, des amendes peu élevées permettent à ces derniers de continuer à polluer. Pour les experts de la question, c’est même l’un des principales causes de la pollution en Chine : polluer est moins coûteux que de mettre à niveau son outil industriel.

vendredi 21 février 2014
Une nouvelle étude fédérale vient appuyer fortement les soupçons selon lesquels des produits chimiques toxiques provenant des vastes bassins de résidus des sables bitumineux fuient dans les eaux souterraines et s'écoulent dans la rivière Athabasca.

Les fuites des bassins de résidus des sables bitumineux, qui couvrent désormais 176 kilomètres carrés, représentent depuis longtemps un enjeu controversé. L'industrie a reconnu qu'un suintement pouvait survenir, et des études précédentes basées sur des modèles ont évalué les fuites à 6,5 millions de litres par jour pour un seul bassin de décantation des boues.

Le territoire autour des zones d'exploitation contient plusieurs produits chimiques issus des réserves naturelles de bitume, et les scientifiques n'avaient pas encore été en mesure de les distinguer des contaminants déversés par l'industrie.

Mais l'étude d'Environnement Canada a eu recours à une nouvelle technologie pour conclure que le mélange de produits chimiques est légèrement différent dans chacune de ces sources. Cette découverte, obtenue grâce à une pièce d'équipement de 1,6 million de dollars acquise en 2010 pour aider à répondre à de telles interrogations, permet aux scientifiques d'identifier véritablement l'empreinte des produits chimiques et de retracer leur origine.

«La différenciation des sources de forme naturelle était manifeste», indique le document.

Les scientifiques ont recueilli des échantillons de 20 eaux souterraines de secteurs situés à au moins un kilomètre en amont et en aval de l'exploitation. Ils ont pris sept autres échantillons à 200 mètres de deux des bassins.

Des échantillons ont aussi été recueillis dans deux bassins distincts.

L'analyse s'est attardée à des sous-produits de l'extraction des sables bitumineux, qui comprend une famille de produits chimiques appelés les acides naphténiques.

«Leur grande hydrosolubilité en font des candidats de choix pour une possible migration hors des structures de confinement par le biais des eaux souterraines», mentionne le document.

Ces toxines ont été trouvées dans les eaux souterraines à proximité ainsi qu'à l'écart des zones de développement. Mais leur composition chimique était légèrement différente plus près des exploitations, où elle ressemblait davantage à celle des toxines retrouvées dans les eaux des bassins de résidus.

«Les analyses démontrent toutes une grande similitude entre les échantillons (en aval et en amont) et ceux des (eaux de résidus), par opposition à ceux dans les eaux souterraines naturelles plus éloignées», indique l'étude.

«La ressemblance entre le profil des sous-produits des sables bitumineux des (eaux de résidus) et des six échantillons des eaux souterraines adjacentes à deux bassins implique une source commune. Ces échantillons en incluent deux pris dans un flot ascendant à moins d'un mètre sous la rivière Athabasca, laissant croire que les (eaux de résidus) atteignent les systèmes fluvial», soutient le document.

L'étude, menée en vertu d'un nouveau programme fédéral-provincial de surveillance des sables bitumineux, a été approuvée pour publication fin janvier par le journal Environmental Science and Technology.

Source © lapresse.ca
jeudi 30 janvier 2014
La quantité de mercure déversée entre 1930 et 1970 dans un canal par l'entreprise Lonza à Viège (VS) serait sept à neuf fois plus importante que celle annoncée, estime l'association des Médecins en faveur de l'environnement. Lonza ne partage pas cet avis et maintient sa position.

Ce ne sont pas 28 tonnes de mercure qui auraient été déversées durant ce laps de temps dans le canal d'évacuation «Grossgrundkanal» par l'entreprise chimique Lonza à Viège, mais 200 à 250 tonnes. C'est ce qu'estime l'association des Médecins en faveur de l'environnement (MfE) dans un communiqué diffusé mercredi.

MfE avance ces chiffres en se basant sur une estimation faite par un chimiste employé dans les années 1950 par Lonza. L'association s'appuie également sur deux documents internes de l'entreprise qu'elle a divulgués sur son site internet.

Selon le chimiste, Lonza aurait déversé plus de neuf tonnes de mercure seulement pour l'année 1964. L'ancien collaborateur met en doute le chiffre de 4,5 tonnes de mercure présent aujourd'hui dans le canal et les sols voisins. Selon, lui, les quantités seraient en fait «nettement supérieures».

Pour MfE, Lonza doit agir rapidement. L'entreprise doit donner accès à tous les documents sur sa production à l'aide de mercure et révéler la quantité exacte de mercure déversée dans l'environnement entre 1930 et 1970. L'entreprise doit aussi financer des «études indépendantes» ainsi que «l'élimination complète et l'assainissement des sols et du canal contaminés».

Lonza maintient sa position

«Selon l'état actuel des connaissances, nous ne pouvons pas partager les estimations avancées par MfE», a indiqué mercredi à l'ats Renzo Cicillini, porte-parole de Lonza à Viège. Il rappelle que selon les estimations de l'investigation mandatée en 2011 par le service valaisan de protection de l'environnement, 28 tonnes de mercure ont été déversées dans le canal de 1930 au milieu des années 1970.

Lonza maintient le chiffre de 4,5 tonnes environ de mercure encore présent sur le site industriel de la Lonza, dans le canal et les terres à proximité. L'important pour l'entreprise aujourd'hui est d'assainir les parcelles les plus contaminées et de «trouver des solutions constructives» au problème, en collaboration avec le canton et les communes. 

Le canton sur la réserve

L'Etat du Valais a pris connaissance des chiffres avancés par MfE mais a déclaré n'être pas en mesure de les commenter pour l'instant. «Nous allons demander à Lonza de se déterminer officiellement. Nous saurons alors quel crédit il faut accorder à ces données et s'il faut adapter ou non les estimations dont nous disposons», a indiqué à l'ats Cédric Arnold, chef du service valaisan de protection de l'environnement.

Créée en 1987, l'association MfE regroupe environ 2000 membres. Elle compte en majorité des médecins, mais également des dentistes, des vétérinaires ainsi que des étudiants, a précisé l'association sur son site internet. 

Parcelles analysées

Les premiers signes de présence de mercure ont été constatés en 2010 et 2011 lors des travaux préparatoires du chantier de l'autoroute. La pollution touche 280 parcelles entre Viège et Niedergesteln (VS). Les analyses effectuées jusqu'à présent ont concerné 36 parcelles de la zone d'habitation de Turtig.

Elles ont montré que 10 des 36 parcelles affichaient une concentration de mercure supérieure à 5 milligrammes par kilo de terre. Elle atteint même par endroits 83 milligrammes. Ces terrains doivent être assainis.

Une deuxième étape d'investigation est en cours. Elle concerne 43 parcelles supplémentaires. En attendant, le canton a émis une interdiction de planter ou de consommer des fruits et légumes sur les parcelles incriminées ou de les utiliser comme places de jeux pour les enfants.

Question en suspens

Lonza préfinancera les coûts de l'identification des zones polluées et l'assainissement des parcelles les plus polluées. La question de la responsabilité des acteurs impliqués est étudiée par l'Etat du Valais.

Lonza souligne enfin que, à l'époque, tout a été fait conformément aux dispositions alors en vigueur. A cette époque, les sédiments du canal ont également été utilisés pour l'agriculture et ont été répandus sur les terrains avoisinants. La responsabilité de la pollution est une question encore en suspens.

Source © ATS

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Au Quebec l’héritage empoisonné qu’a laissé 160 ans d’industrialisation est difficile à mesurer précisément. Mais une chose est claire: les friches toxiques sont partout, et surtout en plein cœur des villes, à un jet de pierre des quartiers résidentiels

Les données ouvertes des gouvernements québécois et fédéral répertorient plus de 5 500 terrains toujours contaminés dans la province. Nous les avons placés sur une carte interactive exclusive réalisée par le journal Les Affaires de TC Media. Enquête sur un legs toxique.

Dans les anciens quartiers ouvriers, les ports, sous la station-service la plus près de chez vous… Les terrains contaminés sont partout, démontre notre carte. Mais les géants historiques de l’économie québécoise dominent le tableau : pétrolières, Hydro-Québec, chemins de fer, alumineries, forestières...

Aux quatre coins de la province, les poids lourds industriels ont créé des centaines de milliers d’emplois. Mais ils ont aussi laissé un vaste archipel de sites toxiques : hydrocarbures, BPC, métaux lourds, cyanure, arsenic…

Sur notre carte, chaque point correspond à un terrain que les autorités considèrent toujours souillé, enregistré dans le Répertoire des terrains contaminés québécois ou dans l’Inventaire des sites contaminés fédéraux. Les Affaires a enquêté pour ressortir quelques squelettes des placards, à raison de visites clandestines de terrains, de multiples demandes d’accès à l’information et en obtenant de nombreux documents confidentiels.

Le public dans le brouillard

L’enquête de Les Affaires permet également de mesurer l’épais brouillard dans lequel avance le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) lorsqu’il s’agit de protéger le public et l’environnement contre la pollution industrielle.

«On ne connaît pas l’envergure des terrains contaminés», dit Daniel Gill, professeur à l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal et auteur d’une étude sur la réhabilitation de ces sites. Dans la plupart des cas, «l’inscription d’un lieu au Répertoire des terrains contaminés est volontaire», souligne-t-il. «Aucun propriétaire n’a intérêt à l’enregistrer.»

À l’inverse, des travaux de décontamination ont déjà été réalisés sur certains terrains sans que le MDDEFP n’en soit informé.

«C’est sûr qu’on n’a pas un portrait global», convient Renée Gauthier, chef de division, Orientations et développement au service des lieux contaminés et des matières dangereuses du Ministère. «On n’a pas choisi d’exiger que tous les gens ayant un terrain contaminé viennent nous le dire, explique-t-elle. Dans le cas contraire, il y aurait eu une logistique complexe pour garder le contrôle.»

En gros, seuls les terrains industriels sont à déclaration obligatoire. Et l’enquête de Les Affaires démontre que même sur ces sites, l’information arrive au compte-goutte, et leur décontamination peut facilement prendre plus de 10 ans.

Hydrocarbures aromatiques, BPC, plomb, mercure, arsenic… Plusieurs des substances contenues dans ces sites sont pourtant cancérigènes, voire carrément toxiques.

«Ce sont des contaminants avec des effets très graves sur la santé publique, particulièrement celle des enfants, dit Maryse Bouchard, professeure adjointe au Département de santé environnementale et santé au travail à l’Université de Montréal et chercheuse à l’hôpital Sainte-Justine. Et c’est quelque chose qu’on peut éviter.»

Québec manque d’informations sur les terrains contaminés de la province, pense Émilien Pelletier, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écotoxicologie marine de l’Université du Québec à Rimouski.

«C’est essentiel de savoir où ils sont et de les caractériser beaucoup mieux qu’en ce moment.»

Les propriétaires qui omettent de mettre à jour les informations sur leurs terrains sont en infraction. Selon la Loi sur la qualité de l’environnement, «les industriels doivent remettre un rapport accrédité par un expert» une fois les travaux de décontamination réalisés.

Mais le MDDEFP use rarement des moyens légaux à sa disposition pour s’assurer de l’exactitude des informations sur les terrains contaminés. Les fonctionnaires réactivent surtout les dossiers «oubliés» lorsque la propriété doit changer de propriétaire ou d’usage, dit Mathieu Marchand, responsable du pôle industriel au Ministère.

«Quand il y a des pressions exercées par des promoteurs ou des consultants, qui veulent approcher le propriétaire du terrain, on a des appels pour faire la mise-à-jour.»

Le ministre ne commente pas

Les Affaires a contacté l’attachée de presse d’Yves-François Blanchet, ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs. Après avoir lourdement insisté, nous nous sommes fait promettre une entrevue. Mais le cabinet a reculé. Selon Catherine Salvail, le ministre «salue» notre démarche.

«Ce dossier l’interpelle particulièrement, puisqu’il peut engendrer des conséquences importantes pour la santé des citoyens, notamment par son impact sur la nappe phréatique, mais aussi la proximité des résidents des secteurs touchés avec des matières toxiques», écrit-elle dans un courriel, plus de deux mois après notre première demande d’entrevue.

«Dans le plus grand respect pour la complexité et l’ampleur du travail que vous avez effectué, le ministre ne croit pas pouvoir aller au fond des questions que vous aurez certainement, avant d’avoir pu prendre connaissance de votre dossier.»

Terrains contaminés: la carte d’un legs toxique la carte interactive est ici

http://www.terrainscontamines.lesaffaires.com/

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mardi 28 janvier 2014
La demande croissance pour les terres agricoles, liée notamment à l’augmentation de la population et aux changements de modes de vie des populations des pays émergents, menace l’environnement et la biodiversité.

Si la demande pour de nouvelles terres sur lesquelles cultiver de la nourriture se poursuit au rythme actuel, d’ici 2050, les estimations montrent qu’une zone de la taille du Brésil pourrait être ruinée, avec des forêts, des savanes et des prairies détruites, d’après ce que l’ONU a indiqué dans un nouveau rapport.

Jusqu’à 849 millions d’hectares de terres pourraient être dégradés d’après le rapport, « Evaluer l’Utilisation Mondiale de Terres : Equilibrer la Consommation et l’Offre Durable », produit par le Comité pour les Ressources Internationales, un consortium de 27 scientifiques de renommée internationale, 33 gouvernements nationaux et d’autres groupes, et publié par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).

« En reconnaissant que cette terre est une ressource finie, nous devons devenir plus efficients dans la manière dont nous produisons, approvisionnons et consommons nos produits de la terre » a déclaré le Sous Secrétaire Général de l’ONU et directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner.

Jusqu’à 849 millions d’hectares de terres pourraient être dégradés 

Le besoin de nourrir un nombre croissant d’individus a résulté sur la dégradation environnementale étendue et la perte de biodiversité, affectant près de 23% des sols mondiaux.

Les auteurs attribuent la demande croissante de terres à plus de régimes riches en protéines dans les pays en développement et à une demande croissante en biocarburants et en biomatériaux, notamment dans les pays développés.

Ils tentent de répondre à la question : combien de terres peuvent être utilisées pour répondre à la demande croissante de nourriture et de biomasse non alimentaire tout en maintenant les conséquences pour les changements d’utilisation des sols à un niveau tolérable ?

Le rapport souligne le besoin et les options pour équilibrer la consommation et la production durables, en se concentrant sur les produits de la terre tels que la nourriture, les carburants et la fibre, et décrit des méthodes pour permettre aux pays d’identifier si leur niveau de consommation dépasse les capacités d’offre durable.

Sa publication intervient dans le contexte des 700 derniers jours avant l’échéance des huit objectifs anti-pauvreté appelés Objectifs de développement pour le millénaire et alors que la communauté internationale tente de définir les nouveaux objectifs de développement durable post-2015.

« Les recommandations du rapport ont pour objectif d’informer la politique et de contribuer aux discussions en cours sur les objectifs et les indicateurs pour les ressources durables » a indiqué Achim Steiner.

Les auteurs du rapport affirment que les causes clés des défis mondiaux sont associées aux taux de consommation non durables et disproportionnés.

Pendant ce temps, dans les pays à forte consommation, seuls quelques instruments de politique répondent à des habitudes de consommation excessive et aux structures qui les encouragent, d’après le rapport.

Parmi ses recommandations, le rapport recommande de mettre en place des mesures pour améliorer la gestion des sols et l’aménagement, l’investissement dans la restauration des sols dégradés, une réduction des déchets alimentaires, et un passage à des régimes plus végétariens.

Plus tôt dans le mois, l’Organisation de l’ONU pour la Nourriture et l’Agriculture (FAO) avait déclaré que le système actuel de production alimentaire n’était pas durable à l’heure actuelle, ni en 2050 quand il devra fournir de la nourriture à une population de 9,6 milliards d’individus.

En plus des sols dégradés, de la pollution et de la biodiversité réduite, les systèmes d’élevage intensifs –combinés au gaspillage de nourriture à une échelle de masse- ont aussi contribué à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.

L’agence de l’ONU a demandé aux consommateurs de prendre des choix alimentaires plus sains et a appelé le leadership politique de se concentrer sur la recherche et le développement sur la nutrition ainsi que sur la biodiversité locale et les systèmes d’agriculture diversifiés.


Source © Le Monde





vendredi 24 janvier 2014
Des millions d'hectares de terres agricoles en Chine pourraient être exclues de toute production en raison des graves pollutions aux métaux lourds, a rapporté hier un officiel chinois de l'agriculture. 

Chex Xiwen, directeur adjoint de l'autorité supérieure agricole de la Chine a déclaré que les terres agricoles près des rivières en particulier, qui sont pour les populations des sources d'eau potable, seront également interdite de toute production si il y a un risque de pollution avérée par l'utilisation des engrais et des pesticides. 

Cette annonce fait suite à la déclaration du vice-ministre des terres et des ressources agricole qui en Décembre rappelait que 3,3 millions d'hectares de terres sont polluées en chine, la grande majorités de ces terres sont situées dans les régions qui produisent des céréales.

© Nature Alerte
jeudi 9 janvier 2014
A Turtig, on mange depuis des décennies les légumes cultivés dans des potagers gravement pollués au mercure. L’Etat estime que 4,5 tonnes de mercure ont été rejetées par Lonza dans la plaine du Rhône depuis 1930

Certains habitants de Turtig, dans le Haut-Valais, ne pourront plus manger les légumes de leur jardin; les enfants ne devront plus y jouer. 

Depuis des décennies, ils vivaient sans le savoir sur des terres gravement polluées au mercure par les rejets du site chimique de Lonza, à Viège. 

Terres qui devront être excavées et décontaminées pour les plus gravement polluées. 

Dans les autres jardins, il faudra éviter de manger des fruits ou des légumes sur lesquels il y aurait de la terre. L’Etat du Valais a informé mardi soir les propriétaires concernés. Le malaise des orateurs était palpable, face à une petite centaine de propriétaires de parcelles contaminées à des degrés divers entre Viège et Niedergesteln.

Qu’un village soit contaminé, c’est une véritable surprise. Et c’est plus grave que si la pollution n’avait concerné que des terrains agricoles, comme le supposait le Service de protection de l’environnement de l’Etat du Valais (SPE) quand il a exigé des investigations. A Turtig, sur 36 parcelles qui ont été contrôlées, 10 doivent être excavées, 14 sont polluées dans des taux inférieurs aux normes et 12 ne contiennent pas de mercure. Une cinquantaine d’autres parcelles devront encore faire l’objet d’analyses dans les semaines qui viennent. Outre le village de Turtig, les berges et le lit du canal où Lonza déversait ses eaux usées, le site chimique à Viège et des terrains agricoles dans la plaine sont concernés par la pollution. Ce sont, du moins, les conclusions provisoires rendues publiques mardi, mais d’autres études doivent encore avoir lieu en 2014.

«Cette pollution est la plus importante du canton par son étendue et par ses taux de concentration», explique Cédric Arnold, chef du SPE. C’est aussi le plus grave pollution au mercure actuellement connue en Suisse. 

En l’état des investigations, ce sont 4,5 tonnes de ce polluant qui ont été répandues dans la plaine du Rhône. Le canton du Valais et l’Office fédéral de l’environnement ont dû mandater l’Agroscope Reckenholz-Tänikon afin d’édicter une norme pour les concentrations de mercure dans les terres agricoles, une telle situation étant inconnue jusqu’ici en Suisse. L’Agroscope a fixé à 20 mg par kilo de terre la concentration maximale autorisée dans les champs. Dans les zones habitées, les concentrations maximales sont fixées à 5 mg/kg. Or, selon les investigations déjà réalisées, le village de Turtig connaît des concentrations de 0,1 à 83 mg/kg. Soit plus de 16 fois la norme autorisée. Certains champs contiennent jusqu’à 42 mg/kg, tandis que les berges du canal affichent jusqu’à 160 mg/kg.

Source © Le temps

mercredi 23 octobre 2013
Une étude montre que si la majeure partie des engrais azotés sont absorbés par les cultures, entre 12% et 15% restent piégés dans les sols durant au moins cinquante ans.

Les nitrates utilisés dans les engrais azotés ne sont pas totalement absorbés par les cultures et des reliquats peuvent persister dans le sol plusieurs décennies, polluant les eaux de surface et sous-souterraines, selon des travaux publiés lundi aux Etats-Unis.

Pour cette étude, les auteurs ont analysé les résidus de nitrate qui avaient été marqués aux radioisotopes sur un site agricole en France, où des engrais avaient été utilisés en 1982. Dans ces terres, alternaient les betteraves à sucre et le blé d’hiver. Trois décennies plus tard, les auteurs de cette recherche, menée par Mathieu Sebilo de l’Université Paris VI, ont déterminé que les cultures avaient utilisé de 61 à 65% des engrais et que entre 12 et 15% se trouvaient encore dans les matières organiques du sol.

La plus grande partie de ces reliquats d’engrais se sont infiltrés pour atteindre les nappes d’eau et les engrais subsisteront dans le sol pendant encore au moins cinquante ans. Puisque l’azote contenu dans les nitrates des engrais peut contaminer les nappes d’eau potable dans le sol et dans les lacs et rivières, ainsi que les écosystèmes marins côtiers, leur persistance pendant d’aussi longues périodes est préoccupante, soulignent les scientifiques dont l’étude paraît dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des Sciences (PNAS) datés du 21 au 25 octobre.

Dans de nombreuses régions du monde, l’azote provenant des engrais excède les besoins naturels liés à la croissance démographique et à l’agriculture, ajoutent-ils. La pollution du sol et des eaux par les nitrates des engrais azotés est plus importante en Europe qu’aux Etats-Unis car l’agriculture y est intensive alors que les cultures américaines sont extensives, a expliqué à l’AFP Mathieu Sebilo.

Pour contenir les reliquats de nitrates agricoles dans le sol, les Européens ont mis en place depuis une vingtaine d’années un système de cultures intermédiaires permettant de piéger le nitrate. Ces plantes, comme le colza fourrager ou la phacélie, plantées après des céréales, absorbent les excédents de nitrate. L’agriculture de précision est une autre technique qui se développe de plus en plus en Europe pour réduire l’utilisation des engrais azotés sans affecter les rendements.

«Les agriculteurs disposent de la carte géophysique de leur sol qui, couplée à un GPS sur leur tracteur, leur permet de savoir au centimètre carré près» quels sont les besoins en engrais spécifiques de chaque endroit, explique Mathieu Sebilo. Ils peuvent ainsi réduire leurs coûts d’utilisation des engrais de 30 à 40% sans abaisser les rendements, tout en diminuant la pollution par les nitrates, ajoute-t-il.

Source © AFP

mercredi 25 septembre 2013
Le périmètre de restriction ou d’interdiction des cultures, autour de Metaleurop, pourrait être étendu par l’État. Le projet de décret ferait ainsi passer de 300 à 700 ha les parcelles concernées, réparties dans dix communes du Nord et du Pas-de-Calais, dont quatre dans le Douaisis. Explications.

Fermée depuis plus de 10 ans, l’usine continue à faire parler d’elle.

La nouvelle est tombée au cœur de l’été, sous la forme d’un courrier signé par les deux préfets, adressé aux maires des communes concernées : Dourges, Évin-Malmaison, Courcelles-les-Lens, Noyelles-Godault, Leforest, pour le Pas-de-Calais, Auby, Flers-en-Escrebieux, Raimbeaucourt, Ostricourt et Roost-Warendin, pour le Nord.

Dans ce document, il est expliqué aux élus que, compte tenu des résultats des campagnes de mesures dans les sols et les végétaux de la zone Metaleurop, il est préconisé « d’étendre les zones de gestion des productions agricoles jusqu’au niveau de concentration dans les sols de 4ppm de cadmium, au lieu de 5 ppm de cadmium auparavant. » Conséquence directe : « Les surfaces concernées passent d’environ 300 ha à près de 700 ha, et le nombre d’exploitations agricoles de 20 à 36. »

Réglementation européenne

Par ailleurs, et pour se mettre en conformité avec la réglementation européenne, les représentants de l’État annonçaient leur intention de rendre obligatoires, par un décret, « les mesures de gestion adressées jusqu’à ce jour sous forme de recommandations aux exploitants situés dans la zone polluée par du cadmium ou du plomb autour du site de Metaleurop. » Un projet de texte proposant des mesures restrictives pour la culture et la mise sur le marché des produits agricoles, a ainsi été joint au courrier, afin de permettre aux élus de faire des remarques sur son contenu.

Sur le fond, le décret définit trois zones soumises à des mesures différenciées. 


  • Dans la zone 1 (la plus proche de Metaleurop, là où le taux de cadmium est le plus élevé), les cultures seraient interdites.



  • Dans une deuxième couronne, la culture des productions fourragères, le pâturage des animaux et la mise sur le marché des productions végétales destinées à l’alimentation humaine, y compris en vente directe, seraient interdits.



  • En zone 3, l’interdiction ne porterait plus que la vente des productions végétales destinées à l’alimentation humaine, les fourrages produits dans la zone pouvant être utilisés en autoconsommation, et le pâturage autorisé sous réserve du respect d’un certain nombre de bonnes pratiques…


Concrètement, dans cette dernière zone, dans laquelle sont situées les surfaces agricoles du Douaisis polluées par Metaleurop, les agriculteurs ne pourraient plus vendre leurs légumes, notamment les pommes de terre, qui constituent pour la plupart de ces petites exploitations une source importante de revenus.

« Les enjeux sanitaires rendent nécessaire le renforcement des mesures de gestion », peut-on lire dans le courrier interpréfectoral. Pour en savoir plus, les exploitants agricoles concernés devront patienter jusqu’à la tenue d’une réunion, théoriquement programmée dans le courant du mois, qui mettra autour de la table les maires, la chambre d’agriculture et les représentants de l’État.


Source © la voix du nord
samedi 21 septembre 2013
Les inondations catastrophiques qui ont ravagé le Colorado la semaine dernière ont endommagé beaucoup plus de puits de pétrole et de gaz qu'on ne le pensait précédemment ,déjà plus de 85.000 litres de produits toxique ont été répandu dans la nature , ont confirmé les régulateurs de l'État au journal ,le Denver Post, vendredi.

«Nous allons en découvrir des dizaines, voire des centaines " a indiqué Wes Wilson, ancien ingénieur de l'EPA et militant anti- forage.

Mercredi dernier , la socièté Anadarko Petroleum Corp a déclaré que 323 barils - soit environ 51 000 litres - avaient été déversé dans la nature d'un parc de stockage le long du fleuve Saint- Vrain près de Platteville .Le même jour elle avait déjà signalè qu'environ 20 000 litres s'était déjà echappé d'un autre site dans la rivière South Platte près de la ville de Milliken . (soit un total de 71 000 litres)

C'est donc déjà 70 000 litres de condensat - un mélange d'huile et d'eau - qui se sont déjà déversé dans la nature des puits de la socièté Anadarko , selon Matthew Allen, porte-parole du bureau de Denver de l'Agence de protection de l'environnement .

Vendredi, le COGCC a rapporté qu'un nouveau déversement de quantité inconnue avait été signalé par Anadarko. Cela fait déjà cinq déversements le long de la rivière Platte dans le Sud du comté de Weld enregistrés par l'agence de l'environnement, depuis deux autres déversements ont été confirmées le long de la South Platte près d'Evans, impliquant les puits des sociètés Anadarko et Bayswater Exploration, selon le dernier rapport du Denver Post.

" De nombreuses autres sources de contamination liés à l' inondation, sont à prévoir " a déclaré la COGCC dans un communiqué jeudi , alors que déjà 10 déversements de pétrole ont été confirmés par les autorités réglementaires de l'État. 

" Celles-ci incluent des volumes très importants (on parle en millions de litres ) de brut, d'eaux usées municipales et autres risques associés aux activités de l'agriculture , du commerce et de l'industrie et des particuliers. "

Environ 600 personnes inspectent et réparent actuellement les puits endommagés , mais de nombreux sites pétroliers et gaziers inondés restent toujours inaccessibles. 9news estime que seulement 10 % des puits dans les zones les plus inondées ont été évalués jusqu'ici

Les zones affectées sont immenses et l' impact sur l'environnement est difficile à évaluer car les inondations continuent à se développer. 

Le Denver Post estime que 20.500 puits sont en exploitation dans le comté de Weld , plus de 300 dans le comté de Boulder , près de 250 dans le comté de Larimer et un peu moins de 100 dans le comté de Broomfield . Tous ces comtés ont été profondément touchés par les inondations.

Le Colorado produit normalement environ 500 000 litres de pétrole par jour et environ 1,6 milliards de pieds cubes de gaz naturel, selon l'Associated Press.

© Nature Alerte / Le Huffington Post



mardi 2 avril 2013
Les centaines de millions de tonnes de déchets issus de l'industrie des engrais phosphatés causent de graves pollutions dans différentes régions de Chine, a affirmé Greenpeace mardi à Pékin.

Depuis 2001 la Chine a plus que doublé ses capacités de fabrication d'engrais phosphatés, pour devenir leader avec 40% de la production mondiale. Le pays souffre même aujourd'hui de surcapacités, selon Greenpeace.

Or cette industrie génère un sous-produit très polluant, le phosphogypse, dont on retrouve d'énormes quantités stockées de façon illégale et dangereuse, une bombe à retardement dénoncée par l'organisation de défense de l'environnement dans un rapport d'enquête rendu public mardi.

La Chine a désormais accumulé au moins 300 millions de tonnes de phosphogypse, soit plus de 200 kg par habitant. Et le pire est que le phosphogypse contient une gamme de substances extrêmement nocives, a déclaré Lang Xiyu, un rédacteur de cette enquête intitulée Vivre en danger.

L'ONG a présenté des photos et des films vidéos montrant l'existence de gigantesques dépôts en plein air de phosphogypse (dont l'un couvrant 33 hectares dans la province du Sichuan), à proximité de cours d'eau ou de zones habitées, selon elle en violation flagrante des lois en vigueur.

Des prélèvements effectués sur place ont révélé la présence d'arsenic, de cadmium, de chrome, de mercure et autres métaux lourds très nocifs.


Ces échantillons que nous avons collectés ne montrent que la partie émergée de l'iceberg, a assuré Lang Xiyu.

Il est vital que le gouvernement s'attaque au problème et apporte un soutien aux victimes de l'égoïsme de grandes sociétés. Nous ne pouvons plus continuer à faire comme s'il n'y avait pas 300 millions de tonnes de phosphogypse qui polluent notre sol, notre eau et notre air.


Source ©AFP



mardi 15 janvier 2013
Quelques exemples ? :

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 L'Aquitaine est une des régions les plus concernées par la problématique des anciens sites industriels pollués, après l'Ile-de-France et Rhône-Alpes. Et les stations-services sont « la bête noire » de la Dreal. « On ne sait pas toujours dans quelles conditions elles ont fermé, et on retrouve des cuves souterraines qui ont fui. Leur dégazage n'est par ailleurs pas toujours réalisé. » En 2010 au Verdon, l'une d'elle avait explosé durant une intervention de dépollution, provoquant la mort d'un ouvrier.

Rien qu 'en Aquitaine 14 000 sites recensés


L'agence régionale de santé vient de publier un document, recensant 14 000 sites potentiellement pollués dans la région (garages, scieries, décharges...) « Dès qu'il y a un projet d'aménagement urbain, il est important d'identifier les polluants afin d'éviter toute remontée à la surface, et un éventuel risque sanitaire » explique Sabine Giraud, ingénieure d'étude sanitaire à l'ARS. « Et la présence d'une nappe phréatique accentue le risque de diffusion du polluant » insiste Patrice Guinaudeau.

Après l'arrêt de la chaîne de dégraissage de l'usine Ford à Blanquefort en 2005, il a ainsi été détecté une pollution aux produits chlorés remontant vers le lac de Pasdouens.

Les hydrocarbures, régulièrement utilisés par l'industrie jusque dans les années 1960, et les mâchefers, qui ont servi autrefois au remblai des deux rives, sont les principaux polluants présents dans le sous-sol de l'agglomération.
Source 20 minutes

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Les maires du Compiégnois dénoncent les stations-service à l’abandon


Les maires du Compiégnois ne savent plus comment se débarrasser de ces stations-service abandonnées au bord des routes. A Jaux comme à Clairoix, la société Oil France a plié bagage voilà plusieurs années et depuis tous les recours formulés tombent à l’eau. « Oil France est en liquidation judiciaire, il y a bien eu un arrêté préfectoral l’obligeant a consigner 35000 € pour la dépollution de sa station le long de la N31, mais les dirigeants sont introuvables tout comme le propriétaire parti en Italie.

La justice est lente et rien ne bouge! » Christian Navarro (SE), le maire de Jaux ne mâche pas ses mots.

Des dépotoirs à ciel ouvert

« Les gens prennent ses friches pour des dépotoirs et en plus, elles sont dangereuses. Ça n’a rien à faire en entrée d’agglomération », poursuit-il. Un sentiment que partage son homologue de Clairoix, Laurent Portebois. « Il y a des risques de pollution. La corrosion affecte les cuves, même si elles ont été vidées. » A l’entrée de sa ville, cette station-service est également vecteur d’insécurité. « Elle est squattée jusque dans ses sous-sols. Il y a eu des vols de matériaux et les riverains n’en peuvent plus. »

Ces maires ont l’impression de se battre contre des moulins à vent. A Jaux, l’emprise foncière est conservée en vue de réaliser une 2 x 2 voies sur la N31. Les choses bougeront peut-être à ce moment-là. A Clairoix, cette « verrue » pourrait remettre en cause un projet commercial dédié à la voiture. Philosophe, un brin désabusé, le président de l’agglomération, Philippe Marini, sait que ces « scories » ne sont pas près de disparaître. « Nous essayons d’acquérir ces terrains depuis plusieurs années mais rien ne bouge. »

 Source Le Parisien

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A la reunion

Pollution par hydrocarbures à la Possession

Des hydrocarbures se sont déversés dans la ravine Balthazar à la Possession et pourraient s’infiltrer dans la nappe phréatique et polluer le réseau d’eau potable. Le groupe Possession Ecologie solidaire tire la sonnette d’alarme.

Des traces d’hydrocarbures sont visibles à la Possession dans le secteur de de la ravine Balthazar. Le groupe Possession Ecologie solidaire semble pourvoir expliquer cette pollution.

Vanessa Miranville - présidente du groupe précise que "ce sont deux sociétés de transport qui sont responsables de la pollution en amont et en aval du radier. On a un décanteur dans lequel les huiles de vidange sont mis et qui a débordé à cause des fortes pluies et qui s’est reversé dans le lit de la ravine Balthazar".

Une situation inquiétante car la zone n’est pas sécurisée mais surtout parce que ces huiles sont en train de s’infiltrer en profondeur. Si la nappe phréatique du puits Samy est touchée, c’est l’eau potable de la commune de la Possession qui sera polluée.


Source
reunion info


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etc, etc,..

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Aujourd’hui, la majeure partie de la population d’Europe occidentale vit en ville et cela provoque l’addition d’un très grand nombre de pollutions.


La pollution des sols est une composante épineuse du développement urbain à laquelle se trouvent confrontées les collectivités locales, et les institutions en charge, tant pour garantir la santé des populations que pour accompagner le développement économique. Les pouvoirs publics n’ont le plus souvent pas de légitimité, ni de moyens propres pour intervenir. Mais ils peuvent jouer un rôle important d’information, de facilitateurs et de coordinateurs pour trouver des solutions acceptables (ADEME, 2006). Le milieu urbain est en effet à l’origine de plusieurs sources de pollution des sols.

Cas particulier des stations-service

Les stations-service sont une source importante de pollution urbaine . L’exploitation de ce type d’activité représente une source potentielle de nuisances (trafic, bruit, pollution atmosphérique, pollution du sol et des eaux) pour le voisinage direct, mais aussi pour l’environnement en général.

Mais la contamination des sols par les carburants constitue un des risques majeurs pour l'environnement. Le phénomène de pollution des sols et sous-sols provenant des stations-service se décline en deux catégories:


  • D’un côté, une pollution chronique se produisant sur une longue période et étant due le plus souvent à la corrosion des cuves et des canalisations enterrées. 
  •  
  • De l’autre côté la pollution accidentelle due au déversement d’hydrocarbure lors du remplissage des stockages de la station ou de la distribution de carburant.
 Le caractère corrosif des sols est dépendant de: leur perméabilité à l’air et à l’eau, qui dépend de leur porosité, leur granulométrie, leur taux d’humidité, leur teneur en sels, leur pH et leur conductivité électrique ou leur résistivité. Ainsi dans un sol acide, humide, peu aéré et dont la conductibilité est bonne la corrosion est très agressif. Ces propriétés naturelles de corrosion mettent en place des phénomènes bien précis et sont supplées par des effets mécaniques qui contribuent à la détérioration des structures enterrées dans des sols.

Il s’agit de la corrosion électrochimique (oxydoréduction) qui peut provoquer une perforation des réservoirs et de la corrosion par électrolyse due à des courants vagabondes dont l’origine est extérieure à la structure.

Dans le cas des stations-service, l’origine de la pollution provient, soit des mauvaises habitudes telles que le déversement d’hydrocarbure lors du remplissage des stockages de la station ou de la distribution de carburant, soit des corrosions des cuves enterrées ou des fuites des canalisations.


Ensuite, les ruissellements vont provoquer le déplacement des polluants, qui peuvent contaminer ainsi la couche supérieure ou inférieure du sol et atteindre dans certains cas les nappes souterraines, ou les entraîner dans les rivières.


Dans le cas des fuites des carburants des cuves et canalisations, les polluants vont rejoindre plus facilement les nappes souterraines étant donné que ces installations se trouvent déjà enterrées dans les sols. Leur propagation à travers les sols dépendra alors du niveau de la nappe. Mais au fil des ans, la propagation de la pollution prend également l’allure d’un panache qui s’étend de plus en plus et peut malheureusement rejoindre, par exemple, des captages d’eau (BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES – BRGM, 2006).

Les polluants des stations-service sont à la base des liquides.

L’ensemble des phénomènes physico-chimiques et biologiques à même de se passer dans les sols quand une pollution est constatée sont des phénomènes de volatilisation, c'est-à-dire de transfert de la source de pollution vers la surface si le polluant est volatile et des phénomènes de convection, de biodégradation (déjà vu dans la section précédente) et d’absorption.


Nature Alerte

...Bon allez rions avec eux...

mercredi 13 juin 2012
Les émissions de carbone de la Chine pourraient être 20 % plus élevées que ce qui avait été auparavant évalué, selon une nouvelle analyse de données chinoises officielles. 

Le changement climatique mondial pourrait ainsi être plus rapide que ce qui a été préalablement estimé. 

La Chine représente à elle seule le quart de la pollution carbone de la planète.

 Obtenir un bilan objectif de ces émissions de gaz à effet de serre est toutefois difficile puisque de nouvelles recherches scientifiques démontrent l’inexactitude des données officielles fournies par la Chine. 

Une équipe de scientifiques chinois, britanniques et américains ont réalisé une étude publiée dans la revue Nature Climate Change, dans laquelle ils ont comparé deux jeux de données du Bureau national des statistiques chinois : l’usage énergétique du pays et l’usage énergétique province par province entre 1997 et 2010. 

En cumulant les données des provinces, les scientifiques ont démontré que 1.4 milliard de tonnes d’émissions de gaz avait été omis dans le résultat national fourni par le bureau des statistiques en 2010. Ce chiffre représente 5% des émissions actuelles de tous les pays du globe, ou l’ensemble des émissions du Japon, quatrième pays émetteur de gaz à effet de serre. 

Toujours selon le quotidien, les autorités chinoises n’auraient pas "délibérément triché, les données étant publiques et l’étude ayant été en partie financées par les autorités chinoises". Reste que ces nouvelles données auront un véritable impact sur l’avenir climatique mondial, déjà fortement menacé. 

"Si on se trompe sur les émissions à ce point, beaucoup de choses sont remises en cause. Les scénarios pour le futur qui sont avancés actuellement doivent avoir un décalage de plusieurs années", explique Hervé Le Treut de l’Institut Pierre-Simon Laplace. 

Source Le Vif.be 


...mais aussi ...




Le magazine Caijing consacre sa Une à la pollution des sols urbains en Chine, contamination souvent ignorée des personnes qui vivent sur ces terrains toxiques. De notre partenaire Chine Plus.

« Personne n’aimerait habiter près d’une décharge, mais peut-être vivez-vous, en ce moment même, sur un terrain bien plus nocif encore. » C’est en ces termes que les journalistes Gao Shengke et Wang Kai introduisent le dossier spécial d’une dizaine de pages, qui fait la Une du magazine Caijing de cette semaine. Ces dernières années, de nombreux « terrains empoisonnés » 毒地 révèle l’hebdomadaire ont été recyclés en parcelles immobilières.

Dans le même temps, de nombreux cas d’empoisonnement graves (1) n’ont cessé d’alarmer les citadins de la dangerosité du sol qui se cache sous le bitume. Mais pour Chen Tongchan de l’Académie des Sciences de Chine cité par le magazine, un danger encore plus inquiétant - car latent - guette les personnes qui vivent sur ces sols contaminés. « Les empoisonnements sont des cas extrêmes, cela montre que la pollution a déjà atteint un niveau très sévère. Or, pour les habitants – bien plus nombreux – qui habitent sur ces terrains, le risque est l’intoxication chronique dont les effets néfastes sur la santé pourraient mettre cinq, dix ans voire plusieurs dizaines d’années avant de se déclarer. »

Des friches industrielles en centre ville

En 2001, une politique restructuration industrielle (“退二进三”) incite les usines les plus polluantes - et en premier lieu celles des grandes zones industrielles du Nord-Est, du delta du Yangzi et du delta de la rivière des Perles - à s’éloigner des centres urbains. L’article cite une étude de Luo Yongming, un chercheur à l’Académie des sciences de Chine, qui estime qu’en 2008, plusieurs milliers d’entreprises avaient été déplacées, rendant vacants plus de 20 000 hectares de terrain. Souvent, ces entreprises ont laissé derrière elles des sols dépassant de 100 à 1 000 fois les normes en matière de pollution.
Caijing liste quatre facteurs de pollution majeurs : les métaux lourds, les déchets électroniques, les polluants pétrochimiques et les polluants organiques persistants. Parfois, les matériaux polluants ont été déversés directement sur le site ou enterrés à 5 ou 6 mètres de profondeur - dans certains cas plus d’une dizaine de mètres, ce qui a provoqué une double pollution du sol et des eaux souterraines, précisent les journalistes

L’ampleur exacte du phénomène reste cependant difficile à mesurer. Sur ces sites, très convoités par les agences immobilières, de nouveaux immeubles sont très vite sortis de terre. Jusqu’à aujourd’hui, le gouvernement chinois n’a pourtant « reconnu qu’une centaine de cas de pollution des sols », affirme - dans les colonnes de Caijing - Jiang Lin, de l’institut de protection environnemental de la municipalité de Pékin. Un autre expert estime pour sa part que le nombre de terrains contaminés atteindrait des dizaines de milliers, chiffre plus réaliste si on prend pour élément de comparaison la situation dans les anciens pays industrialisés (près de cinquante mille sites contaminés sont répertoriés aux États-Unis).

Qui doit payer la facture ?

Chen Mengfang, un autre expert cité au cours du reportage, indique que, dans de nombreux cas, aucune démarche de dépollution n’a été entreprise et que les terrains ont été réutilisés tels quels. Les journalistes écrivent que face à ce « nouveau problème », il manque une « procédure contraignante d’analyse de la pollution préalablement au déménagement des industries ». Généralement les autorités font face « de façon passive » au problème, poursuit l’article, réglant les problèmes au cas-par-cas « à mesure qu’ils apparaissent ».

Certaines municipalités cependant ont commencé à se donner les moyens de s’attaquer au problème. La ville de Wuhan a ainsi entamé en mai 2011 un programme de réhabilitation des sols qui, selon les premières estimations, s’élèverait à 4 milliards de yuans. L’article indique que la ville recherche activement un soutien financier de la part du gouvernement central. « Qui doit régler la facture ? », s’interroge enfin Caijing. L’hebdomadaire souligne la difficulté de poursuivre les « pollueurs historiques » et de faire appliquer le principe du « pollueur-payeur ». La situation est encore plus complexe lorsque la friche industrielle est une ancienne entreprise d’État qui a mis la clé sous la porte, comme c’est le cas de la majorité des usines hautement polluantes, déplacées ou démantelées ces dernières années.

Pour l’hebdomadaire, la distinction claire des responsabilités est un prérequis essentiel qui « influera directement sur le succès ou l’échec des opérations de réhabilitation des terrains. »

(1) Caijing évoque une affaire survenue en 2004 lors de la construction de la station de métro Songjiazhuang au sud-est de Pékin. Trois ouvriers travaillant sous terre ont dû être conduit d’urgence à l’hôpital pour cause d’intoxication grave. Ils se trouvaient à l’emplacement de l’ancien site d’une usine de pesticide, en activité dans les années 70 et 80, quand est survenu l’accident.

Source CAIJING
mercredi 7 décembre 2011
Une étude confirme le lien entre l'atrazine et des problèmes de reproduction

Une nouvelle étude internationale confirme que l'exposition à l'atrazine, un herbicide, provoque un dysfonctionnement du système reproducteur chez certains animaux. Présentant leur étude dans le Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology, les scientifiques d'Asie, d'Europe, d'Amérique du Nord et du Sud ont réévalué les éléments attestant d'un lien entre l'exposition à cet herbicide utilisé dans plus de 60 pays de par le monde, et des problèmes de reproduction constatés chez certains mammifères, amphibiens, poissons et reptiles.

Les États-Unis, en particulier, font un usage intensif de l'atrazine, dont ils se servent à raison plus de 34 000 tonnes dans différents types cultures, notamment le maïs. Aux États-Unis, l'atrazine est aussi le pesticide le plus souvent identifié comme responsable de la contamination des eaux souterraines, des eaux de surface et même de l'eau de pluie.

Pour élaborer son rapport, l'équipe a évalué différentes études établissant un lien entre l'exposition de mammifères, d'amphibiens, de poissons et de reptiles à des niveaux anormaux d'androgènes, ainsi que des études mettant en relation l'exposition à l'atrazine et la «féminisation» des gonades mâles chez certains animaux.

Il ressort ainsi que pas moins de 10 études font effectivement état d'une féminisation parmi les grenouilles mâles exposées à l'atrazine, accompagnée, dans certains cas, d'une inversion du sexe de l'animal.

Le professeur Val Beasley de l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign aux États-Unis, l'un des co-auteurs de l'étude, et son équipe ont découvert que les grenouilles mâles entrant en contact avec l'atrazine dans la nature présentaient un risque accru de développer des tissus gonadiques à la fois mâles et femelles par rapport aux grenouilles vivant dans un milieu non exposé à l'herbicide.

Citant une étude de 2010 menée par Tyrone Hayes de l'université de Californie à Berkeley aux États-Unis, le professeur Beasley explique: «L'exposition à l'atrazine chez les grenouilles concernait des individus génétiquement mâles, mais qui avaient été transformés en individus femelles et fonctionnaient comme des femelles. Les concentrations concernées n'étaient pourtant pas particulièrement élevées: les niveaux étaient tels qu'on les rencontre dans la nature.»

Ce nouveau rapport met en évidence les dérèglements de la fonction hormonale et du développement sexuel susceptibles d'affecter différentes espèces animales - mais aussi des cellules humaines - exposées à cet herbicide.

Les résultats confirment que l'exposition à l'atrazine est responsable de différentes mutations, parmi lesquelles des changements dans l'expression des gènes impliqués dans la signalisation hormonale, des interférences avec la métamorphose et l'inhibition d'enzymes clés régulant la production d'oestrogènes et d'androgènes, et qu'elle a un impact sur le développement reproducteur et le fonctionnement normal du mâle et de la femelle.

«L'une des choses qui est apparue clairement en rédigeant cet article est que l'atrazine opère suivant différents mécanismes», explique le professeur Hayes, auteur principal du rapport. «Il a été démontré qu'elle augmente la production de cortisol (l'hormone du stress); qu'elle inhibe certaines enzymes jouant un rôle clé dans la production de stéroïdes, tout en augmentant la production d'autres hormones; qu'elle empêche d'une certaine manière les androgènes de se lier à leurs récepteurs.»

Comme le dit le professeur Beasley: «Le cortisol constitue une réponse non spécifique au stress chronique». Or, il se fait que les espèces animales qui se sont installés dans bon nombre d'habitats modernes sont stressées une bonne partie du temps. Elles le sont parce qu'elles sont trop nombreuses dans ce qu'il leur reste d'habitats. Elles le sont aussi en raison du manque d'oxygène dans l'eau, lequel résulte d'un manque de végétaux dans l'eau (autre conséquence de l'utilisation des herbicides). Elles sont stressées en raison de la présence d'autres contaminants dans l'eau. À la longue, la libération prolongée de cortisol provoque chez elles une immunodépression.»

S'il est vrai que certaines études ne démontrent aucun effet ni aucun effet différent lié à l'exposition à l'atrazine, toutes ne sont cependant pas semblables. «Elles portent tantôt sur des espèces différentes, tantôt sur des durées d'exposition différentes, des stades de développement ou encore des souches différentes d'une même espèce», précise le professeur Beasley.

Et le professeur Hayes de conclure: «J'espère que ceci encouragera les responsables politiques à prendre en compte la totalité des données et à se poser certaines questions très vastes: souhaitons-nous la présence de cette substance dans notre environnement? Sachant ce que nous savons, voulons-nous que nos enfants ingurgitent cette substance? Je suis sûr qu'ils y répondront par la négative.»

Cette étude a réuni des scientifiques d'Argentine, de Belgique, du Brésil, du Canada, des États-Unis, du Japon et du Royaume-Unis.

Pour de plus amples informations, consulter:

The Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology:

http://www.journals.elsevier.com/the-journal-of-steroid-biochemistry-and-molecular-biology/

University of Illinois:

http://www.uillinois.edu/



lundi 21 novembre 2011
Une pincée de terre contient plus de micro-organismes que ce que la planète porte d'êtres humains. « Or cette biodiversité, qui a déjà fourni de précieux principes actifs médicaux, nous est pratiquement inconnue », regrette l'agronome Dominique Arrouays, à la tête de l'unité Infosol de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique).

Il vient de combler une partie de ces lacunes en livrant à la communauté scientifique la première carte de l'état des sols français à partir d'un travail de compilation de plusieurs millions de données collectées depuis dix ans par son réseau de mesure (13.000 échantillons prélevés sur 2.200 sites, maillant le territoire par carrés de 16 kilomètres) et 9 autres programmes d'inventaires nationaux coordonnés par le groupement d'intérêt scientifique sur les sols (GIS Sol).

Profondeur, texture, structure, fertilité chimique, diversité microbienne, teneur en carbone, polluants... Le check-up révèle un état de santé précaire.

« De grandes incertitudes pèsent sur l'état des sols agricoles et forestiers, l'évolution de leur structure à long terme et leur teneur en matières organiques », résument les auteurs du rapport présenté vendredi.


Un milieu très fragile

L'épiderme de la planète, épais de 30 centimètres en moyenne, est un formidable réacteur biologique qui abrite d'intenses échanges biologiques et physico-chimiques et rend d'immenses services. Il filtre l'eau et les polluants, fournit les éléments indispensables à la production végétale, contrôle le régime des eaux superficielles et l'alimentation des eaux souterraines, régule le cycle du carbone, de l'azote et des gaz à effet de serre et sert d'habitat pour près de 80 % de la biomasse. « C'est le milieu le plus riche de notre environnement », explique Claude Bourguignon, pionnier d'une approche agricole respectueuse des sols, qui dirige le LAMS (Laboratoire d'analyse microbiologique des sols) depuis vingt ans.

C'est aussi l'un des plus fragiles, constitué au terme d'un processus d'altération et de dégradation lente de la roche. Un lichen s'y installe, des insectes viennent le manger et déposent des débris de toutes sortes et des déjections. Une graminée peut y prendre racine. Elle attaque la surface de la roche, fabrique de la matière organique qui va s'y mélanger et se décomposer. Au fil des saisons, une plaque de terre se constitue. Si elle n'est pas lessivée ou soufflée, elle atteint péniblement un centimètre d'épaisseur au bout de - selon sa localisation -50 à 2.000 ans. « C'est un système sensible et une ressource difficilement renouvelable », résume-t-il.

Les réserves minérales inventoriées par le GIS Sol ont de quoi le rassurer. « Sur ces quinze dernières années, le pH des sols agricoles ne présente pas de variation, preuve que le processus d'acidification a été compensé par l'apport d'amendements minéraux dans les sols non carbonatés », explique Dominique Arrouays. Les sols cultivés ne montrent pas non plus de baisse mesurable de leurs teneurs en potassium et en azote, deux nutriments indispensables à la croissance des plantes.

Excepté dans certaines régions (Bretagne, Pays de la Loire, Champagne-Ardenne et Aquitaine), la grande majorité d'entre eux présente enfin des teneurs « raisonnables » en phosphore, autre élément indispensable à la fertilité des sols, mais qui participe en excès à l'altération des eaux de surface. L'analyse de l'ADN microbien des sols prouve enfin une bonne teneur en micro-organismes. « Notre inventaire taxonomique prouve la présence d'au moins 15.000 espèces différentes sur chacun des 600 sols que nous avons analysés », confirme l'écologue microbien Lionel Ranjard, directeur scientifique de la plate-forme GénoSol de l'Inra, qui a conduit ces travaux.

Le bilan positif s'arrête là. « Même si au plan de la fertilité chimique, l'évaluation de l'état des sols ne nécessite pas d'alerte générale, des menaces prégnantes pèsent sur leur avenir », s'inquiète Dominique Arrouays. A commencer par le poids des polluants. Des teneurs parfois importantes en toxiques ont été confirmées un peu partout sur le territoire : arsenic, cadmium, mercure, chrome, cobalt, cuivre, molybdène, nickel, thallium, zinc, dans des proportions qualifiées d' « anormales à inquiétantes ». « On a par exemple pu mettre en évidence que le lindane, un insecticide interdit depuis 1998, est présent dans tous les sols, y compris là où il n'a pas été épandu », indique le chercheur. Le risque de transfert de ces éléments dans la chaîne alimentaire reste cependant très faible.

Le danger du tassement

L'érosion est l'autre facteur de dégradation des sols qui les inquiète. En moyenne, 17 % du territoire national en sont victimes, et le phénomène s'accentue à un rythme désormais supérieur à la pédogenèse, qui construit les sols. Mauvaise gestion agricole, urbanisation et changement climatique sont responsables de la disparition de 100.000 hectares de terres agricoles tous les ans. Partout où gagne l'érosion, les équilibres s'effondrent, l'activité biologique recule et les sols meurent quand ils ne se tassent pas, un autre processus de dégradation physique dû aux pratiques agricoles modernes, qui concernerait en Europe 33 millions d'hectares, soit 4 % des terres.

« La compaction des sols agricoles et forestiers cause une baisse de la production et accroît l'impact des activités humaines : augmentation du risque de lessivage des nitrates, d'émission de protoxyde d'azote, de ruissellement, d'érosion », indique le rapport du GIS Sol.

Les pratiques modifient aussi l'activité biologique de la terre et la circulation de l'eau. « En retournant profondément le sol, les labours perturbent la vie souterraine et les échanges biochimiques, décrit Claude Bourguignon. Les gaz carboniques s'échappent du sol, la matière organique qui s'en nourrit se réduit, la faune disparaît et avec elle l'ascenseur qui brasse les nutriments et minéraux liant les sols. L'humus est balayé par les eaux, l'argile se met en mouvement et la terre devient une simple boue gluante. »

Selon l'état des lieux du GIS Sol, près de 40 % des surfaces présentent un risque de tassement irréversible au moins une année sur deux. « Si le phénomène perdure, craint Claude Bourguignon, nous manquerons de blé avant de manquer de pétrole. »


Source les échos




Le rapport sur l'état des sols en France

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