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samedi 16 mai 2015
Voilà déjà plus d'une décennie qu'une fuite de pétrole continue de se déverser dans le golfe du Mexique quotidiennement. 

C'est lors du passage de l'ouragan Ivan, le 16 Septembre 2004, qu'elle aurait commencé, affirment les régulateurs fédéraux des Etats Unis.


Ils estiment que cette fuite risque même de persister encore pendant les 100 prochaines années, voir plus. Le gouvernement fédéral est désormais sur le qui vive.

Les estimations du gouvernement obtenues par l'Associated Press fournissent de nouveaux détails sur la portée de cette fuite invraisemblable et qui persiste déjà depuis plus de dix ans. 

De son coté, Taylor Energy Co, qui détenait la plate-forme en 2004, a minimisé l'ampleur et l'impact de la fuite sur l'environnement et maintient que rien ne permet d'éliminer complètement les nappes de pétrole sous marines chroniques qui s'étendent maintenant sur des miles marins au large de la côte de la Louisiane.

La socièté Taylor a tenté de négocier dernierement un accord avec le gouvernement pour résoudre ses obligations financières, mais les autorités ont repoussé les offres de l'entreprise et ont même ordonné des travaux supplémentaires à la société.

"Il y a encore beaucoup choses que la ste Taylor peut faire pour mieux contrôler et contenir la fuite" explique un feuillet du Département de l'Intérieur obtenu par l'agence AP.

Les régulateurs fédéraux soupçonnent que le pétrole fuit toujours d'au moins 1 des 25 puits qui sont restés ensevelis sous des monticules de sédiments provoqués par une coulée de boue sous-marine déclenchée par une vagues générée par l'ouragan Ivan. 

Une enquête d' AP du mois dernier avait déjà révélé des preuves que la fuite est bien pire que Taylor ou le gouvernement l'affirment.

L'enquête d'AP qui a analysé plus de 2300 rapports d'observation de nappes observées au large par les Gardes côtiers depuis 2008 a démontré une hausse spectaculaire des tailles et des volumes estimés de ces nappes à la dérive depuis le 1er septembre 2014. 

Les conclusions de l'agence Associated Press et des Gardes côtiers estiment que la fuite est environ 20 fois supérieure à celle déclaré par la société Taylor Energy Co. Taylor estime que le pétrole fuit d'environ 4 litres par jour.

Une fiche de renseignement fournit par les garde cotiers dit que les plus grandes nappes d'irrisations observées au large peuvent faire jusqu'à 3 kms de large et 20 kms de long. Depuis Septembre dernier, le volume quotidien estimé d'huile provenant du site varie entre 0.2 et 8 m³ environ, avec une moyenne quotidienne de plus de 0.3 m³. 

Certains experts estiment pour leur part que la fuite est beaucoup plus importante qu'estimée. Basé sur l'imagerie par satellite, le groupe de surveillance SkyTruth estime quant à lui qu'entre 1200 m³ et 5300 m³ ont été déjà déversé dans l'océan depuis 2004, avec un taux de fuite annuel moyen quotidien compris entre 0.2 et 3 m³ déversés. 

Marylee Orr, directeur exécutif du Réseau d'action environnementale de la Louisiane, a déclaré que Taylor doit être tenue pour responsable et qu'elle doit arrêter la fuite "même si cela doit prendre 100 ans."

La compagnie dit qu'elle a déjà dépensé des dizaines de millions de dollars pour contenir et stopper la fuite, mais n'a jamais divulgué publiquement ces chiffres. 

Depuis l'entreprise a vendu tous ses baux pétroliers et gazier en mer et a complètement arrêté ses activités quatre ans après que le fondateur Patrick Taylor soit mort. 

Désormais l'entreprise n'emploie plus qu'une seule personne à temps plein.


Vous avez dit louche...m'enfin...

© Nature Alerte

Pour mieux mesurer l'horreur de cette situation nous vous conseillons cet ancien article de février 2015 titré: 01/02/2015...USA: 40 millions de litres de pétrole brut recouvrent toujours le plancher de l'océan dans le golf du Mexique après l'accident Deepwater en 2010


Sinon Image prise vers le site en fuite, le 02 février 2015





Vidéo: Survol de surveillance du site le 06 mai 2015



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Quatre produits chimiques ont été ajoutés aux conventions de Stockholm et de Rotterdam à l'issue d'une conférence qui s'est achevée à Genève. Les experts ne sont toutefois pas parvenus à un consensus sur l'amiante blanc et le paraquat.

Trois substances qui posent de graves dangers pour la santé humaine et l'environnement - les naphtalènes polychlorés, l'hexachlorobutadiène, le pentachlorophénol ainsi que ses sels et esters - ont été ajoutés à la convention de Stockholm. Celle-ci régit les polluants organiques persistants.

Le méthamidophos a quant à lui été ajouté à la Convention de Rotterdam, consacrée au commerce de produits chimiques dangereux, ont indiqué les organisateurs de cette conférence dans un communiqué qui a réuni pendant deux semaines à Genève quelque 1200 personnes venues de 171 pays et qui s'est terminée dans la nuit de vendredi à samedi.

Le méthamidophos est un insecticide extrêmement toxique qui peut avoir de graves effets sur la santé humaine, en particulier au niveau du système nerveux, immunitaire et reproductif, ont-ils précisé.

Déchets électroniques

Des directives techniques concernant les déchets électroniques ont également été adoptées dans la Convention de Bâle, qui porte sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux.

Ces directives doivent permettre de comprendre comment identifier les déchets électroniques et équipements usagés qui transitent d'un pays à l'autre, l'objectif étant de contrôler leur trafic illégal. Elles marquent une première étape importante pour encourager le recyclage des équipements électriques et électroniques.

Selon des données récentes du Programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP), jusqu'à 90% des déchets électroniques, sont échangés ou déversés illégalement, pour des montants évalués entre 12,5 et 18,8 milliards de dollars (11,4 à 17,1 milliards de francs) par an, posant de graves dangers pour la santé humaine et l'environnement, en particulier dans les pays d'Afrique.

Désaccords sur le paraquat

Les États membres de ces trois conventions n'ont en revanche pas réussi à trouver un accord sur le paraquat et l'amiante chrysotile, qui avaient déjà fait l'objet de débats lors d'une précédente réunion en 2013. L'amiante chrysotile, également appelé l'amiante blanc, est un matériau résistant au feu utilisé dans la construction, mais qui est associé notamment à certains cancers.

Le paraquat est quant à lui un produit chimique utilisé dans la production d'herbicide. La mort peut survenir dans les 30 jours après l'ingestion du produit. Il est interdit dans l'Union européenne et en Suisse notamment.

Bien que de nombreux participants aient exprimé leur déception, Rolph Payet, le secrétaire exécutif des trois conventions, a mis en lumière la portée des étapes franchies durant cette réunion.

Source © ATS
La semaine dernière des millions d'araignées sont tombées du ciel dans les Tablelands du Sud en Australie. Toute une région s'est ainsi retrouvée recouverte de milliers de toiles d'araignées 

Goulburn Ian Watson a vu sa maison totalement recouverte par les envahisseuses venues du ciel, totalement enveloppée par des toiles de petites araignées noires,  elle semblait abandonnée là depuis des siècles.

"Toute la région était recouverte de petites toiles d'araignées et quand je levais les yeux vers le ciel, on voyait des milliers de toiles volaient au gré du vent à une centaine mètres au dessus du sol, tout le ciel en était voilé. C'était magnifique et en même temps totalement effrayant, les petites araignées venaient même envahir ma barbe" a t il avoué à la presse locale. vous ne pouviez plus sortir sans vous prendre dans les toiles d'araignée."

Le phénomène a été confirmé sur Facebook par plusieurs témoin de la région  

"...Des millions d'araignées tombent du ciel en ce moment?"...a Ecrit l'un d'entre eux sur la page communautaire Facebook de la ville..." n'en croyant pas ses yeux. "Je suis en dehors de la ville depuis 10 minutes environ et on peut clairement voir des milliers de petites araignées flottant avec leurs toiles dans les airs, ma maison en est totalement recouverte."

L'un d'entre eux a alors contacter un scientifique! 

La naturaliste Martyn Robinson, de l'Australian Museum, a finalement répondue à l'appel des résidents affolés pour les rassurer. 

Il existe deux techniques de migrations associées aux araignées qui pourraient expliquer le phénomène.  

La première est une technique de dispersion appelé "montgolfière", qui est plus couramment utilisé par les bébés araignées , bien que certains adultes l'utilisent aussi parfois; L'araignée grimpe au sommet d'une haute végétation et libère une banderole de soie qui sera prise par la brise et portera l'araignée en altitude. 

On a ainsi déjà capturé des araignées en plein vole à plus de trois kilomètres au-dessus du sol, affirme la scientifique. 

"Les araignées peuvent ainsi voyager sur des kilomètres, voir des très grandes distances, on en retrouve même régulièrement en Antarctique où elles se retrouvent  piégées par le froid jusqu'à en mourir. Voilà aussi pourquoi les premiers animaux terrestres qui arrivent généralement sur les nouvelles îles formées par les activités volcaniques sont généralement des araignées." 

En retombant sur le sol les toiles de soie peuvent recouvrir des champs entiers, des arbres, et des maisons. C'est un phénomène bien connu qu'on appelle généralement le phénomène des "fils de la Vierge" ou "des cheveux d'ange". C'est une soie non-adhésive qui se libère facilement, elle est l'une des neuf types différents de soies produites par les araignées. 

Le deuxième phénomène lié aux cheveux d'ange, peut se produire en même temps que ces montgolfières, elle se produit généralement après de fortes pluies ou des inondations. 

"Lorsque le sol se détrempe, les araignées qui vivent sur le sol, grimpent alors dans les feuillages pour éviter la noyade". Tout comme les bébés araignées à la recherche d'une nouvelle maison, ces araignées du sol produisent alors des soies à "lignes de chicots" en l'air, les utilisant pour se hisser vers le haut et hors de l'eau. Ce phénomène peut être particulièrement dramatique après les inondations, lorsque des millions d'araignées utilisent les mêmes soie pour échapper à la noyade. 

"Vous en retrouvez alors sur les routes et les infrastructures, bref partout où cette soie  beaucoup épaisse peut s'accrocher, elle est plus difficile à éliminer" 

Il est peu probable que l'araignée impliquée dans le phénomène de ces derniers jours soit nuisible. "Il n'y a rien à craindre, elles vont toutes se disperser une fois que les conditions météorologiques vont s'améliorer." 

© Nature Alerte 





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La préfecture de la Charente-Maritime a interdit vendredi provisoirement la pêche à pied des coquillages fouisseurs (tellines, palourdes, coques, couteaux, etc.) dans certaines zones de l'île d'Oléron et de La Tremblade en raison de la présence d'une toxine à des taux dangereux pour la santé humaine.

Des analyses effectuées dans le cadre du réseau de surveillance phytoplanctonique (REPHY) par l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) sur la commune de La Tremblade (continent) et celle de Saint-Trojan-les-Bains (île d'Oléron) "sur les tellines ont révélé un taux de toxines lipophiles et amnésiantes supérieur au seuil sanitaire réglementaire avec un risque pour la santé humaine en cas d'ingestion", indique la préfecture dans un communiqué.

Ces résultats ont conduit la préfète de Charente-Maritime, Béatrice Abollivier, à "interdire provisoirement la pêche maritime professionnelle et de loisir, le ramassage, le transfert, l'expédition et la commercialisation des coquillages fouisseurs (tellines, palourdes, coques, couteaux)" en provenance de la zone dite "côte ouest" de l'île d'Oléron (de la pointe de Chassiron à la pointe de Gatseau) et de la zone "côte sauvage" de La Tremblade (de la pointe du Galon d'or à la pointe de la Coubre).

Ces interdictions temporaires seront levées en fonction des résultats des prochaines analyses, précise la préfecture.

Source © AFP
Le volcan Fuego, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale du Guatemala, montrait vendredi un regain d'activité, crachant une grande colonne de cendres pouvant gêner la navigation aérienne, a annoncé la protection civile.

«Le volcan Fuego enregistre une activité forte en énergie et un certain nombre d'explosions faibles à modérées, expulsant des colonnes de cendres fines jusqu'à 4500 mètres au-dessus du niveau de la mer», a indiqué dans un communiqué la Coordination pour la réduction des désastres (Conred).

L'organisme a recommandé à la Direction général de l'aviation civile d'adopter des mesures de précaution concernant la navigation aérienne, alors que les cendres se dispersaient à une distance de jusqu'à 12 kilomètres du volcan.

Des grondements se faisaient entendre, accompagnés d'ondes de choc faisant vibrer les toits et les fenêtres des maisons des communes voisines. Les autorités ne jugent pas nécessaire pour l'instant de procéder à des évacuations, mais continuent de surveiller la situation.

Le volcan Fuego («feu» en espagnol), d'une altitude de 3763 mètres, était entré en éruption en février, projetant un épais de nuage de cendres qui avait obligé à fermer l'unique aéroport de la capitale.

Le pays compte deux autres volcans actifs : le Pacaya, proche du Fuego, et le Santiaguito, à 225 kilomètres à l'ouest de la capitale.

Plusieurs volcans d'Amérique latine ont connu des éruptions ces derniers mois, dont le Telica au Nicaragua, le Turrialba au Costa Rica, le volcan Ubinas au Pérou et le Calbuco au Chili, ce dernier ayant provoqué l'évacuation de 6000 personnes.


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Huit personnes ont trouvé la mort à la suite d'une fuite de produit chimique survenue samedi matin dans une usine de la province chinoise du Shanxi (nord), ont annoncé les autorités.

Selon le gouvernement du district de Yangcheng, du disulfure de carbone s'est répandu dans l'usine de la société chimique Ruixing vers 7h00. Deux ouvriers ont également été blessés dans cet accident.

Une enquête approfondie est en cours.

Dans un climat marqué par de retentissantes affaires de corruption, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a procédé jeudi 14 mai à un remaniement partiel du gouvernement. 

Cinq ministres dont ceux de l’intérieur, des finances et de l’énergie en font les frais. 

Le départ qui retient le plus l’attention est celui du ministre de l’énergie et des mines, Youcef Yousfi, remplacé par Salah Khebri, PDG de l’Institut algérien du pétrole (IAP) qui a également travaillé pour Sonatrach, la compagnie nationale d’hydrocarbures. Youcef Yousfi, surnommé « l’homme de schiste », s’est retrouvé au cœur d’une crise sans précédent en Algérie opposant les populations du sud au pouvoir central au sujet de l’exploration et de l’exploitation du gaz de schiste.

Dans le contexte de déclin de la production d’hydrocarbures conventionnels et d’explosion de la consommation domestique, Youcef Yousfi s’est fait le défenseur de cette énergie dont le potentiel est important en Algérie. Son principal souci a été de convaincre les entreprises étrangères de venir investir : il a pour cela fait changer la loi sur les hydrocarbures afin de pouvoir octroyer des avantages fiscaux aux compagnies. Il a cependant négligé de communiquer sur le sujet à l’intérieur du pays et n’a pas vu venir la montée d’un large mouvement de protestation inquiet par les risques de pollution et les prélèvements sur la ressource en eau nécessaires à l’exploitation des gaz de schiste.

La contestation qui s’exprimait surtout sur les réseaux sociaux a gagné la rue à partir du 31 décembre 2014, lorsque le ministre est venu assister à la fin des travaux de forage du premier puits pilote du gaz de schiste dans l’Ahnet, à In Salah. Les manifestations ont ensuite essaimé dans d’autres villes où le rejet du gaz de schiste exprime également une rancœur à l’égard du pouvoir central. Cette contestation, sans précédent, a poussé le chef de l’Etat à adopter un ton menaçant à l’égard des contestataires ainsi que de l’opposition qui soutenait le mouvement en l’accusant de pratiquer une « politique de la terre brûlée ».

Le nouveau ministre de l’énergie changera-t-il de politique sur cette question ? Une telle évolution semble improbable même si le départ de Youcef Yousfi, devenu la bête noire des contestataires, peut apparaître comme un signal d’apaisement. Le départ du ministre de l’intérieur, Tayeb Belaiz, paraît lui dicté par des impératifs de santé, mais M. Belaiz reste au gouvernement avec le statut de ministre d’Etat et conseiller spécial du président. Il est remplacé par Nourredine Bedoui, qui était ministre de la formation professionnelle. Le ministère des finances change également de main avec le départ de Mohamed Djellab. Abderahmane Benkhelfa, ancien délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), lui succède.

Bataille de sérail

La ministre de la culture, Nadia Labidi, objet d’une virulente campagne menée par Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (trotskiste) l’accusant d’octroyer des marchés à une entreprise détenue par des proches, quitte aussi le gouvernement. Mme Labidi a déposé plainte pour diffamation contre Louisa Hanoune laquelle s’est dit prête à renoncer à son immunité parlementaire. A Alger, beaucoup expliquent la hargne avec laquelle Mme Hanoune a attaqué Mme Labidi par son amitié avec la précédente ministre de la culture, Khalida Toumi, dont la gestion a été décriée par la Cour des comptes. Une « bataille de sérail », souligne la presse algérienne, qui a défrayé la chronique alors que dans les tribunaux d’Alger et de Blida se déroulaient une série de procès pour corruption pour des affaires devenues emblématiques de l’ère Bouteflika : autoroute Est-Ouest, Khalifa Bank et Sonatrach.

Le ministre des ressources en eau, Hocine Necib, accusé par l’Association de lutte contre la corruption (AACC) d’avoir usé de son pouvoir pour faire attribuer des terres agricoles à des proches quitte également le gouvernement. « L’élagage » ne convainc pas beaucoup en raison du maintien dans le gouvernement du très controversé Amar Ghoul qui ne fait que changer de ministère alors que son nom a été abondamment cité au procès de l’autoroute Est-Ouest. Au cours des audiences, il a été accusé d’avoir empoché un quart des pots-de-vin autour de ce gigantesque chantier, évalué par la presse à 5 milliards de dollars (4,4 milliards d’euros). M. Ghoul continue ainsi de bénéficier de la « protection » du président Bouteflika.

Source © Le Monde
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Le gouvernement canadien s'est engagé, vendredi 15 mai, à réduire de 30 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 2005 en annonçant ses objectifs pour la conférence de l'ONU sur le climat en décembre à Paris.

Cet objectif, que le Canada devait fixer avant le sommet du G7 tout début juin, est « ambitieux », a déclaré lors d'une conférence de presse la ministre de l'Environnement Leona Aglukkaq, tandis que les défenseurs de l'environnement le jugeaient nettement insuffisant.

Encadrer les émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier

Lors de la conférence de Copenhague en 2009, le Canada s'était donné pour objectif de réduire de 17 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2020 par rapport à 2005, mais celles-ci ont plutôt augmenté. Mi-avril, le ministère de l'environnement avait indiqué qu'elles avaient progressé de près de 20 % par rapport à l'objectif initial.

Le Canada ne contribue que pour « environ 2 % » des émissions mondiales de GES, mais il « est l'un des plus grands émetteurs par habitant » au monde, selon le ministère. Pour réussir cette fois, Ottawa compte réguler les émissions des centrales électriques alimentées au gaz naturel ainsi que celles du secteur des produits chimiques et des engrais azotés.

Le gouvernement va aussi encadrer les émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier, qui n'est pour l'instant soumis à aucune autre restriction. Les émissions du secteur de l'énergie (10 % du PIB) représentaient 81 % des émissions totales de GES du pays en 2013. 

Ottawa, a poursuivi Mme Aglukkaq, compte également sur ses investissements dans « des technologies novatrices pour continuer d'améliorer la performance environnementale du secteur des sables bitumineux et d'autres secteurs en croissance ».

Les provinces en première ligne

Le gouvernement entend aussi, a-t-elle dit, « travailler de concert avec les provinces », dont certaines comme l'Ontario et le Québec sont en pointe en matière de réduction GES, dont le principal est le dioxyde de carbone (CO2).

Le ministre de l'environnement du Québec, David Heurtel, a cependant regretté que les objectifs annoncés par Ottawa n'aient pas été « constitués avec les provinces ou les territoires ». Selon lui, l'objectif fixé par le Canada correspond à une réduction de 14 % des émissions de GES par rapport à 1990, année de référence du protocole de Kyoto.

C'est « l'un des plus faibles des pays industrialisés », a réagi sur Twitter Steven Guilbeault de l'organisation écologiste Equiterre. Première province à annoncer son objectif pour 2030, l'Ontario a indiqué jeudi qu'elle comptait réduire ses émissions de 37 % par rapport à 1990. Le Canada s'est retiré du protocole de Kyoto en 2011, jugeant ses objectifs irréalistes.

Deuxième plus gros émetteur de GES derrière la Chine, les Etats-Unis se sont engagés en mars sur une réduction de 26 % à 28 % de leurs émissions d'ici 2025 par rapport à 2005. 
L'Union européenne prévoit une réduction de 40 % d'ici 2030 par rapport à 1990.

La France a l'ambition à la conférence de Paris (COP 21), prévue du 30 novembre au 15 décembre, d'arriver à un accord entre près de 200 Etats permettant de limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Source © Le Monde








vendredi 15 mai 2015
...R.I.P...



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Le gouverneur du Nebraska, Pete Ricketts, a déclaré l'état d'urgence jeudi afin d'aider à combattre la propagation de la grippe aviaire dans l'état. 

Les mesures prises par Ricketts fait du Nebraska le quatrième État américain à déclarer une urgence contre le virus qui se propage actuellement rapidement aux états Unis. 

La décision a été prise après que les responsables agricoles fédéraux aient confirmé un deuxième site positif à la présence du virus dans ses élevages. 

La décision du Nebraska suit les actions antérieures prises par les gouverneurs dans les États les plus durement touchés, l'Iowa, le Minnesota et le Wisconsin. Le virus a déjà conduit à l'abattage de plus de 33 millions de têtes de volaille dans 16 États des USA. 

La flambée d'influenza aviaire qui frappe le Nebraska fait de lui le 16e État à signaler des cas dans ses elevages. 

Les deux fermes touchées au Nebraska sont en quarantaine. 

Reuters a rapporté que l'industrie de la volaille et des oeufs américaines est touchée depuis des mois par la plus grande épidémie jamais enregistrée dans le pays. L'épidémie est actuellemnt plutôt concentrée dans les États de l'Ouest. 

Lundi dernier, le virus a été détecté dans un élevage dans l' Indiana.


© Nature Alerte / Reuters




Les plages de Blackpool, Ilfracombe, Hastings et Margate en Angleterre sont parmi celles répertoriées comme mauvaises candidates aux nouvelles normes de sécurité sanitaires en 2015, la qualité de leurs eaux de baignade ne répondant plus au nouveaux critères de sécurité sanitaire imposés par l'UE.
  
C'est ainsi que Vingt-cinq plages en Angleterre risquent d'échouer à répondre aux nouvelles normes de l'UE concernant la qualité des eaux de baignade et qui entreront en vigueur dés aujourd'hui. 

Pourtant l'eau de 417 lieux de baignade surveillés par l'Agence pour l'environnement anglaise (EA) en 2014 était les plus propre jamais enregistré dans le pays en 2014, en répondant à 99,5% aux normes en vigueur l'année dernière, en en particulier au regard des niveaux des entérocoques intestinaux E. coli et des autres bactéries fécales. Il faut rappeler qu'en 1988, un tiers des lieux de baignade échouaient aux tests. 

Mais les données publiées par l'EA vendredi ont montré que les autorités anglaises devront redoubler d'efforts pour rendre tous les lieux de baignade publics plus sûrs afin de répondre à la nouvelle directive sur les eaux de baignade révisée de l'UE, qui entrera en vigueur dés vendredi. 

Ces nouvelles normes européennes ont réduit les niveaux acceptables de bactéries nocives dans les eaux de baignades souvent par moitié. Le non-respect de ces normes signifie que l'obligation d'alerte doit être déclenché, et que des mesures doivent être prises pour améliorer la qualité de l'eau. 

Les eaux usées non traitées et les déchets d'animaux de ferme dans les cours d'eau pendant les périodes de fortes pluies entravent le respect des normes imposées.Pourtant depuis 1990, les compagnies d'eau ont investi 2 milliards de livres sur les améliorations aux systèmes d'égouts de la nation pour protéger l'environnement aquatique. 

L'EA avait déjà déclaré l'année dernière qu'environ 50 lieux de baignade échoueraient probablement à atteindre les nouvelles normes de sécurité imposées par l'UE, en indiquant que tous les efforts pour résoudre le problème étaient en cours. Mais Ed Mitchell, le directeur exécutif de EA a déclaré que d'autres améliorations étaient désormais nécessaires. 

Les compagnies des eaux vont investir 350 millions de £ dans la modernisation de 6000 kilométres de canalisation d'eaux usées au cours des cinq prochaines années.

Voici donc les plages qui risquent de ne pas atteindre les  nouvelles normes des eaux de baignade imposées par l'UE :


Allonby 
Blackpool Central 
Blackpool North 
Budleigh Salterton 
Burnham Jetty du Nord 
Clacton (Groyne 41) 
Cleveleys 
Fleetwood 
Hastings 
Haverigg 
Henleaze lac 
Ilfracombe Wildersmouth 
Instow 
Lancing, Green Beach 
Lyme Regis Eglise Cliff Beach 
Morecambe Sud 
Mothecombe 
Porth 
Porthluney 
Seaton (Cornwall) 
Silloth 
Spittal 
Staithes 
Teignmouth Ville 
Walpole Bay, Margate 


© Nature Alerte


La biologie conventionnelle nous apprend que seuls les mammifères et les oiseaux sont censés avoir un sang chaud capable de maintenir une température corporelle interne. C'est désormais une théorie ancienne, en effet des scientifiques travaillant avec la NOAA ont identifié un nouveau candidat peu attendu: le poisson-lune. 

Cette découverte incroyable révèle le premier et le seul cas connu d'un poisson à sang chaud, rapporte l'USA Today. 

On en sait peu sur ce poisson à la nage très rapide et grand prédateur des mers profondes.
  
Le poisson-lune, ou "Opah», comme il est souvent appelé, est un grand prédateur des mers profondes, il est d'une jolie forme ovale. Il est extrêmement rapide et capable de s"aligner face à d'autres bolides de l'océan comme le thon et l'espadon, et contrairement à eux qui régulent leur température interne en nageant entre les eaux froides et chaudes de surface, le poisson lune à un avantage: il peut rester longtemps dans les eaux froides et profondes. 

Cette particularité a longtemps intrigué les scientifiques: en effet, habituellement, les créatures marines vivant dans les eaux froides des profondeurs sont très lent afin de conserver le plus de chaleur possible. 

C'est en étudiant les branchies des poissons Lunes que Nick Wegner, l'auteur principal du rapport a constaté que certains vaisseaux sanguins transportaient du sang chaud vers les branchies du poisson et devenaient ainsi de véritables régulateurs de température. Ce système qui est essentiellement un système d'échange de chaleur à contre-courant (en transportant le sang interne vers sa ré-oxygénation), recycle en fait la chaleur générée par les mouvements du corps du poisson lorsqu'il nage. C'est avec ce système remarquable et jusqu'ici inconnu, que les poissons lunes des profondeurs peuvent maintenir leur température corporelle, et ce même autour de ses organes internes.  
  
Même si les poissons lunes sont fréquemment capturées par les pêcheurs et sont devenu de plus en plus populaire auprès des restaurateurs surtout à Hawaii, on en sait très peu sur ces vagabonds rapides des profondeurs. Jusqu'ici aucune évaluation officielle de leur population n'a été mené. Certains chercheurs soupçonnent tout de même que leurs quantité est en hausse, peut-être en raison de la surpêche du thon et d'autres poissons qui sont en concurrence avec leurs proies. 
  
Cependant, leur chair recèle fréquemment des teneurs élevées au mercure, et ils sont porteurs d'une toxine marine tropicale qui provoque la Ciguatera, une grave maladie qui n'a aucun remède. 

© Nature Alerte



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Les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, ont lancé jeudi un chantier de rénovation pour marquer leur volonté de «s'enraciner» et de construire «un avenir sans béton». Au programme: remise en état de maisons promises à la démolition ou encore consolidation de cabanes en bois.

La construction du futur aéroport nantais, que Manuel Valls avait suggéré en décembre d'engager après la mi-2015, n'a toujours pas débuté, les recours déposés par les opposants au projet n'ayant pas encore été examinés par la justice administrative. Mais les occupants de la Zad - la «zone d'aménagement différé» qu'ils ont rebaptisée «zone à défendre» - veulent montrer qu'«en revanche, les travaux collectifs de construction et de reconstruction battent déjà leur plein et vont s'accélérer».

Permis de construire symbolique

«Nature des travaux : rénovation des dépendances. Mise en oeuvre : mouvement de lutte contre l'aéroport». 

Le premier «permis de construire» de ce «chantier public», qui débutera proprement dit en août, a été symboliquement posé devant la maison de la famille Herbin, arrivée en 1996 sur la zone où doit être construit l'aéroport, et à laquelle la justice a ordonné la veille de quitter les lieux dans un délai de 18 mois.

Notre-Dame-des-Landes: La famille menacée d'expulsion a 18 mois pour partir

«Que ce soit 18 mois, ou trois ans (le délai maximum prévu par la loi dans une procédure d'expulsion, ndlr), nous ne partirons pas car l'aéroport ne va pas se faire», assure Claude Herbin, le père de famille, assis dans la cuisine de sa maison de plain-pied, située dans le village du Liminbout, que son propriétaire avait vendue à l'Etat en janvier 2009 sans mentionner la présence de locataires.

Dès la mi-août, ce cuisinier natif du territoire de Belfort, installé à Notre-Dame-des-Landes il y a dix-neuf ans pour raisons professionnelles, commencera avec ses soutiens la rénovation de la grange attenante à la maison. «On va refaire la toiture, aménager une salle de réunion, une cuisine car on essaye de s'auto-nourrir», détaille-t-il.

Pour les matériaux de construction nécessaires à ce chantier et à la rénovation d'une dizaine d'autres maisons ou cabanes en bois pendant l'été, «on a mis à contribution les comités de soutien pour fournir ciment, sable, gravier, planches de bardage», tandis que le bois, abattu à Notre-Dame-des-Landes durant l'hiver, sera scié à la mi-juillet grâce à la venue d'une scierie mobile, explique «Raoul», occupant de la Zad depuis 2013.

Pour montrer leur détermination à rester, les Herbin "lancent" aujourd'hui la réfection de leur grange #NDDL pic.twitter.com/kaoKe994Aj

Garder ce lieu en vie

Après l'opération de remise en culture des terres, lancée au printemps 2013 sous le nom de «Sème ta Zad», «on a voulu faire une réflexion sur le bâti. Notre opposition ne se résume pas à l'abandon du projet. On se donne les moyens de rester sur le long terme, (...) on cherche à s'enraciner», poursuit-il.

Alors que deux ans et demi plus tôt, de violents heurts entre opposants à l'aéroport et forces de l'ordre avaient secoué le bocage, «aujourd'hui, on n'a pas de menace policière et on pense que cette période floue, pendant laquelle il n'y aura pas de décision de mise en route ou d'abrogation du projet, va durer encore deux ou trois ans. Donc d'une phase d'opposition, on passe à une phase de construction», souligne Marcel Thébault, agriculteur dont la maison voisine à celle de la famille Herbin est également promise à la démolition.

«Sur place, on veut construire ensemble un avenir sans béton (...), sans le béton de Vinci (dont la filiale AGO, Aéroports du Grand Ouest, est concessionnaire du futur aéroport, ndlr)», lance-t-il.

«On tient notre marqueur depuis 1973, depuis le début de la lutte, à savoir garder ce lieu en vie (...). Depuis le début, on veut que les terres agricoles soient entretenues, il faut aussi que les bâtiments soient entretenus pour qu'une fois que la sérénité sera revenue chacun puisse vaquer à ses occupations», insiste Julien Durand, porte-parole de l'Acipa, principale association d'opposants.


Source © 20 Minutes avec AFP

Les apiculteurs américains ont perdu 42% de leurs colonies d'abeilles entre avril 2014 et avril 2015, la seconde plus grande perte sur un an, selon un rapport préliminaire de l'organisme Bee Informed Partnership et du ministère de l'Agriculture.

Ces pertes sont jugées trop fortes pour être surmontées - comme les pertes l'ont été depuis 2006 -, ont indiqué l'organisme et le ministère.

Ce rapport relance l'inquiétude sur la disparition des abeilles aux États-Unis, importants pollinisateurs pour de nombreuses cultures, comme les amandes ou les pommes.

«Des pertes de colonies si importantes durant l'été et toute l'année reste très inquiétantes», a dit Jeff Pettis, entomologiste à la section recherche du ministère de l'Agriculture et co-auteur de l'étude.

«Les chercheurs doivent trouver de meilleures réponses à l'origine des événements qui mènent aux pertes de colonies en hiver comme en été», a-t-il ajouté.

La mortalité importante des abeilles ces dernières années reste à ce stade inexpliquée.

Les mites, parasites, maladies, pesticides et autre pollution ont tous été montrés du doigt pour tenter d'apporter une réponse au phénomène appelé «colony collapse disorder», soit l'effondrement des colonies.

Egalement confrontée à une forte mortalité des abeilles depuis plusieurs années, l'Union Européenne a interdit trois grandes classes de pesticides néonicotinoïdes, accusés de décimer les colonies d'abeilles. Mais leur utilisation reste autorisée aux États-Unis.

«Ces chiffres terribles ajoutent (...) aux pertes des dernières années qui menacent notre équilibre alimentaire», a ajouté Tiffany Finck-Haynes, militante chez Friends of the Earth (Amis de la terre).

«La science est claire. Nous devons agir maintenant pour protéger ces pollinisateurs essentiels contre les pesticides» qui les menacent.

La Maison-Blanche devrait rendre public prochainement un nouveau plan de protection des abeilles.

En juin 2014, le président Barack Obama avait déjà appelé à la mise en place d'une stratégie au niveau fédéral pour leur protection.

En avril, l'Agence de protection de l'environnement a lancé un moratoire sur l'utilisation des pesticides néonicotinoïdes jusqu'à l'évaluation complète des risques.

Le rapport préliminaire sur les pertes de colonies d'abeilles a été rendu public mercredi, mais les responsables ont fait savoir que les chiffres pourraient évoluer et seront publiés dans un rapport définitif qui devrait paraître en fin d'année.

En 2012-2013, les États-Unis avaient connu leur pire épisode avec 45% des colonies d'abeilles qui avaient disparu.

Source © AFP
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L’Asie a été durement affectée par la Révolution verte, qui, des années 60 aux années 80, a remplacé les semences paysannes par des variétés à haut rendement pour un grand nombre de cultures. 

Depuis les années 90, la région est devenue la cible des producteurs de semences génétiquement modifiées venant de l’ouest, ainsi que des distributeurs chinois de riz hybride qui cherchent à contrôler l’approvisionnement des semences. Ces mêmes gouvernements, entreprises et fondations qui font la promotion de ces semences modifiées font pression sur la région afin d’obtenir un changement de la législation semencière. 

Pour les pays asiatiques, cela signifierait l’adoption de brevets et de lois sur la protection des obtentions végétales applicables aux semences ainsi que des régimes de certification de semences. Cependant, ces tentatives rencontrent une assez forte résistance. En conséquence, peu de pays asiatiques sont membres de l’UPOV ou autorisent l’utilisation de semences OGM. Mais la pression pour accorder des droits de propriété sur les semences aux entreprises et autoriser les OGM s’intensifie, particulièrement par le biais des accords de libre-échange.

Inde : défense de la souveraineté des semences

De multiples attaques sur l’agriculture paysanne ont provoqué de massives mobilisations en Inde ces dernières années. Les paysans et paysannes ont protesté contre les semences de coton OGM qui leur étaient imposées par une campagne de publicité agressive car elles provoquent endettement et fraude. Ils ont également protesté contre la loi de 2001 sur la protection des variétés végétales et les droits paysans qui pénalisait les échanges de semences paysannes. Ces dix dernières années, ils ont aussi bloqué un projet de loi sur les semences qui aurait pénalisé la commercialisation locale des semences par les paysans en les forçant à enregistrer toutes les variétés. Plus récemment, les paysans et paysannes ont réagi contre l’établissement d’un registre de la biodiversité locale instauré par le gouvernement conformément à la Loi sur la diversité biologique de 2002.

En théorie, l’établissement d’un registre de la biodiversité locale peut être une bonne idée, afin d’aider les populations locales à préserver les connaissances associées aux semences locales et à leurs utilisations. Cependant de nombreux paysans et paysannes ont identifié certains problèmes inhérents aux registres. Les savoirs et semences des paysans et paysannes sont répertoriés sans leur contrôle, entrés dans des bases de données et placés dans les mains « d’experts » étrangers aux villages. D’autres ont déclaré que les registres sont ouverts à la biopiraterie et donnent accès aux chercheurs et aux entreprises qui veulent accéder aux semences et aux savoirs paysans afin de créer des variétés industrielles ou des médicaments brevetés. Par conséquent, suite à des protestations très populaires en 2004, plusieurs milliers de gram panchayats, les représentants du gouvernement dans les villages; ont refusé de participer à l’élaboration du registre. La Loi sur la biodiversité comporte une règle controversée sur l’accès et le partage des avantages. Il y est spécifié que les paysans et paysannes qui donnent leurs semences aux chercheurs à des fins de développement et de commercialisation sont en droit de réclamer un paiement. Certains villages sont d’accord avec ce principe, d’autres déclarent que s’ils refusent la privatisation de leurs semences, ils doivent aussi refuser tout paiement résultant de cette privatisation.

En dehors de ces luttes, les paysans et paysannes continuent de s’occuper de leurs semences à leur façon et de les défendre. Il y a, par exemple, un réseau de conservation de semences au niveau national dont les responsables se rencontrent chaque année et organisent des caravanes pour distribuer des semences. À cause de la Révolution verte, il ne reste plus qu’1 % des 200 000 variétés de riz paysan indien, ce qui explique que de nombreuses initiatives travaillent sur les variétés locales de riz. Une autre culture-clé est le millet, que la Révolution verte a remplacé par des cultures de rente telles que le blé, le riz et la canne à sucre. De nos jours, dans les zones sèches, le millet est menacé par les cultures de maïs, une semence qui, en Inde, est largement contrôlée par les entreprises internationales comme culture de rente. Les paysans et paysannes du Sud de l’Inde se concentrent sur la richesse du raagi, une variété de millet indien. Bien qu’il n’y ait pas de marché pour les milliers de variétés de raagi, les paysans et paysannes lui accordent une grande valeur de par ses qualités médicinales et son contenu nutritionnel élevé.

La défense des semences s’inscrit dans le cadre de la défense des systèmes agricoles traditionnels, démontrant que la souveraineté des semences est capitale pour la souveraineté alimentaire.

Indonésie : des paysans et paysannes emprisonnés pour avoir produit des semences

Depuis plus de 10 ans, les paysans et paysannes indonésiens de l’Est de Java ont été criminalisés sous le prétexte qu’ils avaient enfreint les droits d’une entreprise dénommée BISI, filiale de l’entreprise thaïlandaise Charoen Pokhpand. Bien que BISI n’ait apporté aucune preuve, des paysans et paysannes ont été convoqués devant le tribunal et quatorze d’entre eux condamnés, certains jusqu’à de courtes peines d’emprisonnement. Dans la plupart des cas, aucun avocat n’a été mis à disposition des paysans qui ne comprenaient pas ce qu’ils avaient fait de mal.

Les paysans et paysannes s’étaient livrés à des expériences sur la sélection et le croisement de différentes variétés de maïs avec leurs voisins. Les paysans ont été remarqués parce que certains avaient travaillé sous contrat avec BISI, des années auparavant. Cela a suffi pour que l’entreprise déclare que les paysans avaient volé ses semences et ses techniques de fertilisation. Ces condamnations cherchaient à envoyer un message d’intimidation clair aux paysans, les avertissant de ne pas sélectionner, ni partager leurs semences, mais de les acheter exclusivement à l’entreprise. Ce même scénario s’est répété au nord de la Thaïlande.

Selon les termes de la Loi sur la culture des plantes de 1992, un premier paysan a été condamné pour avoir reproduit et distribué des semences en 2003. Après des années de lutte par les organisations paysannes et après avoir contacté les gouvernements au niveau local et national, une coalition de groupes a réussi à porter l’affaire devant la Cour constitutionnelle de justice. Ils ont soutenu que la loi traitait les paysans injustement, comme s’ils étaient de grandes entreprises semencières. Finalement, en 2013, la Cour a décidé que la Loi de 1992 était anticonstitutionnelle. Selon les termes de l’article 33 de la Constitution indonésienne, toutes les ressources essentielles à l’existence de la population, dont les semences, doivent être gérées par l’État, toute privatisation devenant ainsi illégale. En conséquence, a déclaré le Tribunal, les paysans et paysannes n’ont plus besoin de permission pour collecter, reproduire ou distribuer des semences locales.

En dépit de cette victoire, d’autres lois continuent de garantir la propriété privée. Par exemple, selon les termes de la Loi de 2000 sur la protection des obtentions végétales, les paysans et paysannes peuvent être condamnés à des peines de prison pouvant atteindre les cinq ans et à des amendes pouvant s’élever jusqu’à un milliard de roupies (65 000 €) s’ils utilisent les semences protégées des entreprises sans autorisation. 

Les organisations paysannes indonésiennes restent donc très critiques par rapport à la Loi sur la protection des obtentions végétales que le gouvernement doit impérativement respecter car elle fait partie des obligations selon l’accord sur les ADPIC de l’OMC. Cependant, jusqu’à présent, aucun paysan n’a été poursuivi selon les termes de cette loi.

Philippines : les fausses promesses du « riz doré »

La législation sur la biosécurité devait mettre en place un cadre de précautions et réglementer les avancées des OGM. Mais, elle a souvent eu l’effet contraire et a plutôt soutenu et légitimé les avancées des OGM, ou les a plantés de manière sélective. 

Aux Philippines, nous avons l’exemple du « riz doré », un riz OGM qui a été modifié pour contenir du bêta-carotène qui, une fois ingéré, se convertit en vitamine A. Dans le cas des aubergines OGM, la Cour suprême des Philippines a décidé récemment que des essais sur le terrain ne pouvaient avoir lieu car les règlements sur la biosécurité s’y opposent et car le droit constitutionnel des Philippins à un environnement sain ne peut être garanti. Cependant des normes différentes sont appliquées dans le cas du riz doré qui a été financé à hauteur de millions de dollars et qui est la tête d’affiche de l’industrie qui s’acharne à démontrer que les OGM peuvent être bénéfiques pour l’Humanité en apportant une meilleure nutrition.

Les paysans et paysannes ont tenté d’engager un dialogue avec le ministère de l’Agriculture pour faire entendre leur refus de cette culture, mais malgré tout le gouvernement philippin a continué à soutenir le riz doré. Les paysans maintiennent que, par les divers écosystèmes de leur environnement, ils ont accès à des aliments qui contiennent assez de nutriments, dont la vitamine A, sans avoir à courir les risques présentés par les OGM. Ils ont déclaré que, ce dont ils avaient besoin, c’était d’un plus grand soutien pour leurs systèmes agricoles traditionnels plutôt que de cultures qui menacent leurs écosystèmes et leur santé.

Les négociations avec le gouvernement philippin n’aboutissant pas, le 13 août 2013, les paysans ont arraché un champ expérimental de riz doré à Pili, Sud Camarines, où des essais étaient effectués. Cette action a envoyé un message clair sur la position des paysans qui ne vont pas tolérer les avancées des OGM. Cependant, les paysans et paysannes ont été furieux de lire dans les média que cette action aurait été orchestrée par des ONG internationales qui les auraient utilisés pour arracher les pousses de riz et ils se sont retrouvés accusés de « vandalisme ». Les paysans, hommes et femmes, ont répondu que c’était bien leur décision d’avoir eu recours à la désobéissance civile pour défendre le riz, une plante qui se trouve au cœur de leur régime alimentaire, de leur existence et de leur culture. Alors que les financiers et les partisans du riz doré continuent leurs efforts de commercialisation de cette culture aux Philippines, en Indonésie et bientôt au Bangladesh, les paysans et paysannes philippins continuent à se mobiliser, et à protester, jurant qu’ils vont continuer à s’opposer aux avancées des OGM.

Corée du Sud : campagne des paysannes pour les semences autochtones

Le point central de la lutte des paysannes en Corée est leur demande de soutien de la part du gouvernement pour les variétés locales de semences. Dans cette lutte, il a d’abord été important de démontrer à l’opinion publique et aux représentants du gouvernement l’importance de ces semences. Des conférences et des expositions sur les semences autochtones et leur valeur ont finalement débouchés sur des demandes de législations régionales pour la protection et la promotion de ces semences. La première de ces législations semencières a été instaurée en 2008, aujourd’hui six des neuf régions en Corée du Sud en ont.

La législation de Gangwon en est un exemple. Elle stipule que le gouvernement doit développer un programme de promotion des semences autochtones, des produits qui en découlent et de leur consommation. La législation stipule également que le gouverneur de la région doit encourager la recherche, la collection de semences et répertorier les semences autochtones de la région. Cependant à Gangwon le gouvernement ne fait pas cela seul. Un conseil a été instauré en coopération avec les paysannes qui jouent un rôle important dans l’élaboration, la révision et l’évaluation des mesures politiques avec la direction du ministère de l’Agriculture. La participation des paysannes dans ces conseils n’est en place que dans deux des six régions où ces législations existent, mais le mouvement demande à ce qu’elle se généralise. Un aspect commun à toutes les législations régionales semencières est un soutien direct aux semences paysannes par le biais de la distribution de semences autochtones ainsi que de subventions pour les paysannes qui les utilisent. En plus de ces législations régionales, les paysannes continuent à demander la promotion spéciale de variétés locales, en conservant les semences historiques de chaque village.

Thaïlande : résistance aux accords de libre-échange afin de protéger les semences locales

Pendant des années, les paysans et paysannes de Thaïlande ont résisté aux pressions des États-Unis et de l’Europe qui les poussaient à adopter des lois strictes sur la propriété intellectuelle des semences. Après l’adhésion de la Thaïlande à l’OMC, le pays a adopté une loi sur la protection des obtentions végétales, en 1999. Cette loi était une solution partielle pour éviter des législations plus strictes comme l’UPOV qui auraient sérieusement menacé les 25 millions de paysans et paysannes thaïlandais. Bien qu’elle soit moins restrictive que l’UPOV, la loi de 1999 limite l’usage que peuvent faire les paysans des variétés protégées par un COV. Les paysans ont le droit de réutiliser les semences protégées mais sous certaines conditions ils doivent avoir acquis les semences d’origine eux-mêmes, ils ne peuvent les réutiliser que dans leur propre ferme, la semence ne peut donc être ni partagée ni échangée, et dans certains cas il y a aussi des restrictions de quantité.

Dans le contexte des négociations des accords de libre-échange (ALE) avec la Thaïlande, les États-Unis et l’Europe ont exercé des pressions sur le pays pour qu’il adopte des droits plus stricts sur la propriété et créer ainsi des flux de revenus pour l’industrie semencière. Par le biais des ALE avec les États-Unis, l’industrie semencière voulait que la Thaïlande adopte l’UPOV 91 et autorise des brevets industriels complets sur les plantes. En réponse, les paysans, paysannes et les autres mouvements sociaux ont construit de fortes coalitions qui ont interrompu les négociations de l’ALE. En 2006, 10 000 paysans et paysannes, accompagnés de leurs alliés, ont fait face à la police et ont bloqué le siège des négociations de l’ALE entre la Thaïlande et les États-Unis.Ces négociations n’ont pas repris depuis.

En 2013, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Chiang Mai, où les pourparlers des ALE avec l’Union européenne avaient lieu. Selon certaines fuites, Bruxelles aurait demandé que la Thaïlande applique l’UPOV 91, ce à quoi les paysans et paysannes s’opposaient résolument. Les pourparlers de l’ALE entre l’UE et la Thaïlande sont au point mort mais les négociations avec l’Association européenne de libre-échange seront bientôt terminées. Les paysans et paysannes doivent rester vigilants.


Source © Mondialisation.ca

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