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mercredi 18 janvier 2023

 

L'ONG Générations Futures a réalisé un état des lieux de la pollution aux PFAS dans les lacs et rivières de France, des substances chimiques également connues sous le nom de « polluants éternels ». 

Quasiment tous les départements français sont touchés par cette pollution nocive pour la santé, en particulier le nord-ouest du pays.

Les PFAS, ou perfluorés, regroupent environ 4700 substances chimiques utilisées pour les produits industriels, mais aussi le textile.  Surnommés « polluants éternels », ils peuvent rester plus d'une centaine d'années intacts dans les milieux naturels en parcourant de grandes distances à travers les eaux. 

Ce mélange de carbone et de fluor est déjà très présent dans l'eau de pluie, tout comme dans les lacs, cours d'eau et rivières du monde entier. Mais, jusqu'à maintenant, leur présence avait été largement sous-estimée en France selon l'ONG Générations Futures.

« La pollution des eaux de surface par les PFAS est généralisée sur le territoire français, seulement cinq départements n'ayant pas retrouvé de PFAS dans leurs eaux en 2020. Aussi, dans 57 départements, la moitié des échantillons prélevés contenaient au moins un PFAS », tel est le constat alarmant de l'ONG dans son nouveau rapport sur les lacs et rivières de France.

Les eaux de la quasi-totalité des départements français sont polluées

Des analyses de PFAS ont été effectuées sur environ 13 000 échantillons d'eau prélevés en 2020 : 18 substances différentes de la famille des PFAS ont été retrouvées dans les eaux de France, et au moins un PFAS a été retrouvé au-delà de sa limite de quantification dans près de quatre échantillons sur dix (soit 36 % des cas). 

Dans deux départements (Paris et les Hauts-de-Seine), 100 % des échantillons prélevés contiennent au moins un PFAS. Dans 57 départements, au moins un PFAS a été quantifié dans plus de 50 % des analyses effectuées. 

Seulement cinq départements ne présentent, à priori, aucune pollution aux PFAS dans les analyses effectuées : la Corrèze, la Dordogne, le Tarn, la Guadeloupe et la Martinique.

« Des départements très peuplés comme Paris, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne, le Nord obtiennent 100 % ou près de 100 % des recherches quantifiant au moins un PFAS. À l'autre extrémité du tableau, des départements très ruraux affichent 0 % ou près de 0 % des recherches quantifiant au moins un PFAS », précise l'ONG.

Des conséquences néfastes sur la santé

L'effet de ces polluants éternels est bien connu sur la santé : cancers (testicules et reins), effets sur les systèmes reproductif et hormonal (perturbateurs endocriniens), sur le système digestif (foie) ainsi que sur le système immunitaire (diminution de la réponse immunitaire vaccinale). 

D'autres conséquences ont été constatées sur les animaux de laboratoire, comme une mortalité néonatale, un faible poids de naissance, une petite taille, ou encore un cholestérol élevé et un risque plus important d'obésité. L'ONG précise qu'il suffit de très faibles doses pour que ces polluants aient un impact nocif sur la santé. Seules certaines substances de PFAS sont interdites, alors que d'autres, pourtant cancérigènes, sont toujours utilisées massivement.

Les PFAS présents dans l'eau contaminent toute la chaîne alimentaire. 

Les eaux des lacs et rivières de 93 départements français sont donc polluées par ces substances chimiques que l'on retrouve ensuite dans toute la chaîne alimentaire : dans de nombreux cas, l'eau analysée sert à irriguer les cultures. Avec cette nouvelle étude, l'ONG Générations Futures espère pouvoir faire pression sur le gouvernement français et l'Union européenne afin d'obtenir une interdiction plus généralisée de ces polluants éternels.

© Générations Futures

 

Des chercheurs ont simulé différents scénarios de réchauffement planétaire d’ici la fin du siècle et observé l’impact des températures marines sur des échinodermes. Si l’eau est chaude pendant treize jours d’affilée, aucun ne survit.

Des vagues de chaleur marine de plus en plus longues et prononcées pourraient tuer toutes les étoiles de mer communes d’ici à 2100.

Le New Scientist se fait ici l’écho de l’étude parue le 18 janvier dans Proceedings of the Royal Society B. Une équipe de chercheurs a simulé en laboratoire cinq scénarios de températures aquatiques différentes et observé leurs effets sur ces échinodermes (Asterias rubens).

Résultat : dans le cas le plus sévère, pour lequel la température moyenne de la planète serait en hausse de 2,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, et avec une vague de chaleur marine culminant à 26,4 °C pendant treize jours, 100 % des étoiles de mer mourraient avant même la fin de la vague de chaleur. 

Dans les autres scénarios, les effets sur ces animaux – de la difficulté à se redresser après avoir été retournés jusqu’à la mort – sont d’autant plus forts que la vague de chaleur dure longtemps.

Pas d’accumulation de stress observée

Cependant, souligne dans le New Scientist Lloyd Peck, du British Antarctic Survey, qui n’a pas participé à l’étude, “les étoiles de mer étudiées ont été collectées sur le littoral allemand, il est donc possible que des spécimens de la même espèce dans des régions plus chaudes de l’Atlantique tolèrent mieux ces températures élevées”.

Par ailleurs, l’étude montre que, de manière surprenante, les étoiles de mer qui ont subi une vague de chaleur sont plus susceptibles que les autres de survivre à un “coup de froid”. “Nous pensions observer une accumulation de stress, mais le contraire s’est passé”, reconnaît l’un des auteurs de la publication, Fabian Wolf, sans qu’il puisse en expliquer le mécanisme.

Le chercheur “soupçonne que les animaux qui survivent à des températures plus élevées ont des protéines de choc thermique qui s’expriment davantage, lesquelles permettent d’éviter que des protéines existantes soient dégradées par le stress que subit la cellule”, rapporte l’hebdomadaire britannique.


© Courrier international



 

Il aura fallu 23 millions d’années à la nature pour coloniser l’île de Madagascar et s’y adapter, mais seulement 2 500 ans à l’humanité pour tout compromettre. 

Une étude parue dans Nature Communications alerte sur le danger imminent d’extinction auquel la faune en général et les mammifères en particulier sont confrontés. 

“Nos résultats suggèrent qu’une vague d’extinction avec des répercussions profondes est imminente à Madagascar sauf si des actions immédiates de conservation sont prises”, soulignent les auteurs de l’étude dans les colonnes du Guardian.

À l’instar du Costa Rica, Madagascar est un îlot de biodiversité, précise le quotidien : 90 % des espèces y sont endémiques (on ne les trouve qu’à cet endroit). “Pourtant, la moitié des mammifères sont en danger d’extinction.

” Pour comprendre la dynamique d’extinction, des biologistes et des paléontologistes ont décidé de créer un registre de toutes les espèces de mammifères vivant ou ayant vécu à Madagascar. “Sur les 249 espèces recensées, 30 sont éteintes et plus de 120 des 219 restantes sont menacées d’extinction”, détaille le Guardian. 

Cela représente près de 55 % des espèces de mammifères vivant à Madagascar.

“Nous perdons des caractères propres à certaines espèces qui n’évolueront probablement jamais plus”, déclare Luis Valente, directeur de recherche au Naturalis Biodiversity Center de Leyde, aux Pays-Bas.

“C’est un peu comme détruire une œuvre d’art, ce qui se passe est très choquant.”

La perte des mammifères signe aussi le déclin d’autres espèces qui dépendent de leur présence, comme des insectes ou des plantes. “Cette étude fascinante montre que cela prendrait des millions d’années aux processus naturels pour reconstituer la biodiversité perdue. 

C’est pourquoi les prochaines décennies sont éminemment importantes pour éviter une extinction à large échelle qui aurait des conséquences plus longues et plus profondes”, précise Yadvinder Malhi, professeur d’écologie à l’université d’Oxford, au Royaume-Uni, qui n’a pas pris part à la publication.

© Courrier international

 

Deux chercheurs du CCR (Centre commun de recherche) de l’Union européenne (UE) estiment que les conséquences du changement climatique sur la biodiversité ont été largement sous-estimées.

 D’après une étude publiée le 8 janvier 2023 par ces scientifiques, la diversité animale terrestre diminuera de 10 % d’ici à 2050 et de 27 % d’ici à 2100, soit le double de ce qu’on prédisait jusqu’à maintenant. La région floristique du Cap en Afrique du Sud, et l’île de Madagascar sont particulièrement menacées.

Les scientifiques ont obtenu ces chiffres à partir de simulations réalisées à l’aide de superordinateurs. Leur rôle était de recréer une planète virtuelle en prenant en compte le plus grand nombre possible de paramètres, comme l’évolution des températures, de l’atmosphère, des océans, et de différents biomes à partir des prévisions climatiques actuelles et celles concernant la dégradation des sols. « Bien que la théorie identifie les coextinctions comme le principal moteur de la perte de biodiversité, leur rôle à l’échelle planétaire n’a pas encore été estimé. Nous avons soumis un modèle global de réseaux trophiques de vertébrés terrestres interconnectés aux changements climatiques et d’utilisation des terres futures (2020-2100) », expliquent-ils.

Les carnivores et les omnivores sont les plus exposés

L’étude précise que le déclin de la biodiversité animale sous l’effet du réchauffement climatique sera plus accentué au sommet de la chaine alimentaire, où se trouvent les carnivores et les omnivores. Des félins tels que le lion ou le loup seront ainsi menacés, bien que se nourrissant d’herbivores, ils empêchent à ces dernières de proliférer et donc de détruire la végétation.

Sur le plan spatial, les grandes pertes de la faune sauvage devraient se localiser notamment dans « les points chauds », c’est-à-dire les milieux les plus riches en biodiversité. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dénombre aujourd’hui 36 points chauds, parmi lesquels la région floristique du Cap en Afrique du Sud, le sud-ouest de l’Australie, ou l’île de Madagascar, la Corne de l’Afrique, les montagnes d’Afrique orientale et d’Arabie, la forêt guinéenne de l’Ouest africain (de la Guinée au Cameroun, Ndlr) ou encore les forêts côtières d’Afrique orientale, la bande côtière entre la Somalie et le Mozambique.

Dans son sixième rapport d’évaluation sur le changement climatique, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies (Giec) indique que le réchauffement climatique pourrait provoquer la disparition de plus de la moitié des espèces d’oiseaux et de mammifères d’Afrique d’ici à 2100. Pour éviter cette catastrophe « la sixième extinction de masse » « une gestion plus intensive des parcs et la suppression des clôtures qui empêchent les espèces de migrer vers des zones moins sujettes à la sécheresse sont des premières mesures importantes pour protéger la faune » préconise Philip Wandera, enseignant-chercheur à l’Université catholique d’Afrique de l’Est au .Kenya.

Lors de la quinzième Conférence des parties (COP15) contre la désertification qui s’est achevée le 20 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire, les États africains ont pris l‘engagement de restaurer 1 milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030. Le but est d’inverser le déclin de la biodiversité provoqué par le changement climatique.


© Boris Ngounou

 

Le Honduras a perdu 10% de ses forêts entre 2010 et 2021, a rapporté vendredi la présidente Xiomara Castro en inaugurant un programme de protection de l’environnement.

« Sous la dictature, de 2010 à 2021, le Honduras a perdu 696.562 hectares de forêt au total, ce qui représente 10% de nos forêts », a indiqué la présidente, en faisant référence aux gouvernements de ses prédécesseurs Porfirio Lobo (2010-2014) et de Juan Orlando Hernandez (2014-2018 et 2018-2022).

Elle a déploré les feux de forêts que subit le Honduras et la déforestation du pays, attribuée à l’élevage extensif et à l’agriculture itinérante.

Le Honduras comptait 1,9 millions d’hectares de forêt de conifères, mais a perdu quelque 500.000 hectares entre 2015 et 2016, en raison notamment de l’augmentation éclair de la population d’un insecte à la suite d’une importante sécheresse, attribuée au changement climatique.

Avec une superficie totale de 112.492 km2, le Honduras compte cinq types de forêts: de conifères, tropicale humide, de nuage, de mangrove et sèche.

© AFP

dimanche 15 janvier 2023

Le Grand Lac Salé de l'Utah aux Etats Unis pourrait s'assécher complètement d'ici 5 ans, préviennent les scientifiques

« L'écosystème du lac n'est pas seulement au bord de l'effondrement. Il s'effondre », a déclaré un chercheur.

Le Grand Lac Salé de l'Utah, le plus grand lac d'eau salée des états unis, pourrait se tarir complètement d'ici cinq ans si la consommation d'eau n'est pas réduite de manière significative, préviennent les chercheurs.

 "Les choix que nous ferons au cours des prochains mois affecteront son état et nos écosystèmes dans toute la région pour les décennies à venir."

Les niveaux d'eau du lac sont au plus bas depuis deux années consécutives. Si le niveau d'eau continue de baisser au même rythme qu'il le fait depuis 2020, "le lac va disparaître dans les cinq ans", indique le rapport.

La surface du lac ne cesse de se réduire parce qu'il n'est plus alimenté par les eaux des rivières et des ruisseaux qui sont désormais détournées et systématiquement redirigées pour usage domestique. Cette situation est exacerbée par la méga-sécheresse due au changement climatique qui dessèche tout l'ouest des États-Unis depuis des années, avec moins de précipitations et de neige pour alimenter les cours d'eau.

Le Washington Post note que plus de 70% de l'utilisation des eaux de l'État sont destinées à l'agriculture pour nourrir le bétail.

L'écosystème unique du Grand Lac Salé en fait une ressource importante pour les oiseaux migrateurs. On estime que 10 millions d'oiseaux dépendent des crevettes de saumure et des mouches du lac. C'est aussi un lieu de reproduction essentiel pour les pélicans.

La disparition du lac représente également des risques pour la santé humaine. En effet lorsque les lacs salés s'assèchent, leurs lits exposés aux vents deviennent des sources de poussières nocives qui polluent l'air.

L'étude souligne l'importance d'aider les agriculteurs à passer à des cultures qui utilisent beaucoup moins d'eau et demande aux responsables des villes et villages limitrophes d'étendre les programmes visant à éliminer les gazons des jardins et à planter de la végétation indigène qui nécessite moins d'arrosage.

"Nous sommes dans une situation d'urgence et nous avons besoin que les agriculteurs, les comtés, les villes, les entreprises, les églises, les universités et d'autres organisations fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour réduire l'utilisation de l'eau ", indique le rapport. "Nous pensons que notre communauté est particulièrement bien placée pour relever ce défi, si nous mettons en œuvre un sauvetage unifié "

© NA 

 

Depuis quelques semaines, la Californie subie de fortes pluies et des inondations. Ces intempéries devraient se continuer jusqu'au 18 janvier. Près de 55 000 foyers sont sans électricité et au moins 19 personnes sont décédées. 

La côte ouest américaine, déjà récemment endeuillée par une accumulation de tempêtes historiques, se prépare à affronter de nouvelles fortes pluies au cours du week-end. 

Selon les prévisionnistes américains, le premier des deux cyclones à se diriger de l'océan Pacifique vers la côte ouest devrait apporter d'importantes précipitations du nord de cet État jusqu'à celui de Washington et de l'Oregon. Les précipitations, qui auront les conséquences les plus importantes, resteront concentrées le long du littoral du nord de la Californie et du nord-ouest du Pacifique jusqu'à vendredi soir, puis elles s'étendront au sud samedi et à l'est dimanche, ont mis en garde jeudi 12 janvier les services météorologiques du pays.

Les tempêtes ont déjà fait au moins 19 morts dans l'État Californien depuis leurs débuts il y a trois semaines. Parmi les victimes, des conducteurs pris au piège par les eaux dans leur véhicule, des personnes tuées par la chute d'un arbre ou un couple tué dans un éboulement.

Par endroits, des niveaux de précipitations jamais atteints depuis 150 ans ont été enregistrés. "C'est probablement la pire inondation que j'ai vue depuis que je me suis installé ici en 1984", témoigne un habitant.

Le Gouverneur de Californie, Gavin Newsom, explique : "nous ne sommes pas au bout de nos peines. Nous nous attendons à ce que les tempêtes se poursuivent au moins jusqu'au 18 janvier".

© AFP

 

Au moins 800 lamantins sont morts de famine en Floride l'année dernière. En cause la disparition des herbiers marins que les lamantins ont l'habitude de brouter et qui disparaissent tragiquement en raison d'une pollution généralisée de l'eau où ils vivent.

La  Commission de la Florida Fish and Wildlife Conservation vient de publier une étude qui démontre la perte dévastatrice des populations de lamantins en Floride, une hécatombe principalement due à la famine chronique a laquelle l’espèce est désormais confrontée et ce malgré les efforts considérables déployés l'année dernière pour nourrir les lamantins à la main avec de la laitue afin de les aider à passer l'hiver.

Même si ce chiffre de 2022 est en baisse par rapport au record de 1 100 lamantins morts en 2021 les chiffres restent très alarmants.  

Les prairies d'algues qui nourrissent les mammifères sont devenues vulnérables à la pollution de l'eau due aux ruissellements pollués  des champs avoisinants les rives, et leur quantités ont désormais considérablement diminuées dans le lagon de la rivière Indian, un habitat clé pour les lamantins.

"La principale cause de mortalité est due à la famine et à la malnutrition chronique au cours des trois premiers mois les plus froids de l'année", a déclaré la commission dans un communiqué. 

Les lamantins mangent environ 10% de leur poids corporel par jour.Les responsables et les volontaires de la faune de la Floride ont de nouveau commencé à nourrir les lamantins avec des milliers de livres de laitue pour tenter de les sauver pendant l'hiver.

Même si le gouverneur de Floride, Ron DeSantis s'est dit prêt à  dépenser 100 millions de dollars pour aider à améliorer la qualité de l'eau dans le lagon de l'Indian River dans sa déclaration de  la semaine dernière, les défenseurs de l'environnement, eux, restent très inquiets et craignent néanmoins que les populations de ces vaches marines uniques au monde ne continuent de baisser tragiquement

Avec Le Center for the Biological Diversity ils ont déposé une pétition aux auprès du l'US Fish and Wildlife en novembre dernier, affirmant que c'était une erreur de retirer le lamantin de la liste des espèces en voie de disparition en 2017.

"Les réglementations existantes ne protègent pas adéquatement les lamantins", s'insurge le groupe. "Les meilleures informations scientifiques disponibles démontrent que, depuis que le lamantin a été déclassé en tant qu'espèce menacée en 2017, la situation ne fait qu'empirer 

© NA

 

Une étude américano-brésilienne utilisant des images satellite en séries chronologiques de 2000 à 2021 révèle le rôle vital des territoires autochtones et des aires protégées pour la conservation des forêts en Amazonie brésilienne, et attire l'attention sur les impacts négatifs des politiques de conservation gouvernementales trés affaiblies ces dernières années.

Les résultats de l'étude, récemment publiés dans Nature Sustainability, ont attiré l'attention sur les impacts négatifs des politiques gouvernementales de conservation très affaiblies ces dernières années.

L'Amazonie brésilienne comprend la plus grande zone forestière tropicale et reste la plus riche en biodiversité au monde. Depuis 2000, les territoires autochtones et les aires protégées ont considérablement augmenté dans la région, en 2013 les territoires autochtones et les aires protégées représentaient environ 43 % de la superficie totale des terres et couvraient environ 50 % de la superficie forestière totale.

Cependant, les tensions entre les indigènes, conservateurs des forêts, et les objectifs de développement socio-économique du pays persistent. Ces dernières années, la conservation des forêts a été menacée par de grands changements socio-écologiques au Brésil. L'affaiblissement des politiques forestières et environnementales et leur application ainsi que les impacts de la pandémie de COVID-19 ont eu des effets dévastateurs sur les groupes autochtones de la région.

Dans cette étude collaborative américano-brésilienne,l'équipe de recherche a combiné plusieurs sources de données pour documenter et quantifier la dynamique et l'impact de la perte de forêts en Amazonie brésilienne au cours des deux dernières décennies.l'équipe de recherche a combiné des données d'images provenant de satellites pour générer des cartes annuelles de la forêt amazonienne brésilienne. À l'aide de ces cartes forestières annuelles, ils ont évalué les effets positifs des territoires autochtones et des aires protégées sur la dynamique de la déforestation en Amazonie brésilienne jusqu'en 2021.

Les aires protégées de l'Amazonie brésilienne sont soumises à différents accords de gouvernance, soit régionales, soit nationale, et ont des objectifs de gestion différents, allant d' une protection stricte à une protection moindre en fonctions des législations choisies. Les chercheurs ont constaté qu'entre 2003 et 2021, la perte brute de forêts a chuté de 48 % dans les aires protégées soumises à une protection stricte contre 11 % dans les aires protégées soumises à des règles législatives régionales dites simplement durables.

"Ces effets variables sur la conservation des forêts nécessitent des analyses plus approfondies mais les chercheurs invitent les parties prenantes, les décideurs et le public à réévaluer les politiques existantes pour chaque zones. Les législations sont importantes, mais si la loi n'est pas appliquée, la protection des forêts ainsi que sa biodiversité sera illusoire. C'est un domaine dans lequel le Brésil échoue sciemment »

Les résultats de cette étude montrent également que la perte annuelle de superficie forestière a été affectée par les politiques forestières brésiliennes des dernières années, comme en témoigne une forte réduction de la perte de superficie forestière au début des années 2000 jusqu'au milieu des années 2010, correspondant à l'administration du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva de 2003. -2010, et la nouvelle augmentation de la perte de superficie forestière et ce même parmi les territoires autochtones et les aires protégées de 2019-2021, correspondant à l'ére du président Jair Bolsonaro.

© NA

 

Le groupe minier suédois LKAB a annoncé jeudi avoir identifié dans la région de Kiruna, dans le Grand Nord de la Suède, «le plus grand gisement connu» de terres rares d’Europe, qui recèlerait plus d’un million de tonnes de métaux.

«Nous prévoyons qu’il faudra plusieurs années pour étudier le gisement et les conditions d’une exploitation rentable et durable» Jan Moström, PDG du groupe public LKAB

Cette découverte est importante à un moment où l’Europe s’inquiète de sa dépendance, en particulier à la Chine, plus gros producteur mondial, pour la fourniture de ces minéraux qui servent notamment à fabriquer les batteries des véhicules électriques et les turbines des éoliennes.

«Il s’agit du plus grand gisement connu d’éléments de terres rares dans notre partie du monde, et il pourrait devenir un élément de base important pour la production des matières premières critiques absolument cruciales pour la transition verte», s’est félicité le PDG du groupe public LKAB, Jan Moström, dans un communiqué.

«Nous sommes confrontés à un problème de fourniture. Sans mines, il ne peut pas y avoir de véhicules électriques», a-t-il fait valoir.

Selon les estimations préliminaires, le gisement de Kiruna, grande région minière du pays scandinave, contient plus d’«un million de tonnes d’oxydes de terres rares», mais l’entreprise souligne ne pas avoir encore chiffré son ampleur exacte.

«Un long chemin» reste à parcourir avant une mise en exploitation, a prévenu LKAB.

«Nous prévoyons qu’il faudra plusieurs années pour étudier le gisement et les conditions d’une exploitation rentable et durable», a indiqué Jan Moström.

Interrogé lors d’une conférence de presse sur la date attendue des premiers coups de pioche, il a répondu que cela dépendrait largement de la vitesse d’obtention des permis d’exploitation, en précisant que l’expérience montrait que cela prendrait probablement «entre 10 et 15 ans».

Cette annonce a été faite à l’occasion d’une visite d’une délégation de la Commission européenne en Suède, qui occupe la présidente tournante de l’UE depuis le début de l’année.

Parmi ses efforts pour enrayer le réchauffement climatique, Bruxelles a acté l’an dernier la fin des ventes de voitures neuves essence et diesel à partir de 2035.

© AFP

 

RDC : les rebelles du M23 menacent les gorilles du parc national des Virunga

L'Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) alerte sur la situation des gorilles des montagnes du parc national des Virunga, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Le groupe rebelle du M23 a installé sa base arrière dans la zone du parc occupée par les gorilles de montagne, rendant impossible le suivi des primates.

Dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), l’insécurité affecte négativement la survie des gorilles de montagnes dans le Parc national des Virunga. Dans un communiqué publié le 20 décembre 2022 par l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) qui assure la gestion du parc, les rebelles du M23 sont présentés comme la principale menace qui pèse actuellement sur les gorilles des montagnes du parc national des Virunga.

« Actuellement, la zone des gorilles de montagne (en contre-bas du mont Mikeno au sud du parc, où vivent 234 gorilles des montagnes, soit un tiers de la population mondiale de l’espèce, Ndlr) est occupée par les rebelles et cette situation sécuritaire délicate ne permet pas à nos équipes de s’y déployer », s’inquiète Bienvenu Bwende le porte-parole du Parc national des Virunga. 

Depuis près de 6 mois, les rangers du Parc national des Virunga n’ont plus accès à ces espèces rares. « Au mois d’août 2022 nous avons perdu un gorille à dos argentin au niveau de Gikeri, c’était parce que le suivi des gorilles était interrompu à cause de la guerre. Il n’y avait plus de gardes qui suivaient ce gorille pour savoir comment était sa santé et comment il évoluait sur terrain. », Déplore Didi Mwanaki, ranger au sein de l’ICCN.

Le M23, groupe armé majoritairement tutsi (une ethnie du Rwanda voisin) vaincu en 2013, a repris les armes en fin 2021 et accentué son offensive en octobre 2022, s’emparant de larges pans d’un territoire au nord de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Créé en 1925, les Virunga, le parc naturel le plus ancien sur le continent africain, devient ainsi la victime collatérale de la guerre et des violences au Nord-Kivu, alors qu’il s’agit d’un joyau du patrimoine congolais, africain et mondial. Le site est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979. C’est un écosystème riche. Selon la direction du parc, plus de 50% des espèces terrestres d’Afrique y sont représentées

© Boris Ngounou

 

Sultan Ahmed al-Jaber, PDG du géant pétrolier ADNOC a été désigné président de la COP28. Elle se déroulera à Dubaï aux Émirats arabes unis.

C’est une nouvelle qui va faire grincer des dents et plus encore. Le PDG de la compagnie pétrolière des Émirats arabes unis, pays hôte cette année de la conférence de l’ONU sur le climat, présidera la COP28. Une nomination qui pose question, quand on sait que le changement climatique est principalement provoqué par l’utilisation des énergies fossiles.

Sultan Ahmed al-Jaber porte déjà plusieurs casquettes. Il est ministre émirati de l’Industrie, chef du géant pétrolier Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC) et envoyé spécial pour le changement climatique. 

Mais depuis ce jeudi 12 janvier, il est également le « président désigné pour la 28e Conférence des Parties (COP28) », indique un communiqué de l’agence de presse officielle WAM.

« Nous apporterons une approche pragmatique, réaliste et axée sur les solutions », a déclaré le nouveau président de la COP28, cité dans le communiqué. « L’action climatique est une immense opportunité économique d’investissement dans la croissance durable. Le financement est la clé », a-t-il ajouté. « Premier PDG à présider une COP », Sultan al-Jaber dirige la compagnie pétrolière nationale depuis 2016 mais aussi Masdar, l’entreprise émiratie d’énergies renouvelables.

Une COP28 dans un pays pétrolier

Sa double casquette lui vaut déjà des critiques de la part des militants de l’environnement.  « La nomination de Sultan Ahmed al-Jaber à la présidence de la COP28, alors qu’il occupe le poste de PDG de la compagnie pétrolière nationale d’Abu Dhabi constitue un conflit d’intérêts scandaleux », a réagi Harjeet Singh, de l’organisation Climate Action Network International.

« La menace constante des lobbyistes des combustibles fossiles lors des négociations climatiques de l’ONU a toujours affaibli les résultats de la conférence sur le climat, mais cette situation atteint un autre niveau dangereux et sans précédent. », a-t-il ajouté.

Les Émirats arabes unis, qui figurent parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, plaident pour une sortie progressive des hydrocarbures et se sont engagés à atteindre la neutralité carbone en 2050. « L’action climatique est une immense opportunité économique d’investissement dans la croissance durable. Le financement est la clé », a affirmé Sultan Ahmed al-Jaber dans le communiqué.

La dernière conférence mondiale sur le climat, organisée en novembre en Égypte, a été marquée par l’adoption d’une résolution sur l’indemnisation des pays les plus pauvres pour les dégâts causés par le changement climatique. Mais cette COP27 n’a pas réussi à faire progresser la réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour maintenir l’objectif de limiter le réchauffement de la planète. La prochaine édition se tiendra à Dubaï en novembre et décembre.


© AFP

 

Vendredi 6 janvier 2023, Météo-France a confirmé que l’année 2022 avait atteint des records de chaleur sans précédent, avec une moyenne de 14,5 degrés. Un « symptôme du changement climatique », selon ces spécialistes.

« L’année 2022 est bien la plus chaude jamais mesurée en France métropolitaine, avec 14,5 degrés de température moyenne annuelle », a annoncé Météo-France, qui qualifie ce record de « symptôme du changement climatique ».

RECORDS DE CHALEUR SANS PRÉCÉDENT

« 2022 se classe au premier rang de puis le début des relevés en 1900, très loin devant 2020 qui détenait jusqu’à présent le record, avec 14,07°C », a déclaré Météo-France. « C’est un grand bond »,a déclaré Christine Berne, climatologue à Météo-France.

« Depuis 2014, toutes les années ont été supérieures à la normale, à l’exception de 2021 et 2016 », précise Christine Berne.

POET conclut un nouveau partenariat pour accélérer les objectifs climatiques de l’éthanol

Selon le site Météo-France, « l’ensemble du pays est concerné » par ce record de chaleur, à l’exception de « l’Île de France où 2022 se classe en 2e position ». « L’année a été la plus ensoleillée sur la moité Nord depuis le début des relevés, avec notamment des records très inhabituels à Paris, Nancy ou encore Brest », précise encore Christine Berne.

La France a connu le deuxième Noël le plus chaud de son histoire ; avec 18,6°C à Strasbourg et 20°C à Marseille, le 31 décembre a été la journée la plus anormalement chaude de l’année avec des températures 8,3°C au-dessus des normales saisonnières.

« L’accumulation de ces records s’inscrit pleinement dans la tendance du réchauffement climatique. Il y a toujours eu des phénomènes exceptionnels et des pics avant, mais la répétition, particulièrement durant cette année 2022 », déclarait François Gourand, météorologue à Météo-France auprès de nos confrères chez Libération, en décembre.



Comment évolueront nos glaciers au cours du 21e siècle ? Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Science, une équipe internationale, comprenant des scientifiques du CNRS et de l'Université Paul Sabatier Toulouse III, révèle une perte de masse des glaciers plus forte que celles jusqu'alors prévues. 

Selon leurs travaux, cette perte augmente de 11% à 44% par rapport aux précédentes projections, 
notamment celles ayant alimenté le dernier rapport du GIEC.

La majorité des glaciers de notre planète sont des petits glaciers, inférieurs à 1 km2, ce sont les plus touchés par cette perte de masse. Ainsi, selon le scénario avec une limitation de la hausse des 
températures à 1,5°C, 49% des glaciers du monde, dont tous les petits, sont malgré tout appelés à 
disparaitre d'ici 2100, provoquant alors une hausse de 9 cm du niveau de la mer. Dans cette hypothèse, les plus gros glaciers sont également impactés, sans pour autant disparaître. Si la hausse des températures atteignait les 4°C, petits et gros seraient touchés et 83% des glaciers seraient alors amenés à disparaître, avec une élévation du niveau des mers de 15,4 cm.

Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques se sont appuyés sur les observations d'une étude ayant 
quantifié les pertes de masse des glaciers du monde, généralisées et accélérées entre 2000 et 2019. Ces 
précédentes informations ont permis de calibrer le modèle mathématique, conçu dans le cadre de cette 
nouvelle publication, un par un pour les 215 000 glaciers présents sur Terre. De plus, le modèle prend 
désormais en compte des processus jusqu'alors non représentés, tels que les pertes de masse liées au 
vêlage d'icebergs et l'effet d'une couverture de débris en surface du glacier.

Les pertes de masse des plus grands glaciers, comme ceux d'Alaska, de l'Arctique canadien ou autour de l'Antarctique, clefs pour la montée future du niveau des mers, pourraient encore être limitées avec la 
mise en place de mesures pour contenir l'augmentation des températures.

Source: CNRS


Les glaciers du Groenland fondent cent fois plus vite que nous ne le pensions

Les prévisions actuelles concernant la fonte des glaces dans l’Arctique sont probablement très erronées. 

Selon un modèle actualisé, les glaciers du nord pourraient glisser dans la mer jusqu’à 100 fois plus vite que prévu.

Ce n’est pas la première fois que les prévisions relatives à la fonte des glaces sont examinées ou 
révisées. En 2020, une étude a révélé que les simulations informatiques actuelles de l’interaction des glaciers avec le reste du système climatique ne correspondent pas tout à fait à la réalité.

Quelque chose dans nos modèles actuels doit être incorrect, ou les modèles doivent manquer quelque chose. Mais quoi ? Des scientifiques de l’université du Texas à Austin (UT) pensent avoir trouvé au moins une partie du problème. Leur étude a été publiée dans Geophysical Research Letters.

En raison de lacunes dans les données, les climatologues ont ajouté des observations sur les glaciers accessibles pour construire des modèles de la fonte de tous les glaciers. Mais ce qui arrive à la calotte glaciaire de l’Antarctique dans un contexte de réchauffement rapide de la planète est très différent de ce qui se passe pour les glaciers de l’Arctique.

Au Groenland, par exemple, de récentes études d’observation ont révélé que l’eau chaude de l’océan dans les fjords du pays ronge certaines parties de la couche de glace flottante par en dessous. Cette fonte sous-marine est incroyablement difficile à mesurer, surtout si l’on considère que les navires de recherche doivent s’approcher dangereusement des icebergs qui vêlent. Pour éviter les risques, les scientifiques ont étudié les « langues glaciaires » de l’Antarctique, plus accessibles, et ont utilisé les données comme approximation pour l’Arctique. Mais si l’Antarctique et le Groenland abritent des calottes glaciaires continentales, ils ne sont pas de vrais jumeaux.

Il est urgent de discerner les différentes façons dont ces glaciers interagissent avec l’eau de mer pour améliorer les futurs modèles climatiques. En 2019, des chercheurs travaillant sur des fronts de glaciers flottants en Alaska ont tenté d’analyser la physique sous-jacente à la fonte des glaces. L’équipe a utilisé des kayaks autonomes pour s’approcher au plus près des formidables structures, prenant des mesures précises juste là où la glace rencontre la mer à un angle aigu.

L’eau de fonte a été mesurée dans l’océan jusqu’à 400 mètres du mur de glace, ce qui suggère que la fonte de la glace était beaucoup plus rapide que les estimations précédentes – cent fois plus, pour être exact.

Les chercheurs ont maintenant utilisé ces mesures plus précises pour créer un meilleur modèle de la fonte des glaciers arctiques dans d’autres parties de l’hémisphère nord. « Pendant des années, les gens ont pris le modèle de taux de fonte des glaciers flottants de l’Antarctique et l’ont appliqué aux fronts verticaux des glaciers du Groenland », explique l’océanographe physique Kirstin Schulz de l’UT. « 

C’était le mieux que nous pouvions faire compte tenu des observations limitées. Si c’était faux ou juste, qui le savait ? Mais il y a de plus en plus de preuves que l’approche traditionnelle produit des taux de fonte trop faibles sur les fronts verticaux des glaciers du Groenland. »

La pire fonte glaciaire est en Arctique

Les modèles actualisés utilisent la forme des glaciers ainsi que la température et la salinité des eaux environnantes pour prédire l’ampleur de la perte de glace sous-marine au Groenland. Ce n’est qu’avec des observations sur le terrain que les modèles climatiques informatisés peuvent mieux résoudre les différences régionales. Leurs conclusions suggèrent que lorsque les glaciers arctiques plongent leurs doigts et leurs orteils glacés dans la mer, ils deviennent particulièrement vulnérables à la fonte sous-marine. Baignant dans des eaux chaudes profondes, parfois à une centaine de mètres sous la surface, leurs extrémités fondent progressivement à un rythme de fond constant et faible.

Étant donné que l’Arctique se réchauffe quatre fois plus vite que le reste du monde, les chercheurs soupçonnent que la fonte sous-marine y est pire qu’en Antarctique. « La fonte par les eaux profondes et chaudes augmente le sapement des terminaisons des glaciers, induisant ainsi le vêlage et le recul du front des glaciers », écrivent Schulz et ses collègues, « ce qui entraîne une perte de masse dynamique qui s’ajoute à l’élévation du niveau de la mer. »

Dans un scénario futur sinistre, où toute la glace permanente du Groenland fondrait, le niveau des mers s’élèverait de plus de 7 mètres, et des études suggèrent déjà que le processus d’élévation du niveau des mers est commencé. En fait, certains scientifiques affirment que la calotte glaciaire du Groenland a déjà dépassé le point de non-retour ; d’autres pensent qu’elle pourrait disparaître d’ici 2035.

Rien qu’en 2019, la moitié d’un trillion de tonnes de glace a disparu du continent. L’Antarctique, en comparaison, perd sa masse de glace à un rythme moyen d’environ 150 milliards de tonnes par an.

Les effets mondiaux de la perte des glaciers vont bien au-delà de l’élévation du niveau de la mer. 

Lorsque la glace du Groenland fond dans l’océan, elle pourrait stopper les principaux courants 
océaniques qui contribuent à refroidir l’équateur de notre planète et tempérer notre hémisphère nord.

Un courant atlantique majeur s’affaiblit. Son effondrement provoquerait des désastres mondiaux.

Pour corser le tout, à mesure que la calotte glaciaire fond, elle commence à libérer des bactéries inconnues dans le monde. « Les résultats des modèles climatiques océaniques sont très importants pour l’humanité, car ils permettent de prédire les tendances associées au changement climatique, alors veut vraiment les établir le plus correctement possible », explique M. Schulz. Si nous ne savons pas ce qui nous attend, nous n’avons aucun moyen de nous préparer.

© Up magazine



Dès les années 1980, le grand groupe pétrolier ExxonMobil disposait de prédictions sur le réchauffement climatique d'une justesse remarquable, réalisées par ses propres scientifiques, et qui se sont révélées être précisément ce qui s'est produit plusieurs décennies plus tard, a confirmé une nouvelle étude parue jeudi.

Malgré cela, l'entreprise a durant des années publiquement jeté le doute sur l'état des connaissances scientifiques en la matière, a souligné cette étude, publiée dans la prestigieuse revue Science. ExxonMobil, l'un des plus gros groupes pétroliers du monde, a «modélisé et prédit le réchauffement de la planète avec une exactitude troublante, pour finir par passer les décennies suivantes à nier cette même science climatique», a déclaré à l'AFP Geoffrey Supran, co-auteur de ces travaux.

Depuis plusieurs années déjà, ExxonMobil est accusé d'avoir tenu un double discours sur le changement climatique, provoqué par les immenses quantités de gaz à effet de serre rejetées par l'humanité dans l'atmosphère, notamment via la combustion de charbon ou de pétrole pour produire de l'énergie. Plusieurs procédures juridiques ont même été lancées contre l'entreprise aux Etats-Unis, dont certaines sont toujours en cours. Des auditions ont été organisées au Parlement européen et au Congrès américain.

Mais c'est la première fois que les projections réalisées par les scientifiques du groupe sont analysées de façon systématique et comparées à celles d'autres chercheurs de l'époque, ainsi qu'au réchauffement effectivement observé par la suite. Le point de départ sont des documents - archives publiques et publications scientifiques - révélés en 2015 par des journalistes d'Inside Climate News et du Los Angeles Times, montrant que l'entreprise savait depuis longtemps que le changement climatique était réel et causé par les activités humaines.

Une première étude scientifique, réalisée en 2017 par les mêmes chercheurs que celle publiée jeudi, avait prolongé cette enquête journalistique en analysant précisément le langage utilisé par l'entreprise d'abord dans ces documents, puis publiquement. «Mais même si par le passé, nous nous étions focalisés sur le langage et la rhétorique contenue dans ces documents, d'un coup nous avons réalisé qu'il y avait (...) tous ces graphiques et tableaux sur qui personne ne s'était jamais penché», a expliqué Geoffrey Supran.

Des documents internes entre 1977 et 2002

«Cette question a fait plusieurs fois surface ces dernières années», a déclaré à l'AFP un porte-parole de la compagnie. «A chaque fois, notre réponse est la même : ceux qui évoquent ce que “Exxon savait” ont faux dans leurs conclusions.» ExxonMobil n'a jamais nié l'authenticité des documents en question. Au total, les chercheurs ont analysé 32 documents internes produits par des scientifiques d'ExxonMobil entre 1977 et 2002, et 72 publications scientifiques dont ils étaient co-auteurs entre 1982 et 2014. Ces documents contiennent 16 projections de températures. «Dix d'entre elles sont cohérentes avec les observations» réalisées par la suite, note l'étude. Parmi les six autres, deux prédisaient un réchauffement encore supérieur.

En moyenne, elles prédisaient un réchauffement d'environ 0,2°C par décennie, ce qui correspond effectivement au rythme actuel. Et les prédictions formulées par d'autres chercheurs de l'époque étaient peu ou prou similaires. ExxonMobil «ne savait pas juste vaguement quelque chose à propos du changement climatique il y a des décennies», a souligné Geoffrey Supran, professeur actuellement à l'université de Miami, mais qui a mené ces travaux à Harvard. «Ils en savaient autant que les scientifiques indépendants et gouvernementaux, et vraisemblablement assez pour prendre des mesures et alerter le public.»

Or, les responsables du groupe ont fait tout le contraire, martèle l'étude, qui cite des propos de l'ancien PDG d'ExxonMobil Lee Raymond en 2000 : «Nous n'avons pas une compréhension scientifique suffisante du changement climatique pour faire des prédictions raisonnables.» En 2013, le PDG d'alors, Rex Tillerson, déclarait qu'il existait des «incertitudes» autour des «principaux facteurs du changement climatique».

Certains des chercheurs employés par la compagnie ont témoigné devant le Congrès américain. L'un d'eux, Martin Hoffert, interrogé en 2019 par l'élue démocrate Alexandria Ocasio-Cortez qui soulignait à quel point ses prédictions s'étaient révélées exactes, avait alors simplement répondu : «Nous étions d'excellents scientifiques.» Jeudi, l'Organisation météorologique mondiale a confirmé que les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées.

Lors d'une conférence de presse sur ces rapports annuels de température (lors de laquelle l'étude n'a pas été évoquée), le climatologue de la Nasa Gavin Schmidt a estimé que «dénoncer et faire honte» à des compagnies individuelles «n'aidait pas beaucoup» à trouver les solutions adéquates pour se passer des énergies fossiles. «Ce n'est pas comme si nous pouvions dire, “ExxonMobil, arrête de produire des énergies fossiles”, et avoir ainsi réglé le problème», a-t-il souligné. «Tous ces produits sont utilisés par les gens.»

© AFP

 

Les États-Unis ont approuvé l'utilisation du premier vaccin conçu au monde pour des abeilles, les abeilles mellifères. 

Il a été conçu pour prévenir du fléau de  la loque américaine, une maladie bactérienne connue pour affaiblir les colonies d'abeilles en s'attaquant à leurs larves.

Le département américain de l'Agriculture (USDA) a approuvé cette semaine une licence à la société de biotechnologie à l'origine de son développement, le vaccin pourrait servir de "percée dans la protection des abeilles mellifères", a déclaré le PDG de Dalan Animal Health Kleiser dans un communiqué.

Il s'agit pour nous d'introduire le vaccin, une version inactive de la bactérie, dans la gelée royale donnée à la reine, pour que les larves de la colonie  acquièrent alors une pleine immunité.

Depuis des années la loque américaine pose un défi aux apiculteurs américains car elle est très contagieuse et incurable. La seule méthode de traitement efficace consistait à brûler les colonies d'abeilles touchées ainsi que la destruction de leurs ruches et des équipements et le traitement des colonies voisines avec des antibiotiques.

Les États-Unis connaisse une réduction annuelle des colonies d'abeilles mellifères depuis 2006 et l'USDA affirme que de nombreux facteurs, parfois superposés, menacent leur santé 

Ce nouveau vaccin est présenté comme une « avancée encourageante par les apiculteurs membres de la California State Beekeepers Trevor Tauzer,

"Si nous pouvons nous prévenir d'une infection de nos ruches, nous pourrons alors éviter des traitements coûteux et concentrer toute notre énergie sur d'autres éléments importants pour garder nos abeilles en parfaite santé »

La société Dalan prévoit de distribuer immédiatement le vaccin "sur une base d'essai limitée" d'apiculteurs commerciaux et a déclaré que le produit serait probablement disponible aux États-Unis dés cette année.

© NA

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